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  • 05/06/2025
Jeudi 5 juin 2025, retrouvez François Rimeu (Stratégiste senior, Crédit Mutuel AM), Bastien Drut (Responsable de la stratégie et de la recherche économique, CPR AM) et Julien-Pierre Nouen (Directeur des études économiques et de la gestion diversifiée, Lazard Frères Gestion) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Et nous enchaînons à présent avec Planète Marché. Nous avons une quarantaine de minutes ensemble pour décrypter les actualités économiques,
00:15parfois politiques et surtout financières dans Smart Bourse. Nous accompagnons ce soir pour décrypter tous ces sujets trois experts.
00:22Bastien Drue, tout d'abord. Bonsoir Bastien Drue.
00:24Bonsoir.
00:24Vous êtes responsable des études et de la stratégie de CPRAM. On a le plaisir d'être avec également Julien-Pierre Nouand.
00:31Bonsoir Julien-Pierre Nouand.
00:32Bonsoir.
00:33Vous êtes directeur des études économiques et de la gestion diversifiée chez Lazare Frères Gestion.
00:37Et enfin, on a le plaisir d'accueillir François Rimeux. Bonsoir François Rimeux.
00:39Bonsoir.
00:40Vous êtes stratégiste senior chez Crédit Mutuel, Asset Management. On va commencer avec vous, Bastien Drue, pour revenir sur cette décision de politique monétaire de la BCE.
00:48Quand on suit les marchés, on a l'impression qu'il n'y a pas de surprise, puisqu'effectivement on l'attendait, cette baisse de taux.
00:54Il n'y a pas tellement de révision, que ce soit un petit peu en matière d'inflation, mais pas tellement en matière de croissance de la Banque Centrale Européenne.
01:01Et pour autant, on a l'impression que le ton laisse entendre quand même qu'on laisse ensuite la place pour les prochains mois à beaucoup plus d'incertitudes, en tout cas vu par la BCE.
01:10Oui, tout à fait. En fait, là, ce que Christine Lagarde a expliqué en conférence de presse, c'est un changement de chapitre, en fait.
01:17La page, comme elle le disait, de la période qui va de 2020 à 2024, qui a été marquée par le Covid, qui a été marquée par la guerre en Ukraine, et donc la crise énergétique par ricochet.
01:30Ce chapitre, il est un peu en train d'être, de se terminer.
01:35D'accord. Clôture le chapitre.
01:36Oui, parce que là, ça fait plusieurs fois maintenant que la BCE affiche des prévisions d'inflation sous-jacente sous les 2% pour 2026, pour 2027.
01:47Et on voit dans les derniers chiffres d'inflation qu'on a une sorte de convergence de l'inflation sous-jacente vers 2%.
01:52Donc, on a l'impression que ce dossier-là, il est en train d'être clôturé, en quelque sorte, et que maintenant, il faut passer à autre chose que ce nouveau chapitre,
02:01qui va être surtout marqué par la guerre commerciale, est en train de s'ouvrir, et que c'est vraiment là-dessus que le narratif va maintenant se porter.
02:11C'est pratiquement uniquement là-dessus.
02:13Ce qui était intéressant dans le communiqué introductif, qui a été lu par Christine Lagarde, c'est le fait qu'ils indiquaient que, la BCE indique qu'il y a quand même des vrais risques qui sont liés à cette guerre commerciale.
02:27Bien sûr, oui.
02:27Mais, en fait, la BCE, elle est un peu price-taker, quoi. Sur ce dossier-là, elle va essayer de voir ce qui se passe. Est-ce qu'il y a vraiment des hausses de droits de douane qui vont être mises en place ?
02:36De combien ça va être ? Parce qu'il y a encore une incertitude qui est très forte là-dessus. Je pense qu'on en reparlera tout à l'heure.
02:41Bien sûr.
02:41Et du coup, ce sera vraiment les développements sur le dossier de la politique commerciale qui feront que la BCE poursuive ou pas son cycle de baisse de taux.
02:52C'est un peu ça qu'elle a essayé d'expliquer, je pense.
02:54Donc là, la BCE regarde, effectivement, regardera non seulement la guerre commerciale, mais peut-être aussi l'impact sur l'économie européenne, qu'on a du mal à quantifier aujourd'hui.
03:02Oui, tout à fait. Quel sera l'impact sur l'inflation ? Quel sera l'impact sur la croissance ? C'est exactement ce que la BCE essaiera de voir dans les prochains mois pour maintenant déterminer sa politique de taux.
03:14Bon, Julien-Pierre Nouand, un mandat peut-être un petit peu plus difficile pour la BCE à partir de maintenant, parce qu'elle aura peut-être moins la main quand même sur ce qui va se passer,
03:20sur ce qui va impacter directement ou indirectement l'économie européenne, pardon.
03:24Et effectivement, on a le sentiment qu'à 2%, la BCE se sent proche de son taux d'équilibre et que maintenant, on change de chapitre.
03:34Effectivement, la question, ça va être l'impact économique sur la croissance de la zone euro, sur l'inflation dans la zone euro.
03:42C'est vrai qu'on peut dire aussi que cette guerre commerciale, elle peut avoir des effets plutôt déflationnistes en Europe.
03:48Bien sûr.
03:49Si l'euro continue de s'apprécier, si le pétrole continue de baisser.
03:54Voilà, donc, elle a dit qu'elle était à la fin d'un cycle.
03:59Qu'est-ce qui va constituer le prochain cycle ?
04:03C'est très clair, ça va être cet impact économique et l'évolution des données en Europe.
04:08Pour l'instant, lorsqu'on regarde un peu les prévisions, on voit une BCE qui est relativement confiante sur le fait que l'impact sur l'économie européenne va être relativement circonscrit.
04:16Néanmoins, elle a aussi publié des scénarios de sensibilité.
04:20Si on a une aggravation, l'impact sera plus important.
04:23Et donc, elle va rester dans cette approche, je pense, très data-dependent pour les prochains mois.
04:32Comment vous regardez, vous, l'économie européenne à l'heure actuelle ?
04:34Parce que c'est vrai qu'on parle beaucoup des États-Unis.
04:36On parle beaucoup, effectivement, de ce risque venu, effectivement, des droits de douane aux États-Unis.
04:40Un peu moins de la zone euro, de l'Union européenne ou des marchés européens dont on a l'impression que c'est plutôt stable.
04:46Et il y a de la performance. Comment est-ce que vous, vous analysez ça aujourd'hui ?
04:50Est-ce que j'entends souvent des experts dire qu'on n'a pas encore vu dans les résultats d'entreprises aux États-Unis l'impact des droits de douane,
04:56ou en tout cas des potentiels droits de douane voulus par Donald Trump et en Europe ?
05:00Est-ce qu'on est sur la même tendance et sur les mêmes risques aujourd'hui ?
05:04Oui, c'est très cher. Pour les résultats des entreprises, on l'avait vu dans les communications sur les chiffres du premier trimestre,
05:09c'était beaucoup trop tôt pour les entreprises. En plus, on ne savait pas encore exactement à quel niveau ils allaient être fonctionnés.
05:16Toujours pas aujourd'hui.
05:18Sur l'économie, nous, on est assez partisans dans le scénario un peu de courbanjiste, c'est-à-dire qu'à court terme, on va avoir un impact mécanique
05:27parce qu'il y a eu quand même des anticipations sur les exportations de l'Europe vers les États-Unis.
05:32On a eu les chiffres du commerce extérieur américain aujourd'hui qui montraient une forte baisse des importations.
05:37Donc ça, ça se normalise. Donc ça veut dire moins d'exportations pour les Européens sur le deuxième trimestre.
