Mardi 10 juin 2025, retrouvez Xavier Chapard (Stratégiste, LBP-AM), David Laroque (Expert marché secondaire, Bryan Garnier), Alexandre Hezez (Stratégiste, Groupe Richelieu) et Gilles Bazy-Sire (Président, Equity GPS) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00...
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change
00:12pour rester à l'écoute des marchés.
00:14Chaque jour, vous nous suivez en direct désormais à nouveau à 17h via vos box à la télévision.
00:19Vous nous retrouvez également chaque jour, bien sûr, en replay sur bsmart.fr
00:23ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:27Au sommaire de cette édition ce soir, les marchés qui sont dans l'attente,
00:31des conclusions peut-être d'une nouvelle série de négociations commerciales
00:34entre les équipes américaines et chinoises qui se déroulent depuis hier à Londres.
00:39À ce stade, pas grand-chose à se mettre sous la dent pour les investisseurs,
00:43si ce n'est quelques commentaires en provenance notamment de la partie américaine.
00:46La Maison-Blanche estime que les négociations se déroulent pour l'instant correctement,
00:51sans toutefois apporter de conclusions ou de détails précis encore une fois
00:56pour les marchés, les marchés qui sont donc plutôt attentistes.
01:00À ce stade, vous aurez le panorama du jour sur les marchés dans un instant avec Pauline Grattel.
01:05La semaine sera marquée par des données d'inflation, notamment aux Etats-Unis,
01:10avec les prix à la consommation publiés demain.
01:13Nous aurons également l'indice des prix à la production aux Etats-Unis, publié cette semaine.
01:17Et puis des tests en série pour l'appétit des investisseurs obligataires pour la dette souveraine américaine,
01:23à commencer avec une enchère du Trésor américain pour placer 22 milliards de dollars de dette souveraine à 30 ans demain.
01:32Sur le marché, ce sera bien sûr un test particulièrement suivi par les investisseurs,
01:36dans un contexte où la vigilance obligataire reste de mise face aux besoins de refinancement des Etats,
01:42de l'Etat américain notamment, et face à la reconstitution nécessaire de ces primes de termes sur les parties longues de courbes obligataires.
01:49Voilà pour les sujets du moment.
01:51Des indices actions qui ne font pas grand-chose, mais qui sont revenus sur leur sommet, ou quasiment.
01:56Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous évoquerons les stratégies secondaires pour les actifs non cotés.
02:02Le private equity a besoin de voir le capital tourner.
02:06C'est la pierre angulaire de ces marchés d'actifs non cotés.
02:09Il faut pouvoir sortir de ces positions, au bout de quelques années au moins,
02:13pour retrouver du capital, régénérer le capital et repartir dans de nouvelles vagues d'investissement.
02:19Les marchés secondaires sur le private equity sont donc de plus en plus importants
02:23dans un contexte où les sorties boursières, par exemple, sont encore un peu compliquées.
02:27Aujourd'hui, nous en parlerons avec les experts de Brian Garnier et David Laroque,
02:31expert en secondaire chez Brian Garnier, qui sera avec nous en plateau dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
02:39Tendance, mon ami, comme chaque soir, en ouverture de Smart Bourse,
02:50nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:53Bonsoir Pauline.
02:54Une séance plutôt calme en ce début de semaine avec des indices actions qui évoluent sans grande tendance.
03:00Oui, commençons avec l'Europe où les grands indices évoluent en ordre dispersé.
03:03Le stocks 600 et l'euro stocks 50 évoluent autour de l'équilibre, tout comme le CAC 40 en France,
03:08qui s'établit aujourd'hui autour de 7800 points.
03:12Aux Etats-Unis, les indices ont ouvert autour de l'équilibre, en légère hausse de 0,10% pour le Nasdaq et le S&P 500.
03:18Les investisseurs qui attendent notamment des informations un peu plus précises sur la nature
03:24et l'avancée des négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.
03:27Oui, un mois après leur négociation à Genève, les représentants chinois et américains seront contre à Londres depuis hier
03:33afin de tenter de trouver un compromis pour un apaisement commercial entre les deux puissances.
03:38Washington qualifie les discussions de constructives,
03:41mais les investisseurs sont dans l'attente de plus d'informations concernant le détail de ces discussions.
03:45Le dollar reste un actif clé à surveiller évidemment par les marchés,
03:50un dollar qui reste sous pression face aux grandes devises,
03:53mais qui affiche une relative stabilité aujourd'hui, comme les indices actions d'ailleurs.
03:57Oui, le dollar est stable aujourd'hui face à un panier de grandes devises
04:00et l'euro-dollar se traite autour de 1,1440.
04:03Sur les marchés obligataires, le rendement américain à 10 ans se détend autour de 4,45%.
04:08Les taux longs qui restent sous surveillance se détendent aussi avec un 30 ans américain autour de 4,90%.
04:14En Europe, le rendement allemand à 10 ans s'établit autour de 2,50%.
04:18Les réunions de banques centrales vont se poursuivre la semaine prochaine
04:21avec notamment la communication attendue de la réserve fédérale américaine
04:24à l'issue de sa réunion des 17 et 18 juin.
04:27Et puis la banque du Japon se réunira également la semaine prochaine.
04:31Oui, la boche devrait laisser ses taux inchangés.
04:33Et à partir de 2026, elle devrait également envisager de ralentir le rythme de ses achats d'obligations.
04:38Dans ce contexte, le rendement japonais à 10 ans s'établit sous 1,50%.
04:42Et le rendement à 30 ans évolue autour de 2,90%.
04:45Et le Yen est stable par rapport au dollar.
04:48Pas grand-chose à se mettre sous la dent côté macro aujourd'hui à l'agenda.
04:54Si ce n'est quelques enquêtes, une enquête de sentiment.
04:56L'indice 100x pour la zone euro a été publié.
05:00Oui, le moral des investisseurs s'améliore.
05:02En juin, l'indice ressort à 0,2% contre un consensus plus pessimiste à moins 5,3%.
05:07Et après, moins 8,1% au mois de mai.
05:09En Allemagne, précisément, l'indice reste en zone de contraction à moins 5,9%.
05:13Mais le moral des investisseurs est au plus haut depuis novembre 2022.
05:17Un mot du secteur bancaire avec cette lourde chute en Suisse pour le titre UBS.
05:22Moins 7% au cours de cette séance.
05:23Les investisseurs s'inquiètent des nouvelles propositions du gouvernement
05:26qui pourraient obliger UBS à détenir 26 milliards de dollars de capital supplémentaire.
05:31Il s'agit de la plus grosse chute d'UBS en deux mois.
05:33Et puis, l'avancée des actifs alternatifs avec une annonce du côté de Forge,
05:40la filiale de Société Générale dédiée aux cryptos qui lance un stablecoin.
05:44Oui, SG Forge vient d'annoncer le lancement d'un stablecoin en dollars début juillet
05:48sur les blockchains Solana et Ethereum.
05:52SG Forge avait déjà lancé un stablecoin en euro en 2023.
05:56Le titre Société Générale est en repli d'environ 2%.
05:58Que nous réserve la séance de demain ?
06:01Quels sont les événements à l'agenda en tout cas, Pauline ?
06:03Les investisseurs prendront connaissance demain de l'inflation américaine pour le mois de mai.
06:06Elle est attendue en hausse de 0,2% sur un mois et de 2,5% sur un an.
06:12Pauline Grattel avec nous chaque soir en ouverture de Smart Bourse
06:14pour vous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
06:27Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:30Gilles Bazissière est avec nous ce soir, le président d'Equity GPS.
06:33Bonsoir Gilles.
06:34Bonsoir Gilles.
06:35Alexandre Ezez nous accompagne, stratégiste du groupe Richelieu.
06:38Bonsoir Alexandre.
06:38Bonsoir.
06:39Et Xavier Chapard est à nos côtés, stratégiste chez LBP Asset Management.
06:43LBP AM.
06:44Xavier, bonsoir.
06:45Bonsoir Gilles.
06:45Merci d'être là.
06:46Oui, petit point d'étape à quasi mi-année, mi-parcours de cette année 2025 sur les marchés.
06:52Xavier.
06:53Alors, on peut noter déjà que les indices actions, si on prend l'indice large MSCI All Country
06:59World Index, l'indice de plusieurs centaines, voire milliers de valeurs côté mondial, cet
07:05indice-là refait des sommets historiques encore ces derniers jours et ces dernières heures.
07:09Oui, on est repassé au-dessus du point haut de février en dollars.
07:14Si on prend en monnaie locale, on n'y est pas encore, mais on s'approche, donc on voit
07:18qu'il y a eu un retour d'optimisme depuis mi-avril qui a été assez fort.
07:24La question, c'est qu'est-ce qui se passe après ? Nous, on pense qu'on pourrait
07:31osciller autour de ces niveaux-là.
07:33Il n'y a plus beaucoup de potentiel haussier.
07:34En même temps, les risques de correction qu'on avait connus avant les premiers reculs
07:38de Donald Trump, ils ont bien baissé.
07:40Et donc, ça justifie ce range, on va dire, assez haut des actions.
07:46On peut légitimer le fait, effectivement, que de grands indices actions, alors là, je
07:51citais l'indice MSCI World, mais des indices américains, des indices européens larges,
07:55aient refait des sommets ou soient revenus quasiment proches de leurs sommets.
08:00C'est quelque chose qu'on peut justifier dans le contexte actuel de négociations commerciales
08:04qui, pour l'instant, n'ont pas abouti à grand-chose, de tensions permanentes, etc.
08:08Enfin, le marché s'est habitué à cette situation.
08:11Alors, oui.
08:13En fait, ce qu'on peut voir, c'est que les bénéfices sont au plus haut historique aussi.
08:17Donc, vos valorisations, elles sont élevées, mais elles ne sont pas revenues au plus haut
08:23qu'on a eu pendant le Covid ou au début des années 2000.
08:26Donc, on est sur des niveaux tendus, mais tout dépend des perspectives de profit.
08:31Et là-dessus, on pense que cet été, il pourrait y avoir de la volatilité si on voit les données
08:36américaines, notamment, ralentir un peu plus nettement ce qui est notre scénario.
