- 11/07/2025
Vendredi 11 juillet 2025, retrouvez Olivier Malteste (Directeur des investissements, Yomoni), Olivier Raingeard (Directeur des investissements, Neuflize OBC), Christian Parisot (Président, Altaïr Economics) et David Benamou (Associé Gérant - Directeur des Investissements, Axiom Alternative Investments) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:21Et vous nous retrouvez en rattrapage, en replay tous les jours sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:28Au sommaire de cette édition ce soir, le retour de tarifman Donald Trump a réélevé le niveau de menace tarifaire au cours des dernières heures et des derniers jours tout au long de la semaine.
00:40Avec ses lettres envoyées aux partenaires commerciaux et des droits de douane qui sont bien plus élevés que ce qu'on pouvait imaginer pour des cibles spécifiques.
00:50On a en tête le Brésil ou des produits bien spécifiques comme le cuivre par exemple, sans compter le Canada qui est reparti pour un tour avec la menace, la perspective de tarif de 35% au 1er août prochain.
01:05Pauline Grattel vous apportera toute la série des nouvelles menaces édictées par Donald Trump au cours des dernières heures dans son point bourse.
01:14Dans un instant, une menace qui pèse peut-être un petit peu sur le moral aujourd'hui, même si on a vu quand même les indices actions en Europe afficher de très belles performances tout au long de la semaine.
01:24La séance du jour est plutôt consacrée à des prises de profits et un petit peu de prudence avant un week-end de 3 jours en France, même si les marchés resteront ouverts pour ce lundi 14 juillet.
01:38On peut s'attendre quand même à une activité de marché beaucoup plus faible sur le marché français en particulier.
01:44La prochaine grande étape pour les investisseurs, au-delà de l'aspect trumpien, ce sont les résultats d'entreprises qui vont monter en puissance à partir de la semaine prochaine.
01:53Concentrées sur 3 semaines, les publications des résultats des grandes entreprises américaines notamment seront particulièrement scrutées par les investisseurs.
02:02Après un premier trimestre qui restait encore tout à fait correct en termes de publications, verra-t-on les impacts de ces tarifs ou de ces menaces tarifaires dans ces résultats du deuxième trimestre ?
02:12Rien n'est moins sûr, on a encore en tête les résultats de Delta Airlines par exemple publiés cette semaine qui étaient bons avec une visibilité retrouvée.
02:20L'entreprise a pu redonner des guidance sur l'ensemble de son exercice avec l'idée que les réservations s'étaient stabilisées pour la compagnie aérienne américaine.
02:31Enfin dans le dernier quart d'heure, nous évoquerons les dernières tendances au sein de l'industrie de la gestion passive avec les équipes de Youmoney, leur baromètre, leur observatoire ETF est publié chaque mois.
02:42Et nous en profitons grâce à Olivier Malteste, le directeur des investissements de Youmoney qui sera avec nous en plateau dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse.
03:00Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
03:04Bonsoir Pauline et c'est donc le retour de Tarifman cette semaine.
03:08Oui, Donald Trump continue d'envoyer ses courriers avec les nouveaux droits de douane pour les pays concernés.
03:13Après les 50% à l'encontre du Brésil hier, c'est aujourd'hui pour le Canada que le facteur est passé.
03:19Ce sera 35% de surtaxe douanière sur les produits canadiens dès le 1er août, la nouvelle date butoir.
03:25Maintenant l'Union Européenne attend son tour.
03:27Donald Trump a indiqué que Bruxelles devrait bientôt recevoir le fameux courrier.
03:31Bon, Donald Trump a pu préciser ses intentions lors d'une interview donnée aux médias NBC aux Etats-Unis.
03:39Oui, une interview dans laquelle il a également annoncé une remontée du taux plancher pour les autres pays qui n'ont pas reçu de lettres.
03:45Actuellement le taux s'élève à 10% et il pourrait être remontré entre 15 et 20% a indiqué le président Trump.
03:51Les indices qui étaient restés relativement optimistes, snobant même les menaces tarifaires de Donald Trump, marquent une pause aujourd'hui.
04:02Oui, ces nouvelles annonces mettent fin à une série de 4 séances dans le vert pour le CAC 40 qui évolue aujourd'hui en repli de 1% environ,
04:09mais qui reste au-delà de 7800 points.
04:12L'indice parisien est lesté par les valeurs du luxe.
04:14Kering perd 4%, pénalisé par une note d'analyste. Dans son sillage, LVMH cède également 3%.
04:20Aux Etats-Unis, les grands indices ont ouvert en baisse après les récents records de cette semaine pour le Nasdaq et le S&P 500.
04:27Bon, et puis toujours ce mouvement de yo-yo sur la courbe obligataire avec une séance qui voit plutôt revenir quelques tensions,
04:35même si on reste pour l'instant en territoire connu sur les parties longues de courbe.
04:38Oui, le rendement américain à 10 ans se tend un petit peu à nouveau pour évoluer autour de 4,40% et le rendement à 30 ans s'établit au-delà de 4,90%.
04:47Même tendance en Europe où le rendement allemand à 10 ans se rapproche de plus en plus de 2,70%.
04:52Sur le marché des changes, le dollar s'est raffermi tout au long de la semaine après une baisse historique au premier semestre
04:58et l'euro-dollar s'équilibre désormais autour de 1,17%. Enfin, nouveau record à noter pour le bitcoin qui a dépassé les 118 000 dollars.
05:05Pas de grosses statistiques macro aujourd'hui au programme. Les investisseurs ont quand même jeté un oeil sans doute aux dernières données du PIB britannique.
05:13Oui, la croissance britannique du mois de mai est inférieure aux attentes mais supérieure au mois précédent.
05:18Elle recule de 0,1% en mai sur un mois. Nous avons également regardé la seconde estimation d'inflation pour la France.
05:25En données harmonisées, l'inflation est conforme à la première lecture sur un mois en hausse de 0,4%
05:30et en hausse de 0,9% sur un an en juin, légèrement supérieure à la première estimation.
05:36Et puis nous rentrons dans la phase, la saison de publication des entreprises.
05:40Le gros coup d'envoi viendra la semaine prochaine avec les banques américaines, Pauline.
05:43Mais Lévi-Strauss aujourd'hui publie et le titre Lévi-Strauss bondit sur le marché américain.
05:48Oui, il bondit de 7% après avoir relevé ses perspectives de chiffre d'affaires et de bénéfices pour cette année.
05:53Les revenus devraient ainsi augmenter entre 1 et 2% en 2025 à comparer avec une baisse de 1 à 2% prévue initialement.
06:00Quels sont les temps forts attendus la semaine prochaine sur les marchés, Pauline ?
06:03Lundi, ce sera la fête nationale en France mais les marchés resteront ouverts même si les volumes d'échanges pourront être réduits.
06:09La semaine prochaine, on regardera les inflations américaines et britanniques du mois de juin
06:12ainsi que l'inflation de la zone euro en seconde lecture pour le mois de juin.
06:16Et la semaine prochaine marquera donc le top départ de la saison des résultats
06:19avec ceux des banques américaines attendues mardi au menu JP Morgan, Wells Fargo, Citigroup et BlackRock.
06:27Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse.
06:29Les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Gratel.
06:42Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:45Olivier Ringard est à nos côtés ce soir, directeur des investissements de Neuflis OBC.
06:49Bonsoir Olivier.
06:50Bonsoir.
06:51David Benhamou nous accompagne, associé gérant, cofondateur et directeur des investissements d'Axiom Alternative Investments.
06:56Bonsoir David.
06:57Bonsoir.
06:58Et Christian Parizeau est également parmi nous, économiste et président d'Altaïr Economics.
07:02Bonsoir Christian.
07:03Bonsoir.
07:03Merci d'être là messieurs, ravi de vous retrouver.
07:05Christian, c'est donc le retour de Tarifman.
07:07On pensait que le risque commercial pouvait baisser à partir du 9 juillet.
07:14Visiblement, ce n'est pas le cas.
07:15En tout cas, la menace tarifaire reste élevée.
07:18Elle est même peut-être plus élevée que ce qu'on pouvait imaginer.
07:21Oui, alors c'est tout le paradoxe que l'on a.
07:24C'est la vision des marchés et peut-être ce que subit l'économie.
07:27C'est-à-dire que la vision des marchés, c'est de dire, bon, on n'a pas eu le 9 juillet.
07:31On pensait être libéré de ce risque-là.
07:32Ce n'est pas fait.
07:33Mais de toute façon, il a reporté ça au 1er août.
07:35Mais il n'est pas sérieux.
07:36Un peu, c'est un peu le gag.
07:38Il revient à chaque fois.
07:38Il nous dit qu'il va monter les tarifs.
07:40Il ne le fait pas.
07:41Et du coup, on ne s'inquiète pas outre mesure.
07:43Parce que, mine de rien, ce qu'il a annoncé là, c'est quand même une bombe à retardement pour l'économie américaine.
07:48C'est vraiment un impact très fort sur l'inflation.
07:51Alors déjà, je ne vois pas comment la Banque Centrale Américaine peut baisser les taux dans ces conditions-là à la fin du mois.
07:56Ce sera quand même compliqué déjà.
07:58Pour juillet, c'est mort.
07:59Parce que déjà, elle n'est même pas sûre des droits de douane qui vont être appliqués à une finée.
08:02Et puis, derrière, on voit que M. Trump, il réagit justement parce que les marchés ne réagissent pas.
08:07Parce qu'en gros, il est en train de dire au marché, je vous ai mis 10%, vous n'avez pas réagi.
08:11Donc, je vais vous mettre 15 à 20.
08:12Vous ne réagissez pas.
08:13Bon, ben, moi, je le fais.
08:13Il teste la limite, quoi.
08:14Voilà.
08:14Il teste la limite.
08:15Il a un côté un peu caprichieux.
08:16Donc, c'est là que ça devient un peu dangereux, quoi, au niveau des marchés.
08:20Parce que j'ai l'impression que, lui, il faut bien comprendre quelque chose.
08:23Il va gagner à peu près 100 milliards de dollars sur les droits de douane sur le semestre.
08:29Il a dit qu'il voulait 300 milliards sur l'année.
08:31Donc, ça veut dire qu'il est prêt à doubler les droits de douane sur la deuxième partie.
08:34Et en plus, ce qu'il conforte, peut-être à tort, sûrement à tort, à mon avis, mais il conforte, il n'y a pas d'inflation.
08:40Pour l'instant, ça ne se voit pas dans les prix.
08:42Donc, il dit...
08:42La menace fantôme.
08:43Voilà.
08:43Pour lui, il dit, je peux continuer.
08:45Ça me fait des recettes.
08:46Ça me facilite mon budget de l'État.
08:48Et tout va bien.
08:49Bon.
08:49Après, je pense que c'est que retardé.
08:52Et ça se verra.
08:52Mais au moins, en tout cas, il y a ça.
08:53Alors après, je vous dis juste.
08:55Il y a juste un élément qui me choque.
