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  • il y a 3 jours
Vendredi 13 juin 2025, retrouvez Olivier Malteste (Directeur des investissements, Yomoni), Arnaud Morel (Gérant de portefeuille et Directeur de la Gestion Sous Mandat, Promepar AM), Patrice Gautry (Chef économiste, Union Bancaire Privée) et Christian Parisot (Président, Altaïr Economics) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Vsmart4Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Vous nous suivez chaque jour à 17h en direct à la télévision via vos box.
00:17Vous nous retrouvez également tous les jours en replay sur vsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:23Au sommaire de cette édition ce soir, l'escalade géopolitique et ces tensions qui s'aggravent entre l'Iran et Israël après une offensive sans précédent, on peut le dire, d'Israël contre différentes cibles iraniennes,
00:37des cibles militaires bien sûr, nucléaires plus particulièrement, mais également des cibles scientifiques avec également à la clé certains hauts membres des gardiens de la révolution qui ont été éliminés par Israël.
00:51Téhéran promet bien sûr une réplique à la hauteur de l'offensive qui a été subie côté iranien.
00:58Le marché a bien sûr réagi avec une envolée des cours du pétrole qui est en train de se calmer un petit peu en cette fin de séance.
01:05On a pris jusqu'à plus de 10% sur les cours du brut au démarrage de cette offensive.
01:11Nous ferons le point bien sûr avec nos invités, qu'est-ce que cela change dans le paysage macro mondial à travers notamment l'envolée des cours de l'énergie.
01:20Discussion à suivre avec nos invités de Planète Marché dans un instant.
01:23L'autre fait marquant de la semaine, c'est la poursuite de la faiblesse du dollar.
01:26Alors certes aujourd'hui le dollar a réussi à retrouver une partie de son statut de valeur refus sur fonds de tension géopolitique.
01:33Néanmoins l'indice dollar aura perdu encore environ 1% au cours de cette semaine.
01:38Et le seuil de 1,16 sur l'euro dollar aura été atteint au cours des prochaines heures.
01:43Que dire de ce cycle de dépréciation du dollar ? Est-ce que c'est un cycle long qui est en train de débuter et qui pourrait amener le dollar à des niveaux beaucoup plus bas qu'aujourd'hui ?
01:52Là aussi c'est une question qu'on posera à nos invités de Planète Marché dans un instant.
01:55Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir, comme chaque mois, nous ferons le point sur les derniers développements au sein de l'industrie ETF.
02:02A commencer par l'efflu, le lancement de nouveaux produits au cours du mois écoulé, l'observatoire ETF de Youmoney.
02:09Nous en parlerons avec le directeur des investissements de Youmoney, Olivier Malteste, qui sera avec nous en plateau dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse à partir de 17h45.
02:17Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur les marchés, nous retrouvons Pauline Grattel.
02:33Bonsoir Pauline.
02:34Bonsoir.
02:34A la lune de l'actualité, donc la géopolitique après cette offensive sans précédent d'Israël contre l'Iran.
02:40Oui, c'est arrivé cette nuit après plusieurs jours de crainte. Cette offensive sur des sites militaires et nucléaires a tué des hauts responsables militaires.
02:48Emmanuel Macron a réuni ce matin un conseil de défense sur le sujet. Téhéran a promis une riposte sans limite.
02:54Les gardiens de la révolution ont garanti la vengeance de la mort de leur chef.
02:58Les craintes d'une escalade du conflit se font ressentir sur les marchés, mais les réactions restent mesurées.
03:02Quelles sont les réactions qu'on peut observer notamment sur le marché des matières premières, Pauline ?
03:06Le prix du pétrole a bondi de plus de 10%, ramenant le baril de Brent autour de 75 dollars.
03:11Une telle hausse n'avait plus été observée depuis le début du conflit Russie-Ukraine en 2022.
03:16Les investisseurs se réfugient sur l'or et les obligations.
03:19Le rendement américain à 10 ans s'établit autour de 4,35%.
03:22Le dollar est également en hausse et l'euro-dollar se traite autour de 1,15% après avoir atteint 1,16% plus tôt.
03:28Que dire de la dynamique des marchés actions cette fin de semaine ?
03:31Les marchés actions sont en repli aujourd'hui de plus de 1% pour le CAC 40 qui évolue sous 7700 points.
03:36L'euro-stock 50 recule de 1,5% et le stock 600 d'environ 1%.
03:41Aux Etats-Unis, les indices sont ouverts en baisse également de l'ordre de 1% pour le S&P 500 et le Nasdaq.
03:47Du côté des valeurs, Total Energy est en tête du CAC.
03:50GTT est en hausse de 3% environ.
03:52Aux Etats-Unis, ExxonMobil est en hausse de 1,5% dans les premiers échanges.
03:55Les valeurs liées au tourisme, aux loisirs et aux voyages sont particulièrement affectées.
04:01On pense notamment au titre Air France aujourd'hui qui affiche un recul assez marqué.
04:04Oui, la remontée des prix du pétrole et les tensions géopolitiques ne profitent évidemment pas aux compagnies aériennes.
04:10Le titre cède 5%.
04:11Boeing ouvre en repli de 4% après avoir cédé 5% hier à la suite du crash de Air India
04:16dans lequel plus de 260 personnes sont décédées.
04:20Les autorités américaines n'ont pas reçu de données qui justifieraient de suspendre les vols des 787.
04:24Toujours du mouvement dans le secteur bancaire et toujours ce mouvement de consolidation qui se poursuit en Europe.
04:30Oui, le groupe français BPCE a déclaré dans un communiqué être entré en négociation exclusive
04:35pour racheter la banque portugaise Novo Banco.
04:37Elle est valorisée à 6,4 milliards d'euros et ce projet devrait voir le jour en début d'année prochaine.
04:43Un mot de la macro avec à l'agenda aujourd'hui la production industrielle en zone euro qui a été publiée.
04:48Oui, elle ressort inférieure aux attentes et au mois précédent en repli de 2,4% après une hausse de 2,4% en mars.
04:55On a également regardé la balance commerciale de la zone euro d'avril.
04:59L'excédent commercial était attendu à 18 milliards mais s'établit finalement à 10 milliards d'euros en avril.
05:04Et le chiffre de mars a été révisé à la hausse.
05:06Bon et puis on a eu les secondes estimations de différents chiffres d'inflation en zone euro,
05:11notamment pour la France.
05:12Ces nouvelles estimations n'ont rien changé par rapport à l'estimation initiale.
05:16Non, en mai l'inflation en France en données harmonisées est confirmée en repli de 0,2% sur un mois
05:22et en hausse de 0,6% sur un an.
05:25L'inflation allemande a également été confirmée en hausse de 0,2% sur un mois en mai
05:29et de 2,1% sur un an en données harmonisées.
05:32Quels sont les événements qui marqueront la semaine prochaine sur les marchés, Pauline ?
05:35La semaine prochaine sera rythmée par la décision monétaire de la réserve fédérale
05:38qui se réunit les 17 et 18 juin.
05:40On attend aussi la décision de la Banque d'Angleterre et de la Banque Nationale Suisse le 19.
05:44La seconde estimation de l'inflation en zone euro pour le mois de mai est également attendue.
05:49Tendancement l'année chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
05:51Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
05:543 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:07Christian Parisot est avec nous ce soir économiste et président d'Altaïr Economics.
06:11Bonsoir Christian.
06:12Bonsoir.
06:12Arnaud Morel nous accompagne, le directeur de la gestion sous mandat de premier part à cette management.
06:16Bonsoir Arnaud.
06:17Bonsoir Grégoire.
06:18Et à nos côtés également Patrice Gautry, chef économiste de l'Union bancaire privée.
06:21Bonsoir Patrice.
06:22Bonsoir.
06:23Messieurs, la géopolitique s'invite à nouveau à la une.
06:27Alors les tensions géopolitiques sont permanentes dans le monde aujourd'hui.
06:31Là on a une tension supplémentaire entre l'Iran et Israël avec je le disais en introduction,
06:37sans doute selon les spécialistes une offensive sans précédent d'Israël contre le régime iranien dans son ensemble.
06:43Est-ce que ça marque une forme de point de non-retour dans cette tension là aussi permanente entre Israël et l'Iran, Patrice ?
06:51On a vu bien sûr la réaction des marchés de matières premières, du pétrole en premier lieu.
06:55C'est une réaction légitime à ce stade.
06:58Est-ce que c'est quelque chose qui peut s'inscrire dans la durée ?
07:01Alors on verra, ça dépendra.
07:03Effectivement, là on n'est pas devin.
07:05C'est difficile de mettre des scénarios surtout économiques attachés à des événements qui sont de cette nature.
07:10Ce que j'observe, et ce que je vais regarder avec attention,
07:14pour l'instant j'observe que la réaction des marchés, y compris du pétrole, est relativement modérée dans son ensemble.
07:20Donc 75 dollars effectivement c'est beaucoup, c'est beaucoup plus qu'apparavant, mais on n'est pas à 80.
07:26Là on passait à la même période, on était à 80 dollars.
07:30On n'est pas à 90, on n'est pas à 100 dollars.
07:32Donc visiblement, les marchés bien entendu réagissent, il y a un effet protection que l'on observe,
07:38mais on n'est pas dans le scénario du pire.
07:39Donc ce qui veut dire que là les marchés ont donné un premier élément de réponse,
07:43ce qui signifie qu'effectivement l'évolution attendue ces prochains jours va être déterminante.
07:48Et ce que j'observe, ou ce que je veux observer, c'est est-ce que le conflit reste un conflit entre deux pays,
07:54l'Iran et Israël, ou est-ce que ça devient un conflit régional avec une intervention directe armée,
08:01ou du moins militaire américaine, même si on sait qu'ils ne sont pas très très loin effectivement de conseil peut-être à Israël.
08:08Sachant qu'Israël a quand même affaibli pas mal de partenaires clés, de proxys comme on les appelle,
08:15de l'Iran depuis déjà quelques mois, voire quelques trimestres.
08:19Oui, effectivement, l'influence, la zone d'influence de l'Iran s'est peut-être réduite.
08:24On le voit avec le changement de régime qu'il y a eu en Syrie,
08:26avec l'évolution pas positive de ce qui se passe au Liban.
08:30Donc là aussi, c'est un élément de probabilité, un scénario, encore un élément de risque.
08:36Est-ce que, côté Liban, est-ce qu'il peut y avoir une ouverture d'un front contre Israël en réaction à cela ?
08:43Et puis, bien entendu, on n'oublie pas les outils avec le détroit d'Harmouz et éventuellement notre choix.
