- 20/06/2025
Vendredi 20 juin 2025, retrouvez Romain Daubry (Consultant pour Bourse Direct), Jean-Louis Cussac (Trader et formateur, Perceval Finance Conseil) et Philippe Béchade (Rédacteur en chef, La Bourse au Quotidien) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Générique
00:00Les trois sorciers de Smart Bourse sont de sortie comme chaque troisième vendredi du mois
00:13pour débriefer ensemble cette échéance trimestrielle du mois de juin.
00:18Romain Dobré à nos côtés, consultant pour Bourse Direct et cofondateur de l'atelier des options.
00:22Bonsoir Romain.
00:23Bonsoir.
00:23Jean-Luc Hussac nous accompagne chez Perceval Finance Conseil.
00:27Bonsoir Jean-Louis.
00:28Bonsoir tout le monde.
00:28Et Philippe Béchade qui est avec nous à distance, qui ne profitera pas de notre nouveau studio aujourd'hui.
00:34En tout cas Philippe, bonsoir, bienvenue à vous.
00:36Vous êtes en visio, vous êtes le président des Econoclastes et rédacteur en chef de la Bourse.
00:40Au quotidien, bilan de cette échéance trimestrielle avec vous pour commencer.
00:44Romain, je l'annonçais en introduction, une échéance qui aura été négative, notamment pour le CAC 40.
00:51Effectivement, on perd 260 points, 7604, 80 pour la compensation à ce soir.
00:57Un mouvement qui était dans la continuité de ce qui s'est passé avant, une grande amplitude baissière, un rebond très significatif et puis une petite consolidation.
01:05Ça diminue en termes de volatilité, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:08Dans des mouvements où l'intérêt est assez difficile à détecter.
01:12On avait confirmé qu'on avait rebondi après le trou d'air de Liberation Day, si on peut dire le trou d'air, c'était même un peu plus que ça.
01:20Un quasi moins 20 quoi.
01:21Un quasi moins 20.
01:22On avait rebondi en l'absence d'intérêt de la part des investisseurs institutionnels.
01:29Beaucoup de retail qui avaient alimenté ce mouvement, on l'avait vu et constaté par le désintérêt et le manque de soutien du côté des marchés dérivés.
01:37Ce qu'on peut dire, c'est qu'au cours des dernières semaines, la position ouverte a commencé à se réétoffer un petit peu, de l'ordre de 15% sur l'euro stocks,
01:46mais au cours d'une expiration qui est légèrement baissière.
01:49Donc, on pourrait penser que c'est de la pression baissière.
01:51C'est difficile de la déterminer parce qu'on a eu beaucoup de volatilité à l'intérieur de cette plage de congestion.
01:56Et on n'a pas peut-être aussi le scénario d'investisseurs en retard qui seraient en train de se replacer dans un marché pour lequel ils ont réagi peut-être un peu tard.
02:05On voit quand même que ce ne sont pas des niveaux d'intérêt qui sont énormes.
02:07On manque quand même beaucoup d'initiatives.
02:09On voit toujours des décalages de marché qui sont assez brutaux.
02:11On l'a constaté encore aujourd'hui avec un indice Nasdaq en hausse, puis qui repasse dans le rouge assez brutalement.
02:16Tout ça sur fond d'annonces et de nouvelles.
02:18On voit qu'on est relativement prudent.
02:20On se positionne autour ou sous des niveaux d'alerte sur la plupart des indices maintenant,
02:25avec des matières premières qui sont assez tendues et qui sont aussi proches de réactiver des niveaux de réactivation haussière de long terme.
02:32On parle de niveau de réactivation haussière qui date de tendance en balance, qui date de 2022, notamment sur le pétrole.
02:39Donc, on a cette situation d'attente avec une remarquable stabilité dans le contexte actuel qu'il faut noter.
02:47On teste des niveaux sans accélérer et on a cette difficulté à lire à court terme les choses.
02:55On sent que quelque chose s'est rompu dans la dynamique depuis le début de l'année,
02:59que le trou d'air, la baisse marquée, a été payée, alimentée.
03:04Mais on est un peu en devenir pour l'instant et la lecture n'est pas facile.
03:08Donc, qu'on ait un mouvement de consolidation un peu marqué, pourquoi pas ?
03:12Peut-être ce qu'il est repoussé pour l'instant au courant de l'été,
03:16la période du IAE sera peut-être un peu plus compliquée.
03:18Mais pour l'instant, on est quand même assez stable dans ce contexte.
03:21Est-ce que la lecture du VIX nous apporte des enseignements particuliers ?
03:25Vous êtes venu avec le graphique du VIX, l'indice de volatilité du marché américain,
03:30avec une vue journalière sur ce VIX.
03:34Romain, est-ce que l'analyse technique suggère la possibilité d'un retour de volatilité au cours de l'été, pourquoi pas ?
03:41Alors, le timing avec le VIX, c'est toujours compliqué.
03:44On a toujours ce gap laissé ouvert aux alentours de 36 depuis le début avril.
03:49On sait qu'il sera comblé, puisque les gaps le sont toujours sur le VIX.
03:52Parfois, ça peut mettre du temps, on l'expliquait la dernière fois.
03:55C'est ce qui se met en place.
03:55Maintenant, on est repassé en zone de vigilance.
03:58On est à peu près au milieu de la zone de vigilance, à mon sens, aujourd'hui, entre 18.06 et 25.28.
04:04C'est comme le reste du marché, un peu entre deux eaux.
04:06Il ne faut pas repasser le niveau de 25.28, parce que là, on déclencherait une structure de retournement haussière.
04:10Graphiquement, elle fonctionne très bien aussi.
04:12Avec en mire 32.60, une zone cible entre 30 et 34.50,
04:18qui permettrait probablement d'aller combler le gap baissier aux alentours de 36.
04:21Donc, c'est vraiment ce niveau-là qu'il faut surveiller.
04:23On voit que, et c'est aussi intéressant dans la lecture des intérêts et de la position ouverte,
04:27les opérateurs qui étaient relativement complaisants il y a quelques semaines,
04:30se montent très prudents et assez rapidement, dès qu'on a des premiers warnings.
04:34Très prudents.
04:35On retrouve des niveaux, des ratios put-call qui sont à l'équilibre maintenant,
04:39alors qu'on flirtait avec l'optimisme plutôt aux alentours de 0.80.
04:42On est plutôt aux alentours de 1 sur l'ensemble des indices.
04:45Et même, on va entamer l'échéance du mois de juillet avec une relative prudence.