08:42Maintenant, le scénario de grosse récession, comme ça, ce qu'on pouvait craindre il y a
08:46encore quelques mois, il est parti.
08:48Les risques extrêmes ont disparu quand même au cours des deux derniers mois, pour dire
08:52les choses.
08:52Exactement.
08:53Donc, c'est dangereux pour des investisseurs de ne pas être investis.
08:55Oui, je comprends.
08:57Alexandre, les marchés, et notamment les indices actions, sont là où ils doivent être
09:01en termes de prix, en termes de valorisation, compte tenu des informations dont on dispose.
09:06C'est toujours la même question.
09:07Compte tenu des informations dont on dispose, c'est vrai que c'est un peu binaire, parce
09:10qu'en fait, personne ne sait vraiment comment vont aboutir les discussions commerciales.
09:16Alors, entre zones, vous avez parlé des États-Unis, de l'Europe et même des pays émergents
09:20qui remontent bien. La Chine est à un plus haut, alors que finalement, ce serait la principale
09:25victime de la guerre commerciale. On voit bien que la Chine n'est plus du tout celle
09:29qu'elle était en 2018-2019. Aux États-Unis, finalement, si on se place d'un côté européen,
09:35évidemment, on a la correction du dollar qui finalement fait la jonction, fait l'équilibre
09:40pour un investisseur européen. Mais finalement, pour un investisseur américain, il est globalement
09:46flat et finalement, il gagne par rapport à sa devise qui est en train de baisser sur
09:50les autres marchés. Paradoxalement, le marché d'action, c'est peut-être le moins risqué
09:56des deux derniers mois. C'est avec une volatilité qui est assez basse par rapport à la volatilité
10:02qu'on peut avoir sur le taux d'intérêt ou sur les devises. Nous, on a une attitude
10:05assez prudente. On dit qu'il faut être un peu sous-investi parce qu'on l'a vu, l'annonce
10:10du Liberation Day a créé un remous. On a quand même des situations qui peuvent...
10:15Les marchés sont revenus au plus haut, donc effectivement, ça permet aussi des annonces
10:19un peu plus fracassantes de Donald Trump pour faire rebaisser le marché.
10:23Recréer des points d'entrée, quoi.
10:24Recréer des points d'entrée.
10:26C'est la stratégie.
10:27Évidemment, avec une situation quand même qui ne s'améliore pas. Pourquoi il n'y a pas
10:34de récession cette année aux États-Unis ? Le moratoire a fait que tout ce qui était
10:38mis en place et qui pouvait faire baisser l'économie américaine n'est plus là.
10:42En tout cas, c'est retardé. On a quand même un sujet sur la dégradation de l'économie
10:47américaine, mais on va voir comment les marchés vont le voir parce que ça peut forcer aussi
10:52la Banque centrale américaine à baisser les taux. On a vraiment un problème éthique
10:56inflationniste, mais est-ce qu'on va être dans une situation en fin d'année de stagflation
11:00avec une inflation qui remonte et une économie américaine qui baisse, qui serait fondamentalement
11:05la pire situation pour les marchés américains ?
11:07Donc, ce n'est pas encore joué.
11:09Oui, c'est ça.
11:10Le scénario n'est plus du tout joué par le marché.
11:13Donc, il y a quelques scénarios qui sont très négatifs. 6100 sur le Standard & Poor's,
11:20ce sera difficile certainement d'aller au-delà de cette situation-là, sachant que ça a été
11:24principalement fait en termes de flux par les retails, enfin les particuliers qui sont
11:29rentrés, qui achètent Donald Trump. Et on voit d'un point de vue des institutionnels,
11:34ce n'est pas du tout le cas. Alors qu'en Europe, c'est plutôt les institutionnels, voire
11:37même les non-résidents qui sont rentrés dans le marché.
11:39Oui, la structure de marché aux États-Unis a complètement changé, au point que les investisseurs
11:45particuliers sont peut-être désormais parfois en avance de phase sur ce qu'il faut faire
11:49par rapport à des investisseurs plus aguerris ou professionnels. On pourra se poser la question.
11:54Sur les tarifs, Alexandre, vous dites que c'est encore un sujet, parce qu'on va suivre évidemment
11:58tout ce qui se passe à Londres, là, entre les Américains et les Chinois, demain peut-être
12:02ailleurs, entre l'Europe et les États-Unis, mais on sent que le marché est beaucoup moins
12:07sensible à cette question. Tout a été intégré.
12:10Disons que le marché, à un moment, a pricé le pire des scénarios, 145%, etc.
12:16Donc la séquence début avril, la séquence, et là, ce sera moins pire, en tout cas, on
12:20espère, mais on peut encore avoir une escalade dans la guerre commerciale à un moment,
12:25entre les Chinois et les Américains. Alors, on a découvert quand même que les Américains
12:29étaient moins forts qu'ils me paraissaient. C'est la vraie situation. Et finalement,
12:33le monde entier s'est un peu retourné contre les États-Unis, parce qu'à un moment, c'était
12:36le Canada, puis le Mexique, et puis après, c'est devenu. Et puis finalement, il n'y a
12:40pas un pays qui a courbé les Chines, peut-être un peu l'Angleterre, mais encore, parce que
12:44rien n'a...
12:45Non, pour l'instant, rien n'est entré en vigueur, de ce que j'ai compris.
12:47Rien n'a... Du côté indien, les institutions commencent un peu à être un peu plus dures,
12:52alors qu'on pensait que les Indiens allaient finalement battre la coupe. Donc...
12:56Japon, Corée, qui sont des grands alliés, pour l'instant, il n'y a rien de...
12:59Rien n'est fait. Et finalement, on voit l'épisode sur les terres rares et on voit que les États-Unis
13:03sont beaucoup plus dépendants que ce qu'ils disaient. Et donc, finalement, la bataille
13:08qu'ils avaient mis en place, finalement, est en train d'être gagnée. Donc, finalement,
13:15c'est assez intéressant au niveau politique par rapport aux États-Unis, malgré une croissance
13:19qui est... Les choses sont beaucoup plus équilibrées que ces deux années
13:23de surexceptionnalisme américain qui laissaient assez peu de choix aux investisseurs, au
13:28final. L'ensemble des flux se sont dirigés vers les États-Unis depuis quasiment la fin
13:32du Covid. Et c'est vrai que c'est la fin de l'exceptionnalisme américain.
13:36Gilles, ce rebond du marché, là, deux mois de rebond, c'est un rebond, oui, légitime,
13:44soutenu par des fondamentaux d'entreprises qui restent des entreprises très agiles, avec
13:49des successions de crises, face auxquelles elles sont capables de s'adapter peut-être
13:52mieux aujourd'hui qu'elles ne pouvaient le faire il y a encore quelques années. Qu'est-ce
13:56que vous dites des niveaux de prix, là, qu'on observe ?
14:00Avec les cours qui ont remonté en intégrant les profits, mais également en intégrant l'évolution
14:07des taux longs, nous, on est revenu à un reptile sur le monde autour de 2 sur 10.
14:14D'accord. Venant de ?
14:16Venant de, sur le monde, on est, au plus bas, on devait être autour de 3,5, 4.
14:21D'accord.
14:23Et 2 sur 10, c'est cohérent avec des évolutions ultérieures moyennes, légèrement positives
14:33encore, mais très légèrement positives seulement, donc autour de 0 au global. Par contre, avec
14:38une très très grande dichotomie entre marché émergent et Chine, où on continue en particulier
14:44d'avoir des très bons ratings et ça performe très bien, par opposition aux pays développés
14:49ou au global, et en particulier les États-Unis, où là, on est autour de 1 sur 10 dans sa
14:54globalité. Donc là, le marché américain nous paraît potentiellement à nouveau fragile
15:00à un épisode de mauvaises nouvelles, de...
15:04Dès qu'on revient au sommet, sur ce marché américain, on se retrouve dans une situation
15:09plus précaire que...
15:10Voilà, à court terme. Et on continue de penser que la Chine, l'Inde, mais aussi un certain
15:15marché de l'ASEAN, on a tendance à l'oublier, c'est la moitié de la population chinoise
15:19l'ASEAN, et c'est une croissance de la population très supérieure, et la Chine n'est pas uniquement
15:25dépendante des États-Unis ou de l'Europe.
15:27Et c'est un trend ? C'est une tendance ? C'est quelque chose de lourd qui est en
15:30train de se mettre en place ? Là, si on essaye de regarder un peu au-delà du mois ou de
15:35la semaine ou du mois, c'est quelque chose qui peut accompagner les marchés pendant
15:39quelques temps ? Le rattrapage des émergents ?
15:41Oui, le rattrapage des émergents, sans doute, à notre avis, le couple risk-return est tilté
15:48à notre avis en faveur de beaucoup d'émergents par rapport aux États-Unis ou la zone euro
15:55ou l'Europe en règle générale qui est en décélération démographique et qui a d'énormes
16:00problèmes d'endettement comparés à beaucoup de marchés émergents. Il ne faut pas oublier
16:05que les marchés au sens large n'avaient historiquement été beaucoup moins, à juste titre, beaucoup
16:13plus regardants sur les marchés émergents en termes de discipline financière d'endettement
16:18que par rapport aux marchés développés. Il s'en est suivi ce qui s'est suivi, c'est-à-dire
16:25en France en particulier, mais on est représentatif d'une partie des pays développés, mais d'une
16:32partie seulement, des pays développés dont l'évolution n'est pas extraordinaire. Il
16:37faut de plus en plus de dettes, si on regarde à horizon de plusieurs décennies, plus en plus
16:43d'endettement pour avoir de moins en moins de croissance au PIB. Et on a beaucoup de pays
16:49émergents où les dépenses sociales sont beaucoup plus faibles, où il y a beaucoup moins de filets
16:56de sécurité et où les acteurs économiques sont beaucoup plus sensibles et donc réactifs
17:05aux évolutions des cycles. Alors c'est moins confortable pour l'opinion publique, c'est
17:12moins confortable pour les gouvernements en place, bien évidemment, mais on peut se demander
17:20jusqu'où on peut acheter une espèce de paie sociale à crédit et à crédit croissant
17:27dans certains pays développés.