08:48Donc, avant de changer des scénarios, il faut effectivement, observons comment l'évolution du conflit change encore de nature.
08:57Ce que l'on sait, par contre, et ce que je retiens, ou du moins, premier renseignement,
09:01c'est que le calendrier israélien n'est pas visiblement le même que le calendrier trumpien.
09:06En ce sens où, visiblement, les espoirs d'obtenir rapidement, y compris ce week-end, un deal, un accord avec l'Iran sur le dossier nucléaire,
09:16a été certainement bouleversé par cette prise d'initiative israélienne, même si elle a été un peu autorisée.
09:22C'est l'espoir Trump l'entretenait il y a encore 24 heures.
09:24Exactement. Ce qui veut dire que la politique étrangère américaine doit être obligée de se repositionner sur le Moyen-Orient.
09:34Et le Moyen-Orient, on avait vu qu'il y avait des tentatives de civilisation, de pacification,
09:38avec l'émergence d'économies et de pouvoirs politiques forts, notamment autour de l'Arabie saoudite.
09:44Donc, en fait, là, il y a une redistribution des cartes qui implique à M. Trump de revenir sur le Moyen-Orient
09:50et certainement à réfléchir ou à changer, en termes de priorité, sa politique étrangère.
09:56C'est aujourd'hui moins la Chine, même si Taïwan est encore un problème, mais beaucoup plus, effectivement, cette pacification.
10:02Donc, tant qu'on ne parle pas, effectivement, d'une zone Moyen-Orient complètement déstabilisée,
10:08avec un nouveau choc pétrolier, et là, ce serait un pétrole au-dessus de 90 dollars,
10:13les scénarios fondamentaux, pour l'instant, ne bougent pas.
10:16Alors, après, on peut mettre des protections, etc., etc.,
10:19mais, du point de vue économique, pour l'instant, je n'ai pas encore changé.
10:23Par un changement macroéconomique, encore, après, oui, 24 heures,
10:26après cette offensive éclair d'Israël contre les cibles iraniennes,
10:32la hausse du pétrole, alors qu'elle a atteint plus de 10% il y a quelques heures,
10:36c'est quand même nettement réduite, elle a été divisée par deux.
10:38On gagne 5-6% sur les cours du brut ou du bruit.
10:40Alors, un élément qui est important et qui est intéressant, justement,
10:43là, c'est les éléments de scénario, c'est-à-dire, on a vu sur les trois derniers mois
10:46que le pétrole était un contributeur négatif en termes d'inflation.
10:50Les États-Unis, la zone euro, la désinflation a été aidée,
10:55renforcée par de nouvelles baisses du prix pétrole.
10:57Ce qui veut dire que là, on est peut-être en train de perdre cet avantage
11:00pour les trois prochains mois.
11:01Et d'ailleurs, d'un point de vue de marché, Arnaud,
11:03je ne sais pas si tout le monde était short pétrole,
11:05mais en tout cas, il y avait un consensus baissier sur le pétrole
11:08ou en tout cas, l'idée qu'entre l'OPEP, la capacité de l'OPEP
11:12à alimenter le marché, peut-être plus que nécessaire,
11:16une faiblesse peut-être en face de la demande mondiale également,
11:20il n'y avait pas de raison de voir d'envoler du pétrole.
11:22Totalement pas.
11:23Le consensus marché était totalement baissé sur la partie pétrole.
11:27Il y a plusieurs raisons.
11:28Déjà, c'est le retour, on va dire, du marché de l'OPEP
11:31qui reprend la main en remontant la production deux fois.
11:33Vous avez une capacité et une offre qui allaient redevenir importante.
11:37Vous avez la concurrence américaine qui allait aussi se rarifier,
11:40puisque aujourd'hui, ils ont un point mort sur les prix d'extraction,
11:43aux alentours de 50 dollars aux Etats-Unis.
11:45En gros, ils ne vont pas remettre des nouveaux puits.
11:46Ils ont utilisé tous les gisements qui étaient les plus efficients
11:49lors du précédent conflit entre l'OPEP et les Etats-Unis,
11:51on va dire ça comme ça, entre 2014 et 2017.
11:54Et troisième point, c'est l'impact aujourd'hui des droits de Nier
11:57sur la croissance économique mondiale.
11:58Donc clairement, le consensus n'était pas aujourd'hui positif sur la barrique de pétrole.
12:03Mais en qualité de stock picking, il était quand même intéressant
12:05de détenir, de continuer à maintenir des valeurs aujourd'hui pétrolières,
12:09que ce sont des valeurs de rendement,
12:10que ce sont des valeurs à valorisation très abordables,
12:13et surtout quand on est en période de conflits géopolitiques,
12:16et notamment sur la partie Moyen-Orient.
12:18Donc ça, tous ces faits-là aujourd'hui, c'est un reversal de marché.
12:21On revient sur des points la dernière fois où il y avait l'attaque d'Israël sur Iran en avril et en octobre.
12:29On a vu le pétrole, il avait fait plus 3, plus 5.
12:31Là, on a un plus 12 dans la nuit.
12:33Donc là, il y a quand même un degré un peu plus important, parce que logique.
12:36Il faut toucher quand même des sites, on va dire, nucléaires et balises.
12:40Les spécialistes que vous écoutez nous disent que la nature de l'offensive est beaucoup plus profonde
12:44que ce qu'on avait vu, effectivement, quelques mois en arrière,
12:47avec la réplique des drones, etc., qui avait créé assez peu de dégâts, pour dire les choses.
12:51Clairement.
12:52Et donc, de fait, aujourd'hui, c'est pour ça qu'on a, on va dire,
12:55un marché qui reste, on va dire, assez contraint dans les évolutions de performance.
12:59On va voir un petit peu ce qui va se passer dans les prochains jours, dans les prochaines semaines.
13:03L'Iran promet une réaction.
13:05Il ne faut pas oublier qu'il y a le détroit d'Hormuz.
13:06C'est aujourd'hui 20% du trafic pétrolier mondial, quotidien, et 17% sur la partie gaz.
13:14Donc, ce n'est pas neutre en termes d'inflation, notamment, et des perspectives inflationnistes.
13:18Il faut regarder aussi dans le stock picking, descendre un petit peu les valeurs,
13:20les valeurs les plus exposées sur la partie Moyen-Orient.
13:23Et on en a beaucoup.
13:24Ce qui s'est passé ce matin, vous avez toutes les valeurs pétrolières qui prèsent 3-4%.
13:27On l'a vu, il y a eu quand même des traitements qui ont été faits, des années qui ont été faites.
13:30Vous voyez que les totales, les BP, excusez-moi, sont repartis,
13:35étaient proches d'avoir un niveau neutre sur la journée.
13:37Pourquoi ? Parce que 26% de l'exposition, aujourd'hui, de total de ses revenus,
13:41que ce soit gaz ou pétrole, se situent au Moyen-Orient.
13:44Donc, il y a des points importants.
13:45Il va falloir travailler tout cela dans les prochains jours et les prochaines semaines en qualité de l'Orient.
13:47Oui, c'est pas que du positif non plus pour ces grands groupes pétroliers mondiaux.
13:52Loin de la situation complexe, effectivement, à regarder au cas par cas.
13:57Bon, effectivement, cette journée de vendredi, ce regain de tensions géopolitiques
14:02qui fait remonter les cours du pétrole, ça vient abîmer une semaine
14:05où on avait eu des nouvelles sur l'inflation qui étaient encore positives.
14:08Côté américain, notamment, Christian, on se demandait même, où était passée l'inflation, là ?
14:13On l'a vu quand même un petit peu dans quelques détails.
14:15Il y avait quelques détails qui étaient un petit peu peut-être inquiétants
14:18quand on lisait le rapport un peu dans...
14:20D'accord, les bananes, le prix des bananes, j'ai vu.
14:22J'ai vu que...
14:23A susciter beaucoup de commentaires.
14:24A beaucoup de commentaires, mais il y avait quand même quelques secteurs
14:27qui sont peu concurrencés aux États-Unis, qui ont vu quand même leur prix remonter
14:31assez sensiblement sur les mois.
14:33On a vu aussi que les marges des distributeurs qui avaient beaucoup baissé en avril
14:36étaient en train de se reconstituer et remonter sur le mois de mai.
14:39Donc, ça veut dire qu'on va...
14:41Et puis, on sait derrière que l'inflation allait à venir
14:43puisqu'on sait que les entreprises américaines ont constitué des stocks de précaution.
14:46Et donc, c'est quand ils vont renouveler leurs stocks, ils vont...
14:48On ira au bout des stocks avant...
14:50Forcément, puisque pour des raisons aussi de compétition entre les...
14:55Mais après, moi, je me mets à la place de Walmart.
14:57Mettez-vous Walmart en ce moment, ils sont en train d'acheter les gommes
15:00et les crayons de la rentrée.
15:01Mais bien sûr.
15:01Alors, est-ce que je fais arriver le navire avant qu'il se rencontre à Londres ?
15:08Est-ce que je le fais revenir après ?
15:10Ou alors, est-ce que j'attends le 10 août pour qu'il rentre dans le port
15:12et qu'il soit taxé à ce moment-là ?
15:14Et à la fin de la période de 30 ans, on dirige les machines.
15:1710 août, un peu décalé par rapport à...
15:18Je me mets à la place du directeur des achats de Walmart.
15:21Il doit être avec sa boule de cristal, essayer de voir qu'est-ce qu'il faut faire.
15:24Parce que je rappelle aussi un élément qu'on commence à avoir la confirmation
15:28et on l'aura la semaine prochaine avec les prix à l'import.
15:31Vous savez qu'on a les prix à l'importation aux Etats-Unis.
15:33Ce sont les prix à l'import, c'est avant droit de douane.
15:36Et donc, on n'a pas vu les prix à l'import baisser de 10 %.
15:38Donc, ça veut bien dire que ce sont...
15:41Les fournisseurs n'ont pas baissé leur prix.
15:43Ça veut dire que c'est bien les entreprises américaines qui payent la taxe.
15:45Ce sont les importateurs qui vont la payer pour l'instant.
15:47Ça arrive au port américain.
15:48Et tu la répercuteront ou non sur le consommateur final.
15:50Et donc, c'est soit un effet marge, soit un effet prix.
15:52Quoi qu'il arrive.
15:53Et donc, ça, ça va quand même jouer sur notre scénario économique pour les Etats-Unis.
15:57Donc, globalement, on attend.
15:59Mais je pense que la Banque Centrale Américaine n'a pas changé de position du wet and sea
16:03parce qu'elle veut voir qu'est-ce qu'il va en dégoûter les...