05:42Donc c'est un effet un peu négatif. Sans doute aussi encore peut-être des effets sur les exportations peut-être au troisième trimestre.
05:51Après, à terme, on a quand même les perspectives ouvertes par les annonces budgétaires allemandes qui nous disent que ça devrait repartir.
05:58On a aussi potentiellement un consommateur européen qui pourrait être un peu moins prudent en termes de taux d'épargne.
06:05D'accord.
06:06Voilà. Nous, notre scénario sur l'Europe, c'est vraiment celui de cette courbanjie avec peut-être deux trimestres un peu décevants et une reprise à partir de la fin de l'année.
06:15François Rimeux, même question, mais un peu différente. Alors je traduis de l'anglais, mais ce que laissait entendre aussi Christine Lagarde,
06:23c'était une incertitude des politiques commerciales qui pesaient sur l'investissement des entreprises et des exportations,
06:28mais qu'on pensait par une dépense publique, notamment sur des plans de défense ou autres.
06:33C'est là aussi où on va potentiellement pouvoir aller chercher de la croissance et de la performance en Europe ?
06:38C'est ce que tout le monde espère, effectivement, au sein de la zone euro. Après, il y a ce qu'on veut voir arriver et ce qui va réellement voir arriver.
06:46Par exemple, on a voté le NGOU il y a maintenant quelques années. On se rend compte à un an de l'échéance des prêts qu'il y a la moitié qui n'a pas été investie.
06:54Donc ce n'est pas si évident, en fait, entre la volonté d'investir, la volonté de trouver des débouchés pour relancer la machine et finalement la réalité du marché de ce qu'on peut trouver.
07:04Donc évidemment, il y a de l'espoir. Évidemment, toutes les espérances de croissance pour 2026, 2027 et après vont être meilleures que 2025 parce que le plan de relance allemand est gigantesque en termes de volume.
07:17Mais l'implémentation ne va pas être évidente. Et effectivement, à court terme, on est en flux plus total. On n'en sait rien. Mais la BCE nous a dit clairement qu'elle n'en savait rien non plus.
07:28C'est ce que vous avez compris, globalement, de la vidéo.
07:29On n'a absolument rien appris. Elle nous a dit que si ça va mieux, ça ira mieux. Si ça va bien, ça ira moins bien. Merci Christine.
07:36Mais voilà, on ne sait rien de plus. Mais c'est normal. Ce n'est pas de leur faute. Les nouvelles sont complètement erratiques.
07:43Et donc, ils sont obligés de piloter à vue. Si la guerre commerciale est annulée demain, évidemment que cette recroissance sera meilleure.
07:49Évidemment que ce niveau d'inflation ne sera pas le même. Et l'inverse est vrai aussi.
07:53Donc on a ces effets d'incertitude, effectivement, qui sont négatifs à court terme pour toutes les entreprises.
07:58Tant qu'en même temps, ça dure, plus ça dure, plus ça va être compliqué.
08:02Ça dure qu'encore quelques mois, on aura vécu 3, 4, 5 mois d'incertitude.
08:07Pour les plans d'investissement, ce sera gérable. On aura eu un peu de délai, mais peut-être un peu de reprise derrière.
08:11Ce n'est pas très grave. Si, en revanche, l'incertitude, elle dure, je ne sais pas, jusqu'au mi-terme, par exemple,
08:16avec du up and down sur les droits tarifaires, c'est compliqué pour les entreprises, effectivement, de se positionner.
08:21Là, l'impact pourrait être un peu plus dur.
08:23Alors, on parle de la BCE, mais on pourrait parler de la Fed, mais je commence par la BCE.
08:26Il faut espérer une réaction des banques centrales à des décisions politiques, géopolitiques,
08:31sur les droits de douane qui permettraient d'amenuiser, quelque part, l'impact pour l'économie ?
08:36Ou là, de toute façon, elles seront obligées de constater un petit peu la réalité économique ?
08:42Le mandat de la BCE, il est clair. Il n'est pas là pour aider les politiques budgétaires, a priori.
08:48Il est là pour réagir aux politiques budgétaires qui sont mises en place si nécessaire.
08:52Et dans tous les cas, si on reprend le rôle de la Fed, par exemple, son rôle, c'est à la fois la croissance,
08:58à la fois le taux de chômage, à la fois l'inflation et à la fois la stabilité financière.
09:01Donc, on peut imaginer quantité de scénarios où la Fed sera obligée d'intervenir en raison de décisions politiques budgétaires,
09:07que ce soit pour garantir une certaine stabilité financière du marché ou autre.
09:12Mais en revanche, elle n'est pas là pour l'aider.
09:14Poel a été très clair là-dessus. Son mandat, il est indépendant.
09:18Ça a été confirmé par une cour indépendante.
09:22Donc, il n'y a pas de débat là-dessus. Poel ne va pas l'aider.
09:24S'il pense que le risque inflationniste existe, et il existe, quand on regarde toutes les sous-composants de PMI, ISM, etc.,
09:32on voit bien que les prix pays augmentent, on voit bien dans l'efficine d'inflation qu'on s'attend à une hausse à 3 plus d'inflation aux États-Unis pour le S2.
09:40Il n'y a pas de raison pour Poel de bouger, surtout sachant la véracité des soft data sur les deux dernières années.
09:46On voit bien qu'il y a des doutes sur la qualité des enquêtes.
09:49Donc, tant qu'il ne voit pas réellement l'économie réelle qui souffre, il ne bougera pas une oreille.
09:55Et il a raison.
09:57Donc, on est dans ce scénario-là. Effectivement, la Fed ne va pas l'aider a priori.
10:01Et la Béla Béla Béla Gérard, il est gérant de la même façon, ex poste.
10:04Bastien Drou, peut-être rapidement. On commence par la Fed, mais après, on regardera de manière plus globale cette économie américaine,
10:09avec d'un côté un ISM qui se contracte le mois, un ISM notamment dans les services qui se contractent le mois précédent,
10:15d'une guerre commerciale, alors qu'elle est toujours présente, mais dont on se demande
10:21quel sera finalement l'éventail de possibilités de Donald Trump,
10:24quand on voit qu'il y a un tribunal de commerce international qui lui rappelle qu'il n'a peut-être pas le droit de faire tout ce qu'il voulait faire.
10:29Comment est-ce que vous analysez un petit peu ? Qu'est-ce que vous regardez ?
10:31Sans parler évidemment des taulons qui laissent entendre de belles craintes sur le sujet de la dette américaine.
10:38Alors, quelle est la question ?
10:39Quel est votre scénario économique ? Comment est-ce que vous regardez un petit peu cette situation aujourd'hui ?
10:45Parce qu'on est nombreux à ne rien y comprendre, quand même.
10:48En fait, c'est que les chiffres, qu'ils soient durs ou soft, sont complètement pollués par les différentes annonces.
10:58Et les annonces, on y croit encore aujourd'hui ?
11:01Oui. Par exemple, l'acier qui est à 50%, c'est en application.
11:06Donc oui, ça, on est obligé d'y croire. C'est la réalité.
11:08En revanche, toutes les publications de chiffres, elles sont complètement polluées par la guerre commerciale,
11:15avec des retards de publications, de différentes statistiques qui ne sont pas les mêmes.
11:19Et du coup, c'est très difficile de s'y retrouver entre les chiffres qui sortent aujourd'hui,
11:24mais qui concernent le mois d'avril, qui concernent le mois de mai,
11:26qui concernent le mois de mars éventuellement pour certaines.
11:29Et là, ça rend quand même très compliqué la lecture du cycle.
