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Vendredi 27 juin 2025, retrouvez Michel Ruimy (Économiste associé, SPAK), Kevin Le Nouail (Directeur associé, Avant-Garde Family Office) et Laurent Albie (Responsable, Next Momentum) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Vous nous suivez tous les jours en direct à 17h à la télévision via vos box, vous nous suivez également en direct via les réseaux sociaux et notamment via notre compte LinkedIn.
00:22Et puis vous nous retrouvez en replay à la demande chaque jour également sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:31Au sommet de cette édition ce soir, le dernier vendredi du mois qui vient conclure un mois de juin important avec un rattrapage des actions américaines qui s'est poursuivi.
00:42Et la fin d'un semestre également qui aura été un semestre plein de rebondissements, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:48Nous en parlerons évidemment comme chaque dernier vendredi du mois avec nos experts de marché pour dresser ce grand tableau de bord des marchés et préparer l'été et même peut-être la deuxième partie de cette année 2025 en matière d'investissement.
01:02Les choses vont bien encore aujourd'hui sur les marchés avec une semaine même spectaculaire pour les indices américains qui ont pris autour de 3% sur l'ensemble de la semaine.
01:10Avec en point d'orgue en cette fin de semaine l'idée d'une détente sur le plan fiscal et commercial au niveau mondial.
01:17Un accord entre les Etats-Unis et le G7 qui permet de faire retomber la pression fiscale.
01:23Pauline Grattel vous apportera tous les détails dans un instant.
01:25Et puis sur le plan commercial, l'administration américaine et les officiels chinois confirment de part et d'autre la signature d'un accord cadre.
01:33Pour avancer sur ce chemin de la négociation commerciale et éviter justement le retour à un schéma d'escalade sur le plan commercial.
01:43Tout n'est pas réglé pour autant.
01:44La date du juillet, juillet est bien sûr dans toutes les têtes qui signera la fin de la trêve des 90 jours pour les tarifs dits réciproques notamment avec l'Union Européenne.
01:53Mais Donald Trump a indiqué que cette date pourrait évoluer dans le temps.
01:57Et donc, j'allais dire, tout est au beau fixe pour les investisseurs.
02:01On le voit avec des indices actions qui sont dans le vert.
02:05En cette fin de semaine, là aussi, Pauline Grattel vous apportera plus de précisions dans un instant.
02:10Nos invités à suivre et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, le décryptage économique du mois avec l'économiste Michel Rumi.
02:17Il sera question de l'or, l'or qui aura été l'actif peut-être de référence sur ce premier semestre avec des gains encore de 25-30% pour l'once d'or.
02:28Nous évoquerons l'or et l'or des Français également car la Banque de France est une des banques centrales qui détient le plus d'or au monde aujourd'hui.
02:37Quatrième banque centrale en matière de réserve d'or et nous en parlerons, je le disais, dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse avec Michel Rumi.
02:47Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel est avec nous pour vous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
02:59Bonsoir Pauline.
03:00Bonsoir.
03:00A la une aujourd'hui, cette accalmie sur le plan commercial et fiscal entre les Etats-Unis et la Chine.
03:06Oui, la Chine a confirmé les modalités d'un accord cadre avec les Etats-Unis sur le plan commercial.
03:11Les Etats-Unis devront lever des mesures restrictives contre la Chine.
03:14L'accord porte notamment sur l'accélération des expéditions des terres rares vers les Etats-Unis.
03:20Donald Trump envisage également un report de la date butoir du 9 juillet pour l'entrée en vigueur des tarifs réciproques concernant l'Europe.
03:28Oui, je le disais, l'accord fiscal a été trouvé, non pas entre les Etats-Unis et la Chine, mais entre les Etats-Unis et le G7.
03:33Oui, en parallèle des bonnes nouvelles sur le front commercial, Washington annonce la signature d'un accord fiscal.
03:38Il permet l'exemption pour les entreprises américaines de l'impôt mondial minimum de 15%.
03:43En échange, Donald Trump retire son projet de « revenge tax » contre les entreprises étrangères considérées comme fiscalement hostiles aux Etats-Unis.
03:51Cette taxe aurait pu aller jusqu'à 20% supplémentaires.
03:54Les indices profitent bien sûr de ces annonces.
03:57Commençons avec le MSCI World qui a inscrit un nouveau record absolu ce matin.
04:01Aux Etats-Unis, le S&P 500 et le Nasdaq inscrivent de nouveaux plus hauts historiques dès l'ouverture des marchés.
04:07En Europe, les indices bénéficient également des bonnes nouvelles commerciales et fiscales.
04:11L'Eurostox 50 gagne 1%.
04:13En France, le CAC 40 bondit de plus de 1,4% au cours de la séance, repassant largement les 7600 points.
04:20Le CAC tiré notamment par les valeurs industrielles et notamment Schneider Electric.
04:24Oui, le titre gagne en effet plus de 5% aujourd'hui, au plus haut depuis plus d'un mois,
04:29après avoir réitéré ses prévisions annuelles lors d'un call pré-résultat.
04:33Odo-BHF a qualifié cela de rassurant.
04:36Autre valeur en forte hausse, Legrand qui grimpe de plus de 4% et qui est d'ailleurs au plus haut porté par une note de Barclays.
04:42Enfin, Kering progresse de 4% au cours de la séance.
04:45Et puis les chiffres d'inflation publiés aujourd'hui à l'agenda macro avec tout d'abord le Core-PCE du mois de mai aux Etats-Unis.
04:52L'indice Core-PCE, mesure de l'inflation privilégiée par la Fed, progresse de 0,2% sur un mois et de 2,7% sur un an, légèrement supérieur aux attentes.
05:01L'indice PCE est parfaitement conforme aux attentes, en hausse de 0,1% sur un mois et de 2,3% sur un an en mai.
05:09Les investisseurs ont pris connaissance également de l'inflation française.
05:12L'inflation française, en première lecture pour le mois de juin, progresse de 0,8% sur un an en données harmonisées.
05:18C'est supérieur aux attentes et au mois précédent.
05:21Sur un mois, toujours en données harmonisées, elle progresse de 0,4% après avoir ralenti de 0,2% en mai.
05:27Que dire des équilibres observés sur les marchés obligataires en cette fin de semaine, Pauline ?
05:31Le rendement américain à 10 ans évolue autour de 4,25%.
05:34Le rendement allemand de même échéance remonte autour de 2,60%.
05:38Le rendement français à 10 ans s'établit autour de 3,25%.
05:42Sur le marché des changes, l'euro est au plus haut face au dollar depuis un an.
05:45Et l'euro dollar se traite au-delà de 1,1740 au cours de la séance.
05:49Et puis du côté des entreprises américaines, sacré rebond pour les titres Nike qui s'envolent de 15% dans ce début de séance à Wall Street.
05:56Oui, Nike a continué de voir ses ventes chuter au quatrième trimestre, mais fait mieux qu'attendu par les analystes.
06:01Sur un an, le chiffre d'affaires recule de 14% et le BPA est en chute libre de plus de 80%.
06:07Selon Nike, l'impact des tarifs douaniers pourrait se chiffrer à 1 milliard de dollars sur l'exercice 2026.
06:13Dans le sillage de Nike, JD Sport est en tête du FTSE, plus 7%.
06:16Et en Allemagne, Adidas et Puma gagnent 3,5%.
06:19Quels seront les temps forts la semaine prochaine à l'agenda sur les marchés pour les investisseurs, Pauline ?
06:24La semaine prochaine, ce sera la semaine de l'emploi américain du mois de juin qui se conclura par le rapport officiel du département du travail américain.
06:32Exceptionnellement jeudi parce que vendredi, ce sera férié aux Etats-Unis pour la fête nationale du 4 juillet.
06:37Les investisseurs attendent également la publication de l'inflation en zone euro pour le mois de juin et le taux de chômage de la zone euro pour le mois de mai.
06:44Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel est avec nous pour vous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
07:01Deux experts de marché avec nous comme chaque dernier vendredi du mois pour bien dresser ce grand tableau de bord des marchés
07:07et vous apporter le maximum d'informations, d'analyses pour envisager les meilleures stratégies d'investissement pour la suite.
07:15Kevin Lenoil est avec nous, directeur associé chez Avant-Garde, Family Office.
07:18Bonsoir Kevin.
07:19Bonsoir Gégoire.
07:20Merci beaucoup d'être là et notre éliotiste de référence, Laurent Albi.
07:23Bonsoir Laurent.
07:24Bonsoir Gégoire.
07:24Vous vous définissez comme éliotiste, je reprends le terme.
07:27Vous êtes venu avec ce graphique.
07:28Vous êtes responsable de Next Momentum et cofondateur de Calais 360.
07:33Fin d'une semaine, fin d'un mois, fin d'un trimestre, fin d'un semestre.
07:38Donc c'est toujours un moment intéressant à mi-parcours d'une année, 2025 en l'occurrence, de dresser un état des lieux.
07:43Mais reprenons l'exercice du tableau de bord des marchés qui consiste à faire le bilan d'un mois de marché.
07:49Laurent, vous êtes venu avec ce graphique qui représente différents grands indices actions mondiaux,
07:56de différentes zones géographiques sur le mois de juin,
07:59qui montre un certain essoufflement pour nos indices européens notamment.
08:05Pas pour tous bien sûr.
08:06Absolument.
08:07Donc une grande disparité, une fois de plus sur les bourses mondiales,
08:11avec en Europe un CAC 40 qui se traîne.
08:16Alors le mois n'est pas complètement terminé.
08:17Il faudra attendre lundi soir.
08:19Enfin, on est quand même en négatif et je doute qu'il arrive à repasser en positif,
08:23même si la séance d'aujourd'hui semble être de bonne facture.
08:26On va voir ce qui se passe lundi.
08:29Le DAX également s'essouffle.
08:31Bon, ça a été quand même un performeur exceptionnel, mais on voit bien que ça se tasse.
08:36En revanche, en Asie, on a des beaux marchés.
08:39Alors, il y en a un qui vient, j'ai presque envie de dire, de nulle part.
08:43Spectaculaire, le Cospi.
08:45Corée du Sud.
08:45Alors, c'est politique.
08:46C'est-à-dire qu'il y a un nouveau président, des réformes qui vont être mises en place.
08:49Il a ouvertement dit qu'il voulait un indice à 5 000 points.
08:53Il a dit ça ?
08:54Oui, oui, oui.
08:55Très, très pro-business.
08:56C'est quoi ? C'est le Trump sud-coréen ?
08:57Il fixe le niveau des indices au début de son mandat.
09:00Eh bien, mon cher Grégoire, Trump inspire certains mineurs.
09:04Ils prennent un petit peu le modèle.
09:06Donc, oui, on a un Cospi qui a vraiment été spectaculaire.
09:09Tu n'avais pas pris la mesure.
09:10Oui.
09:10J'ai pris ces derniers jours.
09:12Mais moi non plus.
09:12On va alerter là-dessus.
09:14Et là, de voir effectivement cette grande barre orange sur le graphique que vous montrez,
09:17Laurent.
