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  • 01/07/2025
Mardi 1 juillet 2025, retrouvez Alexandre Taieb (Gérant-analyste, Sycomore AM), Didier Borowski (Responsable Recherche Politiques Macroéconomiques, Amundi Investment Institute), Pierre Bismuth (Directeur Général et Responsable des Gestions, Myria AM) et Yann Le Her (Fondateur, 23IS) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00...
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change
00:11pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Chaque jour, vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box.
00:17Vous nous suivez en direct également à travers les réseaux sociaux
00:20et notamment LinkedIn à partir de 17h.
00:23Et vous nous retrouvez en rattrapage, en replay, tous les jours également
00:26sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:31Au sommaire de cette édition, ce soir, le démarrage d'un nouveau trimestre
00:34avec pas mal d'enjeux pour les marchés, les investisseurs,
00:38autour de la loi budgétaire américaine, si on prend les choses chronologiquement dans l'ordre,
00:43qui pourrait être votée dans les prochaines heures au Sénat
00:46pour une approbation et une signature présidentielle d'ici la fin de semaine.
00:51C'est l'objectif en tout cas fixé par Donald Trump.
00:54Des enjeux autour des échéances commerciales qui se rapprochent
00:57avec la fin de la période de trêve sur les tarifs dits réciproques
01:01qui approchent et qui tombera le 9 juillet prochain,
01:05notamment pour l'Union européenne.
01:07Et puis les sujets de dérégulation également aux États-Unis,
01:10notamment la dérégulation bancaire qui est en bonne voie désormais,
01:14là aussi, et qui devrait pouvoir progresser et se développer au cours de cet été.
01:18Les enjeux du trimestre sur les marchés, nous en parlerons bien sûr
01:21avec nos invités de Planète Marché dans un instant.
01:24Un enjeu spécifique toujours autour du dollar et de la volatilité des changes en général.
01:29L'euro-dollar a franchi 1,18 aujourd'hui.
01:31Nous sommes peut-être en route vers le niveau d'1,20.
01:33C'est en tout cas un objectif qui paraît tout à fait raisonnable et atteignable.
01:37Et c'est un des sujets de discussion des banquiers centraux réunis aujourd'hui,
01:42à partir d'aujourd'hui, à Sintra, au Portugal, à l'invitation de la Banque Centrale Européenne.
01:46Le vice-président de la Banque Centrale Européenne, Luis de Guindo,
01:50indiquait d'ailleurs à ce sujet de l'euro-dollar que 1,20 était un niveau tout à fait acceptable,
01:55mais qu'au-delà, cela pouvait commencer à poser des problèmes pour une banque centrale
02:00comme la Banque Centrale Européenne.
02:03Discussion à suivre donc avec nos invités dans un instant.
02:05Et puis dans le dernier quart d'heure de ce mois de bourse, nous évoquerons les stratégies de diversification patrimoniale.
02:11Nous évoquerons notamment l'avènement et la croissance exponentielle des produits structurés
02:17dans le monde de la gestion de patrimoine.
02:19Et puis nous évoquerons également l'avènement des marchés de cryptoactifs
02:23et comment pouvoir s'exposer à ces marchés de manière professionnelle.
02:27Nous en parlerons avec un conseiller en gestion de patrimoine, Yann Leher,
02:31qui est le fondateur du cabinet 23IS.
02:35Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel est avec nous
02:48et vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:50Bonsoir Pauline.
02:51Bonsoir.
02:51L'heure est à la prudence.
02:53Aujourd'hui, assez peu de prises d'initiatives.
02:54Oui, les investisseurs ne prennent pas de risques en attendant de nouvelles informations
02:58sur les avancées des négociations commerciales entre les Etats-Unis et les autres pays
03:02car la date butoir du 9 juillet approche.
03:05Il reste aussi attentif aux prises de parole de Jérôme Poel, Christine Lagarde
03:09et d'autres banquiers centraux à Sintra au Portugal.
03:12À cette occasion, Jérôme Poel précise qu'il est trop tôt pour savoir si une baisse de taux
03:16serait ou non appropriée en juillet et s'en remet aux données qui seront publiées d'ici là.
03:20Dans ce contexte, on notera une petite baisse des grands indices actions aujourd'hui.
03:24Oui, aux Etats-Unis, les grands indices sont ouverts sans réelle tendance autour de l'équilibre.
03:28En Europe, les indices évoluent également sans tendance marquée.
03:32Le stock 607,0,5% au cours de la séance, tout comme le CAC 40 en France
03:36qui évolue aujourd'hui autour de 7 650 points soutenus par les valeurs du luxe.
03:41En tête, Kering et LVMH, tous les deux en hausse de plus de 3,5%.
03:45Au contraire, les valeurs de la défense comme Thalès et Safran sont dans le rouge.
03:49Sur le plan macro, la semaine est marquée et sera marquée par différentes données
03:53autour de l'emploi américain avec aujourd'hui l'enquête JOLTS qui a été publiée.
03:57Oui, l'enquête JOLTS du mois de mai qui recense les ouvertures de postes sur le marché du travail américain.
04:03Elle montre que le nombre de postes à pourvoir augmente avec 7,8 millions d'ouvertures.
04:07C'est supérieur aux attentes et le chiffre du mois précédent a été révisé à la hausse.
04:12Et puis des enquêtes de conjoncture également au programme et notamment l'ISM manufacturier américain pour le mois de juin.
04:17Oui, l'ISM manufacturier s'établit à 49 en juin après 48,5 en mai.
04:22En zone euro, on a aussi pris connaissance du PMI manufacturier pour le même mois
04:26qui s'affiche à 49,4, tout juste supérieur aux attentes et au mois précédent.
04:30Et puis l'inflation en zone euro, la première estimation pour le mois de juin a été publiée également aujourd'hui.
04:36Oui, elle ressort parfaitement conforme aux attentes.
04:38L'inflation progresse de 2% sur un an en juin et de 0,3% sur un mois.
04:42Dans sa version cœur, hors alimentation et énergie, elle est en hausse de 2,3% sur un an et de 0,4% sur un mois.
04:50Que dire des équilibres observés sur les marchés obligataires aujourd'hui, Pauline ?
04:53Le rendement américain à 10 ans évolue un cran en dessous des sommets récents entre 4,20 et 4,25%.
05:00Le rendement allemand de même échéance est autour de 2,55%.
05:03Sur le marché des changes, l'indice dollar est au plus bas depuis un an à 96,5 et l'euro dollar est au plus haut depuis septembre 2021, au-delà de 1,18 aujourd'hui.
05:13Le dollar a d'ailleurs enregistré sa pire performance au premier semestre depuis 1973 avec une baisse de plus de 10%.
05:20Et puis sortez le pop-corn, le match Donald Trump-Elon Musk repart de plus belle.
05:25Oui, les tensions se ravivent, ce qui fait chuter l'action Tesla de 5% dans les premiers échanges à Wall Street.
05:31Alors que le Sénat examine toujours le texte de la loi budgétaire de Trump auquel Musk est très opposé,
05:36les anciens alliés se sont disputés par messages postés sur les réseaux sociaux.
05:40Trump a même dit que sans les subventions de l'État américain,
05:44Elon Musk aurait dû fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud.
05:47Et puis un mot d'une valeur mid-cap moyenne en France,
05:52Vision Group, l'ancien SES Imagota qui voit son titre plonger de l'ordre de 9% aujourd'hui.
05:59Oui, parce que Walmart a cédé 3,9% du capital.
06:02Le géant américain a vendu 650 000 actions de Vision Group par voie de placement privé accéléré.
06:08Le prix représente une décote de près de 8% par rapport au cours de clôture d'hier.
06:13Quel sera le programme à l'agenda demain sur les marchés, Pauline ?
06:15Les investisseurs prendront connaissance demain de l'enquête ADP sur l'emploi privé aux États-Unis pour le mois de juin.
06:20Et on regardera également le taux de chômage de la zone euro pour le mois de mai.
06:24Tendance, mon ami.
06:25Chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
06:29Trois invités avec nous chaque soir en plateau pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:44Alexandre Tailleb est avec nous, gérant et analyste chez Sycomore Asset Management.
06:48Bonsoir Alexandre.
06:49Bonsoir Grégoire.
06:49Pierre Bispunt vous accompagne, le directeur général et le responsable des gestions de Myria Asset Management.
06:54Bonsoir Pierre.
06:55Bonsoir Grégoire.
06:55Et Didier Borowski est également à nos côtés le responsable de la recherche en politique macro chez Amundi Investment Institute.
07:01Bonsoir Didier.
07:02Bonsoir Grégoire.
07:03Bon, la baisse du dollar est dans tous les esprits.
07:05Attaquons donc ce sujet sans attendre.
07:09Didier, Pauline le rappelait, pire semestre pour le dollar depuis 1973.
07:15Une baisse de plus de 10% face à un ensemble de grandes devises.
07:20Qu'est-ce qui fait baisser le dollar ?
07:22Qu'est-ce qui peut continuer de faire baisser le dollar partant des niveaux atteints aujourd'hui ?
07:26Est-ce que c'est une dépréciation conjoncturelle, cyclique ?
07:30Est-ce que c'est plus profond que ça ?
07:32Et est-ce que cette baisse du dollar peut commencer à poser des problèmes à d'autres zones économiques ?
07:38Alors, aux Etats-Unis, mais à d'autres zones économiques.
07:40Je reviens à l'expression du vice-président de la BC aujourd'hui, Louis Denguidos,
07:44qui nous dit qu'à un vin, c'est un niveau tout à fait gérable pour la Banque centrale européenne.
07:50Au-delà, ça pourrait poser un certain nombre de troubles.
07:53Je crois que c'est ni cyclique ni conjoncturel, pour une simple raison.
07:57C'est que l'écart de taux d'intérêt favorise normalement le dollar à ce stade.
08:00On a une économie américaine qui est plus résiliente pour le moment que l'économie de l'Europe,
08:04en tout cas en termes de croissance.
08:06Donc, ce n'est pas ça le sujet.
08:07Le sujet, c'est l'instabilité de la gouvernance américaine.
08:09Je pense que c'est ça, et donc c'est un choc qui est lié à ça.
08:13Un choc de défiance, d'une certaine façon, via des actifs américains.
08:15La chose intéressante à noter, c'est qu'il y a même des ruptures de corrélation qu'on a observées au premier semestre.
08:19D'abord, on a observé qu'au premier trimestre, les actions américaines baissaient, le dollar baissait également.
08:24Et quand elles se ressaisissent, ils baissent aussi.
08:26Donc, ça nous dit quelque chose quand même de l'environnement.
08:28La baisse du dollar, elle est liée quand même à une volonté de probablement diversifier ses avoirs.
08:35Donc, c'est une forme de rééquilibrage des portefeuilles internationaux.
08:39Et probablement, un rééquilibrage accéléré du côté des banques centrales et des fonds souverains.
08:44Ça, on le saura plus tard.
08:45Je ne serais pas surpris qu'on observe en fin d'année une tendance à la diversification en dehors du dollar, de ces grands fonds.
08:51Donc, ça peut aller plus loin, bien naturellement.
08:53Je crois que ça, c'est la fin d'une période où le dollar était structurellement fort et vu par les investisseurs internationaux comme une valeur refuge.
09:02Il faut être très clair là-dessus.
09:04Ce n'est pas la fin du dollar en termes de...
09:07C'est-à-dire que domine le système inter-international, il va le dominer pendant encore probablement plus d'une décennie.
09:11Mais il y a quand même des signes d'écrètement et de volonté de diversification de la part des investisseurs qui sont assez intéressants.
09:18Et ça, c'est lié à Trump spécifiquement ?
