- 27/06/2025
Jeudi 26 juin 2025, retrouvez Valérie Gastaldy (Stratégiste, DaybyDay), Frederik Ducrozet (Responsable de la recherche macro, Pictet Wealth Management), Joachim Jan (Directeur de la gestion Actions, Mansartis) et Jean-Jacques Ohana (Consultant indépendant - Membre du Board de la fintech, Ai For Alpha) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00...
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change.
00:11Pour rester à l'écoute des marchés, vous nous suivez tous les jours en direct à 17h à la télévision via vos box.
00:17Vous nous suivez en direct également sur les réseaux sociaux, sur LinkedIn par exemple.
00:21Et vous nous retrouvez bien sûr en replay, à la demande chaque jour sur bsmart.fr
00:26ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:29Au sommaire de cette édition ce soir, Donald Trump prendra-t-il le risque de nommer le successeur de Jérôme Poel
00:36bien avant la fin du mandat de l'actuel président de la réserve fédérale américaine ?
00:42Le Wall Street Journal rapporte que Donald Trump pourrait annoncer un successeur dès le mois de septembre ou octobre
00:49avec un certain nombre de risques peut-être liés à cette situation qui pourrait venir perturber,
00:56court-circuiter, saper la parole de celui qui restera président de la réserve fédérale américaine
01:02en charge notamment de présider les débats au sein du FOMC jusqu'en mai 2026.
01:07Cette situation est suivie de près par les marchés et les investisseurs
01:11qui tentent de mettre un prix d'ailleurs sur ce risque.
01:14Et ce prix se retrouve sur une baisse du dollar qui se prolonge aujourd'hui.
01:18L'indice dollar est au plus bas depuis trois ans et l'euro dollar se retrouve propulsé au-delà de 1,17.
01:25Désormais, discussion à suivre sur cette mécanique ou cette situation potentielle de shadow fed comme on l'appelle
01:32qui a été théorisé d'ailleurs par certains membres du cabinet de l'administration Trump
01:37avant même l'arrivée au pouvoir de Donald Trump en janvier dernier.
01:42Discussion avec nos invités de Planète Marché, discussion évidemment sur le dollar qui restera en tendance
01:49le marqueur de ce premier semestre avec une dépréciation de 10% et plus peut-être du taux de change effectif du dollar.
01:56Pendant ce temps-là, les marchés actions vivent sur une planète différente peut-être.
02:00En tout cas, on a vu des indices américains très proches de revenir sur leur sommet historique.
02:05On est à moins d'une cinquantaine de points de ce sommet historique pour le S&P 500.
02:09Là aussi, si le premier semestre a été marqué par une surperformance des actifs non-américains par rapport aux actions américaines,
02:17il faut noter quand même que cette fin de semestre est marquée par un puissant rebond des indices américains
02:23emmenés notamment par la tech et l'emblématique Nvidia qui a battu de nouveaux records hier
02:30après un rebond puissant d'1,4 trillion de dollars par rapport au point bas qui aura été marqué post-Libération Day.
02:39Où en est-on des marchés actions ?
02:41Ce sera là aussi un sujet de discussion avec nos invités dans un instant et puis dans le dernier quart d'heure.
02:45Nous resterons sur les questions de marché, d'analyse de marché avec les outils d'intelligence artificielle
02:51qui permettent de décrypter les tendances, d'analyser les signaux.
02:55Et nous en parlerons avec Jean-Jacques Oana, consultant et membre du board de la fintech AI for Alpha
03:00qui sera l'invité de notre dernier quart d'heure ce soir.
03:03Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse nous retrouvons Pauline Grattel
03:17qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
03:19Bonsoir Pauline.
03:20Les investisseurs qui évaluent la capacité de la réserve fédérale américaine à rester indépendante.
03:26Oui, Donald Trump envisagerait de nommer le remplaçant de Jerome Powell dès le mois de septembre
03:31alors que son mandat ne se termine qu'en mai selon le Wall Street Journal.
03:35L'objectif de Trump, court-circuiter Powell afin d'obtenir une politique monétaire plus accommodante.
03:40Donald Trump avait pourtant lui-même nommé Jerome Powell à la tête de la Fed en 2017.
03:45Mais aujourd'hui le discours a changé et les insultes pleuvent jour après jour.
03:49Hier encore, Donald Trump s'en est pris violemment à Jerome Powell
03:52parlant d'une personne vraiment stupide, mentalement moyenne et avec un faible QI.
03:56Bon, une situation qui... Oui, merci pour ces joyeusetés.
04:00C'est une situation qui pousse les investisseurs à continuer de vendre le dollar.
04:05Oui, le dollar est au plus bas depuis trois ans.
04:07Le dollar index qui compare donc le dollar à un panier de grandes devises a chuté autour de 97.
04:12C'est inédit depuis le mois de mars 2022.
04:15L'euro dollar se traite autour de 1,17 dans ce contexte après avoir touché dans la journée
04:18un plus haut depuis septembre 2021 au-delà de 1,1740.
04:23La livre est également au plus haut face au dollar depuis octobre 2021.
04:26Qu'en est-il des marchés obligataires aujourd'hui, Pauline ?
04:29Le rendement américain à 10 ans se détend un peu autour de 4,25% et le rendement à 2 ans s'établit autour de 3,75%.
04:35En Europe, le rendement allemand à 10 ans reste stable à 2,55% et le rendement à 2 ans s'établit autour de 1,80%.
04:43Sur les marchés actions, les grands indices actions reflètent un manque de prise d'initiative peut-être à ce stade.
04:52Oui, en Europe, les indices évoluent sans réelle tendance et sans dynamique forte.
04:56En France, le CAC 40 a stagné pendant une bonne partie de la séance avant de finalement céder du terrain dans l'après-midi
05:01et évolue ainsi au-delà de 7500 points.
05:04Aux Etats-Unis, les marchés actions ont ouvert en hausse modérée pour les grands indices,
05:08de plus en plus proches de leur record historique de février.
05:10Oui, en France, le marché parisien qui est tiraillé entre Eden Red d'un côté à la hausse et Carrefour de l'autre à la baisse.
05:18Oui, commençons par Eden Red qui gagne 5% et hors CAC 40, Pluxy gagnait aussi 5% au plus haut de la séance.
05:24Le gouvernement a présenté la très attendue réforme des titres restaurants
05:27qui comprend notamment la dématérialisation totale, les courses en grande surface et une utilisation possible le dimanche.
05:34Aux antipodes, donc, c'est Carrefour qui plonge de près de 10%.
05:37Les analyses de JP Morgan et de Odo BHF se montrent inquiets à l'approche de la publication du premier semestre
05:43qui aura lieu le 24 juillet prochain après la clôture.
05:46Quelques résultats d'entreprises également en provenance des Etats-Unis.
05:49C'est Micron qui a publié ces résultats du troisième trimestre hier soir.
05:52Oui, la société anticipe un chiffre d'affaires plus élevé qu'attendu par les analystes pour le trimestre en cours.
05:57Pour le troisième trimestre, le bénéfice par action est triplé
06:00et les revenus s'établissent à un niveau record de plus de 9 milliards de dollars.
06:04Le titre ouvre en hausse.
06:06Nvidia en profite et est en hausse dans les premiers échanges.
06:09Et au plus haut, après avoir renoué avec un record hier soir,
06:12en France, STMicroelectronics gagne plus de 2%.
06:15Et puis une belle performance également en Europe sur le marché à Stockholm pour le titre H&M.
06:21Oui, le groupe de prêt-à-porter a dépassé les attentes des analystes
06:24et ça a été salué par les investisseurs,
06:26même si les comptes sont en fait en très net repli.
06:29Par exemple, le bénéfice étant repli de 22% à cause des effets de change.
06:33Un mot de l'agenda de demain sur les marchés pour les investisseurs, Pauline.
06:37L'événement de la journée de demain, ce sera évidemment la publication de l'indice Core-PCE américain
06:42pour le mois de mai, privilégié par la Fed.
06:44En France, on attend également la première estimation de l'inflation de juin.
06:47Et côté résultats, ceux de Nike seront publiés ce soir après la clôture des marchés.
06:51Tendance mon ami, chaque soir avec nous en ouverture de Smart Bourse,
06:54Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
07:07Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
07:10Valérie Gastaldi est à nos côtés, stratégiste chez Day by Day.
07:13Bonsoir Valérie.
07:14Bonsoir Grégoire.
07:15Joachim Jean nous accompagne également, le directeur de la gestion action de Mansartis.
07:18Bonsoir Joachim.
07:19Bonsoir Grégoire.
07:20Et Frédéric Ducrozet est avec nous en plateau ce soir,
07:22le responsable de la recherche macro de Pictet Wealth Management.
07:25Bonsoir Frédéric.
07:26Bonsoir à tous.
07:26Merci d'être là, ravi de vous retrouver tous les trois.
07:29Frédéric, commençons par ce qui constitue une partie importante de votre travail,
07:33suivre l'actualité des banques centrales.
07:35Et nous parlons de la Fed et de la possible nomination du successeur de Jérôme Poel
07:39dès le mois de septembre ou octobre, comme le rapporte depuis hier le Wall Street Journal.
07:44Ce n'est pas une information totalement nouvelle.
07:47Ce risque a toujours été présent.
07:49C'est, j'allais dire, même une idée qui avait été théorisée par des gens autour de Donald Trump.
07:55Je crois que Scott Besson parlait lui-même à un moment de l'idée de mettre en place une Shadow Fed,
08:00comme on l'appelle, un président de l'ombre,
08:02qui aurait entre autres pour objectif de contrebalancer,
08:06je dis contrebalancer pour rester objectif,
08:08la parole d'un Jérôme Poel en poste en tant que président de la Fed jusqu'en mai 2026.
08:12Nommer un successeur dès septembre ou octobre,
08:15est-ce que c'est un risque pour les investisseurs
08:16et pour la bonne transmission de la politique monétaire ?
08:19Oui, je pense que c'est à nouveau...