09:18Oui, effectivement, c'est spectaculaire.
09:19La grande vertu de cette émission, c'est qu'elle me fait découvrir des choses à moi aussi.
09:23C'est bien, on apprend tous.
09:25Alors, je voyais bien au fil des jours qu'il se passait quelque chose en Corée du Sud.
09:29Parce que je lisais les news.
09:30Mais quand j'ai vu effectivement ce pourcentage à 18, c'est exceptionnel.
09:34Et puis, je pense que ça devrait durer.
09:36Parce qu'il y a quand même beaucoup de tech en Corée.
09:38Parce qu'il y a beaucoup de cycliques.
09:39Il y a de la construction navale.
09:41Donc, je pense que c'est plutôt porteur.
09:43L'Asie, en général, se comporte bien.
09:45Alors, oui.
09:46Mais la Chine continentale, ce n'est pas encore terrible.
09:50L'Inde, ce n'est pas encore extraordinaire.
09:54Le Japon sort la tête de l'eau.
09:57Hong Kong est très fort.
09:59Alors, je suis très content.
10:00Parce que je ne sais pas si vous en souvenez, Grégoire.
10:02Mais il y a quelques mois, je suis venu avec la tech de Hong Kong.
10:06Un ETF sur les China Dragons.
10:08Et je disais, c'est le moment de peut-être réfléchir.
10:11Bien sûr.
10:12Bon, ben voilà.
10:12Il fallait plus que réfléchir, même.
10:14Du coup.
10:15Je reste toujours très nuancé.
10:17Mais ça se confirme.
10:19Et je pense que la tech chinoise, elle va continuer de nous surprendre.
10:23Hong Kong, c'est la première place mondiale en 2025 pour les IPO.
10:27Il y a Shane qui arrive.
10:29Il y a le constructeur de batterie, Cattle.
10:31Cattle, le plus gros constructeur de batterie au monde, bien sûr.
10:34Donc, il les a levés à Hong Kong, ces 4 milliards de dollars.
10:36Bon, voilà.
10:37Donc, il se passe quelque chose à Hong Kong.
10:38Si on aime la tech, c'est une place alternative au Nasdaq.
10:45Le Hang Seng est accessible pour un investisseur européen.
10:49C'est moins exotique que la Chine continentale.
10:52Donc, voilà.
10:52J'aime bien Hong Kong.
10:53Je commence à regarder la Corée de près.
10:56Et puis, il y a le Nasdaq 100.
10:59Deuxième histoire.
11:00Le retour des 7 magnifiques qui ne veulent pas mourir.
11:04C'est un peu le phénix qui renaît de ses cendres.
11:06On les a enterrés assez rapidement.
11:08Enfin, on ne les a pas enterrés en ce début d'année 2025.
11:10Mais bon, quelque part, on jouait un peu la rotation.
11:14Le thème de la fin de l'exceptionnalisme américain,
11:17de la diversification, etc.,
11:19a été quand même sur toutes les lèvres pendant très longtemps.
11:22Et il l'est toujours, y compris ici, dans ce studio.
11:27Mais, j'ai dit, il y a de la place pour tout le monde.
11:30Ça n'empêchait pas peut-être un rebond du Nasdaq
11:32quand même partant des points bas d'avril.
11:34C'est ça, si.
11:35Oui, oui, tout à fait.
11:36Alors, ce qui est intéressant, c'est qu'il n'y a plus vraiment 7 magnifiques.
11:39Tesla n'en fait plus vraiment partie.
11:41Apple, ils sont un petit peu en panne.
11:45Donc, il faut être sélectif, là aussi.
11:46Et Microsoft, Carton.
11:48Netflix, Carton.
11:49Nvidia a repris 1,5 trillion de dollars de capitalisation en quelques semaines.
11:54Et revenu au sommet, bien sûr.
11:57Voilà, donc, les 7 magnifiques, ce n'est plus vraiment les 7 magnifiques,
11:59mais il y a encore des gars-femmes qui performent bien.
12:03Et donc, ce mois de juin, moi, ce qui m'intéresse,
12:06c'est est-ce que c'est le retour de la tech pour cette deuxième partie d'année
12:09où c'est juste un petit rebond ?
12:12Mais c'est une vraie question.
12:13Et moi, j'ai plutôt envie de dire que peut-être que la tech...
12:16Il y a une chance, à nouveau, pour la tech en général.
12:18Pas comme en 2023 et 2024.
12:20J'entends.
12:20Mais il ne fallait pas l'enterrer trop vite.
12:22Et je pense qu'il y a encore des beaux dossiers.
12:24C'est intéressant, ce premier semestre, il se fait aussi en deux temps.
12:28On va revenir sur les grandes tendances.
12:30Kevin, vous êtes venu avec des graphiques sur la volatilité des actions
12:33et sur le dollar.
12:34On va parler du dollar, bien sûr, mais Laurent, il y a eu cette surperformance
12:38des marchés européens au premier trimestre
12:41qu'on n'a pas retrouvée au deuxième trimestre.
12:44Il y a eu quand même quelque chose qui a changé.
12:47Alors, c'est vrai que sur l'ensemble du premier semestre,
12:49la photo reste à l'avantage des actifs européens,
12:53des indices actions européens, voire émergents.
12:56Mais la surperformance s'est arrêtée au cours du premier trimestre.
12:58Elle est restée au stade du premier trimestre.
13:00Et on a effectivement...
13:01Ben oui, parce que même s'il y a un problème dollar,
13:04il y a quand même des entreprises américaines qui performent bien.
13:06Enfin, mieux que les entreprises européennes.
13:08Donc, effectivement, on a un tassement de cette surperformance.
13:13Bon, vos commentaires sur ce mois de juin
13:15et ce premier semestre dans son ensemble, Kevin.
13:18Et puis, on pourra rentrer en détail sur quelques-unes des tendances.
13:22Mais oui, cette fin de semestre est quand même marquée
13:25par un retour spectaculaire des grandes valeurs technologiques
13:28et donc du marché américain.
13:29Au sommet, aujourd'hui ?
13:30Absolument.
13:30Je ne vais pas tempérer l'optimisme régnant sur ce plateau.
13:33Rassurez-vous, je reste dans le moment.
13:36Mais oui, effectivement, on finit le semestre
13:38en lâchant une période, finalement, de stress
13:41qui aurait pu être quand même assez forte sur le mois de juin.
13:43On a escamoté quand même un problème,
13:45notamment au Moyen-Orient, qui n'était pas mineur.
13:48Et malgré tout, on va affronter dans quelques semaines
13:50un Liberation Day bis, entre guillemets.
13:53Mais force est de constater, effectivement,
13:55que le marché et le marché américain, effectivement, est de retour.
13:58C'est heureux parce qu'on avait, effectivement, une valorisation qui le permettait.
14:01On en avait largement parlé au mois d'avril.
14:04Largement tiré, me semble-t-il, également par les particuliers.
14:06On pourrait faire l'effet de flux, mais on l'a vu.
14:08Les institutionnels, aujourd'hui, sont beaucoup plus timorés
14:10qu'ils ne l'étaient dans les flux que les particuliers.
14:13Et effectivement, comme ça a très bien été dit,
14:15les méga caps sont de retour.
14:16Et ça aussi, je dois avouer que ça fait mon bonheur.
14:18Je vais dans votre sens.
14:19Sur le marché américain, notamment.
14:21On verra qu'il y a peut-être des différences avec le marché européen
14:24de ce point de vue-là, Kevin.
14:27La question qui se pose, effectivement, c'est est-ce que c'est étonable ?
14:29Mais ça nous donne quand même, si on se dit qu'on a escamoté,
14:32encore une fois, ces scénarios un peu de risque,
14:34on se dit que les investisseurs, si on met de côté un peu
14:36le parallèle particulier, ont peut-être envie, effectivement,
14:39de retrouver des thèmes qui leur étaient chers,
14:41qui ne sont pas des thèmes, justement, très court-termistes,
14:43mais plutôt des thèmes type changement technologique
14:45ou en tout cas, induction IA, notamment, dans le marché.
14:47Et donc, on revient à ces grands leaders
14:49qui ont des belles marges, qui ont des belles progressions.
14:51On s'évite aussi un peu les cycliques.
14:53Bon, évacuant le sujet pétrole,
14:55vous êtes chacun venu avec un graphique autour du pétrole.
14:58Je vais prendre le vôtre pour commencer, si vous voulez, Kevin.
15:02Effectivement, on sort de la guerre dite des 12 jours
15:05avec une situation quand même toujours de tension au Moyen-Orient,
15:09même si les risques extrêmes autour du conflit
15:12entre Israël et la République islamique d'Iran
15:15ont été évacués assez rapidement.
15:18Il y a eu cet épisode de stress.
15:20Ce qui m'a marqué, ce qui a marqué les invités
15:22qui sont venus pour en parler,
15:24c'est finalement la placidité avec laquelle
15:27les marchés, les investisseurs ont traversé
15:29cet épisode de stress au Moyen-Orient,
15:32avec notamment toujours cette question pétrolière.
15:35Absolument.
15:35Alors, rappelons, et on l'a déjà fait,
15:37que les conflits, les conflits militaires,
15:39en règle générale, ont très peu d'impact
15:41sur les marchés financiers,
15:42sauf à ce qu'ils débordent justement sur les matières premières.
15:44Mais historiquement, les statistiques sont assez formelles.
15:47Il y a deux conflits qui ont fait dégénérer la chose.
15:49Les deux étaient liés effectivement au Moyen-Orient
15:51parce que justement, le pétrole avait complètement déraillé.
15:54Donc le prisme s'est focalisé là-dessus.
15:56Mais effectivement, on le voit sur ce graphique-là,
15:59la contribution au risque géopolitique
16:00a été relativement faible auprès du baril.
16:03Et surtout, on le voit, le baril a été déjà sur une pente assez descendante
16:07pour que ce rebond-là ne fasse pas passer un cap très psychologique au marché.
16:11On évoque souvent les 85 dollars du baril
16:13comme un peu un point de crispation, notamment sur l'économie mondiale.
16:16Ça n'a pas été dépassé.
16:17Donc globalement, sur le pétrole, effectivement, mon graphique est bienvenu.
16:21Mais il ne dit rien de plus que circuler, il n'y a rien à voir.
16:24C'est un marché qui est surtout très bien alimenté en termes d'offres aujourd'hui.
16:27C'est pour ça que tout le problème a été à un certain moment sur l'étroit d'Hormuz,
16:32sur lequel on s'est posé la question.
16:33Ça a été aussi rapidement évacué par les économistes et statisticiens
16:37que par les autorités iraniennes.
16:39En réalité, la menace a duré quelques heures.
16:40Et donc, passer ce cap-là, encore une fois, circuler, il y a peu de choses à voir.
16:46Techniquement, c'est exactement ce que vous dites aussi avec votre graphique.
16:50Beaucoup de bruit pour rien.
16:51Beaucoup de bruit pour rien.
16:53Et juste pour compléter ce que disait Kevin,
16:54circuler n'a rien à voir sur le dollar aussi.