17:29Oui. Bon, sur les émergents, je veux bien qu'on en dise un mot. Pourquoi c'est le moment
17:32des émergents ? Pourquoi les marchés chinois performent aussi bien alors qu'on est
17:37quand même dans un moment de tension ou de négociation, mais quand même de tension
17:41commerciale assez fort ? Et est-ce que c'est une tendance qui peut se prolonger, Xavier ?
17:47Alors pour moi, je mettrais à part la Chine. Sur les émergents, il y a quand même deux
17:53gros drivers, c'est les valorisations, c'est les seuls qui ne sont pas très très chers
17:58en fait, en termes de marché actions. Et la deuxième chose, c'est la baisse du dollar.
18:03Oui, mais ça, ça redonne énormément de marge de manœuvre aux banques centrales
18:07émergentes et aux entreprises émergentes. Donc ça, c'est vraiment les deux facteurs
18:13qui nous font aussi surpondérer les émergents dans la seconde partie de l'année, là, par
18:18rapport que ce soit et aux US et à l'Europe. En fait, c'est un peu cher. Sur la Chine,
18:22on aime bien aussi parce qu'en termes de valorisation, là aussi, ce n'est pas très cher.
18:26Et puis, il y a aussi cette volonté de stabiliser l'économie et montrer qu'on est capable
18:32de résister à Donald Trump. Donc en fait, c'est un peu décorrélant, on va dire, par
18:36rapport à tout le reste du monde qui dépendent de Donald Trump.
18:39Par rapport au Trump trade, quoi. Voilà.
18:40Que ce soit le taco trade ou le Trump trade originel.
18:43Dans le sens ou dans l'eau, c'est ça.
18:45On a plus d'histoire domestique.
18:47Ça veut dire que l'histoire émergente, elle se fonde sur l'idée d'une poursuite
18:51de la dépréciation du dollar, Xavier ?
18:53Oui. Mais à horizon...
18:55Cette histoire n'est pas finie ?
18:56Non. Pour nous, le dollar, il était surévaluosé de 25% grâce à l'exceptionnalisme américain
19:02depuis deux ans. On a perdu 5-10%. On peut encore en perdre largement 15-20%, pas tout
19:09de suite, en graduel, quoi.
19:11C'est quelque chose qui se fait sur longue période ? Un cycle de baisse du dollar ou de
19:15dépréciation du dollar ? Ça se joue quand même sur...
19:18Modulo, ce qu'annoncera Trump à chaque fois. Mais normalement, oui, ça peut mettre
19:235 ans. Et généralement, ça se fait par marche d'escalier, quoi. Donc on a eu déjà
19:28un décrochage.
19:29un décrochage. Là, on se stabilise plutôt autour de ça à court terme. Surtout que la
19:33Fed risque d'attendre encore, donc aider à stabiliser le dollar un petit peu. Mais la
19:38tendance, pour nous, de moyen terme, elle est engagée.
19:41Et c'est une simple mécanique de dépréciation de la devise ? Ou est-ce que c'est plus profond
19:47que ça ? Est-ce que ce sont les piliers de la devise américaine qui sont sapés, fragilisés
19:54structurellement ?
19:55Il y a une question. On l'a vu avec la corrélation qu'on a eue entre l'appétit pour le risque
20:01et le dollar qui a changé tout ça. Mais pour l'instant, pour nous, ça reste la soupape
20:06de sécurité, en fait, c'est le change. Ce qui réagit aux risques géopolitiques, normalement,
20:10c'est le change. Et donc ça absorbe un petit peu. Voilà. Ça redonne un peu d'air à tout
20:16le monde d'avoir un dollar un peu plus faible, en fait. Sauf à l'Europe. Et c'est pour
20:19ça que, voilà, malgré les bonnes perspectives à moyen terme de l'Europe, à court terme,
20:22on est un peu prudent parce que le rebond de l'euro a été assez fort. Et pour les actions
20:26européennes, ça renforce un peu. Voilà.
20:28C'est un vent contraire aujourd'hui qu'il faut peut-être intégrer sur l'Europe.
20:32Poursuite de la mécanique de dépréciation du dollar. On parle bien de
20:36dépréciation du dollar, Alexandre. Donc c'est quelque chose de plus grave et
20:39plus profond. Non, c'est un mouvement de dépréciation du dollar. Le statut du dollar
20:41n'est pas remis en cause pour l'instant. Et en plus, c'est quand même une volonté
20:45de Donald Trump de faire baisser. Oui, ça fait partie des objectifs.
20:48Non, mais pour rétablir les déséquilibres sur les balances courantes, les balances
20:52budgétaires et les balances commerciales, on l'a vu en 83-84, les accords de
20:58Pazas, c'était... Alors effectivement, tout le monde était d'accord, mais c'est la baisse du dollar
21:01qui permet de rééquilibrer les comptes. Donc pour la stabilité, de toute manière,
21:08il vaut mieux un dollar beaucoup plus bas. Effectivement, certaines entreprises, alors
21:11ça favorise des émergents pour leur endettement, pour leur politique budgétaire, c'est assez
21:15clair. Sur l'Europe, ce qui est assez impressionnant, c'est qu'alors que la Fed s'est arrêtée
21:20de baisser ses taux, nous on est à 8 baisses de taux, et finalement le dollar, voilà,
21:25l'euro s'est arrêtée. Oui, l'euro monte. L'euro monte, et on n'a jamais eu un écart.
21:28Enfin, on a quand même un écart de taux qui est quand même assez important, et qu'on
21:31peut imaginer que la prochaine phase, on voit qu'on est en zone euro, en tout cas la fin
21:36des baisses de taux, on va peut-être avoir une, voire l'année prochaine, deux, mais
21:39on ne voit pas comment on peut aller bien plus loin, alors que les Etats-Unis, eux, ils
21:43ont un boulevard pour baisser les taux si les Etats-Unis se déclarent. Donc il y a encore
21:47une marge d'escalier, en tout cas, pour aller chercher une dépréciation du dollar
21:52supplémentaire, du dollar en plus supplémentaire. Et ce qui, en termes d'effet richesse pour
21:58le ménage américain, ça sera un dollar, d'une certaine manière, et c'est vraiment
22:03une volonté politique. Alors évidemment, on n'est pas comme dans les accords de Tadza
22:07où tout le monde se met d'accord. Non, c'est le mood du moment. Mais en tout cas, ça peut
22:11être une arme aussi de négociation, et faire baisser, on va dire, régler,
22:17de manière régulière le dollar pour retourner à un 25, peut-être, ou à horizon 3, 4 ans,
22:22ça peut se faire sans encombre, et ça peut, d'une certaine manière, être un outil de
22:26négociation pour les tarifs douaniers. Vous baissez votre devise de 15%, sur les tarifs
22:33douaniers, c'est un peu break, on va dire. C'est un dollar, pas pour les entreprises
22:38effectivement européennes où ça sera plus compliqué, mais l'Europe a quand même
22:42une marge de manœuvre, une politique monétaire qui va devenir incommodante. Et deuxième chose,
22:49les plans de relance, qui va rajouter quand même un peu de croissance. La Commission européenne
22:53estime que ce sera autour de 0,5% de croissance additionnelle jusqu'en 2028. C'est pas rien,
22:59puisqu'on n'est pas non plus sur des taux de croissance importants. Donc en pourcentage,
23:03ça fait beaucoup, et ça peut, et donc l'Europe peut largement se satisfaire de ça,
23:09malgré un dollar beaucoup plus bon. Et puis le niveau de l'euro-dollar, c'est aussi
23:13ce qui ouvre des marges de manœuvre à la BCE, sur le front de l'inflation, si demain
23:17il fallait agir parce qu'un nouveau choc externe se matérialisait, ou autre, on est
23:22à la fin d'un cycle, mais il y aura d'autres cycles et il y aura d'autres crises à traiter
23:25pour l'argent à l'europé. Bien sûr, alors c'est vrai que certains gouverneurs commencent
23:29à dire qu'il pourra y avoir des goulots d'étranglement liés aux tarifs douaniers,
23:32que ça pourrait recréer de l'inflation. On ne sait pas trop. Le vrai sujet en Europe,
23:36c'est de savoir si la politique de Trump va être inflationniste ou déflationniste.
23:39Personne ne sait, académiquement, personne n'est d'accord. Effectivement, au niveau
23:43de la croissance, c'est moindre, et on peut imaginer que les entreprises s'adaptent,
23:46donc il y a une déflation, enfin en tout cas une désinflation qui se met en place, mais
23:50si on a commencé à avoir des goulots d'étranglement, on l'a vu sur les terres rares,
23:53ben là, la situation n'est pas la même. Donc pour l'Europe, il vaut mieux un euro fort,
23:57même si pour les entreprises, c'est un peu un cas défavorable.
24:03Bon, 1,14, ça reste...
24:05Ça reste... On a connu un 1,50, un 1,60, on pensait que ça allait être sous la parité à un moment.
24:11Le problème, ce n'est pas le 1,14, c'est de passer de 1,08 à 1,14 en un trimestre.
24:16Et on a vu, on a eu des surprises positives sur les profits au T1, c'est en partie parce
24:21que l'euro était faible jusque-là. J'entends.
24:23C'est juste que je parlais plus de vitesse de mouvement.
24:26Voilà. Et du coup, de surprise sur les profits des entreprises.
24:29Mais une inflation à 1,6 l'année prochaine, tout le monde signe.
24:33Finalement, grâce au change, on est un pétrole plus faible.
24:36Bon, sur la mécanique du dollar, c'est quand même l'actif que tout le monde regarde aujourd'hui
24:41et qui guide beaucoup des autres mouvements de marché, effectivement.
24:44Il faut regarder les performances aussi. Alors, si on les regarde en devise locale, si on les regarde en dollar.
24:48Mais là, pour le coup, il y a vraiment un paysage très différent,
24:52où qu'on regarde en dollar, où qu'on regarde en devise locale.
24:55Et c'était le cas également avant, mais dans l'autre sens.