16:05Après, l'autre élément négatif, naturellement, c'est l'effet pétrole.
16:09Parce que l'effet pétrole, c'était quand même un élément qui modérait beaucoup nos scénarios dans le côté négatif.
16:15Parce qu'une baisse des coûts du pétrole, c'est du pouvoir d'achat pour les pays développés, pour les ménages.
16:19Et bien, il n'y a pas le sens, hein, à un moment.
16:20Voilà, on a quand même eu un effet pétrole qui était assez positif.
16:24Alors, certes, par exemple, si je prends le cas de l'Europe, on avait l'appréciation de l'euro.
16:30Mais d'un autre côté, on avait un effet positif pour la demande intérieure en Europe
16:33et une baisse des coûts pour les entreprises.
16:35Donc, c'était quand même un élément assez modérateur.
16:37Donc, si maintenant, on doit avoir en plus un choc pétrolier, plus les droits de douane, ça fait beaucoup.
16:43C'est-à-dire quoi ? Les planètes sont en train de se désaligner pour l'Europe ?
16:47On a beaucoup parlé d'un alignement de planètes peut-être inédit.
16:51Là, les choses sont en train de bouger.
16:52Avec un bémol, oui, ça bouge.
16:54Avec un bémol, ce n'est pas un choc pétrolier encore.
16:57Ce qui serait le pire des scénarios, ce serait un vrai choc pétrolier.
17:00Qui s'installe dans le temps.
17:01Oui, qui s'installe dans le temps.
17:02Parce que là, si vous avez le pétrole qui prend 5% et puis que dans 3 semaines,
17:05il a perdu 3%, tout le monde vous dira qu'on s'amuse à se faire peur.
17:10Donc, la vraie problématique, est-ce que déjà, on est sur un pétrole un peu plus cher ?
17:14Je vais dire oui.
17:15Parce que dans les cours du pétrole, il y avait quand même l'intégration
17:18qu'on pouvait avoir une levée des sanctions contre l'Iran
17:21et que l'Iran, à terme, allait revenir sur le marché.
17:23Donc, il y a quand même ce scénario qui est complètement...
17:25Qui disparaît complètement.
17:26Qui a appelé un éclat.
17:26Donc, il faut quand même se dire que, toute chose égale par ailleurs,
17:30il y a quand même cet élément-là qui est un peu plus haussier pétrole.
17:32Mais ceci dit, l'OPEP ne produit plus et ce n'est pas dramatique.
17:36Ce qui va... Deuxième chose qui va quand même créer une prime,
17:39c'est que je pense qu'Israël est dans une frappe, pas une seule fois.
17:42Ils ont utilisé 200 avions, ils vont continuer.
17:45En plus, l'Iran a montré qu'ils étaient incapables d'arrêter l'attaque d'Israël.
17:49Donc, ça veut dire qu'ils ont vraiment un vrai problème.
17:51Et moi, ce qui m'inquiète, c'est...
17:52Alors, je ne sais pas si c'est vrai, je ne suis pas spécialiste,
17:55mais si véritablement, il y a une volonté d'Israël de faire chuter le gouvernement iranien,
17:59c'est jamais bon, parce que d'une part, on ne sait pas...
18:02Alors, je ne suis pas pro-iranien, pro-gouvernement iranien, ce n'est pas ça.
18:06Mais on ne sait pas qu'est-ce qui va être à la place.
18:08Ça peut être bien pire, ça peut être beaucoup plus déstabilisant.
18:10Et puis, un gouvernement qui est aux abois...
18:12Voilà, et un gouvernement qui est aux abois, là, il peut être tenté de faire mal à tout le monde.
18:17Et là, il peut être tenté de bloquer le détroit d'Hormuz, juste pour montrer,
18:20attention, si vous allez trop loin, si vous voulez vraiment me faire chuter,
18:24moi, je peux mettre la bagaille dans le monde.
18:26Donc, je ne dis pas que c'est mon scénario, je ne sais pas.
18:28Mais je n'aime pas ces aspects un peu justoboutistes,
18:32parce qu'on sait que derrière, ça ne se termine jamais très bien.
18:35Et ce n'est jamais très bon pour l'économie mondiale.
18:37Donc, je dirais qu'on avait l'incertitude de droit de douane,
18:39qui était déjà un élément très négatif.
18:41Maintenant, on a l'incertitude de pétrole.
18:43J'irais plus incertitude que réelle, remontée durable des cours du pétrole,
18:46que choc pétrolier.
18:47Mais on doit maintenant rentrer sur l'incertitude de pétrole.
18:51Ça commence à faire beaucoup.
18:52Ça commence à faire beaucoup pour la croissance mondiale.
18:54Oui, et spécifiquement pour l'Europe aussi.
18:56On peut ajouter à ça la hausse de l'euro.
18:58Alors, très bien, la hausse de l'euro, c'est désinflationniste.
19:01Est-ce qu'on a besoin aujourd'hui de force désinflationniste supplémentaire en Europe ?
19:05J'en sais un.
19:06Mais bon, on peut rajouter au droit de douane,
19:09potentiellement unilatéralement décidé par Trump,
19:11d'ici le 8 juillet sur l'Europe.
19:14Les 10% de hausse du pétrole aujourd'hui
19:16et un niveau de l'euro-dollar à plus de 1,15 désormais.
19:21Est-ce que ça reste toujours des paramètres aussi favorables
19:24pour la zone euro ?
19:25Oui, alors on peut s'amuser à se faire peur.
19:26C'est vrai que j'ai fait un test, un stress test, on va dire.
19:31À la demande d'un client qui m'a dit, mais que se passe-t-il si on avait 10% de droits de douane que Trump,
19:38si on a 10% de hausse du pétrole et si on a véritablement l'euro qui s'apprécie de 10%.
19:44Alors c'est vrai que certains vont m'obliquer,
19:47on a vu le dollar, on a vu le dollar remonter à court terme,
19:49mais d'une part, il n'a pas beaucoup remonté.
19:51Face à une situation comme ça, on aurait pu avoir un rallye beaucoup plus fort.
19:54Donc ça montre que quand même, les investisseurs,
19:56ils ne sont plus dans un refuge dollar et pas aussi fort.
20:00Honnêtement, vous m'auriez dit juste avant,
20:02j'avais dit que le dollar, il va s'envoler.
20:03Et là, on est quand même assez surpris.
20:04Donc ça montre qu'il s'est passé quelque chose.
20:06Et puis sur le dollar, c'est l'été de tous les dangers,
20:08parce qu'on va voir la réaction des marchés face à la loi
20:12que veut faire voter l'administration américaine,
20:15notamment avec un article qui est peu favorable.
20:18Donc ça pourrait être du chahut.
20:21Et puis si derrière, vous avez 2-3 émissions du Trésor qui se passent mal,
20:24moi j'ai été étonné, j'ai eu des questions cette semaine.
20:27On m'a posé des questions sur l'émission du Trésor de 10 ans américains et du 30 ans.
20:30On m'a demandé, est-ce que ça avait été sur couvert ?
20:33Bon oui, ça l'a été, ça s'est bien passé.
20:34Mais c'est juste, on me pose la question.
20:37D'habitude, on ne pose pas la question.
20:37J'entends, j'entends.
20:38Donc le fait qu'on pose la question, c'est que les gens sont un peu nerveux sur ce sujet-là.
20:42Et attention, parce que là, en ce moment, le Trésor n'aimait pas en aide.
20:45C'est-à-dire que le Trésor américain a un tasse au plafond de la dette,
20:47et donc il roule sa dette.
20:49Donc il n'aimait pas beaucoup, il ne demande pas plus d'argent aux investisseurs.
20:53Par contre, attention...
20:53C'est du réinvestissement, c'est du refinancement.
20:55Si la loi passe, on va monter le plafond de la dette,
20:58et à ce moment-là, on va devoir rattraper toutes les dépenses qu'on a mis un peu de côté.
21:02Par exemple, l'État américain n'a pas pu payer ses cotisations retraites de ses fonctionnaires,
21:07il a juste fait une reconnaissance de dette au fonds de pension,
21:09puis derrière, il va relever de l'argent cet été pour rembourser.
21:12Et donc on va avoir énormément d'émissions du Trésor
21:14au moment où on aura relevé le plafond de la dette.
21:16Donc, est-ce que ça va bien se passer ?
21:18Parce que je vous fais le scénario pire,
21:20je vous fais un dollar qui est affecté parce que les taux longs montent
21:25et qu'on a une sorte de perte de confiance dans l'actif profil dollar,
21:29je vous fais le pétrole qui prend 10%,
21:31je vous fais naturellement, face à tout ça,
21:34les droits de douane de M. Trump qui sont activés au minimum à 10%.
21:37Alors l'impact est quand même assez violent.
21:39Alors c'est vraiment des impacts, toutes choses pas égales,
21:41toutes choses égales par ailleurs,
21:43et si on reste sur un an...
21:45Si ça dure, ça s'installe sur un an, j'entends.
21:48Je ne sais pas sur deux jours, sans son temps.
21:50On est sur un point de PIB d'impact au milieu de fourchette,
21:53on va dire, puisque c'est des modèles qui vous donnent des fourchettes.
21:56Et donc vous êtes sur un impact à peu près de un point de PIB sur un an
21:58de négatif sur la croissance européenne
22:00et de 1,5 sur trois ans.
22:03D'accord.
22:03Donc le choc est quand même...
22:05Vu le niveau de croissance qu'on est capable de générer, je ne sais pas, c'est pareil.
22:08Ça veut dire que ça peut nous faire tomber en récession en Europe sur ce choc-là.
22:12Bon, ce sont des modèles économétriques,
22:13encore une fois, je ne vous dis pas que c'est au dixième près,
22:17mais ça veut dire qu'il faut quand même prendre ce scénario,
22:19mais c'est un scénario de stress.
22:20Alors, je dirais, seul bémol que je n'ai pas pu intégrer,
22:23qui est difficile d'intégrer,
22:25c'est quand même que je pense que la BCE va baisser ses taux
22:27de manière assez agressive si on est dans ce scénario-là.
22:29Oui, d'accord.
22:29Dans ce scénario, on s'entend.
22:31Je pense qu'la BCE ne croira pas en un retour de l'inflation durable
22:34et à ce moment-là, elle baissera ses taux.
22:36Les taux longs européens ont tendance plutôt à reculer.
22:38Et donc je pense que ça, c'est des éléments de soutien.
22:40Et puis l'autre élément que je n'ai pas intégré aussi dans ces modélisations,
22:43c'est les éventuels impacts du plan de relance allemand
22:46qui va quand même un petit peu limiter.
