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Jeudi 26 juin 2025, retrouvez Joachim Jan (Directeur de la gestion Actions, Mansartis), Valérie Gastaldy (Stratégiste, DaybyDay) et Frederik Ducrozet (Responsable de la recherche macro, Pictet Wealth Management) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00...
00:00Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Valérie Gastaldi est à nos côtés, stratégiste chez Day by Day.
00:16Bonsoir Valérie.
00:17Bonsoir Grégoire.
00:18Joachim Jean nous accompagne également, le directeur de la gestion action de Mansartis.
00:21Bonsoir Joachim.
00:22Bonsoir Grégoire.
00:23Et Frédéric Ducrozet est avec nous en plateau ce soir,
00:25le responsable de la recherche macro de Pictet Wealth Management.
00:28Bonsoir Frédéric.
00:29Bonsoir à tous.
00:29Merci d'être là, ravi de vous retrouver tous les trois.
00:32Frédéric, commençons par ce qui constitue une partie importante de votre travail,
00:36suivre l'actualité des banques centrales.
00:38Et nous parlons de la Fed et de la possible nomination du successeur de Jérôme Poel
00:42dès le mois de septembre ou octobre, comme le rapporte depuis hier le Wall Street Journal.
00:47Ce n'est pas une information totalement nouvelle.
00:50Ce risque a toujours été présent.
00:52C'est même une idée qui avait été théorisée par des gens autour de Donald Trump.
00:58Je crois que Scott Besson parlait lui-même à un moment de l'idée de mettre en place une Shadow Fed,
01:03comme on l'appelle, un président de l'ombre,
01:05qui aurait entre autres pour objectif de contrebalancer,
01:09je dis contrebalancer pour rester objectif,
01:11la parole d'un Jérôme Poel en poste en tant que président de la Fed jusqu'en mai 2026.
01:15Nommé un successeur dès septembre ou octobre, est-ce que c'est un risque pour les investisseurs
01:19et pour la bonne transmission de la politique monétaire ?
01:22Oui, je pense que c'est un aspect de l'économie et sur les marchés qui étaient immunisés
01:28contre les interventions du président.
01:30Parce que j'ai toujours pensé que plus il tweetait de cette façon,
01:34sa colère sortait par des tweets sur Jérôme Poel,
01:37plus c'était une bonne nouvelle quelque part,
01:39parce que ça voulait dire, je pense que Scott Besson lui aussi,
01:42il a toujours convaincu le président de ne pas aller au bout de ses menaces
01:45et de vraiment virer le Poel.
01:48Donc quelque part on était sur les marchés avec l'idée que cette indépendance
01:52elle était quand même garantie et qu'il allait quand même attendre la fin du mandat.
01:56Nommer quelqu'un en amont, c'est une très mauvaise nouvelle pour Poel,
01:59mais aussi pour cette personne.
02:00Je pense qu'il n'y a pas d'upside, il n'y a pas de bénéfice à tirer d'une situation
02:07où vous créez du bruit pendant plusieurs mois.
02:09Les marchés en termes d'anticipation des taux courts,
02:14déjà ça crée un problème si on signale une baisse de taux,
02:17en l'occurrence qui n'arrive pas tout de suite.
02:19Et puis, reprenons un peu de recul,
02:22pendant l'épisode des tarifs, c'est le marché obligataire.
02:24Cette fois les taux longs, on le sent,
02:27qui font partie de la fonction de réaction justement du président.
02:29Là, pour le coup, il est sensible à des mouvements.
02:32On est en baisse, vous venez de le dire, on est à 4,25 sur le 10 ans,
02:34c'est extrêmement bas, compte tenu de tout ce qui se passe.
02:37Mais cette idée d'avoir l'indépendance de la Fed,
02:41en tout cas en question,
02:42et potentiellement égratinée par ce type de mesures,
02:46à mon avis pourrait refaire remonter à nouveau la prime de risque
02:50sur les marchés obligataires sur la partie longue.
02:52Et ça, encore une fois, peut-être le président réagira
02:54ou le comprendra en temps venu,
02:57mais ce n'est pas une bonne nouvelle non plus pour lui.
03:00Donc, ni pour Powell, ni pour le successeur,
03:03ni pour le président.
03:03Mais ça veut dire que d'une certaine manière,
03:05l'affaire est déjà jouée pour le successeur
03:07ou la successeur de Jérôme Powell,
03:09qui devra finalement partir avec presque un déficit de crédibilité.
03:13Jérôme Powell a été nommé par Trump.
03:17Donc, ça montre bien que l'institution aussi est puissante
03:22et que des gens même nommés par le personnel politique
03:25peuvent aussi aller au-delà de cette politisation.
03:28Mais pour le successeur,
03:29il y aura quand même des gages à apporter dès le départ
03:31aux investisseurs et aux marchés.
03:32Oui, mais c'est là où la personnalité va compter.
03:35Le choix va aussi peser.
03:36Si c'est quelqu'un comme Chris Waller en poste actuellement
03:40ou Michel Baumann,
03:41qui sont tous les deux d'ailleurs nommés également
03:43par le président,
03:44c'est probablement gérable.
03:46Ils ont déjà exprimé leur point de vue,
03:48leur désaccord récent.
03:50On va le comprendre, le tolérer
03:52et attendre cette transition un peu désagréable.
03:54La communication va être particulièrement désagréable.
03:57Je suis curieux de savoir ce que Powell en dira lui-même, d'ailleurs.
04:00Et puis surtout, ce sont des professionnels.
04:02C'est ça.
04:02On peut l'espérer, en particulier Christopher Waller,
04:05qui devraient de toute façon prendre des décisions in fine
04:07sur la base des données.
04:08On en parlera peut-être,
04:10mais l'inflation risque de monter aux États-Unis
04:12pour le moment, ce n'est pas encore le cas,
04:14mais les tarifs devraient avoir un impact.
04:16Si vous vous retrouvez face à une situation
04:17où l'économie tient encore et que l'inflation monte,
04:20ça va être compliqué,
04:22quelle que soit la personne,
04:23si effectivement cette personne reste un banquier central.
04:26le cas de Waller est évidemment intéressant,
04:29parce qu'il s'est exprimé il n'y a pas très longtemps,
04:31en justifiant, avec un certain nombre d'arguments
04:34qui sont des arguments de fond quand même,
04:36sur l'idée qu'une baisse de taux en juillet
04:39pour réduire ce réglage de politique monétaire
04:43qui reste modérément restrictif,
04:45de l'aveu même de Jérôme Poel,
04:46était tout à fait une possibilité que lui pouvait soutenir.
04:50C'est pas un geste...
04:52Comment on fait la part des choses ?