09:20C'est la gouvernance de Trump ?
09:22Ça dure le temps du mandat de Donald Trump ou est-ce que c'est autre chose ?
09:26Non, je crois que c'est plus profond parce que le fait même que cette gouvernance puisse avoir lieu sans contrepoids, etc.,
09:30ça nous dit quelque chose de l'écosystème, du fonctionnement des institutions américaines.
09:36Il n'y a pas les contre-pouvoirs auxquels on aurait pu s'attendre pour bloquer certaines des mesures.
09:40Donc, ça nous dit quand même quelque chose.
09:42Je crois que c'est beaucoup plus profond, beaucoup plus structurel.
09:43Et puis, à côté de ça, il y a des valeurs qui sont évidemment éligibles à une appréciation parce que fondamentalement, elles sont sous-évaluées,
09:50parce qu'elles représentent une part encore assez faible des réserves de change internationales.
09:55Et donc, quand un investisseur très exposé au dollar cherche à se diversifier, alors il y a eu l'or qui a été le grand gagnant,
10:00bien naturellement de la diversification, mais l'euro ou le yen peuvent faire partie en effet des devises qui attirent des investisseurs internationaux.
10:08Alors, le yen, parce qu'on retrouve des taux d'intérêt un peu plus élevés,
10:11il y a un potentiel d'appréciation assez significatif de notre point de vue, puis l'euro était sous-évalué.
10:16Alors, maintenant, la question au-dessus de la communication, est-ce que quel est le bon niveau ?
10:19C'est un débat depuis la naissance de l'euro, quel est le bon niveau de l'euro ?
10:23Là, 1,17, on est pile sur le niveau qui prévalait à la naissance de l'euro en France.
10:27Mais c'est actuellement en termes nominal, donc il est fallacieux.
10:30Mais c'est vrai que symboliquement, c'est le niveau de naissance de l'euro, et on peut aller très facilement à 1,25, 1,30 sans souffrir.
10:36Alors, le problème, c'est la vitesse de la prestation de l'euro.
10:40Si c'est une montée graduelle, ça ne pose pas de problème.
10:44Si c'est une montée très rapide, c'est plutôt des signes qui ne sont pas très vus de façon très positive par les banquiers centraux,
10:50parce que c'est des signes d'instabilité du marché d'échange.
10:52Donc, je pense que les propos récents visent à ancrer le fait qu'1,20, la BCE n'accueille pas sa bien.
10:58Ils donnent un objectif, quoi, d'une certaine manière.
11:01Un objectif, on peut conduire et 1,20, on va les atteindre.
11:02Assez risques et périls, parce que quand on ouvre la voie à un objectif, le marché va y aller, oui.
11:07On peut les dépasser assez facilement.
11:09Et puis, il faut être clair, quand on parle de la compétitivité européenne, le sujet, ce n'est pas l'euro à 1,20, 1,25.
11:13Le sujet, c'est le manque d'investissement, c'est la productivité, c'est beaucoup d'autres sujets qui font que l'industrie européenne,
11:19on s'est industrialisé et l'industrie européenne a perdu des parts de marché.
11:25Donc, c'est un autre sujet que l'euro.
11:26Donc, il ne faut pas se tromper de combat.
11:28Si la montée de l'euro, elle est le sous-produit, d'une certaine façon, d'une appétence pour les actifs risqués européens,
11:35parce qu'on voit qu'il y a des changements de gouvernance qui sont en cours,
11:37parce qu'on voit que la Commission européenne fait des propositions sur l'union des marchés et des capitaux,
11:41ce qu'on appelle maintenant l'union d'épargne et d'investissement, qui vont dans le bon sens.
11:44Et c'est le cas du côté de la réforme de la titrisation qui est proposée,
11:47et c'est le cas du côté du label financier Europe, etc.
11:49Il y a des choses qui sont en train de se passer, il y a des choses qui sont en train de se passer du côté de la défense.
11:53Donc, je pense que la perception par les investisseurs étrangers,
11:56c'est que la croissance européenne sera peut-être plus solide dans les années qui viennent.
12:00Et on le voit dans le niveau de l'euro, le taux de change effectif de l'euro, par exemple, est au niveau de l'euro aujourd'hui.
12:04On parle de la baisse du dollar, mais est-ce que c'est...
12:06Je pense que c'est à voir concomitamment avec ce qui se passe sur les classes d'actifs.
12:10C'est un re-rating probablement des actifs européens.
12:12Donc, l'appétence qu'il y a pour les actions européennes de la part d'investisseurs basés en dollars,
12:16elle peut conduire mécaniquement aussi à une appréciation de l'euro.
12:21Donc, je pense qu'il y a des stratégies de diversification de certains acteurs.
12:24Il y a une appétence pour les actifs européens par les investisseurs étrangers qu'on n'avait pas vus depuis très longtemps
12:28et qui étaient sous-exposés aux actifs européens.
12:30Et donc, mécaniquement, ça provoque une appréciation de l'euro.
12:32Et l'euro est toujours, d'un point de vue fondamental, sous-évalué.
12:34Donc, il n'y a pas d'inquiétude à ce niveau-là.
12:36Et même avant, on n'aurait pas d'inquiétude sur la macroéconomie européenne.
12:39Puis, ça fait baisser le coût d'énergie quand on l'exprime.
12:41Donc, ce n'est pas non plus...
12:41Ce serait un bon prétexte pour que la Banque Centrale Européenne, par exemple,
12:45puisse continuer de baisser un peu les taux si...
12:48Le change, par exemple, ça peut être un...
12:50Oui, mais il faudrait vraiment des accélérations assez marquées.
12:51En tout cas, elle a rappelé hier dans sa stratégie review,
12:54elle a rappelé que tous les outils restent sur la table
12:56et qu'elle annonce finalement une fonction de réaction...
12:59Symmétrie.
13:00Symmétrie.
13:00C'est ce que tout le monde note.
13:01Mais quand on regarde précisément ce qu'elle en dit,
13:03ça va probablement être plus proactif que par le passé.
13:06Ce qu'elle dit, c'est qu'elle peut justifier des actions très fortes
13:08quand l'inflation s'éloigne de sa cible à la hausse ou à la baisse.
13:12Et que ça peut exiger des actions extrêmement rapides et fortes.
13:15Donc, potentiellement, si on voyait des pressions des inflationnistes
13:18se construire du côté de la zone euro,
13:20la BCE pourrait surprendre par davantage de baisse de taux.
13:22Mais on n'y est pas encore.
13:23Donc, je pense qu'elle sera prudente.
13:24Nous, de notre point de vue, on va vers un 5 sur le taux de dépôt.
13:27Donc, encore deux baisse de taux.
13:27Ah bah oui, donc il y a de la place encore.
13:29Il y a un peu plus que ce qui est anticipé.
13:31Il y a de la place encore pour les baisse de taux de la zone euro.
13:32Et le change pourrait participer à accompagner ce mouvement de baisse de taux de la banque centrale.
13:36Et puis, ne pas oublier que s'il y a des perspectives d'appréciation de l'euro
13:39du côté d'un investisseur basé en dollars,
13:41ça peut lui donner envie de jouer aussi les valeurs européennes.
13:43Parce qu'on a des fondamentaux de moyen terme qui s'améliorent.
13:46Ah oui.
13:47Bon.
13:47Comment on gère cette situation sur le dollar ?
13:49Vos commentaires, votre analyse de la baisse du dollar, bien sûr,
13:52chez Sycomora M, Alexandre.
13:53Et puis, comment on gère ça dans des portefeuilles multiactifs ?
13:57Alors, nous, on couvre l'essentiel de notre exposition au dollar
14:01quand on investit sur les actions américaines,
14:03aujourd'hui, mais déjà depuis plusieurs mois.
14:06Ce qui nous gêne, entre guillemets,
14:08c'est la différence de rythme dans les politiques économiques
14:11entre l'Europe et les États-Unis.
14:13Aujourd'hui, aux États-Unis,
14:14on a un président qui veut relancer avec les deux moteurs,
14:18le moteur fiscal et le moteur monétaire,
14:22en mettant la pression sur Powell,
14:23qui, encore aujourd'hui, a ralenti en disant
14:26« Non, mais ce n'est pas pour juillet. »
14:28Il a dit un truc intéressant,
14:29il a dit « S'il n'y avait pas eu les tarifs,
14:32oui, là, maintenant, ça aurait été le bon moment de baisser les taux. »
14:34J'ai trouvé ça assez drôle d'envoyer un petit pic.
14:38Et effectivement, comme on a…
14:39Il ne ferme pas la porte à juillet pour autant.
14:41Il ne ferme pas la porte.
14:41Il dit « Trop tôt pour savoir. »
14:43Là, le marché, grosso modo, la probabilité est à 20% pour juillet,
14:47alors qu'elle est à 95% pour septembre.
14:51Donc, je m'attendrai plutôt à septembre.
14:53Je pense que Powell, globalement, a le temps.
14:57Évidemment qu'il attend l'effet des tarifs
14:59qui mettent du temps à se mettre en place
15:01parce qu'il y a eu les tarifs,
15:02mais ensuite, il y a eu les pauses,
15:03et ensuite, il y a eu les discussions.
15:05Et même si c'est un peu cousu de fil blanc,
15:08ce qui va nous arriver en Europe le 9 juillet,
15:11on sait à peu près où ça va.
15:12Je pense que l'Europe…
15:13Je ne sais pas ce qu'il va nous arriver.
15:14…en demande beaucoup.
15:16On devrait avoir les 10% minimum sur la plupart des produits.
15:20J'ose espérer que Trump lâchera du lest sur certaines exceptions.
15:24Il va regarder…
15:25Je pense qu'en premier, les sujets de discussion,
15:26ça va être automobiles, autoparts,
15:29et acier et aluminium,
15:30sur lesquels on a des tarifs beaucoup plus élevés,
15:32entre 25 et 50%.
15:33Mais on n'est jamais à l'abri d'un Trump qui s'est mal levé
15:40et qui remet des tarifs pendant un accord intérimaire de deux mois,
15:44le temps de laisser passer l'été.
15:46Donc, je reviens sur le dollar.
15:51La raison de la baisse du dollar,
15:52enfin, une des raisons de la baisse du dollar aujourd'hui, à mon sens,
15:54c'est qu'on a un déficit qu'on prévoit à 9% dans les années à venir,
15:59en plus si le Big Beautiful Bill passe,
16:03et que donc, personne ne veut des treasuries aujourd'hui.
16:09À mon sens, c'est une des explications,
16:11c'est que personne ne veut des treasuries aujourd'hui.
16:13Et ce qui va faire revenir, à mon sens, le dollar,
16:16c'est justement, probablement, la déréglementation bancaire
16:19qui leur permettra d'être acheteurs en dernière sorte de treasuries.
16:22Et on sera confiants dans l'idée qu'ayant libéré de l'espace
16:26dans les bilans des banques pour acheter des treasuries,
16:28que ces banques américaines,
16:30qui restent quand même des entreprises privées,
16:32feront le choix d'aller acheter des treasuries au moment où il faut voir.
16:36Je pense, oui.
16:39Je ne sais pas si ce sera un choix.
16:40Il y aura une coordination de ce point de vue-là
16:42qui permettra quand même de trouver un nouvel acheteur marginal.
16:46C'est ça le sujet.
16:47Après, je reviens sur ce qu'a dit Didier très rapidement.
16:51Effectivement, ce n'est pas un niveau choquant aujourd'hui.
16:54Ce n'est pas la fin du dollar.
16:55On est tout à fait d'accord.
