- 30/06/2025
Lundi 30 juin 2025, retrouvez Delphine Di Pizio-Tiger (Directrice générale, Indosuez Gestion), Jacques Henry (responsable de la recherche et allocation multi-actifs, SILEX), Pierre-Yves Dugua (Correspondant américain) et Florent Delorme (Stratégiste, M&G; Investments) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:14Chaque jour, vous nous suivez en direct à 17h à la télévision, via vos box, en direct également sur les réseaux sociaux et notamment sur LinkedIn.
00:22Et vous nous retrouvez en rattrapage, évidemment en replay tous les jours là aussi sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:31Au sommaire de cette édition ce soir, une fin de semestre au sommet pour les grands indices actions développés et notamment les indices actions américains.
00:41Ce qui n'était pas gagné quand on reprend l'histoire au début du deuxième trimestre qui avait été marqué par ce choc de confiance généré par les annonces de Liberation Day.
00:53Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et les indices actions aux Etats-Unis renouent en ce moment même avec des sommets historiques sur fond de reflux du risque géopolitique après la guerre dite des 12 jours.
01:05Et puis, un sentiment beaucoup plus constructif de la part des intervenants de marché à l'approche des échéances commerciales et de la fin des périodes de trêve pour différentes zones économiques et notamment pour l'Union Européenne.
01:19Le 9 juillet prochain, c'est également le sprint final pour la grande loi budgétaire de Donald Trump au Sénat en ce moment.
01:27Et puis, les perspectives de dérégulation bancaire également qui peuvent rajouter un petit peu à l'optimisme ambiant qu'on observe sur les marchés d'actifs risqués.
01:36Discussions à suivre évidemment sur ce niveau de marché atteint à la fin de ce premier semestre avec nos invités de Planète Marché dans un instant au démarrage d'une semaine qui sera marquée par des données économiques
01:47qui seront particulièrement suivies autour de l'emploi américain, semaine de l'emploi américain avec, attention, un week-end prolongé, une demi-séance jeudi aux Etats-Unis
01:57et un jour férié pour le jour de l'indépendance ce vendredi. Le rapport de l'emploi pour le mois de juin sera donc publié jeudi en début d'après-midi aux Etats-Unis.
02:06Et puis, on aura dès demain le chiffre, la première estimation d'inflation pour l'ensemble de la zone euro. On a déjà eu les premières estimations pour les pays de la zone euro
02:16qui montrent une inflation de plus en plus contenue, on va le dire ainsi, pour la zone européenne. Beaucoup de banquiers centraux s'exprimant à partir de demain à l'occasion du forum économique de Sintra
02:27organisé par la Banque Centrale Européenne au Portugal. Plus de détails sur la séance en cours dans un instant avec Pauline Grattel.
02:33Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous resterons à l'heure américaine. Chaque lundi, c'est le quart d'heure américain de Smart Bourse
02:40avec notre correspondant américain Pierre-Yves Dugas qui sera en visio avec nous dans le dernier quart d'heure tout à l'heure.
02:47Nous évoquerons la surprise politique du moment aux Etats-Unis avec ce démocrate Zoran Mamdani
02:55qui a peut-être aujourd'hui toutes les cartes en main pour devenir le prochain maire de New York.
03:03Tembance mon ami, chaque soir Pauline Grattel est avec nous pour vous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
03:16Bonsoir Pauline. Fin de semestre donc en fanfare pour Wall Street et les indices actions américains qui ouvrent en hausse aujourd'hui.
03:23Oui, le S&P 500 inscrit un nouveau record dès l'ouverture. Il y a eu d'autres plus hauts absolus en séance, celui du MSCI World et aussi celui du Nasdaq,
03:32peu après l'ouverture des indices américains. Sur le mois de juin, le S&P 500 grimpe de 4% et le Nasdaq bondit de 6%.
03:40En France, le CAC 40 fait du surplace aujourd'hui autour de 7700 points. Sur le mois, il s'affiche en léger repli d'environ 1% comme le Stoxx 600.
03:48Mais le Stoxx 600, lui, affiche la plus forte progression du semestre devant les indices américains, plus 7%.
03:54Les avancées sur le front commercial entretiennent également cet optimisme sur les marchés.
04:00Oui, le Canada a renoncé à sa taxe sur les services numériques scandaleuses selon Donald Trump.
04:05En Asie, les investisseurs sont rassurés par des signaux positifs en Inde, à Taïwan et au Japon.
04:10Autre actualité, c'est le début du forum annuel de Sintra. On attend demain les prises de parole de Jérôme Powell et Christine Lagarde.
04:17Le thème cette année, c'est s'adapter aux changements, changements macroéconomiques et réponses politiques.
04:21Côté macro, justement, les investisseurs ont pris connaissance de l'inflation allemande pour le mois de juin.
04:26Oui, elle ressort inférieure aux attentes en données harmonisées. Elle progresse de 2% sur un an en juin, après 2,2% en mai.
04:33Sur un mois, l'inflation est en hausse de 0,1%. L'inflation allemande entre désormais dans l'objectif de la Banque Centrale Européenne.
04:40Quels sont les équilibres observés sur les marchés obligataires en ce début de semaine, Pauline ?
04:43Le rendement américain à 10 ans se stabilise autour de 4,25%. Le rendement américain à 2 ans évolue autour de 3,70%.
04:51En Europe, le rendement allemand à 10 ans s'établit légèrement supérieur à 2,55% et le rendement à 2 ans autour de 1,85%.
04:59Sur le marché des changes, l'indice dollar a touché un plus bas depuis un an au cours de la séance et l'euro dollar se traite autour de 1,17%.
05:06Dans l'actualité des entreprises, l'actualité reste très négative pour le groupe Carmat qui annonce être aujourd'hui en cessation de paiement.
05:14Oui, la semaine dernière, le fabricant de cœur artificiel faisait un appel aux dons mais cela n'a pas suffi car Mat se déclare ainsi en cessation de paiement et indique avoir besoin de 35 millions d'euros sur un an, dont 20 millions d'ici décembre.
05:26Le titre plonge à nouveau de 15%, portant sa chute depuis le 1er janvier à moins 70%.
05:31Et puis dans le secteur des renouvelables, Orsted et Vestas voient leur titre baisser fortement aujourd'hui.
05:36Oui, en Europe, il cède respectivement 3 et 6%. Le texte de loi de la Big Beautiful Bill est actuellement examiné au Sénat et ce texte supprime les incitations fiscales pour les projets solaires ou éoliens.
05:48Le président Trump souhaite que ce texte soit promulgué avant vendredi, le jour de la fête nationale américaine.
05:54Quel sera le programme de demain à l'agenda sur les marchés pour les investisseurs, Pauline ?
05:58Les investisseurs prendront connaissance demain de la première estimation d'inflation en zone euro pour le mois de juin.
06:03On regardera également toute une série de PMI manufacturiers en zone euro et l'ISM manufacturier américain de juin.
06:09Et la semaine de l'emploi démarre demain avec l'enquête Joltz du mois de mai.
06:13Tendance, mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
06:29Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:32Delphine Dipidioti, j'ai avec nous, DG d'Indo-Suez-Gestion.
06:36Bonsoir Delphine.
06:37Bonsoir Grégoire.
06:37Merci d'être avec nous.
06:38Merci à Jacques-Henri de nous accompagner également, le responsable de la recherche et de l'allocation multiactifs de Silex.
06:44Bonsoir Jacques.
06:45Bonsoir Grégoire.
06:45Et Florent Delorme est à nos côtés, stratégiste chez MNG Investments.
06:49Bonsoir Florent.
06:49Bonsoir.
06:50Merci à vous trois d'être avec nous ce soir pour répondre à cette question Delphine.
06:55Fin de premier semestre, fin du deuxième trimestre qui se termine beaucoup mieux qu'il n'avait commencé pour les actions américaines.
