- 25/06/2025
Mercredi 25 juin 2025, retrouvez Nathalie Benatia (Macroéconomiste, BNP Paribas Asset Management), Olivier Raingeard (Directeur des investissements, Neuflize OBC), Raphaël Thuin (Directeur des stratégies de marchés de capitaux, Tikehau Capital) et Jérémy Blackwell (Directeur et gérant de fortune, Hottinguer Banque Privée) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change
00:11pour rester à l'écoute des marchés.
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00:17Vous pouvez nous suivre également en direct via vos réseaux sociaux et notamment LinkedIn.
00:22Et vous nous retrouvez tous les jours en replay, bien sûr, sur bsmart.fr
00:25ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:28Au sommaire de cette édition ce soir, les marchés, les investisseurs qui sont de retour aux affaires courantes,
00:36on peut le dire ainsi, après cet épisode de tensions, de conflits géopolitiques
00:41entre Israël et la République islamique d'Iran, la guerre dite des 12 jours.
00:47Désormais, le marché semble avoir pris acte du fait d'une désescalade majeure
00:54et de la disparition d'un certain nombre de risques extrêmes autour de ces tensions.
00:58Apparus ces derniers jours, nous demanderons la confirmation, bien sûr, à nos invités de planète marché dans un instant.
01:06Le retour aux affaires courantes, c'est le retour aux questions de droits de douane
01:09avec la trêve de 90 jours qui va bientôt approcher de sa fin, notamment pour l'Europe.
01:16Et une absence d'informations tangibles sur comment ces négociations qui ont pu se dérouler peuvent retomber.
01:25Et puis, bien sûr, des questions toujours autour de la politique monétaire américaine,
01:30des questions autour du dollar, alors que Jérôme Powell s'exprime à nouveau cet après-midi
01:35devant l'une des commissions du Sénat au Congrès pour confirmer la position d'attente de la Réserve fédérale américaine
01:41avant d'y voir plus clair justement sur l'impact des tarifs.
01:45Les questions de défense sont par ailleurs à la une.
01:48Avec ce sommet de l'OTAN, les 32 alliés de l'OTAN viennent de valider la feuille de route
01:54qui va les conduire à augmenter leur budget de défense et de sécurité jusqu'à 5% de leur PIB à horizon 2035.
02:01Nous aurons l'occasion d'évoquer les enjeux de ce sommet de l'OTAN pour les investisseurs, bien sûr,
02:07avec nos invités dans un instant.
02:08Et puis, dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous évoquerons le financement de l'innovation,
02:13le financement de l'écosystème start-up en France dans un environnement qui reste compliqué, exigeant.
02:19Quel est le bilan qu'on peut tirer des levées de fonds, des exits également à l'issue de ce premier semestre ?
02:24Nous en parlerons avec un spécialiste banquier privé, gérant de fortune chez OTAN, Gros Banque privée,
02:30Jérémy Blackwell, qui sera avec nous en plateau dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse
02:34pour ce sujet du financement de l'innovation.
02:47Tendance, mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel
02:50qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:52Bonsoir Pauline.
02:53Bonsoir.
02:53Les indices européens consolident tranquillement aujourd'hui.
02:56Oui, le Stoxx 600 et l'Eurostoxx 50 reculent légèrement.
03:00En France, le CAC 40, qui a clôturé en hausse de 1% hier, avait ouvert dans le vert avant de céder du terrain en début d'après-midi.
03:07Environ 0,5% et repasse ainsi sous les 7600 points.
03:12En tête du CAC, c'est Stellantis qui gagne près de 5% après le relèvement d'objectifs de cours de Jeffries.
03:17Enfin, l'indice VIX de la volatilité cède encore 2% sous 18.
03:21Aux Etats-Unis, les indices ouvrent en hausse de 0,5% pour le Nasdaq.
03:25Le S&P 500, lui, est à moins de 50 points de son record historique.
03:29Oui, des marchés effectivement qui ont vécu hier cette phase de soulagement après l'annonce d'un cessez-le-feu entre Israël et la République islamique d'Iran.
03:37Oui, et cette trêve reste fragile, même si selon Donald Trump, elle se passe très bien concernant les frappes de Washington en Iran, d'après les médias américains.
03:46Et selon des documents confidentiels, elle n'aurait retardé le programme nucléaire iranien que de quelques mois.
03:52Trump dément et parle d'un retard de plusieurs décennies, d'une destruction totale, et indique que les Iraniens ne fabriqueront pas de bombes avant longtemps.
03:59Des escalades dans ce conflit au Moyen-Orient. Pour autant, les questions de défense restent à la une, puisque Donald Trump, d'ailleurs, est présent, bien sûr, au sommet de l'OTAN en ce moment, à la haine.
04:10Oui, le sommet réunit les chefs d'État des 32 pays membres. Les enjeux de ces discussions touchent surtout à la défense.
04:16Les États se sont engagés à augmenter les dépenses à 5% du PIB à horizon 2035, notamment pour faire face à la menace russe.
04:24Dans ce contexte, des valeurs comme Thalès et Dassault Aviation sont en hausse aujourd'hui.
04:27Jérôme Powell s'exprime à nouveau devant le Sénat, aujourd'hui, au Congrès.
04:32Oui, hier, le président de la Réserve fédérale indiquait qu'il ne voyait toujours pas d'urgence à baisser les taux, à contre-courant de Donald Trump.
04:38Les marchés, eux, continuent de tabler sur deux baisses cette année, mais pas avant septembre.
04:42Les estimations d'une baisse en juillet ont toutefois légèrement augmenté depuis la semaine dernière.
04:47Quels sont les équilibres qu'on peut observer, d'ailleurs, sur les marchés obligataires, aujourd'hui, Pauline ?
04:50Le rendement américain à 10 ans s'établit autour de 4,30% aujourd'hui.
04:54Le rendement américain à deux ans se maintient à ses plus bas de niveau depuis plus d'un mois, à 3,80%.
04:59Le baril de Brent, qui avait chuté d'une dizaine de pourcents hier, se stabilise autour de 66 dollars.
05:05Sur le marché d'échange, le dollar est stable et l'euro-dollar se traite autour de 1,16.
05:09Et puis, on reparle du secteur des paiements pour de mauvaises nouvelles qui entourent Worldline, dont le titre s'effondre littéralement aujourd'hui.
05:17Oui, de 40% après la publication d'une enquête menée par 21 médias européens, l'accusant de transactions douteuses, voire frauduleuses, sur plusieurs milliards d'euros de paiements.
05:26Worldline a publié un communiqué et affirme que depuis 2023, les contrôles ont été renforcés.
05:31Et puis, un mot de FedEx également, dont le titre ouvre en repli de 5% aujourd'hui sur le marché américain.
05:38Oui, le groupe a publié hier soir ses résultats, mais c'est plutôt sur les prévisions très prudentes qu'il est sanctionné.
05:43Le bénéfice à venir pour le trimestre en cours est attendu inférieur aux attentes du marché.
05:47Quel sera le programme à l'agenda de demain sur les marchés pour les investisseurs, Pauline ?
05:51Les investisseurs arbitreront les résultats de Micron publiés ce soir après la clôture des marchés.
05:55Demain, ceux de Nike sont attendus.
05:57Côté Macron, on regardera la troisième estimation du PIB américain pour le premier trimestre.
06:02Tendance, mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
06:07– Sous-titrage Société Radio-Canada
06:37Les marchés ont vécu ces derniers jours au rythme de la géopolitique et de cette guerre dite des 12 jours
06:43entre Israël et la République islamique d'Iran, avec une implication directe des États-Unis.
06:49Aujourd'hui, à ce stade, le marché semble acter de la disparition d'un certain nombre de risques extrêmes dans cette région
06:57et spécifiquement dans ce conflit entre Israël et l'Iran, Olivier.
07:02– Effectivement, il semble que le processus de désescalade soit lancé
07:07et que les investisseurs considèrent désormais que le risque géopolitique est derrière nous.
07:12Ce qu'il y a d'intéressant dans la séquence que l'on vient d'avoir,
07:15c'est qu'elle confirme les séquences traditionnelles que nous avons en période de risque géopolitique,
07:21à savoir, d'abord, les marchés financiers ne réagissent peu en préambule d'un événement géopolitique,
07:31c'est ce que nous avons eu cette fois-ci.
07:33Ensuite, lorsque l'événement se produit, la baisse est plutôt modeste.
07:39On constate que sur les 30 risques géopolitiques ou les 30 événements politiques et géopolitiques
07:44que nous avons eus depuis l'après-guerre, la baisse moyenne est de l'ordre de 5,5% à peu près.
07:48Troisième élément, lorsque la désescalade se produit, le rebond est très rapide
07:54et on efface très logiquement la baisse générée par cet événement géopolitique.
08:00Et puis enfin, dernier élément, il faut apporter un bémol à cette analyse,
08:06à savoir que lorsque nous avons des tensions fortes sur les prix du barril de pétrole,
08:10dans ce cas-là, la baisse est un peu plus marquée, la durée de cette baisse est également un peu plus marquée
08:15et le rebond prend davantage de temps à se former.
08:20Dans le cas de cette guerre de 12 jours, le pétrole n'a que peu bougé.
08:26Pourquoi ? Parce que les investisseurs ont constaté que les infrastructures pétrolières de la région,
08:33mais surtout de l'Iran, étaient préservées.
08:35Et donc les investisseurs ont tablé sur le fait que nous n'allions pas être confrontés
08:39à un risque de choc pétrolier qui, évidemment, aurait remis en cause la perspective
08:45de croissance de l'économie mondiale.
08:47Nathalie, oui, pardon Olivier.
08:49Non, non, allez-y.
08:50Donc voilà, cette séquence est faite véritablement...
08:52La parenthèse se referme, pour les marchés en tout cas.
08:55Exactement, bien sûr, pour les marchés, pour les investisseurs.
08:57Bon, on verra sur le moyen terme comment les choses évoluent.
09:00Et j'allais dire, si le coût opportunité pour le régime iranien
09:03de poursuivre un programme nucléaire à visée militaire reste un coût-bénéfice intéressant
09:09ou est-ce que les choses ont changé de ce point de vue-là ?
09:11Mais sur le plan macro, oui, effectivement, le risque promenait essentiellement
09:15du choc pétrolier potentiel, Nathalie, qui n'a pas eu lieu.
09:19Oui, qui n'a pas eu lieu pour plusieurs raisons.
09:23Il ne faut pas oublier le rôle de l'OPEP+, qui nous a habitués ces derniers temps
09:29à réagir très, très rapidement à ce qui aurait pu être une situation
09:32beaucoup plus compliquée.