16:58Et sur l'effet néfaste que ça peut avoir,
17:00notamment sur certaines entreprises européennes,
17:02notamment les exportatrices,
17:04ce qu'on a tendance à dire, c'est que ce n'est pas très grave.
17:07On regarde le passé.
17:08La plus grande période de surperformance de l'Europe vis-à-vis des États-Unis,
17:13on passe de 0,9 à 1,40.
17:14Donc, c'est 2003-2007, grosso modo.
17:17Donc, on n'est pas particulièrement inquiets de ces niveaux-là
17:21et de cette tendance aujourd'hui.
17:22Ça dépend, encore une fois,
17:23les drivers qui motivent effectivement une réappréciation de l'euro
17:27ou ce qui motive en face une baisse du dollar.
17:31Il ne faudrait pas que ce soit un moment listreuse, le dollar pour Trump.
17:34Là, ce serait vraiment plus compliqué.
17:36Qui achètera des treasuries demain ?
17:39Qui sera l'acheteur marginal de treasuries ?
17:41Très bonne question.
17:42Sur le dollar, qu'est-ce que vous dites pour compéter ce tour de table ?
17:45Pierre, et comment on gère ça dans les portefeuilles et dans les gestions aussi ?
17:48Ça m'intéresse.
17:48Nous, c'est assez simple.
17:50Chez Myriacet Management, on est très gouverné par les indices.
17:54Donc, on prend des positions par rapport à nos indices de référence
17:56qui sont libellés parfois en dollars.
17:59Donc, on va naviguer sur l'exposition.
18:01En revanche, quand on investit sur les actions américaines,
18:05on les prend normalement avec le risque de change.
18:08Sans couverture de risque de change.
18:10Sans couverture de risque de change.
18:12Et sur les obligations, tout dépend si c'est de l'émergent ou c'est plutôt couvert
18:17ou si c'est du high deal d'américain ou on est libellé en dollars.
18:19Mais en même temps, on navigue sur le poids.
18:23Moi, j'ai plutôt l'impression que le dollar, ce sont des cycles.
18:27Et que là, si on regarde le cycle, en 2019,
18:32moi, je me souviens d'avoir une très belle année 2019
18:34en étant plutôt sous-exposé de l'art.
18:37J'ai eu quatre ans très, très durs entre 2020 et 2024.
18:43Que là, je respire en étant plutôt sous-exposé de l'art.
18:46Et que quand je regarde les dynamiques,
18:49en fait, la croissance américaine flanche
18:52alors que la croissance européenne est toujours aussi molle.
18:54On voit que l'euro a vraiment bondi par rapport au Yen aussi ce mois-ci.
18:59Donc, le Japon, de toute façon, c'est plutôt, on va dire, plus encourageant
19:06parce qu'il y a un tout petit peu d'inflation.
19:08Mais bon, c'est quand même un pays...
19:10Structurellement déflationniste, toujours ?
19:12Oui.
19:13Alors bon, ça va mieux en Europe qu'au Japon, on va dire,
19:18mais parce que c'est peut-être plus prévisible sur la zone euro.
19:21Donc moi, j'ai quand même l'impression que c'est un cycle
19:24et que, prenons ce qu'il y a à prendre,
19:27parce que c'est vrai que c'est plutôt sympathique
19:28quand le dollar baisse.
19:30On a un rebond des actions américaines.
19:32On n'a finalement aucun impact...
19:34On a un rebond des actions américaines sur la deuxième partie du semestre.
19:38On voyait le dollar baisser...
19:40On a vu le dollar baisser depuis avril pendant Libération Day
19:45et il n'y a pas que le dollar qui baissait.
19:47Et les actions et les obligations américaines baissaient de concert.
19:51Oui, mais grosse accélération depuis Libération Day.
19:54Et on a vraiment...
19:55En fait, une fois qu'on a eu le point bas,
19:56on a vraiment eu le dollar qui...
19:58Donc la baisse du dollar, maintenant, ça devient risque-on
20:00pour les actions américaines.
20:01Moi, j'ai l'impression que c'est un soutien...
20:03Ah, mais je...
20:05Après, ce qui est rigolo dans ce marché,
20:07c'est que...
20:08De toute façon, c'est ça qui est passionnant dans notre métier, je trouve.
20:10C'est qu'on a des forces en présence qui ne sont pas cohérentes.
20:15On a effectivement une baisse du dollar
20:16qui correspond un peu à l'écoutie d'un pays.
20:19Donc c'est vrai que ce n'est pas bon signe pour les États-Unis.
20:21Mais en même temps, on a...
20:23Alors que ça, c'est contre toute attente.
20:24Les taux américains, notamment à 10 ans,
20:27une courbe qui s'aplatit alors qu'il y a quand même
20:29The Big Beautiful Deal.
20:30Big Tariff.
20:31Et les tarifs.
20:33Donc ça veut dire quand même que le marché se dit
20:34que les tarifs, c'est vraiment...
20:36C'est fini.
20:37À mon avis...
20:38Ouais.
20:39À mon avis...
20:40Enfin, c'est comme les répliques lors des attentats.
20:42Et bien là, on est vraiment en réplique
20:43et ça va être un tout petit effet,
20:46quoi qu'il se passe.
20:48Et on a les marchés actions américaines
20:50qui, là, caracolent en tête.
20:52Enfin, Deep Seek,
20:53dont on a commenté en janvier, c'est fini.
20:55On est vraiment au plus haut sur Broadcom,
20:57sur Nvidia.
20:58Et on a la tech américaine
21:00qui recommence à bondir.
21:03On a vraiment...
21:03Et là, franchement,
21:04on a des niveaux de valorisation
21:06sur les actions tech
21:07qui sont stratosphériques,
21:09qui sont stratosphériques.
21:10Et on a, encore une fois,
21:11une force d'un marché
21:12qui profite de la baisse du dollar
21:15avec ses champions.
21:16Donc, c'est vrai que c'est pas très cohérent.
21:19Mais c'est pour ça que nous,
21:20on a plutôt de la chance
21:22d'aborder les sujets
21:23par rapport à l'indice de référence,
21:24à voir si on est en dollar ou pas en dollar.
21:26Mais la situation du marché américain,
21:29là, je me tourne à nouveau vers vous, Alexandre.
21:31C'est une situation
21:32où le marché s'est accoutumé,
21:34effectivement,
21:35à la gouvernance de Trump,
21:37l'aspect tarifaire, etc.
21:38Ou est-ce qu'on est
21:39dans une forme de complaisance ?
21:41Il faut juste en avoir confiance.
21:43Après, voilà,
21:44on peut rester pragmatique.
21:45Et c'est vrai que le momentum
21:47semble revenir en faveur
21:49des actions américaines.
21:50Mais est-ce qu'on atteint
21:51des niveaux de complaisance
21:52où tous les risques
21:53ne seraient pas forcément
21:54bien anticipés ?
21:56Je ne sais pas si c'est
21:56de la complaisance.
21:58Pour moi, le rebond,
21:59il s'est fait via,
22:02comme ça fait plusieurs fois maintenant,
22:03via le retail,
22:04qui revient sur la tech,
22:08la tech non profitable,
22:10les valeurs les plus shortées.
22:13Et le retail a plutôt été en avance
22:17sur ces sujets
22:19depuis quelques temps.
22:20donc, c'est plutôt une bonne chose.
22:23On a les CTA,
22:24les hedge funds qui suivent,
22:25qui sont très momentum,
22:26soit par rachat de short,
22:28soit par position net longue.
22:32Maintenant, on revient,
22:33finalement,
22:34sur cette histoire de tarifs,
22:35on revient à une situation précédente,
22:37un peu moins bien
22:37que la situation précédente.
22:39Le marché est au-dessus,
22:40on est sur les points hauts de l'année,
22:42on a dépassé
22:42les précédents points hauts.
22:43à mon sens...
22:45Et on ne prévise pas
22:46de ralentissement
22:46de l'économie américaine, quoi.
22:48Je veux dire,
22:486200 points sur le S&P 500...
22:50C'est même pire que ça,
22:51c'est qu'aujourd'hui,
22:52on reparle,
22:53le narratif redevient Goldilocks.
22:55Oui.
22:57Est-ce qu'on va y être
22:58en Goldilocks ?
23:00J'en suis pas certain.
23:00Après, l'économie américaine,
23:02le fait est qu'elle ne montre pas
23:03de signes de ralentissement fort.
23:06Pas de décrochage, oui, oui.
23:07Il y a eu une dichotomie
23:08entre les soft data
23:09qui étaient vraiment mauvaises
23:11à un moment
23:11et les hard data
23:13qui continuaient de bien publier.
23:14Donc, la question,
23:15c'est de savoir
23:15comment le rapprochement
23:16va se faire.
23:17On n'a pas l'impression,
23:17aujourd'hui,
23:18que c'est les hard data
23:18qui vont suivre les soft data.
23:21Donc, ce n'est pas
23:22complètement incohérent.
23:24Maintenant,
23:24le marché américain
23:25est relativement cher
23:26et on ne voit pas
23:27de catalyseur supplémentaire
23:29pour que le marché
23:29aille beaucoup plus loin.
23:30On a l'impression
23:31que tout est à peu près
23:32parfaitement frais.
23:33C'est-à-dire, par exemple,
23:34que le marché
23:35à 6200 points S&P
23:36intègre une Fed
23:39qui aura les marges
23:41de manœuvre
23:41pour baisser les taux
23:42comme on l'attend
23:43sans problème.
23:44Oui, c'est ça.
23:44Une inflation qui décélère,
23:46deux à trois baisses de taux
23:46et puis un nouveau
23:47gouverneur de la Fed
23:49qui sera très noviche
23:50parce que nommé par Trump.
23:53Bon, sur ces sujets,
23:54ça m'intéresse d'avoir...
23:55Je rappelle, Didier,
23:57vous suivez
23:57les politiques macro
23:58dans le monde.
24:00La One Big Beautiful Bill,
24:02quel type d'impact
24:03sur la croissance américaine
24:05est-ce qu'on peut
24:05en attendre
24:07sur l'inflation éventuellement
24:09et puis on pourra parler
24:10de la Fed également
24:11et puis du processus
24:12de succession ?
24:13Dans quelle mesure
24:13c'est un sujet quand même
24:14important et est-ce que
24:15c'est un sujet
24:16qui peut troubler
24:17les anticipations
24:19de marché
24:19des investisseurs ?
24:20Un point à dire
24:21sur ce plan budgétaire
24:23qui en est examen
24:24du côté du Sénat,
24:25c'est que le Sénat,
24:26finalement,
24:26a alourdi
24:27la dérive budgétaire.
24:28C'est-à-dire que
24:29ce qui a été anticipé
24:29à 2500 milliards,
24:30on est plutôt
24:31à 300 milliards.
24:32Donc, fondamentalement,
24:32on se retrouve
24:33avec des estimations
24:34d'une dérive budgétaire
24:35sur les 10 prochaines années
24:36qui sera supérieure
24:37à ce qui a été anticipé
24:38quand le plan
24:39est probablement passé
24:40à la Chambre des représentants.
24:41On attend de voir
24:41quels sont les amendements finaux
24:43et quand est-ce qu'il va passer,
24:45mais ça devrait se faire
24:46probablement
24:47durant la semaine.
24:48Donc ça,
24:48ça veut dire une chose,
24:49c'est que la thématique,
24:50et c'est là où on pense
24:50que c'est une thématique
24:51au long cours,
24:51la thématique dont parlait Alexandre,
24:53c'est-à-dire la dérive budgétaire
24:53américaine,
24:54c'est une des raisons aussi,
24:55bien sûr,
24:56des doutes sur le statut
24:57du dollar
24:58comme valeur de réserve.