04:55Entre l'idée de quelqu'un qui se positionne
04:57pour une succession et qui veut donner un gage
05:00peut-être à celui qui va le nommer,
05:02et en même temps, la capacité à garder
05:05une colonne vertébrale intacte
05:06et des arguments de fond en matière de politique monétaire.
05:09C'est pour ça que je pense que Christopher Waller
05:10serait le meilleur choix,
05:11parce qu'il l'a fait en bonne foi,
05:13sur la base de données et de sa vision de l'économie,
05:16il a eu raison, largement,
05:18contre une grande partie des autres membres de la FED
05:20depuis plusieurs années, y compris pendant le Covid,
05:22à la hausse ou à la baisse.
05:23C'est pas un faucon, une colombe...
05:25C'est pas une girouette, quoi.
05:25C'est un pragmatique.
05:27Il a plutôt, à son crédit, un bon track record.
05:30Et du coup, notamment sa vision des tarifs,
05:33je pense que c'est la bonne,
05:34parce que c'est un choc in fine aussi
05:36sur l'activité de confiance, de croissance sur l'investissement,
05:40et qu'il faut regarder au-delà,
05:42avoir cette approche forward-looking,
05:44sur laquelle il baserait sa décision
05:45d'éventuellement baisser les taux,
05:46et pas de manière radicale,
05:49probablement encore graduelle.
05:51Donc, voilà, la personne choisie
05:54comptera beaucoup aussi.
05:55Qu'est-ce qui fait, à l'inverse,
05:56que Jérôme Poel, dans sa dernière communication,
05:59entretient toujours l'idée
06:00que les risques sont et à la hausse
06:02et à la baisse sur l'inflation ?
06:05Qu'est-ce qui fait que cette inflation
06:06ou ce choc tarifaire
06:08dont on attend de voir les effets
06:09ne serait pas transitoire ?
06:11Il y a deux facteurs, je pense.
06:12Le premier, c'est, on en a souvent parlé ensemble,
06:14le traumatisme profond
06:16de ces banquiers centraux
06:18qui ont connu l'inflation
06:20de la crise du Covid,
06:21de la pandémie,
06:22et qui, dans le cas de Poel,
06:23l'ont qualifié initialement de transitoire.
06:25Et ça, je pense que c'est une cicatrice
06:26à jamais sur ce que
06:28Poel veut laisser comme héritage,
06:29qui est celui d'un banquier central
06:30qui a rétabli la stabilité des prix.
06:33Donc, dans le doute,
06:35il s'abstient.
06:35Dans le doute,
06:36on regarde des données
06:38qui sont parfois backward-looking,
06:40ou en tout cas,
06:40pas suffisamment avancées.
06:42Et c'est le cas
06:43pour d'autres banques centrales
06:44en Europe également.
06:46La deuxième raison,
06:47c'est que les tarifs,
06:47et là, il a, je pense,
06:49entièrement raison,
06:50c'est une incertitude incroyable.
06:52Il y a énormément de bruit
06:53dans les chiffres d'inflation,
06:54énormément d'anticipation
06:56de ce choc tarifaire
06:57au premier trimestre
06:57qui brouille un peu
06:58les indicateurs économiques.
07:00Et maintenant,
07:01un grand écart
07:02dans les composantes
07:03du CPI d'inflation
07:05aux États-Unis
07:05qui font qu'on n'y voit pas
07:06encore très clair.
07:06Et je pense qu'après,
07:09on peut discuter du risque
07:10sur les anticipations
07:10d'inflation.
07:11Ça, c'est vraiment aussi...
07:12C'est ce qu'il met en avant
07:13là, aujourd'hui.
07:14Un peu plus discutable
07:15à la marge.
07:16Et c'est son point de vue.
07:17Mais il faut aussi noter
07:18que malgré le maintien
07:20des DOTS,
07:21des deux anticipations
07:22de baisse de taux
07:22de la Fed
07:23aux dernières réunions,
07:24une majorité,
07:26en réalité,
07:27de membres du FOMC
07:28ne veulent pas se précipiter.
07:29Et donc,
07:30il a la majorité,
07:31je pense,
07:31quand même avec lui.
07:32Bon.
07:34Avoir comme boussole
07:35les anticipations d'inflation,
07:37vous dites,
07:37ça peut être un danger
07:38à un moment
07:38pour une banque centrale ?
07:39Oui,
07:40je pense que c'est là aussi
07:41un peu l'héritage du passé,
07:43d'une autre époque.
07:45Dans une situation
07:46vraiment des années 70
07:47de sagflation,
07:48ce serait un sujet,
07:49je n'y crois pas.
07:50Je pense qu'une finée,
07:51ce qui compte,
07:51c'est vraiment la croissance,
07:52l'autre partie du mandat.
07:54Et on se souvient,
07:55on va bientôt fêter
07:55le premier anniversaire
07:57de ce fameux rapport
07:58de l'emploi
07:59l'été des agres.
08:00Oui, bien sûr.
08:01Ça avait tout fait basculer.
08:01Bien sûr.
08:02On sait aussi
08:03que la sensibilité
08:04des banquiers centraux
08:06à ce facteur
08:07du marché du travail
08:08en particulier est extrême.
08:09Et c'est beaucoup plus important,
08:10je pense,
08:10qu'une tension sur les prix
08:12qui, en plus,
08:13dans le cas des enquêtes,
08:14a été un peu liée
08:16aussi à des questions politiques.
08:17Très polarisée,
08:18bien sûr,
08:18auprès des consommateurs.
08:19Là aussi,
08:20on ne sait pas.
08:20Il y a des biais politiques très forts.
08:21Et dans le doute,
08:22il s'abstient,
08:22il est prudent.
08:23Bon, oui,
08:24la petite crise de l'été dernier
08:25qui avait déclenché
08:26une baisse de 50 points de base
08:28assurancielle
08:28de la part de la Fed
08:29en septembre.
08:31Un mot encore, Frédéric,
08:32et je passe la parole,
08:32bien sûr,
08:33pour transitionner
08:34vers le dollar.
08:35Quand on évoque,
08:36en l'occurrence,
08:37ces dernières heures,
08:38à nouveau,
08:38la question de l'indépendance
08:39de la Fed
08:40et du risque de politisation
08:41du successeur
08:43de Jérôme Poel,
08:44tout de suite,
08:45le marché met un prix
08:45à travers un dollar
08:46encore un peu plus bas.
08:48C'est,
08:48je vais vous dire,
08:49franchement,
08:49le seul sujet,
08:50quasiment.
08:51Toutes mes discussions
08:52avec tous nos clients
08:53européens,
08:54américains,
08:55asiatiques,
08:56c'est,
08:57on sent simplement
08:58par nos discussions
08:59qu'il y a un changement
08:59de régime profond.