09:34Autrement dit, l'Arabie Saoudite.
09:35Autrement dit, l'Arabie Saoudite, disons.
09:37Oui.
09:38Sur l'histoire de l'éventuelle fermeture du détroit d'Hormuz,
09:41il est assez rapidement apparu que ce n'était pas une bonne idée pour l'Iran non plus.
09:46Donc c'est vrai que ce risque a été peut-être moins pris en compte par les marchés.
09:51Et puis malgré tout, tout se passait comme les crises habituelles,
09:56au bémol près de l'impondérable Trump qui nous a dit « je vais peut-être y aller,
09:59je vais peut-être pas y aller » et finalement qui est allé sans rien dire à personne.
10:03Et c'est vrai que compte tenu de l'ampleur de cette surprise-là,
10:06parce que j'allais dire malheureusement qu'il y a un conflit armé entre Israël et l'Iran,
10:10ce n'était pas une telle surprise pour personne et pour les marchés financiers.
10:13La réaction des États-Unis, avec même un nom pour l'opération,
10:19comme aux plus belles heures, a finalement le marteau de milieu.
10:24Finalement, les réactions des marchés ont été relativement modérées.
10:28Et puis c'est vrai que tout s'est passé très très vite.
10:30Oui, oui.
10:31Raphaël, vos commentaires sur ce conflit.
10:35C'est intéressant de noter aussi sur la partie pétrolière
10:37que Donald Trump a donné son blanc-seing visiblement à la Chine
10:41pour acheter le pétrole iranien de manière officielle.
10:45La Chine ne doit pas se priver d'acheter du pétrole iranien aujourd'hui,
10:47mais visiblement le régime de sanctions peut s'alléger vis-à-vis de la Chine
10:53quand il s'agit de se fournir auprès de l'Iran.
10:57Oui, la partie d'échec continue.
10:58On a l'impression que ce n'est pas tout à fait la fin de l'histoire.
11:02On observe ça avec attention.
11:03D'ailleurs, il parle de guerre des 12 jours, en référence évidemment à la guerre des 6 jours,
11:07qui avait été un changement de régime dans la région.
11:09Donc est-ce qu'on va voir un changement de régime
11:11qui en ruissellement pourrait impacter aussi les marchés, c'est à voir.
11:16Mais effectivement, on est impressionné de voir à quel point les marchés
11:18ont eu cette capacité de résilience
11:20et sûrement aussi une forme de mémoire des marchés
11:23vis-à-vis de ce qui s'est passé lors du jour de la libération.
11:26Peut-être qu'on commence à s'habituer à l'administration Trump,
11:29à ses grands effets d'annonce,
11:31à cette capacité d'être très pragmatique aussi,
11:33et de reculer au dernier moment pour éviter le pire.
11:38Et dans ces conditions, c'est vrai qu'assez rapidement,
11:40voyant d'une part que les approvisionnements de pétrole,
11:42a priori, ne seraient pas impactés,
11:44et que d'autre part,
11:47le déséquilibre militaire était tel
11:49qu'une escalade grave était peut-être moins probable qu'attendue,
11:54le marché a eu cette capacité de garder son sang-froid,
11:57de ne pas vendre à la baisse,
11:58comme il avait pu le faire lors du jour de la libération,
12:01et de juger sur pièce.
12:02Donc on est impressionné.
12:04Maintenant, c'est vrai que le risque géopolitique reste.
12:07On parle effectivement de cet échiquier,
12:09et globalement, il y a probablement une prime de géopolitique
12:12à espérer et à attendre des actifs risqués aujourd'hui dans ce contexte.
12:16Et puis on va pouvoir se reconcentrer sur les grands sujets
12:19qui nous occupent aujourd'hui.
12:21C'est vrai que finalement, cette thématique géopolitique
12:24sur cette séquence-là, elle avait été presque anecdotique.
12:28Là où on sait, je suis sûr qu'on va en parler,
12:31les droits de douane, le ralentissement macro,
12:33la thématique des taux d'intérêt,
12:35ce que font les valeurs au fuge,
12:36il y a encore beaucoup de grains à moudre,
12:38donc on se reconcentre sur l'essentiel.
12:39Bon, restons quand même dans le domaine de la défense,
12:43puisque aujourd'hui, l'OTAN et les 32 alliés de l'OTAN
12:47viennent de valider ce qui était la demande de Donald Trump,
12:52monter, muscler les efforts budgétaires
12:56pour la défense-cœur et la sécurité en général.
13:00Donc c'est 3,5% plus 1,5%,
13:02ça nous donne 5,5% rapporté au PIB, bien sûr,
13:06à atteindre en matière de dépenses à horizon 2035.
13:10Ce n'est pas nouveau, on en parle depuis un moment,
13:13vous êtes positionné notamment à travers certaines stratégies
13:16sur la souveraineté sur ce secteur de la défense,
13:19c'est quand même important que ce chiffre de 5%
13:21soit aujourd'hui acté par l'ensemble de l'Alliance, Raphaël ?
13:26Oui, on est petit à petit en train de rentrer
13:29dans une forme de confirmation des grands effets d'annonce
13:32qui avaient eu lieu, on a beaucoup dit attention,
13:34on éphébrise sur la thématique de la défense,
13:36il faut réinvestir la défense, se la réapproprier.
13:3980% de nos équipements, de nos dépenses d'équipements
13:42sont passés à l'étranger, en particulier aux Etats-Unis,
13:45on sait qu'on est en grand état de faiblesse
13:48sur certains équipements et certaines thématiques.
13:51Donc il y avait eu beaucoup d'annonces,
13:53et c'est vrai que chaque jour qui passe,
13:56chaque réunion du G7 et d'autres, et de l'OTAN,
13:59nous rapproche de cette idée que oui, ça y est,
14:01on est en train de voir le déploiement de ces capitaux.
14:03Alors le budget de la défense, il a beaucoup augmenté
14:06ces dernières années déjà, il a doublé en Europe sur 10 ans,
14:09il fait plus de 30% sur les trois dernières années,
14:12mais on sent bien qu'il y a une accélération.
14:14Et quand on parle de 3,5% du PIB ou de 5% si on inclut la sécurité,
14:18on parle évidemment de montant vertigine.
14:22Donc qu'est-ce que ça veut dire pour les investisseurs,
14:23et vous me voyez venir gros comme une maison ?
14:26Effectivement, de notre point de vue,
14:27c'est probablement une thématique à prendre en compte
14:29dans les portefeuilles, on est à l'aube d'une méga tendance.
14:32C'est un méga trend, voilà, c'est ça.
14:33C'est un méga trend, il faut savoir se projeter sur le long terme
14:37vis-à-vis de cette méga tendance,
14:38de la même façon qu'on va dire que, d'une façon ou d'une autre,
14:41il faut être exposé à l'IA aujourd'hui dans un portefeuille de long terme,
14:45probablement qu'il faut être exposé d'une manière ou d'une autre
14:48à cette thématique de défense européenne.
14:50Alors, un des grands questionnements que le pouvoir public a,
14:54c'est comment donner accès aux particuliers à cette thématique ?
14:59On manque de véhicules, on manque d'instruments financiers
15:02pour financer ces besoins en capitaux qui sont gigantesques.
15:07Donc, effectivement, ça va être aussi une thématique.
15:09Vous savez qu'on a lancé un fonds de private equity cette semaine
15:11dédié à la clientèle particulière qui co-investit avec nous
15:15sur des entreprises de défense et de cyber,
15:18un fonds de souveraineté sur les actions listées.
15:20Voilà, on doit avoir une multiplication de ces efforts-là
15:23pour accompagner cet effort public de défense
15:26à travers le financement de toute la chaîne de valeur.
15:28Mais ça veut dire que le constat que vous faites,
15:30c'est que sans l'épargne privée,
15:32tout ce qu'on raconte là, ça ne verra jamais le jour.
15:35Alors, c'est une incertitude.
15:37Oui.
15:38Et ça dépasse d'ailleurs le cadre de la défense.
15:40On est vraiment sur une thématique cœur de l'Europe,
15:42à savoir qu'on a beaucoup de dépenses à engager
15:45sur la défense, sur la décarbonation,
15:48sur l'accroissement de l'âge moyen de la population
15:51et aucune flexibilité budgétaire.
15:54Donc, cet argent, il va falloir le trouver.
15:56Et c'est vrai qu'en Europe, globalement,
15:58les particuliers sont peu investis.
16:00C'est un constat qu'on fait depuis des décennies.
16:03Je disais que la moyenne d'exposition au marché action
16:08des ménages en Europe est d'environ 10-12 %.
16:11Les États-Unis, c'est 49 %.
16:13Qu'en Europe, il y a beaucoup d'épargnes disponibles,
16:1833 000 milliards d'épargnes disponibles,
16:2030 % étant cash ou quasi-cash.
16:24Donc, c'est gigantesque.
16:25C'est deux fois plus que ce qu'on voit aux États-Unis.
16:27C'est vraiment ça l'enjeu.
16:28Réussir à mobiliser l'épargne des Européens
16:31pour financer ces grands enjeux nationaux et européens
16:35parce qu'effectivement, l'argent public sera limité.
16:38Une question un peu peut-être triviale,
16:41mais le thème de la défense en private equity,
16:46ça se vend comment au particulier ?
16:49Je veux dire, le thème n'est pas un thème
16:51qui rebute le particulier.
16:55Au contraire, c'est le début de l'approche.
16:59Effectivement, la défense, c'est finalement
17:00un segment qui est très fragmenté.
17:02On a des très grands donneurs d'ordre,
17:04beaucoup d'ailleurs français,
17:06qui sont effectivement en haut de la chaîne de valeur.
17:08Mais ensuite, cette chaîne de valeur,
17:10elle est très fragmentée.
17:11Elle est composée de petites et moyennes entreprises,
17:14pour la plupart non cotées,
17:16qui vont produire pour l'une un tel ventilateur
17:19pour le rafale, pour l'autre,
17:21telle pièce spécifique pour un autre équipement militaire.
17:25Et donc, cette chaîne de valeur,
17:26qui est clairement le pilier indispensable
17:29de ces grands donneurs d'ordre pour pouvoir fonctionner,
17:32elle a besoin de capital.
17:33Donc, aller effectivement acheter en bourse
17:35Safran et Thalès, c'est une très bonne chose.
17:38Mais il y a aussi cette nécessité
17:40d'adresser de la chaîne de valeur en dessous.