25:01Et c'est aussi un doute
25:03sur la soutenabilité budgétaire
25:04américaine
25:05à moyen et long terme.
25:06Donc je pense que là,
25:08quelque chose
25:09qui n'est pas du tout vu
25:10par les investisseurs actions,
25:12c'est ce qui peut se produire
25:14à terme
25:14sur les marchés
25:15obligataires américains.
25:16Parce qu'il y aura
25:17une dose évidemment
25:18d'achat par les banques
25:19du fait de la déréglementation
25:20d'achat de titres
25:21du Trésor américain,
25:22il y a quand même
25:22des tombeaux
25:23de titres du Trésor
25:24qui seront émis,
25:25qui devront trouver preneur.
25:26On a commencé à voir
25:27la prime de terme monter.
25:28Il y a quelque chose
25:28d'un peu stupéfiant,
25:30c'est de voir la courbe
25:30des taux s'aplatir.
25:31Donc je suis d'accord
25:32avec ce que Pierre disait.
25:33Ça c'est surtout
25:33depuis la fin
25:34de la guerre des doux jours.
25:35C'est ça qu'on a vu
25:36ce mouvement un peu
25:37d'affection.
25:38Mais de notre point de vue,
25:38structurellement,
25:38ça devrait être plutôt
25:39pontificateur de courbes
25:40cette histoire.
25:41Parce qu'il y a en effet
25:42des raisons de baisser
25:42les taux d'intérêt
25:43d'ici la mi-2026
25:45de notre point de vue
25:45parce qu'il y a même
25:46des signes d'effricement
25:47du cycle
25:47qui commencent à se matérialiser.
25:49Rien de très grave.
25:50Nous, on anticipe
25:51une croissance
25:51entre un 5 et un 7
25:52du côté de l'économie américaine.
25:55C'est très en deçà
25:56du potentiel.
25:57Ça peut justifier
25:58d'aller vers un taux neutre
25:59qui est plus faible
26:00que le taux actuel.
26:01C'est ce que les marchés
26:01sont en train
26:02d'anticiper comme scénario.
26:05Mais il y a des évolutions
26:06au long cours.
26:07La dette américaine,
26:07c'est vraiment quelque chose
26:08qui va marquer
26:09la décennie qui vient.
26:10Parce qu'on ne peut pas
26:11imaginer que la politique budgétaire
26:12reste inchangée
26:13dans la décennie qui vient.
26:14Et le marché action,
26:15le price pas
26:16parce que c'est un horizon
26:17trop lointain aujourd'hui ?
26:18Oui.
26:18Le lien entre les taux américains,
26:20le fait qu'on puisse avoir
26:20quelques tensions
26:21sur les taux américains
26:22et que ça puisse rétroagir
26:23sur l'économie américaine,
26:24ce n'est pas bien anticipé
26:25je pense par les investisseurs.
26:27Les investisseurs anticipent,
26:29j'ai envie de dire
26:29quand vous regardez
26:30les valorisations,
26:31ce que dit Alexandre,
26:31anticipent que tout se passe bien.
26:33Bon, est-ce qu'on peut avoir
26:34des déceptions
26:35sur l'évolution des profits
26:36sans récession ?
26:37Oui.
26:38Oui, oui.
26:39Et puis il y a quand même
26:40quelque chose de très important
26:41à dire,
26:41c'est que dans le rebond
26:42du second trimestre
26:43sur les actions américaines,
26:45ce n'est pas les investisseurs étrangers
26:46qui sont revenus
26:46sur les actions américaines.
26:47C'est une réallocation
26:48à l'intérieur,
26:49une réallocation domestique.
26:50Donc elle n'a pas
26:51les mêmes natures
26:51que la correction
26:52sur les actions
26:52qu'on a observées
26:53au premier trimestre.
26:54Est-ce que c'est une loi budgétaire
26:55qui ajoute de la croissance
26:58à l'économie américaine ?
26:58Oui, il y a un segment offre,
26:59on le sait,
27:00les baisses d'impôts,
27:01la pérennisation
27:01des baisses d'impôts passées,
27:02les baisses d'impôts,
27:03c'est quelque chose
27:04qui peut jouer.
27:06En effet, attention,
27:06il y a quand même quelque chose
27:07qui va aussi beaucoup peser
27:08sur les moins nantis.
27:10Les coupes claires
27:11dans les programmes Medicaid,
27:13c'est quelque chose,
27:14quand on voit le nombre
27:15d'Américains
27:17qui ne seront plus du tout assurés,
27:18il va monter plus de 10 millions.
27:19Il y a quand même
27:20des choses qui peuvent être...
27:21Dites de manière un peu simpliste,
27:22c'est un gain
27:23pour le top 20%
27:25de la population américaine,
27:28c'est une perte
27:29pour le 20% le plus bas
27:31de la population américaine.
27:32Là aussi,
27:33c'est un facteur
27:34en termes...
27:34Ça va accroître
27:35les inégalités,
27:36des factos,
27:36c'est un programme budgétaire
27:37qui va accroître
27:38les inégalités
27:38aux Etats-Unis.
27:39Alors ça ne va pas se voir
27:40mécaniquement
27:41dans la conjoncture
27:41à court terme.
27:42Enfin, ça fait quand même...
27:43Ça ajoute des doutes
27:45sur la soutenabilité
27:45du modèle
27:46qui est en train
27:47de se construire
27:47outre-Atlantique
27:48et qui peut participer
27:49d'ailleurs à la défiance
27:50sur certains titres américains.
27:51Donc attention quand même.
27:53Et puis,
27:54il y a des choses
27:54qui sont complètement imprévisibles.
27:55Je crois que ça a été dit.
27:57La politique tarifaire,
27:58on peut encore être surpris
27:59et pas forcément
28:00pour le bien.
28:01Donc attention à ça.
28:02Sur l'inflation,
28:02je pense qu'on aura
28:03quelques hausses de prix
28:04parce que,
28:05fort mécaniquement,
28:05la hausse des tarifs douaniers
28:06est plus à la baisse du dollar.
28:08Quelques hausses de prix
28:08dans les mois qui viennent.
28:09Mais rien qui remettra
28:10en cause la trajectoire
28:11de la Fed.
28:11Je ne pense pas
28:12parce que je pense
28:12que ce qu'il emportera,
28:13c'est les signes
28:13d'effritement du cycle.
28:15Donc la Fed prend
28:16le risque d'être en retard.
28:17Oui, mais elle peut réagir
28:18beaucoup plus vite après.
28:19Le risque d'être en retard
28:20septembre,
28:20c'est ce qui est anticipé.
28:21Ça nous paraît
28:22tout à fait rationnel.
28:23Nous, on n'a pas changé
28:23notre sud d'épaule.
28:24Trois baisses de taux
28:25d'ici la fin d'année
28:25et puis on entend même
28:26encore plus de baisses.
28:27Oui, ça continue en 2026.
28:28Oui, tout ne s'arrête pas
28:29au 31 décembre.
28:30Bien sûr.
28:31Bon, mais sur la Fed,
28:32la succession de poils,
28:33ça m'intéresse aussi
28:33au-delà du carnet
28:35people de savoir qui.
28:37Le profil,
28:38la manière de faire.
28:40Mais juste sur l'économie,
28:41il y a quand même
28:42un...
28:43Je pense au scénario
28:44boucle d'or
28:45qui est en train d'arriver.
28:48Mais en même temps,
28:49c'est un peu normal
28:50parce qu'on a l'impression
28:51que l'économie américaine,
28:53chaque fois qu'il y a
28:54une bêtise de fête,
28:55elle est sauvée.
28:56Elle est sauvée
28:56par la baisse du pétrole,
28:58elle est sauvée
28:58par la baisse du dollar.
29:00C'est absolument incroyable.
29:02Et franchement,
29:03il y a quand même
29:03cette manière
29:05de réancrer
29:06les anticipations
29:07de manière extrêmement basse
29:09avec les tarifs.
29:10Donc, tout le monde
29:10a coupé d'un coup
29:12et drastiquement
29:13ses prévisions de croissance.
29:15Je crois qu'on est parti
29:15avant les tarifs.
29:16À trois.
29:17Là, on est entre
29:18un 5 et un 7.
29:19Tranquille.
29:20On a un premier trimestre
29:21qui est absolument délétère.
29:24Vraiment,
29:24un truc auquel
29:26on ne s'attendait pas,
29:27un truc aussi bas.
29:28avant même
29:28l'entrée en vigueur
29:29des tarifs.
29:30Donc, on a tous
29:30des anticipations
29:31extrêmement basses.
29:33Et à chaque fois,
29:34il se passe un truc.
29:35Donc là,
29:35c'est la baisse du dollar
29:36et la baisse du pétrole
29:38qui fait que
29:40l'économie américaine
29:41repart de l'avant
29:42et les marchés…
29:44autant les marchés
29:45c'est vraiment
29:46une somme prod
29:48des capitalisations
29:50boursières.
29:50Donc, il faut vraiment
29:51faire attention
29:51à ce qui tire les marchés.
29:53Mais c'est vrai
29:54qu'on a quand même
29:55une structure
29:56des marchés financiers
29:58américains
29:58qui sont vraiment
30:00extraordinaires.
30:01En tes ronds, quoi.
30:02– Ouais, à chaque fois,
30:03il y a des titres
30:04qui baissent.
30:05Tesla, ça ne se voit pas
30:06du tout,
30:07la volatilité de Tesla
30:08dans les…
30:09Par exemple,
30:09c'est un marché
30:10extrêmement concentré,
30:11on devrait le voir.
30:12Pas du tout.
30:12En fait, c'est vraiment…
30:13– La performance
30:14s'est quand même
30:14reconcentrée, là,
30:16dans le rallye américain
30:17des dernières semaines,
30:18du deuxième trimestre.
30:19– Même les spolémies
30:20reviennent.
30:22– D'accord.
30:22– Franchement,
30:23on a vraiment
30:24une structure de marché
30:25qui est encourageante.
30:26– Donc, Trump a l'art
30:26de recréer
30:28du potentiel
30:28de surprises positives.
30:29– Moi, je ne crois pas.
30:30Moi, je crois qu'en fait,
30:31je crois qu'en fait,
30:32le marché,
30:33c'est que Trump
30:35écoute, à mon avis,
30:37le marché.
30:39Et justement,
30:40je pense que c'est l'inverse,
30:41c'est que Trump
30:41ne fait pas le marché.
30:42C'est le marché
30:43qui fait Trump
30:43et nous,
30:46on était vraiment sûr
30:47qu'à moins 20 sur le Nasdaq,
30:48il allait faire marche arrière.
30:50– Et là,
30:50face à nous,
30:51un risque de surprises
30:52positives encore
30:53sur l'économie américaine,
30:55sur le marché américain ?
30:56– En tout cas,
30:57est-ce qu'on a
30:58des surprises négatives
30:59à attendre ?
31:00Moi, je ne crois pas du tout.
31:01Vraiment,
31:02même une guerre,
31:03même une guerre
31:04contre l'Iran,
31:04ça n'a rien fait.
31:05Moi, j'ai vraiment
31:06l'impression qu'on a…
31:08Et le truc important
31:09sur les banques centrales,
31:10et je ne sais pas
31:10pourquoi plus personne
31:11n'en parle,
31:11mais le truc important,
31:13c'est la réduction
31:14du bilan de la Fed.
31:15On parle tous
31:16des trésorismes,
31:17mais la réduction
31:18du bilan de la Fed,
31:18elle est énorme.
31:20Et donc,
31:21qui doit acheter
31:21des trésorismes ?
31:22– Des trésorismes de la Fed ?