09:01Le fait que
09:02la croissance américaine
09:04tienne,
09:05les taux,
09:06la prime de terme,
09:07la prime de risque
09:07sur les obligations
09:09américaines,
09:09c'est assez.
09:10La crise,
09:12la guerre de 12 jours
09:13est terminée,
09:13le pétrole a baissé.
09:15Et finalement,
09:16dans les flux,
09:16on n'a pas vu
09:17de vente massive
09:18d'actifs américains.
09:20Et malgré ça,
09:20que le dollar continue
09:21de baisser,
09:22ça vous dit que...
09:23Ça dit tout.
09:24Ça dit tout.
09:24Est-ce qu'on va
09:25un 20, un 25 ?
09:26Et à quel rythme
09:26on y va ?
09:27Probablement de façon
09:28très heurtée.
09:29Mais je pense que
09:29même si maintenant
09:30c'est consensuel,
09:31il y a une tendance,
09:33le point de départ
09:34étant aussi un dollar
09:35à mon avis encore
09:35toujours d'ailleurs
09:36surévalué,
09:37qui est durable.
09:38Ce n'est pas un consensus
09:39encore épuisé ?
09:40Non, parce que
09:41le consensus
09:42peut avoir raison
09:43quand les facteurs
09:46sont structurels
09:47en réalité,
09:47quand il y a vraiment
09:48une question profonde
09:49existentielle
09:50sur le statut même
09:51de la devise américaine.
09:53Bon, Valérie,
09:54si on parle de cycle
09:56et de cycle du dollar
09:57en l'occurrence,
09:58quelle analyse vous faites
09:59de ce premier semestre,
10:01qui a vu quand même
10:02une baisse prononcée
10:03du dollar ?
10:05Et où en est-on
10:06de ce cycle ?
10:06Est-ce que c'est un cycle
10:07qui peut amener le dollar
10:08beaucoup plus bas encore
10:09qu'il n'est aujourd'hui ?
10:10Alors, oui.
10:12C'est bien.
10:13Tu mets des réponses directes.
10:14Oui, déjà, je vais commencer
10:15par donner la couleur.
10:16Vous commencez par la réponse,
10:17c'est bien.
10:19Oui, oui,
10:20c'est un cycle baissier.
10:23Et là, alors,
10:25sur les devises,
10:28donc, je m'exprime,
10:30à un moment,
10:30c'est toujours difficile
10:31parce qu'on est pile
10:32sur les plus bas
10:34des trois dernières années.
10:35Donc, bien entendu,
10:36qu'on peut avoir un rebond
10:38pendant deux, trois jours.
10:39mais je suis vraiment,
10:41quand je dis deux, trois jours,
10:42peut-être même que je suis
10:42trop généreuse
10:43pour passer deux, trois heures.
10:45Parce que, déjà,
10:47si on regarde les graphiques
10:48en cours de clôture,
10:49que ce soit en cours de clôture
10:50quotidienne ou hebdomadaire,
10:52on a plusieurs nouveaux plus bas.
10:55Donc, on a une pression
10:56qui ne cesse pas.
10:58Mais à côté de ça,
10:58ce qui m'intéresse beaucoup plus,
11:00parce que les prix,
11:01ça peut être traître,
11:03sur les devises,
11:04notamment,
11:04comme sur les taux d'intérêt,
11:05les facteurs de retour
11:07à la moyenne
11:07sont beaucoup plus importants.
11:09que les facteurs de tendance
11:10qui s'expriment rarement.
11:12Donc, c'est jamais une bonne idée
11:13d'être suiveur
11:14sur les devises,
11:15sur les taux.
11:15Il faut plutôt structurellement
11:16jouer le retour à la moyenne.
11:18Pourquoi est-ce que, là,
11:19je pense que ça n'est pas pertinent
11:21de jouer le retour à la moyenne ?
11:22C'est parce qu'en fait,
11:23sur les marchés dérivés,
11:27alors, sachant que c'est toujours
11:28très difficile de lire
11:29la volatilité implicite
11:31sur un marché de devises,
11:32parce qu'on ne cote pas
11:33la volatilité d'une devise,
11:35on cote la volatilité d'une paire.
11:37Une parité, bien sûr.
11:37Donc, est-ce que la volatilité
11:40reflète
11:40la méfiance à l'égard du dollar
11:44ou l'enthousiasme à l'égard de l'euro ?
11:47En fait, on ne peut pas réellement
11:49savoir lequel des deux.
11:51Mais ce que j'aime bien regarder,
11:53c'est la façon dont
11:55les volatilités les plus courtes
11:58à un mois
11:58et les volatilités plus longues
12:00bougent.
12:02parce que, en fait,
12:03ces volatilités,
12:04elles ont normalement
12:06un certain écart standard
12:07et dans les moments
12:09où le marché,
12:11tout d'un coup,
12:11est surpris,
12:13ces volatilités,
12:13elles s'écartent.
12:14Parce que, tout de suite,
12:15les gens vont aller chercher
12:16de la couverture,
12:17en général,
12:18sur l'échéance la plus courte,
12:19parce qu'ils n'envisagent pas
12:20que les mauvaises nouvelles
12:21durent.
12:22Ils jouent le retour
12:23à la moyenne, justement.
12:24Et là,
12:27on a un dollar
12:28qui est au plus bas
12:29depuis une semaine
12:30et qui ne décolle pas
12:31tellement des plus bas.
12:32D'ailleurs,
12:32fait notable,
12:33tout le monde a commenté
12:34en disant,
12:35depuis 15 jours,
12:37avec les peurs géopolitiques,
12:39le dollar a rebondi.
12:40Oui, retrouve son statut
12:41de valeur refuge.
12:42Mais à valeur refuge,
12:43il a pris 30 points de base.
12:46C'était microscopique.
12:47En fait,
12:48il n'a justement
12:49pas bougé,
12:50ce dollar,
12:50alors qu'on était
12:51dans une situation
12:52où il aurait pu rebondir
12:53beaucoup plus fortement.
12:54Donc, preuve
12:55qu'il est plutôt affaibli.
12:57À qui profite
12:57la baisse du dollar,
12:58Frédéric ?
12:59Dans l'univers des marchés,
13:01j'entends.
13:01Et des économies,
13:02d'ailleurs.
13:03Il y a un aspect macro,
13:03sans doute,
13:04qu'il faut étudier.
13:05Oui, oui, non.
13:06On est à un niveau,
13:08en tout cas,
13:08en dessous de même
13:091,20 ou 1,25,
13:11plus bas
13:12que la moyenne historique.
13:13On est à un niveau
13:13acceptable pour les entreprises.