17:41Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
17:43comment le faire avec l'argent privé ?
17:45C'est à travers des stratégies de private equity
17:46et cette volonté que l'ont le gouvernement
17:49et les gouvernements
17:50de donner davantage accès à cette classe d'actifs,
17:53aux particuliers.
17:54Bon, il y a effectivement la capacité à mobiliser l'épargne
17:57des Européens sur ces sujets.
18:00Il y a aussi peut-être la capacité de l'Europe
18:02à mettre en place des financements communs
18:04pour des projets dédiés à la défense et à la sécurité.
18:09Est-ce que valider des objectifs de 5% ambitieux
18:13de dépenses de défense et de sécurité à l'horizon de 2035,
18:17est-ce que ça nous rapproche de facto
18:19d'un moment un peu eurobonds sur ces questions, Nathalie ?
18:23C'est la question qui tourne.
18:25Mais même sans parler d'eurobonds,
18:27sans aller jusqu'aux eurobonds,
18:29c'est à mon sens une brique de plus
18:31dans la construction européenne
18:32et une brique indispensable.
18:34Et on le voit d'ailleurs dans les enquêtes
18:36auprès des Européens.
18:38Les Européens sont de plus en plus contents
18:40de l'Europe finalement.
18:42Après beaucoup d'années, beaucoup de décennies,
18:45c'est une tendance qui se dessine très clairement.
18:48Et typiquement, le thème de la défense
18:51ou de la souveraineté plus largement,
18:54même si ça reste à définir,
18:55c'est un thème qui séduit les Européens,
18:58qui séduit les investisseurs particuliers.
19:00Et donc c'est vraiment véritablement un pas important à franchir.
19:05Ça résonne positivement.
19:06C'était un peu le sens de ma question, Raphaël.
19:07Pour des clients privés, des particuliers,
19:10c'est un thème qui résonne positivement aujourd'hui.
19:13C'est un thème qui résonne positivement.
19:15Et au-delà, on parlait de méga-trennes,
19:18évidemment, ce sont des dépenses
19:20qui vont se faire sur des décennies,
19:23avec l'idée également,
19:26mais là on va voir si la construction européenne
19:27est bien au rendez-vous,
19:28puisqu'on sait que l'Espagne
19:30traîne un peu les pieds
19:32et a obtenu d'ailleurs...
19:33Une forme d'exemption.
19:34Voilà, une forme d'exemption.
19:35Si on regarde des graphiques très simples,
19:38les investissements en défense pour le moment,
19:40en gros, on a la zone euro,
19:43la France et l'Allemagne à 2%,
19:45l'Italie, l'Espagne en dessous,
19:47et puis on a des gens
19:49qui sont un peu plus concernés
19:50par les conflits qui ont pu se passer
19:52et qui malheureusement se passent toujours
19:53plus à l'est,
19:54qui évidemment ont musclé
19:56d'ores et déjà leurs dépenses.
19:58Donc c'est vraiment un thème
19:58très très important.
20:00Et effectivement,
20:02à un moment ou à un autre,
20:03la question des eurobonds
20:04sur ces thèmes va se poser.
20:06Oui, ça fait partie forcément
20:08des solutions qui devront être explorées
20:10peut-être à un moment.
20:12Olivier, sur ce thème de la défense,
20:14de la sécurité,
20:14qui est un thème aujourd'hui très européen,
20:17il faut le dire.
20:17Je pense que le thème de la défense,
20:18il résonne avec deux questions.
20:21Celle qui a été évoquée,
20:22à savoir la restauration
20:24de la compétitivité européenne
20:27et l'autre thème qui est
20:29la surperformance potentielle
20:31des marchés européens à long terme,
20:33compte tenu de cette restauration
20:34de la compétitivité européenne.
20:37Sur le premier point,
20:40si jamais ce REARM Europe
20:42se met effectivement en place,
20:44ça sera un très bon signal
20:45selon lequel l'Europe
20:47est en train de se renforcer
20:48et est en train de suivre
20:49la feuille de route
20:50qui a été définie ou expliquée
20:52dans le rapport Draghi,
20:53puis endossée par la Commission européenne.
20:57Je rappelle ces trois piliers,
20:59fermer le gap d'innovation,
21:01poursuivre la feuille de route
21:02de décarbonation
21:03et réduire les dépendances excessives
21:06et renforcer la sécurité.
21:09Donc ça serait un très bon signal
21:11et ça validerait potentiellement
21:14un re-rating des actifs européens
21:18et ça poserait logiquement
21:19la question de la place
21:21des actifs européens
21:22dans des allocations d'actifs
21:23après 10 années ou 15 années
21:25de surperformance
21:26des actions américaines.
21:28C'est un thème structurant
21:31effectivement pour le retour
21:33des investisseurs en Europe.
21:35Tout à fait.
21:36Ça nous amène à parler peut-être
21:37de l'euro
21:39et en miroir du dollar.
21:42Non mais l'euro à 1,16,
21:44qu'est-ce que ça reflète
21:45à l'issue de ce premier semestre,
21:48Olivier ?
21:48Est-ce que c'est une bonne nouvelle
21:49pour l'Europe ?
21:51Et est-ce que ça commence
21:53à être un sujet
21:54qui peut aussi tourner
21:55en vent contraire
21:56à un moment ?
21:58Alors c'est désinflationniste,
21:59c'est bon pour la Banque Centrale Européenne,
22:02mais est-ce qu'on commence
22:03à atteindre des seuils
22:04qui peuvent perturber
22:05d'autres équilibres
22:06du point de vue des entreprises
22:07par exemple ?
22:08J'ai l'impression
22:08qu'on n'est jamais contents
22:09avec ça.
22:10Parce que quand il est trop faible,
22:12on dit qu'il est trop faible,
22:14ça va nous poser un problème
22:16et quand il est trop fort,
22:17on va chercher le problème
22:19tout dépend de la raison
22:20pour laquelle il monte.
22:22Exactement.
22:23Donc je pense que l'euro...
22:24Le taux de change,
22:25parce que le dollar baisse,
22:26on en parlera,
22:26mais le taux de change
22:27effectif de l'euro,
22:29donc pondéré avec les partenaires,
22:31les principaux partenaires
22:32commerciaux,
22:33lui est au sommet
22:34ou quasiment.
22:34Je pense qu'il y a deux drivers.
22:36Le premier driver vient,
22:38si on se concentre
22:39sur l'euro-dollar,
22:39de la faiblesse du dollar
22:40qui s'explique par
22:42la politique de l'administration Trump
22:44et sa volonté
22:45de faire baisser le dollar.
22:48Et en face de ça,
22:49on a des signes
22:51de restauration
22:51de la compétitivité
22:52de l'européenne
22:54qui se sont manifestés
22:56de deux manières
22:57au premier semestre,
22:59Rearm Europe
23:00et l'Allemagne.
23:01L'Allemagne qui a annoncé
23:02quand même un méga plan
23:04de relance
23:05sur les infrastructures,
23:07plus la possibilité
23:08de faire des dépenses
23:11massives en défense
23:13qui changent quand même
23:14la donne
23:14pour la première économie
23:15de la zone euro
23:16et qui ouvre la possibilité
23:20que cette zone euro
23:21se porte mieux
23:22au cours des prochaines années.
23:24D'où ce renforcement.
23:25Ensuite,
23:26quand on regarde
23:26le mouvement
23:27de l'euro
23:29contre le dollar,
23:30on va dire,
23:30sur les 20 dernières années,
23:31ce que l'on constate,
23:33c'est qu'on a deux types
23:33de mouvements.
23:34On a le mouvement cyclique
23:36où l'euro se renforce,
23:38le dollar s'affaiblit
23:39sur des périodes
23:41qui durent
23:42de 12 à 36 mois
23:44à peu près.
23:44On a eu
23:45deux mouvements
23:46d'une amplitude
23:48de l'ordre de 15
23:49à 18 %
23:50en 2016-2018
23:52et en 2020-2021.
23:55Et on est à peu près
23:56dans ce type
23:57de mouvement
23:57aujourd'hui.
23:58Donc,
23:59c'est un mouvement
23:59qui est assez naturel.
24:00Et puis ensuite,
24:01on a un deuxième type
24:02de mouvement
24:03où le mouvement
24:05de renforcement
24:06de l'euro
24:07et d'affaiblissement
24:08du dollar
24:08est beaucoup plus
24:09structurel
24:10et peut s'étaler
24:11sur plusieurs années
24:13à l'image
24:14de ce qu'on a eu
24:14entre par exemple
24:152002 et 2006-2007
24:18où on avait eu
24:20un euro-dollar
24:20à 1,60.
24:22On n'en est pas là.
24:24Pour l'instant,
24:25sur ce deuxième mouvement,
24:26on n'est que dans
24:26le premier mouvement.
24:27D'accord.
24:28C'est la raison
24:28pour laquelle
24:29on considère
24:29qu'au cours
24:30du second semestre,
24:31cet euro-dollar
24:31va probablement
24:32se stabiliser
24:33autour de ces niveaux.
24:36Par contre,
24:36à moyen terme,
24:37cette question
24:38d'un affaiblissement
24:39structurel
24:40du dollar
24:41est une question
24:42que les investisseurs
24:43vont très sérieusement
24:44considérer.
24:44Et qui dépendra
24:45de quoi ?
24:46Et qui dépendra
24:47de beaucoup de choses
24:51mais qui dépendra
24:52d'abord probablement
24:53de la capacité
24:54de l'Europe
24:54à délivrer
24:55ce qu'elle doit délivrer,
24:57donc restaurer
24:58sa compétitivité
24:59et d'une dynamique
25:02de fragmentation
25:03géoéconomique
25:05qui pénalise
25:06in fine
25:06tous les actifs américains.
25:07Si cette dynamique
25:10de fragmentation
25:10géoéconomique
25:11qui semble se dessiner,
25:13qui a plusieurs piliers
25:14politiques,
25:15économiques,
25:16technologiques
25:16et financiers
25:17se confirme
25:18et s'amplifie,
25:19on aura probablement
25:20des investisseurs
25:21internationaux
25:21qui seront moins
25:22acheteurs
25:24de dollars
25:25et donc des problématiques
25:28potentielles
25:29de financement
25:30américain
25:31plus important
25:32qui justifieraient
25:33que le dollar
25:34glisse tranquillement
25:35au cours
25:35de ces prochaines années.
25:37Oui,
25:38on est dans la phase
25:38cyclique
25:39de dépréciation.
25:40Il nous semble
25:41qu'on est aujourd'hui
25:42dans la phase
25:42uniquement cyclique.