07:04En l'occurrence, est-ce que Donald Trump a regagné au fil du temps la confiance des marchés ?
07:10Je dirais que tout se passe comme prévu, exactement.
07:12Ah oui.
07:14Depuis le 20 janvier, tout se déroule.
07:16C'est exactement comme prévu.
07:16Le plan se déroule sans accro.
07:17Sans accro, exactement.
07:20Alors évidemment, non, ce n'est pas aussi simple que ça.
07:24Non, ce qui est intéressant de noter, c'est que globalement, je pense que tout le monde a bien vu ce qui se passe sur la macro.
07:30Macro-économie, assez bien vu.
07:32On savait que Donald Trump allait apporter un petit peu de fantaisie au marché, si on peut dire comme ça.
07:39Et notamment avec ses décisions où il peut revenir sans cesse.
07:43Maintenant, je pense que le marché commence un peu à s'habituer à son langage.
07:49Et puis au fait de revenir incessamment sur un peu ce qu'il dit.
07:53Donc le tako trade.
07:54Exactement, le tako trade.
07:56Ce qui fait que, globalement, malgré tout, ce qui se passe quand même comme prévu, c'est que les marchés sont positifs.
08:04Nous, on était plutôt positifs sur les actions américaines et européennes, notamment européennes.
08:10Donc ça, ça a plutôt bien marché.
08:11Et d'ailleurs, c'est plutôt bien fonctionné.
08:13Plutôt sur la partie asiatique et notamment émergente asiatique et qui performent plutôt bien.
08:18La grosse surprise, ça vient quand même du dollar.
08:20Même si on savait qu'il y avait potentiellement un risque de baisse du dollar sur pas mal de choses et de crédibilité, finalement, des États-Unis.
08:31Ça s'accélère un peu de ce côté-là et beaucoup plus qu'on pensait.
08:34Qui avait prévu que le...
08:37Je rappelle même que quand on évoquait les politiques économiques que Donald Trump pouvait mettre en place à partir du moment de son élection,
08:46on voyait plutôt les tarifs comme inflationnistes.
08:48Et donc, l'ajustement par la devise devait plutôt se faire avec un dollar à la hausse.
08:53Après, on anticipait et peut-être que ça...
08:55Enfin, clairement, ça doit jouer et les marchés achètent toujours la rumeur et pendent la nouvelle sur, encore une fois,
09:05le dollar, c'est le reflet quand même de la crédibilité des États-Unis.
09:09Et je reviens encore une fois sur ça, mais c'est vraiment ce qui doit nous guider sur le long terme, sur nos décisions de long terme.
09:15Et nous, Chien de Suez, on investit sur le long terme pour nos clients.
09:17C'est le peu de recul quand même qu'on a depuis une cinquantaine d'années, depuis 1971 et la fin de Bretton Woods.
09:26En fait, on est quand même dans un environnement un peu plus potentiellement volatile pour l'échange.
09:33On a connu une extraordinaire stabilité, mais qui est un peu extraordinaire.
09:40Et probablement que cette volatilité qu'on est en train de connaître va durer dans le futur.
09:45Donc, vous y voyez des ajustements structurels.
09:48Dans la baisse du dollar, ce n'est pas juste conjoncturel, cyclique, en lien avec le ralentissement du moment de l'économie américaine.
09:55Il y a quelque chose de plus lourd.
09:57Tout à fait.
09:57Là, si le dollar baisse et sa baisse est accentuée, et on pourrait aller sur les 1,20 ou peut-être sur l'euro dollar,
10:04ou même peut-être entre 1,20 et 1,25, ça c'est possible, il y a des points techniques.
10:08Et c'est, de mon point de vue, aussi en partie lié sur le risque, sur le remplacement de Jérôme Powell.
10:18Maintenant, de toute façon, le marché va être forcément, forcément rassuré par rapport à ça.
10:25Je le crois sincèrement.
10:27Parce que Donald Trump...
10:28Il ne franchira pas les lignes rouges ?
10:30Il ne franchira pas la ligne rouge, et la personne qu'il choisira, peut-être, ne fera pas consensus,
10:35mais elle n'est pas la seule à choisir.
10:37Elle n'est pas la seule.
10:38Il y a quand même un board, et au final, il n'y a pas qu'un vote,
10:42qui est celui du président de la Banque Centrale.
10:46Et un président de la Banque Centrale ?
10:47C'est quand même un travail d'équipe.
10:48Et de toute façon, il est complètement rationnel, Donald Trump.
10:51Donc, si à un moment donné, il met en danger la crédibilité et sa crédibilité de sa politique,
10:55il va revenir en arrière.
10:56Donc, de toute façon, c'est normal.
10:58Le marché se fait peur à un vent, mais il va être assez rassuré par la suite.
11:02Donc, tout ça pour dire que, sur le dollar, mais on aura peut-être l'occasion d'y revenir,
11:08mais nous, sur des portefeuilles où on avait aidé une partie du dollar,
11:12là, pour le coup, on réduit, on prend les bénéfices sur la partie du dollar.
11:16Sur les couvertures.
11:17D'accord.
11:17Parce que 10% de baisse, c'est quand même déjà un...
11:20C'est déjà pas mal.
11:21Un gros...
11:22Après, on peut encore aller gagner 5%, mais pour nous, ça nous semble quand même déjà
11:26plutôt pas mal.
11:27D'accord.
11:28Mais ça reste du long terme.
11:30Ça n'enlève rien, la volatilité.
11:31Et peut-être qu'on reparlera aussi, par la suite, de ce qui peut protéger dans le portefeuille,
11:37dans un portefeuille diversifié, quelle est la valeur refuge aujourd'hui ?
11:40Bien sûr.
11:40Alors, on parlera de l'or, mais en dehors de l'or, parce qu'on ne peut pas faire d'or dans
11:43tous les portefeuilles, qu'est-ce qui est la valeur refuge ?
11:45Ça, c'est extrêmement intéressant, parce que probablement qu'elle vient aussi du champ.
11:48Oui, organisation des portefeuilles dans un monde différent.
11:51Je reprends ma question, Jacques.
11:53Est-ce que Donald Trump a regagné la confiance des marchés ?
11:55C'est vrai que ce n'était pas dans les cartes en début de trimestre de voir Wall Street
12:00au plus haut au 30 juin, le Mazdaq au sommet, avec la résilience très forte quand même
12:08du thème de l'IA et une valeur emblématique comme Nvidia qui a recoupé, je ne sais pas,
12:1230% de baisse quand même du pic au creux, Jacques ?
12:17Alors, clairement, il y a un phénomène d'accoutumance et d'assitude vis-à-vis de Trump.
12:22Et c'est ce qu'on voit aussi sur la volatilité.
12:24Quand il y a un choc, le marché s'ajuste vite.
12:26Et puis après, finalement, c'est une nouvelle ère, un nouveau monde qui commence.
12:30Et c'est un peu ce qu'on est en train de vivre aujourd'hui.
12:32C'est-à-dire qu'on ne changera pas Trump.
12:35Il est encore plus imprévisible que lors du premier mandat.
12:38Il va beaucoup plus loin, beaucoup plus fort.
12:40Mais finalement, le marché s'accoutume de ça.
12:43Alors, par contre, les forces de l'économie américaine, elles sont encore là.
12:48Alors, la croissance est beaucoup plus faible que l'année dernière.
12:51Donc ça, ce n'est pas une grande réussite.
12:52Mais elle reste plus forte que dans les autres zones.
12:55Et puis, cet exceptionnalisme américain, il vient aussi des valeurs tech.
13:00Et donc, pendant très longtemps, moi, j'avais une vision assez simpliste sur le dollar.
13:03C'est que la force du dollar un peu structurel, elle correspondait à la force, en fait, du marché action et la force de la technologie américaine.