16:56C'est-à-dire qu'il n'a pas été payé pendant ces deux jours.
17:00Ah, pendant la guerre.
17:01Oui, oui, oui.
17:01Non, c'est ça.
17:02Il a arrêté de baisser.
17:03C'est juste ça.
17:04Oui.
17:05Bon, super.
17:06Quand vous dites circuler, il n'y a rien à voir sur le dollar.
17:07Parce que là, je veux bien qu'on mette le graphique du dollar,
17:09de l'indice dollar que vous nous avez apporté.
17:11Parlons du dollar.
17:12Circuler, il n'y a rien à voir.
17:13Ça veut dire que le dollar reste dans une tendance baissière.
17:15Oui.
17:15C'est-à-dire qu'on aurait pu croire que sur des craintes géopolitiques et d'embrasement,
17:19on paye du dollar et on paye des bons du Trésor US.
17:21Mais pas du tout.
17:23Donc, c'est comme si le marché regardait cet événement au Moyen-Orient
17:26comme quelque chose de...
17:28Enfin, je n'ai pas envie de dire anecdotique, parce que ce n'est pas possible de dire ça.
17:30Du point de vue des marchés.
17:31Du point de vue des marchés, il n'y a pas eu de...
17:33Il ne s'est rien passé.
17:34Enfin, pas d'achat massif de valeur refuge.
17:36Même l'or.
17:37Même l'or.
17:37Même l'or n'a rien fait.
17:38Donc, on a regardé ça en tant qu'investisseur de manière assez placide.
17:43Bon, tant mieux.
17:44Peut-être qu'il y aurait eu un réajustement si ça s'était passé autrement.
17:48Mais le dollar, les actions qui...
17:51Le dollar qui reste stable, les actions qui montent, le gold qui a même baissé un petit peu.
17:58C'est vraiment...
17:58Il n'y a pas eu de panique, ni d'achat panique, de valeur refuge,
18:01ni de vente panique d'actifs risqués au cours de cet épisode.
18:05De pétrole, mais beaucoup plus pour rien, parce qu'il est monté en frais et puis il est revenu quasiment à la casse des parts.
18:10Avec un effet de base important, absolument.
18:12Bon, on verra.
18:13L'instabilité dans la région n'est sans doute pas terminée.
18:15Et on verra comment les choses peuvent évoluer.
18:18Si on va jusqu'à un changement de régime au sein de la République islamique d'Iran,
18:22ou si le régime se stabilise pour la suite.
18:28Ben, quand même, reprenons la conversation sur le dollar.
18:30Je veux bien que pendant la guerre des 12 jours, le dollar n'ait pas réagi comme valeur refuge.
18:34Il s'est quand même passé des choses depuis six mois sur le dollar, avec le graphique, le vôtre en l'occurrence.
18:41Kevin, qu'est-ce qu'on peut dire de ce plongeon de l'indice dollar face à l'ensemble de grandes devises ?
18:47Et comment est-ce qu'on fait la balance désormais partant des niveaux atteints ?
18:52Est-ce qu'il y a encore suffisamment d'arguments pour imaginer que le dollar puisse encore baisser ?
18:56Est-ce que le dollar est encore surévalué aujourd'hui par rapport à des grandes devises mondiales ?
19:01Oui, parce que j'ai cru que Laurent allait m'annoncer une très bonne nouvelle sur un fort rebond dollar,
19:04mais a priori ce n'est pas le cas.
19:06Non, la dévalorisation se poursuit, ça se voit très bien à l'écran.
19:08En l'occurrence, on a eu cette tentative de rebond après, effectivement, le mois d'avril.
19:12On a revu 1,11 à un certain moment très techniquement,
19:14mais on s'enfonce effectivement encore à nouveau sur le dollar.
19:17Et c'est un vrai poil à gratter, si vous me permettez l'expression.
19:19Aujourd'hui, c'est un des portefeuilles européens.
19:21Le déport est complexe, la couverture est trop tard, disons-le très clairement.
19:26Et donc, la question se pose effectivement auprès de nos clients de ce que l'on fait de ces positions-là.
19:30Est-ce qu'on a encore de la place pour la baisse ?
19:31La réponse est sûrement oui, parce que comme on le disait il y a deux mois, je crois,
19:34effectivement, cette dévalorisation du dollar, elle est due à deux effets.
19:38Qui sont d'une part l'effet de flux, très important en l'occurrence.
19:41C'est moins, j'allais dire, l'euro qui se revalorise que le dollar, à mon avis, qui voit ses actifs partir.
19:46On l'avait déjà évoqué.
19:47Et puis surtout, il y a un aspect psychologique qui, pour moi, est extrêmement important.
19:52Je mets de côté la dédollarisation, qui est un mouvement qui est très long, me semble-t-il,
19:58et pas suffisant à l'heure actuelle pour justifier cela.
20:00Mais une perte de confiance dans les partenaires mondiaux, aujourd'hui,
20:03sur la qualité de leurs réserves et sûrement la qualité, d'ailleurs, de la dette américaine à long terme.
20:07Donc, effectivement, ce mouvement peut se poursuivre.
20:09C'est un mouvement profond, peut-être, effectivement, de long terme.
20:12Je le crains, je ne le croyais pas en début d'année, mais effectivement, ça va être à suivre de très près.
20:16Mais quand bien même, on pourrait le rappeler, l'écart de taux, effectivement, entre, si je m'arrête à l'euro-dollar,
20:21je le précise bien, puisqu'on a sous les yeux plutôt un panier,
20:24mais quand bien même l'écart de taux, c'est le cas avec toutes les devises, est favorable, effectivement, aujourd'hui au dollar.
20:29C'est 200 points de base d'écart de taux sur la partie 2 ans entre les États-Unis et l'Allemagne aujourd'hui, ou l'Europe aujourd'hui.
20:35Et donc, ça sous-entend, ce sur quoi on viendra sûrement tout à l'heure, c'est des attentes de baisse de taux, en réalité, qui sont déjà pricées dans le marché sur la Fed.
20:43Et des attentes de baisse de taux potentiellement relativement violentes par rapport aux niveaux qui étaient les niveaux de début d'année 2025.
20:48Quand vous dites que c'est un poil à gratter, cette baisse du dollar, alors je comprends, effectivement, il y a la partie dollar des portefeuilles.
20:54Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on couvre ? Est-ce qu'on se déporte sur d'autres actifs ?
20:58Est-ce que ça peut être aussi un poil à gratter pour les résultats des entreprises qui vont arriver ?
21:03Il y a des mouvements de change de cette ampleur. Est-ce que toutes les entreprises sont capables de les absorber, de les couvrir ?
21:10Et même si c'est un jeu d'écriture comptable, est-ce que ça peut surprendre quand même le consensus, les analyses sur les prochaines vagues de résultats ?
21:17Je crois que la réponse est oui. Ça peut toujours surprendre.
21:20Mais vous avez dit le bon mot, c'est-à-dire que pour toutes les entreprises, il y aura toujours effectivement un déport important.
21:25Par contre, pour celles notamment que l'on a en portefeuille, c'est-à-dire les grandes et les méga caps, il y a une couverture qui est quasiment aujourd'hui systématique chez ces personnes-là.
21:34Dès lors que vous avez une exposition à l'étranger, on le sait, les corporates sont très bien équipés maintenant de ce point de vue-là.
21:40Les outils sont relativement faciles, en plus, disons-le, et donc la couverture, à mon avis, ne produira pas de grands changements.
21:45D'autant plus que ce mouvement-là, il était déjà présent en l'occurrence dans les résultats du T1, donc on ne peut pas non plus dire qu'on était complètement aveugle.
21:52Il s'est poursuivi et donc, sur le consensus, il y aura, à mon avis, peu de surprises.
21:56Bon, à surveiller en tout cas, c'est une mécanique qui semble bien huilée, celle de la baisse du dollar et qui a toutes les chances visiblement de se poursuivre.
22:05Qu'est-ce que vous en dites, vous, Laurent, là-dessus ?
22:08Le cycle du dollar ?
22:10Alors, comme je ne suis pas économiste et que je ne peux donc pas m'aventurer sur ce terrain, que l'analyse technique classique sur la baisse actuelle ne dit rien de particulier sur l'arrêt de la baisse du dollar.
22:27C'est-à-dire que je n'ai pas des divergences qui commencent à apparaître, donc je n'ai pas grand-chose.
22:32En revanche, d'un point de vue héliotiste, justement, à moyen terme, je suis sur une fin de cycle de court terme, c'est-à-dire qui a démarré début janvier.
22:43Ça veut dire quoi, concrètement ?
22:44Que mon scénario, c'est d'avoir une pause dans cette baisse du dollar pendant la période estivale, au moins, parce que ce n'est pas normal.
22:54On ne peut pas décrocher de 10% comme ça tous les six mois ?
22:57Exact.
22:57D'accord.
22:57Donc, on est allé tellement vite.
23:00Et puis, c'est ce qu'on disait au début de l'émission, les monnaies, ce n'est pas des actions.
23:04Donc, il n'y a pas des tendances qui peuvent durer très, très longtemps.
23:08Voilà.
23:08Donc, ça fonctionne plutôt comme un oscillateur.
23:10Donc, il y a des forces de rappel.
23:11Et puis, je repensais à cette phrase très drôle du secrétaire du Trésor de Nixon dans les années 70, John Connelly, qui disait que le dollar…
23:21C'est notre monnaie, c'est notre problème.
23:22Voilà. Donc, il y a un moment, peut-être, où on va avoir des réactions à l'extérieur des États-Unis, où il va y avoir, je ne sais pas, des discussions, parce que ça peut commencer à gêner.
23:30Donc, concrètement, on est à combien aujourd'hui ? 1,17 ?
23:34Oui, c'est ça. 1,17,50, quasiment.
23:36Donc, je ne serais pas surpris de terminer l'été autour de 1,14.
23:40C'est petit.
23:42On n'est pas sur des grands mouvements.
23:43Non, mais déjà, vous nous donnez un objectif, Laurent, on ne demandait presque pas tant.
23:47Donc, je pense qu'on va arrêter cette fuite en avant.
23:53C'est une pause, quoi.
23:53Voilà.
23:54Et derrière, ça repart ?
23:55Oui. Je pense que ça devrait repartir.
23:58Alors, après, pour répondre à la question de Kevin sur les couvertures, ça sera un vrai moment de réflexion intense, de savoir à ce moment-là ce qu'il convient de faire par rapport à des couvertures qui se seront un peu dégonflées.
24:10Dans les portefeuilles.
24:11Retour à 1,14, ce sera un moment de réflexion important.
24:13Oui. Alors, il faudra vraiment réfléchir bien et intensément parce que la suite va être importante et que ça peut être une petite fenêtre de tir, quoi.
24:22Oui, je comprends.
24:23Venons-en aux actions avec vous, Laurent, et bien sûr, l'indice mondial de référence, le S&P 500.
24:30Vous nous apportez des éléments d'analyse sur la saisonnalité du S&P 500.
24:37Oui, parce que j'ai trouvé ce graphique très marrant.