08:56C'est pourquoi les marchés ne se posent pas la question.
08:58Qui paye les 100 milliards ?
08:59Parce que c'est la vraie question aujourd'hui.
09:01Il y a 100 milliards.
09:02Ce n'est pas de l'argent qui a été créé.
09:03Ce n'est pas de la planche à billets.
09:04Donc, il y a bien quelqu'un qui a payé 100 milliards.
09:06Les fournisseurs des entreprises américaines, ce n'est pas le cas.
09:09Les prix à l'import sont stables.
09:11Ils sont même en légère hausse.
09:12Donc, il n'y a pas eu de baisse de prix sur les prix de vente aux entreprises américaines.
09:16Donc, ça veut dire que soit ça va être sur les marges, soit ça va être sur l'inflation.
09:20Donc, dans les deux cas, c'est très mauvais pour le marché à action, à mon avis.
09:23Parce que soit c'est un effet...
09:23Et donc, c'est une question d'inertie.
09:25C'est une question de délève.
09:26Le marché à action, il y a un momentum.
09:28Les résultats arrivent.
09:29Mais ce sujet sera traité à un moment par le marché à action.
09:32Il ne sera pas payé.
09:33Tout se paye sur les marchés.
09:34À 6300 points sur la S&P 500, on ne prend pas en compte ce risque-là.
09:37Moi, à mon avis, on ne le prend pas parce qu'on aura sur des déceptions.
09:40Alors après, je mets juste un petit bémol.
09:41Il y a aussi la thématique d'intelligence artificielle, peut-être qu'on en reparlera.
09:44Il y a un petit peu un cas à part, on va dire, qui peut encore se justifier.
09:48Mais qui explique aussi en partie la résilience des marchés.
09:50Parce que je prends juste un exemple.
09:52Si les marchés étaient vraiment, vraiment obtus, ils auraient tout mis sur les petites et moyennes valeurs américaines.
09:59Oui, bien sûr.
10:00Si on était vraiment risconnes.
10:01Si on était vraiment risconnes.
10:02Vu le budget qui est passé, c'est plus un budget petit et moyen d'entreprise.
10:06Ça n'a pas été fait.
10:07Il y a un aspect défensif dans la hausse du marché.
10:09Dans la hausse du marché, il y a quand même un effet un peu technologique.
10:12Après, deuxième point, juste pour finir.
10:15Deuxième point, c'est l'économie qui m'inquiète.
10:17Parce que là, vous êtes quand même face.
10:20On pourrait dire, le 9 juillet, c'est levé.
10:22On va pouvoir souffler.
10:23On va pouvoir adapter les chaînes d'approvisionnement.
10:25Walmart va passer ses commandes pour Noël.
10:27Et puis là, on lui dit, il va falloir que tu attends le 1er août.
10:32Rien n'est réglé avec la Chine.
10:33Donc, il va falloir attendre.
10:34C'est mi-août pour la Chine.
10:36Voilà.
10:37Donc, c'est quand même beaucoup d'incertitudes pour l'ensemble.
10:40Et ça, ça va commencer à se payer très lourdement, à mon avis.
10:43Et juste pour vous dire un petit exemple, il y a l'enquête auprès des logisticiens américains
10:46qui nous disaient qu'il y avait une énorme volatilité d'une semaine à l'autre.
10:50C'est-à-dire qu'il y a des semaines, tout le monde se dépêche de corriger, d'anticiper.
10:54Et puis, la semaine d'après, il n'y a plus rien.
10:56Et regardez les cours du cuivre.
10:57Vous avez quand même maintenant les entreprises américaines qui ont plus de 6 mois de stock
11:00de cuivre, qu'ils ont surpayé par rapport à l'Europe.
11:03Parce que le cuivre aux États-Unis vaut plus cher que dans le reste du monde.
11:06Ils sont en train d'assécher le marché.
11:08Mais 6 mois de stock, ça veut dire qu'ils ne vont plus passer de commandes sur le deuxième
11:11semestre.
11:12Donc, on va avoir une chute très violente après de la demande de cuivre.
11:15Donc, c'est n'importe quoi.
11:16Et ça, par contre, ça se paye sur les marges des entreprises.
11:20Parce qu'il y a des coûts de stockage, il y a des coûts d'achat.
11:22Et ça se paye forcément sur l'activité économique derrière.
11:25Parce que les miniers, là, ils mangent leur pain blanc.
11:27Et puis derrière, ils savent que ça va chuter.
11:29Donc, ça crée énormément d'incertitudes et de volatilité pour le deuxième semestre.
11:32Olivier Rangard, il faut se méfier de ce réflexe taco sur les marchés.
11:36Donc, on le rappelle, venant d'un éditorialiste du FT, je crois.
11:40Ou du FT, je crois, l'idée ou la théorie qui veut que Trump se dégonfle à chaque fois.
11:46Sauf que quand il fait deux pas en avant, il ne fait pas forcément deux pas en arrière
11:50à chaque fois pour autant.
11:51Donc, il faut avoir de la méfiance quand même par rapport à ce risque-là.
11:55Et je cite aussi un chiffre que j'ai trouvé d'ailleurs dans vos notes, Christian Parizeau.
11:59S'il met tout en œuvre à partir du 1er août, comme il le menace aujourd'hui,
12:03le péage moyen sur le marché américain, c'est 17,5%.
12:06Je parle sous le contrôle de Christian.
12:09C'est venant de 2,5% le 19 janvier dernier ou le 20 janvier dernier.
12:14Je pense que j'apporterai une vision un peu plus modérée, si vous me permettez,
12:19qui est la suivante.
12:21D'abord, la relance de Trump sur cette guerre commerciale ne concerne pas la Chine,
12:28ne concerne pas l'Union européenne, ne concerne certes le Canada.
12:33Le Brésil, c'est quand même…
12:34Et le Canada, on exclut…
12:37Oui, tous ceux qui sont dans le libre-échange, bien sûr.
12:39C'est modéré.
12:39Donc, c'est une relance de Trump qui semble être effectivement importante,
12:46mais elle n'est pas si importante que cela.
12:48C'est ce premier élément.
12:49Deuxième élément, les marchés s'habituent en fait à ce risque-là.
12:55Et quand on regarde ce qui s'était passé en 2018,
12:58on avait déjà eu ce mouvement de « j'annonce une forte grosse vis-à-vis de la Chine »
13:03et puis derrière, j'ai des répliques dans cette guerre commerciale avec la Chine.
13:08Et les marchés s'étaient habitués, avaient intégré ce risque commercial.
13:12Ce que vont probablement faire les marchés désormais,
13:16c'est d'attendre ce que va être la réalité de ces tarifs de vautes douaniers le 1er août.
13:21Ce que seront les règles du jeu.
13:24Et soit on est sur l'hypothèse qu'intégrerait les investisseurs,
13:29à savoir une augmentation moyenne des droits de douane autour de 14-15 %,
13:35soit on a quelque chose qui est plus important,
13:39voire nettement plus important parce que la situation de nouveau dégénère,
13:44il y a un phénomène d'escalade.
13:46Dans ce cas-là, les marchés réagiront probablement.
13:49Mais si on reste autour de ces 14-15 %,
13:51je ne pense pas qu'on subira un excès de volatilité significatif sur ces marchés.
13:58Par contre, là où je vous rejoins,
14:01c'est comment tout ceci va se traduire pour notre économie mondiale sur le second semestre.
14:08Est-ce qu'on va avoir un ralentissement plus significatif
14:11qu'est-ce qu'est-ce contre le consensus aujourd'hui,
14:14qui est une économie américaine qui atterrit sur un rythme de croissance
14:19légèrement supérieur à 1% au second semestre,
14:22au premier semestre de l'année 2026,
14:24avec une petite bosse d'inflation.
14:28Et dans ce cas-là, ce n'est pas quelque chose de trop dérangeant pour les investisseurs.
14:34On peut réabsorber ce ralentissement momentané.
14:38Ou va-t-on vers un ralentissement plus significatif et une récession
14:42parce que les entreprises sont vraiment perturbées par l'incertitude
14:46qui s'impose depuis plusieurs mois ?
14:49Et là, on rentrerait dans quelque chose de plus désagréable.
14:51Plus délétère.
14:52Qu'est-ce qui fait la différence entre les deux scénarios ?
14:54Est-ce que c'est juste la question du niveau moyen des tarifs ?
14:58Ou est-ce que c'est aussi la réaction, la capacité de réaction, d'agilité,
15:02d'adaptation des entreprises ?
15:04Qui est difficile aussi à anticiper.
15:07Alors évidemment, on a tous des contacts entreprises, etc.
15:10Mais savoir ce qui va vraiment se passer,
15:13de quelle manière ces entreprises vont pouvoir contourner encore,
15:18s'adapter encore à cet environnement,
15:19ça reste toujours un point d'interrogation.
15:21Ça reste un point d'interrogation et il est difficile également pour l'investisseur
15:25d'identifier exactement ce qu'est le point de bascule.
15:30Et pour notre part, ce que l'on va regarder comme indicateur potentiel,
15:36enfin comme indicateur d'une augmentation potentielle du risque de récession,
15:39ou d'une augmentation de la probabilité de réalisation d'une récession aux États-Unis,
15:44c'est le marché de l'emploi américain.
15:45Si jamais on voit que ce marché de l'emploi américain,
15:48qui donne des signes, certes de modération,
15:53met à l'intérieur de ces signes de modération potentiellement quelques signes de faiblesse,
15:57si jamais on voit ce marché de l'emploi continuer de se détériorer
16:00et de s'affaiblir plus significativement,
16:03dans ce cas-là, on se posera sans doute d'autres questions pour les prochains mois.
16:06David, d'un point de vue un peu global de marché,
16:10alors que vous inspire là effectivement cet environnement,
16:12le retour de la menace tarifaire peut-être à des niveaux qui pourraient mettre en risque
16:16le momentum de marché,
16:18sachant que ces marchés, et si on prend les références américaines,
16:21ont clôturé le premier semestre au top niveau,
16:24avec une tech qui a retrouvé son leadership.
16:30Toujours la question du dollar,
16:32mais c'est vrai que quand on regarde la photographie finale,
16:34finish de la clôture du S1,
16:37on se dit quand même que les marchés vivent plutôt bien cette histoire.
16:41Tarifaire en tout cas.
16:42Oui, vivent plutôt bien,
16:44mais je crois que vraiment la trame de fonds qui se produit,
16:47qui est intéressante pour l'Europe,
16:48c'est la réallocation, c'est la fin de l'exceptionnalisme US.
16:53La fin provisoire, on l'a dit.
16:54La fin provisoire.
16:56Il y a juste un peu de nuance quand même à cette idée-là,
17:00mais il y a une érosion.
17:01Provisoire, ça, voilà.
17:03Je suis venu sans ma boule de cristal.
17:05Oui, c'est ça.
17:05Je suis désolé.