25:44Est-ce que c'est
25:45l'analyse que vous faites
25:46aussi,
25:46Nathalie,
25:47et partant
25:48d'une baisse du dollar
25:49de l'ordre de 10%
25:50effectivement
25:51depuis le début
25:51de l'année,
25:52qu'est-ce qui pourrait
25:54continuer de faire
25:55baisser le dollar ?
25:57La situation fiscale
25:58semble établie,
25:59la loi n'a pas été votée
26:01mais on sait que le déficit
26:02va quand même rester élevé,
26:04on s'est réhabitué
26:05à Donald Trump
26:06au cours de ces six
26:07premiers mois
26:07de l'année,
26:08est-ce qu'il y a encore
26:09des catalyseurs
26:09à la baisse
26:10sur le dollar ?
26:12Avec quand même
26:12un écart de taux
26:13d'intérêt majeur
26:14désormais
26:15entre les Etats-Unis
26:16et l'Europe
26:16qui est censé servir
26:17à un moment
26:17de camp de rappel.
26:19Alors sur l'écart
26:20de taux d'intérêt
26:20on suit
26:22l'impact
26:24des nouvelles
26:25macroéconomiques
26:26sur le dollar
26:28et pour le moment
26:28il semble que ça
26:29se soit pris en compte
26:30dans les cours.
26:32Voir si cet indicateur
26:33est tout à fait valable
26:35mais en tout cas
26:35il est construit
26:36à peu près proprement.
26:37Ça veut dire quoi ?
26:38Ça veut dire que le niveau
26:38du dollar aujourd'hui
26:39tient compte,
26:40intègre ce différentiel
26:42de taux ?
26:42Il tiendrait compte
26:43de ce différentiel
26:44de taux
26:46mais ça aussi
26:47ça peut changer
26:48rapidement.
26:48Alors effectivement
26:49on est plutôt
26:49dans un mouvement cyclique
26:51on est
26:51j'ai l'impression
26:53malgré tout
26:53même si on parle
26:54de la parité euro-dollar
26:55essentiellement
26:56dans un mouvement dollar
26:57les considérations
26:59sur la compétitivité
27:00sont tout à fait justes
27:01je ne suis pas persuadé
27:02qu'elles aient été
27:02prises en compte
27:04ces derniers mois
27:05et si on regarde
27:08le taux de chance
27:09d'effectifs réels
27:10du dollar
27:10il reste survalorisé
27:12donc à long terme
27:14on a toute bonne raison
27:16de penser que le dollar
27:16va continuer à baisser
27:17alors après
27:18à long terme
27:19c'est quel horizon
27:20et quel sera
27:22le déclencheur
27:23je ne sais pas
27:23peut-être qu'on va
27:24reprendre l'habitude
27:25de regarder les fameux
27:26déficits jumeaux
27:26après tout
27:27ça fait très très longtemps
27:28qu'on ne les regarde pas
27:29c'est-à-dire le déficit
27:30budgétaire
27:30et le déficit
27:31de la balance
27:33de la balance commerciale
27:35après on l'a vu
27:36moi ce qui m'a frappé
27:37c'est qu'on écrivait tous
27:39fin de l'exceptionnalisme
27:41américain
27:41baisse du dollar
27:42et puis effectivement
27:43quand il y a eu
27:44un accro géopolitique
27:45le dollar
27:46le dollar s'est renforcé
27:48donc il y a toujours
27:48un peu des esprits animaux
27:49qui tournent
27:50qui tournent derrière
27:51pour compliquer
27:52pour compliquer la chose
27:54mais oui
27:54à moyen long terme
27:55on peut raisonnablement
27:56être baissier
27:57être baissier dollar
27:58avec de
27:59avec de
27:59bons arguments
28:01après n'oublions pas
28:02le facteur Trump
28:03qui un jour
28:04se réveillera
28:05peut-être
28:05en trouvant
28:06que le dollar
28:07est trop bas
28:07parce que quelqu'un
28:08lui aura dit
28:09que le dollar
28:10est très bas
28:12du côté de l'euro
28:13en revanche
28:14ce qui m'a frappé
28:14ce qui n'a pas que des avantages
28:15ce qui n'a pas que des avantages
28:17malgré tout
28:18ils considèrent
28:19qu'ils sont pénalisés
28:20par ce dollar
28:21le statut
28:22de monnaie de réserve
28:23du dollar
28:24mais ça présente aussi
28:25des avantages
28:26d'avoir une monnaie forte
28:27c'est vrai que pour les Etats-Unis
28:28les mécanismes
28:29d'inflation importée
28:30jouent moins
28:30puisque tout est
28:31pratiquement tout se fait
28:33en dollars
28:34mais ce qui m'a frappé aussi
28:35c'est un récent discours
28:36de Christine Lagarde
28:38où elle mettait en avant
28:40le rôle
28:40que l'euro doit jouer
28:41en tant que devise
28:43de réserve
28:43et ça
28:44on serait effectivement
28:45dans une autre étape
28:47mais ça ça renvoie l'Europe
28:49à ses défis
28:50on ne l'a pas évoqué
28:52ou peu évoqué
28:53mais l'union des marchés
28:54de capitaux
28:54est aussi
28:55j'imagine un instrument
28:56qui doit participer
28:58à l'accès de l'euro
29:00au statut
29:01de monnaie de réserve
29:02on est encore
29:03à la découverte des prix
29:04dans cette affaire
29:05du dollar
29:06et face à ça
29:08des primes de terme
29:09aussi peut-être
29:09de la reconstitution
29:10des primes de terme
29:11sur des obligations
29:12souveraines américaines
29:14les deux mécaniques
29:14vont un peu ensemble
29:15Raphaël
29:16on n'a pas encore trouvé
29:17le point d'équilibre
29:18Oui tout à fait
29:19on se cherche un petit peu
29:21sur cette thématique
29:21on voit très bien
29:22que quelque chose
29:22est en train de s'enclencher
29:24alors la fin
29:25de l'exceptionnalisme américain
29:26ça paraît peut-être excessif
29:27mais un rééquilibrage
29:29qui était probablement
29:30nécessaire d'ailleurs
29:31si vous regardez
29:32depuis le Covid
29:33pour un dollar investi
29:34dans le monde
29:3580 cents l'ont été
29:37aux Etats-Unis
29:38donc il y a une espèce
29:40d'aspiration
29:41des actifs
29:43vers les Etats-Unis
29:45qui n'étaient pas
29:46peut-être soutenables
29:46sur le long terme
29:47on assiste aujourd'hui
29:48à un rééquilibrage
29:50alors qui est très opportun
29:51aussi
29:51c'est un rééquilibrage
29:52au moment où il y a
29:53une tension géopolitique
29:54où le dollar
29:56sert maintenant
29:57d'arme politique
29:58surtout vis-à-vis
30:00de l'administration Trump
30:01donc effectivement
30:02il y a une volonté tactique
30:04de réfléchir
30:05à son exposition de l'art
30:06à sa dépendance
30:07vis-à-vis du dollar
30:08ça c'est des conversations
30:09qu'on a très concrètement
30:10toutes les semaines
30:12avec des grands acteurs
30:13internationaux
30:14des grands investisseurs
30:15en Asie
30:15au Moyen-Orient
30:16très exposés de dollars
30:18naturellement
30:18qui se posent de questions
30:19et effectivement
30:21quand on regarde
30:21autour de soi
30:22et qu'on cherche
30:22à investir ailleurs
30:23dans un marché
30:24peut-être moins cher
30:25organisé
30:27avec un cadre
30:27légal
30:29et contractuel
30:30stable
30:31une profondeur
30:32suffisante
30:33il n'y a pas
30:34cinq ans
30:34de possibilité
30:35d'emploi
30:35donc effectivement
30:36cette tendance
30:37elle est peut-être
30:38amenée à perdurer
30:39et cet afflux
30:41de capitaux
30:42vers les Etats-Unis
30:42depuis cinq ans
30:43elle a créé
30:44évidemment deux choses
30:45qui sont très liées
30:46d'une part
30:46une surperformance
30:47américaine
30:48qui a été remarquable
30:49toute classe d'actifs
30:50confondus
30:51et une survalorisation
30:53des actifs américains
30:54qui sont chers
30:55absolument partout
30:56vous regardez
30:56évidemment
30:57sur les actions
30:58la prime US
31:00est la plus élevée
31:01historique
31:02en relatif à l'Europe
31:04sur le crédit
31:05où pour la première fois
31:06depuis 15 ans
31:07les primes de risque
31:08crédit aux US
31:09sont plus serrées
31:09que les primes de risque
31:10en Europe
31:11n'est jamais arrivé avant
31:12ça fait maintenant
31:13quelques mois
31:13que c'est le cas
31:14parce que la qualité
31:16du crédit américain
31:17est moins bonne
31:17que la qualité du crédit
31:18européen
31:18c'est ça historiquement
31:19en termes de levier
31:20en termes de rating
31:21de couverture d'intérêt
31:22c'est un marché
31:23qui est de moins bonne qualité
31:25structurellement
31:25et puis peut-être aussi
31:27sur le dollar
31:27qui était peut-être
31:28effectivement
31:29artificiellement
31:30trop cher
31:31et donc on est dans
31:32un mécanisme
31:33de réajustement
31:33est-ce qu'on va avoir
31:34un effet balancier
31:36contraire
31:36qui va nous emmener
31:37à un excès
31:38d'allocations
31:39sur l'Europe
31:39on n'en est pas là
31:40mais effectivement
31:41on parle de très
31:41grandes sommes
31:42de capitaux
31:43à redéployer
31:44et probablement
31:45un phénomène
31:46qui pourrait perdurer
31:47je sais que c'est dur
31:47à suivre
31:48mais est-ce qu'on voit
31:50des flux
31:50qui valident
31:52effectivement
31:52cette thèse-là
31:53qu'on partage tous
31:55Raphaël
31:56certes
31:58le marché américain
31:59a connu un sacré
31:59trou d'air
32:00mais il a connu
32:00un rebond
32:01spectaculaire
32:02également depuis
32:03deux mois
32:04rebond qui a été
32:05emmené
32:05par les Max 7
32:07c'est-à-dire
32:08ce qui a été
32:08quand même
32:09le moteur
32:10de ce marché américain
32:11pendant cette période
32:12d'exceptionnalisme
32:13sous stéroïde
32:14est-ce qu'on n'est pas
32:16en train de
32:16est-ce qu'il y a
32:18une forme de complaisance
32:19est-ce qu'il y a
32:19un biais
32:19de confirmation
32:21qui s'est installé
32:22qui est solide
32:23chez des investisseurs