11:34Alors, quand on essaye de dépolluer, entre guillemets, d'enlever l'impact de la guerre commerciale,
11:42avec la très forte augmentation des importations sur le T1,
11:47les importations ont été divisées par deux,
11:51enfin, le déficit commercial a été divisé par deux sur le mois d'avril par rapport au mois de mars.
11:56Ça fera un effet très positif sur la croissance.
12:00Pour autant, ce n'est pas pour ça que la croissance américaine est en train de...
12:03Enfin, le fond de l'économie américaine est en train d'accélérer.
12:07Donc, ça pollue complètement, finalement, la lecture.
12:10Mais quand on enlève un peu tout ça, on voit qu'il ne se passe pas tant de choses que ça.
12:14On sent qu'il y a de la morosité chez les entreprises...
12:18Enfin, chez les ménages, pardon.
12:20On voit qu'au niveau de la consommation,
12:22on a une progression qui est moins forte que ce qu'on pouvait avoir sur l'année 2024.
12:27Mais on ne sent pas encore vraiment un choc très très fort
12:30qui viendrait complètement mettre à mal l'économie américaine.
12:36Donc, il y a une sorte de résilience ou de...
12:37Pour l'instant, il y a une résilience.
12:39Et de toute façon, je pense qu'on va mettre du temps
12:43à, finalement, à tester l'hypothèse
12:46que la guerre commerciale va impacter fortement l'économie américaine.
12:50Pourquoi ? Parce qu'il y a quand même pas mal de retard d'implémentation dans les droits de douane.
12:54Quand on regarde les chiffres des droits de douane collectés sur le mois d'avril et de mai,
12:59on voit que, par exemple, les droits de douane moyens
13:02appliqués par les États-Unis sur leurs importations
13:05sont passés de 2,5% au moment où Trump commence son deuxième mandat
13:10à aujourd'hui quelque chose comme 8%.
13:12Donc, en gros, on a fait que plus de 5,5 points en hausse de droits de douane constatés.
13:19Oui, bien sûr. Pas toujours répercutés dans les prix, d'ailleurs.
13:22Après, ça dépend des stratégies des entreprises.
13:24Alors que ce qui était annoncé au niveau des droits de douane pays,
13:28c'est-à-dire les droits de douane réciproques, on a 10 points pour tous les pays du monde.
13:31Pour la Chine, c'est encore plus.
13:32Il y a les droits de douane sectorielles qui sont élevées,
13:34à 6, aluminium à 50, les voitures à 25.
13:37On aurait pu s'attendre à quelque chose de beaucoup plus fort.
13:40Mais en réalité, il y a une sorte de retard d'implémentation
13:42qui fait que finalement, oui, les droits de douane ont augmenté pour le moment,
13:47mais peut-être pas encore suffisamment pour venir perturber franchement l'économie américaine
13:51et le consommateur américain.
13:54Donc oui, on en parle énormément.
13:55On ne fait que ça.
13:55Oui, oui, on va continuer d'ailleurs.
13:57Mais en fait, pour l'instant, ce n'est pas encore aussi fort que ça ce qui est arrivé dans la réalité.
14:05Et ce, même si...
14:06Alors effectivement, il y a les effets d'annonce, il y a les contre-annonces, il y a les pauses.
14:09D'ailleurs, on peut se poser la question de savoir ce qui arrivera après le 9 juillet.
14:13Mais il y a quand même aussi des entreprises qui doivent gérer ça au quotidien
14:16dans les importations et de bien envoyer ou autre.
14:18Et ça, ce que vous dites, c'est que finalement, aux États-Unis, l'impact est limité pour l'instant.
14:22En tout cas, l'aspect de consommation, oui.
14:27Pour l'instant, on ne voit pas encore un impact qui est très fort.
14:30C'est un peu moins vrai pour les entreprises.
14:32On sent quand même qu'il y a plus de réticence à investir.
14:35Il y a plus de retenue finalement dans les plans d'investissement.
14:40Peut-être aussi dans les embauches avec le chiffre ADP qui est sorti hier
14:43avec seulement 37 000 restants d'emploi dans le secteur privé.
14:46Bon, il se passe quand même quelque chose.
14:49Donc là, on le sent.
14:50Pour l'instant, on freine un peu.
14:51On le sent, mais il y a aussi vraiment un attentisme des entreprises américaines
14:57est-ce que tout ça va durer, pas durer ?
14:59Dans quelle proportion ?
15:00Donc pour l'instant, c'est un peu l'attentisme qui prédomine.
15:04Julien Pierre Nouand, dans les marchés financiers américains,
15:08on a vu en début de semaine, en fin de semaine dernière, Donald Trump
15:12qui s'énervait un petit peu parce qu'on parlait de taco trade,
15:14qui laissait entendre que finalement, il pouvait dire ce qu'il voulait.
15:18Ce n'était pas très grave puisqu'on allait avoir l'inverse quelques jours après.
15:21Quand on regarde les entreprises américaines, effectivement, au premier trimestre,
15:23on n'a pas vu tellement d'impact.
15:25Mais est-ce qu'il faut s'attendre quand même à des situations plus difficiles
15:29au deuxième ou au troisième trimestre ?
15:30Est-ce que c'est quelque chose qui vous inquiète ou que vous regardez particulièrement aux Etats-Unis ?
15:34Oui, probablement.
15:35Alors déjà, sur les résultats des entreprises,
15:38ce qui est intéressant, c'est de regarder par exemple le S&P équipondéré,
15:43qui gomme un peu l'impact des Magnificent Seven sur les résultats.
15:47Et on a des révisions qui ont été quand même beaucoup plus importantes
15:50que sur le S&P tel quel.
15:51ou avec une croissance qui est attendue en des résultats pour les entreprises
15:56qui étaient attendues en début d'année autour de 12%.
15:59On est descendu à 2%.
15:59Et probablement qu'on aura encore des révisions en baisse
16:01parce qu'il y a des délais d'implémentation comme Bastien Ladry.
16:08On épuise d'abord les stocks avant de mettre en rayon les nouveaux produits.
16:13Et puis les stocks, on en a fait effectivement avant.
16:15On a fait des stocks avant.
16:16Donc la clé, ça va être cet été.
16:20En gros, je pense que la situation du consommateur américain,
16:24elle se résume avec, si vous regardez un graphique,
16:27avec la croissance des revenus d'activité des ménages
16:30qui sont en train de ralentir et l'inflation.
16:33Si l'inflation accélère relativement peu
16:37et donc reste en dessous des revenus des ménages,
16:41eh bien on aura sans doute un ralentissement
16:43mais pas de basculement très fort.
16:44Si après les prix augmentent évidemment
16:48pour causer des pertes de pouvoir d'achat des ménages,
16:51eh bien là la dynamique sera beaucoup plus compliquée.
16:53La consommation, ça a vraiment été le secteur de la demande aux Etats-Unis
16:58qui a bien résisté.
17:00Si vous regardez l'investissement
17:01et que vous enlevez, on va dire,
17:04la thématique intelligence artificielle data center,
17:08c'est plutôt morose.
17:09Et les enquêtes effectivement disent que les entreprises
17:11ont plutôt révisé un peu à la baisse
17:14leurs prévisions d'investissement.
17:17Et au niveau notamment de l'immobilier,
17:19on commence à voir des stocks de logements à vente très élevés,
17:23des prix qui ont commencé à baisser.
17:27Donc une dynamique de l'immobilier
17:28qui peut être aussi plus compliquée aux Etats-Unis
17:31avec des taux élevés qui continuent de produire leur effet.
17:35C'est vrai que pendant les premiers temps,
17:37les gens bénéficiaient du fait qu'ils avaient renouvelé
17:40leur mortgage à des taux très bas.