08:22C'était un aspect de l'économie sur les marchés
08:24qui était immunisé contre les interventions du président
08:27parce que j'ai toujours pensé que plus il tweetait de cette façon sur sa colère,
08:32sortait par des tweets sur Jérôme Poel,
08:34plus c'était une bonne nouvelle quelque part
08:36parce que ça voulait dire, je pense que Scott Besson lui aussi,
08:39il a toujours convaincu le président de ne pas aller au bout de ses menaces
08:42et de vraiment virer le Poel.
08:45Donc quelque part, on était sur les marchés avec l'idée que cette indépendance,
08:49elle était quand même garantie et qu'il allait quand même attendre la fin du mandat.
08:53Nommer quelqu'un en amont, c'est une très mauvaise nouvelle pour Poel,
08:56mais aussi pour cette personne en question.
08:58Je pense qu'il n'y a pas d'upside,
09:01il n'y a pas de bénéfice à tirer d'une situation
09:04où vous créez du bruit pendant plusieurs mois.
09:07Les marchés, en termes d'anticipation des taux courts,
09:11déjà ça crée un problème si on signale une baisse de taux,
09:14en l'occurrence qui n'arrive pas tout de suite.
09:16Et puis, reprenons un peu de recul,
09:19pendant l'épisode des tarifs, c'est le marché obligataire.
09:21Cette fois, les taux longs, on le sent,
09:24qui font partie de la fonction de réaction justement du Président.
09:27Là, pour le coup, il est sensible à des mouvements.
09:29On est en baisse, vous venez de le dire,
09:30on est à 4,25 sur le 10 ans, c'est extrêmement bas,
09:33compte tenu de tout ce qui se passe.
09:34Mais cette idée d'avoir l'indépendance de la Fed,
09:38en tout cas en question,
09:39et potentiellement égratinée par ce type de mesures,
09:43à mon avis pourrait refaire remonter à nouveau la prime de risque
09:47sur les marchés obligataires, sur la partie longue.
09:48Et ça, encore une fois, peut-être le Président réagira
09:51ou le comprendra en temps venu,
09:54mais ce n'est pas une bonne nouvelle non plus pour lui.
09:57Donc, ni pour Powell, ni pour le successeur,
10:00ni pour le Président.
10:00Mais ça veut dire que d'une certaine manière,
10:02l'affaire est déjà jouée pour le successeur
10:04ou la successeur de Jérôme Powell,
10:06qui devra finalement partir avec presque un déficit de crédibilité.
10:12Jérôme Powell a été nommé par Trump,
10:14donc ça montre bien que l'institution aussi est puissante
10:19et que des gens même nommés par le personnel politique
10:22peuvent aussi aller au-delà de cette politisation.
10:25Mais pour le successeur,
10:26il y aura quand même des gages à apporter dès le départ
10:28aux investisseurs et aux marchés.
10:29Oui, mais c'est là où la personnalité va compter,
10:32le choix va aussi peser.
10:33Si c'est quelqu'un comme Chris Waller en poste actuellement
10:37ou Michel Baumann,
10:38qui sont tous les deux d'ailleurs nommés également par le Président,
10:42c'est probablement gérable.
10:43Ils ont déjà exprimé leur point de vue,
10:45leur désaccord récent.
10:47On va le comprendre, le tolérer
10:49et attendre cette transition un peu désagréable.
10:51La communication va être particulièrement désagréable.
10:54Je suis curieux de savoir ce que Powell en dira lui-même d'ailleurs.
10:57Et puis surtout, ce sont des professionnels,
10:59c'est ça,
10:59on peut l'espérer,
11:00en particulier Christopher Waller,
11:02qui devraient de toute façon prendre des décisions in fine
11:04sur la base des données.
11:06On en parlera peut-être,
11:07mais l'inflation risque de monter aux États-Unis.
11:09Pour le moment, ce n'est pas encore le cas,
11:11mais les tarifs devraient avoir un impact.
11:12Si vous vous retrouvez face à une situation
11:14où l'économie tient encore et que l'inflation monte,
11:17ça va être compliqué,
11:19quelle que soit la personne,
11:20si effectivement cette personne reste un banquier central professionnel.
11:24Le cas de Waller est évidemment intéressant,
11:26parce qu'il s'est exprimé il n'y a pas très longtemps,
11:28en justifiant,
11:29avec un certain nombre d'arguments,
11:31qui sont des arguments de fond quand même,
11:33sur l'idée qu'une baisse de taux en juillet,
11:36pour réduire ce réglage de politique monétaire
11:40qui reste modérément restrictif,
11:42de l'aveu même de Jérôme Poel,
11:43était tout à fait une possibilité que lui pouvait soutenir.
11:47Ce n'est pas un geste...
11:49Enfin, il faut...
11:50Comment on fait la part des choses ?
11:52Entre l'idée de quelqu'un qui se positionne
11:54pour une succession
11:56et qui veut donner un gage peut-être
11:58à celui qui va le nommer,
11:59et en même temps,
12:01la capacité à garder une colonne vertébrale intacte
12:03et des arguments de fond en matière de politique monétaire.
12:06C'est pour ça que je pense que Christopher Waller
12:07serait le meilleur choix,
12:08parce qu'il l'a fait en bonne foi,
12:10sur la base de données,
12:11de sa vision de l'économie.
12:13Il a eu raison,
12:14largement,
12:15contre une grande partie des autres membres de la Fed
12:17depuis plusieurs années,
12:18y compris pendant le Covid,
12:19à la hausse ou à la baisse.
12:20Ce n'est pas un faucon, une colombe...
12:22Pas une girouette, quoi.
12:22C'est un pragmatique.
12:24Il a plutôt, à son crédit,
12:25un bon track record.
12:28Et du coup,
12:28notamment sa vision des tarifs,
12:30je pense que c'est la bonne,
12:31parce que c'est un choc
12:32in fine aussi sur l'activité
12:34de confiance,
12:35de croissance sur l'investissement
12:36et qu'il faut regarder au-delà,
12:39avoir cette approche forward-looking
12:40sur laquelle il baserait sa décision
12:42d'éventuellement baisser les taux
12:43et pas de manière radicale,
12:46probablement encore graduelle.
12:48Donc, voilà.
12:49La personne choisie
12:51comptera beaucoup aussi.
12:52Qu'est-ce qui fait, à l'inverse,
12:53que Jérôme Poel,
12:54dans cette dernière communication,
12:56entretient toujours l'idée
12:57que les risques sont
12:59et à la hausse
13:00et à la baisse
13:00sur l'inflation ?
13:02Qu'est-ce qui fait
13:02que cette inflation
13:03ou ce choc tarifaire
13:05dont on attend
13:06de voir les effets
13:06ne serait pas transitoire ?
13:08Il y a deux facteurs,
13:09je pense.
13:09Le premier,
13:10c'est, on en a souvent parlé ensemble,
13:11le traumatisme profond
13:13de ces banquiers centraux
13:15qui ont connu
13:15l'inflation
13:17de la crise du Covid,
13:18de la pandémie
13:19et qui,
13:20dans le cas de Poel,
13:20l'ont qualifié initialement
13:21de transitoire.
13:22Et ça, je pense que
13:22c'est une cicatrice à jamais
13:23sur ce que Poel
13:25veut laisser comme héritage,
13:26qui est celui
13:27d'un banquier central
13:27qui a rétabli
13:29la stabilité des prix.
13:30Donc, dans le doute,
13:32il s'abstient.
13:33Dans le doute,
13:33on regarde des données
13:35qui sont parfois
13:35« backward looking »
13:37ou en tout cas
13:37pas suffisamment avancées.
13:39Et c'est le cas
13:40pour d'autres banques centrales
13:41en Europe également.
13:43La deuxième raison,
13:44c'est que les tarifs,
13:45et là,
13:45il a, je pense,
13:46entièrement raison,
13:47c'est une incertitude incroyable.
13:49Il y a énormément de bruit
13:50dans les chiffres d'inflation,
13:51énormément d'anticipation
13:53de ce choc tarifaire
13:54au premier trimestre
13:54qui brouille
13:55un peu les indicateurs économiques.
13:57et maintenant,
13:58un grand écart
13:59dans les composantes
14:00du CPI d'inflation
14:02aux Etats-Unis
14:02qui font qu'on n'y voit
14:03pas encore très clair.
14:04Et je pense que,
14:05après,
14:06on peut discuter du risque
14:07sur les anticipations
14:07d'inflation.
14:08Ça, c'est vraiment aussi
14:09un peu plus discutable
14:12à la marge.
14:13Et c'est son point de vue.
14:14Mais il faut aussi noter
14:15que malgré le maintien
14:17des dots,
14:18des deux anticipations
14:19de baisse de taux
14:19de la Fed
14:20aux dernières réunions,
14:21une majorité,
14:23en réalité,
14:24de membres du FOMC
14:25ne veulent pas se précipiter.
14:26Et donc,
14:27il a la majorité,
14:28je pense,
14:28quand même avec lui.
14:29Bon.
14:31Avoir comme boussole
14:32les anticipations
14:33d'inflation,
14:34vous dites,
14:34ça peut être un danger
14:35à un moment
14:35pour une banque centrale ?
14:36Oui,
14:37je pense que c'est là aussi
14:38un peu l'héritage du passé,
14:40d'une autre époque.
14:42Dans une situation
14:43vraiment des années 70
14:44de sacflation,
14:45ce serait un sujet,
14:46je n'y crois pas.
14:47Je pense qu'une finée,
14:48ce qui compte,
14:48c'est vraiment la croissance.
14:49l'autre partie du mandat
14:51et on se souvient,
14:52on va bientôt fêter
14:52le premier anniversaire
14:54de ce fameux rapport
14:55de l'emploi
14:56l'été des agences.
14:57Oui,
14:57bien sûr.
14:58Il y avait tout fait basculer.
14:58Bien sûr.
14:59On sait aussi
15:00que la sensibilité
15:02des banquiers centraux
15:03à ce facteur
15:04du marché du travail
15:05en particulier est extrême.