17:06Mais en tout état de cause,
17:08ce qu'il y a de clair,
17:09c'est qu'on voit les Européens
17:11qui étaient montés petit à petit dans les portefeuilles en action américaine
17:15jusqu'à quasi 60% avant le Liberation Day.
17:20On voit quand même aujourd'hui dans le positioning
17:22un retour en arrière très clair à l'Europe.
17:28Donc, c'est une diversification vers l'Europe des États-Unis,
17:32comme on dit.
17:33Et puis, le secteur bancaire européen, là, on profite.
17:37On va en parler, oui, bien sûr.
17:38Mais ce mouvement, c'est structurel pour vous.
17:41On est allé chercher un refuge temporaire
17:43parce que les flux reviennent quand même sur les actions américaines.
17:46La tech est à nouveau au sommet, encore une fois.
17:48Je crois que c'est plutôt un changement de cycle.
17:51Après combien de temps ce cycle va durer ?
17:53Et pour moi, le point de départ de ce changement de cycle,
17:57c'est le grand chambardement de M. Mertz
18:00qui, finalement, décide que la première économie européenne
18:04va assumer son rôle de locomotive.
18:06Je pense que c'est ça, plutôt, vraiment la toile de fond
18:09qui, peut-être, a fait décider aux investisseurs
18:14que l'Europe, finalement, allait peut-être venir vivre,
18:18en tout cas, une décennie intéressante.
18:20Sur le dollar, là aussi, tour de table, mais gardez la parole.
18:23David, qu'est-ce que vous dites après les 10% de baisse du premier semestre ?
18:26Intéressant.
18:27D'ailleurs, sur la semaine, le dollar n'a pas tellement baissé.
18:30Il s'est plutôt stabilisé.
18:32Il s'est légèrement raffermi.
18:35Il y a une mécanique de couverture
18:37pour des grandes institutions financières mondiales,
18:40des fonds de pension, des assureurs, on le voit en Asie, à Taïwan,
18:44on voit des assureurs qui se couvrent un peu en panique,
18:46comme ça, pour essayer de gérer la baisse du dollar.
18:52Ces couvertures, aujourd'hui, elles sont en place.
18:54Tout le monde a pris conscience que c'était quand même important
18:56de se courir contre le dollar,
18:57après avoir été, en termes de détention,
19:01peut-être à des niveaux un peu extrêmes.
19:03Ou est-ce qu'il y a encore de la place
19:04sur des phénomènes de marché pour alimenter la baisse du dollar ?
19:08D'abord, je pense que c'est surtout des flux
19:09qui ont traduit ça avant d'être des couvertures.
19:14Mais l'actualité qu'on vit, là,
19:20il n'y a pas de raison qu'elle change ce phénomène.
19:24Il n'y a pas de stop, la baisse du dollar ?
19:27D'ailleurs, c'est pour ça que la BCE s'inquiète.
19:30Donc, on est dans une phase qui est assez curieuse,
19:38mais pour moi, il n'y a pas de raison.
19:41On est vraiment dans un changement de cycle.
19:43Ah oui, c'est la baisse du dollar ?
19:45Alors, je vais juste vous donner l'idée d'un graphique.
19:48C'est S&P Global qui interroge les gérants.
19:51Et il est très intéressant, ce graphique.
19:52Il pose la question, l'économie américaine a 12 mois.
19:56Et si vous prenez des gérants nord-américains,
19:58ils vous disent, c'est comme ça, baisse d'impôt, dérégulation, etc.
20:03Eux, c'est comme ça.
20:04Vous vous interrogez les gérants hors Amérique du Nord, c'est comme ça.
20:08C'est en gros une économie américaine qui va ralentir fortement.
20:11Donc, on comprend mieux ce qui se passe.
20:12C'est-à-dire qu'en gros, le monde entier regarde M. Trump.
20:16Le monde entier se dit, il est en train de peser sur la croissance mondiale.
20:19Et le monde entier se dit, ce qui se passe actuellement,
20:21il ne faut pas que je sois sur les États-Unis.
20:22Il ne faut pas que je sois sur les États-Unis.
20:24Les Américains nous disent, tout va aller super bien.
20:26On va avoir une super croissance économique.
20:28C'est booming.
20:29C'est booming.
20:29Bon, il y a cette petite incertitude qui est autour des droits de boine,
20:32qui nous pénalise un peu.
20:33Mais à un moment donné, il va faire ses accords commerciaux.
20:35Il va vendre ses Boeing.
20:36Il va faire des accords dans lesquels vous achetez du riz américain
20:39aux Japonais qui détestent le riz américain.
20:42Donc, ça ira aux cochons japonais.
20:43Mais ce n'est pas grave.
20:44On aura vendu du riz aux Japonais.
20:46On aura tordu le bras aux Japonais.
20:47Et donc, c'est très bon pour le business américain.
20:49Le change est moins critique pour un gestionnaire d'actifs américains
20:53sur des actifs américains.
20:54C'est-à-dire que les non-résidents n'y croient pas.
20:56Oui, oui, j'en ai.
20:56Ne croient pas, monsieur.
20:58Et ils vendent le dollar.
20:59La seule interrogation.
21:00Soit les Américains ont raison.
21:02Et dans ce cas-là, tous les non-résidents,
21:03ils vont revenir en masse sur le dollar en disant,
21:05on a soupondéré le dollar, on s'est trompé.
21:07Il fallait avoir des actifs américains.
21:10Soit ces Américains comptent or.
21:11Et on a une belle chute de la bourse américaine à attendre,
21:14une correction.
21:15Et on va avoir encore le dollar.
21:15Et le dollar repart à la baisse.
21:16Et repart à la baisse.
21:17Parce que les non-résidents, ils ne vont pas revenir financer,
21:20refinancer un budget américain qui est en dérive.
21:24Et acheter des actifs américains.
21:26Donc on peut se retrouver à nouveau dans ce schéma
21:27où tous les actifs américains baissent.
21:29Les obligations, les actions et la demi.
21:31Bien sûr, parce que ce seront les non-résidents qui se diront,
21:33dans ce cas-là, je ne vais pas financer la superbe loi de M. Trump,
21:36parce que sa politique est un échec.
21:38Et ça nous déstabilise.
21:39Donc je vous fais les deux extrêmes, volontairement, pour vous donner.
21:42Donc ça montre à quel point, derrière les mouvements du dollar,
21:45c'est deux visions du monde qui sont en train de s'installer.
21:47Ce qui veut dire, d'une part, je vais dire sans me mouiller,
21:49c'est que ce n'est pas stable.
21:51Quoi qu'il se passe, que vous soyez baissier le dollar ou haussier le dollar,
21:53quoi qu'il se passe, ce n'est pas du tout stable.
21:55Il y a un moment donné que ça va réagir dans un sens ou dans l'autre.
21:58Et ça risque de créer pas mal de perturbations.
22:00Donc volatilité, ça, sur l'échange.
22:02Là-dessus, je ne me mouille pas trop.
22:03Mais je pense que là-dessus, il faut l'avoir en tête.
22:05Ça veut dire aussi que si vous voulez investir sur le dollar,
22:07si vous croyez en Nvidia, pourquoi pas ?
22:09Couvrez-vous.
22:10Ça vaut le coup de se couvrir aujourd'hui.
22:13Ça coûte très cher, je peux peut-être me tromper,
22:15mais je n'ai aucune visibilité sur le dollar.
22:17Je ne peux pas vous dire avec certitude qu'il va baisser ou qu'il va monter.
22:19Donc, il vaut mieux ne pas prendre ce risque-change.
22:21Donc, retenez déjà en investissement,
22:23ne prenez pas un risque dollar aujourd'hui,
22:25on n'a pas de visibilité là-dessus.
22:26Alors après, personnellement, je ne serai pas aussi extrême.
22:29Parce que je pense qu'on ne va pas être sur des situations extrêmes.
22:30Je l'ai fait volontairement pour le monter.
22:33Mais ça met les deux bornes.
22:34Je pense qu'on sera peut-être sur quelque chose d'un peu plus modeste.
22:37Mais il y a quand même des vrais risques de déception cet été sur les actifs américains.
22:41Parce que si on voit juste par erreur le BLS sur un chiffre un peu fort sur l'inflation,
22:46tout de suite, ça ne va pas niquer.
22:47Ils vont dire, ah ben finalement, ce droit de donne, c'est inflationniste.
22:49On a peut-être eu tort de ne pas réagir.
22:51À l'inverse, s'il n'y a pas d'inflation,
22:53on va dire, bon, Trump a gagné,
22:56mais on va avoir des statistiques qui vont montrer aussi
22:58que le commerce mondial est en train de faire ça.
23:00Parce qu'on a quand même pas mal de signaux aujourd'hui.
23:02Je vous prends juste la balance commerciale allemande,
23:04moins 7% vers les Etats-Unis,
23:06moins 7,7%.
23:07Donc, on commence à voir le contre-effet du stockage.
23:10Donc, on va avoir des statistiques qui vont être très pourries sur le cet été.
23:13C'est une volatilité macro.
23:14Quoi qu'il arrive, je pense qu'il y aura des périodes de doute.
23:17Donc, moi, ce que j'aurais tendance à jouer sur les trois prochains mois,
23:20c'est plutôt une poursuite du baisse du dollar,
23:22mais avec les actifs américains qui pourraient baisser.
23:24Encore une fois, je ne suis pas sur un krach,
23:26je ne suis pas à dire que c'est la catastrophe.
23:27Je ne vous fais pas le scénario extrême.
23:29Mais prudence par rapport à tout terme.
23:31Après, je vous dirais que je suis moins noir sur 2026,
23:34mais là, ce sera peut-être une autre histoire.
23:35Juste pour vous dire, parce qu'après, il y aura la loi,
23:37à un moment donné, il y aura ces accords commerciaux,
23:39ça va enlever les incertitudes.
23:41Mais méfiez-vous cet été,
23:42ça s'annonce quand même assez chaud, à mon avis,
23:44par rapport à toutes ces thématiques-là.
23:46Et puis, il y a la victime election,
23:47donc on va voir ce qui va se passer.
23:49Oui, ça peut se calmer un peu.
23:51D'accord.
23:51Tout peut changer.
23:52Le feu de tout bois peut se calmer un petit peu quand même
23:54avec les échanges électriques.
23:56C'est un peu effrayé.
23:56Alors voilà, je vois Olivier qui va apporter un peu de nuance.
24:00Je vais essayer d'apporter un peu de nuance.
24:01Est-ce que ça implique pour les banques centrales ?
24:03Effectivement, la BCE a passé une semaine à Centra
24:05à s'interroger sur à quel moment ça pose un problème,
24:09ce niveau du dollar contre euro en l'occurrence.
24:11Alors, nous, sur l'euro-dollar,
24:14en fait, on a une vision qui est un peu différente,
24:16au moins à court terme, jusqu'à la fin de l'année,
24:18à savoir un dollar qui va plutôt avoir tendance
24:20à se renforcer grâce à deux facteurs.