04:49Très peu d'intérêt pour l'instant reconduit sur l'indice K40.
04:51C'est extrêmement faible, mais plutôt des options de vente autour de la monnaie.
04:55Donc, il y a manifestement un intérêt dont on va voir s'il va être reconduit ou pas,
05:01qui est en train de se construire très légèrement avec des opérateurs qui restent très prudents.
05:05Ce qu'on peut dire aussi sur les marchés dérivés, ce qui est intéressant,
05:07ce que je voulais vous donner, sont les niveaux de résistance
05:10que permettent de définir la lecture des positions sur options.
05:14Sur l'indice Eurostox, c'est 5 450.
05:17On n'a pas l'impression qu'il n'y a pas d'intérêt ouvert au-delà de ce niveau-là pour l'instant.
05:21Donc, ça, c'est un plafond de verre qu'il va falloir surveiller.
05:25Si on regarde le K40, c'est 7 750.
05:27Et sur le S&P, c'est un peu plus haut, c'est aux alentours de 6 200 points.
05:31Donc, on a des plafonds de verre que les opérateurs n'envisagent pas de voir débordement.
05:35De franchir.
05:36De franchir dans les médias.
05:37Donc, au milieu de stabilisation, sinon pourquoi pas une consolidation complémentaire,
05:41mais on n'est pas très optimiste manifestement.
05:44Ça peut être le terrain d'un contre-pied.
05:46Oui.
05:46Bon, Jean-Louis, comment vous regardez ce marché, cette échéance trimestrielle ?
05:50Est-ce que le marché est bien verrouillé ?
05:53Ou est-ce que c'est un marché qui s'est fragilisé au fur et à mesure du rebond ?
05:56C'est quand même ce qui a marqué aussi ces deux, trois derniers mois maintenant.
06:00Une espèce de rebond en V qui a été assez puissant quand même.
06:05Oui.
06:05Comme je le disais précédemment, on se retrouve un peu toujours dans une lessiveuse.
06:10Ça part dans une direction, ça revient en arrière, ça remonte.
06:13Il y a des contre-pieds tout le temps, des gaps.
06:15Des gaps, vous savez, quand il y a un gap et que derrière, ça ne bouge pas,
06:17ça veut dire qu'il n'y a pas de conviction aux vendeuses.
06:20Il n'y a pas de programme de vente.
06:21Il y a simplement des acheteurs qui reculent et des vendeurs qui avancent ou inversement.
06:25On a souvent ça.
06:26Et puis après, il ne se passe plus rien pendant des heures.
06:28On le voit partout.
06:30L'événement marquant pour moi, en dehors de tout ce qui est géopolitique et tout,
06:35géopolitique, mais c'est LVMH qui est devenu maintenant la troisième pondération du CAC.
06:39La première étant Total, Schneider, et ensuite LVMH.
06:43Elle perd des places.
06:44Elle est au plus bas, alors que Total a bien boosté, peut-être aussi avec le pétrole.
06:48Schneider s'en tire bien.
06:50Donc voilà, c'est très serré.
06:537,28, 7,21, 6,56, tout comme ça.
06:55Autour de ça, derrière, il y a un liquide à 6.
06:58Bon, c'est groupé.
07:00Mais à un moment donné, LVMH se détachait tout de même assez sensiblement.
07:04Et c'est quoi ça ? C'est le signe de quoi ?
07:05Non, mais c'est là.
07:06Elle la baisse, donc sa prépération devient de plus en plus bas, c'est tout.
07:11Elle est au plus bas.
07:12Elle est au plus bas.
07:13Il n'y a presque pas de...
07:16Et c'est une opportunité ou pas, du coup ?
07:18Ah, parce qu'on parle de LVMH.
07:20Alors, on n'a aucune...
07:21Ou est-ce que c'est un vrai changement de régime profond de marché, de leadership de marché ?
07:27Moi, mon idée, c'est qu'on n'a aucune visibilité, mais zéro visibilité.
07:31Donc, qu'est-ce que...
07:32Moi, je n'investis pas et je ne prends pas de décision tant que je n'ai pas des indications
07:38qui me permettraient de penser que ça va monter ou descendre.
07:41Enfin, un marché tel qu'il est construit actuellement, c'est assez particulier tout
07:48de même.
07:49Mais on a tellement anticipé et tellement...
07:54Dans le spectre des menaces, on avait tout vu.
07:58Ah bah oui.
07:58Bon, on en avait parlé, reparlé, tout a été dit, mais tout, tout, tout.
08:05Et donc, les investisseurs, ceux qui sont encore là, on peut presque dire que s'ils
08:11sont là, c'est qu'ils le veulent bien et rien ne les fera peut-être bouger tant
08:16qu'il n'y aura pas, peut-être, je n'en sais rien moi, une bombe plus violente que
08:20les autres, je ne sais pas...
08:22C'est toujours compliqué d'investir en suivant le scénario du pire, quoi.
08:28Le scénario du pire, il est toujours envisagé quelque part.
08:30La voie implicite, elle se maintient à des niveaux, au mieux, on est redescendu vers
08:3514, on remonte à 17, 18, 18 sur les marchés européens.
08:42Bon, en ce moment, on est plutôt à 17, 17...
08:44Non, c'est...
08:47On peut dire que le signal d'achat qui date maintenant d'un certain temps, je crois que
08:51je l'avais déclenché parce qu'il y avait eu une inversion, 7150, quelque chose comme
08:56ça, lui, il n'est pas invalidé, pour moi, c'est 7530, là, pour moi, il est neutralisé,
09:02voilà, on est plutôt neutre, je garde quand même un biais à vouloir acheter, constatant
09:08quoi ? Que les investisseurs américains ont toujours un biais d'optimisme très prononcé,
09:13dès qu'il n'y a pas de mauvaise nouvelle, on va dire, c'est même pas une bonne, dès
09:19qu'il n'y a pas de mauvaise nouvelle, ils payent.
09:21Moi, après moi, on dresse le même constat, et c'est notamment le retail américain
09:25qui achète tous les creux de marché, massivement.
09:28Alors, après, il y a des discussions là-dessus, est-ce qu'ils achètent ou ils se rachètent ?