32:24des investisseurs
32:25particuliers américains
32:26qui sont une partie
32:27prenante importante
32:28aujourd'hui du marché
32:29le S&P est à 50 points
32:31de ses records historiques
32:32et le Nasdaq
32:32doit être à quelques pourcents
32:34également de ses sommets
32:35historiques de début de l'année
32:36quand on regarde des flux
32:38à l'échelle du marché
32:39par classe d'actifs
32:40on voit une forme
32:41alors on ne voit pas
32:42un renversement
32:43ce n'est pas encore
32:44très spectaculaire
32:45mais on voit une forme
32:46d'inflexion
32:46effectivement on commence
32:47à avoir des flux
32:48entrant en Europe
32:48sur les actions aussi
32:50sur l'obligataire
32:51en particulier
32:52et c'est
32:53ce déséquilibre
32:55en train de se stabiliser
32:56avec une forme
32:57de point d'inflexion
32:58de manière plus anecdotique
33:00dans nos conversations
33:01là nous on le voit
33:02très bien
33:02c'est-à-dire
33:03on a beaucoup
33:04de conversations
33:04sur le sujet là
33:05j'ai parlé en particulier
33:07de l'Est effectivement
33:08où c'est manifeste
33:10en Asie
33:10en Chine aussi
33:11alors quand on vous parle
33:13de l'Europe en Chine
33:14on voit les grands yeux
33:16ouvrir
33:17ouverts
33:17parce qu'effectivement
33:18ça paraît très exotique
33:20pour eux c'est exotique
33:22parler à un family office
33:24en Chine
33:24ils sont à la fois
33:25intéressés de parler Europe
33:27mais ils se rendent compte
33:27que c'est quand même
33:28très lointain
33:28très fragmenté
33:29très compliqué
33:30et qu'ils n'ont pas
33:31tellement l'habitude
33:31donc ça va probablement
33:32mettre du temps
33:33mais de manière anecdotique aussi
33:35on voit cette tendance là
33:36mais vous avez
33:37vous avez commencé
33:38la conversation
33:39avec cette notion
33:40de découverte de prix
33:41jusqu'où peut-on aller
33:42on est vraiment là
33:43on ne sait pas exactement
33:44jusqu'où ça peut aller
33:45bon
33:45l'Europe a été
33:48quand même
33:48un bon performeur
33:49les actifs européens
33:50ont été des bons performeurs
33:51sur cette première partie
33:53d'année
33:54où est-ce qu'on en est aujourd'hui
33:56est-ce que
33:57les arguments
33:58restent en faveur
33:59d'une poursuite
34:00du mouvement
34:01sur les actifs européens
34:02je parle pour la deuxième partie
34:03de cette année
34:03Olivier
34:05ou est-ce qu'il faut être
34:06aussi pragmatique
34:07et est-ce qu'il faut revenir
34:08à quelque chose
34:09de plus équilibré
34:10peut-être
34:10dans les portes
34:12ce que l'on voit
34:13c'est qu'en devise locale
34:15on a quand même
34:15un marché américain
34:17qui depuis quelques semaines
34:18depuis fin mai
34:19fait mieux
34:21que les marchés
34:22que les marchés européens
34:23d'où le retour
34:24sur les points
34:25ou etc
34:25par contre
34:27lorsqu'on intègre
34:28l'euro
34:29et donc la baisse du dollar
34:30effectivement
34:30on est sur
34:31une performance relative
34:33de l'ordre de moins 20%
34:34des marchés américains
34:35par rapport aux marchés
34:36européens
34:37donc
34:37change
34:38intégré
34:39la perspective
34:41pour les prochains mois
34:42nous semble
34:43être
34:44la suivante
34:45du côté des Etats-Unis
34:47on a
34:48deux facteurs
34:49qui devraient
34:50soutenir
34:51les marchés américains
34:54des earnings
34:55qui vont rester
34:56probablement
34:57relativement
34:58solides
34:59et
34:59un agenda
35:01politique
35:03un peu plus
35:04défavorable
35:05et en particulier
35:05tout le sujet
35:06de la dérégulation
35:08plus favorable
35:09plus favorable
35:09plus favorable
35:10oui pardon
35:10plus favorable
35:11oui oui j'entends
35:11avec le sujet
35:12de la dérégulation
35:13en particulier
35:14de trois secteurs
35:14donc énergie
35:15finance
35:16et tout le secteur
35:18de la tech
35:18donc on doit avoir
35:20quand même
35:20des facteurs de soutien
35:21à ce marché
35:22américain
35:23et en face de ça
35:24du côté
35:25de la zone euro
35:26là aussi
35:27on considère
35:28qu'on a des facteurs
35:29de soutien
35:29puisque
35:29la banque centrale
35:31européenne
35:32devrait selon nous
35:32continuer
35:33de baisser ses taux
35:34on imagine
35:351,50 sur le taux
35:36de dépôt
35:36d'ici
35:37à la fin
35:38de l'année
35:38les grandes annonces
35:40budgétaires
35:41les grands plans
35:42vont commencer
35:43à avoir
35:43une matérialité
35:44et donc soutenir
35:46la croissance économique
35:48européenne
35:49en 2026
35:51et donc
35:51la croissance
35:52des résultats
35:53des entreprises
35:53qui sont
35:54qui est attendue
35:55en forte hausse
35:56l'année prochaine
35:57quand on regarde
35:58les analystes
35:58on est sur des attentes
35:59de progression
35:59de bénéfices
36:00supérieures
36:01à 10%
36:02l'année prochaine
36:03donc quand on regarde
36:05les deux
36:05on se dit
36:05tout n'est pas totalement
36:06intégré
36:07de part et d'autre
36:07de l'Atlantique
36:08tout n'est pas totalement
36:10intégré
36:11et donc c'est la raison
36:11pour laquelle
36:12pour notre part
36:13en allocation régionale
36:14on avait augmenté
36:16l'Europe
36:17au premier trimestre
36:18réduit
36:19les Etats-Unis
36:20et aujourd'hui
36:21on reste relativement
36:22équilibré
36:22entre les deux zones
36:23et on n'imagine
36:24pas nécessairement
36:25faire de mouvement
36:26au cours des prochaines
36:27semaines
36:28des prochains mois
36:28après au-delà
36:29pour nous la question
36:30qui se pose
36:31de manière plus stratégique
36:32est de savoir
36:33si on croit
36:34à cette restauration
36:36de la compétitivité
36:36européenne
36:37et on croit
36:38à la fin
36:39de l'exceptionnalisme
36:41américain
36:42enfin toute relative
36:43et si c'est le cas
36:45dans ce cas-là
36:45il faudra aller plus loin
36:46il faudra aller plus loin
36:47sur la pondération
36:49des actifs européens
36:49dans les allocations
36:50mais je reviens
36:51sur les perspectives
36:51bénéficiaires
36:52notamment pour les entreprises
36:53américaines
36:54à l'issue
36:55de Liberation Day
36:56du premier trimestre
36:57les révisions
36:58n'ont pas été si fortes
36:59à la baisse
36:59j'entends
37:00n'ont pas été si majeures
37:01que ça
37:02à considérer
37:03que même
37:04avec un péage
37:06moyen aux Etats-Unis
37:07qui pourrait tomber
37:08autour de
37:08je ne sais pas
37:0815%
37:09alors je me tourne
37:10vers vous
37:10Nathalie
37:11l'économiste
37:11mais les droits
37:12de douane moyens
37:12pourraient tomber
37:13autour de
37:1416%
37:16bon voilà
37:17j'ai entendu
37:1817% à midi
37:1916%
37:2015%
37:20aujourd'hui
37:21même avec ce péage
37:23moyen
37:23surélevé
37:25on peut continuer
37:27d'avoir des entreprises
37:27des multinationales
37:28en l'occurrence
37:29américaines
37:30qui continuent
37:31d'afficher
37:32des croissances
37:32bénéficiaires
37:33soutenues
37:34alors
37:34en face de ça
37:36il y a la baisse
37:36des taux d'imposition
37:37des entreprises
37:38qui est un facteur
37:39de soutien
37:41aujourd'hui
37:42les analyses
37:42sont sur
37:43une attente
37:45de progression
37:46des bénéfices
37:46sur l'année 2025
37:47qui est autour
37:49de 9%
37:49à peu près
37:50un peu plus
37:50légèrement au-dessus
37:51de 9%
37:53peut-être que 9%
37:54c'est un peu trop
37:54important
37:55mais on ne serait pas
37:57surpris
37:57d'avoir une progression
37:58des résultats
37:59des entreprises américaines
38:00autour de 7-8%
38:01sur l'année 2025
38:03donc la raison
38:04pour laquelle
38:04on reste
38:05relativement confortable
38:06sur les banques centrales
38:08la réserve fédérale américaine
38:09peut-être
38:09Nathalie
38:10Jérôme Poel
38:13réaffirme
38:14une position
38:14d'attente
38:16est-ce qu'il a raison
38:18entre guillemets
38:19ou enfin
38:19quels sont
38:20les arguments
38:21qui plaident
38:21pour cette position
38:22d'attente
38:22sachant qu'au sein
38:24de son board
38:25il y a quand même
38:25des voix dissidentes
38:27de poids lourds
38:27qui se font entendre
38:29alors ça a été
38:29Chris Waller
38:30joint par
38:31Michel Beaumain
38:32qui sont des membres
38:33importants
38:34encore une fois
38:34des voix importantes
38:35du FOMC
38:37et est-ce que
38:38Jérôme Poel
38:39en tenant cette position
38:40d'attente
38:41prend le risque
38:42d'être
38:42en retard
38:43peut-être
38:44pour reprendre
38:46la terminologie
38:47employée par
38:47Donald Trump
38:48en retard étant le surnom
38:49le plus gentil
38:50Mr Too Late
38:51c'est un risque
38:54qu'on peut évaluer
38:55est-ce qu'il y a un risque
38:56effectivement
38:57que la fête
38:57soit peut-être
38:57en retard
38:58avec une fonction
38:59de réaction
38:59telle qu'elle est
39:00définie aujourd'hui
39:01par Jérôme Poel
39:01l'impression c'est que
39:03Jérôme Poel
39:03en ce moment
39:04et pour le moment
39:05le comité
39:06n'a pas vraiment envie
39:07de passer
39:08à ce qu'on appelle
39:09une politique monétaire
39:11préventive
39:12ce qu'il nous raconte
39:14c'est le marché du travail
39:15tient encore bien