13:09C'est ça qui aspirait les flux, en fait.
13:11C'est ça qui aspirait, en fait, les flux.
13:13Alors, il n'y avait pas que cet aspirateur à flux.
13:15Mais le point de rupture, c'est quand les plateformes tech ont commencé à se développer.
13:20Et où là, en fait, on voit cette surperformance américaine sur les marchés actions qui a continué, qui s'est amplifié.
13:27Et avec Trump, qui remettait, en fait, un peu d'essence dans la machine, très récemment, pour relancer,
13:35on considérait que c'était aussi ça qui allait permettre aux marchés actions de bien se comporter.
13:41Sachant qu'on aime beaucoup la tech et on aime beaucoup l'intelligence artificielle
13:45et qu'il n'y a pas vraiment de concurrence, ni en Europe, ni au Japon.
13:49Et alors, marginalement en Chine, mais marginalement.
13:54Donc, ça fait que d'avoir...
13:56Bon, il y a eu des très beaux points d'entrée sur la tech.
13:58Je pense que pas grand monde les a joués, puisque dans ces phases de creux,
14:02en fait, les investisseurs sont assez averses aux risques et donc ne reviennent pas.
14:07Mais par contre, ce qu'on a aussi vu, en général, c'est parmi nos clients, beaucoup d'attentisme.
14:12C'est-à-dire que nous aussi, d'une certaine façon, on a vu le marché baisser.
14:18Les fondamentaux étaient là.
14:20L'histoire sur la tech et l'intelligence artificielle, c'est une histoire d'investissement.
14:24C'est pas juste un feu de paille.
14:25Ça a commencé il y a à peu près deux ans avec les très bonnes publications d'NVIDIA
14:29qui a ouvert cette nouvelle ère, qui a relancé, en fait, la technologie américaine.
14:33Et ça, cette histoire n'est pas finie.
14:34Le marché ne s'y est pas trompé.
14:36Et ça, c'est vu sur les tendances de profit.
14:37Au moment du Liberation Days, les analystes ont révisé à la baisse.
14:40Au bout de deux semaines, c'était parti.
14:42On était revenu sur la tendance.
14:44Et ce qui a fait la force des États-Unis est encore là, aujourd'hui, encore bien présent.
14:48Oui.
14:49Alors, effectivement, les investisseurs ont peut-être préféré attendre
14:54plutôt que de bouger dans tous les sens pour essayer de suivre Trump.
14:58De ce qu'on comprend, le retail a quand même été un acheteur des creux de marché
15:01et devient un acteur, un acheteur marginal du marché américain important.
15:06Le retail américain, semble-t-il, est capable de faire le marché aujourd'hui, Jacques ?
15:10Alors, c'est un peu ce qu'on a vu au mois de juin.
15:12Oui, c'est ça.
15:12On a eu les phases de publication de résultats.
15:15Elles sont derrière nous.
15:15Donc, normalement, on rentre dans une phase de creux où il ne se passe pas grand-chose.
15:18On attend dans quelques semaines les débuts de publication du second trimestre.
15:22Et puis, là, le marché accélère, accélère fort.
15:26Donc, c'est probablement des fur retail.
15:27Mais le positionnement était assez extrême.
15:29Les enquêtes étaient sur des points très bas.
15:32Et donc, en général, c'est plutôt un bon point...
15:35Contrariant.
15:35Oui, c'est ça.
15:36Un indicateur contrarian.
15:37Lorsque le point est extrême, l'indicateur contrarian fonctionne plutôt bien.
15:40C'est ce qui s'est passé, en fait.
15:41Quand vous dites que le marché s'est accoutumé à Trump,
15:43accoutumance, est-ce que ça veut dire complaisance ?
15:47Alors...
15:47Une moins bonne prise en compte des risques liés à la conduite de la politique économique aux États-Unis ?
15:53Les tarifs, l'affaire n'est pas réglée.
15:55Les heures de vérité arrivent là, prochainement.
15:58Alors, clairement, nous, on était un peu plus prudents dans notre scénario de mi-année
16:02qu'on a présenté au début juin.
16:04Par contre, l'allocation qu'on a suggérée se passe plutôt bien.
16:08Mais on ne pensait pas que le marché puisse aller monter si fort au cours du mois de juin,
16:12pour être très clair.
16:13Mais par contre, on aimait toujours la tech.
16:15Par contre, avec des diversifiants, dont l'or, dont on a esquissé le débat.
16:20Et par contre, sur le dollar, on était naturellement aussi,
16:23un peu comme tout le monde à la fin d'année dernière avec l'élection de Trump.
16:27On est passé neutre au mois de mars.
16:28Et j'espérais avoir un rebond technique.
16:33Pour l'instant, il n'a pas eu lieu.
16:34Non, non, non.
16:35On ne le voit pas encore très nettement sur la parité euro-dollar, par exemple.
16:39Effectivement, on est à 1,17, 1,1750,
16:42qui sont plutôt des points bas, en tout cas des points bas récents sur cette parité de change.
16:46Votre bilan de ce semestre, Florent, bien sûr,
16:49on a déjà mis quelques sujets sur la table.
16:52Mais, encore une fois, retrouver en fin de semestre une partie des actifs américains,
16:58je mets le dollar de côté, mais même les taux, 4,25 sur le 10 ans américain,
17:03on n'est pas loin d'être pile-poil sur une moyenne historique de très long terme
17:06pour un 10 ans américain.
17:09Pétrole à 65 dollars, les actions américaines au sommet,
17:12enfin, je veux dire, si on prend quelques KPI de Trump, là,
17:16finalement, ce n'est pas si mal, quoi.
17:18Alors, c'est vrai que ce qui a mis le feu aux poudres, c'est ce fameux Liberation Day
17:22où Trump a annoncé une salve de tarifs douaniers tous plus impressionnants les uns que les autres.
17:30Mais, semaine après semaine, le marché s'est aperçu
17:34que l'administration américaine n'avait pas vraiment les moyens de ses ambitions.
17:39C'est-à-dire qu'imposer de tels tarifs pose de problèmes multiples aux États-Unis,
17:47des problèmes industriels, tout simplement,
17:49puisque, effectivement, à court terme, il est impossible de reconstruire des chaînes de production plus locales.
17:57Donc, à court terme, on n'a que des inconvénients.
18:00Et ça, effectivement, les industriels américains se sont chargés de le rappeler à l'administration américaine.
18:05Et puis, l'électorat de Trump, lui-même, s'est aperçu
18:12qu'on ne pouvait pas à la fois prétendre établir des tarifs douaniers et réduire l'inflation.
18:18Donc, Trump s'est trouvé sous la double pression de l'industrie américaine,
18:24d'une partie de son électorat, également des grandes banques américaines
18:26qui ont fait le siège du bureau Oval pour lui rappeler
18:30que l'ampleur de ce qu'il annonçait était trop déstabilisante.
18:35Donc, je ne dirais pas que le marché s'est accoutumé à Trump.
18:39Je dirais que le marché s'est aperçu qu'il pouvait faire plier Trump.
18:42Et donc, il a pris conscience de son pouvoir, en particulier via le marché obligataire,
18:46qui, très rapidement, est allé tester les niveaux de taux d'intérêt
18:51qui ont fait peur à l'administration américaine,
18:54quand on connaît les difficultés de financement actuel,
18:58compte tenu du déficit quasi structurel, maintenant, de l'État fédéral,
19:05du niveau d'entêtement déjà élevé.
19:07Donc, je pense que les marchés ont pris conscience qu'ils pouvaient faire plier Trump,
19:11que les États-Unis n'étaient pas assez forts pour imposer au reste du monde
19:14une telle rupture dans l'organisation économique à l'échelle mondiale.
19:19Et on s'aperçoit qu'effectivement, in fine, on aura sans doute des droits de douane
19:23un peu plus élevés que ce qui prévalait sous l'ère Biden.