17:43Eh bien, trois ans plus tard,
17:45des événements de vie, ils font qu'il faut vendre.
17:48Et donc, vous perdez...
17:48Voilà.
17:50On est quand même, je pense, dans une phase
17:52où les prochains mois vont nous dire
17:55si l'économie américaine résiste encore,
17:59comme elle l'a fait de manière assez exceptionnelle
18:01sur les deux dernières années
18:02ou finit par ralentir de manière plus notable.
18:05Et là, on sait qu'il y a des non-linéarités
18:09qui peuvent se mettre en place
18:10et faire basculer en récession.
18:12François Rimeux, alors Julien Pernouin disait,
18:14effectivement, c'est cet été que ça va se jouer.
18:15Hier, les invités de Smart Bourse
18:17étaient même jusqu'à dire
18:18ne partez pas en vacances,
18:20il va falloir regarder de très près
18:21ce qui se passe sur les marchés cet été.
18:22C'est vraiment là, on a une sorte de...
18:25On s'attend à ce qu'après, quoi, le 9 juillet,
18:28il y a peut-être effectivement cette échéance-là
18:29de la pose des droits de douane,
18:30mais après aussi, effectivement,
18:31peut-être on verra l'impact concret
18:34sur le consommateur et sur les entreprises
18:35cet été aux Etats-Unis ou en Europe ?
18:38C'est exactement ce que vous disiez tout à l'heure,
18:41c'est que ça va se faire petit à petit,
18:42cet impact-là.
18:44Le restocking fait qu'on n'a pas encore vu
18:46beaucoup d'impact de cette guerre commerciale
18:48et il va à un moment falloir choisir
18:50les entreprises, soit augmenter les prix,
18:52soit compresser les marges.
18:53Donc en fonction des secteurs,
18:54on n'aura pas forcément la même réponse exacte.
18:56Entre les biens et les services,
18:57pas forcément la même réponse à attendre.
18:58Et donc, oui, si on prend le calendrier,
19:02les 3-4 prochains mois qui viennent,
19:03normalement, on va commencer à avoir
19:05des vrais effets de cette guerre commerciale,
19:08encore une fois,
19:08si ce qui est en place aujourd'hui
19:10reste vrai dans les 3-4 mois qui viennent.
19:12Et l'échéance du 9 juillet,
19:14quand on la regarde avec importance ?
19:16Aujourd'hui, oui, mais elle peut changer demain.
19:19Oui, c'est ça, c'est pas ça que je pose la question.
19:21Le 9 juillet appartient,
19:23aujourd'hui, il semble important,
19:24mais bon, ça a déjà été décalé pour la Chine en août,
19:27donc ça pourrait être décalé d'un n'importe quand.
19:29Donc aujourd'hui, c'est le 9 juillet,
19:31donc pourquoi pas ?
19:32Mais on verra.
19:33On n'a aucune certitude là-dessus.
19:35Mais normalement, graduellement,
19:36on va voir effectivement l'impact,
19:38soit prix, soit marge.
19:39Et nous, quand on regarde sur le côté micro,
19:42ce qui revient,
19:43c'est quand même plutôt le côté prix qui prend.
19:45C'est-à-dire que les entreprises,
19:46pour le moment,
19:47elles conservent leur marge,
19:49et c'est plutôt les prix qu'on veut augmenter.
19:50Et ça, le consommateur,
19:52il continue ?
19:52Parce qu'il a quand même moins d'épargne
19:53qu'il y a 2-3 ans,
19:54où effectivement...
19:55Oui, mais les salaires montent à quoi ?
19:57Environ 4% par an,
19:59en nominal,
19:59c'est à peu près là que tournent
20:00les différentes enquêtes,
20:01que ce soit la Vodger Learning,
20:03on verra demain,
20:04la Fed Atlanta,
20:05on est autour de ça.
20:07L'inflation,
20:07si elle passe à 3,
20:093,5,
20:09elle reste encore en dessous
20:11de l'inflation salariale,
20:12donc on a encore des salariels positifs.
20:14Ce n'est pas un drame.
20:15Alors les stocks d'épargne
20:16ne sont pas importants,
20:17mais le consommateur américain,
20:19ça ne l'a jamais fait vraiment peur
20:21d'être un peu à crédit.
20:22C'est un comportement différent
20:23des consommateurs européens.
20:24Donc on voit des signes,
20:25on voit les taux de délinquency
20:27qui augmentent
20:28sur différents items,
20:29on voit des signes de fragilité,
20:31mais des signes d'effondrement,
20:32on n'en voit pas.
20:33Le marché de l'emploi,
20:34globalement,
20:35il reste encore solide.
20:37On a quelques points,
20:38le rapport de l'ADP n'est pas bon,
20:39mais le rapport de l'ADP,
20:40ce n'est pas un bon prévisionniste
20:42des NFP.
20:43On a déjà eu dans le passé
20:44des items comme ça.
20:46Mais demain, par exemple,
20:47ce que nous dira le rapport
20:48du ministère du Travail,
20:49ça peut être un indicateur
20:50quand même
20:50de ce côté graduel
20:52que vous mentionnez ?
20:53Ça pourrait,
20:54mais globalement,
20:55les indicateurs d'emploi,
20:58pour le moment,
20:59ils sont solides.
20:59Le rapport Jolt,
21:00il est solide,
21:01Challenger est solide.
21:03Globalement,
21:03il n'y a pas de drame du tout
21:04sur les indicateurs d'emploi
21:06pour le moment.
21:07Et ce n'est pas illogique.
21:08La stratégie migratoire Trump aussi
21:10fait peser à un moment
21:11un problème sur un certain
21:13nombre de secteurs
21:14qui font que
21:15le marché d'emploi,
21:17il peut être structurellement
21:18serré alors même
21:20que l'économie
21:20ne va pas forcément
21:21hyper bien.
21:22Donc, on va avoir
21:24des impacts,
21:24mais l'impact,
21:25à mon avis,
21:26directement,
21:27il sera plus visible
21:27sur l'inflation
21:28qu'ailleurs,
21:30en tout cas à court terme.
21:31Je pense que les sociétés
21:32vont d'abord essayer
21:33de sauver leurs marges.
21:34Je pose ma question
21:35différemment parce que
21:35vous m'avez répondu
21:36en disant ça pourrait
21:37ou autre.
21:38Est-ce que ça veut dire
21:38que du coup,
21:39il y a un scénario
21:39où ça se passe bien
21:41et où on a
21:42un choc inflationniste
21:43maîtrisé,
21:44voire nul et...
21:47Il faut considérer
21:47les choses dans leur ensemble.
21:48Trump,
21:49il a mis des tarifs
21:49d'un côté,
21:50il a fait des stratégies
21:51migratoires de l'autre
21:52et il met en place
21:53des baisses de taxes
21:53de l'autre côté.
21:55Donc,
21:55si on prend les choses
21:56dans leur ensemble
21:56et s'il fait passer
21:58des baisses de taxes
21:59et si le marché accepte
22:00le déficit public
22:01important américain,
22:02ce qui est un autre sujet,
22:03on peut très bien avoir
22:04un impact global
22:06pour le consommateur
22:07qui est,
22:07j'ai des prix plus élevés
22:08mais j'ai des taxes
22:09plus faibles
22:10et donc finalement,
22:11all-in,
22:12je m'y retrouve
22:12et la consommation tient.
22:14Et comme en face de ça,
22:15j'ai des stratégies migratoires
22:16qui font que j'ai un bassin
22:17d'emploi qui ne croit pas,
22:19finalement,
22:19le chômage reste
22:20pour pro égal.