13:15Effectivement,
13:15je pense qu'en Europe,
13:16également,
13:17beaucoup ont su s'adapter
13:19aux périodes
13:20plus volatiles
13:21qu'on a connues
13:21depuis la crise de l'euro
13:23et une grosse partie
13:24sont couvertes.
13:25Je pense que, d'ailleurs,
13:26les taux de couverture,
13:27ça, c'est un vrai sujet,
13:28vont augmenter.
13:29Mais dans tous les niveaux,
13:31globalement,
13:32on le voit, par exemple,
13:33je disais qu'il n'y avait pas
13:34encore de flux vendeurs
13:35d'actifs américains
13:36massifs.
13:37On l'a vu dans les
13:38flow funds du T1,
13:39il y a plutôt une augmentation
13:40de l'exposition
13:41aux actifs américains.
13:42Alors là aussi,
13:43ça peut être lié
13:43à l'anticipation.
13:44On n'a pas encore
13:45le chiffre définitif
13:46des comptes courants
13:47déficitaires
13:48et de la position extérieure
13:50nette des États-Unis
13:51au premier trimestre,
13:52mais je pense que ça va faire
13:52la une des journaux
13:54parce qu'on va avoir
13:55un chiffre stratosphérique.
13:56C'est par anticipation.
13:58On a acheté encore davantage,
13:59le déficit s'est creusé.
14:02On m'a vu dans les chiffres
14:03de croissance du T1.
14:04Exactement.
14:04Et puis, il y a une égalité comptable,
14:05ça tient toujours
14:06à la fin de la journée.
14:07Donc, ça va continuer
14:07encore au T2.
14:08Il y a un prix,
14:09mais bon,
14:09avril, on commence à avoir
14:10quelques ventes progressives,
14:14mais ça va dans le sens
14:15de ce que disait Valérie,
14:16c'est-à-dire qu'on peut,
14:17en fait, maintenant,
14:17avoir le vrai mouvement
14:18d'accélération aussi.
14:19Le jour où ces vraies ventes,
14:20éventuellement,
14:21si elles se matérialisent
14:23de certains fonds de pension
14:24et autres,
14:24arrivent,
14:25ou en tout cas,
14:25si la diversification,
14:26elle, s'accélère aussi
14:27en faveur de l'euro
14:29ou de l'Asie.
14:30Je pense que ce n'est pas
14:31un problème pour l'Europe
14:32au niveau macro.
14:33Ça peut être la vision
14:33un peu naïve
14:34d'un économiste
14:35parce que quand on est au bord
14:37d'une grande entreprise européenne
14:38ou d'une PME surtout,
14:40qui n'a pas les moyens
14:40de se couvrir,
14:41l'habitude de jongler
14:42avec les couvertures d'enchecs,
14:43ça coûte quand même
14:4320% de se couvrir
14:46en rythme annualisé.
14:48Ce n'est pas gratuit,
14:49loin de là.
14:50Il y aura un effet.
14:51Ça va faire baisser
14:52l'inflation également.
14:53Peut-être que ça peut faire réagir
14:54la Banque Centrale Européenne
14:56à nouveau.
14:57Mais ça me semble gérable.
14:59On parlait de parité
15:00de pouvoir d'achat.
15:00On ne l'atteint
15:01effectivement jamais.
15:02Mais si c'est un encre
15:03de stabilité
15:04ou peut-être même
15:05un aimant,
15:06un maman,
15:07on est beaucoup plus haut
15:08que ça,
15:08a priori.
15:09Il y a des estimations
15:10de l'OCDE et du FMI
15:11qui sont plus proches
15:12d'un 40.
15:12Ça paraît là aussi
15:14énorme.
15:15Je pense que ce n'est pas réaliste
15:16parce que c'est avec
15:17des chiffres d'inflation
15:18ou de croissance
15:19de productivité contestable.
15:21À mon avis,
15:22on est au-dessus d'un 25
15:22en niveau d'équilibre.
15:24Pour la BCE,
15:25qu'est-ce que ça implique ?
15:26Les dernières projections
15:27du staff
15:28sur l'inflation,
15:29j'entends,
15:30sur l'inflation globale
15:31ou l'inflation cœur
15:32montent quand même
15:33un sacré passage à vide
15:35en 2026.
15:36Quand je dis passage à vide,
15:37c'est qu'on va chercher loin
15:38sous la cible
15:39pour l'inflation globale.
15:41entre autres, Frédéric,
15:42vous le savez mieux que moi.
15:44Il n'y a pas de place
15:45pour un choc
15:46des inflationnistes supplémentaires.
15:48C'est-à-dire que
15:49aller en deçà
15:52de ce que prévoit
15:53aujourd'hui la Banque Centrale Européenne,
15:54ça appellerait forcément
15:55une réaction supplémentaire
15:56de la BCE, j'imagine.
15:57Oui, pour un Français,
15:59un Italien ou un Espagnol,
16:00un peu moins pour un Allemand,
16:01mais je suis d'accord.
16:01On est à 1,6% de croissance
16:03dans le staff
16:04pour l'année prochaine.
16:05De l'inflation,
16:06c'est ça.
16:06C'est inacceptable.
16:07L'inflation,
16:08la cible est à 2%,
16:09jusqu'à preuve du contraire,
16:10symétrique.
16:11On y reste quelques temps.
16:12Donc, c'est bien pour ça
16:13que la BCE a eu ce biais baissier.
16:15Et à mon avis,
16:15l'euro va plutôt
16:16leur fournir une excuse
16:17si besoin.
16:19Parce que l'ironie,
16:20c'est que comme aux États-Unis,
16:21on a un point de départ
16:22et une crise d'inflation
16:23qui les a également traumatisés
16:25et un risque virtuel
16:28ou réel
16:29de désancrage
16:30des anticipations d'inflation
16:31qui est dans le discours aussi.
16:33Mais contrairement aux États-Unis,
16:34on est revenu
16:35à des niveaux,
16:36y compris séquentiels
16:37d'inflation tous les mois,
16:38qui sont en ligne
16:40avec l'objectif.
16:42Donc, on peut se permettre
16:43de tâtonner
16:45autour de ce taux neutre.
16:46On ne sait pas où il est.
16:48Et donc, c'est pour ça
16:48que je pense que l'argument
16:49va être un peu politique
16:50également à terme.
16:51Vous avez Isabelle Schnabel
16:53pour ne pas la nommer
16:53mais des membres
16:54un peu plus inquiets
16:55ou faucons
16:56de la BCE
16:58qui vont faire état
16:59de la politique budgétaire
17:00et donc des anticipations
17:02d'augmentation
17:03de croissance
17:03et d'inflation.