09:31Parce qu'il y a beaucoup de shorts aussi, attention, il y a beaucoup de shorts, bon, c'est vrai
09:36qu'il y a une gestion... Pour moi, la gestion du delta et surtout du gamma edging, c'est
09:46ce qui est, pour moi, le plus impactant sur ces fins de séance où vous constatez des
09:53mouvements, tout d'un coup, qui partent et qui font 1%, quoi. Et puis, avant, on en
09:59avait gagné déjà peut-être un de plus. Donc, c'est très perturbant parce qu'en
10:05même temps, on est là, on se dit, on va avoir des mauvaises nouvelles. En fait, on
10:10traite, entre guillemets, dans la peur, sous la menace. Alors, on ne traite pas sous la
10:15contrainte. Donc, on peut très bien ne rien faire. Moi, c'est ce que je fais. Je ne fais
10:18pas grand-chose. Voilà, tout simplement. Je suis opportuniste, c'est-à-dire j'attends,
10:24j'attends, j'attends, il y a un petit truc, j'essaye. Voilà, ça marche, ça ne marche
10:27pas. Et comme je racontais à Romain tout à l'heure, parfois, je vends au plus haut
10:33le call sur les options jour américaines, par exemple. En séance, alors je parle en
10:38séance, c'est jusqu'à 18h en français, on va dire, je vends le call au plus haut du
10:43marché, je vends le put au plus bas du marché. Vraiment, à 18h, je suis au milieu et à
10:50chaque fois, je suis en dehors. À 22h. À 22h, je suis soit au trop haut, soit trop
10:55bas. Alors après, comme le lendemain, on arrive à compenser, etc. Mais c'est drôle parce
11:00que c'est systématique, presque systématique. C'est de la spéculation qui tourne, quoi.
11:05Il y a une gestion indicielle extrêmement puissante. Il faut voir que les forces de conviction
11:12étant faibles, les forces de construction, donc les forces techniques, donc tout ce
11:17qui est d'options, etc., elles sont assez importantes. Elles sont même très importantes
11:22par rapport au reste, tout simplement. Donc, ça amène... Il y a une logique de construction
11:27des marchés, mais par rapport aux fondamentaux, la logique voudrait qu'on ne fasse rien.
11:32Philippe, votre bilan de cette échéance montielle et échéance trimestrielle, alors sur un
11:37moins, c'est quand même plutôt le retour du Nasdaq, quand même. C'est vrai que depuis le début
11:42de l'année, il y a toujours cette surperformance des actions européennes
11:45et émergentes. Ne les oublions pas par rapport aux actions américaines, mais c'est vrai
11:50que sur le mois écoulé, c'est quand même le retour, en tout cas pour quelques semaines,
11:55d'une surperformance américaine.
11:59On peut même parler d'un second trimestre qui constitue la grande revanche de Wall Street
12:07sur les places européennes. Je vous cite simplement ce score de moins 3,8% pour l'Eurostox
12:17depuis le 16 mars dernier et on est à plus de 10 sur le Nasdaq. Alors, le Nasdaq était
12:24à plus 10,8 à 16 heures. Et puis, il y a eu cette annonce de la Maison-Blanche qui prévient
12:31ces alliés, ce qui est sur l'alli européen, mais certains mêmes pays asiatiques, qu'ils
12:38encoureront des sanctions s'ils livraient à la Chine des semi-conducteurs, de la haute
12:44technologie qui, pour l'instant, fait l'objet d'un embargo pour les firmes américaines.
12:53Donc, évidemment, ce que la Maison-Blanche redoute, c'est que les firmes californiennes
12:58exportent vers l'Europe ou vers la Corée sud, qui sais-je, et qu'ensuite, ça soit revendu
13:05à la Chine. J'oubliez Singapour, évidemment. Donc, on comprend bien que ça, ça ne va pas
13:11faire les affaires des sociétés californiennes qui font l'objet, depuis le 7 ou le 9 avril
13:20dernier, de rachats massifs de la part de ce qu'on appelle le retail. Vous entendez, j'ai envie
13:27de dire qu'il y a peut-être des rachats. Les rachats sont venus plutôt des hedge funds
13:33qui n'ont pas cru la possibilité d'un rebond de cette ampleur. Personne n'aurait jamais
13:38pu y croire. Donc là, on voit que l'arbitrage de nouveau se fait en faveur des États-Unis.
13:48Et ce qui est assez étonnant, c'est que ceux qui reviennent vers les États-Unis, c'est
13:52pour acheter des actifs dans une monnaie qui perd de la valeur. On a un dollar aujourd'hui
13:57retombé sous les 1,15, 30 contre euros. Donc, on revient pratiquement à moins 10 % depuis
14:03le 1er janvier. Voilà. Donc, une petite annonce aujourd'hui, ça explique un petit peu la volatilité
14:09du Nasdaq. En revanche, là où on ouvre tous des grands yeux, tous autant que nous nous sommes
14:16et avec notre expérience des marchés, on était tous dessus au moins en 90 ou en tout cas, c'est
14:23certain, en 2003. C'est la première fois que nous voyons un conflit et pas quelques coups
14:33de canon éclatés dans l'été du Proche-Orient, le golfe Persique directement. C'est la première
14:41fois depuis 1990 que les marchés, par prudence, ne corrigent pas au moins de 3, 4, 5 %, parce
14:50qu'on ne sait jamais si tout le monde va rester raisonnable ou pas, si ça peut dégénérer
14:56ou non. Et l'envolée des prix du pétrole, ce n'est pas quelque chose qu'on peut vraiment
15:01exclure. Alors, on n'a pas parlé, mais le gaz, cette semaine, c'est plus 50 %. Il n'a
15:06l'air de rien. C'est quand même pas neutre.
15:09Sur quel marché, Philippe ? Plus 50 % pour le gaz ?
15:14Oui, le gaz naturel, cette semaine, j'occupe, il y a plus autour de 50. Bon, il était
15:19en débat, mais là, il est reparti très haut. Donc, c'est la première fois, je pense
15:26que Jean-Louis et Romain, surtout moi, n'auront jamais vu une guerre éclatée au
15:31Proche-Orient avec de nouvelles menaces de fermeture du Détroit-Dormuz et des marchés
15:35qui ne font quasiment rien. Ce matin, quand le CAP gagnait presque 1 % et le DAX 1,5, on
15:42était quasiment revenu au niveau de vendredi dernier, alors que les missiles, les drones,
15:49tout ça, ça pleuvait de tous les côtés. C'est extraordinaire. Donc, effectivement,
15:55le buy the deep, c'est devenu un mantra. Peut-être que c'est devenu aussi un outil de déconnexion
16:06totale des marchés par rapport au réel. Et là, on peut se dire, le jour où le réel va
16:10s'inviter dans les réflexions des gérants, ça risque de faire du bilan.
16:17Bon, un peu de complaisance, peut-être, pour reprendre, résumer votre pensée, Philippe.