15:06Et c'est beaucoup plus important,
15:07je pense,
15:08qu'une tension sur les prix
15:09qui, en plus,
15:10dans le cas des enquêtes,
15:11a été un peu liée
15:13aussi à des questions politiques.
15:14Très polarisées,
15:15bien sûr,
15:15auprès des consommateurs.
15:16Là aussi,
15:17on ne sait pas.
15:17Et dans le doute,
15:19il s'abstient,
15:19il est prudent.
15:20Bon, oui,
15:21la petite crise
15:22de l'été dernier
15:22qui avait déclenché
15:23une baisse de 50 points de base
15:25assurancielle
15:26de la part de la Fed
15:26en septembre.
15:28Un mot encore, Frédéric,
15:29et je passe la parole,
15:29bien sûr,
15:30pour transitionner
15:31vers le dollar.
15:32Quand on évoque,
15:33en l'occurrence,
15:34ces dernières heures,
15:35à nouveau,
15:35la question de l'indépendance
15:36de la Fed
15:37et du risque de politisation
15:38du successeur
15:40de Jérôme Poel,
15:41tout de suite,
15:42le marché met un prix
15:42à travers un dollar
15:43encore un peu plus bas.
15:45C'est,
15:45je vais vous dire franchement,
15:46le seul sujet
15:47quasiment dans toutes mes discussions
15:49avec tous nos clients
15:50européens,
15:51américains,
15:52asiatiques,
15:53c'est,
15:54on sent simplement
15:55par nos discussions
15:56qu'il y a un changement
15:56de régime profond.
15:58Le fait que
15:59la croissance américaine
16:01tienne,
16:02les taux,
16:03la prime de terme,
16:04la prime de risque
16:04sur les obligations américaines,
16:06c'est assez.
16:08La crise,
16:09la guerre de 12 jours
16:10est terminée,
16:10le pétrole a baissé.
16:12Et finalement,
16:13dans les flux,
16:14on n'a pas vu
16:14de ventes massives
16:15d'actifs américains.
16:17Et malgré ça,
16:17que le dollar continue de baisser,
16:19voilà,
16:20ça vous dit
16:20que ça dit tout.
16:22Est-ce qu'on va
16:22à un 20,
16:22un 25 ?
16:23Et à quel rythme
16:24on y va ?
16:24Probablement de façon
16:25très heurtée.
16:26Mais je pense que
16:26même si maintenant
16:27c'est consensuel,
16:28il y a une tendance,
16:30le point de départ
16:31étant aussi un dollar
16:32à mon avis encore,
16:33toujours d'ailleurs,
16:33surévalué,
16:34qui est durable.
16:35Ce n'est pas un consensus
16:36encore épuisé ?
16:37Non,
16:38parce que le consensus
16:39peut avoir raison
16:40quand les facteurs
16:43sont structurelles
16:44en réalité,
16:44quand il y a vraiment
16:45une question profonde,
16:46existentielle
16:47sur le statut même
16:48de la devise américaine.
16:50Bon,
16:50Valérie,
16:51si on parle de cycle
16:53et de cycle du dollar,
16:54en l'occurrence,
16:55quelle analyse vous faites
16:56de ce premier semestre
16:58qui a vu quand même
16:59une baisse prononcée
17:00du dollar ?
17:02Et où en est-on
17:03de ce cycle ?
17:03Est-ce que c'est un cycle
17:04qui peut amener
17:05le dollar beaucoup plus bas
17:06encore qu'il n'est aujourd'hui ?
17:07Alors,
17:08oui.
17:09C'est bien,
17:10tu mets des réponses directes.
17:11Oui,
17:11déjà,
17:12je vais commencer
17:12par donner la couleur.
17:13Vous commencez par la réponse,
17:14c'est bien.
17:16Oui,
17:17oui,
17:17c'est un cycle baissier.
17:20Et là,
17:21alors,
17:22sur les devises,
17:25donc,
17:26je m'exprime,
17:27à un moment,
17:27c'est toujours difficile
17:28parce qu'on est pile
17:30sur les plus bas
17:31des trois dernières années.
17:32Donc,
17:33bien entendu,
17:33on peut avoir un rebond
17:35pendant deux,
17:36trois jours,
17:36mais je suis vraiment,
17:38quand je dis deux,
17:38trois jours,
17:39peut-être même
17:39que je suis trop généreuse
17:40parce que c'est deux,
17:41trois heures.
17:43Déjà,
17:44si on regarde les graphiques
17:45en cours de clôture,
17:46que ce soit en cours de clôture
17:47quotidienne ou hebdomadaire,
17:49on a plusieurs nouveaux plus bas.
17:52Donc,
17:52on a une pression
17:53qui ne cesse pas.
17:55Mais à côté de ça,
17:56ce qui m'intéresse
17:56beaucoup plus,
17:57parce que les prix,
17:58ça peut être traître,
18:00sur les devises,
18:01notamment,
18:01comme sur les taux d'intérêt,
18:03les facteurs de retour
18:04à la moyenne
18:05sont beaucoup plus importants
18:06que les facteurs de tendance
18:07qui s'expriment rarement.
18:09Donc,
18:09ce n'est jamais une bonne idée
18:10d'être suiveur
18:11sur les devises,
18:12sur les taux.
18:12Il faut plutôt structurellement
18:13jouer le retour à la moyenne.
18:15Pourquoi est-ce que là,
18:16je pense que ça n'est pas pertinent
18:18de jouer le retour à la moyenne ?
18:19C'est parce qu'en fait,
18:20sur les marchés dérivés,
18:24alors,
18:24sachant que c'est toujours
18:25très difficile
18:26de lire la volatilité implicite
18:28sur un marché de devises,
18:29parce qu'on ne cote pas
18:30la volatilité d'une devise,
18:32on cote la volatilité
18:33d'une paire.
18:34Donc,
18:35est-ce que la volatilité
18:37reflète
18:37la méfiance
18:41à l'égard du dollar
18:42ou l'enthousiasme
18:43à l'égard de l'euro ?
18:44En fait,
18:45on ne peut pas réellement
18:46savoir
18:47lequel des deux.
18:48Mais,
18:48ce que j'aime bien regarder,
18:50c'est la façon
18:52dont les volatilités
18:54les plus courtes
18:55à un mois
18:55et les volatilités
18:56plus longues
18:57bougent.
18:59Parce que,
19:00en fait,
19:00ces volatilités,
19:02elles ont normalement
19:03un certain écart
19:04standard.
19:05Et dans les moments
19:06où le marché
19:07tout d'un coup
19:08est surpris,
19:10ces volatilités,
19:10elles s'écartent.
19:11Parce que,
19:12tout de suite,
19:12les gens vont aller
19:13chercher de la couverture,
19:14en général,
19:15sur l'échéance la plus courte,
19:16parce qu'ils n'envisagent pas
19:17que les mauvaises nouvelles
19:18durent.
19:19Ils jouent le retour
19:20à la moyenne,
19:21justement.
19:23Et là,
19:24on a un dollar
19:25qui est au plus bas
19:26depuis une semaine
19:27et qui ne décolle pas
19:28tellement des plus bas.
19:29D'ailleurs,
19:29fait notable,
19:30tout le monde a commenté
19:31en disant,
19:32depuis 15 jours,
19:34avec les peurs géopolitiques,
19:36le dollar a rebondi.
19:37Oui,
19:37retrouve son statut
19:38de valeur refuge.
19:39Ah,
19:40valeur refuge,
19:40il a pris 30 points de base.
19:43C'était microscopique.
19:45En fait,
19:45il n'a justement
19:46pas bougé,
19:47ce dollar,
19:47alors qu'on était
19:48dans une situation
19:49où il aurait pu rebondir
19:50beaucoup plus fortement.
19:51Donc,
19:52preuve qu'il est plutôt affaibli.
19:54À qui profite
19:54la baisse du dollar,
19:55Frédéric ?
19:56Dans l'univers des marchés,
19:57j'entends.
19:58Et des économies,
19:59d'ailleurs.
20:00Il y a un aspect macro,
20:00sans doute.
20:01qu'il faut étudier.
20:02Oui,
20:02non,
20:04on est à un niveau,
20:05en tout cas,
20:05en dessous de même
20:061,20 ou 1,25,
20:08plus bas que la moyenne historique.
20:10On est à un niveau
20:10acceptable pour les entreprises.
20:12Effectivement,
20:12je pense qu'en Europe,
20:13également,
20:14beaucoup ont su s'adapter
20:16aux périodes
20:17plus volatiles
20:18qu'on a connues
20:19depuis la crise de l'euro
20:20ou avant.
20:21Et une grosse partie
20:22sont couvertes.
20:22Je pense que d'ailleurs,
20:23les taux de couverture,
20:24ça c'est un vrai sujet,
20:25ont augmenté.
20:26mais dans tous les niveaux,
20:28globalement,
20:29on le voit par exemple,
20:30je disais qu'il n'y avait pas encore
20:31de flux vendeurs
20:32d'actifs américains massifs.
20:34On l'a vu dans les flow funds
20:35du T1,
20:36il y a plutôt une augmentation
20:37de l'exposition aux actifs américains.
20:39Alors là aussi,
20:40ça peut être lié à l'anticipation.
20:41On n'a pas encore le chiffre définitif
20:43des comptes courants déficitaires
20:45et de la position extérieure nette
20:47des États-Unis au premier trimestre.
20:49Mais je pense que ça va faire
20:49la une des journaux
20:51parce qu'on va avoir
20:52un chiffre stratosphérique.
20:53C'est par anticipation.
20:55On a acheté encore davantage.
20:56Le déficit s'est creusé.
20:59C'est ce qu'on m'a vu
20:59dans les chiffres de croissance du T1.
21:01Exactement.
21:01Et puis, il y a une égalité comptable.
21:02Ça tient toujours à la fin de la journée.
21:04Donc, ça va continuer encore au T2.
21:05Il y a un prix.
21:06Mais bon, avril,
21:07on commence à avoir
21:07quelques ventes progressives.