31:23– Bon, alors ça,
31:24ça va être parfait, ça.
31:26– Non, mais ça a déjà été fait.
31:27Mais en fait,
31:27il y a vraiment
31:28un avant et un après 2008.
31:30– C'est la feuille de route
31:31du successeur de Jerome Powell.
31:32Acheter des trésorismes,
31:33quoi qu'il arrive.
31:34– En tout cas,
31:34quoi qu'il arrive,
31:35en cas de problème.
31:36et franchement,
31:37avant 2008 et après 2008,
31:40je pense que les outils
31:41mis à la disposition
31:43des banquiers centraux
31:44sont tellement atypiques
31:45et tellement énormes
31:47que c'est pour ça
31:48que les crises se résolvent
31:49hyper rapidement.
31:51À 2008,
31:51on a mis quand même
31:52très longtemps à s'en remettre.
31:53– Voilà, franchement,
31:55le Covid,
31:56quelques mois.
31:582022,
31:58une récession
31:59qu'on n'a jamais vue
32:00en passée.
32:01– Mais là,
32:02on est sur des chocs,
32:03des facteurs exogènes
32:05qui impliquent
32:05une réaction
32:06des banques centrales.
32:07Si c'est pour financer
32:08le déficit américain
32:09qui va à 9 %,
32:10je ne sais pas
32:11comment le marché
32:12le prendrait.
32:12– Sauf que…
32:13– Pour dire les choses.
32:14– Non, mais effectivement.
32:14Mais est-ce que ça va être le cas ?
32:16J'en sais rien.
32:17Est-ce qu'il va y avoir
32:17une alternance politique ?
32:19Probablement.
32:20Mais en tout état de cause,
32:21on voit bien
32:22que l'économie américaine
32:23alors que Jérôme Powell
32:24garde les taux
32:26entre 4,25 et 4,50
32:27et que le bilan
32:28se réduit à vitesse.
32:30Toujours à vitesse.
32:31Donc vraiment,
32:32on est quand même
32:34dans une économie
32:35qui est fabuleuse.
32:36Je pense que c'est vraiment
32:37cool d'être
32:39banquier central
32:40à la Fed.
32:41Parce que franchement,
32:42on doit être surpris
32:43tous les jours.
32:43– Il faut juste accepter
32:43de se faire insulter
32:44tous les jours.
32:45– Mais je pense
32:46qu'il y a d'autres parties
32:47peut-être plus plaisantes
32:48dans le culot.
32:49– L'égo, c'est horrible.
32:50Mais en tout cas,
32:50c'est spectaculaire.
32:52– Bon, sur la succession
32:52de Powell,
32:53Alexandre,
32:54ça trouble quand même.
32:56C'est un sujet de discussion.
32:57– Oui, oui,
32:58c'est un sujet de discussion.
32:59Le sujet principal,
33:00c'est est-ce que,
33:01à mon sens,
33:02est-ce que la Fed
33:03va continuer
33:03d'être indépendante
33:04ou pas ?
33:05Je pense que oui.
33:08Je ne vois pas Trump
33:10aller aussi loin
33:12que dicter
33:14aux banquiers centrales
33:16en place
33:17de faire tel ou tel...
33:19– Il y a un borde.
33:20Enfin, je veux dire,
33:21nommer un président,
33:22est-ce que ça suffit
33:23à mettre sous coupe
33:24réglée une institution
33:25comme la Réserve
33:25fédérale américaine
33:26qui a quand même
33:26des gouverneurs,
33:28un board,
33:28un directoire,
33:29etc.
33:29– Oui,
33:31c'est plus compliqué
33:32que ça, effectivement.
33:33– Ça ferait tâche
33:33que le président
33:34soit mis en minorité
33:35par son board,
33:36j'imagine.
33:37mais ça reste possible
33:40si nécessaire.
33:40– Oui.
33:42Après,
33:43j'essaye de ne pas trop
33:44avoir cette crainte-là,
33:45j'en ai d'autres.
33:46– Non, non.
33:46– Celle-là,
33:48je ne l'ai pas.
33:48Donc, à la limite,
33:49le successeur...
33:50De toute façon,
33:51je pense qu'à un moment donné,
33:52on a parlé de Scott Besant,
33:54on a parlé d'autres aussi.
33:56Scott Besant est,
33:57à mon sens,
33:58aujourd'hui,
33:58à la Maison Blanche,
33:59l'adulte dans la pièce,
34:01celui qui est à peu près sérieux,
34:04ou qui déborde le moins.
34:05Donc, je serais plutôt
34:08favorable à ça.
34:10Voilà, ça ne va pas
34:11changer la donne.
34:12La ligne directrice
34:13qu'on a donnée
34:13tous les trois,
34:16peut-être Pierre,
34:17avec plus de conviction,
34:19c'est que...
34:19– Non, mais pour revenir
34:20au dollar,
34:20est-ce que c'est typiquement
34:21le genre de nomination
34:24qui est important
34:27pour conserver peut-être,
34:29voilà, quand même,
34:31une forme de confiance
34:32dans le dollar, etc.
34:33Ou à l'inverse,
34:34qui peut accroître encore ?
34:36– Je pense que la nomination
34:37n'aura pas tellement d'effets,
34:38c'est plutôt les actes
34:38qui en auront.
34:40Et si la Fed se contente
34:41d'intervenir effectivement
34:42en cas de problème,
34:44on est OK.
34:46Ce que le marché,
34:48à mon sens,
34:49sur le dollar,
34:50n'apprécie pas,
34:51c'est cette volonté
34:52de relance forte,
34:53alors qu'il n'y en a pas
34:55vraiment besoin,
34:56la Big Beautiful Bill,
34:58il n'y en a pas besoin.
35:00Que Powell baisse
35:01les taux drastiquement,
35:03oui, il peut le faire.
35:04Est-ce que c'est une urgence ?
35:05Non, ça ne l'est pas.
35:07Donc voilà,
35:08si la Fed se met
35:09par le plus grand des hasards
35:10à faire un quantitative easing
35:12alors qu'il n'y en a pas besoin,
35:14oui, il va y avoir un effet
35:15sur le dollar assez fort
35:16et ce sera problématique.
35:16J'entends.
35:17Bon, un mot
35:18sur la succession de Powell.
35:19Ce sera quoi la différence
35:21entre un bon président de la Fed
35:22qui baissera ses taux en 2026
35:24puisqu'il faudra baisser
35:26quand même les taux en 2026
35:26et un mauvais président de la Fed
35:28qui lui aussi baisserait
35:30les taux en 2026 ?
35:31Naturellement,
35:32on fait beaucoup
35:32en termes de communication
35:33sur sa succession
35:34mais il faut rappeler
35:36que Powell a été nommé par Trump.
35:38Ah oui ?
35:38Donc qu'un candidat,
35:39une fois qu'il arrive
35:40à la réserve fédérale,
35:41il est obligé
35:41d'ancrer sa crédibilité.
35:43D'accord.
35:44Donc je rejoins les propos
35:45qu'il ne pourra pas faire
35:46n'importe quoi.
35:47Donc si c'est rationnel
35:49et jugé rationnel,
35:50c'est-à-dire les actions
35:50à la fois de baisse des taux,
35:52ce sera bien interprété
35:54par les marchés.
35:55Si en revanche,
35:56on voit trop
35:57la main de la maison blanche,
35:58le fantoche,
35:59oui, d'accord.
35:59Ce sera une crise inouïe
36:02sur les actifs américains
36:03et ça peut déstabiliser
36:04le dollar
36:04et également les marchés
36:07du trésor américain.
36:08Donc la priorité
36:09de celui ou celle
36:10qui sera nommée
36:11à la tête de la réserve fédérale,
36:12ce sera de montrer
36:13qu'il ou il est crédible.
36:15Donc je ne suis pas
36:16outre-mesure inquiet.
36:17Et mécaniquement,
36:18ça va faire beaucoup de buzz
36:19jusqu'à septembre,
36:20parce que je comprends
36:20que la nomination aura lieu
36:22avant la fin de l'été,
36:23enfin probablement,
36:24mais la succession
36:25intervient en mai.
36:26Donc évidemment,
36:27cette période intérimaire
36:28où on aura...
36:29Deux paroles ?
36:30Deux paroles,
36:30c'est-à-dire le successeur
36:31est quelque chose
36:32qui n'est pas très bonne
36:35si jamais
36:35celui qui est prêt
36:36à succéder
36:37ne tient pas
36:37le même discours
36:38que le gouverneur
36:40en poste
36:41de la réserve fédérale.
36:42Ça peut...
36:44C'est une manière de faire
36:45qui montre
36:45qu'on est prêt
36:46à aller loin
36:47pour saper quand même
36:48la parole d'une institution.
36:49Oui, mais encore une fois,
36:51il y a ce que Donald Trump dit
36:54et il y a ce qu'il fait.
36:55Je pense qu'il sera aussi conseillé
36:56sur le fait
36:56que ce serait contre-productif
36:59pour lui-même
36:59d'avoir une réserve fédérale
37:01qui perd sa crédibilité.
37:02Parce que c'est un des éléments.
37:03Lui aussi en serait perdant.
37:05Mais bien sûr.
37:06Sur l'Europe, Didier,
37:09puisqu'on parlait de risques,
37:10de surprises potentielles
37:13sur l'économie américaine,
37:14est-ce qu'on est dans un régime
37:15avec des perspectives européennes
37:17qui suggèrent
37:18qu'on puisse avoir
37:19des risques à la hausse,
37:20des surprises positives
37:21sur la macro ?
37:24Tous les yeux vont être rivés
37:26sur l'Allemagne
37:26à court terme
37:27parce qu'il y a les réformes
37:27dont j'ai parlé
37:28côté Commission européenne.
37:29Mais en termes de conjoncturel,
37:30c'est évidemment
37:31le grand plan de relance allemand
37:32qui retient l'attention.
37:34Le projet de loi de finance allemand
37:35a été présenté
37:36la semaine passée.
37:38Il sera voté sans doute
37:39d'ici la fin du mois de septembre.
37:40Donc, il semble
37:41qu'il y ait une accélération
37:42quand même
37:42de l'agenda
37:44du déboursement des fonds
37:45du côté de l'Allemagne.
37:47Donc, ce qu'on peut dire,
37:48c'est qu'il va y avoir,
37:49c'est probablement
37:49à compter du quatrième trimestre,
37:51des dépenses assez substantielles
37:52du côté de la défense
37:53puisqu'ils font augmenter
37:53de 10 milliards
37:54en année pleine
37:55leurs dépenses de défense
37:56en 2025.
37:59Ils seront à 2,4 points de PIB
38:02puis 3 points de PIB
38:02dès l'année d'après.
38:03Oui, oui, oui.
38:04Donc, ça veut dire que ça va vite.
38:05Ils vont très vite
38:05vers leur cible
38:06de 3,5 points de PIB.
38:08Et puis, il y a les infrastructures
38:09puisqu'il y a 120 milliards d'euros
38:11de budgétés en année pleine
38:122025
38:13sur les infrastructures allemandes.
38:14Donc, ça,
38:15c'est quelque chose
38:16qui va très vite.
38:17Alors, le début,
38:18ça va être via les chemins de fer,
38:19enfin, le rail,
38:20et donc des infrastructures,
38:21l'éducation.
38:21Il y a énormément de choses
38:22qui vont être faites.
38:23Donc, dans un premier temps,
38:24il faut être clair,
38:24vu que le PIB allemand
38:26est resté stable
38:26depuis cinq ans,
38:27avec des récessions
38:28au cours des deux dernières années.
38:33Et les multiplicateurs
38:34vont être assez élevés.