16:23Romain, je me tourne à nouveau vers vous, puisqu'on parle effectivement de cette dimension
16:27géopolitique. Alors, il y a l'aspect dollar, Philippe le citait, effectivement. Qu'est-ce
16:33qu'on peut dire peut-être de la baisse du dollar, des niveaux qui ont été atteints ? Vous
16:36êtes venu avec le graphique de l'indice dollar, avec une vue un peu dézoomée d'ailleurs,
16:41une vue mensuelle. Est-ce qu'il y a encore de la place, techniquement, pour voir le dollar
16:45s'affaiblir contre différentes grandes devises ? Et puis, on dirait un mot du pétrole
16:49derrière ensuite, Romain ?
16:50Bien sûr, oui, oui. Le dollar, c'était un gros contre-pied à la hausse il y a quelques
16:56semaines, quelques mois maintenant, donc au mois de novembre-décembre. Et puis, ce
17:00contre-pied s'est traduit par un mouvement baissier dont on connaît l'origine aussi.
17:04On a rompu le bas du range à 101,02 qu'on avait systématiquement préservé depuis
17:092022, décembre 2022. Et donc, on déclenche un mouvement baissier. La cible légitime
17:13dans ces cas-là, c'est dupliquer le range par le bas, c'était 101,02, 106,50. Donc,
17:17la cible idéale se situe à 95,42. On accélère moins à la baisse, mais on remarque que chaque
17:22rebond est le terrain pour un repli complémentaire. Donc, on se stabilise un petit peu après un
17:27mouvement qui a été déjà d'ampleur pour l'instant. Donc, tant qu'on est sous 99,30,
17:32la probabilité de continuer de baisser est la plus importante.
17:35Son majoritaire, elle domine. Après, je me méfie toujours du Forex, puisqu'il y a tellement
17:39de paramètres exogènes qu'on peut avoir des contre-pieds. Mais au moins, les niveaux
17:43techniques sont bien propres et bien suivis, bien lisibles.
17:46Qu'est-ce que ça donne sur l'euro-dollar ? Alors là, c'est l'indice dollar, mais sur
17:49l'euro-dollar, on est monté à plus de 1,16, c'est ça, au cours d'un événement ?
17:52On a fait une pointe, mais bon, là, ça va être compliqué quand même de poursuivre.
17:57Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses qui peuvent expliquer la faiblesse du dollar.
18:03Parce que la politique que mène Trump, c'est que si les États-Unis n'achètent plus
18:09à l'étranger, ça veut dire qu'ils ne vont plus envoyer des dollars, parce qu'ils
18:13payent en dollars. Donc, ils vont en avoir trop. Donc, ils vont le vendre ou ils vont,
18:18en tout cas, peut-être vendre les emprunts américains qu'ils ont, etc.
18:24Alors, du coup, ça peut, oui, avoir un petit flux. C'est une anticipation pour l'instant.
18:29Non, mais oui, oui. L'idée est que ça va amener un petit flux vendeur, en tout cas
18:35pas acheteur. Et tout va comme ça. Après, il y a le budget qui fait que c'est pour
18:39où on va. Les accords commerciaux, on ne sait toujours pas où on va pour la majorité
18:42des pays. Et les échéances se rapprochent. On revient vers quelque chose qui pourrait
18:47être assez binaire autour du 8, 9 juillet. Est-ce qu'on prolonge la trêve ? Est-ce
18:52qu'on signe un accord ? Ça n'en prend pas le chemin. Et où est-ce qu'on a des tarifs
18:56appliqués unilatéralement par Trump ? Trump étant Trump, lui, je pense que ce qu'il
19:02aimerait, c'est que ça soit tout bouclé avant le 4 juillet. Ah, pour la tête nationale.
19:06Oui, ça, c'est hyper important. C'est des symboles, pour moi, qui sont puissants, et
19:11surtout pour lui. Donc, moi, je pense qu'il va s'énerver très vite à l'approche de la
19:18fin du mois de juin, là, dès qu'on va attaquer, je ne sais pas, les dernières semaines,
19:26là, ça va être chaud. Donc, Noron et l'eurodoll, bon, moi, j'ai un signal de retournement
19:32à 10, 50, on est loin pour l'instant. Alors, peut-être qu'on va le rapprocher, parce qu'il
19:35faut voir comment, si jamais il baisse, comment il va baisser, etc., etc. Bon, pour l'instant,
19:40il n'y a pas trop d'alerte. On voit que ça plafonne, ça fait un petit bout de temps
19:42que ça bute. Mais on a atteint un gros niveau, quoi. On a atteint un gros niveau. Oui, oui,
19:47c'est un gros niveau. C'est un gros niveau. Et j'utilisais des études, bon, sur le plan,
19:52justement, économique, fondamental, etc. Les menaces, c'est vrai, la Fed va baisser
19:59ses taux d'intérêt, alors, deux fois encore. Donc, voilà, ce n'est pas fait pour le faire
20:07remonter. Donc, pour l'instant, les impacts, c'est des impacts baissiers sur le dollar
20:16au niveau du news flow. Voilà. Mais on les a anticipés. Maintenant, ils sont connus,
20:21ils sont identifiés. Sur pareil, une fois qu'on a identifié les menaces et qu'on les
20:26a toutes bien scannées, bien listées. Oui, le travail est fait. C'est hyper simple.
20:31Ah ben là, ça devient très consensuel. Enfin, toute la rotation en dehors des États-Unis
20:36devient très consensuelle. Non, mais il y a du contre-pied, quand même. Attention.
20:38Parce qu'au début, ça ne l'était pas du tout. Non, non, c'est ce que je parle de
20:41maintenant. Oui, parce que moi, quand je suis passé acheteur, c'était un 0,580, 0,550,
20:46comme ça, tout le monde rigolait. Moi aussi. Ce que je dis, mais sur le plan technique,
20:50c'est qu'on passe haussier. Je me disais, waouh, l'ambiance générale, pourtant, ça ne donne
20:55pas envie. Eh ben, ça a boosté. C'est parti comme une balle. Bon, sur le pétrole, Romain,
21:00effectivement, vous venez avec le graphique du Brent, une vue mensuelle. Bon, c'est
21:06vrai que le mois de juin est un mois de grosse reprise quand même du pétrole, qui était
21:13sur une tendance plutôt à la baisse, après les points hauts de début d'année.