19:28Oui, beaucoup plus élevés même, autour de 15% pour le péage moyen américain.
19:33On ne sait pas exactement où tout ça va se terminer.
19:35Mais en tout cas, ce ne sera sans doute pas de nature
19:38à déstabiliser complètement les entreprises et donc les marchés.
19:44C'est finalement assez logique que les marchés d'action soient dorénavant...
19:51Il y a une logique à retrouver ces marchés d'action à ces niveaux-là, d'accord.
19:54Puisque, effectivement, on est très, très loin maintenant des ambitions initiales.
20:00Et pour compléter, je dirais que les commentaires, de manière générale,
20:05depuis plusieurs semaines sur la fin de l'exceptionnalisme américain,
20:08sur le changement de paradigme, ont sans doute été un peu excessifs.
20:14On a tendance à vouloir voir en permanence des ruptures.
20:19Mais les ruptures vraiment brutales, finalement, sont assez rares dans l'histoire économique.
20:26Et cette thèse de la fin de l'exceptionnalisme américain
20:29ne tient pas sur des arguments très, très solides.
20:33Puisque, comme tu le rappelais à l'instant, ce qui fait les attributs de la puissance américaine
20:39n'a pas disparu.
20:40On a toujours une puissance militaire incontestable,
20:45une puissance technologique incontestable,
20:48une productivité qui reste supérieure à ce qu'on peut avoir ailleurs.
20:53Et si on couple simplement ces trois éléments-là,
20:56on a les attributs de la puissance et donc de la force de leur monnaie.
20:59Et c'est d'autant plus vrai que tout ça doit être analysé aussi de manière relative.
21:06Et qu'on ne voit pas, à ce stade, quelle est la puissance économique de substitution.
21:12La zone euro n'a pour l'instant pas fait la démonstration de sa capacité
21:18à relever tous les défis auxquels elle doit faire face,
21:21sur le plan économique, militaire, financier,
21:26puisqu'on parle beaucoup de la dérive budgétaire des finances publiques américaines,
21:30ce qui permet de détourner un peu l'attention de la dérive des finances publiques européennes.
21:34Française, vous voulez dire ?
21:35Française !
21:36Oui, mais la France, c'est un gros morceau.
21:38Oui, mais ce n'est pas l'Europe.
21:39Et l'Italie, même si on a...
21:40À contraire, je trouve que le reste de l'Europe se porte plutôt bien
21:43en termes d'équilibre financier aujourd'hui.
21:46La France, c'est un très gros morceau.
21:49L'Italie voit effectivement la situation s'améliorer,
21:52mais bon, on n'est pas non plus dans une situation
21:54qui va attirer les capitaux de la planète.
21:58Et donc, quelle est l'alternative aux États-Unis ?
22:01C'est sans doute pas la zone euro.
22:02On revient vite à cette question, quoi.
22:03Oui, voilà, puisqu'en fait, il ne suffit pas d'analyser dans l'absolue la situation d'un pays.
22:09Il faut voir quelles sont les alternatives.
22:10La Chine, quant à elle, est une puissance économique et militaire,
22:14mais n'a pas fait le choix à ce stade de s'ouvrir au monde.
22:16Et donc, la devise chinoise ne peut pas se substituer au dollar rapidement.
22:21Et une fois qu'on a cité l'Europe et la Chine, il n'y a pas d'autres zones économiques.
22:25La Chine peut être une puissance technologique, quand même, peut-être, demain ?
22:27Oui, mais qui, pour l'instant, n'ouvre pas son marché de capitaux assez largement.
22:30Donc, on ne peut pas, dans le système monétaire international, remplacer les États-Unis un pour un.
22:36Donc, la fin d'exceptionnalisme américain, ce n'est pas pour maintenant, par faute de concurrents crédibles.
22:42Sur la baisse du dollar, vous le disiez tout à l'heure, il y a une dimension conjoncturelle,
22:47il y a une dimension plus structurelle.
22:49Là, 10% de baisse, peut-être qu'il est temps que le mouvement se calme un petit peu.
22:53On verra ce qu'il en est, Delphine.
22:54Mais quelle analyse vous faites entre la part liée au ralentissement de l'économie américaine
22:58et la part plus structurelle ?
23:01Et partant des niveaux atteints, est-ce qu'on peut imaginer encore, quand même,
23:04un mouvement de baisse du dollar ?
23:06Est-ce que c'est un cycle long dans lequel il faut s'inscrire ?
23:11Alors, comme je disais, je pense qu'il va y avoir beaucoup de volatilité.
23:14Volatilité.
23:14Et ça va être, pas uniquement cette année, mais probablement, il faut s'habituer
23:19à plus de volatilité au niveau d'échange à venir.
23:24Après, ce qu'il est important d'avoir en tête, c'est sur quoi repose, en effet, le dollar.
23:33Qui reste cher, enfin, qui reste surévalié, en tout cas au sens macroéconomique du terme.
23:39Parce qu'on a connu un euro-dollar à 1,40.
23:42Bien sûr.
23:43Voilà, c'est possible.
23:48C'est en effet la suprématie américaine, mais c'est surtout, je pense, aujourd'hui,
23:55le pouvoir des États-Unis, c'est sur sa force militaire,
23:59qui fait d'ailleurs que pour la négociation, qui va être le prochain agenda, là, du 9,
24:05peut accélérer.
24:06Parce que ces négociations qu'il veut faire, là, avec tous ces pays-là,
24:11enfin, l'entier du monde, ça devrait prendre des années.
24:15C'est impossible de faire ça en un mois, dans six mois.
24:18Si l'objectif est de signer des accords de libre-échange.
24:20C'est impossible.
24:22Qu'est-ce qui fait que les pays plient en partie ?
24:24Et qu'il a fait certaines déclarations en disant que les pays étaient tout de suite d'accord avec lui
24:28et voulaient négocier.
24:28Mais c'est parce que pas mal de pays sont sous parapluie, protection sur la puissance américaine.
24:37Pas, là, pour le coup, militaire.
24:39Et donc, ils ne peuvent pas se passer des États-Unis.
24:41Et l'Europe, malgré tout, en premier.
24:43Et c'est une chance, finalement, le signal qu'il nous donne de remettre un peu de dépenses militaires.
24:47Alors, ça ne tombe pas forcément au meilleur moment, mais voilà.
24:50De toute façon, ce n'est jamais le bon moment.
24:52Et peut-être que, par contre, ce qui est le bon moment, c'est que, ce que vous venez de dire,
24:56c'est que, finalement, il n'y a pas un maillon faible.
24:57Comme il y a eu la Grèce, l'Italie, le Portugal, etc.
25:01Non, il n'y a pas vraiment de maillon faible aujourd'hui en Europe.
25:04Donc, ça, c'est peut-être une chance aussi pour l'Europe.
25:06Donc, c'est la France militaire.
25:07Vous ne classez pas la France comme maillon faible de l'Europe ?
25:09Non.
25:10Très bien.
25:11Restons...
25:12Enfin...
25:13J'en j'entends.
25:14Restons les pieds sur terre.
25:15Voilà, les pieds sur terre, clairement.
25:16C'est bien.
25:18Donc, on a ça.
25:19Et puis, de l'autre côté, encore une fois, c'est ce qui fait qu'il va y avoir de la volatilité, encore une fois.
25:27Et ça, on n'enlèvera rien à ça.
25:30Parce que, c'est fondamentalement, on a oublié que le dollar, il repose sur rien.
25:35Enfin, sur rien, dans le sens où il n'est pas convertible.
25:38C'est pour ça que je vais parler de Bretton Woods.
25:39Oui, oui, j'entends.
25:40Et la fin de Bretton Woods.
25:41On n'a aucun recul, parce que ça ne fait que 50, un peu plus de 50 ans, qu'on a quitté ce système de convertibilité du dollar qu'on n'avait jamais...