24:25Le premier qui tient dans le fait que l'incertitude générale
24:30liée à la politique de Trump va plutôt avoir tendance
24:34à se réduire, puisque normalement,
24:37on a progressivement, semaine après semaine,
24:39il n'y a plus de visibilité sur les règles du commerce mondial.
24:43Et deuxième élément, on a un différentiel de taux
24:45États-Unis, Europe, qui est très important,
24:48qui a été le facteur, le principal driver
24:52de l'évolution de l'euro-dollar sur les deux ou trois dernières années.
24:57Et pour notre part, on considère que ce différentiel de taux,
24:59il va rester au moins jusqu'à la fin de l'année,
25:03avec une banque centrale américaine coincée
25:05par cette bosse d'inflation
25:07et qui maintient son taux fait de fin de 3,5 %,
25:10et une banque centrale européenne qui, elle,
25:12est potentiellement incitée à continuer de baisser son taux de dépôt
25:17d'ici à la fin de l'année sur un niveau de l'ordre de 1,5 %.
25:21Donc, on ne serait pas si inquiet que ça sur cet euro-dollar
25:24sur cette fin d'année.
25:27Après, au-delà, tout dépend de cette question stratégique.
25:31Est-ce qu'on y croit, à cette renaissance européenne ?
25:35Est-ce qu'on croit à la fin de l'exceptionnalisme américain ?
25:39La fin des États-Unis, quand on voit un PE à 23 sur le marché américain,
25:43un standard 1,5 % à 6 000 transferts pour points,
25:45les 10 premières...
25:464 000 milliards de dollars ?
25:47Nvidia à 4 milliards de dollars
25:49et les 10 premières capitalisations boursières américaines
25:51qui représentent de nouveau 40 % du S&P 500,
25:55je pense qu'il faut...
25:57On n'est pas dans l'ère du misérabilisme américain, en tout cas.
26:00Peut-être que c'est la fin,
26:02mais c'est une fin relative pour l'instant.
26:05Et en face de ça,
26:06on a quand même une Europe qui doit montrer
26:09qu'elle est capable de restaurer sa compétitivité.
26:12Et oui, oui, Merce est là.
26:14C'est peut-être un vrai game changer,
26:17mais Merce a déjà des difficultés dans sa coalition
26:19pour faire baisser les prix d'électricité.
26:21Ce ne sera pas un long fleuve tranquille.
26:22Ce regain de confiance stratégique de l'Europe
26:26vis-à-vis des investisseurs globaux,
26:28ça reste quand même un long parcours, entre guillemets.
26:30Ce sera un long chemin.
26:31Oui, un long chemin.
26:33Non, non, mais très bien.
26:34Et sur la corrélation, effectivement,
26:36entre les taux courts américains et allemands,
26:40en l'occurrence, on doit être à 200 points de base,
26:41et peut-être d'écart aujourd'hui,
26:43il n'y a plus aucune corrélation.
26:45Le dollar n'a cessé de baisser malgré cette ancre,
26:48cette force de rappel,
26:49mais ce n'est pas une corrélation
26:50qui est définitivement détruite.
26:52Non, ça ne nous semble pas être
26:54une corrélation définitivement détruite.
26:56Quand on regarde l'histoire,
26:57on voit qu'à certaines périodes de l'histoire,
27:01la décorrélation s'est déjà manifestée.
27:05Elle s'est manifestée avec une ampleur
27:08encore plus importante que celle que l'on connaît
27:10aujourd'hui.
27:12D'accord.
27:12Bon, la corrélation impliquerait,
27:15si c'était le seul driver,
27:16que l'euro dollar soit plutôt à 1,07,
27:181,08 aujourd'hui contre 1,17.
27:21Évoquons le secteur des banques, David,
27:24si vous le voulez bien.
27:25Alors, les résultats arrivent.
27:27Qu'est-ce qu'on va attendre des résultats
27:28des banques et du secteur bancaire financier
27:31en Europe pour le deuxième trimestre ?
27:34Mais juste avant ça,
27:34vous remettez un peu les choses en perspective
27:36dans une note aujourd'hui.
27:38le secteur bancaire européen,
27:40au sein du stock 600,
27:42c'est quasiment plus 300% de performance
27:44depuis le point bas Covid,
27:47quand le stock 600, lui,
27:48ne fait que plus 100% depuis ce point bas Covid.
27:52Ça fait cinq ans que le secteur surperforme,
27:54et pas qu'un peu.
27:56Et pour autant,
27:57c'est un secteur qui reste quasiment
27:59toujours aussi peu cher.
28:00Oui.
28:01Ce qui est amusant,
28:02on parlait de la technologie américaine,
28:03le stock 600 banques a fait mieux
28:06que le...
28:07Que NVIDIA.
28:08Oui.
28:08Et que les Magnificent Seven.
28:10Que les Max Seven.
28:11Voilà.
28:12Comme quoi, bon...
28:14Il y a...
28:15Ce qui est fascinant...
28:16Il n'y a qu'à regarder la réalité en face
28:17pour découvrir aussi qu'on a
28:19des secteurs forts en Europe.
28:21Voilà.
28:21Puis ce qui est très intéressant,
28:22c'est que ça s'est fait, en fait,
28:23sur le triplement du revenu
28:25par action, en fait, en réalité.
28:27Les valorisations n'ont pas vraiment bougé.
28:30C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
28:30on a 40% de décote par rapport, en fait,
28:32au reste du marché.
28:3440% de décote,
28:35c'est quasiment la décote qu'on avait,
28:37en fait, pendant le Covid.
28:38Et voilà, il faut se rappeler
28:40que quand le sentiment
28:41à l'égard du secteur bancaire
28:43a été, je dirais,
28:45raisonnablement positif,
28:47c'était à peu près 10% de décote
28:49et parfois de la surcote.
28:50Donc, on est vraiment très, très loin de ça.
28:54Donc, les...
28:56Pourquoi c'est toujours aussi peu cher ?
28:57En 5 ans,
28:58les gens ont quand même
29:00eu le temps de comprendre
29:01tout ce dont on discute avec vous
29:03depuis 5 ans, en l'occurrence, David,
29:05que l'environnement a changé,
29:07que le gros du choc réglementaire
29:08est derrière,
29:09que la capacité à régénérer
29:10des profits,
29:11elle est là aujourd'hui,
29:12avec des courbes pentues
29:15qui permettent
29:15ce métier de transformation,
29:17etc., etc.
29:18La consolidation,
29:19enfin,
29:20tous ces facteurs-là
29:21qui s'accumulent,
29:21qui s'empilent,
29:22ça ne modifie pas
29:23la valorisation du secteur
29:245 ans après.
29:25Non, parce que les multiples
29:27ont du mal à s'ajuster.
29:28C'est-à-dire que la croissance
29:29était tellement forte
29:30que les multiples
29:33ont vraiment eu
29:33beaucoup de mal
29:33à s'ajuster jusque-là.
29:35Et puis,
29:35c'est le seul secteur
29:37qui, depuis 19 trimestres consécutifs,
29:40continue de battre le consensus.
29:41Là, c'est intéressant.
29:43On voyait,
29:43au début de l'année,
29:44les analyses
29:44qui étaient,
29:45bon,
29:46résultats du premier trimestre,
29:49beaucoup moins confortables
29:51sur la suite.
29:52Et puis là,
29:53on a reçu,
29:54on a les données BCE
29:55qui sont sorties.
29:57Donc, on voit que...
29:57Sur les volumes de prêts,
29:59par exemple.
29:59Dépôts, d'abord.
30:00C'est très important.
30:01Oui, les dépôts, bien sûr.
30:02Il y a d'abord les dépôts,
30:03c'est une part importante
30:04de la marge nette d'intérêt.
30:06Et surtout,
30:07c'est ce qui était considéré
30:08comme par les analystes
30:09le plus à risque.
30:11Bon,
30:11second trimestre,
30:13on a...
30:13Bien,
30:14la volatilité des dépôts.
30:15On avait peur que les dépôts
30:16se barrent d'un établissement
30:17à l'autre en permanence.
30:18Exactement.
30:19Donc là,
30:19les dépôts augmentent.
30:21Plus intéressant,
30:22la part des dépôts à vue
30:24augmente par rapport
30:25aux dépôts à terme.
30:26Le coût des dépôts à terme
30:27baisse.
30:27Donc, tout ça,
30:28ça veut dire que
30:28dans la composante
30:29dépôt de la marge nette d'intérêt,
30:32ça veut dire que
30:32vous allez progresser
30:33de 1, 2, 3% parfois
30:35sur cette composante-là.
30:37Ensuite,
30:38on a le volume de prêts
30:39qui redémarre.
30:41On est dans une zone de taux
30:42qui est assez favorable,
30:45disons entre
30:451,5 et 2%.
30:47De direct à l'ombre centrale ?
30:49Oui.
30:49Ça permet d'avoir
30:51un volume de prêts
30:52qui repart.
30:54C'est une zone
30:54qui est accommodante.
30:55En même temps,
30:56le coût du risque
30:57augmente.
31:00Pas d'ailleurs,
31:01il continue à baisser.
31:03C'est un subot.
31:04Donc,
31:04c'est vraiment
31:05un niveau
31:05qui est tout à fait favorable.
31:09Et ça,
31:09c'est important
31:10parce que ça permet
31:11aux gros stocks de prêts
31:13originés sous les taux négatifs
31:15d'être remplacés.
31:17pour les banques françaises,
31:19c'est particulièrement vrai
31:20parce que les banques françaises
31:21ont des boucs
31:22à peu près à 10 ans.
31:23Donc,
31:23on traîne
31:24un stock de prêts.
31:27Mais on arrive au bout
31:27de ce stock-là ?
31:29Non,
31:29on n'est pas du tout au bout.
31:32Pour les banques françaises,
31:33on est au mieux
31:34à mi-parcours.
31:35D'accord.
31:35Il y a un bon argent.
31:37Alors,
31:37exactement.
31:38Exactement.
31:39Donc là,
31:39sur tous les prêts
31:40qui sont originels,
31:41tous les nouveaux prêts
31:42qui sont très différents.
31:44Ça va se retrouver là
31:46dans les résultats immédiats
31:47du deuxième trimestre.
31:48On va avoir encore
31:49un 20e trimestre
31:50de surprises
31:51potentiellement positives.
31:52C'est assez probable
31:53parce que quand on regarde
31:54en fait,
31:55sur la partie,
31:56je dirais,
31:57métier classique de la banque,
31:59on voit ces effets
31:59qui sont positifs.
32:01D'ailleurs,
32:01on a vu au premier trimestre
32:02déjà le retail
32:03de Société Générale
32:04et de BNP
32:05qui allait un petit peu mieux.
32:07Mais bon,
32:07ça,
32:07il y a toujours
32:08les couvertures
32:08à prendre en compte.
32:09Donc,
32:10c'est toujours
32:10un peu compliqué.
32:11Mais ce qu'on voit aussi
32:12sur la partie
32:13banque d'investissement
32:15et asset management
32:17des flux de dépôt
32:20qui sont là,
32:20donc ça,
32:21ça fonctionne bien aussi.