21:16Et effectivement, et après, le canal baissier au sein duquel il s'inscrivait de façon
21:20très propre depuis septembre 2023. On était baissier depuis avant, depuis juin 2022, mais
21:24le canal a été bien marqué et on avait touché chaque borne. Eh bien, la borne basse
21:30c'était en test. Moi, on avait plutôt anticipé des signaux et des prolongations
21:34à la baisse. On voit qu'on a testé la borne basse du canal. Et finalement, c'est un rebond
21:38et qui amène de façon parfaitement technique sur la borne haute aussi. Donc, c'est là
21:42où les choses sont quand même très, très propres et presque trop propres graphiquement,
21:45techniquement. On va chercher cette résistance qui n'est pas affichée à l'écran, mais
21:48qui est 78-50 sur le Brent, qui est un peu plus petite. C'est pour ça que j'ai laissé la
21:53majeure à 76-90, qui nous confirmerait qu'on sort de ce canal baissier qui est actif
21:57depuis plusieurs mois maintenant. Donc, tout est bien identifié, tout est bien préparé.
22:02On se prépare pour la bataille, manifestement. Et quand le marché est aussi propre que ça
22:08et aussi net, on peut se demander si les choses vont se poursuivre. Donc, on est en ordre
22:12de bataille. Voilà l'expression que je cherchais. Et donc, ça, c'est aussi assez étonnant.
22:17Et ça donne exactement le tempo pour le moment. Peu d'initiatives. Des opérateurs qui,
22:23effectivement, en d'autres temps, auraient quand même vendu plus les nouvelles récentes
22:27et des indices qui restent quand même extrêmement canalisés. Moi, j'y vois toujours une part
22:32de retrait de la part de gros opérateurs du marché. Je ne parle pas du Brent, mais surtout
22:35c'est des marchés actions. De gros opérateurs du marché qui ne veulent pas prendre d'initiative
22:38parce que trop de manque de visibilité, trop de risque d'annonce et même un conflit
22:43dont les conséquences pourraient être importantes ne sont pas le terrain d'opportunité.
22:50Et je ne suis pas sûr non plus qu'on ait même créé vraiment de la pression baissière,
22:52comme je vous le disais. Alors, il y a ce pendant dans ce contexte-là.
22:57C'est qu'on voit d'une façon générale, pas uniquement le Brent se tendre,
23:00mais il y a aussi tous les métaux. On aurait pu l'illustrer avec ça.
23:03Et puis, l'ETF Como qui intègre Brent, gaz et qui s'est repris de façon très sérieuse aussi.
23:10Donc, l'ETF Amundi, c'est ça ?
23:12L'ETF Amundi, voilà.
23:13Sur les matières premières.
23:14Voilà, c'est le Thomson Reuters CRB que moi, je suis sous forme d'ETF Amundi dans le code.
23:20Et c'est OEMO, Como, qui a aussi beaucoup rebondi.
23:23Et autant, on avait de grosses craintes après les annonces tarifaires d'inflation,
23:29peut-être un peu trop tôt.
23:30Et on est en train de peut-être oublier ce scénario.
23:33Et moi, je pense que c'est ce qu'il faut penser, puisque c'est ce qui se traduit graphiquement.
23:37On est en train d'aller chercher des niveaux de résistance qui sont clés.
23:39On s'en approche très rapidement, brutalement, et sur un panier et un ensemble de matières premières.
23:43Donc, Brent, qui est en devenir, pourquoi pas.
23:46Mais là, l'or ne baisse pas vraiment.
23:50Il reste quand même sur des points hauts.
23:51L'argent, c'est quand même beaucoup repris.
23:53On frôle les 37.
23:54On a le platinum qui a quand même progressé de 20% la semaine dernière
23:58et qui sort d'une grosse congestion.
24:00Il y a un ensemble de matières premières qui sont en train de remonter.
24:02Et je pense que le scénario de l'inflation est à prendre en compte dans les semaines ou mois qui viennent.
24:05Donc, quelque chose qui se met en place, en tout cas de ce côté-là, ça, c'est plus franc.
24:09Une institution qui n'a pas complètement oublié le risque inflationniste, Philippe,
24:13c'est quand même la Réserve fédérale américaine.
24:15Je veux dire, pour l'instant, même avec des chiffres, alors qui regardent le passé,
24:20mais des chiffres d'inflation ou des chiffres sur le marché du travail
24:23qui auraient pu permettre à la Fed peut-être d'ajuster un peu son réglage,
24:27la Fed reste très vigilante au regard des incertitudes qui sont encore à lever devant nous.
24:32Une chose est certaine, c'est que la Fed ne maîtrise absolument pas
24:38l'évolution des coûts de l'énergie, des matières premières qu'on vient d'évoquer.
24:45Le pétrole prenait hier presque 10% sur la semaine.
24:51En tout cas, je vous parlais du gaz, vous me disiez 50, excusez-moi, la puce, c'est 15%.
24:56Ah, c'est beaucoup déjà, mais oui, c'est à dire.
25:01C'est donc en tout cas 50% de plus que la hausse du pétrole.
25:07Il y a là quand même des incertitudes fortes.
25:10Alors aujourd'hui, on a une déclaration de M. Waller, qui est un des membres de la Fed,
25:15qui dit, ah mais quand même là, les étoiles ont l'air de s'aligner,
25:21on n'est peut-être pas si mal pour prendre des mesures justement
25:28de type assouplissement monétaire, et peut-être même dès le mois de juillet.
25:33Bon, alors j'ai regardé un petit peu la réaction de l'obligataire pour l'instant aux États-Unis,
25:37Waller n'a pas l'air d'être majoritaire, on sait que c'est une colombe.
25:41Mais on voit qu'au sein de la Fed, on est quand même capable d'envoyer des messages
25:46tantôt pour pousser les marchés à se montrer un petit peu prudents.
25:50Et puis après ça, on ne veut quand même pas non plus qu'ils passent le week-end
25:54de trop mauvaise humeur, et on envoie des bons signaux.
25:58Moi, ce que je note, c'est que la Fed continue de ne pas vouloir se laisser forcer la main
26:07par Trump, et qu'aujourd'hui, je crois qu'il y a une sorte de basculement
26:14qui est en train aujourd'hui de se passer avec Trump,
26:17qui est jugé de moins en moins crédible sur les questions économiques.
26:21Et donc, la Fed assoie sa crédibilité en se montrant donc…
26:30Pour l'instant, c'est Jérôme Powell 1, Donald Trump 0, quoi.
26:35C'est ça.
26:36Alors après, est-ce que ça fonctionne très, très bien ?
26:40Le dollar aujourd'hui à 1,1535, ça ne donne pas des résultats peut-être escomptés,
26:52parce que la stabilité du dollar, c'est aussi quelque chose qui compte.