17:04Et puis,
17:05ceux qui ont peut-être
17:06un biais aussi,
17:08une mémoire aussi
17:09des aspects
17:10plus structurels
17:12et des inflationnistes
17:12en Europe
17:13qui vont dire
17:13qu'on peut en faire
17:14encore un petit peu plus
17:15pour coller
17:16à cette cible de 2%.
17:18D'accord.
17:18Et ce serait gênant
17:19d'en faire un petit peu plus
17:20quitte à, je ne sais pas,
17:21réajuster à la hausse
17:22s'il fallait le faire
17:23au cours de 2026.
17:24Ce serait perturbateur.
17:25C'est un argument de Trump également.
17:26C'est marrant.
17:27Il y a beaucoup de points communs.
17:28Il suffit de faire baisser
17:29les taux tout de suite
17:30parce qu'on pourra les monter
17:32l'année prochaine.
17:34Moi, je pense qu'il y a un cas
17:35où la BCE monte les taux
17:36en tout cas dans les 2 ans à venir
17:37et que le taux neutre
17:38est plus élevé.
17:39C'est tout à fait possible.
17:41Est-ce que ça doit nous interdire
17:42d'aller un peu
17:42en territoire d'accommodation ?
17:44Non, je pense qu'encore une fois
17:45une lecture très simple
17:47du mandat, de la cible
17:49et si l'inflation reste
17:52à 1,6% l'année prochaine
17:53dans les prévisions,
17:54voire est un peu révisée
17:56à la baisse en septembre,
17:57alors il y aura, à mon avis,
17:58un cas pour rebaisser les taux
17:59à nouveau.
18:00Bon, sur les marchés actions,
18:02quelles sont les tendances
18:03qu'on peut accompagner encore
18:05au cours des prochaines semaines,
18:07prochains mois,
18:08pour ne pas dire au cours
18:08du second semestre.
18:09On est à mi-parcours
18:10de l'année Valérie.
18:11Mais qu'est-ce qui reste
18:13encore solide ?
18:14Ou est-ce que les potentiels
18:16sont épuisés un peu partout ?
18:17On a vu au premier semestre,
18:18on le raconte tous les jours ici,
18:21une surperformance
18:21du reste du monde
18:23par rapport aux actions américaines.
18:24Là, je suis moyennement d'accord.
18:26On a vu au premier trimestre
18:28une surperformance.
18:31Ça se voit également
18:32sur l'ensemble du premier semestre.
18:33Mais si on découpe
18:33par trimestre en séquentiel,
18:35je suis d'accord.
18:35On conserve une avance.
18:36Parce qu'on avait pris
18:36beaucoup d'avance au T1.
18:37Mais toute l'avance
18:39était prise au T1.
18:40Et puis après,
18:42ça dépend des indices
18:42qu'on mesure.
18:43Si on prend des MSCI,
18:45ce qui est bien enture,
18:46c'est le benchmark principal
18:47de la gestion d'actifs.
18:48Donc le benchmark
18:49qui est utilisé
18:50pour mesurer ça avant tout.
18:51Mais si on prend des indices
18:53comme le S&P
18:53et le stock 600,
18:55il n'y a pas du tout
18:57cet écart.
18:58On a reperdu
18:58depuis avant
19:00Libération Day,
19:01parce que le marché
19:02a fait le sommet
19:03de surperformance
19:04avant Libération Day.
19:05on a perdu
19:07la moitié
19:08de la surperformance
19:09en tenant compte
19:11de l'effet devise.
19:12D'accord.
19:12Donc en ayant
19:13les 6%
19:15ou 7%
19:15de hausse de l'euro.
19:16Enfin, peut-être
19:17que je me trompe
19:17sur le pourcentage.
19:18Oui, mais l'appréciation
19:19de l'euro contre l'euro.
19:20Ça a beaucoup bougé
19:20d'un jour sur l'autre.
19:22Mais donc l'appréciation
19:23de l'euro
19:24joue pour la moitié
19:25en gros.
19:26Et donc le marché américain
19:27n'est pas mort alors ?
19:29Alors,
19:30le marché américain,
19:31ben non,
19:31il n'est pas mort
19:32parce que lui,
19:32en fait,
19:32aujourd'hui,
19:34il bénéficie
19:35de la base du dollar,
19:36de toute façon.
19:37C'est ce qu'il pousse
19:39alors que nous,
19:39ça nous écrase.
19:41Parce que dans simple...
19:42Il ne faut quand même
19:43jamais oublier
19:43que quand la devise bouge,
19:45normalement,
19:45toute chose étant égale
19:46par ailleurs,
19:47les valeurs des actions
19:49bougent pour compenser
19:51puisque la valeur
19:53ne change pas.
19:55Et donc le prix,
19:55il faut l'équilibrer
19:56en tenant compte
19:57du prix de la devise.
19:59Donc il y a cet effet-là.
20:01si on fait abstraction
20:03de cet effet-là,
20:04en fait,
20:05moi,
20:06mon observation
20:07très long terme
20:09des grands cycles
20:12de hausse
20:12et des grands cycles
20:13de baisse,
20:14c'est que
20:14le secteur
20:16qui a porté
20:18la hausse
20:19en cœur de hausse,
20:21et donc là,
20:21je parle de la hausse
20:22qui a démarré en 2009.
20:24Oula,
20:24ah oui,
20:24d'accord.
20:25Donc la technologie américaine.
20:26Gros point bas de 2009,
20:27alors, oui.
20:28Gros point bas.
20:28Oui, mais en fait,
20:29c'est difficile de savoir
20:31si le Covid,
20:33ça a été un accident
20:34dans ce grand cycle
20:35ou pas.
20:37Mais il y a quand même
20:37des super cycles
20:38sur les actions
20:41qui sont entrecoupés
20:42de grands...
20:44Donc les bear markets
20:45séculaires,
20:46qu'on appelle
20:46les bear markets séculaires,
20:47donc ça dure une dizaine
20:49d'années en fait,
20:49pas un siècle.
20:50Mais on est dans ce type
20:56d'observation.
20:59C'est ce type de cycle
21:00qui peut s'épuiser.
21:01Donc c'est la tech
21:02qui doit finir.
21:04Voilà.
21:05Et en fait,
21:06que la tech finisse,
21:07ce n'est pas illogique
21:09dans une logique macro,
21:11parce que finalement,
21:12aux États-Unis,
21:13on a plus de risques
21:15pour que dans les six mois
21:16qui viennent,
21:16l'économie ralentisse
21:18plutôt qu'elle n'accélère.
21:19Et on a une probabilité
21:21un peu plus forte quand même
21:22que les taux baissent
21:23qu'ils ne montent.