22:21Et donc finalement,
22:22la question centrale,
22:23c'est presque de savoir
22:24si les marchés vont accepter
22:25des déficits supérieurs
22:27derrière.
22:28Et ça,
22:28c'est une question,
22:29c'est la question
22:29à un million de dollars
22:30aujourd'hui.
22:31C'est la question
22:32qu'on peut se poser maintenant.
22:33Effectivement,
22:33c'est en débat actuellement
22:34au Sénat aux Etats-Unis,
22:35en tout cas sur l'exercice d'impôt.
22:37Là, clairement,
22:38il y a un risque.
22:39Il y a un risque
22:40pour plein de raisons.
22:41Normalement,
22:42qui dit déficit important
22:43dit prime de terme importante.
22:44On voit que les primes de terme
22:45augmentent depuis 3,
22:464, 5 ans.
22:48On retrouve une relation classique
22:49entre déficit et prime de terme
22:50qu'on avait un peu perdu
22:51post-2008
22:52parce qu'on n'avait pas
22:52d'inflation et du QE.
22:54Et cette relation-là,
22:56elle est dangereuse
22:56parce qu'il n'y a aucun
22:57sérieux budgétaire aux Etats-Unis.
22:59Pas qu'aux Etats-Unis d'ailleurs.
23:00On est bien placé en France
23:02pour le savoir.
23:03Il n'y a aucun sérieux budgétaire
23:04globalement,
23:05on va dire,
23:05mis à part quelques exceptions.
23:06Mais même en Allemagne,
23:07on ne saura pas de ça.
23:09Et donc,
23:09qui dit non sérieux budgétaire
23:11dit prime de terme
23:11plus important,
23:12dit pontification des courbes
23:13et dit à un moment
23:14que l'arbitre,
23:15in fine,
23:15des dépenses possibles,
23:16c'est le marché obligataire.
23:18Et c'est ça,
23:19c'est presque ça,
23:20en fait,
23:20la question la plus centrale
23:22aujourd'hui
23:23de notre point de vue.
23:24Bastien Dru,
23:25le marché obligataire,
23:27il donne clairement son avis
23:28en ce moment
23:29sur ces nouvelles...
23:31que ce soit
23:31sur ces crédits d'impôts
23:32et sur ces nouvelles...
23:33Je voulais compléter
23:33ce que disait François
23:34sur le...
23:37Je suis complètement d'accord
23:38avec ce que tu disais.
23:39Sur le choc d'inflation,
23:41le choc d'inflation,
23:43on aura peut-être
23:44un point d'inflation supplémentaire.
23:46On va montrer
23:47aller à 3 ou à 3,5.
23:50Ça n'a rien à voir
23:51avec le choc de 2002.
23:52En 2002,
23:53le choc d'inflation,
23:54c'était 9%.
23:55Donc,
23:55le choc sur le consommateur,
23:57il est quand même moins fort
23:58qu'à l'époque,
23:59en plus de ça,
23:59on parlait de stock d'épargne.
24:01C'est vrai que le stock
24:02d'épargne a beaucoup baissé.
24:04Néanmoins,
24:05on vient de vivre
24:05quand même deux années
24:06pendant lesquelles
24:07les marchés à action
24:08ont progressé
24:09de 40-50%.
24:10Là,
24:11ils sont revenus
24:11à peu près au niveau
24:12de début d'année,
24:13ce qui fait quand même
24:13des effets patrimoniaux
24:15qui sont extrêmement importants
24:16pour les ménages américains.
24:18Et donc,
24:19ça n'impliquerait pas
24:20un choc très très fort
24:22sur les ménages.
24:23Donc,
24:24on ne s'attendrait pas
24:25à ce que la consommation
24:25tout d'un coup,
24:26elle baisse
24:26alors que leur patrimoine
24:27vient d'augmenter
24:28très sensiblement.
24:30Alors,
24:30je reviens à votre question.
24:31Sur les taux longs,
24:33sur ces marchés obligataires.
24:34Alors là...
24:35Il y a cette idée,
24:35alors peut-être,
24:36je caricature,
24:37mais il y avait cette idée
24:37quand même de...
24:39Effectivement,
24:40on a des dépenses
24:41fiscales conséquentes,
24:42on est dans des crédits d'impôt
24:43et les droits de douane
24:44viendront financer en partie
24:45ce que le consommateur américain
24:47ne finance pas.
24:47Puis on se rend compte
24:48que là,
24:49le scénario
24:49n'est peut-être pas
24:50exactement celui-là
24:50et ça inquiète du coup
24:51les marchés obligataires.
24:52Alors,
24:52il y a une énorme incertitude
24:55sur les deux,
24:55de toute façon,
24:56sur la Big Beautiful Bill
24:58et à la fois sur les revenus
24:59qui seront tirés
25:00des droits de douane
25:00parce que...
25:02Est-ce qu'on va rester
25:03à ce niveau-là ?
25:04Est-ce qu'on ne va pas
25:04rester à ce niveau-là ?
25:04Enfin bref,
25:05il y a une énorme incertitude.
25:06Après,
25:06sur la Big Beautiful Bill
25:08telle qu'elle est construite
25:10pour le moment
25:10par la Chambre des représentants
25:11et ce n'est pas
25:12cette version-là
25:13qui passera
25:13parce qu'il faut qu'ils
25:14se mettent d'accord
25:14avec le sénateur
25:15donc la version finale
25:16si elle passe
25:18cette loi
25:18très très différente
25:19mais pour le moment
25:20on voit vraiment
25:21une concentration
25:22des déficits
25:23sur 2026,
25:242027 et 2028
25:25comme par hasard
25:27c'est le mandat
25:29de Donald Trump
25:30voilà
25:31et puis après
25:32l'effet baisse beaucoup
25:33sur à partir de 2029
25:34quand il y aura
25:35un prochain président américain
25:36même s'il est républicain
25:39et ça fait donc
25:41une augmentation
25:42des déficits
25:42de 500 à 600 milliards
25:45de dollars
25:45pour chacune des années
25:47qui arrivent
25:47et ça fait
25:48deux points de PIB
25:49donc on est déjà
25:50à 7% du PIB
25:52de déficit
25:53aux Etats-Unis
25:54donc c'est déjà
25:54très élevé
25:55et en fait
25:56
25:56on est vraiment
25:57dans l'inconnu
25:59parce que
26:00oui les Etats-Unis
26:01ont déjà eu
26:02des déficits
26:03qui sont aussi élevés
26:04dans l'histoire
26:04pendant la deuxième guerre mondiale
26:06pendant la crise Covid
26:08pendant la grande crise
26:09financière de 2008
26:11donc c'est déjà arrivé
26:12mais c'était des époques
26:14où il y avait
26:14un soutien
26:15monétaire
26:16en fait
26:17pendant la dernière guerre mondiale
26:18il y avait le contrôle
26:19de la courbe des taux
26:20par la Fed
26:20qui était un peu imposé
26:21par le trésor américain
26:23pendant la crise financière
26:24de 2008
26:25et puis ensuite
26:25la crise Covid
26:26la Fed
26:27baisse ses taux à zéro
26:27et fait du
26:29quantitative easing
26:30aujourd'hui on a
26:30une politique monétaire
26:31surtout vous citez
26:32quand même trois événements
26:32qui sont particulièrement
26:34dramatiques et exceptionnels