26:57Donc, je disais que le dollar index, il était à moins 10 depuis le 1er janvier.
27:00Par rapport à l'euro, on est plutôt à moins 11,30.
27:04Donc, ça va forcément jouer en termes de compétitivité pour les États-Unis.
27:14Et en revanche, je ne sais pas comment…
27:18Je crois que c'est le département du travail qui compile les chiffres de l'inflation.
27:22Je ne sais pas comment, avec une baisse de 10% du dollar et un quadruplement des droits de douane,
27:31dans le meilleur des cas sur des produits importés vers les États-Unis,
27:34je ne vois pas comment on a réussi à faire sortir des chiffres quasiment inchangés en mai sur les prix importés.
27:42Alors, à moins qu'on ait complètement surpondéré à un moment la baisse du dollar et le prix du gaz,
27:48les chiffres de juin, à mon avis, ne vont pas être bons du tout.
27:55Il y a un moment où ça va mort, vous dites, Philippe.
27:57Parce qu'il y a beaucoup d'effets d'inertie, il y a des stocks,
28:01il y a des entreprises qui jouent peut-être une phase un peu tampon.
28:04Mais vous dites, l'inflation américaine, on va avoir un choc de prix lié aux tarifs dans l'inflation américaine.
28:11Oui, et je le répète, il y a un vrai questionnement sur la crédibilité des chiffres d'inflation
28:19qui ont été calculés par le gouvernement américain.
28:23Et les mauvaises langues disent que Trump, il a tellement viré le monde dans les diverses agences,
28:28qu'on n'est plus vraiment capable aujourd'hui de faire un relevé des prix qui soient fiables.
28:34En tout cas, au niveau du pouvoir d'achat des Américains,
28:39allez leur expliquer que l'inflation n'a pas bougé au mois de mai.
28:42Là, il n'y a personne qui vous croit.
28:45Donc, il y a un moment où les chiffres de l'inflation vont donner effectivement raison à la Fed
28:50de s'être montrées prudentes au mois de juin.
28:55Plus tard, on verra si la Fed est ou non confrontée à la nécessité de faire fonctionner la planche à billets.
29:03et je pense que c'est de là que vient la Fed est de là,
29:07c'est que les prochaines émissions du Trésor, il va falloir éventuellement venir en soutien.
29:14Donc, la rumeur, c'est que la planche à billets est déjà rétablie.
29:20Alors, peut-être sous forme d'injections au jour le jour,
29:24mais il y a déjà du soutien pour que les émissions obligataires à maintiennes ne se passent pas trop mal.
29:30Ça veut dire que la planche à billets est repartie.
29:33Donc, ça, un dollar affaibli, c'est de toute façon à terme également des pressions inflationnistes
29:39qui sont là, mécaniquement, incontournables.
29:44C'est inexorable.
29:45Bon, le message de Jean Poel étant de dire que, pour l'instant,
29:48il faut voir avec un peu plus de confiance et de certitude
29:51les impacts de cette politique économique américaine et notamment de la partie tarifaire.
29:57Rendez-vous sans doute après l'été, peut-être, pour envisager de prendre des décisions de politique monétaire.
30:04Sur le pétrole, vous voulez revenir et dire un mot ?
30:06Ça va évidemment affecter potentiellement l'inflation.
30:09Ça va la faire bouger, c'est sûr.
30:10Ça peut apporter un choc.
30:12Toutefois, dans le détroit d'Hormoz, il n'y a pas de problème.
30:17Là, il n'y a pas de perturbation.
30:20D'autre côté, s'il y en avait, s'il y avait des problèmes d'approvisionnement,
30:25la capacité de l'OPEP à fournir du pétrole est assez importante.
30:29Et dernièrement, le pétrole est en backwardation.
30:34Donc, ça veut dire que le prix instant T est plus cher que sur l'échéance septembre, par exemple.
30:39Et ça montre bien qu'il y a eu des approvisionnements très importants.
30:46Tout le monde a pris ses précautions.
30:47La courbe du pétrole ne nous indique pas que les investisseurs imaginent à terme, justement, une flambée des prix.
30:53Disons qu'en tout cas, ce qu'on observe du fait que le prix à l'instant T est plus élevé qu'à terme,
30:58alors qu'il y a aussi le portage des taux d'intérêt pourtant,
31:00donc on devrait être en effet cotango.
31:02Et là, on est en backwardation.
31:04Mais sur les matières premières, c'est courant.
31:05Ça arrive, bien sûr.
31:06Mais là, ça montre bien qu'il y a eu quand même, encore une fois, des approvisionnements.
31:12On veut le pétrole tout de suite, quoi.
31:13Tout de suite.
31:14Donc, ça peut ne pas provoquer de chocs.
31:18Alors que, c'est vrai, à une autre époque,
31:20qu'on aurait eu peut-être des pics de vols.
31:23On est à 45 de vols implicites sur le pétrole.
31:2745.
31:28C'est pas mal.
31:29Mais ce n'est pas 80, comme on a connu, ou 150, ou 200.
31:32Une panique à l'achat sur le pétrole.
31:34Rien à voir avec 2020.
31:36Bon, à propos de panique à l'achat, j'en sais rien.
31:39À la vente.
31:39Non, mais sur les small caps françaises, là, vous êtes venu aussi, Romain, avec le graphique du CAC small vu mensuel.
31:47Sur l'échéance, le CAC small met 8 points, je crois, d'avance par rapport au CAC 40.
31:55Oui, le mouvement haussier s'est confirmé.
31:57Évidemment, le contexte, moindre exposition à la guerre tarifaire les favorise.
32:04Et puis, on pressentait ce mouvement qui se mettait en place depuis quelques semaines maintenant.
32:08Donc, réactivation haussière, un mouvement graphique qui est extrêmement propre.
32:11On est allé buter sur le CAC small contre cette résistance.
32:14Pour une fois, il est parfaitement honte.
32:1513 000 points.
32:16On se replie un peu contre ce niveau, mais après un très, très beau parcours.
32:20Pour l'instant, ça ressemble à une consolidation dans une tendance haussière,
32:23avec un mouvement qui devrait se mettre en place.
32:25Alors, toujours un segment un peu particulier, à beaucoup de volatilité,
32:29des dossiers qui partent les uns après les autres.
32:31Et on a vu aussi beaucoup, beaucoup, au cours de cette séquence d'engouement
32:35autour de tout ce qui portait le nom ou qui était lié à un projet crypto-monnaie.