38:35Les multiplicateurs d'infrastructures
38:36sont historiquement très élevés,
38:37a fortiori,
38:37quand vous êtes en bas de cycle.
38:39Donc, c'est quelque chose...
38:39Et que vous avez sous-investi
38:40pendant très longtemps.
38:41Oui, oui, oui.
38:42Donc, il y a tout le rationnel
38:44et là.
38:44La question était de savoir
38:45à quelle vitesse
38:46ils vont commencer à débourser.
38:47Il semble que le calendrier
38:48s'accélère.
38:49Ça, c'est une très bonne nouvelle.
38:50Ce sera une bonne nouvelle
38:51pour l'Allemagne.
38:52Ce sera une bonne nouvelle aussi
38:52parce que mécaniquement,
38:53ça jouera par percolation,
38:55j'ai envie de dire,
38:55sur les partenaires commerciaux.
38:57Enfin, ne pas oublier quand même
38:57que la priorité des Allemands,
38:58ce sera de faire bénéficier
39:00leur économie
39:00de leur effort budgétaire.
39:03J'entends.
39:03Et ce qui est bon pour l'Allemagne
39:04reste bon pour l'Europe.
39:05Bien sûr, c'est très positif.
39:06Et 2% de croissance
39:07l'an prochain en Allemagne,
39:08c'est possible ?
39:08Non, non, non.
39:08Mais en revanche, oui,
39:10est-ce qu'on peut aller au-delà
39:11de 1% de croissance
39:12si tant est qu'on est vraiment
39:13que ce soit voté,
39:13que ce soit déboursé assez rapidement,
39:15quatrième, premier trimestre ?
39:17On peut compter
39:18plus de 1% de croissance.
39:19Alors, attention,
39:20ça ne va pas être
39:20de la croissance potentielle.
39:22Non, pas tout de suite.
39:23D'accord.
39:23Il y a des fonds
39:25qui vont être déboursés
39:26pendant 10 ans.
39:27500 milliards d'euros.
39:29Donc, même si ce n'est pas
39:29du potentiel
39:30au sens théorique du terme,
39:32du tendanciel sur 10 ans,
39:34ça peut finir par faire
39:34du potentiel de croissance
39:35et de la productivité.
39:37Donc ça, évidemment.
39:38Et ça fait partie, je pense,
39:40du regain d'intérêt
39:41pour les actifs européens
39:42parce que c'est couplé, bien sûr,
39:44avec une nouvelle approche
39:44de la défense.
39:45Mais bien sûr.
39:45Des perspectives et le fait
39:46qu'on va libérer,
39:48espérons-le, davantage,
39:50l'épargne privée
39:50pour financer l'investissement.
39:52Tout ça, ça donne
39:53de l'optimisme sur l'écosystème
39:55qui peut se construire
39:56dans les prochaines années en Europe.
39:57Bon, est-ce qu'on a envie
39:57de partager, de surfer
39:58sur cet optimisme, Pierre ?
39:59Comment on organise un peu
40:00les stratégies d'investissement
40:02pour la deuxième partie d'année,
40:03partant de ce qu'on a connu,
40:04évidemment, au cours
40:05du premier semestre ?
40:06Oui, mais c'est vrai
40:07que ça donne beaucoup d'optimisme.
40:08Mais encore, le diable
40:09est dans les détails.
40:10Et quand on regarde
40:11la constitution des indices européens,
40:14on voit que sectoriellement,
40:15c'est vraiment le jour et la nuit
40:17entre la défense
40:18et la consommation de base,
40:20par exemple.
40:21Donc, il faut faire vraiment
40:21très attention
40:22à quel secteur on privilégie.
40:25Donc, la défense,
40:25c'est vraiment l'évidence
40:27depuis cette année.
40:28Mais depuis 4 ans,
40:29en 3 ans, on va dire,
40:30en Europe,
40:31c'est vraiment les banques.
40:32Le secteur financier
40:33est incroyablement vigoureux,
40:36tandis qu'on a quand même
40:38des secteurs qui sont en berne
40:39et sur longue période,
40:41enfin sur longue période,
40:42sur 3 à 5 ans.
40:43On n'est vraiment pas
40:44des secteurs qui sont
40:45vraiment en baisse.
40:46Donc, il n'en reste quoi ?
40:48La défense ultra chère
40:49et le secteur financier,
40:52c'est ce qui tient
40:52le marché européen aujourd'hui ?
40:54Mais j'ai envie de vous dire
40:55que Nvidia a 1 billion,
40:59puisque le terme exact
41:01pour 1 000 milliards,
41:02c'est 1 billion.
41:021 billion, c'était déjà cher,
41:05à 2 billion, c'était cher
41:06et ça vaut 3, 5.
41:08Et donc, qu'est-ce qui est cher ?
41:09Le cher en spot
41:11ne veut pas dire grand-chose
41:13en dynamique.
41:14Donc, si l'Allemagne délivre,
41:16on verra que les entreprises
41:18de défense pourront valoir
41:20bien plus cher qu'actuellement.
41:22Mais le secteur,
41:23à mon avis,
41:24le plus clair en Europe,
41:26c'est quand même les banques.
41:27Toujours, ça reste toujours
41:29pour vous un risk-reward intéressant ?
41:32Personne n'imagine
41:34d'avoir des taux négatifs.
41:35On a finalement des courbes.
41:38Justement, on peut avoir
41:38un très bon euro.
41:40Très honnêtement,
41:41on est plutôt bas,
41:42en bas de cycle.
41:43Donc, ça peut caler mieux.
41:45C'est juste que ça marche
41:45très bien depuis 4 ans.
41:47Mais ce n'est pas une raison
41:48pour que ça s'arrête.
41:49Oui, mais ça s'arrête toujours
41:49aussi peu cher.
41:50Alors là, pour le coup,
41:52en price to book,
41:53ça n'a pas bougé.
41:55C'est toujours aussi bien
41:56la croissance des produits.
41:57C'est un profit qui a été
41:58généré par ce secteur
41:59au cours des dernières années.
42:00Sur la partie investissement,
42:01je voyais faire un point.
42:02Tout à fait d'accord.
42:03Sur la partie financière.
42:04Oui, d'accord.
42:04Sur les financières,
42:05c'est sur la défense.
42:06Tout à fait d'accord sur les financières.
42:07Sur la défense,
42:09il y a peut-être un transfert
42:10que j'ai fait.
42:11Je trouve que ça allait très vite
42:12sur les larges de défense.
42:15Sur les small limits
42:16liés à la défense,
42:18il y a quelque chose
42:18qui est intéressant
42:19et il y a encore du potentiel.
42:21Donc, il y a quand même
42:21de la profondeur de marché
42:22autour de ce thème de la défense.
42:24Ce n'est pas juste
42:24une poignée de valeurs larges,
42:26d'ailleurs,
42:26qui n'étaient pas très larges
42:27il y a encore six mois
42:29ou un an,
42:30mais qui intègrent
42:30des indices un peu plus...
42:33Absolument.
42:33Donc, il y a des choses
42:34à faire encore
42:35sur ce secteur-là
42:36et peut-être un secteur
42:37qui a deux caractéristiques
42:38en commun avec les financières,
42:39à savoir un espoir
42:41de plus en plus fort
42:42de consolidation
42:43et une bonne redistribution
42:44à l'actionnaire,
42:45c'est les télécoms.
42:47Ce n'est pas très sexy.
42:48Mais il y a plutôt
42:51des choses à faire.
42:52Year to date,
42:53ça a plutôt bien marché.
42:55Je pense qu'il y a encore
42:55pas mal de potentiel
42:56là-dessus.
42:58Et dans ces secteurs
42:59défensifs,
43:00ce n'est pas exorbitant
43:02en termes de valorisation,
43:04en termes de prix ?
43:05Non, ce n'est pas du tout
43:05exorbitant.
43:06Et la raison pour laquelle
43:06ça a bien marché,
43:07ce sera peut-être moins le cas
43:08à l'avenir
43:08puisque c'est en train
43:09de se résoudre,
43:10mais c'est évidemment
43:10la non-exposition
43:11aux tarifs du tout.
43:14Donc voilà,
43:14le côté défensif
43:15était vraiment présent.
43:17Mais si en plus,
43:17on a une vraie
43:18exécution
43:20de la volonté
43:21de consolidation
43:22de ce secteur-là,
43:23ça pourra relancer
43:24vraiment les valorisations
43:25qui sont encore basses
43:26aujourd'hui.
43:27Bon, sur la partie
43:28investissement,
43:29je ne sais pas,
43:29il y a un message particulier ?
43:30Non, là où je rejoins,
43:31c'est sur les petites
43:32et moyennes capitalisations
43:33européennes.
43:33Ils sont dégotés,
43:34il peut y avoir un interdit.
43:35Ça aussi,
43:35il y a un des marqueurs
43:36du premier semestre.
43:37Et puis,
43:37les fondamentaux européens
43:39ne sont pas si dégradés
43:39que ça.
43:40C'est vrai qu'aujourd'hui,
43:41le cycle européen
43:43est un peu en panne
43:43parce qu'il y a
43:44cette incertitude
43:45très importante,
43:45mais il y a quand même
43:47une inflation
43:47qui baisse bien,
43:48qui stimule le pouvoir
43:50d'achat des nages.
43:52On a un marché du travail
43:53qui, pour le moment,
43:54tient bon.
43:54On a une détente
43:55des conditions de crédit.
43:56Donc, on a tous les éléments
43:57qui pourraient se mettre en place
43:58si on avait une détente commerciale
43:59ou un accord
44:00avec les Américains.
44:01On a tous les éléments
44:02qui pourraient se mettre en place
44:03pour une petite reprise cyclique
44:04en Europe
44:04et revenir vers une croissance potentielle
44:06qui est évidemment plus élevée
44:07que celle qu'on connaît aujourd'hui.
44:08Donc, ça,
44:08c'est un élément important.
44:09Et puis, alors,
44:09sur la défense,
44:10je rejoins,
44:10je pense qu'il faut regarder
44:11l'écosystème au sens large
44:13puisque la cible de l'OTAN,
44:15on ne l'ira jamais assez,
44:16elle est séparée en deux.
44:17Il y a 3,5 de défense,
44:19mais il y a 1,5 de dépenses
44:20connexes,
44:21infrastructures,
44:22résilience, etc.,
44:23cybersécurité.
44:24Et là, on peut voir
44:25extrêmement large
44:26de ce côté-là.
44:27Et le nerf de la guerre,
44:27ça va être évidemment
44:28de considérer
44:30beaucoup d'entreprises
44:31et donc des petites
44:32et moyennes capitalisations.
44:33Donc, ça, je pense
44:34que c'est quelque chose
44:35à regarder de très près.
44:35Avec en plus un thème
44:37qui va bien sûr
44:37au-delà des frontières
44:38du marché coté.
44:39C'est aussi des thèmes
44:41qu'on retrouve dans le non-côté
44:42aujourd'hui au sens large
44:44pour couvrir l'ensemble
44:45du spectre de l'investisseur.
44:49Eh bien, merci beaucoup.
44:50Merci à vous trois
44:50d'avoir été invités
44:51de Planète Marché
44:51ce soir.
44:52Didier Borowski,
44:53Amundi Investment Institute,
44:55Pierre Bismuth,
44:56Myria Asset Management
44:57et Alexandre Tailleb,
44:58Sycomore Asset Management
45:00étaient les invités
45:00de Planète Marché.
45:11Le dernier quart d'heure
45:13de Smartbourg,
45:13chaque soir,
45:14c'est le quart d'heure
45:14thématique.
45:15Le thème ce soir,
45:16c'est celui
45:17de la stratégie patrimoniale
45:18et de la stratégie
45:19de diversification patrimoniale même.