26:35déjà c'était des déficits
26:38qui étaient très élevés
26:41parce qu'on était
26:42en période de crise
26:43aujourd'hui
26:43on n'est pas
26:44enfin les Etats-Unis
26:45ne connaissent pas
26:46une crise économique
26:47à moins qu'on ait raté
26:48tous quelque chose d'énorme
26:49mais les Etats-Unis
26:50ont un chômage
26:51qui est à 4,2%
26:52donc on ne peut pas
26:52qualifier ça
26:53de crise économique
26:54et on n'a jamais vu
26:55donc une telle dichotomie
26:56entre le taux de chômage
26:58et les déficits
26:59et actuellement
27:00donc on a un déficit
27:01qui est très élevé
27:02sans récession
27:03avec une politique monétaire
27:05que la Fed elle-même
27:06qualifie de restrictive
27:07quand même
27:07les taux directeurs
27:07sont à 4,5%
27:09et il y a encore
27:10une petite marge
27:11une petite couche
27:13de quantitative tightening
27:14avec la Fed
27:14qui remet un petit peu
27:15même si ce n'est pas beaucoup
27:16sur le marché
27:17des titres de trésor
27:18tous les mois
27:19et donc cette finalement
27:21articulation
27:22entre une politique monétaire
27:23qui est très expansionniste
27:24et une politique monétaire
27:25qui est quand même
27:26encore un peu restrictive
27:27ça en fait
27:28on ne l'a jamais vu
27:28et on propose
27:30d'aller encore plus loin
27:31finalement
27:31dans la politique budgétaire
27:33très expansionniste
27:34et c'est pour ça
27:34que les marchés
27:35se posent la question
27:36étant donné qu'on n'a jamais vu ça
27:37est-ce que ça va tenir
27:38et c'est pour ça
27:39qu'on a cette normalisation
27:40des primes de termes
27:41qu'on a pu voir
27:41sur les dernières semaines
27:42qui est vraiment très liée
27:44finalement
27:44au débat
27:45qu'on a pu avoir
27:46sur la Big Beautiful Beat
27:47surtout le mois de mai
27:48et sur le début du mois de juin
27:49Julien Pierre Nouhan
27:51avant de se demander
27:52ce qu'on fait
27:52quand on veut
27:53et doit investir
27:55sur les marchés
27:56ce sujet obligataire américain
27:58c'est le sujet
28:00d'inquiétude majeure
28:01aujourd'hui
28:02quand on est professionnel
28:03de l'investissement
28:04et qu'on suit les marchés
28:05où on aime aussi
28:08un peu se faire peur
28:08j'entends des gens
28:09qui disent
28:10qu'on aime aussi
28:10un peu se faire peur
28:11sur les marchés
28:11et qu'effectivement
28:12il faut surveiller
28:12mais que la situation
28:14et que d'ailleurs
28:15j'écoutais une interview
28:17qui disait
28:17c'est amusant
28:18on est quand même
28:19très régulièrement
28:20autour du même niveau
28:21comme s'il était presque piloté
28:23comme si c'est au long
28:26était presque piloté
28:26qu'est-ce que vous analysez vous ?
28:28que c'est effectivement
28:30un niveau de déficit
28:32totalement inédit
28:33dans une économie
28:34quasiment au plein emploi
28:36en fait
28:36lorsqu'on regarde un peu
28:37les courbes
28:38vous avez une très forte
28:40corrélation
28:41jusqu'en 2016
28:42entre le déficit
28:44et le niveau du chômage
28:46avec une politique budgétaire
28:47qui est contra-cyclique
28:48et depuis 2016
28:50on a un déficit
28:52qui a beaucoup augmenté
28:53alors perturbé aussi
28:54par le Covid
28:54mais qui a arrêté
28:56de suivre globalement
28:57le cycle économique
28:58qui a appui
28:59appui sur l'activité
29:00ça pose évidemment
29:02des questions
29:04donc imaginons
29:05qu'on passe
29:06ce choc de droits de douane
29:08avec une économie
29:10qui reste relativement
29:11bien orientée
29:12un marché du travail
29:13donc qui résiste
29:14qui se retend probablement
29:16à un moment
29:17et effectivement
29:18potentiellement
29:19se repose à un moment
29:20peut-être pas sur 25
29:22mais sur 26
29:23la question peut-être
29:24d'une fête
29:25qui recommencerait
29:26à monter ses taux
29:27et donc
29:28ancrer un peu l'idée
29:29qu'on est dans une économie
29:31de taux élevés
29:32avec un ratio d'endettement
29:34de l'économie américaine
29:35qui reste quand même
29:36extrêmement élevé
29:37sur les ménages
29:40c'est relativement raisonnable
29:42mais si vous prenez
29:42les entreprises
29:43vous enlevez le pic
29:45Covid
29:45on est quand même
29:46encore sur un niveau
29:47d'endettement très élevé
29:48donc oui
29:50ça reste un sujet
29:51très important
29:52qui peut aussi
29:53se déboucler
29:56via la devise
29:56parce que
29:58on peut se dire
29:59c'est un trésor
30:01qui émet de la dette
30:02avec une banque centrale
30:03en face
30:03qui peut racheter
30:04de la dette
30:05si jamais
30:05il y a un dérapage
30:06des taux
30:07et qu'elle juge
30:07qu'il faut
30:08caper ces taux
30:10et là vous posez
30:11la question
30:11de la confiance
30:12des investisseurs
30:12internationaux
30:13dans ces actifs
30:15dans la devise
30:15oui bien sûr
30:16et qu'est-ce qu'on fait
30:18quand on est investisseur
30:19européen
30:20et qu'on regarde
30:20ces sujets-là
30:21on se pose vraiment
30:23la question
30:23parce qu'on le voit
30:24sur la période récente
30:25finalement
30:25vous rachetiez
30:26des actions américaines
30:28en vous disant
30:28ça va rebondir
30:29avec la devise
30:30vous reperdez
30:31une bonne partie
30:31de ce que vous pouvez
30:33gagner sur l'actif
30:34sous-jacent
30:34donc on le voit
30:36beaucoup d'investisseurs
30:37aujourd'hui
30:38se posent la question
30:39surtout je disais
30:41que Morgan Stanley
30:42prévoyait une baisse
30:42de 10% du dollar
30:43sur le reste de l'année
30:44sachant qu'on en a
30:45déjà perdu 10
30:45depuis le pic
30:46du 13 janvier
30:48donc ça veut dire
30:49que c'est une vraie
30:50inquiétude à l'heure actuelle
30:51ça peut
30:51quelque part
30:53vous pouvez aussi
30:53trouver des arguments
30:54pour dire que ça peut
30:55aller encore plus loin
30:55la parité de pouvoir d'achat
30:57qui je rappelle
30:58et ce taux de change
30:59qui équilibre
31:00le prix de panier
31:02de biens et services
31:02équivalents
31:03dans les deux économies
31:04vous avez des estimations
31:06qui sont autour
31:07de 1.30
31:08voire 1.40
31:09je crois
31:09pour les chiffres
31:10de l'OCDE
31:10lorsque vous regardez
31:12les données