21:11Mais ça va dans le sens
21:12de ce que disait Valérie.
21:13C'est-à-dire qu'on peut en fait
21:14maintenant avoir
21:15le vrai mouvement d'accélération aussi.
21:16le jour où ces vraies ventes,
21:17éventuellement,
21:18si elles se matérialisent
21:20de certains fonds de pension
21:21et autres,
21:22arrivent.
21:22Ou en tout cas,
21:22si la diversification,
21:23elle, s'accélère aussi
21:24en faveur de l'euro
21:26ou de l'Asie.
21:27Je pense que ce n'est pas
21:28un problème pour l'Europe
21:29au niveau macro.
21:30Ça peut être la vision
21:30un peu naïve
21:31d'un économiste
21:32parce que quand on est
21:34au bord d'une grande
21:34entreprise européenne
21:35ou d'une PME surtout,
21:37qui n'a pas les moyens
21:38de se couvrir.
21:38L'habitude de jongler
21:39avec les couvertures
21:39d'acheter.
21:40Ça coûte quand même
21:4020% de se couvrir
21:43en rythme annualisé.
21:45Ce n'est pas gratuit,
21:46loin de là.
21:47Il y aura un effet.
21:48Ça va faire baisser
21:49l'inflation également.
21:50Peut-être que ça peut
21:50faire réagir
21:51la Banque Centrale Européenne
21:53à nouveau.
21:54Mais ça me semble gérable.
21:56On parlait de parité
21:57de pouvoir d'achat.
21:57On ne l'atteint
21:58effectivement jamais.
21:59Mais si c'est un encre
22:00de stabilité
22:01ou peut-être même
22:02un aimant,
22:03un moment,
22:04on est beaucoup plus haut
22:05que ça, a priori.
22:06Il y a des estimations
22:07de l'OCDE et du FMI
22:08qui sont plus proches
22:09d'un 40.
22:10Ça paraît là aussi
22:11énorme.
22:12Je pense que ce n'est pas réaliste
22:13parce que c'est avec
22:14des chiffres d'inflation
22:15ou de croissance
22:16de productivité
22:17contestables.
22:18À mon avis,
22:19on est au-dessus d'un 25
22:19en niveau d'équilibre.
22:21Pour la BCE,
22:22qu'est-ce que ça implique ?
22:23Est-ce que les dernières
22:24projections du staff
22:25sur l'inflation,
22:26j'entends,
22:27sur l'inflation globale
22:28ou l'inflation cœur,
22:29montent quand même
22:30un sacré passage à vide
22:32en 2026.
22:33Quand je dis passage à vide,
22:34c'est qu'on va chercher loin
22:35sous la cible
22:36pour l'inflation globale.
22:38Entre autres,
22:39Frédéric,
22:39vous le savez mieux que moi.
22:40Il n'y a pas de place
22:42pour un choc
22:43des inflationnistes
22:44supplémentaires.
22:45C'est-à-dire que
22:46aller en deçà
22:49de ce que prévoit
22:50aujourd'hui
22:50la Banque Centrale Européenne,
22:51ça appellerait forcément
22:52une réaction supplémentaire
22:53de la BCE,
22:54j'imagine.
22:54Oui, pour un Français,
22:56un Italien ou un Espagnol,
22:57un peu moins pour un Allemand,
22:58mais je suis d'accord.
22:58On est à 1,6% de croissance
23:00dans le staff
23:01pour l'année prochaine.
23:02De l'inflation,
23:03c'est ça.
23:03C'est inacceptable.
23:04L'inflation,
23:05la cible est à 2%,
23:06jusqu'à preuve du contraire,
23:07symétrique.
23:08On y reste quelques temps.
23:09Donc, c'est bien pour ça
23:10que la BCE a eu ce biais baissier.
23:12Et à mon avis,
23:12l'euro va plutôt leur fournir
23:14une excuse si besoin.
23:16Parce que l'ironie,
23:17c'est que comme aux États-Unis,
23:18on a un point de départ
23:19et une crise d'inflation
23:20qui les a également traumatisés
23:22et un risque virtuel
23:25ou réel
23:26de désancrage
23:27des anticipations d'inflation
23:28qui est dans le discours aussi.
23:30Mais contrairement aux États-Unis,
23:31on est revenu à des niveaux,
23:33y compris séquentiels,
23:34d'inflation tous les mois
23:35qui sont en ligne
23:37avec l'objectif.
23:39Donc, on peut se permettre
23:40de tâtonner
23:42autour de ce taux neutre.
23:43On ne sait pas où il est.
23:45Et donc, c'est pour ça
23:45que je pense que l'argument
23:46va être un peu politique
23:47également à terme.
23:48Vous avez Isabelle Schnabel,
23:50pour ne pas la nommer,
23:51mais des membres
23:51un peu plus inquiets
23:52ou faucons
23:53de la BCE
23:55qui vont faire état
23:56de la politique budgétaire
23:57et donc des anticipations
23:59d'augmentation
24:00de croissance
24:00et d'inflation.
24:02Et puis,
24:02ceux qui ont peut-être
24:03un biais aussi,
24:05une mémoire aussi
24:06des aspects
24:07plus structurels
24:09et des inflationnistes
24:09en Europe
24:10qui vont dire
24:10qu'on peut en faire
24:11encore un petit peu plus
24:12pour coller
24:13à cette cible de 2%.
24:15D'accord.
24:15Et ce serait gênant
24:16d'en faire un petit peu plus
24:17quitte à, je ne sais pas,
24:18réajuster à la hausse
24:19s'il fallait le faire
24:20au cours de 2026.
24:21C'est un argument
24:22de Trump également.
24:23C'est marrant.
24:24Il y a beaucoup
24:24de points communs.
24:25Il suffit de faire baisser
24:26les taux tout de suite
24:27parce qu'on pourra
24:28les monter l'année prochaine.
24:31Moi, je pense qu'il y a
24:31un cas où la BCE
24:32monte les taux,
24:33en tout cas dans les 2 ans
24:34à venir,
24:35et que le taux neutre
24:35est plus élevé.
24:36c'est tout à fait possible.
24:38Est-ce que ça doit nous interdire
24:39d'aller un peu
24:39en territoire d'accommodation ?
24:41Non, je pense qu'encore une fois
24:43une lecture très simple
24:44du mandat,
24:45de la cible,
24:47et si l'inflation reste
24:49à 1,6% l'année prochaine
24:50dans les prévisions,
24:51voire est un peu révisée
24:53à la baisse en septembre,
24:54alors il y aura, à mon avis,
24:55un cas pour rebaisser
24:56les taux à nouveau.
24:57Bon, sur les marchés actions,
24:59quelles sont les tendances
25:00qu'on peut accompagner encore
25:02au cours des prochaines semaines,
25:04prochains mois,
25:04pour ne pas dire au cours
25:05du second semestre.
25:06On est à mi-parcours
25:07de l'année, Valérie.
25:09Qu'est-ce qui reste encore solide
25:11ou est-ce que les potentiels
25:13sont épuisés un peu partout ?
25:14On a vu au premier semestre,
25:15on le raconte tous les jours ici,
25:18une surperformance
25:19du reste du monde
25:20par rapport aux actions américaines.
25:22Là, je suis moyennement d'accord.
25:23On a vu au premier trimestre
25:25une surperformance.
25:28Ça se voit également
25:29sur l'ensemble du premier semestre,
25:30mais si on découpe
25:30par trimestre en séquentiel,
25:32je suis d'accord.
25:32On conserve une avance.
25:33Parce qu'on avait pris
25:33beaucoup d'avance au terrain.
25:34Oui, parce qu'on avait pris
25:35mais toute l'avance
25:36était prise au terrain.
25:39Après, ça dépend
25:39des indices qu'on mesure.
25:41Si on prend des MSCI,
25:42ce qui est bien sûr,
25:43c'est le benchmark principal
25:44de la gestion d'actifs.
25:46Donc, le benchmark
25:46est utilisé pour mesurer ça
25:48avant tout.
25:48Mais si on prend des indices
25:50comme le S&P
25:50et le stock 600,
25:52il n'y a pas du tout
25:54cet écart.
25:55On a reperdu
25:56depuis avant
25:57Libération Day
25:58parce que le marché
25:59a fait le sommet
26:00de surperformance
26:01avant le S&P,
26:02on a perdu
26:04la moitié
26:05de la surperformance
26:06en tenant compte
26:08de l'effet devise.
26:09D'accord.
26:09Donc,
26:10en ayant les 6%
26:12ou 7%
26:12de hausse de l'eau.
26:13Enfin,
26:14peut-être que je me trompe
26:14sur le pourcentage.
26:15Oui,
26:15mais l'appréciation de l'euro
26:16contre l'art.
26:17Ça a beaucoup bougé
26:17d'un jour sur l'autre.
26:19Mais donc,
26:20l'appréciation de l'euro
26:21joue pour la moitié
26:22en gros.
26:23Et donc,
26:24le marché américain
26:24n'est pas mort alors ?
26:26Alors,
26:27le marché américain,
26:28ben non,
26:28il n'est pas mort
26:29parce que lui,
26:29en fait,
26:30aujourd'hui,
26:31il bénéficie
26:32de la base du dollar
26:33de toute façon.
26:34C'est ce qu'il pousse
26:36alors que nous,
26:36ça nous écrase
26:37parce que dans ce simple...
26:39Il ne faut quand même
26:40jamais oublier
26:40que quand la devise bouge,
26:42normalement,
26:42toute chose étant égale
26:43par ailleurs,
26:44les valeurs des actions
26:46bougent
26:46pour compenser
26:48puisque la valeur
26:50ne change pas
26:51et donc le prix,
26:53il faut l'équilibrer
26:53en tenant compte
26:54du prix de la devise.
26:56Donc,
26:57il y a cet effet-là.
26:58Si on fait abstraction
27:00de cet effet-là,
27:01en fait,
27:02moi,
27:03mon observation
27:04très long terme
27:06des grands cycles
27:09de hausse
27:09et des grands cycles
27:10de baisse,
27:11c'est que
27:11le secteur
27:13qui a porté
27:15la hausse
27:16en cœur
27:17de hausse
27:18et donc là,
27:18je parle de la hausse
27:19qui a démarré en 2009.