39:16l'inflation
39:17l'inflation baisse
39:18et donc on est dans
39:19une formidable position
39:21pour attendre
39:24c'est vrai que les données
39:24sont troublantes
39:25malgré tout
39:26puisque
39:27il va falloir regarder
39:29les chiffres du premier semestre
39:31puisque le premier trimestre
39:32a été tordu
39:34dans un sens
39:35le deuxième trimestre
39:37devrait
39:37je rappelle
39:37l'effet du commerce extérieur
39:39sur le PIB
39:39du premier trimestre
39:40a été massif
39:41plus le stockage
39:42en prime
39:43j'allais dire
39:44donc normalement
39:46ces tendances
39:47sont en partie
39:47retournées
39:49mais donc ça ne facilite pas
39:51la lecture
39:52de la conjoncture
39:53et c'est vrai que si on regarde
39:54l'emploi
39:54il y a quelques petits signes
39:57de tassement
39:58on l'a vu
39:58dans l'enquête
39:59auprès des consommateurs
40:00sur la perception
40:01du marché
40:02d'emploi
40:03mais on n'a vraiment
40:04pas l'impression
40:04d'être au bord
40:05du précipice
40:07pour l'emploi américain
40:08donc manifestement
40:09Powell a cette attitude
40:10wait and see
40:11et attendons
40:12les données
40:14ce qui est frappant
40:15c'est que
40:17c'est aussi bien
40:18Christopher Waller
40:20que Michel Beaumann
40:21ont plutôt mis l'accent
40:22pour justifier
40:24pour indiquer
40:26qu'eux seraient en faveur
40:27d'une baisse de taux
40:28en juillet
40:29ont plutôt mis l'accent
40:30sur l'inflation
40:31qui baisse
40:32et l'inflation
40:32qui serait transitoire
40:34alors que Powell
40:35nous a fait le coup
40:36de l'économiste
40:37qui est loin d'être
40:37chaud
40:38puisqu'il a dit
40:38l'inflation
40:39peut être transitoire
40:39ou alors peut-être
40:40qu'elle va durer
40:42plus longtemps
40:43et finalement
40:45c'est aussi bien
40:47Waller que Beaumann
40:48on peut parler
40:49des risques
40:50sur la croissance
40:51un petit peu
40:51sur l'emploi
40:52mais assez peu
40:53donc on sent bien
40:54que même eux
40:55qui veulent se positionner
40:56contre Powell
40:57n'ont pas l'air
40:59bien convaincus
41:01de leur scénario
41:03pas juste de neutraliser
41:04une politique monétaire
41:05dont le réglage
41:06est encore modérément
41:07restrictif
41:08c'est vrai que Powell
41:08a reconnu lui-même
41:10que c'était modérément
41:11modérément
41:12restrictif
41:12et pourquoi
41:14le choc de prix
41:16lié aux tarifs
41:18ne serait pas
41:19transitoire
41:20il dit ça
41:21il entretient
41:22cet équilibre
41:24pourquoi
41:24parce qu'il est traumatisé
41:25par l'épisode
41:27de l'inflationniste
41:27précédent
41:28qui aura fini
41:29avec un peu plus
41:30de temps que prévu
41:31par être
41:31en grande partie
41:32transitoire
41:33quand même
41:33est-ce que c'est
41:35une question politique
41:36j'allais dire
41:37pour gérer l'opinion
41:39pour énerver
41:40un peu plus
41:40ou est-ce qu'il y a
41:42des vraies raisons
41:42d'imaginer que ce soit
41:43pas transitoire
41:44alors quelque chose
41:45que les banquiers centraux
41:47et à mon avis
41:47partout dans le monde
41:48regardent en ce moment
41:49ce sont les anticipations
41:50inflationnistes
41:51parce que ça
41:52ils les ont laissé filer
41:53finalement
41:53alors jusqu'à
41:55jusqu'à un certain point
41:56mais ça doit être
41:58à mon sens
41:59leur nouvelle obsession
42:00boussole
42:00et ça les anticipations
42:02inflationnistes
42:02on a des enquêtes
42:03alors qu'elles sont loin
42:04d'être parfaites
42:05parce que quand on demande
42:05aux gens
42:06où est-ce que vous voyez
42:07l'inflation dans un an
42:08ils regardent ce qui s'est passé
42:09le mois dernier
42:12mais malgré tout
42:13ça donne une indication
42:15et typiquement
42:15si le pétrole
42:17avait continué
42:19à monter
42:21là on aurait eu
42:22une forte hausse
42:23de ces anticipations
42:24un risque de désencre
42:25un risque de désencrage
42:26encore une fois
42:27ce qu'a montré
42:29cet épisode
42:30d'inflation post-Covid
42:32et donc
42:32de cette inflation
42:34transitoire
42:34qui a duré
42:35un petit peu longtemps
42:35c'est que finalement
42:37les banquiers centraux
42:38tout le monde y croit
42:39à leur objectif
42:40de 2%
42:40et tout le monde
42:41y croit encore
42:41et ça c'est évidemment
42:43une grande victoire
42:43c'est pas tellement
42:44de ramener l'inflation
42:45vers 2%
42:46qu'il y a une grande victoire
42:47c'est que cet objectif
42:48reste encore crédible
42:50et Powell ne veut pas
42:51casser
42:51cet instrument
42:53alors après
42:54encore une fois
42:55beaucoup de choses
42:56peuvent se passer
42:57pour le moment
42:58les marchés
42:58ne croient pas
42:59à une baisse en juillet
43:00ça aussi c'est intéressant
43:01d'ailleurs
43:01puisqu'on a eu
43:02effectivement
43:02des gens
43:03notamment Christopher Waller
43:04normalement
43:05ces derniers mois
43:06quand il a parlé
43:07il a fait souvent bouger
43:08les anticipations de marché
43:09ça n'a pas été le cas
43:10d'une manière significative
43:11en tout cas
43:12cette fois-là
43:13ça veut dire que finalement
43:14cette position d'attente
43:16que beaucoup de banquiers
43:17centraux ont adopté
43:17pas pour les mêmes raisons
43:19que Powell
43:20mais beaucoup
43:20a l'air de faire l'affaire
43:23jusqu'à présent
43:24ça nous amène à dire
43:25un mot pour finir
43:26de la succession
43:26de Jérôme Powell
43:27tour de table
43:28mais Nathalie
43:29qu'est-ce qui
43:30comment
43:31enfin
43:32qu'est-ce qui fait
43:33que le marché
43:34acceptera l'idée
43:35que le successeur
43:35ou la successeur
43:36de Jérôme Powell
43:37soit un bon
43:38banquier central
43:39indépendant
43:41qui va quand même
43:42baisser ses taux
43:43puisque tout le monde
43:43attend quand même
43:44quelques baisses de taux
43:45de la réserve fédérale américaine
43:46fin d'année
43:47courant 2026
43:49par rapport
43:50à un profil
43:51d'un mauvais
43:52banquier central
43:53dépendant du pouvoir
43:55qui lui aussi
43:55serait amené
43:56sans doute
43:57à baisser ses taux
43:58c'est peut-être
43:59parce que la fonction
44:00crée l'organe aussi
44:01dans ce genre
44:02de métier
44:03et Powell est d'ailleurs
44:04un bon exemple
44:05de cela
44:06après Bernanke
44:08et Jeannette Yellen
44:09on n'imaginait pas
44:10avoir quelqu'un
44:11capable de reprendre
44:12les rênes de la Fed
44:13et pourtant
44:13il le fait
44:14et il le fait
44:15avec
44:15j'allais dire
44:16un certain panache
44:17depuis deux mois
44:19que vraiment
44:19les attaques
44:20de Trump
44:21deviennent
44:22de plus en plus violentes
44:23le communiqué
44:24de la Fed
44:24après la
44:25donc Trump
44:26a rencontré
44:27Powell a été
44:28convoqué
44:29par Trump
44:30exactement
44:30et la Fed
44:32a publié un communiqué
44:33laconique
44:33disant qu'elle
44:34conservait son indépendance
44:36et ça avait
44:36une certaine classe
44:38bon
44:39effectivement
44:40comment l'institution
44:41peut préserver
44:41effectivement
44:42cette indépendance
44:43ça va être un sujet
44:44quand même
44:44au-delà du côté
44:45people
44:45pour les investisseurs
44:47ça va être un sujet
44:47d'attention
44:48de vigilance
44:48particulière
44:49on parlait du dollar
44:50tout à l'heure
44:50question de l'indépendance
44:52de la Fed
44:52c'est pas neutre
44:53j'imagine
44:53dans le statut
44:54d'une monnaie
44:55ouais ouais
44:55c'est pas neutre
44:56et c'est vrai
44:56que cette indépendance
44:57elle est sous les projecteurs
44:59et attaquée
45:00comme jamais
45:00on parle même
45:01souvenez-vous
45:01d'une shadow Fed
45:02cette idée
45:03que Donald Trump
45:04pourrait mettre en place
45:06de manière officieuse
45:08le nouveau président
45:09de la Fed
45:09avant la date limite
45:11du mandat
45:13de Jérôme Powell
45:13qui lui-même
45:14donnerait un peu
45:15de forward guidance
45:16donc on aurait potentiellement
45:17deux sons de cloche
45:18ça serait du jamais vu
45:19et évidemment
45:21pas nécessairement
45:21une bonne nouvelle
45:22pour les investisseurs
45:23en tout cas
45:24on remettra en cause
45:25très clairement
45:26cette idée
45:26que la Fed
45:27est indépendante
45:27et mène sa politique
45:28de manière indépendante
45:30donc très compliqué
45:31pour Jérôme Powell
45:31une situation aux Etats-Unis
45:33qui est quand même
45:34assez complexe aussi
45:35à gérer en termes
45:35de politique monétaire
45:36il y a des pulsations
45:38stagflationnistes
45:40qui quand même
45:40sont en train
45:42de se manifester
45:42dans l'économie
45:43la stagflation
45:44c'est pas la bonne sauce
45:46quand on est banquier central
45:47c'est moi qu'on peut le dire
45:48on voit l'économie
45:49un peu
45:50atteindre un point d'inflexion
45:52là aussi
45:52commencer à décélérer
45:54c'est assez léger
45:55pour l'instant
45:56mais il y a quelques signes
45:57avant de croire
45:57que manifestement
45:58sur le deuxième semestre
45:59on pourrait avoir
46:00quelques mauvaises surprises
46:01sur ce front là
46:02on a vu par exemple
46:04aussi côté inflation