31:13sur très long terme
31:14c'est une espèce
31:15de force de rappel
31:16donc là
31:17le dollar a été
31:19beaucoup plus fort
31:19parce qu'il y avait
31:20toute l'attractivité
31:21du marché financier
31:22américain
31:23il y avait le différentiel
31:24de taux
31:25qui jouait aussi
31:25et donc qui aidait
31:26la devise américaine
31:27voilà
31:28est-ce qu'à un moment
31:29on n'aura pas
31:29un grand mouvement
31:30de retour
31:33d'affaiblissement
31:36du dollar
31:36c'est envisageable
31:38évidemment
31:39ça doit être pris
31:39en compte
31:40par les investisseurs
31:41et quand on est
31:41investisseur européen
31:42du coup je reviens
31:42à ma question
31:43qu'est-ce qu'on fait
31:43on investit
31:44dans la défense européenne
31:44quand on voit
31:45que RealMetal
31:46intègre l'Eurostock 50
31:47ou on regarde
31:48quand même
31:49les marchés américains
31:50mais avec un peu
31:50plus de prudence
31:51on va du côté
31:51de la Chine
31:52RealMetal
31:53on fait son modèle
31:53de valorisation
31:54pour voir si
31:55on n'a pas déjà
31:56beaucoup fait
31:57de ce qui peut être
31:58envisageable
31:59mais c'est vrai
31:59qu'il y a la question
32:02de la devise
32:02mais il y a aussi
32:03la question
32:03de la valorisation
32:04de l'actif sous-jacent
32:04aujourd'hui
32:05vous regardez
32:05le marché américain
32:06on reste sur des multiples
32:09qui sont revenus
32:10dans les 10%
32:11les plus élevés
32:12des 20 dernières années
32:14et suivant les mesures
32:16les marchés américains
32:18sont chers
32:18donc est-ce qu'on ne risque
32:21pas d'avoir
32:21un double choc
32:22à la fois sur
32:23la valeur
32:24de l'actif sous-jacent
32:25parce que
32:26ça reboucle aussi
32:28avec la question des taux
32:28lorsque vous achetez
32:30des actions
32:31c'est que vous n'achetez
32:31pas des obligations
32:32donc le taux d'intérêt
32:33que vous avez
32:34sur les obligations
32:34il a aussi un impact
32:35sur l'attractivité
32:36des actions
32:36la prime de risque
32:37aujourd'hui
32:38du marché américain
32:39elle est très basse
32:40voilà
32:41donc nous c'est vrai
32:42que dans nos portefeuilles
32:44de gestion diversifiée
32:45on a tendance
32:45à préférer l'Europe
32:47où en plus
32:47on sait qu'à court terme
32:49ça va être un peu compliqué
32:50en termes de croissance
32:50mais après
32:51il y a cette perspective
32:52avec le plan allemand
32:54on est sur des valorisations
32:55plus raisonnables
32:56aux actions américaines
32:57qui ont été
32:59un peu
32:59les darlings
33:02de tous les investisseurs
33:04internationaux
33:04pendant quelques années
33:05François Rimeux
33:07même question
33:07qu'est-ce que vous regardez
33:09sur les marchés
33:09aujourd'hui
33:10marché actions
33:11j'entends
33:11mais d'ailleurs
33:12ça peut être
33:12aussi autre chose
33:13mais comment est-ce que vous
33:15on l'a déjà commenté
33:17sur le plateau
33:18Smart Bourse
33:18mais Renmetal
33:19qui rentre dans l'Eurostock 50
33:20qui sort Kering
33:20une des valeurs du luxe
33:21on a entendu
33:22pendant des années
33:22que c'était le moteur
33:24de la croissance
33:24que le luxe
33:25était le moteur
33:26de la croissance
33:26notamment sur le CAC 40
33:28ça doit quand même
33:29un petit peu
33:29alerter sur
33:31les tendances
33:32et les drivers
33:32de performance
33:33sur 2025
33:332026
33:34sur les marchés
33:34non ?
33:35ça a l'air surtout
33:35sur ce que sont
33:37les priorités actuelles
33:38et c'est plus
33:39la défense
33:39que du luxe
33:41ce qui ne semble pas
33:42complètement délirant
33:43vu le contexte
33:45pour revenir sur la question
33:46de ce qu'on fait aujourd'hui
33:47je vais avoir une réponse
33:47un peu différente
33:48de mon camarade
33:49nous on trouve
33:51que les primes de risque
33:52elles sont évidemment
33:53quand on les garde
33:53sur l'indice
33:54extrêmement faible
33:55aux Etats-Unis
33:55mais il y a des raisons
33:56pour ça
33:56la qualité de l'indice
33:58n'a rien à voir
34:00avec celle qu'elle était
34:00dans le passé
34:01on a fait des métriques
34:02où on compare
34:03le nombre de sociétés
34:04qui ont une croissance
34:06de earnings supérieure
34:07à 25%
34:07avec peu de dettes
34:08etc.
34:08enfin différents critères
34:09on se réperçait
34:10que dans le passé
34:11il y avait entre 0 et 5%
34:12d'indice qui correspondait
34:13à ça
34:13aujourd'hui on est
34:14à plus de 20%
34:14et ça s'écrit
34:15principalement par la tech
34:17enfin tech au sens large
34:18en zone pas dans la tech
34:19etc.
34:20et donc la qualité
34:21des earnings finalement
34:22leur stabilité
34:25le fait que ce soit
34:26finalement assez peu
34:27sensible au cycle
34:28beaucoup moins que
34:29les grandes darlings
34:30précédentes
34:30les énergies
34:32les financières
34:32etc.
34:33font que
34:34tant que cet état
34:36de fait continue
34:37il y a une raison
34:38à la surcode
34:38des sociétés américaines
34:39qui s'explique
34:40quasi exclusivement
34:40par la tech
34:41au sens large
34:42encore une fois
34:42et que c'est pas parti
34:44pour s'arrêter demain
34:44ce sont les
34:45entre guillemets
34:46les nouveaux maîtres du monde
34:47et c'est la réalité
34:49et donc
34:49ces fuls là
34:51ils vont pas s'arrêter demain
34:52c'est presque
34:54l'histoire ancienne
34:55mais malgré
34:55l'effet d'Ipsi
34:56que quand on voit
34:57que Nvidia publie
34:58encore des résultats
34:59en hausse
34:59grand moteur
35:00de la tech
35:01aux Etats-Unis
35:01ce sera pareil
35:02etc.
35:03oui la demande
35:04est dingue
35:04on regarde les plans
35:06d'investissement
35:06qui sont faits
35:07par exemple
35:07sur tout ce qui est
35:08de nouveaux développements
35:09en zone euro
35:10et quand on compare
35:11à ce qui est fait
35:11par les hyperscalers
35:12américains
35:12ce qu'on fait
35:13au niveau de l'Union
35:14européenne
35:14c'est infinitésimale
35:16par rapport à ce que font
35:17les sociétés privées
35:18américaines
35:18donc leur capacité
35:20d'investissement
35:21leur capacité à innover
35:22leur capacité à racheter
35:23les sociétés
35:24leur capacité à attirer
35:25les talents
35:25etc.