21:24Et donc ça,
21:24ça va pousser la tech américaine
21:26encore plus haut alors.
21:26Donc c'est un facteur
21:28qui est plutôt avantageux,
21:29en tout cas qui,
21:30au cours de ce fameux cycle
21:31depuis 2009,
21:32a régulièrement été en faveur
21:34des valeurs technologiques.
21:37À côté de ça,
21:38on a quand même
21:39pour les valeurs américaines
21:40le fait que
21:41Trump a regagné
21:44la confiance des marchés.
21:46puisqu'il faut s'abstraire
21:52de tout jugement
21:52sur la personne,
21:55la façon de faire, etc.
21:57Le marché est moins stressé
21:58par rapport à Trump.
21:59Pour les entreprises,
22:00les gens, dans l'ensemble,
22:02se disent que
22:03Trump offre un univers
22:05dans lequel les profits
22:06des entreprises
22:07ne vont pas être handicapés
22:08par la politique qu'ils mènent.
22:10Alors ça peut être
22:11complètement discuté
22:12parce qu'on peut se dire
22:13que si la consommation américaine
22:15est trop malmenée
22:16par les inégalités d'impôts
22:19qui vont s'accroître encore,
22:21quand même,
22:21il y a un moment
22:21où on a besoin
22:22du consommateur bas de gamme.
22:24C'est lui qui fait marcher
22:25les Coca-Cola,
22:25les McDo, etc.
22:27qui achète des voitures.
22:28Consommation de masse, oui.
22:29Oui, mais la consommation de masse,
22:31ce n'est pas les riches
22:32qui consomment le plus,
22:33c'est les pauvres.
22:35Donc tout ça,
22:36ça peut se discuter.
22:38Mais bien entendu,
22:39ce n'est pas immédiat.
22:40ça va prendre du temps.
22:44Donc ça se discute,
22:45les marchés commencent en général
22:47par regarder
22:48ce qui va se passer
22:49plutôt dans peu de temps
22:51et du coup,
22:54ils reprennent un petit peu
22:55du poil de la bête.
22:56Donc là,
22:57le risque est à la hausse
22:58à nouveau
22:58sur ces marchés
22:59d'action américains.
23:00Et après,
23:01tant que les marchés américains
23:02arrivent à grignoter
23:04encore du terrain,
23:05en Europe,
23:06on n'a pas un risque baissier
23:07majeur
23:07parce qu'on sous-performe
23:10mais on reprend un peu
23:14en ouvrant en hausse
23:15après la clôture américaine
23:16et puis après,
23:17on se déclenche dans la journée.
23:20Donc,
23:21on est plutôt
23:22dans cette phase
23:24a priori,
23:25on est plutôt
23:25dans cette phase
23:26de distribution.
23:26On a plein de tests
23:27intéressants
23:28qui vont avoir lieu
23:29là, maintenant
23:30sur les actions
23:30parce qu'on a beaucoup
23:31d'actions qui étaient...
23:32Par exemple,
23:33le secteur automobile
23:34est super intéressant
23:34à suivre
23:35parce que comment
23:37on explique
23:37le rebond
23:38du secteur automobile ?
23:40Alors,
23:40aux Etats-Unis,
23:41je ne le regarde pas,
23:42enfin,
23:43un peu Ford,
23:44mais c'est pas...
23:44Mais en Europe,
23:45il est difficile
23:46d'expliquer
23:47le rebond
23:47de ce secteur
23:48pour le moment,
23:50en tout cas,
23:51à moins qu'on ait
23:51des T2
23:52qui nous disent
23:53que ça va vachement bien.
23:55On a pricé
23:56quand même
23:56des scénarios
23:57très très noirs
23:58dans ce secteur.
23:59Alors voilà,
24:00toujours,
24:00oui,
24:00mais ça,
24:00c'est la situation
24:01d'où on vient.
24:03Oui,
24:03tout à fait.
24:03L'extrême difficulté
24:04qui continue
24:05des marchés financiers
24:06et qui fait que
24:07je n'utilise pas
24:08beaucoup l'analyse fondamentale,
24:09c'est qu'on ne sait jamais
24:10quel est le pourcentage
24:12d'analyse fondamentale
24:13qui est déjà
24:14dans les cours,
24:14le pourcentage du passé,
24:15le pourcentage des anticipations
24:17qui est déjà
24:17dans les cours.
24:18Donc,
24:18quand après,
24:19on a les nouvelles,
24:20est-ce que c'est du plus,
24:21est-ce que c'est du moins ?
24:22Enfin,
24:22voilà,
24:22on manque de repères
24:23objectifs
24:25sur les actions.
24:26Donc,
24:28voilà,
24:29sur ces rebonds
24:32de Forvia,
24:33de ces boîtes-là,
24:34on va voir jusqu'où ils vont
24:36et à quel moment
24:36ça s'arrête de rebondir
24:37parce que pour le moment,
24:38il y a eu un petit peu
24:39de surperformance
24:40et si cette surperformance,
24:43elle s'arrête
24:44alors que les indices
24:45continuent à monter,
24:47c'est que la hausse est morte.
24:48Mais ça peut prendre encore
24:50trois mois à distribuer.
24:51C'est-à-dire qu'il faut
24:52qu'on trouve
24:52des nouveaux secteurs
24:53en Europe ?
24:55Les banques,
24:56ça ne suffit plus.
24:57Les bancaires,
24:58ça ne suffit plus.
24:58On est quand même
24:59sur des niveaux,
25:00la défense,
25:01c'est bien.
25:02Bien joué.
25:03On en a des convois
25:04et qu'on voit
25:05à deux ans.
25:05Il fallait en avoir.
25:07Et puis,
25:07peut-être à 15 jours,
25:08c'est bien aussi
25:09mais à six mois,
25:11je ne sais pas,
25:11c'est plus compliqué.
25:13Il n'y a pas
25:14énormément d'opportunités
25:15sauf à aller chercher
25:16les trucs sur lesquels
25:17le risque
25:18est considérable
25:20de ne pas avoir
25:21tout de suite
25:22la bonne croissance
25:22au rendez-vous.
25:23Joachim,
25:24sur l'état des lieux
25:24des marchés d'action,
25:26on parlait des US.
25:28La résilience
25:29quand même
25:29du marché américain
25:30est spectaculaire.
25:31Et puis,
25:31je compare à nouveau
25:32de l'Asie avec vous.
25:34Il n'y a pas que
25:35des émergents en Asie
25:36mais il y a quand même
25:36beaucoup de pays émergents
25:38dans cette zone
25:39au sens large.
25:40Est-ce que c'est
25:40le retour en grâce
25:41des actions émergentes
25:43et à commencer peut-être
25:44par les actions chinoises ?