46:05quand même
46:06certes
46:07des tendances
46:08un petit peu contradictoires
46:09mais si vous prenez
46:10les PMI de juin
46:12on a vu
46:13côté services
46:14comme côté
46:15biens et consommation
46:17des pics
46:19de hausse de prix
46:20qui avaient été
46:21assez significatifs
46:22donc
46:23d'ailleurs il le dit
46:24plus ou moins comme ça
46:24c'est à dire que
46:25l'incertitude
46:26sur les deux mandats
46:27inflation
46:28et marché du travail
46:30slash économie
46:31est très épais
46:32donc quand vous mettez
46:33tout ça ensemble
46:34l'indépendance
46:35et les attaques de Trump
46:36le risque de la shadow fed
46:38la stagflation
46:38qui guette
46:39on est effectivement
46:40sur une politique monétaire
46:41qui est très incertaine
46:43qui va peut-être
46:44nous réserver des surprises
46:45c'est à dire
46:45on voit ces oscillations
46:48de perspectives
46:49de baisse de taux
46:50c'est devenu
46:51une espèce
46:51de marqueur
46:52permanent
46:53du marché
46:54depuis plusieurs
46:55semaines
46:55depuis 2022
46:57le marché passe son temps
46:58à reconsidérer
46:59ses perspectives
47:00peut-être que la Fed
47:02a du mal à en donner
47:03c'est ça son problème aussi
47:04avec une grosse dépendance
47:06à la data
47:06qui lui coûte
47:07parce que la data
47:08elle est bruitée
47:09elle bouge beaucoup
47:10et donc
47:11il a été d'une part
47:13excellent
47:13dans sa capacité
47:15à remettre
47:15un petit peu
47:16l'inflation dans son lit
47:17et à faire fi
47:18des pressions extérieures
47:19on reste quand même
47:20sur une équation
47:20qui est très nébuleuse
47:22et qui risque encore une fois
47:23de faire bouger les marchés
47:24merci beaucoup
47:25on s'arrêtera là
47:26pour ce soir
47:27merci pour votre participation
47:29Nathalie Benatia
47:30BNP Paribas
47:31Set Management
47:31Raphaël Thuin
47:32Tickeo Capital
47:33et Olivier Ringard
47:35Neuflis
47:35OBC
47:36étaient les invités
47:36de Planète Marché
47:37ce soir
47:40Le dernier quart d'heure
47:49de Smartbourg
47:50chaque soir
47:50c'est le quart d'heure
47:51thématique
47:51le thème ce soir
47:52c'est celui des start-up
47:54en France
47:54et du financement
47:56de l'innovation
47:57à mi-parcours
47:58de cette année 2025
47:59quel est l'état des lieux
48:00qu'on peut dresser
48:01nous en parlons
48:02avec Jérémy Blackwell
48:03qui est à mes côtés
48:04en plateau
48:04bonjour Jérémy
48:05bonjour Jérémy
48:06merci d'être avec nous
48:07directeur et gérant de fortune
48:08chez Ottingre
48:09Banque privée
48:10vous suivez de près
48:11cet écosystème
48:12de l'innovation
48:13et des start-up françaises
48:15vous êtes vous-même
48:16impliqué directement
48:17en tant que business angel
48:18dans le financement
48:19de l'innovation
48:20Jérémy
48:21je voulais que vous nous apportiez
48:22quelques éléments de contexte
48:23on termine ce premier semestre
48:25c'est toujours intéressant
48:26à mi-parcours d'une année
48:27de se poser
48:27de dresser un état des lieux
48:29on sait
48:30avec la remontée des taux
48:31depuis 2-3 ans maintenant
48:33que l'environnement
48:34de financement de l'innovation
48:35est beaucoup plus compliqué
48:36ou je dirais
48:37beaucoup plus exigeant
48:38est-ce qu'on est encore
48:39dans ce phénomène-là
48:40est-ce que c'est encore
48:41ce qui a marqué
48:42notamment l'activité
48:43de levée de fonds
48:44et de financement
48:45au cours de ce premier semestre
48:46oui alors tout à fait
48:48on va pas se mentir
48:49c'est assez compliqué
48:50pour les levées de fonds
48:51en ce moment
48:51alors j'ai pas les chiffres
48:54encore du premier semestre
48:55qui vont bientôt arriver
48:56il manque le T2 c'est ça
48:57il manque le T2
48:58mais pour le premier trimestre
48:59c'est un peu la même tendance
49:01on observe des levées de fonds
49:04de VC de 1,4 milliards d'euros
49:05donc c'est 20% de moins
49:08à peu près
49:08que l'année dernière
49:09qui était déjà en baisse
49:10et surtout
49:11on revient au niveau
49:12de 2020
49:13d'accord
49:14un bon retour en arrière
49:15avec des différences
49:18assez marquantes
49:19tout ce qui est deep tech
49:20a explosé
49:21plus de 2400%
49:22pas mal de boîtes
49:23il y a deep tech aussi
49:24ou défense deep tech
49:26et pour les autres
49:28on a tout ce qui est green tech
49:29qui sont toujours deuxième
49:30mais en forte baisse
49:31tout ce qui est logiciel
49:33qui arrive à peu près
49:34à s'en sortir
49:35donc on voit
49:36par secteur
49:37des différences
49:38assez importantes
49:38et par typologie
49:40par maturité d'investissement
49:41on voit qu'en gros
49:42tout ce qui est site précis
49:44c'est moins 50%
49:45et tout ce qui est late stage
49:46c'est carrément
49:47moins 90%
49:48waouh
49:48vraiment pas de financement
49:50pour l'hélicorne
49:51ah ouais
49:51bien sûr
49:52c'est une normalisation
49:55après effectivement
49:56alors une paire
49:58et un peu plus
49:59une paire d'années
49:59qui auront été exceptionnelles
50:01de ce point de vue là
50:01post-Covid
50:03j'entends
50:03Jérémy
50:05ou est-ce que c'est
50:05un peu plus
50:06qu'une normalisation
50:07là ?
50:08c'est un peu les deux
50:09il y a effectivement
50:10un effet de normalisation
50:11d'ailleurs la France
50:12reste quand même
50:13troisième en Europe
50:14on perd une place
50:15il y a l'Allemagne
50:15et toujours les UK
50:17qui sont premiers
50:18mais bon ça reste
50:19on reste quand même
50:19dans le podium
50:21il y a un effet
50:23de normalisation
50:23c'est sûr
50:24il y a les taux
50:25et il y a aussi
50:26le fait que les valorisations
50:27étaient quand même
50:28très élevées
50:29donc maintenant
50:30il y a autant de tours
50:31si ce n'est plus
50:32mais à des valeaux moindres
50:33ouais
50:33c'est un marché
50:34qui s'est polarisé
50:35c'est ça
50:36enfin qui arrive
50:37à lever de l'argent
50:37aujourd'hui
50:38alors ça dépend
50:38du secteur
50:40de la technologie
50:40sur laquelle on est
50:42positionné
50:43j'imagine
50:44ça dépend quoi
50:45de la phase
50:47de risque
50:47ou de dérisquage
50:48dans laquelle on se trouve
50:49également
50:50qui sont ceux
50:52qui arrivent à lever
50:52de l'argent
50:53dans les conditions
50:53de marché actuelles
50:54Jérémy
50:55dans les belles levées
50:56qu'on a pu voir en France
50:57par exemple
50:57au premier trimestre
50:58on peut parler
50:59de l'Oft Orbital
51:00qui a fait une levée
51:01de 170 millions d'euros
51:03en fait ils ont
51:04un petit peu
51:05comme avec le cloud
51:06ils ont créé
51:08un business model
51:08où ils partagent
51:09en fait un satellite
51:11divisé donc
51:12entre plusieurs clients
51:13du coup ça divise
51:15pas mal les coûts
51:15les charges d'exploitation
51:16et c'est un business model
51:18qui n'existait pas
51:19qui est assez prometteur
51:20on peut parler aussi
51:22en France
51:22dans le quantique
51:23par exemple
51:23d'Alice & Bob
51:24il a fait une levée
51:25de 100 millions d'euros
51:26pour essayer de créer
51:27un ordinateur quantique
51:28sans problème
51:29d'ici 2030
51:30c'est un pari ambitieux
51:33ils le disent eux-mêmes
51:34mais un beau pari
51:35il y a eu des recevées aussi
51:37par exemple en Allemagne
51:38Helsing
51:38qui avait aussi
51:38100 millions d'euros
51:39une sorte de petit palantir
51:41un peu dans l'IA
51:42militaire
51:43qui fait aussi des drones
51:44ce type de boîte
51:45qui arrive à faire
51:46des très belles levées
51:47et après
51:48par rapport à la question
51:50qui est-ce qui arrive
51:51à lever des fonds
51:51en ce moment
51:52donc oui évidemment
51:53c'est sûr que
51:54être sur un secteur porteur
51:55comme Robotic
51:56NewSpace
51:57Quantique
51:58bien sûr
51:59ça aide beaucoup
52:00après ça n'a pas changé
52:01c'est vraiment surtout
52:02par rapport à l'équipe
52:03des équipes ambitieuses
52:04complémentaires
52:05et là il y a eu
52:07un vrai changement
52:08de paradigme
52:08par rapport à il y a
52:09encore 2-3 ans
52:10c'est que maintenant
52:11les VCs vont quand même regarder
52:12même en early stage
52:13souvent quand même
52:14un peu de traction
52:15plus qu'avant en tout cas
52:16et surtout
52:17regarder qu'il y a
52:18un business model
52:19vraiment
52:19périn
52:20avec une trajectoire
52:22vers la rentabilité
52:23pas forcément rentable
52:24maintenant
52:24mais on peut se dire
52:26bon dans
52:26allez 3 ans
52:27ça sera rentable
52:28mais avoir une perspective
52:29avoir une perspective
52:30de break-even
52:32d'équilibre
52:32de rentabilité
52:33dans le modèle économique
52:34c'est ça
52:35oui oui
52:36c'est assez nouveau
52:37dans cet écosystème
52:38on parle de venture capital
52:39des gens qui partent
52:40à l'aventure
52:41justement
52:41pour accompagner
52:42des entreprises
52:43se pose également
52:44la question
52:45des sorties
52:45alors des sorties boursières
52:46j'en ai pas vu beaucoup
52:48ça c'est sûr
52:49on avait encore
52:50des reports
52:51aujourd'hui d'IPO
52:52sur le marché
52:52sur le marché allemand