32:23Enfin,
32:23la collecte.
32:24Et puis,
32:24sur la partie
32:25banque d'investissement,
32:25on a le volume de trading
32:26qui est là.
32:27La seule chose
32:27qui ne fonctionne pas,
32:28c'est le M&A aujourd'hui.
32:30Mais je dirais que
32:31c'est plutôt
32:32pour les banques américaines.
32:32C'est elles qui font
32:35les deals chez nous.
32:38Olivier,
32:39le secteur bancaire
32:39en Europe,
32:40c'est toujours
32:40un bon secteur
32:41pour s'exposer
32:41à l'Europe
32:42aujourd'hui ?
32:43C'est un secteur
32:44qu'on continue
32:45de surpondérer
32:45dans nos allocations.
32:48Pour l'idée suivante,
32:50c'est qu'on a
32:50un régime de taux,
32:51ça vient d'être dit,
32:52qui est plus favorable.
32:54Pour le cas européen,
32:55on a le sentiment
32:56que l'économie européenne
32:58va se tenir au cours
32:59des prochains trimestres,
33:00voire accélérer
33:01l'année prochaine
33:02grâce au stimulus budgétaire.
33:06Et puis enfin,
33:07on a ce sujet
33:09de l'union
33:11de l'épargne
33:11et des investissements.
33:13Anciennement,
33:13l'union bancaire.
33:14Anciennement,
33:15l'union bancaire,
33:16marché des capitaux européens,
33:17qui peut être
33:18également un accélérateur
33:20de la consolidation
33:23dans le secteur
33:24et qui pourrait alimenter
33:25potentiellement
33:26une poursuite
33:27de la performance
33:30de ce secteur bancaire.
33:32Dans une de ses prises de parole,
33:34je crois,
33:34qui doit d'être
33:34la semaine dernière,
33:35j'ai vu que Frédéric Schmetz,
33:36sur l'idée
33:37d'une mutualisation
33:38de la garantie des dépôts,
33:41on n'y était pas.
33:42Non, non, non.
33:43Pour l'Allemagne,
33:44ce n'était pas une priorité
33:45de son mandat.
33:46Oui, oui.
33:47Pour dire le moindre.
33:49Tout à fait.
33:50Non, non, mais ça.
33:51Ça sera un long chemin.
33:52Ça sera un long chemin.
33:53Ça sera un long chemin.
33:54Il avait aussi dit
33:55qu'il était
33:55pour la discipline budgétaire.
33:57Il n'est plus en campagne,
33:58là, à priori.
33:59Normalement,
33:59là, il est en fonction.
34:00Mais bon,
34:01effectivement,
34:02tout peut changer.
34:03Aujourd'hui,
34:03dans ce monde-là,
34:04tout change très vite.
34:05Pour rejoindre Olivier,
34:06on part de loin.
34:07Vraiment,
34:07on part de très, très loin
34:08en Europe.
34:10Vraiment,
34:11on a mis en place
34:13une réglementation
34:14du secteur
34:15qui est extrêmement lourde.
34:18Et en fait,
34:19en Europe,
34:19contrairement aux Etats-Unis,
34:20on n'est pas un marché.
34:21On est une multitude
34:22de zones.
34:23Évidemment,
34:24c'est un impediment,
34:25comme disent les anglo-saxons,
34:27qui est en fait
34:27énorme au fonctionnement
34:28du secteur.
34:30Et ce qui est extraordinaire,
34:31c'est que nos banques,
34:32aujourd'hui,
34:32arrivent à avoir un R.E.
34:33supérieur,
34:34en fait,
34:34aux banques américaines.
34:35Oui, oui.
34:36On écoutait,
34:37supérieure aux banques américaines.
34:38Bien sûr,
34:39au premier trimestre,
34:40oui, absolument.
34:41Et là,
34:41je suis curieux
34:42de voir le second.
34:42Et les cartes-valos,
34:43c'est quoi,
34:43par rapport au secteur
34:44bancaire américain ?
34:49On est à 8 fois et demi
34:51en Europe,
34:52à peu près.
34:52Alors,
34:52il y a des exceptions
34:53comme la perte
34:54qui sont à 10.
34:55En moyenne,
34:56aux U.S.,
34:56on est à 13 et demi.
34:58Pour un R.E. inférieur.
34:59Oui.
35:01Après,
35:02le R.E. est très volatile
35:03aux Etats-Unis aussi,
35:04avec la banque d'investissement
35:06qui est un peu important.
35:07Par contre,
35:07moi,
35:07je dirais,
35:08pour ajouter,
35:08il y a un point,
35:09moi,
35:09je suis convaincu,
35:10c'est qu'il va y avoir,
35:11l'Europe va être obligée
35:12d'alléger les tensions
35:13sur les banques européennes
35:14en termes de régulation.
35:15Parce que la réforme
35:17que veut mettre en place
35:18l'administration Trump,
35:20c'est une bombe.
35:20Il faudrait une réponse.
35:21C'est une bombe.
35:22Juste pour vous donner une idée,
35:23à capital inchangé,
35:24les banques américaines
35:24vont pouvoir en monter
35:25de 43% leur taille de bilan.
35:26Leur crèpe.
35:27Alors,
35:27leur taille de bilan.
35:28Oui,
35:28la taille de bilan.
35:29C'est-à-dire que
35:30vous améliorez forcément
35:30leur réforme des ratios de levier
35:32qui arrivent aux Etats-Unis,
35:33qui se préparent.
35:34C'est monstrueux
35:34ce qu'ils veulent faire.
35:36Alors,
35:36ça va prendre du temps.
35:37Ça sera plutôt au début 2026
35:38parce que là,
35:39il y a la FED
35:40qui a voté pour.
35:41Il y a encore
35:41les deux autres régulateurs
35:42qui doivent s'exprimer
35:43et on est dans une période
35:44de consultation.
35:45Donc,
35:46il y aura,
35:47à mon avis,
35:47dans le timing,
35:48c'est plutôt début 2026.
35:50Mais l'Europe n'a pas le choix
35:51parce que face à cette concurrence
35:53des banques américaines,
35:55il faudra aussi
35:56assouplir la régulation.
35:58En plus,
35:58on a vu que les Anglais,
35:59ils se collent complètement
36:00à ce que font les Américains.
36:02Donc,
36:02ça veut dire que là,
36:03même au sein de l'Europe,
36:04parce que
36:05même si les Anglais
36:06ne font plus parler de l'Europe,
36:07financièrement parlant,
36:08ils ne sont pas quand même
36:09totalement isolés,
36:10on ne pourra pas avoir
36:11une telle divergence.
36:12Ça pose la question,
36:13là,
36:13au passage,
36:14Olivier,
36:14de qui sera l'acheteur marginal
36:16de Treasuries demain
36:17et donc,
36:18dans le grand plan,
36:19on comprend que cet aspect
36:20de dérégulation bancaire,
36:22c'est aussi une incitation
36:23en libérant de l'espace
36:24dans les bilans
36:24pour différents actifs
36:26et notamment les Treasuries.
36:28Est-ce que c'est aussi simple
36:29que ça ?
36:29Est-ce que ça fonctionne ?
36:31Ou est-ce qu'il faut quand même,
36:33je ne sais pas,
36:34une banque américaine,
36:35ça reste quand même
36:35une banque privée,
36:36si elle n'a pas envie
36:37d'acheter Treasuries
36:38pour X raisons,
36:39elle doit pouvoir être cible
36:40de ne pas le faire.
36:41Après,
36:42je sais que ça,
36:43c'est le monde parfait.
36:46On a presque l'impression
36:48qu'on va bientôt reparler
36:49de répression financière
36:50et aux États-Unis.
36:53Donc,
36:53ça serait un...
36:55Un comble ?
36:56Ce serait peut-être un comble.
36:57En tout cas,
36:57ça serait un développement amusant.
37:00Donc,
37:00ça sera à suivre.
37:02Après,
37:02sur ce sujet
37:04du financement
37:06des États-Unis,
37:07du difficile budgétaire américain
37:08et du niveau
37:09des taux longs américains,
37:12à court terme,
37:13pour notre part,
37:13on n'est pas particulièrement
37:14inquiets de cela.
37:17Les émissions de la semaine
37:18se sont bien passées.
37:19Il y a quand même
37:19de la demande.
37:20Donc,
37:21on n'est pas particulièrement
37:21inquiets.
37:22mais ce sujet
37:23de financement
37:25des États
37:25restera un sujet
37:27de moyen terme
37:28et va nous accompagner
37:29au cours des prochaines années,
37:31très vraisemblablement.
37:32Oui.
37:32Le petit rappel britannique,
37:34comme régulièrement,
37:35que...
37:35Tout petit.
37:36Oui,
37:36tout petit,
37:37par rapport à la crise
37:38du mini-budget.
37:39Oui,
37:39là,
37:39c'était la mini-crise
37:40du gros budget,
37:41effectivement,
37:42mais ça n'est pas
37:43allé plus loin
37:43pour l'instant.
37:44Oui,
37:44réforme,
37:45enfin,
37:46dérégulation bancaire
37:47aux États-Unis,
37:48c'est spectaculaire
37:49ce que nous dit Christian.
37:53Qu'est-ce que ça va générer
37:54et comment l'Europe
37:56se prépare face à ça ?
37:58Alors,
37:59quand on regarde
37:59ce qui est prévu aux US,
38:01en fait,
38:02c'est complètement tourné
38:03vers le marché américain.
38:05c'est pas pour nous,
38:05quoi.
38:06La place libérée
38:07dans le bilan
38:07des banques américaines,
38:08c'est pas pour nous.
38:08Malheureusement,
38:09les banques américaines
38:09ont déjà gagné
38:10la bataille
38:10de la banque d'investissement.
38:12Donc,
38:12ça,
38:13de toute façon,
38:13c'est plié,
38:14c'est fini depuis longtemps.
38:16Alors,
38:17en revanche,
38:18la bonne nouvelle,
38:18c'est qu'il y a quand même
38:20un certain nombre de réformes
38:21qui sont à l'agenda européen
38:23et poussées par les politiques,
38:27ce qui est une bonne nouvelle.
38:29Donc,
38:29titrisation,
38:30notamment ?
38:30Notamment la titrisation.
38:31Déjà,
38:32la première chose importante
38:34concernant la banque d'investissement,
38:36c'est la revue fondamentale
38:37des boucles de trading.
38:39Réforme qui n'est pas appliquée
38:40aux États-Unis
38:41et chez nous,
38:43elle a été gelée.
38:44Donc,
38:45pour l'instant,
38:45pas d'entrée en vigueur
38:46et on verra si...
38:47Une contrainte en moins
38:48quand même pour les banques.
38:49Une contrainte en moins.
38:49Mais qui va toucher essentiellement
38:51en fait les banques
38:52qui ont des activités
38:53de banques d'investissement.
38:54D'accord.