25:51Ça, on ne connaissait pas avant.
25:53Ça n'est jamais arrivé.
25:54Donc, on n'a pas eu de crise encore dans ce cas de figure.
25:58Et aujourd'hui, quand même, il y a des signaux faibles.
26:01Parce que la valeur du dollar, aujourd'hui, repose principalement sur la crédibilité du gouvernement et de la Banque centrale.
26:07Donc, si on enlève M. Powell, le marché, évidemment, teste ça.
26:12Parce que c'est la crédibilité.
26:13Donc, le choix du successeur, c'est quand même un facteur clé.
26:16À court terme, en tout cas.
26:17À court terme, je pense qu'il y a un facteur clé.
26:20Je pense qu'après, il y a quand même des facteurs de rappel dans les institutions américaines
26:23qui font que ce ne sera pas un problème sur le moyen terme.
26:26Mais globalement, à court terme, c'est possible que ça le soit.
26:30Et puis, ça repose sur cette valeur, puisqu'elle n'est pas convertible,
26:35est quand même assise derrière sur un tas de dettes qui est incroyable et un déficit,
26:41qui va vers les 9%.
26:42Aujourd'hui, il faut vraiment y croire pour détenir du dollar.
26:47Ou alors, et ça, c'est un autre sujet, c'est qu'aujourd'hui,
26:50non seulement les États-Unis tiennent une partie du monde sur le parapluie de la défense,
26:57mais aussi sur le système d'échange, le système SWIFT,
27:02qui privilégie malgré tout le dollar dans ces échanges.
27:06Donc, ce qu'il faudra suivre avec intérêt, c'est aussi des alternatives à ces échanges
27:11qui sont majoritairement en dollars.
27:13À ces plateformes ?
27:13Plateformes d'échange qui sont aujourd'hui, qui privilégient complètement le dollar.
27:17comme on a ce qu'on appelle BricsPay,
27:21qui est la potentielle alternative à SWIFT demain.
27:25La désolarisation a besoin avant tout d'infrastructures nouvelles.
27:29Et ce qui est un peu disruptif peut-être dans l'histoire,
27:31c'est quand même que dans ces plateformes,
27:32il y a quand même des entreprises qui ont pignon sur eux,
27:35qui sont associées, je parle sur BricsPay,
27:38qui est l'alternative des marchés émergents
27:40pour créer la propre forme d'échange en oubliant le dollar,
27:44ce qui peut être quand même un tout petit peu disruptif,
27:45surtout que ce qui est disruptif,
27:47c'est que ça prend en compte le blockchain,
27:49la blockchain et qui est probablement la technologie de demain sur ces plateformes d'échange.
27:54Donc ça, il faut vraiment, je pense, le suivre.
27:56Donc tout ça fait que, malgré tout,
27:59il va y avoir de la volatilité sur l'écran.
28:01Et comment on organise un portefeuille pour tenir compte de ce nouveau paradigme ?
28:05Puisque c'est quelque chose qui s'inscrit,
28:07que vous inscrivez dans le temps, en l'occurrence Delphine.
28:09Alors, historiquement, on se disait toujours,
28:11et c'est la littérature qui dit ça,
28:13les études académiques,
28:14globalement, on hedge le change sur la partie
28:17qui est investie sur les obligations.
28:20En général, c'est ce qu'on fait.
28:21Parce que la volatilité du change est plus importante que la volatilité du souci.
28:27Aujourd'hui, peut-être que...
28:28Il faut se poser des questions.
28:29À certains moments, il faut se poser des questions.
28:31Mais bon, aujourd'hui, c'est le cas.
28:32Et sur la partie actions,
28:34généralement, on ne hedge pas parce que, justement,
28:36la volatilité d'action est supérieure à la volatilité du change.
28:39Aujourd'hui, on en change de parallèle.
28:41Je pense que c'est quand même relativement durable.
28:42Donc, comment on fait pour ça ?
28:44Quand on ne sait pas,
28:46et ça, c'est aussi la littérature qui dit,
28:48dans le doute, on hedge à moitié.
28:50Donc, ce qui est quand même plutôt,
28:52entre guillemets, plutôt...
28:54vraiment rationnel,
28:58c'est de hedger la moitié de son portefeuille d'action.
29:00Maintenant, ça coûte cher.
29:01Oui, c'est très cher.
29:02Parce que là, hedger maintenant,
29:03alors qu'on a potentiellement 5% à venir,
29:05c'est 2,30.
29:062,30.
29:072,30.
29:07Donc, là, il faut quand même l'avoir en tête.
29:11Donc, au final, je pense qu'il faut quand même avoir...
29:15Il faut voir le change comme une classe d'actifs dans son portefeuille,
29:18comme une classe d'actifs à part.
29:20Donc, il faut suivre les corrélations
29:21pour voir si ça peut être potentiellement des actifs refuges.
29:24Aujourd'hui, c'est quand même compliqué de considérer
29:26que le dollar est complètement un actif refuge.
29:28Mais ça dépend quelle crise on veut hedger aussi,
29:30encore une fois, en face.
29:33Et on parlera...
29:34Je parle des actifs refuges maintenant.
29:36Mais sinon...
29:36Donc, ce que je pense qui est le meilleur actif refuge aujourd'hui,
29:40c'est de...
29:42Finalement, c'est hedger contre la hausse de la volatilité,
29:44notamment du change,
29:45puisque probablement, là, on sous-price un peu,
29:48notamment sur la partie optionnelle.
29:50Et puis, sur les options, en général,
29:54d'acheter des options de couverture,
29:56enfin, des couvertures...
29:57Qui a des produits dérivés pour ça.
29:59Des produits dérivés qui sont pour ça
30:00et qui arrivent à bien protéger son portefeuille
30:03à des coûts qui ne sont pas...
30:04Mais c'est contre la volatilité des changes, en général,
30:06qu'il faut se couvrir aujourd'hui.
30:08Je pense.
30:09Et encore une fois, de prendre le change
30:10comme une classe d'actifs à part.
30:13Henri, comment on gère, effectivement,
30:15cette situation autour du dollar,
30:17dans la réflexion qu'on a
30:18quand on construit des allocations multiactifs ?
30:21Qu'est-ce que ça change ?
30:22Est-ce qu'il faut se couvrir ?
30:23Ça coûte cher ?
30:25Et puis, est-ce que ce mouvement
30:28de réallocation un peu mondiale
30:30qui voit des investisseurs
30:33prêts à sortir des actifs en dollars
30:35pour peut-être se réallouer ailleurs,
30:36est-ce que c'est un mouvement
30:37qui a encore du vent, peut-être,
30:39demain dans les voiles ?
30:40Alors, moi, je rebondis sur ce qui a été dit.
30:42Je pense qu'on n'est pas
30:43dans un changement de régime sur le dollar.
30:44On est plus dans une logique de diffusion.
30:47Diffusion, c'est un processus
30:48un peu plus lent
30:49et le dollar ne va pas perdre
30:51du jour au lendemain
30:52son statut de vie de réserve.
30:56C'est lié à plein de facteurs
30:57qui ont déjà été discutés.
30:59Donc, ça fait que pour nous,
31:00c'est quand même un mouvement
31:01qui s'insère dans le temps.
31:02C'est un mouvement qui a commencé
31:03depuis un petit moment,
31:04en fait, puisque les pays asiatiques,
31:07notamment, les pays émergents,
31:10soit par volonté,
31:12soit sous la contrainte,
31:13sont sortis progressivement du dollar
31:15ou ont commencé à le faire.
31:16Et il n'y a pas vraiment d'alternative.
31:19Donc, la première alternative,
31:20ça a été d'être un peu plus diversifié
31:22dans les paniers de devises.
31:23Et puis, des fois,
31:24sur des devises très illiquides,
31:25il peut y avoir des mouvements
31:26un peu avérants.