35:27font que
35:28ça va être extrêmement compliqué
35:29d'aller les délocher
35:31de cette place là
35:32alors oui
35:32la Chine construit
35:34son propre écosystème
35:35c'est vrai
35:35et il ne faut pas du tout
35:36l'ignorer
35:36et c'est un autre
35:37pan d'investissement
35:38intéressant aujourd'hui
35:39mais l'exceptionnalisme
35:41américain
35:42en tout cas
35:43sur la partie equity
35:43je pense qu'il ne va pas
35:44s'arrêter demain
35:45voilà
35:46ensuite pour revenir
35:47à ce qu'on fait
35:48dans les portefeuilles
35:48ça on aime bien
35:49toujours
35:50et pardon
35:51mais sur l'exceptionnalisme
35:51américain
35:52il y a la tech
35:53mais il n'y a pas que la tech
35:54et le reste
35:55la super performance
35:56des écoutiers américains
35:57depuis 5 ans
35:58c'est que par la tech
35:59donc une fois
36:01qu'on a parlé
36:01de ça
36:02il n'y a plus
36:03d'exceptionnalisme
36:03américain
36:04en tout cas
36:04sur la partie
36:04effectivement
36:05on n'a pas envie
36:06d'acheter
36:06du Russell 2000
36:07il n'y a pas de raison
36:08à avoir envie
36:08d'acheter du Russell 2000
36:09aujourd'hui
36:10sauf à être
36:10un peu positif
36:12sur la croissance
36:12et dire qu'on a
36:13pressé le pire
36:13etc
36:14pourquoi pas
36:14mais ce n'est pas
36:15notre vision actuelle
36:16il y a trop
36:16d'incertitudes
36:16pour ça
36:18on ne voit pas
36:18vraiment pourquoi
36:18les flux reviendraient
36:19donc hormis ça
36:21on aime toujours
36:22bien les banques
36:22en zone euro
36:23qui dit
36:23prime de termes élevées
36:24dit quantification
36:25qui dit quantification
36:25on dit que la transformation
36:26du crédit
36:27ça se passe bien
36:28pour les banques
36:28c'est vrai pour les assureurs aussi
36:30on aime bien la défense européenne
36:31on aime bien l'Allemagne
36:32pour des raisons de relance
36:34mais c'est plus des visions
36:35thématiques sectorielles
36:36que des visions
36:36purement géographiques
36:37en fait
36:38bien sûr
36:38et pour revenir
36:39sur la partie obligataire
36:41effectivement on n'aime pas
36:42les parties longues de courbe américaines
36:43pour toutes les raisons
36:44qu'on a citées
36:44mais c'est vrai
36:45pour toutes les parties
36:46longues de courbe
36:46parce qu'il ne faut pas se leurrer
36:47si ça se passe aux Etats-Unis
36:49ça se passera ailleurs
36:50c'est un sujet en Europe aussi
36:51il n'y a juste pas
36:53une big beautiful bill
36:54en Europe
36:54à l'heure actuelle
36:55mais
36:55il n'y en aura pas
36:56il n'y en aura pas
37:00quand même en Allemagne
37:02oui c'est vrai
37:02tu avais un peu quantifié
37:03les courbes avant
37:04d'ailleurs les Etats-Unis
37:05donc
37:06c'est presque pas similaire
37:08mais il y a des points
37:08finalement qui ne sont pas
37:09si différents que ça
37:10et de toute façon
37:11ça impactera tout
37:12donc les parties longues de courbe
37:14partout
37:14on ne les aime pas tellement
37:15au Japon non plus d'ailleurs
37:16Bastien Dru
37:18alors peut-être pas forcément
37:19de stratégie d'investissement
37:20directement
37:21mais qu'est-ce que vous regardez
37:21on a beaucoup parlé
37:24de macro à l'heure actuelle
37:25pas beaucoup de Chine par exemple
37:26moi il y a quand même
37:28toujours quelque chose
37:29qui me marque un peu
37:31c'est cette capacité de la Chine
37:32à se rappeler au bon moment
37:33au bon souvenir
37:34des uns et des autres
37:35en disant
37:35n'oubliez pas que la terre rare
37:36c'est chez moi aujourd'hui
37:36donc la tech aux Etats-Unis
37:37oui mais
37:38ça c'est effectivement
37:40un sujet un peu dérivé
37:41du sujet de la guerre commerciale
37:43parce que la Chine
37:44a effectivement mis en place
37:45une limite aux exportations
37:48de terres rares
37:48mais qui est globale
37:49qui ne concerne pas du tout
37:50que les Etats-Unis
37:50et dans ce qu'on commence à voir
37:53et peut-être que là
37:54c'est embryonnaire
37:55et peut-être que le mois prochain
37:57on ne parlera que de ça
37:58ou dans deux mois
37:58on ne parlera que de ça
37:59peut-être
37:59mais on commence à voir
38:00par exemple
38:01des équipementiers automobiles
38:04j'ai vu ça en Europe
38:05tout à l'heure
38:05qui disent
38:06là on n'a plus suffisamment
38:08de terres rares
38:08pour produire
38:10on ne sait pas très bien
38:11ce qu'on va faire
38:11et il y avait aussi
38:13un article dans
38:14New York Times
38:14cette semaine
38:15qui parlait exactement de ça
38:16du fait que
38:16les entreprises américaines
38:18en général
38:19commencent à
38:20buter un peu là-dessus
38:22sur cette rareté
38:23des terres rares
38:24donc ça
38:26ça peut devenir
38:26un sujet
38:27sur les prochaines semaines
38:29effectivement
38:30et ça peut
38:30positionner la Chine
38:32différemment
38:33sur les sujets
38:34tech mondiaux
38:35parce que
38:35malgré leur nom
38:36les terres rares
38:37finalement
38:38d'autres peuvent en produire aussi
38:39sauf qu'aujourd'hui
38:39la Chine est la plus avancée
38:40sur le sujet
38:41et de très très très très très loin
38:43ils ont un avantage
38:45donc ils ont une vraie carte à jouer
38:46ils ont un pouvoir de négociation
38:48enfin un levier de négociation
38:50qui est immense
38:51avec les terres rares
38:51et pas seulement les terres rares
38:53donc il va y avoir
38:56des négociations
38:57qui se mettront en place
38:58pas seulement
38:59entre les Etats-Unis
39:00et la Chine
39:01mais aussi
39:01on le voit là
39:02cette semaine par exemple
39:03entre les Européens
39:05et la Chine
39:05avec toutes les autres puissances
39:07le Japon
39:08la Corée
39:09tout le monde
39:09va devoir
39:10entre guillemets
39:10négocier d'une façon
39:12ou d'une autre
39:13avec la Chine
39:14pour ces sujets là
39:14en particulier
39:15donc oui
39:16ça va être
39:17un des grands chantiers
39:19des années qui arrivent
39:20et pour un investisseur
39:22est-ce que ça veut dire
39:22que du coup
39:23effectivement
39:23un écosystème tech
39:25qui se construit en Chine
39:26c'est à regarder
39:27avec prudence
39:28évidemment toujours
39:29en Chine
39:29oui
39:30on peut regarder
39:31le secteur de la tech chinoise
39:33oui c'est des choses
39:34qui peuvent tout à fait
39:35se regarder
39:35après est-ce que le fait
39:37qu'ils disposent
39:37vraiment de beaucoup
39:38de terres rares
39:38ça va vraiment
39:39aider l'économie chinoise
39:41en général
39:42je suis assez sceptique
39:43quand même
39:43c'est pas ça
39:44qui va faire tourner
39:45toutes les industries
39:46d'exportation chinoise
39:48non mais on peut se poser
39:48la question
39:48alors peut-être un peu naïve
39:49mais de se dire
39:50ok il y a eu des investissements
39:52massifs aux Etats-Unis
39:53pour effectivement
39:53des grands noms
39:54de l'intelligence
39:55artificielle générative
39:57la Chine arrive
39:58la Chine arrive en disant
39:58bah regardez
39:59en investissant beaucoup moins
39:59moi je fais la même chose
40:00et en plus
40:01j'ai la matière première chez moi
40:02est-ce qu'on peut se dire
40:02qu'il y a un secteur
40:04qui peut se créer là-bas
40:05de toute façon
40:06c'est clairement
40:07un secteur
40:08donc la tech chinoise
40:09qu'il ne faut pas mettre de côté
40:11quoi qu'il arrive
40:11c'est quelque chose
40:12qu'il faut vraiment regarder
40:13et bah on finira là-dessus
40:14merci beaucoup messieurs
40:15merci Bastien Dru
40:17responsable des études
40:17et la stratégie de CPRAM
40:19merci Julien Pierre Nouand
40:20directeur des études économiques
40:22et de la gestion diversifiée
40:23chez Lazare frère gestion
40:24et merci également
40:24François Rimeux
40:25stratégiste senior
40:26chez Crédit Mutuel
40:27Asset Management
40:28merci à tous les trois
40:29merci
40:29et quant à nous
40:30on se retrouve tout de suite
40:31dans Marché à Thème

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