22:47Donc j'aurais tendance à vous dire un petit peu moins qu'un point de PIB.
22:50Mais voilà, c'est quand même...
22:51Ce n'est pas neutre.
22:52Voilà, ce n'est pas neutre.
22:53Et ça fait quand même une belle révision à la baisse des BNPA des entreprises
22:56si vous jouez ce scénario-là.
22:58Donc à surveiller quand même.
22:59Sur la faiblesse du dollar, Patrice, qu'est-ce que vous dites à ce stade ?
23:04Est-ce qu'on est simplement dans une mécanique de dépréciation
23:07qui se fait de manière assez visible ?
23:09C'est 10% de baisse du dollar face aux grandes devises ?
23:12Ou est-ce qu'il y a les fondements d'un cycle beaucoup plus long de baisse du dollar
23:19comme certains l'imaginent aujourd'hui ?
23:21Oui, je pense qu'on est dans une dépréciation assez régulière.
23:23Donc on a fait une grande marche.
23:24On voit bien que les positionnements sur le marché
23:26jusqu'avant cette intervention israélienne
23:29n'étaient pas en faveur d'une deuxième grande marche.
23:32Mais effectivement, vous avez tout à fait raison de mentionner que les risques sont là.
23:38Donc on travaille en fait là sur les risques extrêmes.
23:41Et il n'y en a aucun qui disparaît, mais au contraire, on en accumule de nouveau.
23:45Et donc on pourrait avoir effectivement aidé soit par de moindres hausses de taux
23:51ou une prime de risque qui ne soit pas significative
23:54pour attirer de nouveaux investisseurs du côté des Etats-Unis
23:57à avoir en fait encore d'autres phases de dépréciation.
24:00Donc nous, on travaille sur un dollar à un 18, un 20 fin d'année.
24:05Donc ça veut dire qu'il y a encore une autre marche.
24:08On ne croit pas pour autant, pour l'instant, à la dédollarisation.
24:12Mais on a vu effectivement que tout le bruit qui est fait autour des tarifs
24:16a amené les pays émergents à se poser la question sur l'euro, l'utilisation du dollar.
24:22Et effectivement, comme par hasard, à reconstituer des réserves
24:26qui ne sont pas en devise, mais qui sont en or,
24:29de façon à avoir une très large diversification.
24:32Donc sans parler de dédollarisation,
24:34puisque le dollar reste encore au centre en fait de nos systèmes financiers.
24:3846% des réserves en dollars aujourd'hui.
24:40Exactement, et en termes d'utilisation.
24:42Mais par contre, on voit qu'il y a une recherche d'alternative.
24:45Et après, le grand mouvement, c'est l'investisseur.
24:48Est-ce que l'investisseur japonais ou européen a intérêt à détenir du dollar ?
24:52Alors, il a intérêt, s'il n'y a pas une perspective de dépréciation de la devise,
24:58et surtout en termes de rendement.
25:01Et là, les rendements européens, les rendements japonais,
25:03rappellent l'épargne domestique à rester dans la zone domestique
25:07et à ne pas nécessairement refinancer le trésor américain.
25:11Les japonais avaient quand même vendu pas mal de trésoreries, de bount également,
25:16peut-être pour profiter de rendements chez eux.
25:18Donc en fait, on a aussi, à très très court terme,
25:21on ne va peut-être pas déclencher le signal d'alarme.
25:24Par contre, on voit bien qu'il y a une logique de trouver des alternatives en fait au dollar
25:29en tant que monnaie d'échange, de monnaie de transaction,
25:33et à moyen terme, de monnaie de réserve.
25:35Et là, il y a des concurrents.
25:37Madame Lagarde a rappelé que l'euro était un concurrent.
25:39Il y a la zone humaine qui est en train de se former.
25:41Et puis, il y a toute la réflexion qui se fait,
25:44qui est pour l'instant encore dans les cartons, dans les briques plus,
25:47c'est-à-dire en fait comment moins dépendre du dollar
25:49sans effectivement se passer définitivement du dollar.
25:52– Derrière ça, il y a évidemment une constitution de confiance.
25:55La phase de succession de Jérôme Powell,
25:57ça va être un nouveau test pour la confiance des investisseurs dans le dollar,
26:00selon la manière dont ça se déroule.
26:04Alors les noms des candidats, on les connaît.
26:05On a rajouté Scott Bessent à la liste,
26:08Kevin Warch, Kevin Hassett aussi,
26:11des noms qui ont déjà circulé.
26:13La question, c'est de savoir est-ce que cette succession se fait de manière ordonnée.
26:17C'est-à-dire qu'on laisse le temps à Jérôme Powell jusqu'au bout de son mandat
26:21en mai 2026 ou est-ce que déjà le candidat potentiel successeur de Jérôme Powell
26:26s'invite dans la partie avant même la fin du mandat de Jérôme Powell ?
26:30– Alors oui, Powell va terminer son mandat.
26:33– Ça oui.
26:33– Ça c'est acquis et la Fed restera indépendante, ça c'est acquis.
26:38Par contre, je ne suis pas sûr qu'on connaisse tous les noms des candidats
26:41et M. Trump, très bien, puisque Bessent, la rumeur Bessent
26:44semblait plutôt comme une fake news pour tester d'autres candidats.
26:48et sachant que M. Trump peut bouleverser peut-être aussi un petit peu le calendrier
26:52du côté des gouverneurs en place en nommant ou en profitant du départ d'autres éventuellement gouverneurs
26:58pour les mettre en place dans le conseil des gouverneurs
27:01et les lire en quelque sorte comme étant le prochain responsable.
27:04Donc la course est ouverte, c'est une course.
27:07Il est évident, et ça on l'a déjà testé dans les derniers mois,
27:09que si on remet en cause le statut de la Fed,
27:12si on remet en cause l'indépendance de la Fed,
27:14là on rentre dans un système dans lequel on est à dominance fiscale,
27:17c'est-à-dire que grosso modo on fait du liberty bond,
27:20pour les aimers, pour les historiens,
27:23c'est-à-dire on finance avec de l'émission de monnaie,
27:26là vous êtes certains qu'il y a une trajectoire qui s'accélère à la baisse sur le dollar.
27:30– Bon, on saura ça, mais ça va être la bataille,
27:32enfin la bataille, la séquence des prochains mois.
27:34– Alors non, en tout cas, sachant qu'effectivement, avec M. Trump,
27:38on sait que ce n'est pas linéaire, que ce sera chaotique.
27:41– Non, non, on avait, et même certains dans l'équipe de campagne de Trump,
27:44le poussaient à mettre en place ce qu'ils appelaient une « shadow fête »,
27:48c'est-à-dire une fête de l'ombre, avec un gouverneur de l'ombre,
27:51qui viendrait commenter, contredire potentiellement
27:56les décisions officielles prises par la Réserve fédérale américaine.
27:59Un avis qui peut troubler quand même le jeu du marché de ce point de vue-là.
28:02– Juste rapidement pour rappeler que Powell n'a qu'une voix au sein du FOMC.
28:07Il ne faut pas l'oublier.
28:08Alors, il a une voix double en cas d'égalité, mais il n'a qu'une seule voix.
28:11Et donc, tous les présidents de FED qui votent à tour de rôle sont aussi importants,
28:16et les gouverneurs aussi, ils ne vont pas tous être renouvelés du jour au lendemain.
28:19Donc, voilà, il faut quand même un peu relativiser.
28:21– D'accord.
28:22– C'est un porte-parole, le président de la FED, il est porte-parole du FOMC,
28:26il dit, mais celui qui préside le FOMC, je le rappelle,
28:29c'est le président de la FED de New York.
28:30– Oui, oui.
28:31– Ce n'est même pas M. Powell qui organise le FOMC, le conseil.
28:34– Ah, il n'est pas le chairman du FOMC.
28:35– Il n'est pas le chairman du FOMC, il est le chairman de la Banque Centrale,
28:38il fait la conférence de fête, il est porte-parole des décisions de la Banque Centrale,
28:42mais celui qui organise, qui a la main sur l'agenda et tout ça,
28:47qui organise tout ça, c'est le président de la FED de New York.
28:49– C'est la FED de New York, ok.
28:50– Donc, juste pour relativiser un petit peu.
28:52– D'accord.
28:52– Bon.
28:52– Après, ça joue de la psychologie des marchés, je suis d'accord,
28:54mais il ne faut pas me retenir de ça.
28:56– Ok, même sans Powell, il peut y avoir effectivement…
28:58– Il peut y avoir une opposition et le futur président pourra voter une baisse des taux
29:02et tous les autres ne voteront pas forcément cette baisse des taux.
29:05– Je reviens à l'Europe avec un euro-dollar à 1,16,
29:08alors un pétrole qui a un peu monté aujourd'hui,
29:10on va voir ce qu'il en est des prochains jours,
29:11mais est-ce que les planètes pour l'investisseur restent autant alignées
29:14avec un euro-dollar à 1,16 aujourd'hui, Armand ?
29:18Ou est-ce que ça peut commencer à peser aussi un peu sur les actions européennes
29:21qui se sont très bien comportées sur cette première partie de l'année ?
29:23– On dit qu'on est à peu près sur le prix d'équilibre euro-dollar,
29:26enfin en tout cas ce qu'on a connu sur la moyenne des dix dernières années.
29:29Ça favorise aussi aujourd'hui quand même les déficits
29:32et ça rééquilibre un peu les échanges commerciaux,
29:33d'avoir un dollar qui s'affaiblit et des devises convergentes qui augmentent.
29:39Sur les parties, on était aussi satisfait,
29:42un euro plus important pour acheter le pétrole
29:45qui faisait également moins 14 depuis le début de l'année, avant aujourd'hui,
29:48également satisfait et sur la perspective d'inflation.
29:50Après, pour les entreprises, quand on regarde dans le stock 600,
29:52en termes de revenus générés en dollars, on est à 25%
29:57et en termes de bénéfices, on est à 38%.
29:59Donc en gros, si je prends 10% sur un calcul assez simple,
30:04j'ai un impact qui est aujourd'hui sur les BPA de 3,8%.
30:08D'accord ? Et je suis à 2,5% pour les revenus.
30:10Je ne vous apprends rien sur les calculs, mais c'est important.
30:12Quand on regarde le prix d'équilibre l'an dernier, l'évolution de l'euro-dollar,
30:15on était à 1,08% de moyenne en 2024 à peu près.
30:19Sur le premier, on va dire les cinq premiers mois,
30:20je vais dire premier semestre, on y est presque,
30:22on est à peu près sur la même moyenne.