24:39Alors, j'avais envie de le partager avec vous.
24:41C'est la saisonnalité du S&P, ces 50 dernières années, mais que les années post-électorales.
24:46D'accord.
24:47Parce que c'est quand même une année particulière.
24:49L'année post-électorale, en général, les présidents veulent aller vite.
24:52C'est même l'année de l'installation du président, puisque l'élection a eu lieu en novembre et il est installé depuis janvier.
24:57Donc, la première année d'exercice du pouvoir du président, c'est ça ?
25:01Oui.
25:01D'accord.
25:01Et donc, je me suis dit, c'est peut-être mieux de regarder qu'est-ce qui s'est passé ces années-là que de regarder ces 50 dernières années.
25:08Alors, le problème, c'est qu'il n'y en a que 12 des années post-électorales depuis 50 ans.
25:12Donc, une série statistique de 12, ce n'est pas terrible.
25:15On ne peut pas tellement tirer de conclusions.
25:17Mais j'ai trouvé…
25:18C'est marrant à regarder, quand même.
25:19Oui, c'est marrant.
25:20C'est marrant.
25:21Et pourquoi c'est marrant ?
25:22Parce qu'à part au mois de mars, cette saisonnalité depuis 1975 sur ces 12 années post-électorales, elle marche plutôt bien.
25:30Donc, en bas, vous avez le chart de la saisonnalité et en haut, vous avez le chart du S&P.
25:35Donc, la saisonnalité, elle dit janvier, ça monte, ça montouille.
25:38Le S&P montouille.
25:40En février, la saisonnalité dit, ça baissote.
25:43Le S&P baissote.
25:46Au mois de mars, il y a cette décorrélation où la saisonnalité dit, ça se stabilise.
25:52Et là, on a eu une baisse.
25:53On a eu un choc.
25:53Et puis, il y a eu Libération Day.
25:55Alors là, on sort de tous les modèles effondrement.
25:57Mais ce qui est drôle, c'est qu'avril, la saisonnalité dit, ça bourre, ça boue.
26:02Mais ça continue à monter, ça monte.
26:05Juin, ça continue à monter, à montouiller, ça montouille.
26:09Et alors, on arrive donc en juillet, c'est ce qui nous intéresse.
26:11Que dit la saisonnalité ?
26:13Eh bien, ça continue.
26:14Ce qui est plutôt en phase avec ce qu'on a l'impression de voir, cette fin du mois de juin.
26:18Donc, on devrait a priori avoir un mois de juillet pas trop mauvais.
26:22Après, pendant quelques temps, je vois, la saisonnalité dit que la deuxième partie d'été peut être un peu moins positive.
26:29Donc, en fait...
26:29On va fêter, il faut se souvenir, l'été dernier, ça montait jusqu'en juillet.
26:33Et puis, un rapport sur l'emploi, une banque du Japon, des petits grains de sable qui viennent se mettre dans la mécanique.
26:40Hop, petit choc de marché, gros trou d'air.
26:42Et enfin, c'est très vite.
26:42Mais quand même, il y a eu ce moment-là l'été dernier aussi.
26:45Alors, ce que dit cette saisonnalité, si elle peut nous servir de guide avec tous les disclaimers et les réserves qu'on peut émerger,
26:52c'est que là, il y avait une vague qu'il ne fallait pas rater, c'était début avril, contre toute attente,
26:58que cette vague, elle est quasiment terminée.
27:00Donc, ce n'est pas la peine de s'exciter maintenant sur les indices américains.
27:02Je pense qu'on a fait le gros du chemin, d'ailleurs.
27:04On voit bien, on a fait combien de perves depuis avril ?
27:0620%, je pense, sur le S&P.
27:08Ah bah oui, on a dû reprendre ça, oui, oui, bien sûr.
27:10On est quasiment allé jusqu'à un moins 20, donc oui, on a bien repris un bon 20%.
27:14Je pense que si on n'est pas long, ce n'est plus le moment de devenir long.
27:17Si on est long, je pense qu'il faut resserrer les stops, voire commencer paradoxalement à dégager sur force.
27:22Parce que, d'après la saisonnalité, et on verra ensuite, d'après Eliott, il y a, d'après mon interprétation Eliott,
27:30parce qu'il y a autant d'interprétations Eliottistes qu'il y a de Christ, ça peut être comme le Talmud.
27:35Oui, c'est ça, d'accord.
27:37Donc, juillet-août, non, par exemple, août-septembre, on devrait avoir des mois moins sympathiques.
27:43Alors, ça ne veut pas forcément dire des baisses, mais en tout cas, il n'y aura pas de potentiel.
27:46Et puis, il y a une autre vague qui arrive, mais celle-là, on la connaît bien.
27:49C'est la vague de saisonnalité de fin d'année, à partir d'octobre, où il faudra se positionner.
27:54Et je ne veux pas spoiler ce que je vais dire tout à l'heure,
27:56mais les participants de la première vague d'avril ne devraient pas être forcément les mêmes.
28:01Que ceux de la fin d'année ?
28:01Non, parce que ceux de la première séquence, ils sont, à mon avis, déjà all-in.
28:05Donc, on va en parler tout à l'heure.
28:07Ils n'ont plus de cash à mettre dans le marché, quoi.
28:09Parce que c'était le retail.
28:10Donc, on va voir qui peut payer au deuxième...
28:12Bon, alors, est-ce que tout ça est validé par l'analyse Eliottiste,
28:15ou en tout cas, l'analyse que vous faites des vagues d'Eliott ?
28:18Oui, alors...
28:19Sur le S&P.
28:20Alors, c'est validé.
28:22Et ce que je voudrais quand même dire, parce que c'est important,
28:24c'est que ce chart que vous voyez en vague d'Eliott en données hebdomadaires,
28:30c'est un graphique que je montre à mes clients tous les mois.
28:34Et il n'a aucun rapport avec la saisonnalité.
28:37Non.
28:37Avant même que j'ai commencé à regarder ce que disait la saisonnalité,
28:40j'avais ce scénario qui était assez difficile à comprendre et à intégrer
28:47quand on était en mars et en avril,
28:48quand je disais que le S&P devrait terminer autour des 6500 points,
28:52voire un petit peu plus haut,
28:53parce qu'on était quand même en pleine déconculture.
28:55Et puis, psychologiquement, c'est là où on était vraiment très vulnérables.
28:59Parce qu'on avait l'impression que tout allait partir.
29:01Tous les actifs américains baissaient.
29:03Le dollar, les actions, les obligations.
29:05Et puis, Trump était très agressif à ce moment-là.
29:08Donc, on avait vraiment l'impression qu'il y avait quand même du souci à se faire.
29:14Alors, ce graphique, ce qu'il dit, grosso modo,
29:17c'est qu'on a un cycle de hausse d'ici la fin de l'année qui se présente à nous.
29:22Et pour aller très très vite, dans une phase d'impulsion,
29:27le cycle se passe en cinq vagues.
29:29Et on serait actuellement dans la vague 3.
29:33Donc, la vague 3, c'est le cœur du mouvement.
29:36Derrière, on a une vague 4 qui est de contre-tendance,
29:40qui n'est pas encore une fois une vague de baisse.
29:43Mais une vague soit de latéralisation, de consolidation,
29:47peut-être de repli, de retracement, mais pas forcément.
29:49Ce que dit Elliot, c'est que les vagues 4, en général,
29:51sont plutôt des vagues de consolidation.
29:53Les vagues 2 sont plus des vagues de retracement.
29:54Donc, on pourrait avoir un été ennuyeux jusqu'en septembre.
29:59Pas forcément pour déplaire.
30:01Paisible.
30:01Voilà, paisible, c'est ça.
30:03Paisible.
30:04C'est l'autre phase d'ennui.
30:06Paisible, c'est bien dit.
30:08Et puis, effectivement, à l'automne, à partir d'octobre,
30:11on devrait retrouver un marché haussier,
30:14dont je crois qu'il sera animé par des intervenants différents
30:19de ceux qui ont payé ce creux d'avril.
30:23Rapidement, pour finir sur l'analyse du S&P,
30:26que nous dit l'analyse de la participation au marché,
30:29à la hausse en l'occurrence, Laurent ?
30:31Alors, ce graphique, il est vraiment intéressant
30:33parce que ce qu'il nous dit, c'est que le S&P est de retour
30:37sur les sommets de début d'année,
30:41alors que le pourcentage d'actions du S&P
30:43au-dessus de leur moyenne mobile à 200 jours, c'est 50%.
30:47Donc, c'est très, très mauvais.
30:49C'est très mauvais.
30:50Ça, c'est reconcentré.
30:51Exactement.
30:52La participation qui s'élargissait est redevenue beaucoup plus.
30:56Voilà, on a l'impression que c'est un peu un discréé
30:58parce qu'être de nouveau,
31:01quand on était sur ces niveaux-là au début d'année,
31:03on était autour de 70%, ce qui est mauvais déjà.
31:06Parce que dans les vrais boules market qui sont robustes,
31:09on n'a pas de mal à aller à 80, voire 85%.
31:12Donc, déjà, ce n'était pas bon, fin 2024, début 2025,
31:17d'avoir une participation qui était déjà en retrait, à 70%.
31:21Mais là, on est à 50%.
31:23Donc, il y a deux manières de voir les choses.
31:25Le verre à moitié vide ou le verre à moitié plein.
31:27Le verre à moitié plein, c'est de dire
31:29le retail a payé, le retail est all-in,
31:32les institutionnels ont mal participé à ce rebond.
31:37D'ailleurs, le retail a payé que la tech.
31:39Donc, ça veut dire qu'on peut avoir une deuxième phase de hausse
31:42à partir de l'automne par des institutionnels.
31:45Et ça veut dire que la tech sera toujours la tech,
31:47mais qu'on devrait avoir des flux qui se diffusent
31:49de manière un peu plus homogène
31:51que ce qu'on a vu là depuis trois mois.
31:53Ou alors, on dit verre à moitié vide,
31:56c'est très mauvais.
31:58Donc, ça veut dire que c'est technique,
32:00que ce n'est pas solide
32:00et qu'avoir un indice sur ces flux...
32:03C'est une chamor, quoi.
32:04Le rebond du chamor.
32:07C'est un beau chat et un beau...
32:08Oui, oui, à la mesure de ce que les Etats-Unis
32:11sont capables de progrès.
32:13Mais ça veut dire que, finalement,
32:15ce n'est pas tenable et que ça peut rebaisser.
32:17Mon scénario, c'est le scénario optimiste,
32:20c'est-à-dire que je pense que les institutionnels
32:22vont devoir se positionner.
32:24Bon, analyse, force faiblesse du marché américain,
32:27avec notamment l'analyse fondamentale
32:29des bénéfices des entreprises.
32:31Au passage, c'est toujours un truc
32:32qu'on peut regarder de temps en temps,
32:33Kevin, on est sortis des résultats du Q1,
32:37les analystes ont fait un peu leur travail d'ajustement.
32:40Qu'est-ce que ça donne ?
32:41Et au final, quelle analyse vous faites du S&P 500,
32:43qui est revenu en termes de prix
32:44et en termes de valorisation sur ces records ?