24:57C'est-à-dire que la hausse du dollar flatait énormément les performances des marchés américains
25:01pour les non-résidentes, pour les gens du US.
25:05Corriger des devises, les marchés européens n'étaient pas tant à la peine que ça.
25:08Il y a souvent tendance à ne pas corriger des devises, alors qu'il faudrait le faire vraiment sur la durée.
25:13Bien sûr.
25:16Le dollar, en effet, paraît potentiellement un peu faible en perspective à court terme.
25:26Les parités de pouvoir d'achat, ça a déjà été mentionné.
25:29Alors, on peut discuter les calculs, voir quel type d'indicis il faut, etc.
25:34Mais il suffit de voir le nombre de touristes américains à Paris,
25:39ou de voir le coût de la vie à New York quand on va se balader,
25:44quand on a la chance de pouvoir se balader,
25:48ou quand sa profession nous y envoie,
25:51pour se rendre compte qu'il y a un sujet de différentiel de pouvoir d'achat toujours aujourd'hui.
25:57En plus de ça, il y a le déficit.
26:00Il faut financer ce déficit.
26:01L'endettement est déjà élevé.
26:04Et évidemment, la planche à billets est beaucoup plus simple aux États-Unis
26:09que par exemple pour la Grèce, il y a quelques années.
26:15Mais il ne reste qu'on est à une situation de plein emploi
26:18et on reste à des niveaux de déficit qui sont très élevés.
26:24La situation n'est pas complètement incomparable avec la française,
26:29de ce point de vue-là.
26:30Et tous les pays développés ne sont pas dans le même cas de figure.
26:35Et nous avons tendance à privilégier la part des pays développés
26:39où tout est en ordre, relativement parlant,
26:43et pas seulement les finances publiques.
26:45Le monde triple A comme vous l'appelez.
26:46Voilà, triple A plus, plus, plus, parce que ce n'est pas un sujet d'agence de rating.
26:51C'est un sujet de qualité pour l'actionnaire à long terme.
26:55Et non pas pour le créditeur, ce qui est très très très différent.
26:58Et avec une batterie de critères aussi pour les identifier.
27:01Et ce sont des marchés qui font mieux sur la durée
27:03et qui sont moins relatiles et moins risqués en matière de drawdown
27:08que les marchés les moins bien lotis au sein des pays développés.
27:13Bon, du point de vue européen, la France commence à faire figure d'exception
27:18puisqu'on voit que même à la périphérie,
27:20après un épisode de crise majeure il y a une dizaine d'années, un peu plus,
27:25on voit des pays comme l'Italie, la Grèce, le Portugal,
27:28qui sont en surplus primaire aujourd'hui,
27:30qui ont mis de l'ordre, comme vous disiez vous-même, Gilles.
27:35Je ne sais pas s'ils changent de statut pour autant, mais...
27:37Pas encore, avec notre question de réter les causes,
27:41qui est très moyen terme, mais oui, oui.
27:43Mais en dynamique, en tout cas.
27:44En dynamique, il n'y a aucun doute.
27:45Et au même titre que la France, sur les 40 ou 50 dernières années,
27:48a vu cette situation se dégrader relativement fortement,
27:52y compris en peine des par habitant,
27:55y compris en taux de chômage culturel,
27:57sans compter tous les autres indicateurs économiques ou sociaux
28:02qu'on peut impliquer,
28:05on peut se dégrader ou on peut s'améliorer à court terme et à moyen terme.
28:11Et le côté positif des choses, c'est qu'il n'y a pas de fatalité.
28:15Oui, ce n'est pas un one-way trade, oui, ça peut changer.
28:18Exactement, dans un sens ou dans l'autre.
28:20Qu'est-ce qui drive les taux obligataires aujourd'hui, justement, Xavier ?
28:24Notamment les parties longues ou très longues de courbe.
28:26C'est-à-dire que quand on se met à regarder la volatilité ou les mouvements
28:29sur les 30 ans, 40 ans même au Japon,
28:32on se dit que le monde à 30 ans ne change pas comme ça en quelques jours ou quelques semaines.
28:38Il y a beaucoup de nervosité.
28:39Il y a eu beaucoup de nervosité en tout cas.
28:41Il y a de la nervosité, il y a des éléments techniques,
28:43notamment au Japon.
28:44Le Japon, ce n'est pas un problème fondamental.
28:46Il y a de l'épargne.
28:47Il y a même un excédent d'épargne très important.
28:51Au Japon, c'est plus un problème technique.
28:53C'est que le marché était fermé vu que la Banque Centrale achetait tout,
28:56ce qui était long.
28:57Et là, il faut rouvrir un marché.
28:58Donc, c'est compliqué.
28:59Donc, on repart à la découverte des prix, en fait.
29:01Oui.
29:02Et avec une exagération.
29:04En plus, ça se fait au moment où les taux longs américains montent.
29:06Et donc, évidemment, ça met la pression un peu à tout le monde.
29:08Mais il n'y a pas de problème fondamental en Europe,
29:12peut-être à part la France.
29:13C'est une question de prix, quoi.
29:14C'est une question de prix.
29:15Il faut que ça s'ajuste.
29:16Et c'est toujours un petit peu avec des exagérations.
29:19Mais pour moi, il n'y a pas vraiment de problème fondamentaux,
29:22ce qui n'est pas le cas des États-Unis ou du Royaume-Uni,
29:27où là, il y a un déséquilibre fondamental.
29:30Et donc, il y a besoin de primes de risque beaucoup plus élevées
29:32tant qu'on n'a pas plus de visibilité sur la soutenabilité des finances publiques.
29:37Avec une insuffisance d'épargne, par exemple,
29:39dans le cas américain, qui ne permet pas de couvrir les besoins en financement.
29:43Exactement.
29:43Si on prend l'ensemble des actifs américains à l'étranger,
29:46moins ce que doivent les États-Unis à l'étranger,
29:48on est à moins 90% du PIB.
29:51Voilà.
29:52Au Royaume-Uni, on est à moins 30% du PIB.
29:55Donc, il y a un vrai problème.
29:57Enfin, il faut attirer de l'épargne étrangère.
29:58Il y a une dépendance à l'épargne étrangère.
30:01Ce qui n'est pas le cas de l'Allemagne ou du Japon.
30:05Les messages envoyés par le marché obligataire aux États-Unis,
30:08dans cette phase, en plus, de négociations budgétaires au Congrès,
30:12ils ont été suffisants ?
30:14Enfin, je veux dire, cette nervosité obligataire,
30:16cette vigilance obligataire, comme on l'appelle,
30:18c'est quelque chose qui est là pour durer ?
30:21Nous, on pense que ça va rester volatil.
30:24D'accord.
30:24Le niveau des taux dix ans paraît raisonnable aujourd'hui, à 4,50.
30:28On ne voit pas pourquoi ça devrait aller beaucoup plus haut.
30:30Ils intègrent un déficit qui ne se réduit pas sous la mandature Trump.
30:35Exactement.
30:36D'accord.
30:36Enfin, qui ne se réduit pas, mais qui ne se creuse pas non plus.
30:38Parce qu'en fait, il y a les droits de doule qui viennent compenser.
30:41Donc, on reste avec un déficit aux alentours de 6,5% du PIB.
30:43D'accord.
30:44Ce qui est énorme pour un pays qui a pris l'emploi.
30:45Et 4,55 sur le 10 américain, c'est le prix ?
30:48Tant que la Fed est crédible.
30:50Moi, ma question, ça va être l'année prochaine,
30:52avec la fin du mandat de Powell.
30:53Si, là, si on...
30:55Parce qu'en fait, le gendarme, c'est la Fed,
30:56aujourd'hui, qui maintient les taux plus élevés
30:59et donc qui rassure le marché, en tout cas, en ancrant...
31:02Le statu quo de la Fed, c'est un garde-fou, déjà ?
31:05Exactement.
31:06Alors, si ça s'est remis en question,
31:08là, on passe dans un autre univers.
31:10Que ça soit en termes de dépréciation du dollar,
31:12où là, on sera plutôt en dévaluation,
31:15si c'était remis en cause, et en termes de taux longs.
31:18Mais c'est un gros problème pour l'économie américaine.
31:19Parce que l'économie américaine, elle se refinance à long terme.
31:22Même le privé.
31:22Même les mortgage, même les entreprises.
31:26Donc, c'est pour ça que la Fed a un mandat
31:28d'un peu stabiliser les taux longs.
31:32Tant que la Fed est crédible, ça va.
31:34Oui, oui, oui.
31:35Donc, la Fed dirigée par Powell,
31:36qui ne sera plus le président de la réserve fédérale américaine
31:39à partir de mars 2026.
31:41Printemps.
31:41Printemps, oui, printemps 2026.
31:43Sachant que la phase de succession va démarrer avant.
31:47C'est ça, à partir du début de l'année prochaine.
31:49Et oui.
31:50On imagine bien que les noms vont circuler, etc.
31:52C'est quelque chose.
31:53Ça va m'entretenir, la succession de Géon Powell.
31:55Parce qu'on a beaucoup parlé des reculs sur les tarifs de Trump,
31:58mais il y a eu un recul aussi sur la pression mise à Powell,
32:01qui a été très important pour stabiliser les choses.
32:04Oui, oui.
32:04Voilà, surtout sur les marchés.
32:05Oui, oui.
32:06Cette phrase, je ne vais pas le licencier.
32:09Je vais pas le licencier.
32:10Après avoir dit que le plus tôt il partirait, le mieux ce serait,
32:12ça a effectivement calmé un peu les marchés.
32:15D'ailleurs, un des successeurs potentiels qui est une Walsh avait été le premier à défendre Powell.
32:21C'est vrai qu'on disait que finalement, Powell ancre les taux et ils ne peuvent pas tellement baisser,
32:30mais c'est aussi grâce à lui qu'il ne baisse pas trop.
32:32Parce qu'on imagine que s'il baissait les taux, il y aurait des dynamiques inflationnistes très fortes.
32:37Il s'envoleraient.
32:38Les taux longs s'envoleraient.
32:38Donc le prochain, la courbe est déjà assez pentue, mais en pontification, ça peut aller beaucoup plus loin.