30:24Donc pour les entreprises, ça n'a pas trop d'impact en termes de hedging.
30:27Je regardais un petit peu sur la publication qui a été faite sur le T1 d'Airbus,
30:30qui génère 40% sur le chiffre d'affaires, ça en Europe,
30:33mais c'est du dollar, je crois, plus de 50%, je n'ai pas le chiffre exact.
30:36Aujourd'hui, il nous faisait peur qu'ils étaient couverts à hauteur de 90%.
30:40D'accord ? Sur l'année 25, ils ont des produits qui sont mis en place sur trois ans,
30:45donc là-dessus, normalement à ce niveau-là, si on n'évolue pas plus
30:49et qu'on n'augmente pas, il n'y a pas d'impact majeur à ce stade.
30:53Pour les grandes entreprises qui ont besoin, les couvertures sont en place.
30:56Pour les SAP, je pense que ça doit être le même modèle.
30:58Enfin voilà, ils sont plus de 50%.
30:59D'accord.
31:00Après, c'est si on a une dévaluation...
31:02La capacité de se couvrir.
31:03Exactement.
31:04Après, si on rentre dans un cycle de dévalorisation du dollar,
31:08et que ça c'est scélère pour une raison XY par rapport à ce qui a été dit par Christian,
31:12avec quelque chose sur le budget, les taux américains qui chauffent un petit peu
31:16sur cet été, la rentrée, ça peut changer le cas.
31:19Il est certes que sur le deuxième trimestre, sur les publications,
31:22on va voir que peut-être sur des sociétés qui sont moins habituées à se couvrir,
31:25qui ne sont pas les grosses capitalisations, on peut avoir des problématiques
31:28parce que quand vous avez 7% qui évoluent, on fait 1,071, 1,015, 1,016, pratiquement,
31:34c'est 7%, donc ce n'est pas neutre.
31:36Donc on va voir ce qui est fait.
31:37Je regarde un petit peu sur la publication, quand on regardait début avril,
31:40la baisse des BPA, on passe de 12 à 4, là on est à 3 sur le stock 600.
31:45On attend 3 ?
31:46On attend 3 aujourd'hui.
31:47Sur l'ensemble de l'année ?
31:48Il est utilisé par 3, il est utilisé par 2 sur le Dow Jones, sur le US.
31:50Donc on converge à nouveau vers 0 quand même.
31:51Exactement.
31:52Pour la troisième année qu'on est utile.
31:54Exactement, mais avec un niveau marché qui a pris pratiquement 20% depuis.
31:57Mais voilà, expansion des multiples au maximum sur l'ensemble de zone.
32:01Ce qu'il faut retenir, c'est qu'aujourd'hui, sur la première publication
32:04et sur les révisions qui ont été faites, l'impact de vise, elle est nul.
32:07C'est ça que je veux dire.
32:08Donc on va voir un petit peu ce qui se passe.
32:10Après, la visibilité est quand même assez tendue pour avoir aujourd'hui un aperçu de ce qui va se passer.
32:14Bon, et alors sur l'investissement en actions européennes,
32:18ça a été peut-être sans doute la bonne réaction ou en tout cas la réaction qu'il fallait avoir au cours du premier semestre
32:24avec en plus la double peine et la baisse du dollar.
32:27Où est-ce qu'on en est aujourd'hui au regard de ce que vous nous dites ?
32:31On révise encore à la baisse les bénéfices ?
32:33Est-ce que les marchés européens peuvent se payer une troisième année sans croissance bénéficiaire des entreprises ?
32:39C'est mes collègues qui répondent.
32:40C'est une partie là.
32:41Non, non, mais je vais répondre.
32:42En tout cas, c'est possible puisqu'on a fait deux fois d'affilée.
32:44Mais des fois, comme je vous dis, les expansions des multiples,
32:46quand on a des taux longs qui continuent à augmenter, normalement, c'est le problématique.
32:51Maintenant, on va voir par rapport à ce qui a été dit.
32:52Si on a des chiffres macroéconomiques qui s'étassent un petit peu, qu'on ait des taux qui rebaissent, le challenge peut devenir un peu moins important.
33:01La partie E aussi sur les earnings, parce qu'on a quand même beaucoup de rapatriements défis sur la partie européenne, quoi qu'on en dise, c'est exact.
33:07Ça peut redonner peut-être du potentiel sur les bénéfices des sociétés européennes.
33:11Ça, ça peut être un effet secondaire pour les marchés, pour le repricing.
33:16Tout ça pour dire que sur les allocations, il faut rester très diversifié.
33:19Les émergents aujourd'hui quand même, avec la baisse du dollar, la baisse du pétrole, pour ces sociétés-là, pour ces zones géographiques-là, pour ces pays-là, ça semble être quand même porteur.
33:29Et les révisions de bénéfices, quand on regarde au Japon ou en Chine, sont assez neutres, faibles.
33:34Donc ça aussi, c'est un point important. Alors au Chine, on revient de loin, bien sûr.
33:36Donc ça, c'est le point important.
33:37Sur la zone économique européenne, on a quand même des sociétés qui restent aujourd'hui dans la partie value, qui sont encore assez décotées, qui amènent du rendement.
33:46Donc une perspective, un challenging aujourd'hui face à des taux un peu plus longs.
33:50Donc ça aussi, c'est important.
33:51Et on le voit diamétralement aujourd'hui sur la performance de la value versus croissance en zone économique européenne, ce qui est moins le cas aux États-Unis.
33:57Et sur la partie des États-Unis, c'est l'effet de vise et la partie bénéfice qui pose toujours problème.
34:02Et les valeaux qui sont revenus à 22 fois les bénéfices.
34:04Oui, oui, oui. C'est pas moins cher qu'avant.
34:06Oui, non, non. C'est pas moins cher qu'avant.
34:08Donc aujourd'hui, on reste surpondémé sur la zone économique européenne.
34:11On augmente un petit peu sur la partie émergente et notamment sur les technologiques chinoises.
34:15Pour revenir sur les valorisations qui sont décotées versus les États-Unis.
34:19On continue de redéployer hors des États-Unis.
34:22Ça reste un mouvement-là, même si on reste toujours précondérant sur les leaders technologiques sur la partie américaine.
34:26Mais il y a un arbitrage qui se passe.
34:29Si on parle d'investissement, Patrice, qu'est-ce que vous dites pour l'union bancaire privée à l'issue de ce premier semestre ?
34:35Les grands enseignements.
34:36Est-ce qu'il est encore temps de continuer de redéployer en dehors des États-Unis tout ce qui a pu être accumulé en termes d'actifs en dollars ?
34:44On va peu bouger les allocations.
34:47C'est-à-dire qu'on va rester quand même avec un billet américain, avec un billet technologique.
34:52D'ailleurs, on a vu que les sociétés, elles continuaient à progresser dans un environnement difficile.
34:58Et tout ce que l'on a dit sur la macroéconomie, en fait, ça semble être une autre histoire du côté de la technologie.
35:03Donc la technologie, en fait, l'histoire de moyen terme, elle, elle reste en place.
35:08Donc rester active dans ce secteur, c'est intéressant.
35:11Donc on va avoir dans nos allocations encore une surpondération américaine.
35:14Et effectivement, je souscris tout à fait à l'idée de diversification.
35:19Les diversifications, c'est l'Europe.
35:21Il y a les thématiques sectorielles qui sont évidentes.
35:24La défense, l'énergie, on en a parlé.
35:26La défense s'impose à plusieurs niveaux.
35:30Et puis effectivement, les diversifications, c'est intéressant aussi de suivre.
35:33Alors il y a des marchés émergents.
35:34On pense bien entendu à la Chine, mais il y a d'autres petits marchés.
35:37Alors pour les particuliers, ça va être un peu plus difficile.
35:38Il y a l'Inde, qui est moins difficile.
35:40Le Brésil aussi.
35:41Il y a un marché qui est assez fort.
35:43Alors je resterai sur...
35:44Plutôt l'Asie.
35:45Et en fait, ce qui nous intéresse, c'est l'Asie.
35:48Donc effectivement, l'Inde, Singapour aussi, c'est un marché intéressant.
35:52Il y a les marchés du golf.
35:53Alors là, en ce moment, on est un petit peu en mauvaise posture.
35:56Mais par contre, il y a des performances et des révisions bénéficiaires qui vont être intéressantes.
35:59C'est des idées de diversification.
36:01Et puis après, comment...
36:02Ça décorèle les portefeuilles ?
36:04Alors non, ça ne décorèle pas.
36:06Parce que par exemple, vous avez des sensibilités qui sont au marché mondiaux.
36:09Donc si ça va mal sur l'ensemble des marchés boursiers,
36:13mais par contre, vous avez des diversifications,
36:15vous avez des volatilités qui peuvent être moindres
36:16et surtout des sensibilités différentes.
36:18C'est-à-dire, comme on l'a dit, d'acheter la techno moins chère dans une autre zone
36:22ou un autre type de sensibilité.
36:23Mais après, vous allez avoir...
36:25Je ne parle pas du marché suisse.
36:26Vous allez aussi avoir des sensibilités qui sont là, communes sur les faits actions.
36:31Donc nous, on a essayé de ne pas toucher les allocations,
36:34de passer les périodes difficiles comme celles que l'on connaît actuellement,
36:37avec des protections, protection via des options, un jeu d'options,
36:40donc de couverture pour le moins toucher possible, effectivement, les allocations cœur.
36:46Et puis après, avoir une diversification, ce qui veut dire aller chercher du crédit.
36:50On ne parle pas de récession.
36:51Donc le carry sur le crédit fonctionne.
36:53D'être prudent sur le dollar.
36:55Et puis, comme je suis issu d'une banque suisse,
36:57on a beaucoup d'or dans le portefeuille.
37:00On a à peu près 9,5% d'un portefeuille diversifié en or,
37:03ce qui, effectivement, est le grand gagnant year-to-date.
37:06Déjà l'an passé, depuis le début de cette année 2025,
37:10pour l'instant, effectivement, l'or est un actif très performant.
37:13On qu'avra une minute pour parler de la Banque Nationale là-dessus,
37:16ce qui se réunit la semaine prochaine, qui va continuer de baisser ses taux.
37:18J'ai bien envie d'entendre un petit commentaire là-dessus.
37:20Sur la logique d'investissement à ce mi-parcours de cette année 2025,
37:27qu'est-ce que vous dites, Christian ?
37:28Quelles sont les tendances qui peuvent être amenées à se prolonger
37:30et celles dont il faut se méfier ?