38:55Ensuite,
38:55effectivement,
38:55la titrisation,
38:56qui est un outil
38:57qui est développé
38:58aux États-Unis
38:58et qui est depuis 2008
39:00un gros mot chez nous.
39:03Et les principaux acteurs
39:05qui sont les banques
39:06et les compagnies d'assurance
39:07ont été complètement verrouillés
39:09par la réglementation.
39:10Aujourd'hui,
39:10si une compagnie d'assurance
39:11veut acheter une part
39:12d'utilisation triple B,
39:15elle consomme autant de capital
39:16que s'il y avait un bond
39:17de single B.
39:18C'est surréaliste.
39:20Donc,
39:20or,
39:21quand c'est bien utilisé,
39:22ce sont des réels outils
39:24de financement de l'économie.
39:25Et pour les banques,
39:26c'est un très très bon outil
39:27de pilotage,
39:29de leur risque de bilan,
39:30de leur EOE,
39:31etc.
39:31Donc,
39:32ça,
39:33ça semble quand même
39:33être en marge.
39:35Donc,
39:35je dirais qu'on a plutôt...
39:37Les choses vont dans le bon sens.
39:38Un truc aussi
39:39qui m'a fait marrer
39:40en lisant votre note
39:41ce matin,
39:42David,
39:42c'est que,
39:43bon,
39:44quand les investisseurs
39:45répondent à un sondage,
39:46ils ont tendance
39:46à dire qu'ils sont
39:47surpondérés
39:47sur le secteur bancaire
39:48en Europe.
39:49Quand vous regardez
39:49le positionnement
39:50des investisseurs globaux,
39:52vous ne retrouvez pas
39:53cette surpondération.
39:55Donc là aussi,
39:55le positionnement
39:56est intéressant quand même.
39:57C'est intéressant,
39:58effectivement,
39:58parce que quand on regarde
39:59le dernier sondage de BOFA,
40:01tous les investisseurs disent
40:02surpondérés
40:02sur le secteur européen,
40:03etc.
40:04Et puis,
40:04quand on regarde
40:05vraiment les portefeuilles,
40:06ce qu'on voit,
40:07c'est qu'ils ne sont
40:09pas tout à fait au benchmark,
40:10mais pas loin.
40:11Ça veut dire qu'on vire
40:11de beaucoup plus loin,
40:12en réalité.
40:13Eux,
40:14ils ont l'impression
40:14d'être surpondérés déjà.
40:15C'est ça,
40:16en fait,
40:16pour réconcilier
40:17un peu les deux.
40:18Et par contre,
40:19ils sont surpondérés
40:19au secteur assurance,
40:20qui est beaucoup plus petit,
40:22mais qui est probablement
40:24plus rassurant,
40:26entre guillemets.
40:27Bon,
40:29oui,
40:30le message de prudence,
40:31donc j'ai compris
40:32sur l'été américain,
40:33c'est ça,
40:34Christian,
40:36l'Europe,
40:37la diversification
40:38en dehors des États-Unis,
40:39garde de l'intérêt.
40:40On n'a pas parlé
40:41des émergents,
40:42mais c'est vrai
40:42que les émergents aussi,
40:43visiblement,
40:44sont quand même
40:45des actifs gagnants
40:46du premier semestre
40:47avec la baisse du dollar.
40:49La dette émergente
40:50s'est bien comportée,
40:51les actions émergentes
40:52se sont bien comportées.
40:54Global, j'entends.
40:55Oui,
40:55alors,
40:56c'est tout le problème.
40:57C'est-à-dire qu'économiquement,
40:58c'est difficile de dire
40:59les émergents,
41:00tout va bien.
41:01C'est les plus sensibles
41:03à la guerre commerciale,
41:04c'est les plus affectés,
41:05mais c'est vrai
41:06que la baisse du dollar
41:07a quand même laissé
41:08de la marge de main-d'œuvre
41:09aux banques centrales
41:09et des émergents
41:10parce que le gros problème
41:11qu'ont souvent
41:11les banques centrales
41:12des pays émergents,
41:14c'est que si elles dévaluent,
41:16si elles baissent
41:16leur taux d'intérêt,
41:17les gens quittent
41:18leur monnaie,
41:19ça fait de l'inflation
41:20importée
41:20et c'est très négatif.
41:23Donc,
41:23la faiblesse du dollar
41:24a donné de la marge
41:25de manœuvre
41:25à pas mal de banques
41:26centrales émergentes
41:27et c'est quand même
41:28des éléments de soutien
41:29à leur économie,
41:29à leur économie domestique.
41:31Donc,
41:31il y a cet élément-là
41:31qui a joué
41:32plutôt favorablement.
41:34Après,
41:36il y a aussi
41:36dans les indices obligataires,
41:38il ne faut pas l'oublier,
41:39un point très important
41:40de l'Inde et de la Chine
41:41qui nous masque
41:44certaines mauvaises gouvernements
41:45sur les émergents.
41:46Ça biaise un peu les choses.
41:47Il faut faire attention.
41:48D'ailleurs,
41:49JP Morgan vient de déclarer hier
41:50qu'ils allaient sûrement
41:52revoir sensiblement
41:52la pondération
41:53de ces pays-là
41:54et ça peut jouer
41:55quand même après
41:56dans notre perception
41:57des émergents.
41:58Donc,
41:58attention quand même
41:58à ce petit biais-là.
42:00Mais,
42:01donc moi,
42:01personnellement,
42:02les émergents,
42:03je serais quand même
42:03assez prudent
42:03pour le deuxième semestre
42:05surtout.
42:06Alors,
42:06surtout que
42:07tout ce que nous montrent
42:08les données d'enquête,
42:09c'est plutôt
42:09un trou d'air
42:09du commerce mondial
42:10et on sait que c'est
42:11des économies
42:12très sensibles
42:12au commerce mondial.
42:13Donc du coup,
42:13on fait quoi ?
42:13On achète de l'or encore ?
42:14Non,
42:15on peut,
42:16on peut.
42:17Non,
42:18mais je pense que
42:19en effet,
42:20la repodération de l'Europe
42:21reste un actif intéressant,
42:24notamment pour les investisseurs
42:25européens
42:25pour ne pas avoir
42:26l'effet-échange
42:26parce que c'est vrai
42:27qu'on avait oublié
42:27de gérer cet effet-échange.
42:29Ah ben bien sûr,
42:29parce que les actions américaines,
42:31ce n'était pas naturel
42:32de se couvrir
42:32pour la baisse du dollar.
42:33Vous avez un dollar
42:34qui monte,
42:34c'est évident.
42:35Donc je pense que
42:36oui,
42:37l'Europe redevient
42:38un support
42:38d'investissement intéressant
42:40et je pense
42:41que beaucoup
42:41d'investisseurs,
42:42notamment asiatiques,
42:44vont continuer
42:45de remontpondérer
42:46l'Europe.
42:47On a quand même
42:48des échos
42:49plutôt d'Asie
42:50où on est quand même
42:51au-delà
42:52de l'aspect,
42:53même si on dit
42:54que tout se passe bien
42:54avec M. Trump
42:55et tout ça,
42:55il y a quand même
42:56l'aspect instabilité politique
42:57qui fait peur
42:59à beaucoup d'Asiatiques.
43:00Tout le monde a eu
43:00un petit coup de chaud
43:01entre Libération Day,
43:02entre Zelensky
43:03dans le bureau Oval,
43:04etc.
43:05Tout le monde a quand même...
43:06Voilà,
43:07même je vous dis juste
43:08à titre personnel,
43:09même s'il y a des accords
43:09commerciaux,
43:10vous n'êtes pas à l'abri
43:10que juste le lendemain
43:11après avoir signé
43:12un accord commercial,
43:12Trump me dit
43:14ça ne va pas,
43:16vous avez condamné
43:17M. Sorano,
43:18vous avez fait un accord
43:19avec le Brexit,
43:19mais ce n'est pas grave,
43:20moi je ne suis pas d'accord,
43:21on repart dans les négociations.
43:23Je ne vois pas
43:24comment il,
43:24dans sa façon de penser,
43:25il ne peut pas réutiliser
43:27l'arme à droite d'ouane,
43:29donc je pense qu'on est
43:30quand même dans une période
43:30encore d'incertitude,
43:31donc rien que ça,
43:33ça va quand même inciter
43:34pas mal d'investisseurs
43:34à repondérer l'Europe
43:35sans délaisser les Etats-Unis,
43:37mais au moins
43:37à rééquilibrer
43:38le risque management
43:39d'une certaine manière.
43:41Olivier,
43:41attitude en matière
43:43d'investissement
43:43pour déjà passer
43:45l'été,
43:46les prochains mois ?
43:48Alors,
43:48même si on est
43:49un peu moins
43:51un peu moins disons
43:52prudent sur l'analyse
43:53pour cet été,
43:55on reconnaît quand même
43:56qu'on a eu
43:57un sacré rebond
43:58au cours de ces
43:58trois derniers mois
44:00sur le marché américain.
44:01C'est l'un des rebonds
44:02les plus rapides
44:03de l'histoire
44:03des marchés américains
44:04après une correction
44:05de plus de 20%.
44:06Donc,
44:08on a aujourd'hui
44:08des allocations
44:09qui sont relativement neutres
44:10sur la classe d'actifs
44:12actions
44:14et entre l'Europe
44:15et les Etats-Unis,
44:16on avait remonté
44:17le poids de l'Europe
44:18au mois de février
44:19suite aux inquiétudes
44:21liées à la rentabilité
44:23de l'attaque américaine
44:24avec Dipsic
44:25et au plan
44:26de la Commission européenne
44:27pour restaurer
44:28la compétitivité européenne.
44:31Je ne pense pas
44:31qu'on fera
44:33de mouvements
44:33significatifs
44:34pour l'instant,
44:36considérant que
44:37l'Europe doit démontrer
44:39qu'elle va délivrer
44:40et les Etats-Unis
44:41doivent vraiment
44:41également
44:42démontrer
44:44que c'est la bonne
44:45acceptation
44:45américaine.
44:46Donc,
44:47on a plutôt réduit
44:48les billets
44:48d'allocations tactiques
44:49dans nos portefeuilles.
44:50Merci beaucoup,
44:51messieurs.
44:51Merci d'avoir été
44:52les invités
44:52de Planète Marché
44:53ce soir.
44:54Christian Parizeau
44:54qui est avec nous,
44:55le président d'Altaïr Economics,
44:56David Benhamou,
44:57directeur des investissements
44:58d'Axiom AI
44:59et Olivier Ringer,
45:00le directeur des investissements
45:02de Neufis OBC.
45:03Le dernier quart d'heure
45:14de SmartBourse
45:15chaque soir,
45:16c'est le quart d'heure
45:16thématique.
45:17Une fois par mois,
45:18nous faisons le point
45:18sur l'industrie
45:20de la gestion passive
45:21avec différentes actualités
45:23que nous apporte
45:24l'Observatoire ETF
45:25des équipes de Yomony
45:27et son chef économiste
45:28et directeur des investissements
45:29Olivier Maltès
45:29qui est à mes côtés.