25:45Bien sûr.
25:46Si on regarde l'Asie
25:47au sens large,
25:47je pense qu'on vient
25:48d'un tel niveau
25:50des marchés émergents asiatiques
25:52qu'on n'a quasiment
25:54qu'un potentiel
25:56de hausse à venir.
25:58Un tel niveau
25:58de sous-pondération
25:59aussi dans les mandats globaux
26:01qui font qu'aujourd'hui
26:01la plupart des investisseurs
26:02étrangers sont largement
26:04sous-pondérés
26:05sur la classe d'actifs.
26:06Et puis,
26:06on a un triptyque
26:07très intéressant
26:08pour les émergents
26:09puisqu'on a un dollar faible.
26:11On a une valorisation
26:12très attractive
26:12des marchés émergents
26:13par rapport aux marchés développés.
26:15Et puis,
26:15on a une dynamique bénéficiaire
26:17qui est très bonne.
26:19Des croissances supérieures
26:20à ce qu'on peut voir
26:20par exemple en Europe.
26:22Maintenant,
26:22si on regarde en Asie,
26:23on a aussi
26:24quelque chose
26:25de très intéressant
26:26puisqu'on a deux vents
26:27qui s'opposent
26:28en Chine.
26:29En Chine,
26:30on a un vent positif
26:31porteur.
26:32Donc,
26:32on l'a vu en début d'année
26:33principalement lié à la tech,
26:35les deepsics
26:36qui a porté le marché chinois
26:37en début d'année.
26:39Le révélateur deepsic.
26:40Voilà,
26:40le révélateur deepsic
26:42et de la tech chinoise
26:43et de la tech chinoise.
26:43Et de la volonté
26:45de la Chine
26:46de s'étendre
26:48à l'international
26:49avec une tech
26:50à la pointe.
26:51Donc,
26:51on l'a vu avec deepsic,
26:52on le voit avec
26:53les véhicules électriques,
26:54toutes les batteries
26:55et même maintenant
26:56les robots humanoïdes.
26:58Il y a un deuxième point
26:59qui est assez intéressant
26:59pour la Chine,
27:00c'est sa position
27:01plutôt forte
27:02dans les négociations
27:03commerciales avec Trump
27:04puisqu'on la sent plutôt,
27:06moi,
27:06c'est ma perception
27:07victorieuse
27:08dans les débuts
27:08de négociations
27:09puisqu'en fait,
27:10ils n'ont pas dévié
27:11de leur trajectoire
27:12là où Trump
27:13est un peu plus
27:14revenu en arrière.
27:15On sent d'ailleurs
27:16que les terres rares
27:17ont un point
27:18assez important
27:18dans la balance.
27:20Donc ça,
27:20c'est aussi un point positif.
27:21Ils viennent d'obtenir
27:22le droit d'acheter
27:22du pétrole iranien en plus.
27:24Ils le faisaient déjà
27:24mais désormais,
27:26ils le font
27:26avec le plan simple
27:27de l'administration américaine.
27:29Et le troisième élément
27:30positif également,
27:32c'est qu'on sait
27:33que le gouvernement chinois
27:34peut avoir
27:35les coups des franches
27:36au niveau de la relance.
27:39On l'a vu
27:40au niveau de la consommation.
27:41Donc,
27:42ce n'est pas direct
27:42pour le moment,
27:43enfin,
27:43c'est ciblé
27:44pour le moment,
27:45ce n'est pas un bazooka
27:46mais dans la communication,
27:49on sent
27:49qu'on peut aller au-delà
27:50si on a un ralentissement
27:52plutôt important
27:53de l'économie chinoise.
27:55Et puis,
27:55également,
27:56on l'a vu,
27:57voilà,
27:57possibilité au niveau
27:58du déficit budgétaire
27:59d'augmenter.
28:00Et puis,
28:01au niveau monétaire aussi,
28:02on peut avoir
28:03des baisses
28:04du taux de réserve obligatoire
28:05et également des taux
28:07de la banque centrale chinoise.
28:09Maintenant,
28:09à l'opposé,
28:10on a un vent plutôt négatif
28:11qui est là,
28:12qui est fondamental
28:14sur les données économiques.
28:16On sent que,
28:17voilà,
28:17la consommation,
28:18c'est toujours
28:19assez poussif.
28:20on est dans une économie
28:21quand même
28:22qui reste déflationniste.
28:24Et puis,
28:24également,
28:25on sent que l'immobilier
28:26est toujours un fardeau,
28:27que ça va prendre du temps.
28:29Donc,
28:29en fait,
28:29on a un peu cette dichotomie
28:30entre des marchés
28:31qui progressent,
28:33mais on a quand même
28:34une économie qui est...
28:35Il y a les deux faces,
28:36il y a deux régimes,
28:37on va dire,
28:38dans cette...
28:38Maintenant,
28:38on attend 4,5% de croissance
28:40pour le PIB en 2025,
28:43une croissance
28:43tout à fait satisfaisante,
28:45même si on vient
28:45de beaucoup plus haut
28:46et qu'on sait
28:47qu'on a un ralentissement
28:48structurel en Chine,
28:49ça reste un...
28:50Mais du point de vue
28:51de l'investissement,
28:51il y a de la place
28:52quand même pour reconstruire
28:53dans les mandats globaux
28:54des allocations
28:55autour des émergents,
28:56autour des actions chinoises
28:57ou est-ce qu'il y a encore
28:58ce fer rouge
29:00de l'ininvestibilité
29:02de la Chine ?
29:04Je veux dire,
29:05quand on a bassiné
29:06pendant 3 ans
29:07les clients
29:08avec l'idée
29:08que la Chine
29:09n'était plus investissable,
29:11le virage
29:11pour leur faire comprendre
29:12que c'est peut-être
29:13le moment d'y revenir,
29:14il n'est pas facile,
29:15j'imagine.
29:15Il n'est pas facile,
29:16mais il a été entamé
29:17par le gouvernement chinois
29:18qui se montre
29:19beaucoup plus au vert
29:20aux capitaux étrangers,
29:22qui se montre
29:22beaucoup plus aussi positif
29:24au secteur privé chinois.
29:26On l'a vu dans la tech,
29:27il y a un rapprochement
29:29quand même positif
29:30entre les management
29:31de grandes entreprises
29:32technologiques chinoises
29:33et le gouvernement chinois.
29:34C'est une opération,
29:34c'est une option
29:34qui peut marcher
29:35vis-à-vis des investisseurs globaux,
29:38s'afficher à côté de Jack Ma,
29:39mettre en avant à nouveau
29:40le secteur privé,
29:42la tech, etc.,
29:43montrer qu'on est là
29:43toujours pour soutenir
29:44l'innovation,
29:46ça fonctionne ?