37:32Je dirais qu'il faut prendre le moins de risques possible.
37:36Quand on n'a pas de visibilité, ça ne sert à rien de vouloir prendre du risque.
37:39Donc je pense que même si les marchés mourent le décor...
37:42On n'a pas regardé la visibilité sur les tarifs, par exemple.
37:45Le fameux taco, mais l'idée que Trump va prendre ses ménages, etc.
37:49Vous dites qu'il faut se méfier de ça ?
37:50Il faut quand même se méfier de ça, parce qu'on a quand même des deadlines.
37:54À un moment donné, il va bien falloir décider.
37:56Est-ce que ça sera le 8 juillet ?
37:57Il nous a dit que non, ça peut être avant parce qu'il est pressé.
37:59Est-ce qu'il veut le faire avant la fête nationale ?
38:02Non, mais je pense qu'il voudrait avoir son défilé militaire
38:05et dire qu'il a fait céder le monde entier à ses pieds.
38:08Donc je pense que le 4 juillet est peut-être une meilleure date que le 8.
38:12Mais il y a encore la Chine, le 10.
38:14On a vu que la Chine a quand même des atouts avec les terres rares,
38:16qu'ils ont pu faire plier l'industrie américaine avec les terres rares,
38:19puisque la Chine a complètement bloqué les exportations de terres rares
38:22depuis le 4 décembre.
38:23On savait qu'il y avait 6 mois de stock aux États-Unis.
38:25Ça n'a pas loupé.
38:26Quand on a vu les entreprises américaines
38:28qui ont commencé à réduire les cadences à cause de manque de terres rares,
38:31ils ont compris que derrière, ils avaient quand même un gros point.
38:34On a vu que la Chine pouvait vraiment faire plier l'administration américaine.
38:38Donc ce qui est dingue, c'est que sur les terres rares,
38:39ils disent OK, on va réexprimer des terres rares.
38:41Mais maintenant, chaque entreprise qui va prendre des terres rares chinoises,
38:44on va leur demander, c'est pour quoi faire, ça va dans quelle activité.
38:476 mois, que pendant 6 mois.
38:49Quels sont les clients que vous avez ?
38:51C'est-à-dire une aspiration de l'information et de l'intelligence
38:56des entreprises qui vont acheter ces terres rares chinoises.
39:00C'est incroyable.
39:02Ça montre quand même la capacité de la Chine dans cette négociation
39:05à imposer des choses qui paraissent dingues.
39:08Je pense que l'administration Trump a sous-estimé la Chine
39:14qui s'était longtemps préparée.
39:16Ce n'est pas pour rien qu'ils avaient commencé dès le 4 décembre
39:18à bloquer les exportations.
39:20Donc je pense que la Chine, on n'a pas fini,
39:22on n'a pas du tout fini, on n'a pas de visibilité sur ce qui va être fait.
39:25Moi, je pense aussi que la situation économique américaine
39:28ne peut que se dégrader, quoi qu'il arrive,
39:30parce que même si on a la confiance des ménages qui rebondit un petit peu,
39:33parce qu'on se dit que le pire n'est pas là,
39:36que finalement Trump est plus flexible qu'on pouvait le penser,
39:39mais derrière, il y a quand même un vrai coup d'arrêt
39:40sur pas mal d'investissements.
39:42Alors certes, il y a quelques éléments qui résistent,
39:44c'est l'investissement technologique
39:45et l'investissement dans l'intelligence artificielle.
39:48Je suis le premier étonné parce que j'avais peur
39:49qu'on commence à avoir des signaux négatifs,
39:51mais pas plus tard qu'encore sur les dernières 24 heures,
39:53on a Adobe qui a sorti ses résultats.
39:56Et alors au-delà du cours boursier,
39:58ce qu'ils nous disent, c'est qu'ils vont continuer à investir massivement
40:01et qu'ils ne vont pas arrêter, quoi qu'il arrive,
40:03parce qu'ils ont la concurrence.
40:05Ça ne va peut-être pas être bon pour leurs résultats,
40:07mais ils n'ont pas le choix parce qu'ils ont une concurrence aujourd'hui.
40:09Alors vous allez me dire que c'est très Adobe, c'est très particulier,
40:12mais on n'a pas un seul retour pour l'instant,
40:14à mon grand étonnement,
40:15d'entreprises qui réduisent les investissements dans l'intelligence artificielle.
40:18Alors ils coupent les investissements dans le conseil,
40:19ils coupent les investissements dans l'infogérance.
40:22On n'est pas prêt à renouveler les PC,
40:24pourtant on a une vieille version de Windows qui va tomber.
40:28Il va bien falloir renouveler les PC à la fin de l'année,
40:32mais on n'a pas du tout de budget pour ça.
40:33Donc on voit qu'il y a quand même un vrai coût.
40:35On serre les...
40:36Mais ce segment-là est bon.
40:39Donc je pense que oui, il y a une partie qui est encore préservée,
40:42mais on voit qu'on diminue.
40:43C'est-à-dire que les 7 magnifiques, si je vous ai listés,
40:46maintenant vous excluez Tesla, vous excluez Apple,
40:50il va peut-être nous rester Meta, peut-être Microsoft, NVIDIA.
40:55Oui, mais il ne reste plus beaucoup.
40:56Quand on fait la liste, les magnifiques, elles sont en train de tomber.
41:00Donc oui, la bourse peut encore monter parce qu'il y a encore quelques éléments de soutien,
41:03mais ça sent mauvais quand même.
41:04Donc globalement, aujourd'hui, je trouve que prendre du risque, ça ne vaut pas le coup.
41:10Et donc je suis plutôt sur des allocations prudentes.
41:12Et prudence, c'est-à-dire l'obligataire américain,
41:15je ne suis pas à 5% sur le 30 ans américain, à 4,50, 4,15 sur le 10 ans ?
41:19En termes de secteur, s'il doit être investi sur les actions,
41:22moi je reste plutôt sur l'idée de jouer plutôt la demande intérieure européenne,
41:26qui est la moins sensible au taux de change, à la volatilité du taux de change,
41:29et qui pourrait profiter notamment de la relance allemande.
41:32Donc, quitte à jouer quelque chose, autant être sur la partie la plus défensive en Europe,
41:35et qui joue la demande intérieure Europe, et surtout pas l'exposition dollar.
41:39Et sur les actifs, je pense que même si l'or est cher, on reste sur l'or,
41:44parce qu'il y a plein d'éléments qui font que ça va continuer de monter.
41:46On peut aller sur de l'obligataire, mais alors plutôt européen.
41:49Moi, je reste prudent, parce que pour les échanges,
41:52et en plus de la volatilité des taux longs américains,
41:54je ne vois pas l'intérêt d'aller prendre du risque.
41:56Donc voilà, c'est un peu une allocation, j'avoue, très défensive,
41:59mais je pense que cet été va être chahuté.
42:02Je pense que cet été, si on veut passer un bon été, il vaut peut-être mieux...
42:04Tout terrain, défensif tout terrain.
42:06Très défensif.
42:07Ah oui, sur la partie action, un secteur aussi que vous citez, Arnaud,
42:12c'est le secteur de la santé.
42:13C'est vrai qu'à valeur défensive, qui n'a pas fait grand-chose,
42:17alors dans un environnement marché comme celui-là,
42:19est-ce que c'était normal que le secteur de la santé ne fasse rien jusqu'à présent ?
42:22Il y a des points déjà, c'est vraiment le mouvement de rotation
42:24entre les cycliques et défensifs, qui au plus haut...
42:27Donc les cycliques n'ont jamais été aussi chères par rapport aux défensifs, c'est ça ?
42:31C'est l'expansion des PMI.
42:34Donc la conjoncture, quoi.
42:36Oui, ça n'est pas important aujourd'hui.
42:38Donc qu'est-ce qu'on regarde un petit peu dans ce mouvement de rotation ?
42:40Le secteur défensif, qui a été attaqué également encore par l'administration Trump,
42:44avec le système de remboursement, donc qui touche le Medicaid, le Medicare B, D,
42:49et le Medicaid, le Medicaid D, donc c'est là où c'est important,
42:53c'est celui qui va être le moins sensible à ce qui va être mis en place par l'administration Trump,
42:57parce que ce sont tous les systèmes de redonnance.
42:59Donc il faut que le Sénat valide tout cela, donc ça nous semble aujourd'hui évacuer clairement de cette possibilité.
43:04Du coup, on regarde les secteurs qui sont les plus exposés à cette partie-là,
43:08qui ont fait des grosses baisses, et on a un acteur qu'on a intégré, Sanofi, dans la pharma,
43:12qui a aujourd'hui 15% sur cette partie-là du Medicare B.
43:16Et ça, c'est le point important, on se reprend, mais en tout cas, c'est le point important.
43:19En tout cas, Sanofi, vous dites, c'est intéressant, on doit l'avoir un peu aujourd'hui.
43:23On est à 15% au plus haut, c'est une valeur à rendement à 4,6%,
43:28c'est une valeur défensive qui revient un petit peu dans le 100%.
43:31Le mouvement de rotation, qui est peut-être trop important aujourd'hui sur la partie cyclique,
43:34ou un peu trop à pémisse, c'est le moment où c'est une opportunité sur le secteur de la pharma,
43:38en étant très sélectif sur la composition.
43:41Bon, Patrice, comme premier, une petite question sur la Banque Nationale.
43:44Donc, on a la Fed la semaine prochaine, la Banque d'Angleterre,
43:46mais la Banque Nationale suisse également, qui va ramener son taux directeur principal à zéro.
43:50Oui, alors c'était l'une des premières banques centrales au sein des pays,
43:54en dehors des pays émergents, à baisser, à initier la baisse des taux.
43:58Donc, on a un problème un petit peu avec le franc suisse,
44:01puisqu'à chaque fois qu'il y a un petit coup de semences ou un bruit de canon dans le monde,
44:05le franc suisse, ça s'apprécie.
44:06Et donc, la façon dont la Banque Centrale a essayé de gérer indirectement,
44:11sans manipuler, puisqu'on voit bien que l'administration américaine regarde comment ça se passe,
44:17n'aime pas ça.
44:18Donc, effectivement, le point, c'est de faire baisser les taux.
44:21Et donc là, on serait à la situation zéro.
44:23L'inflation est aussi maintenant revenue légèrement négative.
44:26Donc, on est même encore plus bas que l'inflation française,
44:28sachant que c'est une grande partie, par exemple, sur un moins 0,1 ou un moins 0,2 sur l'inflation,
44:32on a moins 2,5 qui provient, en fait, de contributions,
44:36qui provient, en fait, des produits importés,
44:38du fait de la baisse de l'énergie et de la force du franc suisse.