45:30Bonsoir Olivier.
45:31Bonsoir Nicolas.
45:31Merci beaucoup
45:32et bon anniversaire.
45:33Merci beaucoup.
45:33Bon anniversaire à Yomony
45:35qui a célébré
45:36donc le 2 juillet dernier.
45:37C'est 10 ans d'existence.
45:39Exactement,
45:39c'est 10 ans.
45:41Aventure pionnière
45:41il y a 10 ans.
45:42Aventure pionnière
45:43sur les ETF.
45:43Aujourd'hui,
45:43ça paraît presque une évidence
45:44mais il y a 10 ans
45:45les parts de marché
45:46n'étaient pas les mêmes
45:46qu'aujourd'hui.
45:47On était à 6%
45:48globalement en Europe.
45:49On a plus de 20% aujourd'hui
45:51donc ce n'est pas la même chose.
45:52Et 10 ans après,
45:53on a 70 000 clients,
45:551,7 milliard d'euros
45:56sous gestion
45:56donc on est content.
45:57Ça marche bien.
45:59Le plan de marche
45:59s'est déroulé à peu près
46:00comme prévu
46:01pour les équipes
46:02de Sébastien Borrano
46:03et c'est toujours
46:04un peu plus long à démarrer
46:05évidemment.
46:05On est toujours un peu
46:06plus pressé
46:06mais on voit que ça accélère bien.
46:08C'est vrai qu'on est aidé
46:08par la vague ETF
46:10et puis l'élargissement
46:12globalement des ETF.
46:14On a profité
46:14pour annoncer aussi
46:15le lancement
46:15d'une nouvelle marque
46:16qui s'appelle Alteis
46:18vraiment pour faire
46:19du B2B2C.
46:20En fait,
46:20on se rend compte
46:21qu'on a d'abord été
46:22sollicité par Erest
46:24sur laquelle on avait
46:25communiqué aussi
46:26en multifamily office
46:27que les multifamily office
46:28et les CGP
46:29de plus en plus
46:30s'intéressent globalement
46:31aux ETF
46:31et ce qu'on leur propose
46:33c'est pour la marque Alteis
46:34plutôt que Youmoney
46:35évidemment
46:35de leur ouvrir la gestion
46:37de leur faire des mandats
46:38de leur faire des mandats
46:39de gestion en ETF
46:40de les aider dans cet acte
46:41Vous avez un statut
46:42de société de gestion
46:42je le rappelle.
46:43On est la seule société
46:45de gestion
46:45complètement digitalisée
46:46globalement
46:47on est la société de gestion
46:48ce qui nous permet
46:48du coup
46:49de faire des mandats
46:49de gestion pilotés
46:50et donc on a
46:51un site
46:52et qui permet
46:57du coup
46:58sous une marque
46:59B2B2C
47:00d'accompagner
47:01du coup
47:01les CGP
47:02qui souhaiteraient
47:02évidemment
47:03il n'y a pas
47:03les mêmes rétrocessions
47:04ça leur permet
47:07de libérer
47:07plus de temps
47:08de garder vraiment
47:08la relation clientèle
47:09auprès de leurs clients
47:10nous on est juste là
47:11pour leur donner
47:12le moteur
47:12Et eux vous rapportent
47:13que leur client
47:14le client final
47:15du CGP
47:16intermédiaire
47:17oui il a de plus en plus
47:18cette solution
47:19de gestion en ETF
47:20finalement
47:20elle leur convient
47:21Ils ont de plus en plus
47:22de demandes
47:23de toute façon
47:23et soit ils y passent
47:24beaucoup de temps
47:25sans avoir forcément
47:26la rémunération
47:26adéquate
47:27c'est compliqué
47:27de passer en honoré
47:28et ainsi de suite
47:29on a tout ça en tête
47:30soit ils délèguent
47:31cette partie là
47:32ils restent vraiment là
47:33où ils apportent
47:33le plus de valeur ajoutée
47:34sur le reste de leur activité
47:35sur laquelle
47:36on n'est pas du tout présent
47:37on n'a pas vocation
47:38à être présent
47:38et donc on le fait
47:39sur une marque peut-être
47:39un peu moins importante
47:40que Yomoni
47:41On verra dans 10 ans
47:42Exactement
47:43Et donc voilà
47:45donc ils sont évidemment
47:45les bienvenus
47:46on sera patrimonia
47:47et donc on pourra
47:48échanger tout ça
47:49et construire avec eux
47:50cette marque
47:51et cette proposition
47:52de valeur
47:53en tout cas c'était
47:54un peu l'annonce
47:55des 10 ans
47:55Oui bien sûr
47:56Oui c'était pas
47:57un anniversaire pour rien
47:58Jamais pour rien
47:59C'est jamais pour rien
48:00Bon sur non rien
48:01au baromètre
48:03à l'observateur ETF
48:03Olivier qu'est-ce qu'on peut dire
48:05de la collecte
48:06du mois de juin
48:07les flux qui ont animé
48:08ce marché
48:09Oui alors les flux
48:10ont été peut-être
48:11un peu plus sables
48:12mais 20 milliards
48:12quand même de collecte
48:13sur le mois de juin
48:14donc c'est l'équivalent
48:15dans ce qu'on avait
48:16en juin 2024
48:17donc c'est un peu plus faible
48:18que ce qu'on a connu
48:19depuis le début de l'année
48:20mais ça reste quand même
48:21globalement consistant
48:22et vraiment en équilibre
48:23avec 2024
48:23si on regarde
48:24donc sur le semestre
48:25depuis le début de l'année
48:26on est à 160 milliards
48:27de collecte
48:28l'année 2024
48:29qui était l'année record
48:30en Europe
48:31sur les ETF
48:31on était à 100 milliards
48:32donc on est quand même
48:33à plus de 60% de hausse
48:34par rapport à l'année de record
48:35donc pour l'instant
48:35tout se passe bien
48:36même si le mois de juin
48:37du coup est solide
48:38mais en ligne
48:39par rapport à ce qu'il y avait
48:40l'année dernière
48:41Toutes les classes d'actifs
48:42ont collecté ?
48:43Toutes les classes d'actifs
48:43ont collecté
48:44y compris les matières premières
48:45donc on a 9,7 milliards
48:47globalement sur les actions
48:48donc c'est un petit mois
48:49pour les actions globalement
48:50on y reviendra peut-être
48:51juste après
48:517,8 milliards sur l'obligataire
48:54et 2,2 milliards
48:55sur les matières premières
48:57essentiellement
48:57les métaux précieux
48:58donc 1,3 milliard sur l'or
48:59ce qu'on a aussi
49:00l'or à collecter en ETF
49:02600 millions sur l'argent
49:03et le pétrole
49:04c'est juste flat
49:0576 millions globalement
49:06évidemment des marchés
49:07qui ont été un peu plus chahutés
49:08sur le pétrole
49:10donc voilà
49:102,2 milliards quand même
49:11de collecte sur les matières premières
49:12Effectivement
49:13on a souvent expliqué
49:14enfin vous nous avez souvent expliqué
49:16que effectivement
49:16ces marchés
49:17que les ETF
49:18n'étaient pas forcément
49:18la porte d'entrée privilégiée
49:20pour s'exploser
49:20à ces marchés
49:20de matières premières
49:22il peut arriver
49:22qu'il y ait quand même
49:23un peu de collecte
49:23et un peu de flux
49:24sur ce type de produit
49:25indexé sur les matières premières
49:27Ce n'est pas la différence
49:28on le voit
49:29l'or fonctionne très bien
49:30mais ce n'est pas forcément
49:31via ETF
49:32que les investisseurs
49:33investissent en compte
49:34Bon sur les actions
49:35vous disiez
49:35mois solide
49:36mais un mois en ligne
49:37on va dire
49:38avec l'historique
49:39qu'est-ce qui s'est passé
49:40quelles ont été les dynamiques
49:41justement observées
49:42sur les flux actions
49:429,7 milliards
49:43donc c'est plus bas
49:44depuis avril 2024
49:45donc c'est relativement bas
49:46on a toujours
49:47les grosses capitalisations mondiales
49:49évidemment
49:49plus surprenant
49:50les émergents
49:51les actions émergents
49:52se placent en deuxième position
49:53en termes de thèmes
49:53qui ont intéressé
49:54donc avec la faiblesse
49:55du dollar évidemment
49:56ça fait du sens
49:57de s'exposer
49:57sur les marchés émergents
49:58les grandes capitalisations
50:00japonaises aussi
50:00ont tiré leur épingle du jeu
50:02sur le segment
50:03vraiment
50:03action américaine
50:04c'est la croissance
50:05évidemment
50:06qui est revenu
50:07ça fait trois mois
50:08de bonne performance
50:08sur tout ce qui est tech
50:09notamment
50:09donc la croissance
50:10US a collecté
50:11côté ETF
50:12et en sectoriel
50:13les industries
50:14et les matériaux
50:15ont tiré leur épingle du jeu
50:16dans ce qui a décollecté
50:18parce qu'il y a quand même
50:18des choses
50:18décollectées globalement
50:19il y a les actions américaines
50:21en grande capitalisation
50:23et en moyenne capitalisation
50:24globalement
50:25donc hormis la croissance
50:26ça a globalement décollecté
50:27décollecté aux actions US
50:29les actions nordiques
50:30et au niveau sectoriel
50:32les financières
50:33donc je pense qu'il y a eu
50:33oui
50:34pas mal de gains aussi
50:35là c'est des prises de profit
50:37exactement
50:37et les biens
50:38les biens de consommation
50:40et de services
50:41globalement aussi
50:41qu'on décollecté
50:42donc sur le mois
50:44mais c'est vrai que
50:44les actions américaines
50:45c'est rare
50:45il y a parfois
50:46les grosses acquis
50:47c'est quoi ?
50:49c'est parce que le rebond
50:50a été rapide
50:50violent
50:51certainement
50:52et donc c'est vraiment
50:53plus sur la tech
50:55qu'on est revenu
50:56sur les bonnes vieilles recettes
50:58qui ont bien fonctionné
51:00à nouveau
51:00sur la partie obligataire
51:02entre le souverain
51:03la dette d'entreprise
51:04comment les choses
51:05se sont réparties
51:05sur le mois de juin
51:07la collecte essentiellement
51:08sur l'investment grade euro
51:09donc les obligations
51:10d'entreprise européenne
51:12l'agréguette
51:12alors couvert en CHF
51:13donc ça c'est des flux
51:14qui peuvent être aussi
51:15un peu particuliers
51:16sur certainement
51:17des banquiers privés
51:18donc en agréguette
51:19les obligations émergentes
51:21aussi en devise locale
51:22donc on voit que l'émergent
51:23que ce soit côté action
51:24ou côté obligataire
51:25a connu un bon mois de juin
51:27et sur le souverain
51:28ce qu'il y a à noter
51:28c'est que la collecte
51:29elle est vraiment sur le cours
51:30que ce soit en dollars
51:32ou sur la zone euro
51:33on reste vraiment
51:34sur du court terme
51:35dans les décollectes
51:36on retrouve le souverain américain
51:38donc sur du plus long terme
51:40l'investment grade
51:41aussi américain
51:42qui a globalement décollecté
51:43les obligations diversifiées
51:45donc le global agréguette
51:46en euros
51:46aussi a décollecté
51:47et tout ce qui va être
51:49aussi inflation US
51:49et de manière plus particulière
51:52les obligations en yuan
51:53aussi
51:53les ETF obligataires en yuan
51:55aussi ont décollecté
51:55globalement
51:56pour les produits ESG
51:59au sens large
52:00donc à la fois
52:00sur les actions
52:01et les obligations
52:02on stabilise un peu
52:04les choses
52:05on arrête de décollecter
52:06là ?