32:45Donc pour l'instant, le temps que Powell est là, ça ne bouge pas véritablement.
32:49On est entre 4,25 et 4,75 et il n'y a pas de risque systémique.
32:52Le vrai enjeu, ça va être effectivement le prochain président avec un Trump.
32:56Parce qu'il y a eu beaucoup d'endettements du Trésor américain sur le court terme quand même.
33:01Oui, mais il faudrait mettre sur du long maintenant.
33:02Il faudrait mettre sur du long et donc il y a une pression qui va se faire.
33:07Le vrai changement, je trouve, on parlait notamment du Japon.
33:11Il y a quand même un changement structurel.
33:13C'est que le Japon, avec ses taux très bas pendant très longtemps, a été la devise de Carrie.
33:17Et surtout, une encre à la baisse des taux au niveau mondial.
33:21C'est-à-dire qu'il y avait quelque chose qui retenait à chaque fois.
33:23Là, ce n'est plus le cas.
33:24On a le 30 ans japonais qui est au niveau du 30 ans allemand.
33:28On est dans un monde...
33:29Il y a quelque chose qui a lâché aussi.
33:31Le marché japonais était fermé, mais il n'empêche que,
33:34parce qu'on n'avait pas d'investisseurs sur la tête japonaise non résidents,
33:37mais il permettait, comme les fonds de pension, le grand fonds de pension japonais...
33:42De se financer en rien, pour investir en dollars, en euros.
33:45Voilà, et là, c'est en train de changer.
33:46Donc, il faut trouver des sources de financement autres,
33:50notamment aux Etats-Unis, mais aussi en Europe.
33:52Et c'est ce qui empêche les taux longs de trop baisser.
33:56Donc, c'est un monde complètement différent avec une devise.
33:59Peut-être que l'euro sera la devise de Carrie dans quelques années.
34:02C'est ce qu'un peu...
34:04Christine Lagarde en parlait, en tout cas en disant...
34:06On va voir, la BNS va retourner en taux négatifs,
34:09la Banque Nationale Suisse va sans doute retourner en taux négatifs.
34:11Ce qui était impensable, enfin, on disait que le monde des taux négatifs était fini,
34:16ce n'est pas du tout le cas.
34:17Donc, on va encore avoir des changements sur les taux d'intérêt,
34:20avec une fragilité, parce que les Etats ont plus de mal à se refinancer.
34:24En tout cas, à chaque fois, on va en tout cas être attentifs.
34:28Le monde des taux négatifs n'est pas définitivement derrière nous.
34:31Ben non, on a...
34:31La répression financière, c'est quelque chose qui, là aussi, qu'on va vite retrouver...
34:36Les Etats ont goûté aux taux négatifs.
34:38Il y a un moment où ils auraient envie d'y revenir.
34:40C'est assez magique, notamment pour s'endetter à long terme,
34:44et des taux très faibles.
34:46On a quand même des financements sur le réarmement en Europe qui vont être rabissaux.
34:51Il va bien falloir les financer.
34:52Alors, bon, on enlève du pacte de stabilité, c'est très bien.
34:55Mais il y a un moment, il va bien falloir les rembourser quand même,
34:57même s'ils sont dans une autre poche.
34:59Et donc, il vaut mieux que les taux d'endettement soient les plus faibles aussi.
35:03En tout cas, que le taux réel soit quasiment...
35:04Ça tombe bien, le sujet de l'inflation en Europe a disparu.
35:07Il faut qu'en Europe, le taux réel soit négatif.
35:09Donc, normalement, c'est bon pour les actions,
35:11parce que si les taux réels restent négatifs,
35:12normalement, on devrait avoir un souffle supplémentaire.
35:15Gilles, bon, sur...
35:17Alors, effectivement, l'avenir de Jérôme Poel,
35:18on aura le temps de s'en préoccuper à nouveau.
35:21Mais effectivement, cette pression obligataire,
35:24elle est là pour rester.
35:25Est-ce qu'on commence à trouver quand même des points d'équilibre
35:28sur ces parties longues de courbe ?
35:30On n'a pas refait, on n'a pas recassé de sommet,
35:34en tout cas, sur les parties longues de courbe américaines, en l'occurrence.
35:36Non, mais si on regarde l'indice mondial des obligations d'État,
35:42il n'est quand même pas très bien orienté.
35:45On perd encore de l'argent si on détient du 10 ans américain
35:49depuis le 1er janvier.
35:50Oui, oui, oui, au niveau mondial.
35:52Donc ça, c'est un facteur d'inquiétude
35:57sur la tenue des marchés actions.
36:00Parce qu'il y a quand même, à moyen terme,
36:04une corrélation inverse qui s'explique par des raisons fondamentales,
36:09mais également par des raisons de flux d'investissement
36:11en faveur ou en défaveur de telle ou telle classe d'actifs.
36:16Parmi les autres signaux qui incitent également,
36:21pour les pays développés, à une forme de prudence,
36:24il y a la hausse du franc suisse,
36:25c'est ce que vous mentionnez en Suisse,
36:27une inflation négative.
36:28Et la Suisse en est faite très intégrée,
36:33économiquement parlant, à la zone euro.
36:35On peut la voir comme un proxy, oui.
36:38Après, la Suisse est structurellement déflationniste.
36:40Bien sûr.
36:40De sa démographie, etc.
36:42Pour des tas de raisons.
36:43De sa productivité, par exemple.
36:46Mais donc ça, c'est un facteur d'inquiétude.
36:48Le private equity, un peu partout dans le monde,
36:51c'est également un facteur d'inquiétude.
36:53En France, on a des refinancements à avoir
36:55sur une dizaine ou une quinzaine de boîtes
36:58de private equity qui sont un petit peu
37:00surchargées en termes de dette
37:02et dont l'activité était pas au rendez-vous
37:06des projections peut-être un peu optimistes
37:09qui avaient pu être faites
37:11au moment de la structuration
37:16de l'opération et de l'opération, etc.
37:20Et ça, c'est assez généralisable
37:21au niveau mondial.
37:24Parmi les autres éléments liés
37:27au passage de taux zéro
37:28à des taux plus raisonnables,
37:33il y a également aux États-Unis
37:35les moins-values latentes
37:40sur le portefeuille d'obligation
37:43par les banques américaines,
37:45c'est 15% de leur capital.
37:47D'accord.
37:48De plus-values latentes.
37:49De moins-values latentes.
37:50De moins-values latentes.
37:51De perte latentes.
37:52Quand vous détenez les ligues à zéro
37:54et puis quand elles passent.
37:55Bien sûr.
37:55On les a payées au plus fort
37:56et elles vanillent moins.
37:59Et ça, on a plein de petits signaux
38:02comme ça, de traquellement
38:04au niveau global.
38:05Et c'est pour ça qu'il nous paraît
38:07qu'il faut être très discriminé,
38:09très discriminant,
38:11qu'il y a toujours des choses à faire
38:13et à acheter, à détenir
38:15à moyen terme sur l'arché d'exection.
38:16Mais il faut vraiment aller en dessous
38:19des agrégats les plus larges.
38:21Ça va être un meilleur moment
38:22pour le marché obligataire américain
38:24dans les prochains mois.
38:25Vous évoquiez tout à l'heure
38:26dans vos idées chez LBPM,
38:28Xavier, l'idée que l'économie américaine
38:30allait quand même à un moment
38:31marquer un vrai coup d'arrêt ?
38:33Oui.
38:34Est-ce que ça va aider
38:35à la détente des taux longs ?
38:37Alors c'est quoi la séquence pour vous, là ?
38:39Ce qu'on imagine,
38:40c'est que cet été,
38:41on commence à avoir des chiffres
38:42un peu plus négatifs.
38:43Sur l'emploi ?
38:43Sur l'emploi.
38:44Ce qu'on a eu vendredi,
38:45ce n'est pas un chiffre négatif ?
38:47Non.
38:48Ah non, ça montre que ça tient encore.
38:50Il y a des signes, là aussi,
38:51de craquelements,
38:52mais globalement,
38:54ça tient encore.
38:55Après, l'emploi,
38:55c'est un indicateur retardé.
38:57Donc on pense plutôt
38:58à l'inflation et l'emploi
39:00qui devraient aller
39:02dans des sens opposés
39:03sans que ça soit catastrophique
39:05et qui mettent la pression quand même
39:07et du coup,
39:08une fête qui serait en attente,
39:10ce qui peut créer
39:10un peu de volatilité cet été,
39:12avant de commencer
39:13à baisser les taux au T4.
39:15Donc un délai de réaction de la fête
39:16qui pourrait engendrer
39:18quelques turbulences quand même.
39:19C'était plus tôt que ça.
39:21Et une fin d'année
39:22qui est plus favorable
39:23si on a le point haut
39:25de l'inflation en vue
39:26si les tarifs s'arrêtent.
39:29Oui, oui, oui.
39:29Il y a quelques-ci.
39:31Voilà, il y a quelques-ci, bien sûr,
39:33mais voilà,
39:33on reste assez positif
39:34sur le moyen terme,
39:35sur l'été.
39:36On entend.
39:36Voilà, encore pas mal de...
39:37Il y aura peut-être
39:38un trou d'air à mettre à profil,
39:39mais en tout cas,
39:40un trou d'air sur les actions
39:41cet été,
39:42toutes choses égales par ailleurs.
39:43Pour vous,
39:43c'est un point d'entrée.
39:45Et sur le marché obligataire,
39:46vous disiez,
39:46oui, du 4,55 sur le 10 ans américain,
39:48ça commence à se payer gentiment ?
39:51On est neutre autour de nous.
39:52Parce que là, en fait,
39:53on joue vraiment
39:53le fait que ça soit dans un range
39:56parce que le range,
39:59si on a des taux qui montent,
40:00on voit bien
40:01que l'administration américaine
40:02et même le Congrès
40:03reculent un peu
40:04sur les mesures
40:04les plus intensives
40:05et tout ça.
40:07Et si, par contre,
40:08enfin, il n'y a pas de raison
40:09qu'on baisse beaucoup
40:10parce qu'il y a les prix de le terme
40:11à remettre,
40:12un déficit élevé.