45:22Nous en parlons
45:23avec Yann Leher
45:23qui est à mes côtés
45:24en plateau,
45:25le fondateur du cabinet 23IS.
45:26Bonsoir Yann.
45:27Bonsoir Grégoire.
45:28Merci beaucoup
45:28d'être avec nous.
45:30Un mot de ce cabinet
45:32que vous avez fondé récemment
45:33qui est un cabinet de conseil
45:34et de stratégie
45:35en gestion de patrimoine.
45:37Un mot de votre parcours aussi,
45:38de l'expérience accumulée
45:40pendant deux décennies et plus
45:41dans des salles de marché
45:42de grandes banques d'investissement
45:44ou de fonds de gestion alternative
45:47comme on dit.
45:48C'est ça, Yann ?
45:49A structurer à la chaîne
45:51des produits et à traiter ?
45:53Oui, une expérience assez riche
45:54sur les marchés financiers.
45:56En fait, une dizaine d'années
45:56en banque d'abord,
45:57en trading et en structuration
45:58à Paris, à New York.
45:59Et puis, une expérience
46:00plus en gestion d'actifs
46:01mais sur des actifs alternatifs
46:03comme vous dites,
46:04type hedge fund.
46:05Avant de monter mon cabinet,
46:06donc 23IS,
46:08qui fait du conseil
46:08en gestion de patrimoine,
46:09conseil en investissement financier
46:11mais avec une forte,
46:12enfin avec un fort ADN
46:15en fait sur l'investissement.
46:16Donc, c'est vraiment
46:17la valeur ajoutée
46:17qu'on va proposer aux clients.
46:18Ça m'intéresse.
46:19On va parler de vos sujets
46:20mais comment vous avez fait choix
46:21de basculer dans le monde
46:23de la gestion de patrimoine
46:24et y observer le marché,
46:26j'imagine ?
46:27Quel positionnement
46:27est-ce que vous avez choisi
46:29pour votre cabinet
46:30avec l'expérience accumulée justement ?
46:33Je pense qu'il y a de la place
46:34pour des acteurs
46:35qui vont essayer
46:36de faire le pont justement
46:37entre la gestion
46:38de patrimoine traditionnel,
46:39le conseil en investissement
46:40traditionnel
46:41et les standards d'exigence
46:43qu'on peut retrouver
46:43dans l'investissement professionnel.
46:46Donc, c'est un peu ça
46:46la valeur ajoutée
46:47que j'ai senti
46:47que je pouvais apporter
46:48à des clients en particulier.
46:50Et donc, voilà,
46:51quitter vraiment
46:51la grosse entreprise
46:52pour aller se confronter
46:54plus à la personne
46:55et au client final.
46:56Au terrain,
46:57au client,
46:57dans une aventure
46:58entrepreneuriale.
46:59Félicitations, Yann,
47:00avec l'expérience
47:01que vous avez
47:01sur les produits structurés
47:03justement.
47:04Comment vous regardez ?
47:04Alors, déjà,
47:05peut-être mettre un peu
47:06les choses en perspective.
47:08C'est une vague,
47:09c'est une déferlante,
47:10c'est encore des produits,
47:13une classe d'actifs
47:14qui connaît
47:15une croissance exponentielle
47:17aujourd'hui
47:17sur le marché français.
47:18On parle des produits structurés.
47:19Oui, alors,
47:19les produits structurés,
47:21donc c'est une classe d'actifs
47:21que je connais bien,
47:22que j'étais,
47:22enfin, côté banque,
47:23je gérais les risques
47:24de ces produits-là
47:24pour les clients finaux.
47:26Donc, je connais bien
47:26vraiment toute la chaîne.
47:28Je suis moi-même
47:28client final aussi.
47:30Donc, alors,
47:31les produits structurés,
47:31effectivement,
47:32depuis 3-4 ans,
47:33on assiste à une explosion
47:33vraiment des volumes.
47:35Il y avait environ
47:3620 milliards d'encours,
47:38tout type de clients confondus,
47:39il y a encore 3-4 ans.
47:40Aujourd'hui,
47:41on est plutôt à 60 milliards.
47:42Et donc,
47:43on a fait x3 en 3-4 ans.
47:45C'est une classe d'actifs
47:46qui est un peu cyclique,
47:46mais pas tant que ça.
47:47On observe quand même
47:47une croissance régulière,
47:48mais avec une accélération
47:49récemment.
47:51Donc, sur ces 60 milliards
47:52qu'on attend comme émission
47:53pour cette année,
47:54il y en a 20 milliards
47:55qui intermédiaient à peu près
47:56par des CGP
47:56et par des courtiers
47:58en produits structurés.
47:59Et on explique
48:00cette explosion des volumes
48:03parce que c'est vraiment
48:03non-obligeable
48:04à l'échelle des particuliers
48:05par la performance
48:07assez spectaculaire
48:08qu'il y a eu.
48:09En général,
48:09le produit structuré,
48:10allez, on va dire
48:10que 80% du marché
48:11s'est indexé aux produits
48:12actions et indices actions.
48:14Donc, vu qu'on assiste
48:15quand même un rallye
48:16depuis quelques années
48:18du marché,
48:18les produits sont rappelés
48:19avec des coupons
48:19qui sont nettement supérieurs
48:20au taux d'intérêt sans risque,
48:22qui battent le fonds euro,
48:23qui battent les SCPI,
48:24qui battent tout un tas
48:25d'autres classes d'actifs
48:26avec parfois
48:26un risque perçu moindre.
48:28Donc, le client final
48:28est très heureux,
48:30le distributeur est très heureux,
48:31toute la chaîne en fait
48:32en profite.
48:32En profite.
48:33Et donc, voilà,
48:34ça continue
48:34en tant que ça marche.
48:36Tant que la marée monte,
48:37effectivement,
48:38tout va bien
48:39dans le meilleur du monde.
48:40Non, mais vous le dites,
48:41c'est des produits
48:42qui correspondent aussi
48:43à un moment de marché,
48:44mais pas que.
48:45Ça s'inscrit
48:46dans une tendance
48:47un peu plus structurelle
48:48et alors je sais
48:49que vous n'aimez pas
48:50la terminologie classe d'actifs,
48:51on pourra y revenir,
48:52mais c'est quand même
48:53quelque chose
48:53qu'on va retrouver structurellement
48:55dans le portefeuille
48:56de clients finaux
48:58intermédiés
48:58par des conseillers financiers
49:00ou des CGP.
49:00Oui, alors il y a
49:01en fait un des grands avantages.
49:03Moi, j'aime beaucoup
49:03ces produits-là,
49:04mais ça veut tout dire
49:05et rien dire.
49:05Il y a du bon et du moins bon,
49:07j'imagine.
49:07Il y a vraiment
49:07un produit hybride,
49:08il y a de la dette bancaire,
49:09il y a de l'indexation
49:10au marché.
49:11Donc en fait,
49:11on peut construire
49:12des produits tellement variés,
49:13tellement personnalisés
49:14et ça, c'est un des grands atouts
49:15du produit
49:15que ça peut convenir
49:16à tous les types d'investisseurs.
49:18On peut avoir
49:18des trésoriers d'entreprise
49:20très bons paires de famille
49:21jusqu'à des profils
49:22très dynamiques
49:23qui vont s'indexer
49:24à une action
49:25avec un produit structuré
49:26très léveragé.
49:27Donc on peut construire
49:27un produit sur mesure
49:28pour tous les types
49:29de profils d'investissement
49:30et ça, ça fait de lui
49:31un bon produit.
49:32Ce que je trouve aussi
49:33assez intéressant dans ce produit,
49:34c'est que comme il y a
49:35des dates de rappel
49:36automatique régulière,
49:37ça fait des points
49:38de rendez-vous aussi
49:39avec son épargne,
49:39avec son conseiller
49:40pour voir si on fait
49:42de la réallocation
49:43et si on re-réfléchit,
49:44on restructure le portefeuille.
49:46Donc en fait,
49:46ça a plein de bons atouts.
49:47Après, je dirais que
49:48pour bien les connaître aussi,
49:50il y a des points d'attention.
49:52J'imagine,
49:52quand on a un effet
49:53déferlant comme ça,
49:55forcément,
49:55on doit trouver du très bon
49:56et on doit trouver
49:57des choses un peu moins bonnes.
49:58Il y a un phénomène
49:59effectivement d'aspiration,
50:01il y a beaucoup d'appât
50:01du gain aussi
50:02chez les distributeurs.
50:04Donc il faut dissocier
50:05effectivement le bon grain
50:05de livret.
50:06Pour le moment,
50:07tout a l'air beau.
50:08Tout s'est globalement
50:09bien passé.
50:11Il y a eu des rappels
50:12sur 90% de l'inventaire
50:13en 1 à 3 ans
50:15alors que les produits
50:15ont 8 à 10 ans
50:16de maturité.
50:17Donc voilà,
50:17c'est peut-être le moment
50:18de se poser et de regarder
50:19justement qu'est-ce qui est bien
50:19et qu'est-ce qui va bien.
50:20Et pour le client final,
50:22il faut regarder quand même
50:22comme ça,
50:23c'est vraiment
50:23tarte à la crème,
50:24c'est basique,
50:25il faut regarder quand même
50:25la structure des frais.
50:26Il y a beaucoup d'intermédiaires,
50:27donc intermédiaires
50:2810 000 feuilles de frais.
50:29Donc ça, il faut regarder
50:29comme sur tous les investissements.
50:32Après, l'autre chose,
50:33là, je m'adresse peut-être
50:34un peu plus à mes confrères,
50:36on voit que sur les 20 milliards
50:38émis à destination
50:39d'une clientèle retail
50:40particulier, client final,
50:42on voit qu'il y a 20 à 30%
50:44qui sont sur des produits
50:45dits à décrément.
50:46Donc ce sont des produits
50:47qui en apparence
50:48offrent des meilleurs coupons
50:50en contrepartie d'un risque
50:51qui n'est pas forcément
50:52bien perçu
50:53et ça peut être de manière
50:55tout à fait naïve
50:55par le distributeur
50:56et pour le client final,
50:58le risque n'est pas très mal.
50:59Donc je dirais qu'il faut
50:59vraiment creuser aussi
51:00pour avoir un certain niveau
51:01d'expertise qui permette
51:02de ne pas avoir des problèmes
51:03après, de ne pas décevoir
51:04le client et de ne pas avoir
51:05de problèmes avec ses clients
51:06dans le futur.
51:08Et voilà.
51:09Il faut être sélectif aussi,
51:10comme n'importe quel produit
51:12ou n'importe quel investissement.
51:13Ça demande de l'expertise
51:14et après, c'est aussi un produit
51:15qui permet, voilà,
51:16comme on le disait,
51:17ce n'est pas un produit
51:18de diversification,
51:20ce n'est pas une...
51:20Alors voilà.
51:21C'est une manière d'allouer
51:22dynamiquement une enveloppe
51:24action, je dirais.
51:25Donc en fait, voilà,
51:26il ne faut pas parler
51:27de classe d'actifs,
51:29et de l'obligation.
51:29Donc ça permet de moduler
51:30le niveau de risque
51:31au sein d'une classe...
51:33Enfin, d'une enveloppe
51:34action générale.
51:34D'une poche action.
51:35Voilà.
51:35C'est bien dans la poche action
51:36qu'il faut considérer ces...
51:38Ça sert à quoi
51:39dans une allocation globale,
51:41effectivement, ces structurés ?
51:42Dans l'allocation globale,
51:43alors après, encore une fois,
51:44les structurés peuvent être
51:45indexés aussi au taux,
51:45ils peuvent être indexés au crédit,
51:47ils peuvent être indexés aux actions.