52:07alors globalement
52:07on va avoir la chose
52:08le verre à moitié plein
52:09globalement
52:10on a une collecte
52:10légèrement positive
52:11sur l'ESG
52:12en fait sur les actions
52:13ça a redécollecté
52:14donc le mois dernier
52:15on était revenu
52:16en collecte positive
52:16après plusieurs mois
52:17de décollecte
52:18les actions sont redevenues
52:20en décollecte
52:20c'est vraiment
52:21le marché obligataire
52:22les ETF obligataires
52:23qu'on collectait
52:23avec environ 24%
52:25de la part de marché
52:27sur les subscriptions nettes
52:29sur le marché obligataire
52:30qui ont été sur l'ESG
52:31ça a décollecté encore
52:32sur les actions
52:34et ça reste très très faible
52:35globalement
52:36les parts de marché
52:36qui continuent de baisser
52:37légèrement sur le côté EG
52:39donc c'est toujours pas
52:40le retour
52:40globalement
52:41des flux
52:42sur l'ESG
52:43en ETF
52:43qu'est-ce qu'on peut dire
52:44du côté des émetteurs
52:46alors toujours
52:47le classement
52:48de ceux qui détiennent
52:50le plus d'encours
52:52de ce point de vue là
52:53il n'y aura sans doute
52:53pas de changement
52:55ce qu'on peut noter
52:55c'est que sur les 20
52:56plus gros émetteurs
52:57globalement en ETF
52:58tout le monde a une collecte positive
52:59donc on voit quand même
53:00que globalement
53:01la collecte est positive
53:02BlackRock est toujours en tête
53:03donc ça c'est rare
53:04quand BlackRock n'est pas en tête
53:05mais ce qu'il y a à noter
53:06c'est que par rapport
53:07parmi les plus gros du marché
53:08les trois plus gros
53:09en fait c'est le seul
53:10à garder vraiment son rang
53:11et avoir une collecte
53:12qui est en ligne
53:12avec ses parts de marché
53:13Amundi se retrouve 17ème
53:15en termes de collecte
53:16sur le mois
53:17DWS qui est 3ème
53:18et se retrouve 12ème
53:20vraiment sur le mois
53:20donc c'est vraiment
53:21BlackRock arrive
53:22un environnement
53:23qui a été plus
53:24de volatilité
53:24pour ceux qui
53:26essayent de se raccrocher
53:28à BlackRock
53:28exactement
53:28c'était un petit mois
53:29pour les gros
53:30BlackRock est resté
53:31du coup c'est à noter
53:32parce que c'est jamais facile
53:33de prendre en tête
53:34et c'est vrai que c'était
53:35on a eu quand même
53:36pas mal de souscriptions
53:37en obligataire
53:37et BlackRock est très présent
53:38sur le marché obligataire
53:40également
53:41donc c'est peut-être
53:42ce qui les a aidés
53:42UBS s'est classé 2ème
53:44du coup en termes de flux
53:45et HSBC 3ème
53:47sur le mois de juin
53:48donc deux beaux mois
53:48pour UBS et HSBC
53:50Bon et puis
53:51à mi-parcours de 2025
53:52là vous vouliez mettre
53:53un petit focus
53:54sur l'émetteur américain
53:56c'est américain
53:56Vanek
53:57qui a fait une bonne collègue
54:00globalement
54:01sur le semestre
54:02parce que c'est vrai
54:03que les classements
54:04sont toujours relativement figés
54:05il faut plutôt aller
54:06jusqu'à la 20ème position
54:07pour voir Pimco
54:08qui vient gratter
54:09la 20ème
54:10ou la 21ème
54:11mais Vanek
54:11a globalement
54:12plutôt des bonnes
54:13souscriptions
54:14avec les thématiques
54:15ils sont spécialisés
54:16sur les ETF thématiques
54:17donc il y a eu la défense
54:18évidemment
54:18mais il y a un certain
54:19nombre de thèmes
54:20on voit qu'ils font
54:21pour l'instant
54:21une bonne année
54:22sur le premier semestre
54:24Bon à propos
54:25d'ETF thématiques
54:28dans les lancements
54:30de produits
54:30qu'est-ce qui a retenu
54:32votre attention
54:33là au mois de juin
54:33Olivier ?
54:34Alors on a eu
54:3525 lancements
54:36globalement sur le mois
54:36donc un bon mois
54:37surtout actions
54:3818 actions
54:394 obligataires
54:403 ETF allocataires
54:42vous savez qui mixent
54:43qui ont des points
54:43un peu précis
54:44entre actions et obligations
54:45qui viennent faire
54:45un peu de la gestion
54:46pilotée à notre place
54:47mais voilà
54:48de manière
54:48de 60-40 en ETF
54:49exactement
54:49donc il y a ça
54:52et puis alors
54:52sur le côté EG
54:53uniquement
54:532 émissions
54:54avec des critères
54:56extra financiers
54:58ce qui est intéressant
54:58de noter
54:59j'ai trouvé
54:59c'est qu'on a une émission
55:00obligataire EG
55:01avec Goldman Sachs
55:02sur les obligations
55:03émergentes
55:03et Amundi a lancé
55:05un ETF obligataire
55:06EG aussi
55:06sur les actions
55:08émergents
55:08donc c'est vraiment
55:09l'émergent
55:09sur les deux
55:09émergents et EG
55:10là on est sur
55:11oui
55:12à la fois action
55:13donc côté Amundi
55:14obligation pour Goldman Sachs
55:15on a un nouvel
55:17ETF thématique
55:18défense européenne
55:18de State Street
55:19donc on voit
55:19que ça continue
55:20ça continue
55:21à avoir
55:22des nouvelles émissions
55:23donc State Street
55:23avec la marque
55:24SPDR évidemment
55:25et Fineco AM
55:27qui est un plus petit acteur
55:29qui a lancé
55:29donc 6 ETF
55:30donc une grosse
55:30une grosse activité
55:313 ETF
55:33actif action
55:33donc avec un ETF
55:34actif monde
55:35zone euro
55:37et puis
55:37et puis US
55:39évidemment
55:39et puis donc c'est eux
55:41qui ont monté
55:413 ETF allocataires
55:43avec une version prudente
55:44avec 20% d'actif
55:45une version diversifiée
55:4660%
55:47une version plus agressive
55:48à 100%
55:49ça marche les ETF
55:50d'allocation
55:51c'est pas les premiers
55:52il y en a un qui existe
55:53moi qui fais un peu
55:54de l'allocation
55:55un peu plus active
55:56je vais vous dire
55:56que ça marche pas
55:57mais
55:58en tout cas
55:59c'est dans la lignée
56:02des ETF plus ou moins
56:03actifs et actifs
56:04évidemment
56:04avec les tentatives
56:06de part de marché
56:06sur la gestion indicielle
56:08c'est de bonne guerre
56:09on verra
56:09bon alors
56:10quand on fait
56:10de l'allocation active
56:11sur la base d'ETF
56:13qu'est-ce qu'on fait là
56:14c'est quoi
56:14le message
56:15et les positionnements
56:17que vous recommandez
56:17sur les différents profils
56:18pour l'été
56:20en l'occurrence
56:21nous on est resté
56:22globalement prudents
56:23donc sur un équilibré
56:2450-50
56:25qui est notre profil P6
56:26on a 55% d'obligations
56:2845% d'actions
56:29toujours
56:29donc on reste plutôt prudents
56:30parce qu'on trouve
56:31qu'on est content
56:32du rebond du marché
56:33mais on trouve que
56:33c'est peut-être
56:33un petit peu rapide
56:34donc on reste prudents
56:35sur l'été
56:36historique
56:36on est face 20% de baisse
56:37en quelques semaines
56:38bah non
56:39ça prend 14 mois
56:40on m'a dit d'habitude
56:41d'effacer un bear market
56:42donc
56:42on est plus efficace qu'avant
56:44non non
56:45donc du coup
56:45on reste plutôt prudents
56:46on n'a pas fait grand chose
56:47en termes d'allocations
56:48on a toujours un biais tactique
56:49sur les actions
56:50de la zone euro
56:51ce qu'on a fait
56:52c'est qu'on avait
56:52environ 10%
56:53de notre action US
56:54qui était sur de l'équipondéré
56:56on a réduit un petit peu
56:57pour reprendre un petit peu
56:58de tech
56:59donc on garde 5%
57:00d'équipondéré
57:01pour diversifier un petit peu plus
57:02on est relativement confortable
57:04sur les positions
57:05sur les valeurs technologiques
57:06par contre ce qui est sûr
57:07c'est que s'il y a un retournement
57:08de marché globalement
57:09c'est certainement
57:10les actions
57:10qui souffriront plus
57:11puisqu'en termes de valorisation
57:12c'est toujours un peu plus tendu
57:14donc on va rentrer dans un cycle
57:15de publications trimestrielles
57:18donc on n'a pas changé grand chose
57:19on a réduit un petit peu
57:20sur les colliers waiting
57:21pour remettre un petit peu
57:22de valeur technologique
57:23on est globalement
57:24plutôt serein quand même
57:25sur l'été
57:25mais on reste prudent globalement
57:27on ne reste pas
57:28surpondéré action
57:29on attend de voir
57:31et puis
57:31oui il y a pas mal d'échanges
57:33c'est 3 semaines denses
57:34de publications de résultats
57:35et puis le premier autre
57:36et même si le marché
57:37il n'y a plus les droits de douane
57:37il y aura quand même toujours
57:38ces problèmes de douane
57:39qui reviendront un moment ou un autre
57:40je crois qu'on a compris
57:42c'est là pour nous accompagner
57:43encore quelques temps
57:44merci beaucoup Olivier
57:45Olivier Mathès
57:45on vous retrouvera à la rentrée
57:46directement dans l'investissement
57:47de Yomoni
57:48qui nous accompagne une fois par mois
57:50le deuxième vendredi du mois
57:51pour faire ce tour d'horizon
57:52de l'actualité
57:53de l'industrie
57:54de la gestion passive
57:55dans Smart Bourse
57:56sur Bsmart
57:56Sous-titrage Société Radio-Canada
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