52:54pas du tout
52:54dans le secteur de la tech
52:55c'est dans les pièces
52:57détachées automobiles
52:58mais le marché
52:58peut-être pas
52:59marché boursier
53:00peut-être pas
53:00la bonne voie de sortie
53:02aujourd'hui
53:02pour des investisseurs
53:03en capital risque
53:04quelles sont les solutions
53:06qui s'offrent à eux
53:07je rappelle toujours
53:08la mécanique
53:08dans ces métiers
53:10du non-côté
53:10il faut que le capital
53:11tourne
53:12c'est bien la rotation
53:13du capital
53:13qui fait qu'on peut
53:15réinvestir bien sûr
53:16et donc créer
53:17un cercle vertueux
53:18oui tout à fait
53:19là vous touchez le doigt
53:20donc le plus gros problème
53:22on va dire
53:22dans le financement actuel
53:23de ce qui est start-up
53:24c'est effectivement
53:25les liquidités
53:27avec une difficulté
53:30à faire des grosses exits
53:31un environnement
53:33un petit peu bouché
53:34on va dire
53:34IPO
53:35en France par exemple
53:37il y a eu des IPO
53:38c'était des dernières années
53:39le Aramis Auto
53:40qui était le Nikkor
53:42l'introduit à Bonne Troireau
53:43qui était tombé à 2,50€
53:44Belive
53:45super boîte
53:46mais qui s'est introduit en bourse
53:47qui a baissé
53:47et qui s'est fait racheter
53:48par le fondateur
53:48au même prix
53:50donc il n'y a pas eu
53:51de gros succès
53:52pour faire rêver
53:52un peu d'avance
53:53il n'y a pas eu
53:53ce succès emblématique
53:54pas comme aux US
53:55on y en a eu des milliers
53:57on peut être un peu optimiste
53:59puisqu'il y a quand même
54:00trois gros candidats IPO
54:01pour les prochaines années
54:02DataIQ
54:03Conto et Doctolib
54:05DataIQ
54:06ira probablement
54:07plutôt aux US
54:08au Nasdaq
54:09on peut penser
54:10que Doctolib
54:10voire Conto
54:11pourraient s'introduire
54:12en France
54:13donc ça pourrait
54:14un petit peu redonner
54:15le blason
54:15des investissements boursiers
54:17Bon et dans l'intervalle
54:19quelles solutions
54:20s'offrent aux investisseurs
54:21qui aimeraient bien
54:22retrouver un peu
54:23de liquidité
54:24à un moment
54:24sur leurs investissements
54:25Dans l'intervalle
54:26il y a quand même
54:27quelques grosses sessions
54:29en Europe
54:29notamment dans le logiciel
54:30il y a une boîte
54:31par exemple au UK
54:32qui s'appelle
54:33Metaphysics
54:33qui a été vendue
54:34pour 1,4 milliard de dollars
54:35c'est un acteur
54:37d'effets spéciaux
54:39via l'IA
54:39qui a été vendu
54:40à un gros groupe indien
54:41il y a plusieurs boîtes
54:43dans l'IA
54:43Donc il y a des acteurs
54:44industriels
54:45Voilà
54:45acteurs industriels
54:46qui achètent des boîtes
54:48notamment dans l'IA
54:48qui vont leur permettre
54:49de faire beaucoup d'économies
54:50de révolutionner un secteur
54:52donc ça
54:52ça marche encore
54:54et sinon il y a aussi
54:55le secondaire
54:56qui s'organise
54:56on voit de plus en plus
54:57de fonds secondaires
54:59d'investisseurs
55:00qui investissent en secondaire
55:01donc ça se structure
55:02en attendant
55:03que le marché
55:04des IPOs
55:05se débloque
55:06et on voit aussi
55:06quand même
55:06de plus en plus
55:07de rachats
55:08de start-up
55:09par ce qu'on appelle
55:09des corporates
55:10des grands groupes
55:11C'est ça
55:11des acteurs industriels
55:12Par exemple
55:14Safran
55:14qui a acheté
55:15en fin d'année dernière
55:17Preligence
55:17dans l'IA
55:18un peu géospatiale
55:19et militaire
55:20pour 200 millions d'euros
55:21Qu'est-ce qui vous intéresse
55:23vous Jérémy ?
55:23Pour le compte
55:25de vos clients
55:25ça m'intéresse
55:26en gestion de fortune
55:27quel est
55:28d'ailleurs
55:29vous êtes un baromètre
55:31de terrain
55:31quel est l'appétit
55:33des clients
55:33en banque privée
55:34en gestion de fortune
55:35pour cet investissement
55:37à risque
55:38dans l'échelle des risques
55:39bien sûr
55:39et puis vous
55:39en tant que business angel
55:40qu'est-ce qui vous motive
55:42qu'est-ce qui vous intéresse
55:43et où est-ce que vous investissez ?
55:44Moi en tant que business angel
55:46j'ai investi récemment
55:47dans trois boîtes
55:48assez lip tech
55:48et assez augmentées
55:49santé lip tech
55:50qui est un secteur
55:51qui intéresse pas mal de monde
55:53j'ai investi
55:55dans une boîte
55:56qui s'appelle Roboté
55:56qui
55:57c'est comme
55:58ils ont construit
55:59des micro-robots
56:00là-dedans
56:00il y a un petit grain de riz
56:01qu'on peut injecter
56:02directement dans le cerveau
56:03et qui permettent
56:05de surveiller
56:06de monétérer
56:07et d'injecter
56:08les substances médicamenteuses
56:10pour traiter à terme
56:11Parkinson par exemple
56:12qui a levé
56:1328 millions d'euros
56:14récemment
56:15dans Moon Surgical
56:16une belle dip tech
56:18dans les robots aussi
56:19qui crée des robots chirurgiens
56:21assistés par l'IA
56:22qui vont remplacer
56:24en fait un deuxième chirurgien
56:25dans certaines opérations
56:26non-invasives
56:27comme la choleuscopie par exemple
56:28qui prépare une grosse levée
56:30également d'ailleurs
56:31et il y a tout récemment
56:33dans Essentia
56:34qui est une lien vocale
56:36qui va permettre
56:37de faire le tri
56:38pour tout ce qui est
56:39appel d'urgence
56:40par exemple
56:40quelqu'un appelle
56:41j'ai l'arrêt de crise cardiaque
56:42il appelle le seul médecin
56:43dans 90% des cas
56:45en fait
56:45c'est une crise d'angoisse
56:47plutôt que d'envoyer
56:48une violence
56:48qui va coûter cher
56:49l'IA va dire
56:49ah non
56:50là j'ai analysé
56:50donc il y a un filtre
56:51d'intelligence artificielle
56:52avant de savoir
56:54si le problème mérite
56:55d'être pris en charge
56:55par rapport à des millions d'appels
56:57avec des droits
56:58plein d'indices
56:59qui sont très fiables
57:01moi c'est des boîtes
57:02qui m'intéressent
57:03parce que je pense
57:04que la France
57:04a une vraie carte à jouer
57:05et puis c'est en plus
57:05quand même toujours
57:06des projets à impact
57:06on va dire
57:07gagner de l'argent
57:08et sauver des vies
57:09si on peut
57:10ou l'inverse
57:11sauver des vies
57:11et gagner de l'argent
57:12si on peut
57:12c'est mieux
57:13et après
57:14mes clients sont pas mal
57:15intéressés aussi
57:16par tout ce qui est
57:16militaire
57:17deep tech
57:19deep tech
57:20militaire
57:21notamment
57:22et là on va d'ailleurs
57:23lancer
57:23enfin proposer
57:24un fonds deep tech
57:26défense
57:29souveraineté
57:30un peu tout ce que
57:31veulent
57:31avec en plus
57:33une réduction d'impôt
57:34de 27%
57:35et c'est nouveau
57:35cet intérêt
57:36des clients privés
57:37pour les questions
57:39de défense
57:40les questions
57:41de souveraineté
57:42il y a quelques années
57:43non seulement
57:44on n'en parlait pas
57:45mais moi je connais
57:45des gens
57:46qui étaient investis
57:47dans la défense
57:47il y a quelques années
57:48et qui ne voulaient pas
57:49que ça se sache
57:49qui ne voulaient pas
57:50le dire
57:50c'est vrai
57:51aujourd'hui
57:52non seulement on l'affiche
57:53mais visiblement
57:53c'est même un argument
57:54commercial
57:55j'allais dire
57:56pour des clients
57:57disons que les clients
57:58ont bien compris
57:59qu'il y avait vraiment
58:00des vrais enjeux de souveraineté
58:01notamment en numérique
58:02en ce moment
58:02avec l'Europe
58:03qui ne peut plus
58:03complètement dépendre
58:04des américains
58:05et qui va devoir investir
58:07dans des belles start-up
58:09un exemple parfait
58:10d'ailleurs pour donner
58:12aussi un peu
58:12une touche optimiste
58:13c'est donc Mistral
58:13bien sûr
58:14Mistral Aï
58:15qui surfe pas mal
58:17sur les enjeux
58:18de souveraineté numérique
58:19et qui est en train
58:20de finaliser
58:21normalement
58:21une levée
58:21d'à peu près
58:221 milliard de dollars
58:22ce qui augmenterait
58:24fortement
58:25encore
58:25la valorisation
58:26de l'entreprise
58:27avec une valeur
58:27probablement
58:28autour de 10 milliards
58:29où ça va faire
58:30pas mal monter
58:31les chiffres
58:31de la France
58:32et c'est une bonne nouvelle
58:33évidemment
58:33si ça se concrétise
58:34Merci beaucoup Jérémy
58:35Merci d'être venu
58:36nous parler
58:37de cet écosystème
58:39des start-up françaises
58:41et de ses besoins
58:42en financement
58:43bien sûr
58:43dans un environnement
58:44de marché
58:44qui a changé
58:45Vous l'avez suivi
58:46avec nous
58:47bien sûr
58:47un environnement
58:48qui n'est plus celui
58:49qu'il pouvait être
58:50il y a 5 ans
58:51ou même
58:51au cycle passé
58:54j'allais dire
58:55l'environnement
58:55est plus exigeant
58:56mais les projets
58:57sont toujours là
58:58et les financements
58:59permettent
59:00à certains projets
59:00d'exister encore
59:01aujourd'hui
59:02bien sûr
59:02Jérémy Blackwell
59:03directeur et gérant de fortune
59:05chez Autingre Banque Privée
59:06qui était avec nous
59:07l'invité de ce dernier
59:08quart d'heure
59:08de Smart Bourse
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