32:40Et donc, des envolées de titres comme Crypto Blockchain Industrie ou BD Multimédia,
32:47qui sont des dossiers qui ont pris, pour certains, plusieurs centaines de pourcents dans le mois,
32:52avec du volume, avec vraiment...
32:54Mais ça pèse lourd, ça, ces titres-là, oui ?
32:56Pour l'instant, non, mais en revanche, ça anime beaucoup la cote, l'intérêt.
33:03Et ce n'était pas le cas il y a quelques semaines, quelques mois.
33:04Donc, il y a quand même manifestement des liquidités, des opérateurs qui font des arbitrages,
33:09mais ça, en tout cas, maintient ce segment en force pour l'instant.
33:16Et donc, on a, au-delà de 12 466, les possibilités d'une consolidation
33:19et d'un mouvement qui pourrait se poursuivre.
33:21Si on arrive à passer ce niveau de 13 000, c'est vraiment le prochain plafond de verre.
33:25On a déjà eu un signal très haussier, puisqu'on a débordé une oblique baissière dans long terme.
33:28On est sorti d'une structure en tri-angle symétrique par le haut.
33:31Mais le débordement de 13 000 pourrait envoyer des cibles qui indiquent jusqu'à 15 960 points.
33:37Donc, il y a encore du potentiel assez solide.
33:40Et en stock picking, c'est un marché, oui, effectivement, où il y a des affaires intéressantes, des opportunités intéressantes ?
33:45C'est le cas. Il y a des dossiers, il y a des choses qui se mettent en place.
33:47Je ne vais pas parler de celles qui sont déjà sorties et qui ont déjà pas mal payé.
33:51Mais on voit peut-être des éléments à regarder du côté de Pierre et Vacances.
33:54Alors, Pierre et Vacances, c'est un peu le serpent de mer depuis 3-4 ans.
33:56On se dit que ça va partir enfin.
33:58Même d'annoncer qu'ils évaluent leurs options.
34:01Donc, il y a des réactions avec du volume.
34:04On voit un titre qui avait fait l'objet d'une opéra en 2023, avorté, mais baliot.
34:08Donc, il y a peut-être quelque chose qui couvre.
34:11Enfin, il y a quelque chose qui couvre, mais qui ne sort pas.
34:13Ça pourrait sortir aussi.
34:13Donc, il y a des petites choses comme ça qui pourraient enfin se décanter dans un rattrapage assez intéressant.
34:20Il y a déjà eu des choses assez significatives qui sont mises en place.
34:23Il y a des dossiers qui bougent.
34:24Donc, c'est peut-être le tempo maintenant.
34:28Stock picking est sur des dossiers plus petits.
34:29Les grosses capitalisations, c'est plus compliqué.
34:31Il y a des années qu'on attend le rattrapage des small.
34:33Et là, c'est un matérialisme.
34:35Bon, Jean-Louis, sur cet univers small cap ?
34:38Le fait de voir les small cap être travaillées comme elles le sont, c'est vrai, depuis quelque temps,
34:42ça montre possiblement que la spéculation est très présente
34:47et que les gérants, tout ce qui représente les forces de conviction,
34:54comme il n'y a pas de visibilité, ils ne sont pas là.
34:57Et c'est tout à fait logique.
34:58Ils restent prudents.
35:00Et comme on le dit en rigolant souvent sur les marchés,
35:03les voleurs se volent entre eux sur les petits.
35:04Ils s'amusent, ils spéculent parce que c'est bien beau.
35:07Oui, alors, pire les vacances.
35:09J'ai l'impression que tu as cité la valeur.
35:12OK, ou quand même, les fondamentaux ne sont pas mauvais,
35:14ou il y a quand même des choses bien, ou il y a des choses...
35:16Oui, mais j'essaie de citer des dossiers.
35:17Voilà, mais pour une pire les vacances,
35:20il y a quand même des valeurs qui, un jour, reprennent 10,
35:22le lendemain, l'empêche 15.
35:23Bien sûr.
35:25Même téléperformance, vous voyez, c'est groupe A.
35:27Vous avez vu la baffe qu'elle s'est prise.
35:29Ça rappelle quand même qu'il y a toujours des vrais...
35:33Et pas pour des choses dramatiques.
35:35Et elle perd un des encore 4 ce matin, là.
35:38Donc, ce n'est pas bon du tout, quand même.
35:41Eutelsat, bon, OK, ils sont sauvés, ces groupes A.
35:44Peut-être qu'ils sont sauvés.
35:45Mais c'est les rachats de short, certains,
35:46qui font que ça monte aussi, aussi,
35:48parce qu'augmentation de capital, etc.
35:51Donc, encore une fois, force technique.
35:56Non, mais le CAC, là, pour l'instant,
35:58ça va être intéressant de voir cette nouvelle période qui s'ouvre,
36:00parce que dans la dernière échéance,
36:04on a eu 64 points de dividende.
36:05C'est pas mal, encore.
36:0664 points, bon,
36:09le mois prochain, il y en a 10.
36:10Vous voyez, il n'y a plus rien.
36:11À faire l'échéance suivante, il n'y a plus rien.
36:13Donc, 64, ça porte un peu.
36:14C'est ce qu'on disait la fois dernière.
36:15On est dans la période de dividende
36:17où les gens se disent,
36:19bon, attendez, je ne vais pas...
36:20C'est psychologique,
36:21mais je ne vais pas vendre avant les dividendes.
36:22J'entends, je vais encaisser, oui.
36:24Et puis, voilà.
36:25Donc, on va voir comment ça va se passer pour la suite.
36:26Donc, l'intérêt se porte sur les valeurs,
36:28maintenant, comme les midi-small.
36:31Avec les dangers que ça représente,
36:34il ne faut pas oublier, quand même,
36:35que ces valeurs sont très fragiles
36:37dès qu'il y a des chocs économiques.
36:39Des coups de stress, quoi.
36:40Des coups de stress.
36:42Et donc, voilà.
36:44Les taux d'intérêt, pour eux,
36:45c'est très impactant.
36:47Donc, je pense qu'il faut avoir
36:50un comportement très opportuniste
36:52et pas forcément à laisser porter des années.
36:56Enfin, en tout cas,
36:57il faut être potentiellement dynamique
37:00sur ces positions.
37:02Philippe, qu'est-ce qu'on fait à ce stade-là ?
37:05Il nous reste deux minutes.
37:06Qu'est-ce que...