27:21Ouh là,
27:21ah oui,
27:21d'accord.
27:22Donc,
27:22il y a technologie américaine.
27:23Gros point bas de 2009 alors.
27:25Oui,
27:25gros point bas.
27:25En fait,
27:26c'est difficile
27:28de savoir
27:28si le Covid,
27:30ça a été un accident
27:31dans ce grand cycle
27:32ou pas,
27:34mais il y a quand même
27:34des super cycles
27:35sur les actions
27:38qui sont entrecoupés
27:39de grands...
27:41les bear markets séculaires,
27:43qu'on appelle
27:43les bear markets séculaires,
27:45donc ça dure
27:45une dizaine d'années
27:46en fait,
27:46pas un siècle.
27:50Mais,
27:50c'est...
27:52On est dans ce type
27:53d'observation.
27:56C'est ce type de cycle
27:57qui peut s'épuiser.
27:58Donc,
27:59c'est la tech
27:59qui doit finir.
28:00Oui.
28:01Voilà.
28:02Et en fait,
28:03que la tech finisse,
28:04c'est pas illogique
28:06dans une logique macro
28:08parce que finalement,
28:09aux Etats-Unis,
28:11on a plus de risques
28:12pour que dans les six mois
28:13qui viennent,
28:13l'économie ralentisse
28:15plutôt qu'elle n'accélère.
28:16Oui.
28:16Et on a une probabilité
28:18un peu plus forte quand même
28:19que les taux baissent
28:20qu'ils ne montent.
28:21Et donc ça,
28:21ça va pousser la tech américaine
28:23encore plus haut alors.
28:23Donc,
28:24c'est un facteur
28:25qui est plutôt avantageux,
28:27en tout cas,
28:27qui au cours de ce fameux cycle
28:28depuis 2009,
28:29a régulièrement été en faveur
28:31des valeurs technologiques.
28:34À côté de ça,
28:35on a quand même
28:36pour les valeurs américaines
28:37le fait que
28:38Trump a regagné
28:41la confiance des marchés.
28:45Puisque,
28:46je ne sais pas,
28:48il faut s'abstraire
28:49de tout jugement
28:49sur la personne,
28:52la façon de faire,
28:53etc.
28:54Le marché moins stressé
28:55par rapport à Trump.
28:56Pour les entreprises,
28:57les gens,
28:58dans l'ensemble,
28:59se disent que
29:00Trump offre
29:01un univers
29:02dans lequel
29:02les profits
29:03des entreprises
29:04ne vont pas être
29:05handicapés
29:05par la politique
29:06qu'ils mènent.
29:07Alors,
29:07ça peut être
29:08complètement discuté
29:09parce qu'on peut se dire
29:10que si la consommation
29:11américaine
29:12est trop malmenée
29:13par les inégalités
29:15d'impôts
29:16qui vont s'accroître encore,
29:18quand même,
29:18il y a un moment
29:18où on a besoin
29:19du consommateur
29:20bas de gamme.
29:21C'est lui qui fait marcher
29:22les Coca-Cola,
29:22les McDo,
29:23etc.
29:24qui achète des voitures.
29:25La consommation de masse,
29:26oui.
29:26Oui,
29:27mais la consommation
29:27de masse,
29:28ce n'est pas les riches
29:29qui conflent le plus,
29:30c'est les pauvres.
29:32Donc,
29:33tout ça,
29:33ça peut se discuter,
29:35mais bien entendu,
29:36ce n'est pas immédiat.
29:38Ça va prendre
29:38du temps.
29:41Donc,
29:41ça se discute.
29:43Les marchés
29:43commencent en général
29:44par regarder
29:45ce qui va se passer
29:46plutôt dans peu de temps
29:48et du coup,
29:51ils reprennent
29:52un petit peu
29:52du poil de la bête.
29:53Donc là,
29:54le risque est à la hausse
29:55à nouveau
29:55sur ces marchés
29:56d'action américains.
29:57Et après,
29:58tant que les marchés
29:59américains
29:59arrivent à grignoter
30:01encore du terrain,
30:02en Europe,
30:03on n'a pas un risque
30:03baissier majeur
30:04parce qu'on sous-performe
30:07mais on reprend un peu,
30:11on ouvre en hausse
30:12après la clôture américaine
30:13et puis après,
30:14on se déclare
30:15dans la journée.
30:17Donc,
30:18on est plutôt
30:19dans cette phase
30:21a priori,
30:22on est plutôt
30:22dans cette phase
30:23de distribution
30:23mais on a plein
30:24de tests intéressants
30:25qui vont avoir lieu
30:26là maintenant
30:27sur les actions
30:27parce qu'on a
30:28beaucoup d'actions
30:28qui étaient...
30:29Par exemple,
30:30le secteur automobile
30:31est super intéressant
30:32à suivre
30:32parce que comment
30:34on explique
30:34le rebond
30:35du secteur automobile ?
30:37Alors,
30:37aux Etats-Unis,
30:38je ne le regarde pas,
30:39enfin,
30:40un peu Ford
30:41mais c'est pas...
30:41Mais en Europe,
30:43il est difficile
30:43d'expliquer
30:44le rebond
30:44de ce secteur
30:45pour le moment
30:47en tout cas,
30:48à moins qu'on ait
30:48des T2
30:49qui nous disent
30:50que ça va vachement bien.
30:51On a pricé
30:53quand même
30:53des scénarios
30:54très très noirs
30:55dans ce secteur.
30:57Oui,
30:57mais ça,
30:57c'est la situation
30:58d'où on vient.
31:00Oui,
31:00tout à fait.
31:00L'extrême difficulté
31:02continue
31:02des marchés financiers
31:04et qui fait
31:04que je n'utilise
31:05pas beaucoup
31:06l'analyse fondamentale,
31:06c'est qu'on ne sait
31:07jamais
31:07quel est le pourcentage
31:09d'analyse fondamentale
31:10qui est déjà
31:11dans les cours,
31:11le pourcentage du passé,
31:12le pourcentage des anticipations
31:14qui est déjà
31:14dans les cours.
31:15Donc,
31:15quand après on a
31:16les nouvelles,
31:17est-ce que c'est du plus,
31:18est-ce que c'est du moins ?
31:21objectif
31:22sur les actions.
31:24Donc,
31:25voilà,
31:26sur ces rebonds
31:29de Forvia,
31:30de ces boîtes-là,
31:31on va voir jusqu'où ils vont
31:33et à quel moment
31:33ça s'arrête de rebondir
31:34parce que pour le moment,
31:35il y a eu un petit peu
31:36de surperformance
31:37et si cette surperformance,
31:40elle s'arrête
31:41alors que les indices
31:42continuent à monter,
31:44c'est que la hausse est morte.
31:46Mais ça peut prendre
31:46encore trois mois
31:47à distribuer.
31:49C'est-à-dire qu'il faut
31:49qu'on trouve
31:50des nouveaux secteurs
31:50en Europe ?
31:52Les banques,
31:53ça ne suffit plus.
31:54Les bancaires,
31:55ça ne suffit plus.
31:55J'en ai quand même
31:56sur des niveaux,
31:57la défense,
31:58c'est bien.
31:59Bien joué.
32:00Si on en a,
32:00on voit les convois
32:02à 2 ans.
32:02Il fallait en avoir.
32:03Et puis,
32:04peut-être à 15 jours,
32:05c'est bien aussi,
32:06mais à 6 mois,
32:08je ne sais pas,
32:08c'est plus compliqué.
32:10Il n'y a pas énormément
32:11d'opportunités
32:12sauf à aller chercher
32:13les trucs sur lesquels
32:14le risque
32:15est considérable
32:17de ne pas avoir
32:18tout de suite
32:19la bonne croissance
32:19au rendez-vous.
32:20sur l'état des lieux
32:21des marchés d'action,
32:23on parlait des US,
32:25la résilience
32:26du marché américain
32:27est spectaculaire.
32:28Et puis,
32:28je compare à nouveau
32:29de l'Asie avec vous.
32:31Il n'y a pas que
32:32des émergents en Asie,
32:33mais il y a quand même
32:33beaucoup de pays émergents
32:35dans cette zone
32:36au sens large.
32:37Est-ce que c'est le retour
32:38en grâce
32:38des actions émergentes
32:40et à commencer peut-être
32:41par les actions chinoises ?
32:42Bien sûr.
32:43Si on regarde l'Asie
32:44au sens large,
32:44je pense qu'on vient
32:45d'un tel niveau
32:46de pessimisme
32:47sur les marchés
32:48émergents asiatiques
32:50qu'on n'a quasiment
32:51qu'un potentiel
32:53de hausse à venir.
32:55Un tel niveau
32:55de sous-pondération
32:56aussi dans les mandats globaux
32:58qui font qu'aujourd'hui
32:59la plupart des investisseurs
32:59étrangers sont largement
33:01sous-pondérés
33:02sur la classe d'actifs.
33:03Et puis,
33:03on a un triptyque
33:04très intéressant
33:05pour les émergents
33:06puisqu'on a un dollar faible.
33:08On a une valorisation
33:09très attractive
33:09des marchés émergents
33:10par rapport
33:11aux marchés développés.
33:12Et puis,
33:12on a une dynamique
33:14bénéficiaire
33:14qui est très bonne.
33:15Des croissances supérieures
33:17à ce qu'on peut voir
33:17par exemple en Europe.
33:19Maintenant,
33:19si on regarde en Asie,
33:20on a aussi
33:21quelque chose
33:22de très intéressant
33:23puisqu'on a deux vents
33:24qui s'opposent
33:25en Chine.
33:26En Chine,
33:27on a un vent positif
33:28porteur.
33:29Donc,
33:29on l'a vu
33:30en début d'année
33:30principalement lié
33:32à la tech,
33:32les deepsics
33:33qui a porté
33:34le marché chinois
33:35en début d'année.