40:14Donc, nous,
40:15on joue entre 4,25 et 4,75.
40:17C'est une enchaîte
40:18de fluctuation
40:18assez étroite, mine de rien.
40:20Ce n'est plus l'amortisseur
40:21que ça a pu être
40:23le temps passé.
40:25Sur les positions de marché
40:28que vous aimez bien aujourd'hui,
40:29alors là,
40:30on a parlé des grands marchés,
40:31mais je ne sais pas,
40:31est-ce qu'il y a des jokers,
40:32est-ce qu'il y a des marchés,
40:33on a évoqué les émergents.
40:35L'émergent Chine,
40:37le Yen.
40:38Appréciation du Yen, donc.
40:39Oui,
40:40appréciation du Yen.
40:41On n'est pas sûr du timing.
40:42Ce qu'on sait,
40:43c'est que le jour
40:44où ça s'enclenche,
40:45ça peut être violent.
40:46Et c'est un edge
40:48sur une perte de crédibilité
40:50des US, tout ça.
40:52Donc, voilà.
40:54Et sur le crédit,
40:55on reste sur du portage
40:56qui n'est pas encore,
40:58sur le crédit de qualité
40:59qui nous paraît
41:00encore assez attractif.
41:03Alexandre ?
41:03Nous, on reste plutôt
41:05globalement prudents
41:06sur tous les actifs
41:07en dollars,
41:08que ce soit sur l'obligataire
41:09ou les actions,
41:10en tout cas en relatif.
41:12Nos zones privilégiées
41:13sont les mêmes
41:14depuis plusieurs mois.
41:15C'est Europe et Chine.
41:16sur l'Europe,
41:17on en a parlé,
41:17il y a quand même
41:18une visibilité monétaire.
41:20C'est quoi une manière
41:20de jouer l'Europe
41:21aujourd'hui,
41:21d'investir en Europe ?
41:22Effectivement,
41:23on se pose beaucoup
41:23de questions
41:24sur les valeurs de la défense
41:25qui ont quand même
41:25beaucoup monté,
41:26mais sur les infrastructures,
41:28le secteur bancaire
41:29est quand même...
41:30Toujours ?
41:31Toujours.
41:32Ça fait 5 ans
41:32que ça surperforme.
41:33Assurance et banque,
41:34oui.
41:35Il y a un boulevard,
41:36la distribution de crédit
41:38va se refaire,
41:38il y a des refinancements
41:39à faire un peu de parcours.
41:40Ce n'est pas encore
41:40suracheter,
41:41les plans de relance
41:42vont se faire aussi
41:43par les assureurs,
41:44par les banques.
41:45Il y a une visibilité
41:46qu'on n'a jamais vue.
41:47En plus,
41:47avec une courbe
41:47qui est pentue,
41:48alors certes,
41:48les taux baisses,
41:49mais une courbe
41:50qui est pentue
41:50qu'on n'a quand même
41:51pas vu depuis très longtemps.
41:51Donc,
41:51c'est un cycle
41:52de 10 ans pour les banques.
41:53On a déjà fait 4-5 ans
41:54et c'est toujours pas cher.
41:57Vous prenez des banques
41:57espagnoles,
41:58c'est vrai que le price
42:01to book,
42:02c'est 1 maintenant
42:02alors que c'était 0,50.
42:04Donc,
42:04ça se normalise
42:05parce que normalement,
42:06on a connu
42:06dans les années 2000,
42:07c'était 1.
42:09La situation était anormale
42:11avant.
42:12Sur l'échange,
42:14nous,
42:14on est quand même
42:15sur une position stratégique
42:16de baisse du dollar,
42:17donc même à 4,50.
42:19Et on pense
42:19qu'on peut avoir
42:20un vrai risque
42:21à un moment de hausse,
42:23de réenvoler des taux longues,
42:24de réenvoler des taux longues
42:25qui vont avoir un impact.
42:27Donc,
42:27on préfère être
42:28complètement en dehors
42:29et capter plutôt encore
42:31la prime de risque
42:31sur l'Europe,
42:32sur l'obligataire
42:32parce que nous,
42:33on pense qu'il y a
42:33une visibilité
42:34à la baisse des taux
42:35qu'on peut avoir
42:36du 4,
42:375%
42:38sur des durations
42:39un peu plus longues
42:40et que quand les taux
42:40seront à 1,50,
42:41on sera bien content
42:42d'avoir vu du 4,5%.
42:43D'avoir verrouillé ça.
42:44D'avoir verrouillé ça.
42:46Donc,
42:47l'allocation d'actifs,
42:48elle est assez claire
42:49pour nous
42:50depuis quelques mois.
42:52Pour l'instant,
42:52on ne change pas
42:53notre fusil d'épaule.
42:55Gilles,
42:55avec les modèles
42:57et les modèles
42:59d'écoutis GPS,
43:00qu'est-ce qui ressort ?
43:012 sur 10
43:01pour les actions mondiales.
43:02Oui,
43:03au niveau mondial,
43:03mais sous la surface.
43:05De très bons ratings
43:06sur la Chine,
43:08de belles espérances
43:08de gains
43:09encore sur l'Inde
43:10et sur d'autres
43:12pays émergents.
43:14Les Etats-Unis,
43:15c'est très faible.
43:17On est autour de 1,
43:18les quelques.
43:19Vous n'êtes pas sûr
43:20d'un rendement positif
43:21à 3 mois ?
43:22En espérance de gains
43:24sur les Etats-Unis,
43:25non,
43:25on ne sera pas surpris
43:26d'une espérance de gains
43:27négative
43:28ou nulle,
43:29mais en plus,
43:30avec une devise
43:31problématique,
43:33ce n'est pas
43:34extraordinairement intéressant.
43:36Après,
43:36quand on regarde
43:36les Etats-Unis
43:37sous la surface
43:38du marché
43:39de l'ensemble globalité
43:40et dans le monde entier,
43:41il y a quand même
43:42deux éléments
43:43positifs
43:45à moyen terme,
43:47mais à moyen terme seulement.
43:47Le premier,
43:49il est mondial,
43:50c'est le développement
43:52et la généralisation
43:53d'outils
43:53d'informations artificielles,
43:56l'IA,
43:57agentique
43:58et le reste.
43:59L'IA,
44:00l'intelligence,
44:01comment vous dites ?
44:01Je parle d'information
44:02artificielle
44:04et non pas d'intelligence artificielle.
44:05Je pense qu'on comprend mieux
44:06ce que c'est
44:07si on utilise
44:08ce terme-là
44:09d'information artificielle.
44:12Et là,
44:13c'est des boulevards
44:14en termes
44:14de gains de productivité
44:16pour les entreprises.
44:17Même si on en parle
44:18tous les jours,
44:19le marché ne peut pas
44:20encore avoir mis
44:21le bon prix surtout
44:22et toutes les sociétés
44:23qui vont en profiter ?
44:24Probablement pas
44:25et il faut parler
44:27surtout
44:28des utilisateurs
44:30potentiels
44:30et pas seulement
44:31des promoteurs.
44:33Les promoteurs,
44:34ils sont bien évalués
44:35et puis il y a une concurrence
44:37qui est extraordinairement
44:39acharnée
44:39qui rend,
44:41je dirais,
44:41pour un généraliste,
44:43l'observation
44:43des producteurs
44:44que ce soit
44:46en manufacture
44:47de semi-conducteurs
44:49ou en software,
44:50c'est un petit peu compliqué.
44:51Par contre,
44:52les utilisateurs,
44:53là,
44:53les gains de productivité
44:54à venir à moyen terme
44:55sont absolument colossaux
44:58et il reste à voir
44:59si une partie de tout ça
45:01ne pourra pas être gardée
45:02par les actionnaires.
45:03Merci beaucoup messieurs.
45:05On va s'arrêter là
45:06pour ce soir.
45:06Merci d'avoir été avec nous
45:08les invités de Planète Marché.
45:09Gilles Bazissière,
45:09le président d'Écoute IGPS,
45:11Alexandre Rézès,
45:12stratégiste du groupe Richelieu
45:13et Xavier Chapard,
45:14stratégiste chez LBPRM.
45:26Le dernier quart d'heure
45:27de Smartbourg,
45:28chaque soir,
45:28c'est le quart d'heure
45:29thématique,
45:30le thème ce soir
45:31et comme souvent,
45:32nous amène à évoquer
45:33l'univers des actifs
45:34non cotés.
45:35Nous parlons plus précisément
45:36des stratégies secondaires
45:39dans l'univers du private equity
45:40et même encore plus précisément
45:42dans l'univers du capital risque,
45:43du venture capital
45:44comme on l'appelle
45:44avec David Laroque
45:46qui est à mes côtés,
45:47expert marché secondaire
45:48chez Brian Garnier.
45:48Bonsoir David
45:49et bienvenue.
45:51Merci beaucoup
45:51d'être avec nous.
45:53Vous avez fondé
45:53avec d'autres,
45:54je crois,
45:55il y a quelques années
45:56de cela,
45:56une société
45:57qui s'appelle
45:58ou qui s'appelait
45:59Not So Liquid.
46:02C'est pour ça
46:02que vous avez présenté
46:03comme étant expert
46:04chez Brian Garnier
46:04parce que la vie
46:05de Not So Liquid
46:06est arrivée finalement
46:09chez Brian Garnier
46:10il y a quoi ?
46:10Un an de ça ?
46:11C'est ça David ?
46:12On a été racheté
46:13par Brian Garnier
46:13il y a un an
46:14et aujourd'hui
46:15Brian Garnier
46:16vient de se faire racheter
46:16par Stifle
46:17qui est une institution américaine
46:18donc depuis lundi dernier
46:19on est officiellement Stifle
46:21et on fait toujours du secondaire.
46:23Alors c'était quoi
46:24le but de Not So Liquid ?
46:25C'était ça ma question en fait ?