44:41Donc là, on est encore même, par rapport à l'économie française,
44:45par exemple, l'inflation française,
44:46on a encore plus d'effets et plus de dépendance vis-à-vis de l'étranger.
44:49Zéro, ça suffit ou pas ?
44:50Alors, zéro, ça devrait suffire,
44:52parce qu'effectivement, l'expérience précédente d'aller chercher des taux d'intérêt négatifs
44:56crée beaucoup de problèmes, des problèmes de distorsion de concurrence.
45:00Donc, le paysage bancaire a évolué,
45:02puisqu'on a trois grandes banques, trois systèmes de banques,
45:05qui, maintenant, il n'y a plus Crédit Suisse,
45:07mais c'est un très gros UBS,
45:09des banques régionales,
45:11et, bien entendu, un système auquel j'appartiens,
45:13donc des banques privées.
45:14Donc, ça veut dire que l'ensemble des distorsions de concurrence,
45:16puisqu'en fait, chacune ne peut pas imposer
45:19ces taux négatifs sur les dépôts.
45:23Et donc, il y a une distorsion de concurrence qui s'était créée
45:25et qui favorisait, en fait, les grandes banques de distribution,
45:28Crédit Suisse et UBS, à l'époque.
45:29Et puis, après, vous avez des bizarreries,
45:32par exemple, un fonds de pension,
45:33donc, une entité qui va verser des retraites,
45:36et bien, à l'aide des dépôts,
45:37et bien, en fait, elle va payer une taxe sur ces dépôts,
45:40alors que c'est destiné à payer les retraites.
45:42Donc, on voit bien que c'est vraiment pas la bonne solution.
45:45Donc, il y a un niveau de contraintes sous zéro
45:47qui font que...
45:49En ce cas, la BNS ne regarde pas ça avec envie, quoi.
45:52L'idée de repasser en négatif.
45:54Non, je vous assure, je pense que les leviers sont actifs
45:58et que les critiques sont proches de revenir,
46:02si jamais on tente en négatif.
46:03Et je pense qu'il vaut mieux négocier,
46:05ce que fait le Conseil fédéral avec l'administration Trump,
46:07pour faire comprendre que, si on intervient sur le change,
46:10ce n'est pas de la manipulation,
46:12mais c'est pour ralentir une devise qui dépasse la taille de l'économie,
46:17dont l'importance de la devise dépasse la taille de l'économie.
46:21Bon, une économie structurellement déflationniste,
46:23la Suisse, de par sa démographie, sa productivité...
46:26Non, non, non, non, non, non, non.
46:28Alors, la démographie...
46:29Je suis désolé, Patrice.
46:30La consommation se tient par l'immigration nette, positive,
46:33qui crée du pouvoir d'achat, qui a mis la consommation en socle.
46:37Donc, en fait, c'est simplement d'évaluation de prix de matières premières
46:40et d'appréciation du franc suisse qui nous emmettent.
46:42Mais on n'est pas en déflation et on a une dette à 42% du PIB.
46:45Oui, oui, ça fait ça.
46:47Merci de rappeler les avantages de l'économie suisse.
46:49Merci à vous trois, messieurs Patrice Gautry,
46:52l'Union bancaire privée.
46:53Arnaud Morel, premier part à cette maladie,
46:55T'es Christian Parizeau, Altair Economics.
47:08Le dernier quart d'heure de SmartBourg.
47:10Chaque soir, c'est le quart d'heure thématique.
47:11Une fois par mois, nous faisons le point sur l'actualité,
47:14les derniers développements au sein de l'industrie des ETF,
47:17de la gestion passive avec les équipes et le matériel fourni
47:21par les équipes de Youmoney à travers leur observatoire
47:24des ETF et c'est le directeur des investissements de Youmoney,
47:28chef économiste également, qui est à mes côtés un plateau,
47:30Olivier Malteste.
47:31Bonsoir Olivier.
47:32Bonsoir Olivier.
47:32Merci d'être là.
47:33On s'était quitté à l'issue d'un mois d'avril 2025
47:36qui montrait quand même une nette décélération de la collecte.
47:41Le mois de mai, en termes de collecte globale,
47:43permet de redresser un peu la barre, c'est ça Olivier ?
47:44Oui, on est repassé à 27 milliards en termes de collecte sur le mois de mai.
47:49En 2025, c'est un tout petit peu moins que les 27,7 milliards de 2024.
47:54J'ai regardé, mais il y a toujours un fléchissement d'avril,
47:56souvent dans ce qui est infrastructurel.
47:58Tout à fait.
47:58Donc là, on est revenu à 27 milliards,
48:01ce qui est plutôt bien,
48:02parce qu'on se souvient que 2024, ça avait été une année record globalement.
48:05Et si on prend un peu de recul depuis le début de l'année,
48:07on est à 138 milliards, un peu plus de 138 milliards de collecte
48:10depuis le début de l'année,
48:11contre 80 milliards l'année dernière,
48:13qui est une année record,
48:14donc on est en hausse de 70%.
48:15Et pour mémoire, l'année dernière,
48:17on avait fini grosso modo à 255 milliards d'euros de collecte.
48:21Donc on a encore une année 2025,
48:24très très en forme a priori,
48:26et pas de souci majeur en termes de collecte.
48:28C'est toujours le temps de la gestion.
48:30Oui, non mais ça, j'ai pas de doute là-dessus.
48:33Ça fait 15 ans que j'en parle,
48:35mais là, je crois qu'on est au moment où les choses se cristallisent.
48:37Mais cette comparaison sur un an,
48:40oui, ça montre la dynamique en cours,
48:42le momentum.
48:43Tout à fait, qui est toujours très très fort.
48:45C'est ça.
48:45Moi, j'étais pas inquiète, moi, sur l'industrie.
48:47Exactement, oui, sur les ETF en Europe.
48:49Alors c'est en Europe,
48:50parce que le marché français,
48:51enfin, c'est vraiment sur le marché européen d'une manière générale,
48:54mais le momentum est toujours très très fort, activement.
48:57Si on revient à la collecte du mois de mai,
48:59comment est-ce que ces 27 milliards se sont répartis
49:01en fonction des classes d'actifs ?
49:02Toutes les classes d'actifs sont en collecte nette positive.
49:05Ce mois-ci, alors, les matières premières, très faiblement,
49:09donc 180 millions d'euros globalement en termes de collecte.
49:12C'est surtout les actions qu'ont, évidemment,
49:14comme souvent, réculté le plus de collecte.
49:17On est à 18 milliards globalement,
49:19comme l'année dernière, sur le mois de mai,
49:2118 milliards de collecte et 8 milliards sur le côté obligataire.
49:25Donc on fait 1 milliard de plus que 2024,
49:28mais on avait eu deux mois un peu plus difficiles
49:30en termes de collecte obligataire.
49:31Et donc là, un bon mois de mai en termes de collecte aussi
49:34sur l'obligataire.
49:35Si on regarde un peu rapidement sur les matières premières,
49:37parce qu'on sait que sur les ETF,
49:39ce n'est pas forcément le support privilégié
49:43pour s'exposer aux matières premières.
49:45Et on voit globalement 180 millions de collecte.
49:47On a surtout sur les métaux précieux,
49:50donc 150 millions sur l'argent,
49:5230 sur l'or seulement.
49:53Donc c'est vraiment toujours très très faible.
49:54Ce n'est pas par ce biais-là que les investisseurs s'exposent sur l'or.
49:57Et le pétrole, en légère des collectes,
49:59avec 34 millions sur le mois de mai, globalement.
50:02Si on regarde ce qu'il y a de plus collecté sur les actions,
50:04on revient un peu, j'ai envie de dire,
50:05un retour à la normale,
50:07puisque ça faisait plusieurs mois qu'on n'avait plus de collecte
50:09sur les grosses capitalisations américaines
50:11et qu'on avait de la décollecte.
50:12Là, on revient sur quelque chose dont on a plus l'habitude,
50:14donc toujours des grosses collectes sur les grosses capitalisations mondiales.
50:17Ça, ça n'a jamais arrêté.
50:18Les grosses capitalisations américaines reviennent également
50:21et on reste aussi très très fort sur les grosses capitalisations européennes.
50:25Donc c'est un retour des grosses capitalisations américaines.
50:26Large cap, c'est ça.
50:27Toujours large cap.
50:27D'accord.
50:28On a aussi les large caps japonaises
50:30et les marchés émergents aussi qu'on bien collectés.
50:33Mais on a un retour,
50:34parce que ça fait plusieurs mois qu'on avait de la décollecte
50:36sur les actions américaines.
50:37Là, on a un retour en deuxième position,
50:39ce qu'on voit classiquement sur de la collecte sur les actions américaines
50:41sur le mois de mai.
50:42Le rebond du marché en termes de performance
50:44s'est porté aussi sur les flux ETF,
50:47globalement sur les grosses capitalisations américaines.
50:49Est-ce qu'il y a des poches d'actions qui ont décollecté ?
50:51Il y en a toujours.
50:52Si on reste sur les actions américaines,
50:54hormis les grosses capitalisations,
50:56donc les moyennes et les petites capitalisations
50:57ont continué de décollecter globalement aux Etats-Unis.
51:01On a eu les actions chinoises qui ont décollecté,
51:03aussi également les actions allemandes,
51:05certainement une prise de bénéfices,
51:06puisqu'on avait quand même un bon parcours
51:08depuis le début de l'année boursier.
51:10Et des grosses capitalisations britanniques aussi
51:12qui ont été en décollecte sur le marché actions globalement sur les ETF.
51:16Est-ce qu'on peut dire de la répartition
51:18dans la sphère obligataire, crédit, des flux du mois de mai ?
51:23Je trouve que c'est assez intéressant.
51:25Donc on a de la collecte au niveau obligation d'entreprise européenne
51:29à la fois sur l'investment grade et le EI.
51:31Ça, globalement, c'est vraiment un flux de collecte.
51:34Sur le côté, je trouve ça assez intéressant
51:36parce que lorsqu'on regarde vraiment les ETF couverts en CHF,
51:39on a vu comme un mouvement,
51:41donc on aurait pu demander à vos précédents.
51:42Oui, oui, c'est intéressant.
51:44Donc ça peut être un mouvement sur des banques suisses relativement importantes,
51:48notamment en banque privée peut-être, sur des flux.
51:51Mais ce qu'on a vu, c'est qu'on a vu des souscriptions
51:53sur le global aggregate couvert en CHF.
51:55Donc c'est vraiment mixte, souverain et obligation.