33:36Le révélateur deepsic.
33:37Voilà,
33:38le révélateur deepsic
33:39et de la tech chinoise
33:40et de la volonté
33:42de la Chine
33:43de s'étendre
33:45à l'international
33:46avec une tech
33:47à la pointe.
33:48Donc,
33:48on l'a vu avec deepsic,
33:49on le voit avec
33:50les véhicules électriques,
33:51toutes les batteries
33:52et même maintenant
33:53les robots humanoïdes.
33:55Il y a un deuxième point
33:56qui est assez intéressant
33:56pour la Chine,
33:57c'est sa position
33:58plutôt forte
33:59dans les négociations
34:00commerciales avec Trump
34:01puisqu'on la sent plutôt,
34:03moi,
34:03c'est ma perception victorieuse
34:05dans les débuts
34:05de négociations
34:06puisqu'en fait,
34:07ils n'ont pas dévié
34:08de leur trajectoire
34:09là où Trump
34:10est un peu plus
34:11revenu en arrière.
34:12On sent d'ailleurs
34:13que les terres rares
34:14ont un point
34:15assez important
34:15dans la balance.
34:17Donc ça,
34:17c'est aussi un point positif.
34:18Ils viennent d'obtenir
34:19le droit d'acheter
34:19du pétrole iranien en plus.
34:21Enfin,
34:21ils le faisaient déjà
34:21mais désormais,
34:23ils le font
34:23avec le plan simple
34:24de l'administration américaine.
34:26Et le troisième élément positif
34:28également,
34:29c'est qu'on sait
34:30que le gouvernement chinois
34:31peut avoir
34:32les coups des franches
34:34au niveau de la relance.
34:36On l'a vu
34:37au niveau de la consommation.
34:38Donc,
34:38ce n'est pas direct
34:39pour le moment,
34:40enfin,
34:40c'est ciblé
34:41pour le moment,
34:42ce n'est pas un bazooka
34:43mais dans la communication,
34:46on sent
34:46qu'on peut aller au-delà
34:47si on a un ralentissement
34:49plutôt important
34:50de l'économie chinoise.
34:51Et puis,
34:52également,
34:53on l'a vu,
34:54voilà,
34:54possibilité au niveau
34:55du déficit budgétaire
34:56d'augmenter
34:57et puis au niveau monétaire aussi,
34:59on peut avoir
35:00des baisses
35:01du taux de réserve obligatoire
35:02et également
35:03des taux
35:04de la banque centrale chinoise.
35:06Maintenant,
35:06à l'opposé,
35:07on a un vent plutôt négatif
35:08qui est là,
35:09qui est fondamental
35:11sur les données économiques.
35:13On sent que,
35:14voilà,
35:14la consommation,
35:15c'est toujours
35:16assez poussif.
35:17On est dans une économie
35:18quand même
35:19qui reste déflationniste.
35:21Et puis,
35:21également,
35:22on sent que l'immobilier
35:23est toujours un fardeau,
35:24que ça va prendre du temps.
35:26Donc,
35:26en fait,
35:26on a un peu
35:26cette dichotomie
35:27entre des marchés
35:28qui progressent,
35:30mais on a quand même
35:31une économie
35:31qui est...
35:32Il y a les deux faces,
35:33il y a deux régimes,
35:34on va dire.
35:35Maintenant,
35:35on attend 4,5% de croissance
35:37pour le PIB en 2025,
35:40une croissance
35:40tout à fait satisfaisante,
35:42même si on vient
35:42de beaucoup plus haut
35:43et qu'on sait
35:44qu'on a un ralentissement
35:45structurel en Chine,
35:46ça reste un...
35:47Mais du point de vue
35:48de l'investissement,
35:48il y a de la place
35:49quand même
35:49pour reconstruire
35:50dans les mandats globaux
35:51des allocations
35:52autour des émergents,
35:53autour des actions chinoises,
35:54où est-ce qu'il y a encore
35:55ce fer rouge
35:57de l'ininvestibilité
35:59de la Chine ?
36:01Je veux dire,
36:02quand on a bassiné
36:03pendant 3 ans
36:04les clients
36:05avec l'idée
36:05que la Chine
36:06n'était plus investissable,
36:08le virage
36:08pour leur faire comprendre
36:09que c'est peut-être
36:10le moment d'y revenir,
36:11il n'est pas facile,
36:12j'imagine.
36:12Il n'est pas facile,
36:13mais il a été entamé
36:14par le gouvernement chinois
36:15qui se monte
36:16beaucoup plus au vert
36:17aux capitaux étrangers,
36:19qui se monte
36:19beaucoup plus aussi
36:20positifs
36:21au secteur privé chinois.
36:23On l'a vu
36:23dans la tech,
36:24il y a un rapprochement
36:26quand même positif
36:27entre les management
36:28de grandes entreprises
36:29technologiques chinoises
36:30et le gouvernement chinois.
36:31Et c'est une opération
36:31séduction qui peut marcher
36:32vis-à-vis des investisseurs
36:34globaux ?
36:35S'afficher à côté
36:36de Jack Ma,
36:37mettre en avant
36:37à nouveau
36:37le secteur privé,
36:39la tech,
36:39etc.,
36:40montrer qu'on est là
36:41toujours pour soutenir
36:41l'innovation,
36:43ça fonctionne ?
36:44Ça fonctionne,
36:45et puis on sait
36:46que ça fonctionnera
36:47avec les performances.
36:48C'est toujours assez simple
36:50de parler de marché
36:51ininvestissable
36:52quand les performances
36:53sont mauvaises.
36:54Là, on voit une reprise,
36:55il y a beaucoup de grandes
36:56maisons anglo-saxonnes
36:57qui redeviennent positifs
36:58tactiquement sur la Chine.
37:00Ça commence comme ça.
37:00Si la performance se poursuit,
37:04on aura plutôt
37:05un sentiment positif
37:06un peu plus structurel
37:07sur la Chine,
37:08mais plutôt positif.
37:10Frédéric,
37:10un mot du plan de relance
37:12en Allemagne,
37:13on en a déjà beaucoup parlé,
37:14mais tout est à faire
37:15désormais,
37:16à partir de maintenant,
37:17je crois qu'ils sont en train
37:18de finaliser le budget
37:18déjà pour cette année.
37:20Est-ce qu'il y a déjà
37:20un peu d'efforts
37:21à attendre à court terme ?
37:23Est-ce qu'il a le capital
37:23politique pour
37:24Frédéric Schmerz ?
37:25Et puis,
37:26quand on crunch
37:27les chiffres,
37:28qu'est-ce que ça donne
37:29en termes de croissance
37:30pour 2026 en Allemagne ?
37:31Oui,
37:32alors c'est remarquable
37:33qu'on ait été surpris
37:35plutôt favorablement
37:36par ces chiffres
37:36et une manque de détails.
37:38D'ailleurs,
37:38le processus n'est pas terminé.
37:40On va le voter,
37:41discuter en juillet
37:42dans la loi,
37:43peut-être qu'en septembre,
37:44donc ça va prendre du temps.
37:45Mais compte tenu
37:46de toute cette hype
37:47déjà par anticipation
37:49du bazooka fiscal allemand,
37:51il n'y a pas eu de déception,
37:52ce qui est déjà une bonne chose.
37:54Et il y a eu une bonne surprise
37:54qui était une avancée
37:55d'une partie des fonds,
37:57notamment l'infrastructure,
37:58probablement pour des projets
38:00qui ont d'ailleurs été identifiés
38:01dans le réseau ferroviaire
38:04en particulier,
38:05peut-être l'éducation également,
38:06et qui peuvent amener
38:07des dépenses
38:08dès cette année.
38:09J'ai une liste longue
38:10comme le bras immédiatement
38:11de, en l'occurrence,
38:13plutôt économistes allemands aussi,
38:15qui vont dire
38:15« Ah, mais là, c'est compliqué,
38:16on va sous-délivrer,
38:17on va, comme d'habitude,
38:19il y aura besoin de consolider à terme
38:20parce qu'en fait,
38:21ça ne respecte pas complètement
38:22les règles européennes,
38:23fine,
38:24mais en réalité,
38:26je pense que c'est l'abord
38:27l'intention qui compte,
38:29le signal politique
38:30et que c'est vraiment
38:31qu'une première étape.
38:32Donc, il y a un certain nombre
38:33dans les...
38:34Ils utilisent également
38:35des fonds spéciaux
38:36qui permettent d'être hors bilan,
38:37qui étaient déjà là
38:38et pour lesquels
38:39il y a déjà des gens
38:40qui travaillent,
38:41dans certains cas,
38:41depuis plus de deux ans,
38:42pour mettre en œuvre
38:43ces projets
38:43et dépenser l'argent.
38:45Donc, je pense maintenant,
38:46la seule question,
38:47c'est de savoir
38:47à quel rythme,
38:48quel multiplicateur budgétaire,
38:50quel effet sur l'économie,
38:51mais la direction,
38:52elle est absolument claire
38:53et scellée vraiment
38:55dans le...
38:56Pas la constitution,
38:58mais dans les changements
38:58aussi politiques.
38:59Ça peut générer
39:00des esprits animaux
39:00qu'on n'a pas vus.
39:02C'est la question
39:02et c'est pour ça
39:02qu'à mon avis,
39:03ça c'est une chose,
39:04encore une fois,
39:05la dépense budgétaire massive
39:08propre de la culture allemande
39:10et donc ça peut faire son chemin.
39:12Les taux restent stables,
39:13malgré ça,
39:14bon point,
39:14on n'est plus dans cette mentalité
39:15où il y a un coût,
39:17on va payer pour les autres pays.
39:18Non, on peut mutualiser
39:20et on peut en l'occurrence
39:20bénéficier du fait
39:22que les taux européens
39:23sont plutôt bas
39:24et de la BCE.
39:25Et puis,
39:26il y a aussi l'idée
39:27de baisse d'impôts.