46:26Comme le nom linguidique,
46:27c'était d'apporter
46:28de la liquidité
46:28au marché non coté
46:30en particulier
46:31sur la niche du Venture
46:32donc on a vraiment
46:33identifié pendant le Covid
46:35un vrai sujet d'exit
46:36pour les fonds d'amorçage
46:38qui investissaient
46:38dans la technologie
46:39qui se retrouvaient
46:40actionnaires de scale-up
46:41monumentales
46:42qui dépassaient
46:43le milliard de valorisation
46:43de ces fameuses licornes
46:45et qui se retrouvaient
46:46assez pauvres en cash
46:46en fait
46:47qui rendaient assez peu
46:47d'argent de DPI
46:48à leurs investisseurs
46:50et donc on a commencé
46:51par ça
46:51puis ensuite on a identifié
46:52une myriade
46:52d'autres actionnaires
46:53au sein des
46:55captables
46:55de ces scale-up
46:57qui avaient besoin
46:58de liquidité
46:58des fondateurs
46:59des business angels
47:00des family office
47:00toutes sortes d'advisors
47:02qui se retrouvaient
47:02parfois avec des lignes
47:03assez monumentales
47:04après 10, 10 ans
47:05Et il n'y avait pas
47:05de solution de liquidité
47:07pour ces personnes-là
47:08ou pour ces actionnaires-là
47:09en l'occurrence ?
47:09Exactement
47:10les solutions traditionnelles
47:11c'est l'introduction en bourse
47:13les IPO
47:13les sorties M&A
47:15il n'y a absolument pas
47:16d'IPO
47:17pour les sociétés
47:17de technologie
47:18en ce moment
47:18en Europe
47:19quelques-unes aux Etats-Unis
47:20qui ont des signaux positifs
47:21sur le Nasdaq
47:22qui pourraient
47:23ramener à une rouverture
47:24du marché
47:25mais ce n'est pas encore le cas
47:25et les sorties M&A
47:26ça arrive
47:28mais ce n'est pas forcément
47:29les bons exits en ce moment
47:30et puis c'est rare
47:32Je rappelle la règle générale
47:35du private equity
47:36mais du capitalisme
47:37il faut que le capital tourne
47:39c'est ça
47:39il faut que ça circule
47:40alors c'est sur des durées
47:41de détention
47:42de plusieurs années
47:43quand on parle
47:44de private equity
47:45en général
47:46mais encore une fois
47:47il faut pouvoir sortir
47:48de sa position à un moment
47:49pour régénérer ce capital
47:50réinvestir
47:51et donc faire fonctionner
47:52ce cercle vertueux
47:53du non-coté
47:55il y a quelque chose
47:56de cassé
47:57de ce point de vue-là
47:58est-ce que c'est juste
47:58conjoncturel
47:59le Covid
48:01l'instabilité des marchés
48:05encore aujourd'hui
48:06sous le facteur Trump
48:07pour dire les choses simplement
48:08ou est-ce que
48:09c'est un peu plus
48:10structurel que ça
48:11ce marché que vous ouvrez
48:14ces marchés de secondaire
48:15que vous ouvrez
48:15en Europe
48:16sur le segment
48:17du venture capital
48:18David
48:19vous en avez
48:21quelle vision
48:21pour l'avenir ?
48:23c'est intéressant
48:24parce que le secondaire
48:24qui était une stratégie
48:25assez mineure de sortie
48:26c'est pas un nouveau marché
48:28depuis les années 90
48:28il y a eu
48:30quelques émergences
48:31puis ensuite
48:31après la crise
48:32des subprimes
48:33puis ensuite
48:33après la crise
48:34des dettes grecques
48:35mais aujourd'hui
48:35il y a vraiment
48:36une structuration forte
48:37et c'est plus du tout
48:37une stratégie de plan B
48:39mais vraiment
48:39une stratégie dominante
48:40d'ailleurs
48:42on témoigne
48:43les fonds
48:43qui ont été levés
48:44sur le sujet
48:44l'an passé
48:45en 2024
48:46c'est 130 milliards
48:47qui ont été levés
48:47rien que pour le secondaire
48:49en Europe ?
48:50dans le monde
48:50dans le monde
48:51mais en Europe
48:52il y a Ardian
48:53qui est le premier trimestre
48:5430 milliards
48:55ce qui est un des plus gros fonds
48:57de private equity ever
48:58donc dédié à ces stratégies
48:59secondaires
49:00dédié au secondaire
49:01avec des parties
49:03qui sont
49:04destinées au capital risque
49:06ça reste une niche
49:07au sein du private equity
49:09et une niche
49:09au sein du secondaire
49:10mais c'est ça
49:11qu'on adresse en ce moment
49:12et il y a beaucoup de fonds
49:13pour adresser le secondaire
49:14et il y en a aussi pas mal
49:16qui va être dédié
49:17au secondaire
49:18il y a des fonds
49:19comme Industrie Venture
49:19qui ont levé
49:20un véhicule de 10 milliards
49:21juste pour faire du secondaire
49:22en venture
49:22qu'est-ce qui caractérise
49:23l'investissement dans le secondaire
49:25quand on est dans l'univers
49:26du private equity
49:27et encore une fois
49:27je le rappelle
49:28du VC plus précisément
49:30vous concernant David ?
49:31ce qui est intéressant
49:32quand on investit
49:33en private equity en général
49:34c'est qu'on investit
49:34dans une équipe de gestion
49:35et que le portefeuille
49:36n'est pas constitué
49:37alors qu'en secondaire
49:38on investit dans des actifs
49:39qu'on connait déjà
49:40soit directement
49:41dans une société en particulier
49:42sont dans un portefeuille diversifié
49:44normalement
49:45c'est des sociétés
49:45qui ont eu le temps
49:46de mûrir
49:47de devenir un peu mature
49:48donc avec une liquidité
49:50qui semble plus prévisible
49:51qu'au début
49:53où on ne savait même pas
49:53dans quoi on allait investir
49:54mais il y a quand même
49:57des écueils
49:58notamment le pricing
50:00en buyout
50:01en private equity
50:02c'est plus facile
50:02de pricer des actifs
50:03on a des abacs
50:05qui sont plus maîtrisés
50:06le DCF
50:07des valorisations
50:08plus de corporate finance classique
50:10pour des startups
50:11pour des scale-up
50:12des technologies
50:13où il y a encore
50:14beaucoup d'aléas
50:14ce n'est pas évident
50:15mais on a des règles
50:16qui fonctionnent
50:16des conventions
50:17qui se mettent en place
50:18il y a une structuration forte
50:19et nous on contribue à ça
50:20chez Stifol
50:21à l'époque
50:21aujourd'hui Stifol
50:23et on commence
50:25à trouver des points
50:25d'ancrage
50:26et des systèmes
50:27qui commencent
50:28à s'universaliser
50:29donc
50:30ces stratégies
50:33de secondaire
50:33effectivement
50:33elles sont en train
50:34de gagner en maturité
50:35l'Europe est en retard
50:38par rapport à ça
50:39enfin tout est encore à faire
50:41de ce point de vue là
50:41en Europe
50:42David
50:43pour assurer cette liquidité
50:44ce second marché
50:45on parle de secondaire
50:46de liquidité
50:47c'est juste l'idée
50:48d'avoir un second marché
50:49pour ces entreprises
50:50déjà le marché primaire
50:52pour la technologie
50:53avait 10 ans de retard
50:54on le sait bien
50:55et donc
50:55incidemment
50:56le secondaire
50:57a 10 ans de retard aussi
50:58il a commencé
50:59à structurer très fort
51:00aux Etats-Unis
51:00dès les années
51:022017-2018
51:03avec un momentum
51:05encore plus fort
51:06pendant le Covid
51:06et aujourd'hui
51:07les trajectoires
51:07se continuent
51:09nous le momentum
51:10c'est maintenant
51:10c'est aujourd'hui
51:12qu'on est en train
51:12de voir des équipes
51:13de gestion
51:13qui sont en train
51:14de lever des fonds
51:14spécifiques en Europe
51:15dédiés à ça
51:16dédiés au secondaire
51:17en venture
51:18pour cette stratégie
51:19qui a le vent en poupe
51:21et qui va continuer
51:23à se développer
51:23pendant deux ans
51:25on avait un problème
51:26de rencontre
51:27entre l'offre et la demande
51:28des personnes
51:28qui voulaient vendre
51:28des personnes
51:29qui voulaient rentrer
51:29mais le langage
51:30n'était pas encore construit
51:31et aujourd'hui
51:32il y a un kairos
51:35il y a vraiment
51:35ouais d'accord
51:36c'est une question de langage
51:37ou c'est une question de prix
51:38David
51:38pour en générer la rencontre
51:40c'est une question de prix
51:42et de langage
51:43par rapport au prix
51:44c'est vrai qu'il y a
51:45beaucoup d'ancrages
51:46qui ont été faits
51:47en 2020-2021
51:47avec des valeurs
51:48un petit peu délirantes
51:49sur la tech même
51:50en Europe
51:50et donc les citoyens
51:52ont mis du temps
51:52avant de rattraper
51:53cette valorisation
51:54après la baisse des multiples
51:55elles ont eu de la croissance
51:55elles sont devenues rentables
51:56mais elles ont mis du temps
51:58avant de rattraper
51:58ces
51:58ce que la valeur
52:00a appliqué à l'époque
52:01exactement
52:01ces primes
52:02qui leur avaient été accordées
52:03et donc aujourd'hui
52:05on arrive à peu près
52:05à un point de rencontre
52:07entre ces valeurs
52:08de 2021
52:08et aujourd'hui
52:10en 2025
52:11mais pas pour tous les actifs
52:12il y en a certains
52:13qui l'ont dépassé
52:13par exemple
52:14on a travaillé
52:14sur un secondaire
52:15sur Revolut
52:16et la valeur de 2021
52:18c'est 33 milliards
52:19aujourd'hui c'est 45 milliards
52:20mais pour une société
52:21qui a fait quasiment
52:22fois 5 ou 6
52:23en termes de taille
52:24qui faisait
52:26moins de 100 millions
52:27de riches à net
52:28pour 1 milliard
52:29aujourd'hui
52:29donc on voit un peu