51:48Sur une partie action,
51:49ça va permettre justement
51:50tous les X temps,
51:51les dates de rappel,
51:52de dire, voilà,
51:53je voudrais être
51:53un peu plus offensif maintenant.
51:55Ça permet de faire
51:55un peu plus, je dirais,
51:56de trading.
51:57Donc on peut avoir
51:57un fonds de portefeuille
51:58au PCVM ETF classique,
52:00et puis au-dessus de ça,
52:01avoir régulièrement
52:02des investissements
52:03diversifiés
52:04sur différents indices,
52:06différentes actions,
52:07des paniers d'actions,
52:08et avec, voilà,
52:09régulièrement de réallouer
52:10soit plus dynamique,
52:11soit plus conservateur
52:13en fonction de son...
52:14Vous ne le considérez pas
52:14comme du fonds de portefeuille ?
52:16Je considère, moi,
52:17moi, personnellement,
52:18je considère ça,
52:20je considère que ça peut représenter
52:21jusqu'à 30, 40 %
52:23d'une poche action.
52:24D'accord.
52:24D'une poche action.
52:25qui peut avoir du sens,
52:26même en quantité assez importante.
52:29Et vous dites,
52:29attention,
52:30ce n'est pas un produit
52:30qui diversifie.
52:32Non.
52:32Pour le reste,
52:32c'est un produit
52:33qui vient s'ajouter
52:34à des actions
52:35que vous pouvez détenir
52:36à travers des fonds
52:37traditionnels,
52:38en titre vif, etc.
52:39C'est un produit
52:40qui permet de moduler
52:41vraiment le risque action.
52:42En fait,
52:42une action,
52:43quand on achète
52:43une action Apple,
52:44elle prend un dollar,
52:44on gagne un dollar,
52:45elle perd un dollar,
52:46on perd un dollar.
52:47Un produit structuré,
52:48c'est beaucoup moins linéaire
52:49comme exposition,
52:50donc ça permet
52:50d'être plus conservateur.
52:51Il y a des niveaux
52:51de protection en capital.
52:53Si on achète l'action Apple,
52:55qu'elle va à la faillite,
52:55on a tout perdu.
52:56Dans les produits structurés,
52:57certains aujourd'hui
52:58avec la hausse des taux
52:58permettent d'avoir
52:59une partie du capital
53:00qui est garantie,
53:01donc de ne pas s'exposer
53:01totalement,
53:02mais en contrepartie
53:03de moins d'exposition
53:04à la hausse aussi.
53:05Donc ça permet vraiment
53:05de personnaliser à l'extrême
53:07sa poche action.
53:09Si les taux étaient amenés
53:10à baisser,
53:10je ne sais pas,
53:11les banques centrales
53:11baissent un peu les taux,
53:12est-ce que ça change
53:13les paramètres
53:15justement de ces produits
53:17un peu,
53:17beaucoup,
53:18pas long que ça ?
53:18Le taux,
53:19c'est un des paramètres
53:20importants,
53:21mais c'est surtout,
53:22les taux d'intérêt,
53:23ça va permettre
53:24de mesurer la quantité
53:27de protection en capital
53:28qu'on pourra mettre,
53:28le pourcentage de capital
53:29protégé.
53:30Après,
53:30les sous-jacents,
53:31à taux très bas,
53:32il y avait énormément
53:32de structurés qui étaient émis,
53:34à taux important,
53:35il y a eu énormément
53:36de structures émises
53:36et bizarrement de même nature,
53:38avec pas nécessairement
53:39plus de garantie en capital.
53:41Si les produits structurés
53:42ne doivent pas être utilisés
53:43comme des outils
53:43de diversification,
53:44comment on diversifie
53:45son allocation ?
53:46Il y a l'allocation
53:46un peu traditionnelle,
53:47j'ai des actions déstructurées
53:49dans ma poche action
53:50et puis une poche taux,
53:52généralement,
53:53là aussi,
53:53qui peut être conséquente.
53:55Comment on se diversifie
53:56par temps de là,
53:56Yann ?
53:57C'est là que c'est bien.
53:59Chez 23S,
54:00on a vraiment
54:00cette approche logistique.
54:01Je vais vraiment creuser,
54:02moi,
54:02ça c'est mon ADN
54:03et c'est mon expertise,
54:04d'aller creuser,
54:05faire des due diligence,
54:05vraiment sur tous les produits,
54:06être au fait de tout
54:07cet écosystème
54:09d'investissement potentiel
54:10du marché,
54:11les actifs les plus basiques,
54:12ETF,
54:13S&P,
54:14à,
54:15je ne sais pas,
54:15je dis bien,
54:15les droits musicaux
54:17qui sont aussi
54:17quelque chose d'assez intéressant.
54:18On voit plein de manières
54:19d'investir et de diversifier.
54:21Pour nous,
54:22la diversification,
54:23ce n'est pas juste un mot,
54:23ce n'est pas un nombre de lignes
54:24dans le portefeuille,
54:25c'est la théorie de Markowitz
54:26qui a été nobelisée
54:28en 1990,
54:29c'est des matrices de corrélation
54:30qui sont dynamiques.
54:32Donc,
54:32c'est vraiment quelque chose
54:32qu'on a théorisé
54:33et c'est une approche scientifique.
54:35Donc,
54:35aujourd'hui,
54:36comme on dit,
54:37le produit structure d'action,
54:38il est corrélé
54:38au marché d'action.
54:39Donc,
54:40ce n'est pas un produit
54:40de diversification.
54:40On parle beaucoup
54:42de crypto-currency,
54:43c'est aussi l'autre,
54:45là,
54:46pour le coup,
54:46classe d'actifs à la mode.
54:48Ça,
54:48ça permet de la diversification.
54:49Jusqu'à il y a 3-4 ans,
54:50il y a absolument
54:50zéro corrélation
54:51entre les actifs traditionnels,
54:53taux,
54:54equity
54:54et le bitcoin.
54:55Là,
54:55ça,
54:55c'est un tout petit peu
54:56financierisé.
54:56Donc,
54:57on a des niveaux de corrélation
54:58autour de,
54:58je parle du bitcoin,
54:5930-40% à peu près.
55:01Avec le marché d'action ?
55:02Oui.
55:02Ça reste à peu près,
55:04on peut considérer
55:05que c'est une classe d'actifs
55:06de diversification.
55:06Ça garde un pouvoir diversifiant.
55:08Ça a un pouvoir diversifiant
55:09qui va évoluer dans le temps
55:10et qui nécessite
55:11d'être réévalué régulièrement.
55:14Mais effectivement,
55:14il a montré à la fois,
55:16le crypto-actif,
55:17la classe d'actifs crypto
55:18a montré son pouvoir diversifiant
55:20et elle a un niveau
55:21de maturité aujourd'hui
55:22qui me fait penser
55:23que ça a sa place
55:24dans des portefeuilles
55:24d'investissement.
55:26Pour le mateux que vous êtes,
55:28Yann,
55:28pour dire les choses simplement,
55:29effectivement,
55:29oui,
55:30les crypto-actifs,
55:31le bitcoin étant l'emblème
55:33le plus important,
55:34la figure de proue,
55:35ont acquis cette maturité,
55:38on a suffisamment de données,
55:40d'historiques
55:41pour comprendre,
55:42justement,
55:43les mouvements
55:43de ces actifs-là,
55:45en tout cas,
55:45les mouvements
55:46et les corrélations
55:47que ces actifs-là
55:47peuvent entretenir
55:48avec d'autres classes d'actifs.
55:49Alors,
55:50on a suffisamment d'historiques
55:51pour se dire
55:51que c'est un actif
55:52qui est là pour durer.
55:53Alors,
55:54le bitcoin,
55:55vraiment,
55:55c'est le premier actif
55:57qui nous a familiarisés
55:57avec la blockchain.
55:59Aujourd'hui,
55:59il est considéré
55:59par certains pays,
56:00certains gros institutionnels
56:01comme une réserve de valeur.
56:04Plus personne ne peut dire
56:05aujourd'hui
56:05que le bitcoin,
56:05il y a des chances
56:06qu'il aille à zéro
56:07parce qu'il n'est adossé
56:07à aucun actif.
56:08Non,
56:08il est utilisé
56:09comme une réserve
56:10de la même manière
56:11que l'or peut être utilisé.
56:13Donc,
56:13lui,
56:13il représente deux tiers du marché.
56:15Donc,
56:15c'est vraiment le gros…
56:17Le flagship,
56:17quoi.
56:17Voilà,
56:17c'est le flagship,
56:18exactement.
56:19Deux tiers d'un marché,
56:192000 milliards à peu près
56:20de dollars
56:21sur cet actif-là.
56:23Et puis,
56:23il y a tout l'écosystème autour
56:24qui peut avoir des dynamiques
56:26un petit peu différentes
56:27mais dans tous les cas
56:29avec une dynamique quand même
56:29de croissance
56:30sur le bitcoin
56:31qui lui,
56:32en plus,
56:35mais tout l'écosystème autour
56:37avec la blockchain Ether
56:39qui est vraiment l'endroit
56:40pour les smart contrats
56:41même s'il y a de la concurrence.
56:43Oui,
56:43il y a toute une infrastructure
56:44qui est en train
56:45de voir le jour
56:47autour de ces actifs crypto.
56:48Il nous reste
56:49moins d'une minute,
56:50Yann.
56:51Comment on s'expose
56:52à ces marchés-là
56:52de manière professionnelle
56:53pour le compte
56:54de vos clients ?
56:56C'est-à-dire,
56:56pas être dans le trading,
56:58dans le spiel,
56:59etc.
56:59Ça peut être une façon
56:59d'aborder ces marchés
57:00mais quand on veut le faire
57:01dans un cadre professionnel
57:04sécurisé,
57:04comment on fait ?
57:05Je dirais que là,
57:06il faut penser diversification
57:07et il faut déléguer surtout.
57:08Je pense que les gens
57:09à qui on s'adresse,
57:10moi, la clientèle,
57:10plutôt chef d'entreprise
57:12et profession libérale
57:13n'a pas le temps
57:13de s'occuper de ça.
57:15Il faut déléguer,
57:16il faut être diversifié.
57:16Le bitcoin, c'est bien.
57:17L'Ether, c'est bien.
57:18Il y a d'autres choses.
57:19Donc, il faut s'exposer
57:20à l'écosystème.
57:21Ce n'est pas toujours facile
57:21pour nos distributeurs aussi
57:22puisque les Français
57:24aiment beaucoup l'assurance-vie
57:25mais on ne peut mettre
57:26aucun de ces produits
57:27en assurance-vie française.
57:28Avec le Luxembourg,
57:29c'est tout à fait légal
57:30et on peut mettre
57:30beaucoup plus de choses.
57:31Donc là, je dirais
57:32qu'il faut faire confiance
57:33et il faut s'appuyer
57:34sur quelqu'un
57:35qui fait de la pédagogie
57:36et qui a l'expertise
57:37de ces marchés-là
57:37comme on a essayé
57:38de développer chez nous
57:39chez 23IS.
57:39Merci beaucoup, Yann.
57:40Merci d'être venu nous voir
57:41pour évoquer
57:42ces grandes tendances
57:43de marché quand même
57:44qu'on observe
57:44depuis plusieurs années
57:45et qui sont intégrées
57:47dans les stratégies
57:48de gestion de patrimoine
57:49aujourd'hui.
57:50Yann Leher,
57:50le fondateur du cabinet 23IS
57:52qui était l'invité
57:53de ce dernier
57:54Carver de SmartBourse ce soir.

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