39:29Peut-être,
39:29il y a des règles
39:30un peu plus compliquées
39:31d'amortissement
39:31des dépenses d'investissement
39:32des entreprises
39:33qui peuvent avoir un effet
39:34en réalité
39:34qui sont beaucoup plus puissants
39:36que dépenser 100 milliards
39:37dans l'infrastructure.
39:39Tout ça bout à bout,
39:40oui,
39:40j'ai vu des prévisions
39:41de croissance aujourd'hui
39:42être révisées à 2%
39:43pour l'année prochaine.
39:44On pourra peut-être
39:45un petit peu en dessous,
39:46ça va prendre peut-être
39:46plus de temps,
39:47ça sera heurté,
39:48mais je pense qu'il y a
39:48ce changement là aussi.
39:50Mais ça signale
39:50que le risque macro
39:52est plutôt à la hausse
39:53en termes de croissance.
39:53Et surtout,
39:54ce n'est pas que la défense
39:55parce que la défense,
39:55on risque vraiment
39:56là pour le coup
39:57d'être déçus
39:57sur malheureusement
39:58le temps que ça prend
39:59de développer une capacité
40:00de production,
40:01on le sait.
40:01mais là aussi,
40:03il y a certains projets,
40:04il y a deux fonds spéciaux
40:05en réalité même en Allemagne
40:06qui sont déjà en place
40:07depuis un moment
40:08et qui peuvent,
40:09on va acheter beaucoup
40:10américains aussi,
40:11mais qui peuvent en parallèle
40:12développer les capacités
40:14de production en Allemagne.
40:15Merci à vous trois,
40:16merci d'avoir été
40:17les invités
40:17de Planète Marché
40:18ce soir dans Smart Bourse,
40:20Frédéric Ducrozet,
40:21Piquet Wealth Management,
40:22Joachim Jean-Mansartis
40:24et Valérie Gastaldi
40:25des Baïdé.
40:25Le dernier quart d'heure
40:37de Smart Bourse
40:37chaque soir,
40:38c'est le quart d'heure
40:39thématique,
40:39le thème ce soir,
40:41c'est celui
40:41de l'analyse de marché
40:43à mi-parcours
40:43de cette année 2025
40:45avec l'aide
40:46des outils
40:46d'intelligence artificielle
40:48que dit l'IA
40:49de la situation
40:50des marchés.
40:51C'est comme ça
40:51qu'on formule
40:53cet entretien régulier
40:55avec Jean-Jacques
40:55qui est à mes côtés
40:56en plateau.
40:57Bonsoir Jean-Jacques.
40:57Bonsoir Grégoire.
40:58Consultant indépendant
40:59et vous êtes membre
41:00du board également
41:01de la FinTech
41:01AI4Alpha
41:02qui utilise,
41:04c'est pour ça
41:04qu'on parle d'IA,
41:05l'intelligence artificielle
41:06pour analyser le marché,
41:08détecter des signaux
41:09de tendance
41:10également sur les marchés
41:11pour les investisseurs.
41:15Que nous apprend
41:16la séquence récente ?
41:17On sort de 45 minutes
41:18de discussion
41:19où une bonne partie
41:20a été consacrée
41:20au dollar
41:21et c'est vrai
41:22que le dollar
41:22se retrouve
41:23dans beaucoup
41:24de discussions
41:25que nous dit
41:26l'analyse
41:26de la séquence
41:27récente
41:29qui fut à nouveau
41:30une séquence géopolitique.
41:31On sort de la guerre
41:32dite des 12 jours
41:33désormais
41:34pour les livres
41:34d'histoire.
41:35Jean-Jacques.
41:36Oui,
41:36après la guerre
41:37entre l'Iran
41:38et Israël
41:39avec l'aide
41:41aussi des États-Unis
41:43à la fin
41:44de la guerre
41:44des 12 jours,
41:45finalement,
41:46j'allais dire
41:46que l'analyse
41:47de long terme
41:48reprend ses droits.
41:49le pétrole
41:51a perdu
41:5115 dollars
41:53quasiment
41:53en quelques jours.
41:55Donc,
41:55en fait,
41:55on voit
41:56que la prime
41:57géopolitique
41:57qui était incorporée
41:58dans le pétrole
41:59a disparu
42:00et en fait,
42:01nous,
42:01nos indicateurs
42:02d'aversion au risque
42:03sont repassés
42:04clairement dans le négatif.
42:05Ils n'étaient pas montés
42:06très haut dans le stress,
42:07ils étaient restés à zéro,
42:08mais en fait,
42:09on voyait
42:09qu'ils se manifestaient
42:11par des hausses
42:11de stress
42:12sur les volatilités implicites,
42:14sur les matières premières
42:15et notamment
42:15sur le pétrole
42:16et tout cela
42:17a disparu.
42:19Mais juste
42:19une petite parenthèse
42:20là-dessus,
42:20on en a parlé,
42:21mais face
42:22à ce conflit
42:24quand même
42:24entre la puissance
42:26d'Israël,
42:27la République islamique
42:28d'Iran
42:28avec l'implication
42:30directe des États-Unis,
42:31jamais on n'est passé
42:32par une phase
42:32de panique
42:33ou de dislocation
42:34des marchés.
42:35Non.
42:36Il y a une forme
42:37de placidité.
42:38Oui,
42:39parce que je pense
42:40que c'était
42:40assez bien anticipé
42:41finalement,
42:42peut-être,
42:43il y a toujours
42:44une prime
42:44qui a été incorporée
42:46dans le pétrole.
42:46parce qu'il y avait
42:47le détroit d'Hormuz,
42:48donc on sait très bien
42:50que le pétrole
42:50pouvait aller à 100 dollars.
42:52Mais en fait,
42:53le marché a été
42:54calme,
42:55serein,
42:56parce que premièrement,
42:57son appréciation
42:58du risque
42:59laissait penser
43:00que la guerre
43:01devait être courte
43:03pour les deux protagonistes,
43:05j'allais dire
43:05même pour les trois.
43:07Ce qui est apparu
43:08après très clairement
43:08avec la volonté
43:09de Trump
43:10d'imposer le cessez-le-feu
43:12et de manière très rapide
43:13avec une autorité
43:15très forte
43:15vis-à-vis
43:16des deux protagonistes
43:17et puis
43:19une guerre
43:20qui devait être courte
43:22à la fois
43:22pour l'Iran
43:23parce que de toute façon
43:24le régime
43:24était aussi à l'agonie,
43:26il faut le dire,
43:27et pour Israël
43:28parce que les pertes civiles
43:30et les dégâts
43:30et les morts
43:32et les blessés
43:32étaient conséquents
43:34pour un pays
43:35de la profondeur
43:36stratégique
43:37comme Israël
43:38et c'était
43:39une guerre
43:41qui ne pouvait pas
43:42supporter
43:43pendant une période durable.
43:45Comment se matérialise
43:46ce retour de l'appétit
43:47pour le risque
43:48sur les marchés globaux ?
43:49Parce qu'on est quand même
43:50face à une situation
43:51où on a un dollar
43:52taux de change effectif
43:53qui a baissé de 10%
43:54alors pas depuis
43:55la guerre des 12 jours
43:56ou après
43:57mais depuis le début de l'année.
43:58Alors ce qui est intéressant
43:59c'est que finalement
44:00le dollar
44:00dans la première partie
44:01de l'année
44:02il a baissé
44:03par défiance.
44:05Donc en fait
44:05la baisse du dollar
44:06c'était
44:07si vous voulez
44:08un trade risk off
44:11parce qu'en fait
44:14on avait plus confiance
44:15On se couvre contre Trump
44:16quoi
44:17Voilà
44:17et on avait plus confiance
44:18dans l'économie américaine
44:20dans les décisions
44:21avec des attermoiements
44:23des changements
44:24etc.
44:24Donc au début
44:25on a cru que ça pouvait
44:27être bénéfique au dollar
44:28parce que finalement
44:29tout cela
44:30enfin on va dire
44:31toute la politique américaine
44:33consiste finalement
44:34à faire rapatrier
44:35à long terme
44:36des flux
44:37vers l'économie américaine.
44:38Et très rapidement
44:39je dirais à partir
44:40de février
44:41on a vu que non
44:42que en fait
44:43c'était une défiance
44:44vis-à-vis du dollar
44:45vis-à-vis des hésitations
44:47de la politique américaine
44:48et c'est devenu
44:49comme un trade risk off.
44:51Et cela
44:52était concomitant
44:53avec la hausse de l'or.
44:54On a vu
44:55l'or monter
44:56très clairement
44:57de plus
44:58quasiment 25%
44:59depuis le début
45:00de l'année.
45:00Ok, donc on est passé
45:02dans cette logique-là
45:03et depuis quelque temps
45:05la baisse du dollar
45:06devient de manière
45:07intéressante
45:08un trade risk on.
45:09Ça change.
45:10Ça continue de baisser
45:11mais pour d'autres raisons.
45:13Ce n'est pas le même message envoyé.
45:14Exactement.