29:47Ça fonctionne
29:48et puis on sait
29:49que ça fonctionnera
29:50avec les performances.
29:51C'est toujours assez simple
29:53de parler de marché
29:54ininvestissable
29:55quand les performances
29:56sont mauvaises.
29:57Là, on voit une reprise,
29:58il y a beaucoup
29:58de grandes maisons
29:59anglo-saxonnes
30:00qui redeviennent positifs
30:01tactiquement sur la Chine.
30:03Ça commence comme ça.
30:03Voilà, ça commence comme ça.
30:05Si la performance
30:06se poursuit,
30:07on aura plutôt
30:07un sentiment positif
30:09un peu plus structurel
30:10sur la Chine,
30:11mais plutôt positif.
30:13Frédéric,
30:13un mot du plan de relance
30:15en Allemagne,
30:16on en a déjà
30:16beaucoup parlé,
30:17mais tout est à faire
30:18désormais à partir
30:19de maintenant.
30:20Je crois qu'ils sont
30:20en train de finaliser
30:21le budget déjà
30:22pour cette année.
30:23Est-ce qu'il y a déjà
30:23un peu d'efforts
30:24à attendre à court terme ?
30:26Est-ce qu'il a le capital
30:26politique pour
30:27Frédéric Schmerz ?
30:28Et puis,
30:29quand on crunch
30:30les chiffres,
30:31qu'est-ce que ça donne
30:32en termes de croissance
30:33pour 2026 en Allemagne ?
30:34Oui,
30:35alors c'est remarquable
30:36qu'on ait été surpris
30:38plutôt favorablement
30:39par ces chiffres
30:39et une manque de détails.
30:41D'ailleurs,
30:41le processus n'est pas terminé.
30:43On va le voter,
30:44discuter en juillet
30:45dans la loi,
30:46peut-être qu'en septembre,
30:47donc ça va prendre du temps.
30:48Mais compte tenu
30:49de toute cette hype déjà
30:51par anticipation
30:52du bazooka fiscal allemand,
30:54il n'y a pas eu de déception,
30:55ce qui est déjà une bonne chose.
30:57Et il y a eu une bonne surprise
30:57qui était une avancée
30:58d'une partie des fonds,
31:00notamment l'infrastructure,
31:01probablement pour des projets
31:03qui ont d'ailleurs été identifiés
31:03dans le réseau ferroviaire
31:07en particulier,
31:08peut-être l'éducation également,
31:09et qui peuvent amener
31:10des dépenses dès cette année.
31:12J'ai une liste longue
31:13comme le bras immédiatement
31:14de, en l'occurrence,
31:16plutôt économistes allemands aussi,
31:18qui vont dire
31:18« c'est compliqué,
31:19on va sous-délivrer,
31:20on va comme d'habitude,
31:22il y aura besoin
31:22de consolider à terme
31:23parce qu'en fait,
31:24ça ne respecte pas
31:24complètement les règles européennes.
31:26Fine.
31:27Mais en réalité,
31:28je pense que c'est l'abord
31:30l'intention qui compte,
31:32le signal politique,
31:33et que ce n'est vraiment
31:34qu'une première étape.
31:35Donc, il y a un certain nombre
31:36dans les...
31:37Ils utilisent également
31:38des fonds spéciaux
31:38qui permettent d'être hors bilan,
31:40qui étaient déjà là,
31:41et pour lesquels,
31:42il y a déjà des gens
31:43qui travaillent,
31:44dans certains cas,
31:44depuis plus de deux ans,
31:45pour mettre en œuvre
31:46ces projets
31:46et dépenser l'argent.
31:48Donc, je pense maintenant,
31:49la seule question,
31:50c'est de savoir
31:50à quel rythme,
31:51quel multiplicateur budgétaire,
31:53quel effet sur l'économie.
31:54Mais la direction,
31:55elle est absolument claire
31:56et scellée vraiment dans le...
31:59Pas la constitution,
32:01mais dans les changements aussi politiques.
32:02Ça peut générer des esprits animaux
32:03qu'on n'a pas vus...
32:04C'est la question,
32:05et c'est pour ça qu'à mon avis,
32:06ça c'est une chose,
32:07encore une fois,
32:08la dépense budgétaire massive
32:10n'est pas exactement
32:10le propre de la culture allemande,
32:13et donc ça peut faire son chemin.
32:15Les taux restent stables,
32:16malgré ça,
32:17bon point,
32:17on n'est plus dans cette mentalité
32:18où il y a un coût,
32:20on va payer pour les autres pays.
32:21Non,
32:22on peut mutualiser
32:23et on peut en l'occurrence
32:23bénéficier du fait
32:25que les taux européens
32:26sont plutôt bas,
32:27et de la BCE,
32:28et puis il y a aussi l'idée
32:30de baisse d'impôts.
32:32Peut-être qu'il y a des règles
32:33un peu plus compliquées
32:34d'amortissement des dépenses
32:35d'investissement des entreprises
32:36qui peuvent avoir un effet,
32:37en réalité,
32:37qui sont plus puissants
32:39que dépenser 100 milliards
32:40dans l'infrastructure.
32:42Tout ça bout à bout,
32:43oui.
32:43J'ai vu des prévisions de croissance
32:44aujourd'hui être révisées
32:45à 2% pour l'année prochaine.
32:47On pourra peut-être
32:48être un petit peu en dessous,
32:49ça va prendre peut-être
32:49plus de temps,
32:50ça sera heurté,
32:51mais je pense qu'il y a
32:51ce changement là aussi.
32:53Mais ça signale que
32:53le risque macro
32:55est plutôt à la hausse
32:56en termes de croissance.
32:56Et surtout,
32:57ce n'est pas que la défense,
32:58parce que la défense,
32:58on risque vraiment,
32:59là pour le coup,
33:00d'être déçus sur malheureusement
33:01le temps que ça prend
33:02de développer une capacité
33:03de production,
33:04on le sait.
33:05Mais là aussi,
33:06il y a certains projets,
33:07il y a deux fonds spéciaux
33:08en réalité,
33:08même en Allemagne,
33:09qui sont déjà en place
33:10depuis un moment
33:11et qui peuvent,
33:12on va acheter beaucoup
33:13américains aussi,
33:14mais qui peuvent en parallèle
33:15développer les capacités
33:16de production en Allemagne.
33:18Merci à vous trois.
33:19Merci d'avoir été
33:20des invités de Planète Marché
33:21ce soir dans Smart Bourse,
33:23Frédéric Ducrozet,
33:24Piquet Wealth Management,
33:25Joachim Jean-Mansartis
33:27et Valérie Gastaldi
33:28des Byday.

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