52:30à quel point
52:31les multiples avaient baissé
52:32par rapport
52:32à la croissance
52:34qui est à l'initiative
52:36de ces marchés
52:38de secondaires
52:38c'est les GP
52:39c'est les gérants d'actifs
52:40eux-mêmes
52:40ou est-ce que ce sont
52:42également leurs partenaires
52:43financiers
52:44les LPs
52:44comme on les appelle
52:45dans le monde
52:46du private equity
52:47leurs investisseurs
52:48actionnaires
52:49je pense que le moteur
52:50profond
52:51et le moteur de fonds
52:51ça reste les LPs
52:52donc les financeurs
52:53des fonds de private equity
52:55des fonds de venture
52:57ils ont besoin
53:00de réagouer du capital
53:00on leur avait promis
53:02une sortie à 10-12 ans
53:03et quand on arrive
53:04à 10-12 ans
53:04ils ont besoin
53:05de récupérer leur performance
53:07qui a l'air incroyable
53:08sur le papier
53:09mais qu'il faut matérialiser
53:11qu'il faut réaliser
53:12qu'il faut matérialiser en cash
53:13le gros du marché
53:14en secondaire venture
53:15c'est du LP LED
53:15la deuxième partie
53:17c'est des fonds de continuation
53:17donc les fonds de continuation
53:19c'est intéressant
53:19parce que c'est de la liquidité
53:21pour les LP historiques
53:22mais ça permet à l'équipe
53:23de gestion des GP
53:24de rester exposés à l'actif
53:25de trouver des nouveaux investisseurs
53:26pour capturer la croissance
53:28de la valorisation
53:30qui reste encore
53:30à matérialiser
53:32et le reste
53:34c'est des secondaires en direct
53:35qu'on promote énormément
53:36parce que c'est intéressant
53:37c'est aussi une opportunité
53:38pour les sociétés elles-mêmes
53:39d'avoir de nouveaux actionnaires
53:40remplacer des actionnaires historiques
53:42qui n'ont plus trop de valeur
53:43à apporter
53:43des fondateurs passifs
53:45des fonds d'amorçage
53:46qui ont investi il y a 15 ans
53:47et qui ne sont plus au bord
53:48depuis 10 ans
53:48et qui n'ont plus vocation
53:50à contribuer positivement
53:52ou même des business angels
53:52qui ont été utiles au début
53:53et qui ont fait leur travail
53:55et qui ont été remplacés
53:56par des fonds secondaires actifs
53:58qui ont envie d'investir
53:59et réinvestir
54:00des fonds de private equity
54:01qui ont du mal
54:02à trouver du deal flow
54:02en ce moment
54:03des fonds de growth aussi
54:04qui sont contents
54:05d'investir en primaire
54:06et en secondaire
54:07ça leur fait des points d'entrée
54:08dans des actifs
54:08de très bonne qualité
54:09et pour les sociétés
54:11des nouveaux partenaires
54:12qui sont là pour le long terme
54:13et pas à chercher
54:14à sortir à tout prix
54:14mais il y a plein de raisons
54:15effectivement
54:16d'aller chercher
54:16des solutions secondaires
54:18c'est pas juste
54:19que le potentiel
54:20de la boîte
54:21est épuisé
54:22à court terme
54:22ou à moyen terme
54:23et qu'on veut chercher
54:25à en sortir
54:27pour régénérer
54:30des investissements
54:31à côté
54:31c'est des entreprises
54:32ou des portefeuilles
54:33d'entreprises
54:33qui ont encore
54:34de la valeur
54:35et du potentiel
54:35à réaliser
54:36ce qui est liquide
54:37c'est ce qui a de la valeur
54:37et en vérité
54:38il y a beaucoup de fantasmes
54:41par rapport au marché secondaire
54:42c'est un marché de décote
54:43c'est un marché
54:44d'actifs moyens
54:45dont on veut se débarrasser
54:46mais en fait
54:46il n'y a pas de cession
54:49pour ces actifs là
54:50qui sont trop décotés
54:51il n'y a pas de prendre en compte
54:52aujourd'hui
54:52aujourd'hui
54:53c'est les meilleurs actifs
54:54qui constituent les fonds
54:55ce qui s'échange
54:55aujourd'hui
54:56c'est la qualité
54:57c'est la crème de la crème
54:59c'est le tier 1
55:00des portefeuilles
55:01qui drive la liquidité
55:04et les fonds de continuation
55:05ils se sont portés
55:06par 1 ou 2 ou 3 stars à 7
55:08qui font 80%
55:10de la valeur
55:10du fonds de continuité
55:11et les secondaires en direct
55:13c'est que sur des stars
55:14en général
55:15c'est un investissement
55:15c'est des horizons d'investissement
55:17un peu moins importants
55:19sur le secondaire
55:19c'est des boîtes
55:20un peu plus dérisquées déjà
55:21c'est des boîtes
55:22qui sont un peu plus dérisquées
55:24beaucoup plus matures
55:25beaucoup plus chères
55:26mais qui ont un horizon de liquidité
55:28qui est normalement
55:28quasiment à son terme
55:30donc 3 à 5 ans
55:30c'est le classique
55:32même en secondaire
55:32en venture
55:33les attentes de return
55:34c'est entre 2x sur 3 ans
55:373x sur 5 ans
55:38donc ça reste assez classique
55:39c'est du 25% de terry
55:40donc on est sur une stratégie
55:42un cran plus risquée
55:42mais avec un horizon court
55:45et des rendements
55:46qui sont cohérents
55:47bon
55:47et après le secondaire
55:49donc il faut repartir
55:50à la chasse aux sorties
55:51boursières
55:52M&A
55:53enfin ce travail là
55:54il n'est que reporté dans le temps
55:56c'est ça pour un gérant ?
55:57exactement en fait
55:58l'idée par exemple
55:59des fonds de secondaire
56:00qui investissent en venture
56:02c'est que les sociétés
56:03sont proches de l'IPO
56:03mais ils ne sont pas encore
56:04aujourd'hui à l'instant T
56:05c'est à 2, 3, 4, 5 ans
56:07ou alors ils ont une trajectoire
56:08M&A
56:08ou alors une trajectoire secondaire
56:10qui pourrait s'inscrire
56:11dans un continuum
56:12mais l'idée
56:13ce n'est pas de se repasser la balle
56:14et que la liquidité ne se passe jamais
56:15il y a des sorties
56:17qui sont prédictibles
56:18sur le marché spécifiquement français
56:22qu'est-ce que vous avez
56:23comme perspective
56:24pour ces secondaires
56:26ces secondaires
56:26ces marchés secondaires
56:27en ce moment
56:28il y a des très bonnes équipes de gestion
56:30qui cherchent à se structurer
56:31et lever des fonds
56:32donc vous avez cité Ardian
56:33effectivement
56:33Ardian
56:34qui pour le coup
56:35est un fonds référence mondial
56:36buyout
56:36de premier plan
56:38mais il y a des acteurs aussi
56:39qui veulent se
56:39sur le capital risque
56:41qui veulent se positionner
56:42sur le capital risque
56:43donc en secondaire
56:45donc pour l'instant
56:45ils sont en train de solliciter
56:47des LP
56:47on les voit évoluer
56:48mais ça va être une grosse année
56:50je pense
56:502025
56:51pour ce sujet
56:53je pense qu'au deuxième semestre
56:54on va avoir quelques annonces
56:55des annonces
56:56intéressantes
56:57donc il y a quelques milliards
56:58qui vont être levés
56:59pour le secondaire en venture
57:00en Europe
57:00et en particulier en France
57:01il y a des très bonnes sociétés
57:03venture
57:04qui ont été fondées en France
57:05ou par des français
57:05même s'il y a eu beaucoup
57:06de réincorporation aux Etats-Unis
57:08du fait de l'attractivité
57:09du Nasdaq
57:09mais bon
57:11c'est des activités
57:11dont la majeure partie
57:13où la technologie est en France
57:14une grande partie des équipes
57:16donc qui restent françaises
57:17à plusieurs égards
57:18et
57:19il y en a beaucoup
57:21construits en ce moment
57:21une société qu'on aime bien
57:22c'est de back market
57:23une société qu'on a suivi
57:23pendant longtemps
57:24c'est Algolia
57:24une boîte de logiciel
57:25qui s'est réimplantée
57:27aux Etats-Unis
57:28mais 80% des effectifs
57:30sont français
57:31et on aimerait bien
57:32qu'elle revienne en France
57:33donc si l'Euronext
57:34s'il pouvait
57:35accompagner
57:36cette thématique
57:37et
57:38se positionner sur le secondaire
57:40comme le fait aussi
57:41le Nasdaq
57:41qui a une filiale
57:42dédiée au secondaire
57:43en marché privé
57:43et
57:44je pense que ce sera
57:46un mouvement intéressant
57:46pour
57:47redynamiser l'équité
57:48faire circuler le capital
57:49on est en pleine réflexion
57:51européenne
57:51sur
57:52les bonnes pratiques
57:53à appliquer
57:54sur tous les sujets
57:55y compris
57:56celui des marchés de capitaux
57:57et
57:57du besoin
57:59d'être souverain
58:00également
58:00sur ces marchés de capitaux
58:02il y avait une initiative
58:02intéressante de l'Elysée
58:03qui s'appelle
58:03Scale-up Europe
58:04qui contribue
58:05à la coopération
58:06européenne
58:07des scale-up
58:08à FinTech
58:09en particulier
58:09mais sur tous les sujets
58:10et le sujet du secondaire
58:12c'est un gros item
58:12en ce moment pour eux
58:13ils veulent créer
58:14de la liquidité
58:14au sein des actionnariats
58:16pour les fonds
58:16qui sont actionnaires
58:17et pour créer
58:18des nouvelles opportunités
58:19de réinvestissement
58:20dans des startups
58:20plus jeunes ensuite
58:21permettre au capital
58:22et au capital
58:22à risque
58:23de tourner
58:24en l'occurrence
58:24merci beaucoup David
58:25David Laroque
58:26expert marché secondaire
58:27chez Brian Garnier
58:27qui était l'invité
58:28de ces derniers quarts
58:28d'heure de SmartBourse
58:29merci beaucoup