32:48Tout à fait.
32:48J'ai voulu casser un peu l'habitude.
32:51Je ne suis pas arrivé avec un PER,
32:52je suis arrivé avec un BPA.
32:53Effectivement, bénéfice par action.
32:55Non, ici, comme dirait Lange,
32:56je ne suis pas économiste,
32:57mais je peux tenter quelque chose.
32:58On ne regarde non pas ici la valorisation,
33:00effectivement, pas le ratio prix en lui-même,
33:01mais sur le graphique qui est ici,
33:03effectivement, on le regarde par le dénominateur,
33:05c'est-à-dire les bénéfices par action.
33:06Vous le disiez très bien,
33:07ajustement depuis le premier trimestre.
33:09Aujourd'hui, les anticipations de bénéfices par action,
33:12à peu près 8% dans le S&P,
33:14sur l'ensemble de l'année.
33:15C'est correct.
33:16On avait démarré bien plus haut,
33:17notamment, on finissait l'année dernière bien plus haut,
33:19entre 11 et 14,
33:20avec un délitement progressif.
33:22On a été voir à 6,
33:23on est de retour à 8.
33:24On s'installe.
33:25Sous les yeux, ce que vous avez,
33:26effectivement, c'est le BPA forward,
33:29donc le bénéfice par action forward,
33:30lui-même dans 12 mois.
33:31C'est le 1 an dans 1 an,
33:32comme on dirait sur un FH, en l'occurrence.
33:34Ce qui m'intéresse ici,
33:35c'est que si on prend ces hypothèses-là,
33:36c'est-à-dire on se fiche sur le S&P 500 d'hier,
33:39à vrai dire,
33:39donc autour de 6100,
33:40que l'on regarde ce forward,
33:42justement, dans 12 mois,
33:43on arrive globalement à un PER de 18 fois.
33:45Ce PER de 18 fois,
33:46il correspond à un spot de 22 fois aujourd'hui.
33:49Et donc, la question qui se poserait naturellement,
33:51c'est, pour aller à 18,
33:52j'ai toutes mes hypothèses dans l'équation,
33:54quelle hypothèse varie ?
33:57Si je ne bouge aucune hypothèse,
33:59la première qu'on peut faire varier,
34:00c'est la hausse du bénéfice par action.
34:02Le sous-tendu,
34:03c'est 34% de hausse des bénéfices par action
34:05sur les 12 prochains mois.
34:06Wow, en forward.
34:07Wow.
34:08On est très loin, effectivement.
34:10Donc, a priori,
34:11soit le marché,
34:12les opérateurs se disent,
34:13nous avons un boom économique devant nous,
34:15ou en quel cas,
34:15n'hésitez pas à m'appeler messieurs,
34:16je vous prenais.
34:17Soit il se passe, effectivement, autre chose.
34:20La deuxième hypothèse qui tient la route,
34:22effectivement,
34:22c'est celle que j'affiche ici,
34:23en fait, c'est une baisse de taux.
34:24Pourquoi ?
34:25Parce que,
34:26dans la prime de risque constante,
34:27en fait,
34:27la seule manière de voir cette compression-là,
34:29c'est une baisse de taux.
34:30Et cette baisse de taux,
34:31sur le S&P 500,
34:32on pourra parler de l'Europe après,
34:33on n'a pas raison,
34:34elle est extrêmement élevée,
34:35aujourd'hui, dans les hypothèses.
34:37Vers un moitié plein,
34:37vers un moitié vide,
34:38là aussi.
34:39Pour donner un chiffre,
34:40on est aujourd'hui,
34:41alors ici,
34:41comme on est sur un forward,
34:42entre guillemets,
34:43un an dans un an,
34:44il faut regarder le 2 ans américain.
34:462 ans américain,
34:46dans cette hypothèse-là,
34:47c'est-à-dire,
34:48pour atteindre l'objectif,
34:48il tombe à combien ?
34:49La minima pour rester à 6100,
34:50en fait,
34:51c'est 2,50.
34:52D'accord.
34:522,50%.
34:533,80 aujourd'hui ?
34:543,80.
34:54C'est ça.
34:55Donc, ici,
34:55pour être conservateur,
34:58ça veut dire 6 baisses de taux
34:59attendues par le marché
35:00sur 12 mois,
35:026 baisses de taux à 1 pour 1,
35:03c'est-à-dire la Fed baisse de 0,25,
35:04le 2 ans baisse de 0,25.
35:05Ce qui, vous en conviendrez,
35:06déjà est illusoire.
35:08Donc, ça signifie qu'effectivement,
35:09on va rejoindre toutes les hypothèses,
35:11plutôt la macro,
35:11en l'occurrence,
35:12les marchés sont chers,
35:14effectivement,
35:14et la seule manière aujourd'hui
35:15d'escamoter, encore une fois,
35:17cette cherté du marché,
35:18c'est d'avoir une baisse de taux.
35:20Les bénéfices par action
35:21sont quasiment irréalisables,
35:22en tout cas,
35:23à l'heure actuelle,
35:23sur ces niveaux-là.
35:24Qu'est-ce que vous dites,
35:25justement, des banques centrales ?
35:26Vous avez le graphique aussi,
35:27l'évolution des taux directeurs
35:29des banques centrales,
35:31et on voit les deux courbes
35:32qui restent assez élevées,
35:33ce sont les courbes anglo-saxonnes.
35:35Voilà, c'est ça, la Fed,
35:37et il y a la Banque d'Angleterre
35:38également qui est marquée.
35:39La plus basse,
35:40c'est la Banque Nationale Suisse,
35:42dont on attend peut-être même
35:43qu'elle puisse repasser
35:43en taux négatifs
35:44d'ici la fin de l'année.
35:46Et la BCE,
35:47qui se balade tranquillement
35:48entre les deux.
35:48Qui se balade bien.
35:49Qui a fait un bon travail.
35:50On a tellement entendu
35:51de critiques vis-à-vis
35:52de la Banque Nationale Européenne.
35:53Aujourd'hui, je trouve
35:54que le discours a un peu changé.
35:56Une institution européenne
35:57qui fonctionne,
35:58il faut s'en satisfaire.
35:59Même si le vœu pieux
36:00de Madame Lagarde
36:00est de faire de l'euro
36:01un actif mondial.
36:03Tout n'est pas entre ses mains non plus.
36:05Exactement.
36:05On voit déjà
36:06que les choses sont bien gérées.
36:06Non, en fait,
36:07avant ce graphique-là,
36:08il y avait effectivement
36:09l'anecdote du retour
36:10à taux zéro de la BNS
36:11qui me paraissait un événement
36:12sur le mois de juin
36:13quand même assez intéressant.
36:18assez anticipateur.
36:19D'accord.
36:21Allez, je vais faire
36:22mon grand politique habituel.
36:23C'est anecdotique
36:24parce que la BNS,
36:25malgré tout,
36:25nous a habitués
36:26à être très accommodantes.
36:27C'est-à-dire qu'on n'est pas
36:27effectivement dans
36:28les envolées lyriques
36:29en termes de taux.
36:30On le voit très bien
36:31puisqu'ici, j'ai pris
36:31une vision large
36:32de la Fed, de la BCE
36:34quand il faut augmenter les taux.
36:35Et on n'a pas
36:35les mêmes difficultés
36:36avec une balance commerciale
36:39qui est très excédentaire.
36:40Mais pourquoi est-ce que
36:41je considère
36:42qu'il y a quelque chose
36:42à voir derrière ?
36:43C'est que ça montre bien
36:43que le segment européen,
36:45le territoire européen
36:46a terminé son épisode
36:48d'inflation,
36:49au contraire d'ailleurs
36:49des États-Unis.
36:50Et ça, pour le coup,
36:51oui, c'est quelque chose
36:52qui imprime sûrement
36:53un moyen terme.
36:55Ce qui m'intéresse ici,
36:55effectivement, c'est un,
36:56le chemin qui a été pris
36:57par les banques centrales,
36:58notamment la Banque centrale
36:59européenne,
37:00au détriment d'ailleurs
37:01du dollar.
37:02On en parlait tout à l'heure
37:02de manière assez paradoxale.
37:04Ça comprend effectivement
37:05pourquoi les actifs européens
37:06ont pu être très intéressants.
37:08Ça nous permet d'ailleurs
37:08de jumper sur l'obligataire.
37:11Mais ce qui est intéressant,
37:12effectivement,
37:13je rejoins ma valorisation ici,
37:14c'est qu'on le voit.
37:15On ne peut qu'avoir
37:16des attentes aux États-Unis
37:17de baisse de taux.
37:18Effectivement,
37:19on a un marché,
37:20on a, pardon,
37:20une économie qui,
37:22sans être à la récession,
37:24commence malgré tout
37:25à taper quelques niveaux hauts,
37:27on va le dire comme ça.
37:28On a un ralentissement,
37:29entre guillemets,
37:29de la progression
37:30du marché de l'emploi,
37:31par exemple.
37:32Et donc,
37:32tout concorde effectivement
37:33à un réalignement potentiel
37:35de la Fed sur ce niveau-là.
37:36Des petits craquelements
37:37ici et là,
37:38un peu partout,
37:38qui vont quand même,
37:39à un moment,
37:39pousser la réserve fédérale
37:40américaine
37:41à sortir de son statu quo.
37:42On peut le penser.
37:43On comprend que le bord
37:43d'aujourd'hui
37:44n'est pas de consensus
37:45à la baisse.
37:45Il n'y a pas de feu vert
37:46éclatant.
37:47C'était le cas dans la BCE
37:48et globalement,
37:49elles n'ont pas la même
37:49économie à gérer.
37:50Mais effectivement,
37:51aujourd'hui,
37:52tous les symptômes
37:53vont vers une baisse de taux
37:54à minima technique
37:55pour, j'allais dire,
37:56aller faire un pas
37:57vers le marché,
37:57effectivement.
37:59Parlons de l'Europe,
38:00mais à travers
38:01les marchés actions,
38:03Kevin,
38:03alors effectivement,
38:04il y a eu cette surperformance
38:05des grands indices européens
38:07au premier trimestre
38:08par rapport au marché américain,
38:10avec en plus un effet de devise
38:12pour un investisseur en euro,
38:13être sur des actions européennes.
38:14Vous le disiez,
38:15c'était aussi la double peine
38:16avec le dollar.
38:16Mieux valait être
38:17sur nos actions européennes.
38:19Mais au sein
38:20de ce marché européen,
38:21et c'est quelque chose
38:22dont on discute depuis longtemps
38:23mais qui semble se confirmer,
38:25il y a une surperformance
38:26du facteur
38:28petites et moyennes capitalisations
38:29qui est en train
38:30de se mettre en place.
38:31Absolument.
38:32Je pense qu'on en parlait
38:32depuis 18-24 mois.
38:35Oui, pour dire qu'on l'attendait,
38:36qu'on ne le voyait pas.
38:37On l'attendait, absolument.
38:37Après beaucoup de souffrance.