31:28On a eu ça sur le dollar
31:29taïwanais il n'y a pas très longtemps.
31:31On l'a sur le franc suisse.
31:32Nous, on est basé en Suisse.
31:33Donc, voilà, c'est une valeur
31:34aussi refuge,
31:35mais ce n'est pas très liquide.
31:36Donc, ça fait qu'on peut en mettre
31:37une petite fraction,
31:39mais pas nécessairement beaucoup.
31:40Et puis, lorsqu'on n'a pas vraiment
31:42d'alternative sur les devises,
31:44naturellement, on est un peu poussé vers l'or.
31:47Donc, alors, on a un billet
31:49parce qu'on est basé en Suisse,
31:50mais on en est conscient.
31:52Mais clairement, en termes de diversifié...
31:53Ce n'est pas que les maisons suisses
31:54qui ont le droit de faire
31:55la promotion de l'or.
31:56Voilà, exactement.
31:57Mais ce mouvement qu'il y a
31:58sur les banques centrales,
32:00ça a quand même quelque chose
32:01qui a été très structurant.
32:02Les premiers, ça a été les Russes.
32:04Les achats d'or, c'est ça.
32:05Les achats d'or,
32:06parce qu'ils avaient certainement en tête
32:08l'invasion de l'Ukraine.
32:09Donc, ils ont commencé par sortir du dollar
32:12et ils sont allés dans l'or.
32:14Et puis là, récemment, en fait,
32:16c'est la Chine et d'autres pays émergents.
32:18Pas que en Asie, en fait.
32:20Il y a d'autres pays.
32:21Même la Pologne accumule de l'or.
32:24Et donc, ça, c'est un mouvement de fonds
32:26déjà depuis quelques années.
32:27Il y a encore de la place.
32:28Il y a encore de la place
32:28pour que ces grandes institutions de réserve
32:31accumulent encore de l'or.
32:33Si on regarde, en fait,
32:34le ratio de la Chine,
32:35sa détention d'or
32:36par rapport aux autres banques centrales,
32:37il y a encore beaucoup de place.
32:38Et puis, cette tendance sur l'or,
32:41ça a attiré aussi d'autres investisseurs, récemment.
32:44Puisque maintenant, c'est des investisseurs
32:46qui peuvent acheter avec des ETF passifs.
32:50Et donc, à la fin d'année dernière,
32:51c'était les Américains.
32:52Ils craignaient les droits de douane.
32:54Donc, ils s'étaient déjà positionnés.
32:55Donc, il y avait aussi un peu de retail là-dedans.
32:57Et puis, plus récemment,
32:58ça a été l'Asie, les Indiens.
33:01Alors, la joaillerie en Inde,
33:02ça a toujours été un...
33:03Oui, il y a un marché physique pour...
33:04Il y a un vrai marché physique,
33:06mais aussi les Chinois.
33:07Le retail chinois
33:08ou les investisseurs chinois
33:10qui sont venus sur cette classe active.
33:12Donc, ce n'est pas un hasard
33:13si l'or a eu une très bonne performance l'année dernière
33:16et a encore une très bonne performance
33:17depuis le début de l'année.
33:18C'est juste là, sur les dernières sessions,
33:20où finalement,
33:22le marché respire un petit peu.
33:24Mais pour nous, il y a encore de la place.
33:25Et c'est une tendance de fond.
33:26Sur le plan macro, un peu plus global,
33:29même peut-être encore, Jacques,
33:30qui profite de la baisse du dollar aujourd'hui ?
33:33Alors, les émergents aussi.
33:35Alors, les émergents en profitent
33:37un peu de toutes classes d'actifs confondues.
33:39Ils en profitent sur le change,
33:41sur la partie obligataire,
33:43et également sur la partie action.
33:45Donc ça, ça a été quand même un changement,
33:47puisque l'histoire du monde émergent
33:49a été assez compliquée,
33:50parce que le dollar était trop fort.
33:54La Chine avait, jusqu'à un passé assez proche,
33:57une politique très anticapitale.
33:59Elle est revenue en arrière
34:01et elle a commencé un stimulus monétaire
34:03à partir du mois de septembre l'année dernière.
34:06Donc les émergents,
34:07qui étaient un peu restés à l'écart
34:10dans les allocations de portefeuille,
34:11sont revenus très progressivement.
34:13Mais un mouvement de diffusion, là aussi.
34:15Ça ne s'est pas fait de façon brutale.
34:18Mais pour des gens qui avaient déjà
34:20de la Chine,
34:21ils allaient revenir sur les autres pays émergents
34:23avec des histoires macro intéressantes.
34:25Nous, on aime bien l'Inde, par exemple.
34:27Ou alors dans les marchés frontières,
34:28il y a un pays en retournement,
34:29c'est l'Argentine.
34:31Bien sûr.
34:31Donc là, typiquement,
34:32il y a eu des mouvements
34:34qui se diffusent progressivement.
34:37Et ça, c'est des choses
34:38qui ont encore là aussi un petit peu de place.
34:40Et l'histoire chinoise,
34:41elle est convaincante aujourd'hui ?
34:42Alors je dis, effectivement,
34:43les marchés asiatiques
34:45ont très bien performé au premier semestre.
34:47Je ne dis pas de bêtises.
34:49La Chine, évidemment,
34:50soulève de nouvelles interrogations.
34:53Est-ce qu'il faut considérer
34:54le début de quelque chose
34:56qui pourrait être un cycle haussier
34:58sur des actions chinoises
35:00qui ont été particulièrement délaissées,
35:03mal aimées,
35:03la Chine ayant été labellisée
35:05comme ininvestissable
35:07par bon nombre d'investisseurs
35:08sur des considérations
35:10liées au risque politique,
35:12pour dire les choses,
35:13la capacité du politique
35:14à reprendre en main
35:16l'économie privée,
35:18si tant est qu'elle existe ?
35:19Est-ce que l'attitude de Pékin
35:21est plus convaincante aujourd'hui
35:23quand il s'agit d'investir
35:24ou de réinvestir en Chine
35:25et quand on est un investisseur global ?
35:27Alors on est revenu neutre Chine,
35:29mais clairement,
35:30il y a une dichotomie aujourd'hui
35:32sur le marché chinois.
35:32C'est les étrangers qui ont...
35:35C'est Hong Kong qui monte.
35:36C'est Hong Kong qui monte.
35:37Ce n'est pas le marché domestique.
35:39Donc clairement,
35:40même les investisseurs chinois
35:42ont des doutes en fait
35:43sur cette capacité-là.
35:45Et s'ils préfèrent acheter de l'or,
35:47c'est qu'il y a leur confiance
35:49qui est quand même assez limitée.
35:51L'économie n'est pas encore
35:53complètement rééquilibrée.
35:55Le consommateur, l'inflation,
35:57il y a d'autres enjeux.
35:59La Chine reste encore l'usine du monde.
36:03C'est vraiment un marché d'exportation.
36:05Donc il y a du mieux marginal.
36:08Mais dans les émergents,
36:09on préfère aller chercher
36:10d'autres histoires
36:11que l'histoire chinoise.
36:12Je comprends.
36:13Bon.
36:13Qui profite ?
36:14Oui, bien sûr,
36:15d'Asie et de la Chine.
36:16Sur la partie chinoise
36:17et consommateur chinois,
36:19entre guillemets,
36:19ou particulier chinois,
36:21je pense que le particulier chinois,
36:23c'est un peu le particulier français.
36:24Il ne connaît pas le marché.
36:26Il n'a jamais été éduqué
36:26à acheter le marché
36:28financier.
36:30Il ne connaît pas.
36:31Il ne connaît que l'immobilier.
36:32On l'a perfusé à l'immobilier
36:34pendant tellement d'années
36:35depuis que l'immobilier
36:35est investissable,
36:36c'est-à-dire 20 ans.