51:58Avec une sortie par contre des obligations d'entreprise couvertes en CHF.
52:02Donc on a l'impression qu'il y a peut-être un petit peu moins de risque pris
52:04sur les émissions couvertes en CHF,
52:07donc par les clients spécifiquement plutôt suisses, a priori.
52:10Et sinon, donc, obligation d'entreprise européenne
52:13à la fois IG et IIL dans souscription.
52:15Sur le souverain, ce qui est intéressant,
52:16c'est que ce soit américain ou en zone euro,
52:19c'est vraiment que du court terme.
52:20On a l'impression que le risque...
52:21On ne touche pas aux parties longues, quoi.
52:22On se méfie des parties longues.
52:24Et en rachat, d'ailleurs, on a vu tout ce qui était souverain monde
52:27et souverain américain long.
52:30On a vu plutôt des rachats.
52:31Donc une volonté plutôt d'attendre peut-être un petit peu
52:34de voir ce qui va se passer sur les taux longs.
52:36Et donc vraiment, le souverain, c'est vraiment la partie courte,
52:38y compris en zone euro, sur laquelle potentiellement
52:40on pourrait être un peu moins inquiet,
52:41mais y compris en zone euro et aux Etats-Unis.
52:45Et plutôt sur la partie longue de la décollecte
52:47sur le souverain pur via les ETF.
52:50Le thème ESG, qui englobe et actions et obligations,
52:54c'est ça, quand on regarde ça à travers les ETF,
52:57le thème ESG a enfin affiché un mois positif de collecte positive.
53:01Exactement. On a eu plusieurs mois de décollecte net globalement,
53:04à la fois sur les actions et les obligations,
53:05mais vraiment de la décollecte net.
53:07Et là, on revient sur de la collecte positive,
53:09j'en veux dire enfin, parce que ça fait quand même plusieurs mois
53:10qu'on voyage.
53:11C'est-à-dire trois mois de décollecte, c'est rare pour ce thème ESG.
53:15Exactement. Donc là, on est revenu sur de la collecte
53:17qui est relativement faible, toujours.
53:19Alors, côté obligations, on est à 24 %,
53:21donc c'est supérieur à la part de marché,
53:23donc globalement, ça reste soutenu.
53:25Par contre, côté actions, 8 % des flux en termes de collecte net
53:28ont été uniquement sur l'ESG, donc c'est très très faible,
53:31puisqu'on est globalement en part de marché aux alentours de 18-19 %,
53:34donc on a globalement bien baissé depuis l'année dernière.
53:37Et donc, on reste relativement faible côté collecte ESG sur les actions.
53:43Et c'est revenu, par contre, sur le côté obligataire.
53:46On le verra tout à l'heure, mais les émetteurs d'ETF continuent d'insister avec le thème ESG.
53:52Donc, c'est le deuxième mois depuis le début de l'année.
53:54On n'a pas d'émission de flux spécifiquement ESG.
53:57Parlons des émetteurs, effectivement, qu'est-ce qui a bougé
54:00ou qu'est-ce qui vous a intéressé dans le classement,
54:03à commencer par la collecte.
54:06Alors, BlackRock, le stock et le flux font que BlackRock est numéro 1 sur tous les créneaux.
54:12Exactement.
54:13Donc, BlackRock est numéro 1 à la fois sur les flux totaux et également sur l'ESG,
54:17ce qui est moins souvent le cas.
54:19Parce que souvent, les autres émetteurs arrivent à partir de différencier ce côté OEG.
54:24Mais vraiment, là, BlackRock est premier sur les deux, globalement.
54:28Amundi, deuxième en termes de collecte, suivi par Vanguard.
54:31DWS, du coup, fait une nouvelle fois un mois plutôt mitigé,
54:35en cinquième position en termes de collecte,
54:36alors qu'ils avaient fait une année 2024 record, eux aussi.
54:39Et que c'est quand même, en termes d'AUM, relativement gros.
54:41C'est UBS qui fait un bon mois en se plaçant quatrième,
54:44donc derrière Amundi et Vanguard, globalement derrière le podium.
54:49Voilà globalement ce qu'on peut retenir.
54:53En termes de parts de marché, Amundi arrive à maintenir sa place.
54:57BlackRock aussi, mais de manière un peu plus faible.
54:59Ce qu'on observe, globalement, sur les tendances,
55:01c'est que les très gros émetteurs ont des parts de marché très importantes,
55:05mais ont du mal à conserver le même flux en termes de collecte.
55:07C'est-à-dire que quand on est BlackRock et qu'on a une part de marché aussi importante,
55:10c'est compliqué d'avoir toujours un âme de fuite sur la pierre.
55:13Ah, bien sûr, bien sûr.
55:14Et Amundi, là, ce mois-ci, arrive à bien se maintenir
55:16et fait du coup un très très bon mois en termes de collecte.
55:20En termes de nouveaux produits,
55:22qu'est-ce qui a marqué le mois de mai en termes de lancement d'ETF pour vous, Olivier ?
55:26Alors, on a une vingtaine d'ETF,
55:27donc c'est un mois relativement sérieux en termes de nouvelles émissions.
55:30On a 15 ETF actions, globalement, 2 ETF obligataires, 3 ETF monétaires,
55:35ou en tout cas très très courtes termes, ce qui est relativement rare,
55:38c'est pour ça que je le précise.
55:40Aucune émission d'ETF avec des contraintes spécifiques en OEG,
55:44ce qui là aussi est rare, ça nous est arrivé déjà une fois,
55:46mais en général, malgré les baisses de volume qu'on voit depuis un certain temps,
55:49ce n'est pas que cette année, on le voit depuis 2022 essentiellement,
55:54les émetteurs continuaient,
55:55et là, on a un deuxième mois où il n'y a pas d'émissions vraiment spécifiques sur l'OEG.
56:00Intéressant aussi sur les ETF actions,
56:01donc sur les 15 ETF actions qui sont arrivées,
56:03on en a 5 qui sont des ETF actifs,
56:06donc on parle souvent des ETF actifs.
56:09Vous savez que ce ne sont pas forcément des ETF que je porte spécifiquement dans mon cœur
56:12et que je porte spécifiquement dans notre cœur globalement,
56:14mais notamment, il y en a 5, 3 de DWS,
56:16donc avec Américains, Européens et Mondiaux,
56:19et 2 de Goldman Sachs, donc Monde et Europe.
56:22Donc ça, c'est la chose un petit peu intéressante.
56:24En termes de thématique, 2 nouvelles émissions sur la défense,
56:27ça c'est important aussi parce que c'est un thème qui a été porteur depuis un certain nombre d'années.
56:32Un peu plus de défense.
56:33Oui, assez.
56:34Et plus de souveraineté.
56:36C'est le sens de l'histoire.
56:37En tout cas, BNP et Globalix ont sorti leur ETF thématique globalement sur la défense et la défense européenne,
56:44donc on voit globalement que la thématique défense intéresse
56:48et aussi se diversifie en termes d'émetteurs.
56:51Et puis je le disais, 3 ETF monétaires globalement avec une version américaine,
56:57à chaque fois sur les indices quotidiens, donc au jour le jour,
57:01sur l'Esther en Europe et puis sur le Sonia en Royaume-Uni.
57:04Donc voilà les 3 émissions.
57:07Le cours reste encore une partie de la courbe intéressante visiblement à ce stade.
57:12Oui, même si les marchés ont rebondi, parce que les émetteurs se disent potentiellement
57:15qu'il y a quand même du risque et qu'il y a quand même de la nervosité.
57:18Et c'est vrai que ce n'est pas forcément...
57:19Une bonne position d'attente, quoi.
57:20Oui, et ce n'est pas forcément sur le monétaire où on s'attend à avoir des flux globalement sur les ETF.
57:24Il y a beaucoup de fonds monétaires qui, du coup, il y a moins de gestion active,
57:27donc il y a moins de risque en termes de sous-performance et ainsi de suite.
57:29Mais les ETF aussi, du coup, enrichissent les gammes et se tiennent prêts en cas de retournement de marché.
57:34Qu'on attend, enfin, qu'on va suivre.
57:39On verra.
57:41Justement, venons-en à votre positionnement.
57:42Qu'est-ce qui s'est passé au mois de mai et qu'est-ce que vous avez bougé ou non
57:47dans les allocations et les positionnements que vous proposez à vos clients ?
57:50On a fait peu de modifications, peu de changements.
57:53On était plutôt défensifs sur les profils diversifiés.
57:55Donc à chaque fois, je donne un équivalent 50-50 sur du long terme.
57:58On est à 45 en actions, 55 en obligations, ça, depuis le mois d'avril.
58:02On n'a pas changé malgré le rebond, en fait.
58:04On est content de voir le rebond actions, mais on se dit quand même que, globalement,
58:07la situation reste compliquée et qu'on a l'impression que le 10% va devenir le plancher
58:12en termes de droits de douane et ça, le marché actions allait l'avoir complètement effacé.
58:16Il reste quand même une grosse aussi incertitude.
58:18Donc on pense qu'il faut rester prudent, même si, globalement, l'économie continue à bien se porter.
58:22On a plutôt des bonnes nouvelles.
58:23On reste quand même, globalement, prudent.
58:24Donc on n'a pas trop bougé de positionnement.
58:26On est surpondérés sur les actions européennes et on reste surpondérés.
58:30On a une part importante en écoli-weighted sur la partie américaine.
58:33Donc les actions technologiques ont bien rebondi, mais on préfère rester pour l'instant
58:37toujours plus diversifiés.
58:38On se dit qu'en cas de tempête, c'est toujours quelque chose de bien.
58:41On a travaillé un petit peu plus, par contre, sur la partie obligataire,
58:44où on est globalement sur de globales agrégates, donc à la fois souverains et entreprises.
58:49Et on a bougé un petit peu cette partie-là pour mettre un petit peu d'obligation d'entreprise européenne,
58:54pour essayer de diminuer un petit peu le risque de volatilité lié au souverain, notamment américain.
59:00Mais c'est, voilà, on reste, on surveille, mais on ne bouge pas trop,
59:03parce que je pense qu'il faut rester aussi...
59:05Il y a plus d'erreurs à faire, en fait, qu'à trop bouger en ce moment.
59:09Sur les marchés très politiques, en fait, beaucoup plus que vraiment Macron en ce moment, donc voilà.
59:14Le tac au traîne.
59:15Merci beaucoup, Olivier Maltès, directeur des investissements d'Iumonie avec nous chaque mois
59:20pour cet observatoire ETF et les développements et l'actualité de l'industrie ETF.

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