37:07Bon, il y a les rendez-vous de début juillet
37:09autour de la guerre commerciale,
37:11les développements, évidemment, géopolitiques
37:12avec la guerre Israël-Iran
37:14et cette temporisation des États-Unis
37:16pour les deux prochaines semaines.
37:18mais qu'est-ce qui vous intéresse
37:21dans ces marchés-là, justement, pour la suite ?
37:24S'il m'est permis de dire un tout petit mot
37:26sur les small caps,
37:30aux États-Unis continuent de sous-performer
37:33de façon redoutable.
37:37parce qu'on a un Russell 2000 à l'instant à 2110
37:41à comparer avec un sommet de 2005 mi-février
37:47et là, on est toujours à 15% des sommets
37:51quand le Nasdaq est à 1,5% de ces sommets.
37:56Donc là, on mesure.
37:57En France, manifestement,
37:59effectivement, il y a un engouement
38:01pour tout ce qui a trait à la blockchain
38:03et là, on a ce qu'on appelle un petit peu
38:04des effets de communauté,
38:07c'est-à-dire qu'en fait,
38:08vous, vous avez, oui,
38:09des effets de meute,
38:13des effets momentum,
38:15ça s'emballe.
38:17Un, ce n'est pas très sain.
38:18Deux, ça ne repose pas sur grand-chose,
38:20sauf effectivement des projections.
38:24Alors moi, qu'est-ce qui m'intéresse ?
38:26Moi, je préfère le concret.
38:27Et cette semaine,
38:29on a quand même vu l'argent
38:30aller chercher un nouveau record
38:32de face d'une décennie,
38:34à 37,30.
38:36Ça revient un petit peu aujourd'hui.
38:40Ça reste néanmoins toujours au-delà
38:42des seuils de résistance majeurs.
38:45Je pense que l'argent n'a vraiment pas dit
38:48son dernier mot,
38:51pour des tas de raisons.
38:53La demande excède la production,
38:55ça, c'est bien connu.
38:57On a encore des vendeurs à découvert là-dessus
38:59et il ne faut pas exclure
39:01qu'à un moment,
39:01il y en a un ou deux
39:02qui se fassent coincer
39:03sur un short squeeze.
39:06Et puis, si la situation géopolitique
39:09reste relativement tendue,
39:12l'or peut de nouveau servir
39:15de l'actif refuge
39:17et d'autant plus que le dollar,
39:20manifestement,
39:21en dessous de 1,15,
39:22voire 1,16,
39:23il est sur la pente glissante
39:26et moi, je ne serais pas étonné
39:28qu'après avoir évolué
39:31dans le monde merveilleux des idées,
39:33on revienne effectivement
39:34à du concret
39:35et effectivement,
39:37jusque sur des instruments
39:38comme l'ETF Como.
39:41Romain, pour conclure avec vous,
39:43vous aimez toujours l'argent
39:44puisqu'il parlez de l'argent.
39:44J'adore !
39:45J'adore l'argent !
39:47J'adore l'argent !
39:48Le métal argent aussi, toujours !
39:51Bien entendu, toujours !
39:53Oui, on a une zone sible
39:55qui est située aux alentours
39:56de 40, 42
39:57pour l'impulsion aussi en cours
39:58et on a une grosse résistance à 37
40:00qui est autour de laquelle
40:02on vient de buter.
40:04Donc, peut-être petite pause
40:05à court terme
40:06mais le mouvement haussier
40:07se met en place,
40:08l'énorme structure
40:09qui s'est construite
40:10de 2011 à 2024
40:11a encore du momentum
40:14et pour toutes les raisons
40:15que vous rappelez Philippe.
40:17Donc, oui, oui, j'aime toujours.
40:18Et alors, un autre actif
40:20qui vous paraît intéressant ?
40:21Alors, je surveille
40:22mais il n'y a pas encore de signal.
40:23C'est le palladium.
40:24J'ai regardé de l'autre côté
40:25parce que c'est le platinium.
40:26Vous avez pris 1% ?
40:26C'est ça le palladium ?
40:27Alors, le palladium, pas encore
40:28mais il se réveille.
40:29C'était le platine.
40:30Le platine qui, lui,
40:32en revanche, a accéléré
40:33à la hausse très nettement
40:34sorti d'une congestion
40:35extrêmement propre.
40:36C'est lui qu'il fallait regarder.
40:37Il y a encore une dizaine de pourcents
40:38de hausse potentielle dessus
40:40et ce sont des cibles graphiques
40:41donc on sait qu'elles peuvent
40:41être débordées.
40:43L'or, pourquoi pas encore
40:43un petit peu, effectivement.
40:45Mais je pense que les métaux
40:45d'une façon générale.
40:47Il y a un secteur,
40:48si on veut regarder autre chose,
40:49qui a surperformé.
40:50Je le surveille depuis quelques temps.
40:51Ça, évidemment, c'est lié au contexte.
40:52C'est le secteur des énergies,
40:53tout ce qu'on pourrait appeler
40:54oil and gas,
40:54toutes les valeurs liées
40:55à oil and gas
40:56qui sont sorties par le haut
40:56d'une congestion.
40:57Ça fait partie des rares secteurs
40:58qui surperforment toujours.
40:59Et puis, le secteur bancaire
41:00continue à surperformer aussi
41:03en Europe.
41:04Donc, il y a des éléments
41:06de ce côté-là.
41:07Peut-être la Chine.
41:08Regardez aussi.
41:08Ah oui !
41:09On a beaucoup parlé
41:10des actions chinoises
41:10de la semaine dans l'émission.
41:12Effectivement, il y a peut-être
41:13un peu de surperformance
41:14même si on n'a pas
41:15des configurations graphiques
41:15extrêmement haussiennes.
41:17Mais dans le contexte
41:18d'incertitude par ailleurs,
41:19c'est peut-être pas mal.
41:19Il y a beaucoup de scepticisme
41:21encore autour des actions chinoises
41:22et émergentes dans l'ensemble.
41:23Mais chez certains ou certaines,
41:25en l'occurrence,
41:26je pense à Céline Picmalprade
41:27qui était avec nous cette semaine,
41:28c'est déjà une conviction
41:29très forte
41:30qu'on ait au début
41:31d'un bull market chinois.
41:33Oui, de long terme, bien sûr.
41:34On ne parle pas de quelques jours
41:36en tant qu'elle apporte cette convention.
41:37Quelques séances, effectivement.
41:38Merci beaucoup, messieurs,
41:39les 307 Smart Bourse avec nous
41:41en plateau et en visio
41:43pour cette échéance trimestrielle
41:45sur les marchés.
41:45Sous-titrage Société Radio-Canada
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