38:38C'est ça,
38:38nous ne remontons pas
38:40trop en arrière
38:41et nous ne remontons plus
38:41à les plaies, effectivement.
38:42Mais oui,
38:43on a aujourd'hui
38:43un retour en force,
38:44alors relatif, effectivement,
38:46par rapport au large.
38:47Le graphique ici illustré
38:48est un graphique de Kepler
38:50que je voulais mettre en avant
38:51que j'ai trouvé très pertinent
38:52sur justement
38:53le différentiel de performance
38:54entre le MSCI Europe
38:55small et mid,
38:56effectivement,
38:56donc on inclut quand même
38:57de la mid,
38:58effectivement,
38:59et le MSCI Europe large.
39:01On le voit,
39:01deux éléments à tirer ici.
39:03Le premier,
39:03c'est que la baisse
39:04ou en tout cas
39:05la sous-performance relative
39:07des small et mid,
39:08le dernier épisode
39:09que l'on a vécu
39:09était cohérent
39:10avec un épisode
39:11que l'on n'avait plus vécu
39:12depuis la fin des années 90
39:13et le début des années 2000.
39:15On n'avait pas
39:15un écart,
39:16encore une fois,
39:17de sous-valorisation
39:18aussi important.
39:19Cette période-là,
39:20c'est effectivement
39:20l'éclatement,
39:21enfin, pardon,
39:22l'avènement
39:23avant l'éclatement
39:23de la première bulle technologique.
39:26Toute comparaison
39:26n'est pas raison,
39:27je le précise bien.
39:28Ce qui est très intéressant ici,
39:29effectivement,
39:30on le disait souvent,
39:31les small et mid vont,
39:32malgré tout,
39:32avoir un effet très intéressant,
39:34c'est celui d'être
39:34en avance sur le cycle.
39:36Et on l'avait assez commenté,
39:37effectivement,
39:38sur ces plateaux,
39:39les small et mid avaient
39:40engrangé un aspect récessif
39:41très important
39:42avec une récession des BPA
39:43qui, elle,
39:44était réelle,
39:44au contraire des large cap,
39:45ce qui expliquait,
39:46évidemment,
39:46cette sous-valorisation.
39:48Aujourd'hui,
39:48ce n'est plus le cas,
39:49j'en viens directement
39:50à la conclusion,
39:50bien entendu,
39:51on a un retour de force
39:52des européennes,
39:54beaucoup moins des françaises,
39:55précisons-le,
39:56on a encore un léger retard
39:57à l'allumage
39:57du côté français.
39:58Les européennes fonctionnent bien
40:00parce que,
40:00notamment,
40:00le tissu italien et allemand
40:01fonctionnent très bien.
40:03Retour en force,
40:03effectivement,
40:04de l'économie allemande,
40:04du fameux Mittelstand
40:05dont on parle assez régulièrement.
40:07Et puis,
40:08en France,
40:08on a, là,
40:09au contraire,
40:10un sujet politique
40:11qui est assez important
40:12avec discussions budgétaires
40:14qui ont sûrement fait très mal
40:16dans les décisions d'allocation
40:17et dans les décisions d'investissement
40:18des chefs d'entreprise,
40:19bien entendu.
40:20Mais malgré tout,
40:21là aussi,
40:21on voit des dossiers ressortir
40:22par le haut.
40:23Que ce soit les dossiers
40:23sur la santé
40:24qui imprimaient à un certain moment
40:26les smalls,
40:26notamment françaises,
40:27on a vu des sujets,
40:28notamment sur le segment
40:29de la pharmacie
40:29qui était très impacté
40:30pendant des années
40:31avec des dossiers
40:32comme Equassence,
40:32par exemple,
40:33ressortir enfin par le haut.
40:35Les industriels small
40:36qui étaient exposés
40:37pour certains
40:37à l'Europe de l'Est,
40:38les Precia ou des équivalents,
40:40pareil,
40:40on ressort par le haut
40:41parce que,
40:42bien,
40:42le conflit en Ukraine
40:43semble s'apaiser.
40:45La conclusion de tout cela,
40:46c'est qu'on y reste
40:47parce que,
40:47ou on accélère encore une fois
40:49peut-être le renforcement,
40:50c'est plutôt bienvenu
40:51parce que les valorisations,
40:52pardon,
40:53ne sont pas si élevées que ça
40:54pour une fois dessus.
40:55Là,
40:56c'est vraiment,
40:56on est sur une classe d'actifs,
40:57un segment de marché
40:58où c'est encore pas cher,
41:00pas trop
41:01et avec des perspectives
41:02qui s'améliorent.
41:03Les clients suivent ou pas ?
41:04Est-ce qu'on peut attendre
41:05des flux
41:06pour ceux qui gèrent
41:07des portefeuilles de small cap
41:08ou qui conseillent
41:10ou recommandent
41:10des clients sur ce...
41:12Les clients suivent
41:12mais,
41:14j'allais dire,
41:14ceux qui ne connaissent pas,
41:16n'ont pas vécu le passé,
41:17suivent d'autant plus vite,
41:18malheureusement,
41:18parce que ça a laissé des traces
41:19malgré tout.
41:20Et puis,
41:21on le voit également,
41:22en tout cas,
41:22on le perçoit
41:23dans les demandes d'allocations.
41:25Il y a quand même aujourd'hui
41:26une demande qui est bien moins importante
41:27qu'elle ne l'était
41:27il y a quelques années.
41:29On soupçonne de ce point de vue-là...
41:31Sur les small cap cotés ?
41:32D'accord.
41:32Absolument,
41:33sur les small cap cotés.
41:34On soupçonne de ce point de vue-là
41:35les résurgences de la loi Pacte
41:38dont on avait déjà discuté
41:39avec,
41:40vous savez,
41:41une préemption un peu plus forte
41:42aujourd'hui du private equity
41:43dans les portefeuilles
41:43d'épargnants,
41:44j'allais dire,
41:45retail.
41:45Notamment,
41:46oui,
41:46dans les PER,
41:47gestion pilotée des PER.
41:48Absolument,
41:48tout ça.
41:48C'est ça,
41:49effectivement,
41:49qui intègre automatiquement
41:52une partie non cotée.
41:53et sur lequel,
41:54après un marché très compliqué
41:55plus cet épisode-là,
41:57on peut comprendre,
41:57effectivement,
41:58que l'épargnant,
41:59le retail,
41:59soit beaucoup moins porteur.
42:01Bon,
42:01sur l'Europe,
42:02qu'est-ce que vous dites,
42:03Laurent ?
42:04Alors,
42:04vous posez la question,
42:05l'Europe leader,
42:06combien de temps ?
42:07Je la pose parce que...
42:08Vous posez la question
42:08et vous les réponds ?
42:10En tout cas.
42:11Ok.
42:12Non,
42:12parce que,
42:13regardez,
42:13ce qui est frappant
42:14sur ce graphique,
42:15c'est que la surperformance,
42:17elle est jusqu'au 31 mars.
42:19C'est ça.
42:19Et après,
42:20on voit qu'on a,
42:24au mois de mai,
42:27comment dire,
42:28une performance étale
42:30et un S&P
42:32qui, finalement,
42:33suit le mouvement,
42:34mais l'écart
42:34ne continue pas de grandir.
42:37Alors,
42:39d'abord,
42:40ce qu'on voit,
42:41c'est qu'en Europe,
42:42à partir du mois de mai,
42:44les indices européens,
42:45ils ne font plus rien.
42:46Ça stagne.
42:47et,
42:49en fait,
42:50le S&P,
42:51lui,
42:51il a continué de monter,
42:52de montouiller.
42:53Et c'est parce qu'il a continué
42:55de monter
42:55qu'avec la force de l'euro,
42:58il est flat.
42:59Parce qu'en fait,
43:00je ne l'ai pas précisé,
43:01ce qu'on a ici,
43:01c'est la performance du S&P
43:02en euro.
43:03C'est bien.
43:04Par rapport aux indices européens,
43:05du point de vue
43:06d'un investisseur européen.
43:07Alors,
43:08qu'est-ce qui peut se passer ?
43:08Si,
43:09effectivement,
43:09le dollar repart
43:11un petit peu à la hausse,
43:12ça pourrait aider le S&P
43:13à performance égale.
43:15si les actions américaines
43:18continuent de bien performer,
43:19en tout cas,
43:19de surperformer
43:20les actions européennes
43:21et que le dollar
43:22ne bouge plus
43:23par rapport à l'euro,
43:25ça va aider
43:26les actions américaines
43:28à combler
43:29ce déficit
43:30de performance.
43:32Et,
43:32moi,
43:32c'est un petit peu
43:33les deux que je pense.
43:33Comme je l'ai dit déjà,
43:35je pense que le dollar
43:36va arrêter de baisser.
43:37Et je pense
43:38qu'il y a une dynamique
43:39sur les actions américaines
43:41qui est
43:42un peu plus favorable
43:44maintenant que sur les actions
43:45européennes.
43:47Donc,
43:47je pense que
43:48sur ce plateau
43:50en novembre,
43:50j'avais dit
43:50il faut surpondérer
43:52l'Europe.
43:52Je vais parler du stock 600
43:53et je pense que maintenant
43:55il faut rééquilibrer
43:57un petit peu
43:58en faveur des Etats-Unis.
44:00D'accord.
44:00Parce que je pense que
44:01même si le dollar
44:02continue de baisser
44:02jusqu'à la fin de l'année,
44:04il ne va pas faire
44:05encore 10%.
44:05On ne va pas se préparer
44:06pour un été ennuyeux
44:07ou paisible.
44:08D'accord.
44:09Plus équilibré.
44:10Plus équilibré.
44:10Somme toute.
44:11Et surtout,
44:11on ne va pas terminer
44:12le 31 décembre
44:13à moins 20 sur le dollar.
44:14Ce n'est pas mon scénario.
44:16On ne pourra pas passer
44:17tout le reste
44:18de vos graphiques
44:18mais juste en conclusion
44:20Laurent et puis Kevin.
44:21Alors,
44:21je ne sais pas,
44:22est-ce qu'il y a des secteurs
44:23sur lesquels
44:24on peut se focaliser
44:25au sein du marché européen ?
44:27Rapidement,
44:27Laurent.
44:28Ce qu'on peut dire,
44:29c'est les banques
44:30qui ont été exceptionnelles,
44:31qui sont toujours exceptionnelles,
44:32mais moins exceptionnelles.
44:34Ça commence à se tasser
44:35un petit peu.
44:36Attention,
44:36un gros moteur du marché.
44:37Oui,
44:37un gros moteur du marché.
44:40Mais je ne dis pas
44:40qu'elles vont se retourner,
44:42ni même stagner,
44:43mais le rythme.
44:44Encore une fois,
44:45il y a un moment
44:45où ça devient cher,
44:46il y a un moment où...
44:47J'aime bien l'industrie,
44:49j'aime toujours les utilities
44:50et je recommence
44:51à aimer le tourisme
44:52et je n'aime pas l'énergie.
44:54Même si effectivement,
44:55il y a eu ce...
44:57Oui, c'est aussi Spike
44:58sur pétrole.