36:37Il ne connaît que ça.
36:38Donc il faudrait aussi
36:39qu'il y ait des incitations
36:40venant du gouvernement
36:41pour expliquer
36:43et puis encourager
36:44les investisseurs
36:46d'acheter des actions
36:49pour préparer sa retraite.
36:50Oui, c'est ça,
36:51de placer son épargne financière.
36:53C'est ça.
36:54Parce que pour l'instant,
36:54ils ne font à 80,
36:56je crois que c'est plus,
36:57tout de 80 %,
36:57ou c'est peut-être 90 %,
36:59si ce ne serait-ce que l'immobilier.
37:01Oui, oui.
37:01Alors il y a beaucoup
37:02de retail spéculatif
37:03sur le marché chinois,
37:05mais en termes de placement
37:07et d'investissement,
37:08cette culture-là,
37:09elle n'est pas faite.
37:11Voilà, c'est ça.
37:12C'est un peu le problème.
37:13Donc il faut avoir
37:14cette culture
37:15de préparer sa retraite
37:17et investir pour le long terme
37:18et bâtir quelque chose.
37:19Bon, qui profite
37:20de la baisse du dollar
37:21ou autrement dit,
37:22comment on organise
37:23la stratégie d'investissement
37:25pour la deuxième partie
37:26de l'année,
37:27partant des niveaux atteints,
37:28alors sur le dollar,
37:29mais aussi, encore une fois,
37:30sur un marché américain,
37:32je ne sais pas,
37:33le S&P 500
37:33à 6150 points,
37:36on ne doit pas pricer
37:37un énorme ralentissement
37:38de l'économie américaine
37:40ou des perspectives bénéficiaires
37:41des entreprises américaines.
37:45Si on ne va pas parler
37:45de l'Europe,
37:46parce que c'était quand même
37:47le thème aussi du,
37:48au moins du début
37:49du premier semestre,
37:49le premier trimestre,
37:50c'était, ah,
37:51l'Europe,
37:52le vent dans les voiles,
37:53les planètes s'alignent
37:54pour l'Europe,
37:55nous devenons un pôle
37:56de stabilité
37:57dans un monde
37:58troublé par l'arrivée
38:00ou le retour
38:00de Donald Trump.
38:01Où est-ce qu'on en est
38:02aussi de cette histoire-là ?
38:04Alors, sur le niveau
38:05de l'indice américain,
38:06c'est vrai que là,
38:07on est quand même
38:08à des niveaux
38:09qui laissent peu de place
38:11pour une progression
38:12importante,
38:13puisque on est revenu
38:16à un scénario
38:16plutôt constructif,
38:17on intègre
38:18ce scénario constructif,
38:19et quand bien même,
38:21comme je le décrivais
38:22tout à l'heure,
38:23on est plutôt rassuré
38:24sur le front
38:25des droits de douane,
38:26on ne voit pas non plus
38:27ce qui provoquerait
38:29une hausse très spectaculaire
38:30des bénéfices américains.
38:32Il y a cette loi
38:33qui va être votée,
38:35qui va, évidemment,
38:36avec ses baisses
38:37d'impôts massives,
38:39contribuer à stimuler
38:40l'économie américaine,
38:42mais c'est quelque part
38:43déjà dans les cours.
38:45Oui, donc la seule raison
38:47pour, effectivement,
38:49garder confiance
38:50à court terme
38:51dans les indices américains,
38:53on pourrait dire,
38:53c'est effectivement
38:54la faiblesse du dollar,
38:55en ce sens,
38:56si on pense que le dollar
38:57s'est déjà ajusté,
38:59et que son potentiel
38:59de baisse supplémentaire
39:00est assez faible,
39:01auquel cas,
39:02quand on achète
39:03un actif américain,
39:04on l'achète
39:05pour sa valeur intrinsèque,
39:06mais aussi pour,
39:07en estimant le prix
39:08de la devise
39:08dans laquelle sa valeur
39:10est exprimée.
39:10Donc on pourrait dire
39:11que la baisse du dollar
39:13est peut-être
39:13en grande partie faite,
39:14cette espèce d'ajustement
39:15pour intégrer
39:16les intermoiements
39:18de Trump,
39:19ses volte-face,
39:20on pourrait dire
39:21que la baisse du dollar
39:22intègre ça,
39:23que ça ne va peut-être
39:24pas baisser beaucoup plus,
39:25et de ce point de vue-là,
39:27ça justifierait
39:28qu'on ait des actifs américains
39:29en portefeuille,
39:30en tout cas,
39:31pour notre part,
39:31effectivement,
39:32on n'a pas revu
39:33de manière drastique
39:35les allocations,
39:37en ce sens
39:38qu'on a toujours
39:39des expositions américaines
39:40aussi importantes
39:40que celles qui prévalaient
39:41avant ce Liberation Day,
39:45donc en ligne
39:46avec ce que j'ai décrit
39:47sur notre idée
39:48qu'il n'y a pas
39:49de rupture
39:51de l'économie mondiale,
39:53et donc les actifs américains,
39:55à commencer par les actions,
39:57gardent toute leur place
39:58dans nos gestions actions,
40:00qui sont d'abord
40:00des gestions
40:01de stock picking,
40:03et nos gérants,
40:04rassurés
40:05par le fait
40:06que ces tarifs douaniers
40:08devraient atterrir
40:09à des niveaux gérables,
40:11continuent autant qu'avant
40:12de choisir
40:13des belles valeurs.
40:14Et donc,
40:15la croissance bénéficiaire
40:16projetée
40:17pour la cote américaine,
40:19là,
40:19elle paraît
40:20correcte ?
40:23Elle est réalisable,
40:24ça ne nous semble pas
40:24du tout aberrant.
40:25D'accord, c'est ça.
40:27Ça ne nous semble pas aberrant,
40:28pas hors sol.
40:28Voilà, on ne va pas dire non plus
40:29que c'est sous-estimé,
40:32mais en tout cas,
40:32ça ne nous semble pas aberrant.
40:33S'agissant de votre deuxième question,
40:35donc sur l'Europe,
40:36l'Europe a le potentiel
40:40pour devenir
40:41cette grande puissance
40:43qui pourrait constituer
40:46une alternative
40:47à la puissance américaine,
40:49puisqu'il y a quand même
40:50des bases
40:50extrêmement solides
40:52en termes de niveau
40:53niveau d'éducation,
40:54niveau scientifique,
40:56institutionnel aussi,
40:59puisqu'on a quand même
41:00un cadre juridique
41:01en Europe
41:01qui est tout à fait
41:04respectable.
41:06Il reste une industrie
41:07qui ne demande
41:08qu'à être réveillée.
41:10ravivée,
41:10et puis,
41:12on pourrait,
41:13par un ultime
41:14saut quantitatif,
41:17aller vers
41:17une Europe
41:18puissance.
41:20Donc,
41:21tout ça est tout à fait
41:21réalisable,
41:22tout à fait possible.
41:24Ça l'est plus aujourd'hui
41:25que ça l'était,
41:25il y a encore
41:2612,
41:2618 mois,
41:27par exemple ?
41:27Ça l'est sans doute plus
41:29parce qu'on voit bien
41:31que les coups de boutoir
41:32des dirigeants américains
41:34ont réveillé
41:35les consciences,
41:36une certaine unanimité
41:38au sein de la classe
41:39politique européenne
41:40sur la nécessité
41:41de revenir
41:42à une souveraineté
41:44technologique,
41:45militaire,
41:46industrielle.
41:47Le mot souveraineté
41:48finalement
41:49était encore proscrit
41:51des débats
41:52il y a quelques années.
41:53Mario Draghi
41:53l'a remis
41:54au goût du jour
41:56avec force
41:57à l'occasion
41:57de la publication
41:58de son rapport,
42:00mais c'est dorénavant
42:01un thème
42:02consensuel presque
42:03qui ne
42:04qui ne fait pas peur.