45:16Et d'ailleurs
45:16cela se voit
45:17dans le fait
45:18que finalement
45:19la baisse du dollar
45:19s'accompagne finalement
45:20d'une reprise
45:21de la bourse américaine
45:23j'allais même dire
45:24d'une surperformance
45:25et on reprend
45:27les vieilles habitudes
45:27c'est-à-dire que c'est
45:28l'IA
45:29Nvidia quoi
45:30et tout ce qui s'ensuit
45:32et cette magnifique
45:33et puis la tech
45:34qui est leader
45:36de cette hausse
45:37en tout cas aux Etats-Unis
45:38donc les valeurs
45:40de croissance
45:40et de qualité
45:41et puis
45:43et puis ça invite
45:44finalement
45:45sur le plateau
45:46des vainqueurs
45:47de nouveaux
45:48de nouveaux marchés
45:49tous libellés
45:50en dollars
45:51on pourrait dire
45:53les marchés émergents
45:54de manière générale
45:55à la fois
45:56les devises
45:56carry trade
45:57en particulier
45:58les devises
45:58d'Amérique du Sud
46:00le Real Brésilien
46:02par exemple
46:02et puis
46:04et puis de manière
46:05plus générale
46:06les devises émergentes
46:08qui fonctionnent
46:09globalement bien
46:11et les marchés
46:12émergents
46:13d'action
46:13MSCI Emerging
46:15qui est aussi
46:15libellé en dollars
46:16voilà
46:17qui est aujourd'hui
46:18à plus 15%
46:19donc quand on prend
46:20les 5 grands indices
46:21mondiaux
46:22les US
46:23les 2 grands indices
46:25US
46:25l'Europe
46:26le UK
46:27la zone euro
46:28le Japon
46:30et MSCI Emerging
46:32ils dominent
46:32ça y est
46:33ils ont pris
46:33donc aujourd'hui
46:35on a aussi
46:37ce renversement
46:38ce qui montre bien
46:39que finalement
46:39la baisse du dollar
46:40se traduit
46:41c'est risconne
46:42aller acheter
46:43des actions émergentes
46:44dans l'échelle des risques
46:44et des risques
46:45c'est quand même
46:46plutôt au bout
46:47de l'échelle des risques
46:48et on a aussi
46:49quelque chose
46:49de nouveau
46:50qui se profile
46:51sur les matières premières
46:52alors c'est pas le pétrole
46:53du tout
46:54non
46:54on est revenu à 65
46:56on est revenu
46:56pas tout à fait
46:57à la case départ
46:58mais pas loin
46:58et donc pas sur
47:00les plus bas de l'année
47:01mais on est à 5 dollars
47:03des plus bas de l'année
47:04cependant
47:05ce qui marche
47:06beaucoup mieux
47:07c'est
47:08les métaux
47:09alors soit les métaux
47:11d'abord on a eu
47:12l'argent
47:12qui a repris
47:13donc les métaux précieux
47:15mais un peu plus risqués
47:16et désormais
47:16on a les métaux de base
47:17les métaux industriels
47:19qui marchent bien
47:20le cuivre
47:20qui est quasiment remonté
47:22sur pas loin
47:23de ses plus hauts de l'année
47:24et qui concurrence
47:26l'or
47:26comme la meilleure matière première
47:28depuis le début de l'année
47:29avec des hausses
47:30autour de 23%
47:31désormais
47:32donc
47:33et cela est très notable
47:36par exemple aujourd'hui
47:37mais même
47:37en fait on pourrait dire
47:38que dans tout
47:39le doute
47:40qui a subsisté
47:42à la fois
47:43sur finalement
47:44la guerre commerciale
47:47et d'autre part
47:48sur le doute
47:49lié
47:49associé
47:50au risque géopolitique
47:52et même aux guerres
47:54et bien
47:55le cuivre
47:58a résisté
47:59et il a fait
48:01plus que résister
48:02parce qu'aujourd'hui
48:03il est quasiment
48:04sur ses plus hauts de l'année
48:05alors il y a deux facteurs
48:06par rapport à ça
48:07il y a le fait que
48:08le dollar baisse
48:09et donc mécaniquement
48:10les matières premières
48:10du bilan dollar
48:11ça ajuste
48:12ça ajuste
48:13ça d'accord
48:13et il y a un deuxième facteur
48:15c'est que finalement
48:16la Chine relance son économie
48:19ce qui finalement
48:20nous fait dire
48:22que
48:22enfin corrobore le fait
48:23que
48:24l'indice émergent
48:25se comporte mieux aussi
48:27parce qu'il y a eu
48:28des relances ciblées
48:29que l'indice des surprises économiques
48:30était meilleur en Chine
48:31récemment
48:32et qu'au contraire
48:33il fléchit sur l'économie américaine
48:35donc il y a une sorte
48:35d'équilibre
48:36où finalement
48:37l'économie américaine
48:38fléchissant
48:38cela peut peut-être laisser
48:40de la marge de manœuvre
48:41à la réserve fédérale
48:42pour baisser ses taux
48:43on a une stabilisation
48:44des taux
48:45aujourd'hui
48:45des taux plutôt stables
48:47et plutôt en baisse
48:48récemment
48:49oui oui oui
48:4945 sur le 10 ans américain
48:51voilà
48:51donc on était à 4,50
48:53donc on a perdu 25 points de base
48:54ce qui corrobore aussi
48:56la baisse du dollar
48:57et ce qui peut-être
48:58peut laisser de la marge
48:59de manœuvre
49:00à la réserve fédérale
49:01pour assouplir
49:02sa politique monétaire
49:03et donc finalement
49:04permet aussi
49:05d'équilibrer le monde
49:07par un retour
49:09à la croissance
49:10certes plus modéré
49:12qu'avant
49:12mais de la Chine
49:13et finalement
49:15une possibilité
49:16d'assouplissement monétaire
49:18de la réserve fédérale
49:19si c'est un scénario
49:20risconne
49:21haussier
49:22qui se met en place
49:24aujourd'hui
49:25Jean-Jacques
49:26quels sont les risques
49:27à surveiller
49:28qu'est-ce qui pourrait
49:29venir faire dérailler
49:30ce retour
49:31de l'appétit
49:31pour le risque
49:32qu'est-ce qu'il faut surveiller
49:33alors ce qu'il faut surveiller
49:34c'est deux choses
49:35premièrement les négociations
49:36commerciales
49:37de guerre commerciale
49:38mais je dirais
49:39que le marché
49:40à mon avis
49:40est calé sur un scénario
49:41à 10%
49:42de tarifs globales
49:45et donc si on atterrit
49:46là-dessus
49:47ça ne surprendra personne
49:48oui et puis même
49:49ce serait plutôt positif
49:50après ce qui peut
49:51déranger le marché
49:52c'est les exceptions
49:53est-ce qu'on aura
49:55des secteurs
49:58plus pénalisés
49:59que d'autres
49:59on pense
50:00à l'automobile
50:01qui est un secteur
50:03très sensible
50:03en Europe
50:04on pense à la pharma
50:05et puis on pense
50:08aussi à l'aluminium
50:09qui induirait
50:12une raréfaction
50:13de l'offre
50:13et peut-être
50:14une tension
50:14sur les prix
50:15également
50:16donc voilà
50:18ce qu'on doit
50:19surveiller
50:19sur est-ce qu'on a
50:20des exceptions
50:21finalement
50:22au tarif global
50:23des 10%
50:24mais j'ai l'impression
50:25qu'aussi bien
50:25l'administration Trump
50:26que le marché
50:27ont finalement
50:28un consensus tacite
50:29pour aller converger
50:30vers ces 10%
50:31il y a une attraction
50:32et puis
50:33le deuxième risque
50:35à surveiller
50:36c'est la résurgence
50:37du risque géopolitique
50:39finalement
50:40on a un cessez-le-feu
50:41est-il fragile
50:42peut-être qu'on n'est pas
50:44encore au bout
50:45de cette affaire
50:46c'est pas certain
50:47dans une situation
50:48particulièrement instable
50:49aujourd'hui
50:49on voit que
50:50l'Iran ça reste
50:51très instable
50:52va-t-il y avoir
50:54un changement de régime
50:55ou pas
50:55j'allais dire
50:56s'il y avait
50:56un changement de régime
50:57ça pourrait être
50:58très positif
50:59à moyen long terme
51:00à la fois
51:01pour le Moyen-Orient
51:04mais aussi même
51:05pour les prix du pétrole
51:07pour plein de choses
51:07mais pour l'instant
51:10on n'en sait rien
51:10et
51:11je dirais aussi
51:15ce qu'il faut surveiller
51:16c'est la croissance chinoise
51:17on a eu
51:18récemment
51:18une amélioration
51:19de la perception
51:20de
51:22surprises économiques
51:23qui sont positives
51:24donc une amélioration
51:26finalement
51:26de la perception
51:27de long terme
51:28sur la possibilité
51:30de l'économie chinoise
51:31de rebondir
51:32il faut que cela
51:33se confirme
51:34voilà
51:35et à ce moment-là
51:36on pourra continuer
51:37à avoir
51:38cette baisse du dollar
51:39risque-on
51:40je comprends
51:41qui finalement
51:42ferait suite
51:43à une baisse
51:43du dollar
51:44risque-off
51:45mais peut-être
51:46que si on retourne
51:47c'est ça le paradoxe
51:48si on retourne
51:48dans du risque-off
51:49peut-être qu'on peut
51:50continuer à avoir
51:51cette baisse du dollar
51:52donc peut-être
51:53que finalement
51:53le thème
51:54le plus important
51:55c'est la baisse du dollar
51:56c'est la baisse du dollar
51:57quoi qu'il arrive
51:57voilà
51:58mais que cette baisse du dollar
51:59n'est pas finalement
52:00complètement qualifiable
52:02en tant que risque-off
52:03et risque-on
52:03parce que finalement
52:04elle a un multiple visage
52:07mais ça veut dire que
52:09c'est bien
52:11les raisons
52:12pour lesquelles
52:12le dollar baisse
52:13qui font que
52:14effectivement
52:14les portefeuilles
52:15vont dans un sens
52:16ou dans un autre
52:17aujourd'hui
52:18absolument
52:18merci beaucoup
52:19Jean-Jacques
52:20Jean-Jacques Oana
52:20qui est avec nous
52:21l'invité de ce dernier
52:21quart d'heure
52:22de Smart Bourse
52:22consultant indépendant
52:23et membre du board
52:24de la FinTech
52:24AI for Alpha
52:251
52:261
52:272
52:281
52:292
52:303
52:311
52:321
52:332
52:341
52:352
52:361
52:372
52:381
52:391
52:402
52:412
52:421
52:432
52:441
52:452
52:462
52:472
52:482
52:491
52:502
52:513
52:521
52:532
Recommandations
33:29
|
À suivre
59:46
59:16
58:06
59:38
59:39
57:08
59:46
58:22
57:58
57:03
59:53
58:21
59:00
58:48
58:53
59:05
1:01:07
58:48
1:00:50
59:04
59:32
58:51
58:30
59:15