44:59Je n'ai pas encore,
45:00moi, techniquement,
45:02des signes qui me montrent
45:03qu'il faut redevenir agressif.
45:06Je crois que c'était
45:07très, très conjoncturel.
45:08En revanche,
45:09tourisme, j'y crois,
45:11et utilities, toujours,
45:13et industrie aussi.
45:16Les messages que vous faites passer
45:17pour l'été,
45:19sur les marchés,
45:20pour cette deuxième partie d'année,
45:21pour conclure avec vous,
45:22Kevin ?
45:23Nous, la réflexion,
45:24elle se porte sur la location,
45:25avec une vraie location
45:26sur le marché obligataire.
45:27Je n'ai pas le temps
45:28qu'il n'y a pas.
45:28On ne l'a pas beaucoup évoqué,
45:29mais effectivement.
45:30Donc, revenir sur l'obligataire,
45:31c'est...
45:31Non, en sortir.
45:32Ah, en sortir, pardon.
45:33Autant pour moi.
45:33En sortir, c'est très radical.
45:36Mais sortir de quoi ?
45:37De quel obligataire ?
45:38Sur l'obligataire investment grade euro
45:40que l'on a en portefeuille
45:41et même le crossover,
45:42à vrai dire.
45:43En fait, le dernier élément
45:44qu'on pouvait...
45:45Les primes de risque, là,
45:46deviennent trop serrés ?
45:47C'est très, très serré,
45:48effectivement.
45:49Sur l'investment grade aujourd'hui,
45:50aux Etats-Unis également,
45:52de ce point de vue-là,
45:53on a quasiment plus de jus,
45:54si vous me permettez l'expression.
45:56Et si on fait la conjonction
45:58avec le graphique
45:58Banque Centrale Européenne
45:59que l'on avait en tête,
46:01en fait, on a fait un chemin
46:02qui était de plus de 15 points
46:03sur les 18 derniers mois
46:04de performance avec le coupon
46:05au sein des portefeuilles.
46:07Cette performance-là,
46:08aujourd'hui,
46:08on n'a plus grand-chose
46:09à aller chercher.
46:10Donc, de ce point de vue-là,
46:11la question va se poser
46:11de la réallocation.
46:13Et la réallocation,
46:14pour nous,
46:14elle va sur des hedge funds
46:16ou des stratégies
46:17très alternatives aujourd'hui
46:18pour essayer d'aller chercher
46:19du low-vol,
46:20ce qui est très compliqué
46:21parce que nos portefeuilles
46:22sont très majoritairement
46:23titre vif,
46:23action obligataire.
46:25Merci beaucoup, messieurs.
46:26Merci d'être avec nous
46:27chaque dernier vendredi du mois.
46:29On salue Bertrand Lamiel
46:30qui reviendra, bien sûr,
46:32directeur général
46:32de Port d'Empare Gestion.
46:33Mais nous étions ce vendredi
46:34encore avec Kevin Lenoil,
46:36directeur associé
46:36chez Avant-Garde Family Office
46:38et Laurent Albi,
46:39responsable de Next Momentum
46:41et cofondateur
46:41de Calais 360.
46:49Le dernier quart d'heure
46:54de Smartbourg chaque soir,
46:55c'est le quart d'heure
46:55thématique.
46:57Une fois par mois,
46:58c'est l'heure
46:59de retrouver
46:59l'économiste associé
47:00de SPAC,
47:01Michel Rumi
47:01pour un décryptage économique.
47:03Michel, bonsoir.
47:04Bonsoir.
47:05Nous parlons de l'or
47:06avec vous aujourd'hui.
47:09Alors, on va parler
47:09de l'or,
47:10du marché de l'or,
47:11des performances de l'or,
47:12mais on va aussi parler
47:13de l'or des Français
47:14ou en tout cas
47:15de l'or de la Banque de France.
47:16C'est aussi un peu
47:17l'or des Français,
47:18j'imagine, Michel.
47:20Bon, qu'est-ce qu'on peut dire
47:20de l'or ?
47:22Et c'est vrai que,
47:23alors, on n'a pas le bilan
47:24encore de l'année 2025,
47:26mais la première partie
47:27de l'année 2025
47:28pour les performances de l'or
47:29s'inscrivent dans la lignée
47:31d'une année 2024
47:32qui a été quoi ?
47:34Peut-être l'année
47:34de tous les records, Michel ?
47:36Presque, presque.
47:37Parce que ce qu'il faut bien voir,
47:38c'est qu'au 1er janvier 2024,
47:41l'or s'est changé
47:42à peu près un peu moins
47:43de 1 900 dollars.
47:45Et aujourd'hui,
47:45quand on voit le cours
47:46de l'once d'or,
47:48il est à 3 300 à peu près.
47:49Donc, ça fait pratiquement
47:50un peu plus le double.
47:52Donc, c'est vrai
47:52que c'est assez extraordinaire
47:53en 18 mois.
47:54Alors, la première des choses
47:55qu'il faut voir aussi,
47:56c'est quand on parle
47:57des performances de l'or,
47:59il faut voir la première des choses
48:00qu'il est coté,
48:02notamment à Londres.
48:04Et puis, surtout,
48:06c'est qu'à New York,
48:07par exemple,
48:07on fait des contrats internes.
48:09Mais toujours, toujours,
48:10on cote le dollar
48:11versus l'once d'or.
48:13et l'once d'or,
48:14c'est pour, on va dire,
48:15un peu plus technique,
48:17ça représente
48:1831,10 grammes d'or.
48:20Donc, c'est facile
48:21à retenir, bien sûr.
48:22Et donc, il y a ça.
48:24Et puis,
48:24deuxième chose également,
48:25ce qu'il faut voir aussi,
48:26c'est que le lingot
48:27est la forme
48:28la plus traditionnelle
48:29d'échange et de stockage.
48:31C'est plus facile.
48:31et ça dépend.
48:34Il y a des lingotins.
48:36En fait, ça dépend du poids
48:37et puis en même temps,
48:38du titre de l'or,
48:39c'est-à-dire le pourcentage
48:40d'or pur dans sa composition.
48:42Et puis,
48:43pour ceux qui sont intéressés
48:44sur l'or,
48:44il y a plusieurs thématiques possibles.
48:46Il y a soit,
48:47on a vu les pièces
48:48et les lingots,
48:51l'or physique,
48:52et puis les actions,
48:54les trackers,
48:54et puis éventuellement
48:55les actions collectives.
48:56Alors,
48:56est-ce que 2024
48:57a été l'une des meilleures ?
48:59On va faire
49:00une petite perspective.
49:02Et en euros,
49:02je veux en euros
49:03parce que vous dites,
49:04évidemment,
49:04c'est libéré en dollars,
49:06mais c'est vrai
49:06que nous,
49:07ce qu'on rabasse,
49:08c'est des euros.
49:09Exactement.
49:09Et ce qui est très important,
49:11c'est parmi l'une des meilleures,
49:12mais pas la meilleure.
49:14Ce qu'il faut voir,
49:15par exemple,
49:15donc j'ai les cours en dollars,
49:16mais en même temps,
49:17il y a quelque chose de fait.
49:18Lorsque le dollar
49:20a été un converti en bonheur,
49:22en fait,
49:22on était à 35 dollars.
49:23Donc, en 71
49:24ou le 15 août de 71,
49:26et puis,
49:27l'année la plus performante,
49:29en fait,
49:29c'est 1979
49:30où il y a eu
49:31plus de 120%
49:32de hausse
49:33en une année.
49:35Et on voit que,
49:36surtout,
49:36en fait,
49:36vraiment son essor
49:37avait pris au début
49:38des années 2000
49:39puisque de 2000
49:40à 2011,
49:41en fait,
49:41son prix a été
49:42multiplié par 6
49:42puisqu'on avait passé
49:43de 300 à 1800 dollars.
49:45Et puis,
49:46plus récemment,
49:47en fait,
49:47on a eu,
49:48l'année du Covid,
49:50on était à 14%
49:51et puis l'année dernière,
49:522024,
49:53il était,
49:54on va dire,
49:5535%
49:56c'est quand même
49:56pas si mal que ça.
49:57Mais,
49:58ce qu'il faut bien voir,
49:59c'est un actif financier
50:00et donc,
50:01là aussi,
50:01il y a des hauts et des bas.
50:02Et l'année
50:03qui a été,
50:05on va dire,
50:05difficile,
50:06a été 2013
50:06puisque l'or a perdu
50:08près de sa moitié
50:08puisqu'il était
50:09à 44% d'or.
50:10Mais,
50:11malgré tout,
50:11dans l'imaginaire collectif,
50:13on s'aperçoit
50:14que c'est une valeur refus.
50:15Oui,
50:15oui,
50:16je redonne.
50:17120%
50:18de performances positives
50:19en 1979
50:20et la pire année de l'or,
50:22c'est 2013
50:23avec une baisse de 44%.
50:25Voilà pour cette relique barbare,
50:28cette valeur refuge.
50:30C'est quoi une valeur refuge,
50:31Michel ?
50:32Alors,
50:32la définition,
50:34on va dire,
50:35conventionnelle,
50:35c'est un actif
50:36dont l'évolution du prix
50:37protège le patrimoine
50:39des investisseurs.
50:39Alors ça,
50:40ça passe bien.
50:40Mais concrètement,
50:41qu'est-ce que ça veut dire ?
50:42C'est qu'un investisseur,
50:44la première des choses,
50:45c'est qu'il ne veut pas perdre
50:46son pouvoir d'achat réel.
50:47C'est-à-dire que,
50:48bien sûr,
50:49il y a la rentabilité,
50:50mais si,
50:51GK,
50:51vous invitez à investir
50:52en Venezuela,
50:53ce que je ne ferai pas
50:54ni ailleurs,
50:55vous risquez de perdre beaucoup.
50:57Donc,
50:57la première des choses,
50:58c'est un actif
51:00qui permet
51:01de conserver au moins
51:02le pouvoir d'achat,
51:03le deuxième étant
51:04éventuellement sa rentabilité.
51:06Eh bien,
51:06quand on regarde
51:07l'évolution de l'or,
51:08eh bien,
51:09on voit que les performances,
51:10le pourcentage de hausse,
51:11eh bien,
51:12sont supérieures,
51:13de manière générale,
51:15à celles de tous les actifs,
51:17notamment en période
51:18de tension économique
51:19ou de stress,
51:20exactement.
51:21Et c'est ce qui fait
51:22que c'est recherché.
51:24Alors,
51:24ce n'est pas la seule valeur refuse,
51:26mais surtout,
51:27et c'est ça qui est très important
51:28à bien saisir,
51:29la caractéristique
51:30d'une valeur refuse,
51:31c'est que,
51:32comme c'est un actif,
51:32ça peut monter
51:33et ça peut baisser.
51:34Il peut y avoir
51:34une bulle sur l'or également.
51:36Exactement.
51:36Et un crash aussi,
51:37c'est ça qui peut poser
51:38comme en 2013,
51:39par exemple.
51:39Comment vous analysez
51:40la hausse récente de l'or
51:42les 18 derniers mois,
51:43effectivement,
51:44de folie sur l'or ?
51:45Alors,
51:46on va essayer de reprendre
51:46quelques déterminants,
51:48on va dire simples,
51:49parce qu'avec l'or,
51:50il y a beaucoup de paramètres
51:52qui doivent rentrer.
51:53Première des choses,
51:54prendre en compte,
51:55première des choses,
51:55il y a le dollar.
51:56Souvent,
51:57l'or est sensible au dollar
51:59et lorsque le dollar baisse,
52:01eh bien,
52:01l'or a tendance à monter.
52:04C'est la mécanique
52:05qui généralement prévaut
52:06pour toutes les matières premières
52:07libellées en dollars.
52:09Il y a un ajustement
52:09qui se fait à travers le prix
52:11quand le dollar baisse,
52:12la devise dans laquelle
52:13elle est libellée.
52:13Voilà,
52:14tout à fait.
52:14Et puis également aussi,
52:15on va dire que l'or
52:17est sous influence monétaire.
52:18En fait,
52:19ce qu'il faut bien voir,
52:20c'est que les taux d'intérêt réels
52:22sont des marqueurs
52:23de l'évolution du cours de l'or
52:26et comme l'or ne délivre
52:27aucun rendement,
52:29eh bien,
52:29toutes les performances
52:30d'autres produits
52:31qui pourraient être,
52:33je dirais,
52:33meilleures,
52:34eh bien,
52:34et qui progressent plus
52:35que l'inflation
52:36sont en même temps là-dessus.
52:37Et donc,
52:38la dernière,
52:39une des évolutions
52:41de la course à cette hausse,
52:44c'est que c'est l'appréciation
52:46que les investisseurs avaient
52:47sur l'évolution des taux futurs.
52:49Et donc,
52:49c'était un de ces aspects-là.
52:50Mais ce n'est pas tout
52:51parce que ce qu'il faut bien voir aussi,
52:53c'est qu'il y a,
52:54parce que la géopolitique aussi
52:56vient jouer un peu là-dessus
52:57et on va dire,
52:59il y a des jeux là-dessus
53:00et beaucoup d'économies
53:02essayent de se sortir
53:03de l'emprise du dollar
53:04et ils veulent sortir
53:05une dédollarisation
53:06de leur économie.
53:07C'est le cas des pays,
53:09des BRICS,
53:10Brésil,
53:11Russie,
53:11Inde,
53:12Chine et Afrique du Sud
53:13et quelques autres.
53:14Et donc,
53:14tout cela fait que,
53:16eh bien,
53:16ça a tendu.
53:17Et puis,
53:17dernière chose,
53:18ce qu'il faut bien voir,
53:19c'est que lorsque
53:20les bombes tombent,
53:23on va dire,
53:23c'est aussi dommage que ça,
53:25eh bien,
53:25l'or reprend son rôle
53:26de valeur refuge.
53:27Bon,
53:28c'est le moment
53:28de rappeler,
53:29comme on le faisait
53:30en introduction,
53:30que oui,
53:31la France détient
53:32un stock d'or important
53:33à travers
53:34la Banque de France.
53:36Tout à fait,
53:36tout à fait,
53:37c'est l'or des Français
53:38et en 2024,
53:40donc,
53:41en volume,
53:41on avait
53:42à peu près
53:432440 tonnes
53:45d'or,
53:47ce qui fait à peu près
53:4878 millions
53:49de dons
53:50que l'on essaye
53:52d'avoir.
53:53Alors,
53:54qu'est-ce qu'on est ?
53:54On est dans le peloton de tête
53:55puisque
53:56c'est les États-Unis
53:57qui ont le premier rang
53:59avec plus de 8000 tonnes.
54:01Après,
54:02nous avons l'Allemagne
54:03à 3400 tonnes
54:04et puis,
54:05il y a aussi l'Italie
54:06qui est à peu près
54:07comme nous,
54:07qui est légèrement,
54:08on est à 2450,
54:10nous,
54:10on est à 2440
54:12et puis,
54:12donc,
54:13on est quatrième.
54:13Mais si on prend le FMI,
54:14donc,
54:15qui est à peu près
54:152800 tonnes,
54:17eh bien,
54:17on se situe
54:18en cinquième position.
54:19D'accord,
54:19si on considère le FMI
54:20comme un pays,
54:21d'accord,
54:22ok,
54:22oui,
54:22j'entends.
54:23C'est celui qui détient.
54:25Les institutions
54:26qui détiennent
54:26ces valeurs.
54:28Et puis,
54:28en valeur,
54:29alors,
54:29de manière générale,
54:30eh bien,
54:32en tendance,
54:33l'or a toujours
54:34représenté à peu près
54:355%
54:36ou plus ou moins
54:375% du PIB français.
54:39Mais simplement
54:40avec la hausse
54:40de l'or actuellement,
54:42eh bien,
54:43ça représente
54:43à peu près
54:449% du PIB.
54:46Qu'est-ce qu'on peut en faire
54:47de cet or,
54:48Michel ?
54:48Dans un pays
54:48comme le nôtre
54:49qui voit s'accroître
54:51ses déficits
54:53et sa dette publique,
54:54on a eu le dernier pointage,
54:55je crois,
54:56de la part de Bercy
54:57de ce point de vue-là,
54:58il n'y a aucune
54:59d'amélioration
54:59à l'horizon.
55:00Est-ce que ça peut aider
55:01un pays endetté ?
55:03Ce qu'il faut savoir,
55:04c'est que le dernier chiffre
55:05montre qu'on a
55:05l'endettement public
55:07qui est 114% du PIB
55:08et 3 350 milliards d'euros.
55:12Donc,
55:13première des choses,
55:14ce qu'il faut bien voir,
55:15c'est qu'à supposer
55:16que le président
55:18de la République
55:19souhaite alléger
55:20la charge de la dette
55:21et ordonne,
55:22entre guillemets,
55:23on va dire,
55:24au gouverneur
55:24de la Banque de France,
55:25parce que c'est
55:26l'hierarchie là.
55:27Mais ce qu'il faut savoir,
55:29c'est qu'il y a
55:32deux aspects à voir.
55:33D'abord,
55:33un,
55:34le niveau et la valeur
55:35du stock
55:35et après,
55:35l'impact sur les marchés.
55:37Mais on va supposer,
55:38première des choses,
55:39si on vendait
55:40ces 2440 tonnes
55:41au prix de marché,
55:43c'est-à-dire
55:43à 3300,
55:44eh bien,
55:45ça ferait à peu près
55:46250 milliards d'euros.
55:48Donc,
55:48c'est entre guillemets
55:49pinets,
55:50exactement.
55:51ça représente
55:52à peu près 7%
55:53de la dette.
55:54Donc,
55:54ce n'est pas suffisant.
55:56Et ce qu'il faut bien voir,
55:57c'est que là,
55:57on considère
55:58qu'on arriverait
55:58à vendre
55:59en même temps,
56:00tout au même moment,
56:00au même prix.
56:01Ce qui n'est pas le cas
56:02parce que c'est dès lors
56:04qu'un grand pays
56:04vend d'énormes quantités.
56:06Le prix baisserait.
56:07Oui,
56:07exactement.
56:08Et donc,
56:08des retours.
56:09Donc,
56:09il ne faut pas imaginer
56:10avoir là-dessus.
56:12Et il y a aussi
56:13une chose à savoir,
56:14c'est que la Banque de France
56:16n'est pas libre
56:17de son stock d'or.
56:18Elle en a la maîtrise,
56:20ils sont propriétaires.
56:21Mais la BCE
56:23a son mot à dire
56:24tant sur la réserve d'or
56:25qu'en même temps,
56:26comme pour la défense
56:28de l'euro
56:28et en même temps
56:29sur les réserves
56:30de change au passage.
56:30Donc,
56:31en fait,
56:32la réserve d'or
56:33serait,
56:34on va dire,
56:34l'usage
56:36ou l'utilisation
56:36c'est que
56:37momentané,
56:38temporaire,
56:39mais que ça n'enlève pas
56:40le problème plus profond
56:41de la gestion de la dette.
56:43Ça ne doit pas nous exonérer
56:44de faire des réformes
56:45ou un travail
56:46un peu plus structurel
56:47pour réduire
56:48et limiter
56:49cet endettement
56:50à l'avenir.
56:51Pour conclure,
56:52donc on a compris
56:52qu'on n'utiliserait pas
56:53le stock d'or
56:54qui ne rapporterait pas
56:55suffisamment,
56:56bien sûr,
56:56pour désendetter
56:57la France
56:58à des niveaux corrects.
57:00Alors du coup,
57:00à quoi sert
57:01cette réserve nationale d'or ?
57:03Eh bien,
57:03c'est une garantie,
57:04on va dire,
57:05de stabilité économique.
57:06C'est un actif
57:07de dernier recours
57:08entre guillemets
57:09qui permettrait
57:10d'avoir une certaine
57:11crédibilité
57:12auprès des marchés
57:14des principaux acteurs.
57:16Mais ce qu'il faut
57:17bien voir aussi,
57:18c'est que
57:19aussi exceptionnel
57:20que ça soit,
57:20la Banque de France
57:21a enregistré
57:22une perte
57:22en 2024
57:24à peu près
57:25de 8 milliards
57:26et résultat opérationnel
57:28de 18 milliards.
57:29Ça,
57:29c'est par le jeu
57:30des taux d'intérêt.
57:31Donc,
57:32d'une certaine manière,
57:34d'avoir un stock d'or,
57:34ça consolide
57:35le bilan
57:36de la Banque de France
57:36et puis en même temps,
57:38ça lui permet
57:38d'être crédible
57:39dans la gestion
57:40de la politique monétaire.
57:42Donc,
57:43c'est dans cet esprit-là
57:44qu'il faut...
57:44C'est un gage, quoi.
57:45Exactement,
57:46un gage vis-à-vis
57:47de la communauté financière
57:48au sens large.
57:49Alors,
57:49ce qu'il faut bien voir,
57:50c'est qu'on pourrait dire
57:51tiens,
57:51on va accumuler de l'or.
57:53Rien à ça.
57:54Mais simplement,
57:55en fait,
57:55les autorités monétaires,
57:57on va les appeler comme ça,
57:58ne souhaitent pas
57:59ni augmenter,
58:01ni baisser.
58:01En France ?
58:02Oui, oui.
58:03Parce que d'autres banques centrales
58:04achètent beaucoup d'or.
58:04Mais la Banque de France
58:05n'a pas de plan d'achat
58:07d'or spécifique.
58:08Exactement.
58:08Et donc,
58:09on essaie d'obtenir là-dessus.
58:10Merci beaucoup, Michel.
58:12Merci pour ce décryptage économique.
58:14Nous vous retrouvons
58:15une fois par mois
58:15le dernier vendredi du mois.
58:17Michel Rumi,
58:17économiste associé de SPAC,
58:19avec nous dans ce dernier
58:20quart d'heure
58:20de Smart Bourse ce soir.
58:29Sous-titrage Société Radio-Canada

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