42:06On voit même
42:07que sur la question
42:08des critères
42:10ESG
42:11maintenant
42:11on réfléchit
42:12à l'intégration
42:13de la défense.
42:16Il y a un chemin
42:18intellectuel
42:18et conceptuel
42:19qui s'est réellement fait,
42:22mais c'est vrai
42:22que la mise en œuvre
42:24est encore
42:26assez lente
42:28à la fois
42:30par blocage politique
42:34puisque quand même
42:35dans le cas français
42:37par exemple
42:39on a encore
42:40une instabilité politique
42:42qui ne permet pas
42:43le déploiement
42:46de mesures ambitieuses
42:47puisqu'il faut
42:47gérer
42:48une majorité politique
42:50complètement
42:50instable.
42:52Reste l'Allemagne
42:53qui semble
42:55ouvrir la voie
42:56dans des proportions
42:57sans doute encore
42:58insuffisantes.
42:59Mais on attend
43:00effectivement
43:01un mouvement
43:02un peu plus fort
43:04dans l'exécution.
43:05Je pense que
43:05les bases conceptuelles
43:07sont posées.
43:10La mécanique
43:12organisationnelle
43:13de l'Union européenne
43:15ne permet pas
43:15une mise en œuvre
43:16rapide d'exécution.
43:17Voilà.
43:17Et c'est encore là
43:18où le bas blesse.
43:20Jacques,
43:21sur l'Europe,
43:21pour conclure là-dessus,
43:22est-ce qu'on est quand même
43:23dans un risque
43:24plutôt à la hausse,
43:26y compris sur le plan macro
43:27pour un pays
43:27comme l'Allemagne ?
43:28Là, on est déjà
43:29en train de regarder
43:30des perspectives 2026.
43:32J'ai vu, je crois,
43:33qu'une banque,
43:34grande banque allemande
43:35a mis un 2%
43:37sur la croissance allemande
43:38de 2026.
43:39Peut-être qu'ils sont
43:39dans leur rôle aussi
43:40d'avoir une prévision
43:42un peu performative,
43:43mais est-ce que c'est
43:44ce risque à la hausse
43:45quand même
43:45qui est devant nous
43:46aujourd'hui ?
43:46Alors, sur l'Allemagne,
43:47il y a du mieux.
43:47Sur l'industrie,
43:49les services un petit peu moins,
43:50mais globalement,
43:51il y a du mieux.
43:51La France,
43:52on en a parlé un tout petit peu,
43:53on peut dire que ça aille très bien.
43:55Paralysé, oui.
43:56Donc, ça fait que,
43:57l'un dans l'autre,
43:59marginalement,
44:00il y a quand même
44:00quelques bonnes nouvelles.
44:01Il y a eu une prise de conscience.
44:03Les Allemands ont fait
44:05ce que personne n'attendait,
44:06en fait,
44:07avec un plan de relance.
44:09Et donc,
44:09d'une certaine façon,
44:10c'est les conséquences
44:12des coups de boutoir
44:13de Trump sur l'Europe.
44:14Mais ça ne justifie pas
44:15qu'on paye l'Europe plus cher
44:17que ce qu'elle n'est aujourd'hui ?
44:18Alors, on paye déjà
44:19l'Europe un peu plus cher.
44:20On est revenu autour de,
44:22entre 14,5 et 15 fois,
44:24ce qui est finalement
44:26déjà une prime assez correcte.
44:29Par contre,
44:30aujourd'hui,
44:31la prime qu'on paye
44:33sur les États-Unis,
44:34elle est assez élevée,
44:35mais elle n'est pas non plus
44:36sur les plus hauts, en fait.
44:38La prime qu'on paye sur les US
44:40par rapport à l'Europe,
44:41on l'a décomposée.
44:41Pour nous,
44:42il y a la partie sectorielle.
44:44Comme il n'y a pas
44:45la même composition sectorielle,
44:46c'est normal que les États-Unis
44:48se payent une fois et demie
44:50à deux points de PE,
44:51à un et demi à deux points de PE en plus.
44:52D'accord.
44:53Par contre, le reste,
44:54c'est vraiment ça,
44:55cette prime d'exceptionnalisme.
44:57Et elle est montée
44:58autour de 6 points.
44:59Là, c'est excessif.
45:00Là, on est repassé
45:01un petit peu au-dessus de 4.
45:02C'est à peu près la moyenne
45:03des deux dernières années.
45:04D'accord.
45:04Donc, le marché,
45:05aujourd'hui,
45:05est-ce qu'il est convaincu
45:06par l'Europe ?
45:07Pas vraiment.
45:09Les attentes de croissance,
45:10elles ne sont pas extras
45:11parce qu'il manque la tech.
45:13Donc, il y a un côté
45:14un peu plus cyclique.
45:15Ce qui a permis
45:16au marché européen
45:17de bien faire aussi.
45:18C'est les financières.
45:18Oui, bien sûr.
45:19Et les financières
45:20ont bien fait
45:21parce que, finalement,
45:23on est dans un environnement
45:24où il n'y a pas de récession,
45:27où c'est un segment de marché
45:29qui redonne pas mal
45:30de cash à l'actionnaire.
45:32Donc, les investisseurs
45:33aiment bien.
45:33Oui, transformation importante
45:34dans ce secteur.
45:35Voilà, il y a une transformation
45:35qui est importante.
45:36Donc, ça, ça a aidé.
45:38Et on reste encore
45:38dans un environnement
45:39qui est plutôt favorable
45:40côté marché.
45:41Mais il y a aussi
45:42une exposition indirecte
45:44américaine qui est importante.
45:45Donc, le marché
45:46n'est pas non plus prêt
45:46à payer un blanc-seing
45:48pour l'Europe
45:48si c'est pour acheter
45:50de la croissance indirecte
45:51sur les Etats-Unis
45:51avec en plus
45:52un risque de droit de douane
45:53qui, de toute façon,
45:55va être un peu plus élevé
45:56que ce qu'on a vécu
45:57depuis très longtemps.
45:58Bon, si je comprends bien,
45:59on est plutôt à notre prix
46:00sur ces deux marchés,
46:01alors, au final.
46:02C'est ce que vous dites,
46:02Delphine,
46:03ou rapide sur l'Europe ?
46:04Oui, juste rapidement.
46:05Moi, je pense qu'il y a
46:06un très gros risque à la hausse.
46:08Voilà.
46:08Eh bien, on n'ira pas plus loin.
46:09Non, mais juste en deux mots.
46:11Un an plus loin.
46:11En deux mots.
46:15Un, parce que,
46:16comme je le disais tout à l'heure,
46:17il n'y a pas de maillon faible.
46:18Donc, rien n'empêche aujourd'hui
46:19qu'on fasse enfin
46:20des eurobondes ou autre.
46:22Et deux,
46:23il va y avoir une fin
46:23à la guerre en Ukraine
46:24et il va falloir reconstruire.
46:26Et ça, ça va aussi booster
46:28l'Europe.
46:30Bon, l'alignement
46:31n'est peut-être pas terminé
46:32pour l'Europe
46:33avec un risque à la hausse.
46:34Merci à vous trois
46:35d'avoir été invités
46:35de Planète Marché ce soir.
46:36Delphine Dippis,
46:37Jotiget,
46:38Indos US,
46:39Gestion,
46:39Jacques-Henri,
46:40Silex
46:41et Florent Delorme,
46:42M&G Investments.
46:47Le dernier quart d'heure
46:49de Smartbourg,
46:49chaque lundi,
46:50c'est le quart d'heure américain.
46:52Nous passons en revue
46:53quelques temps forts
46:54et moments importants
46:56de l'actualité économique
46:57et politique américaine
46:58avec notre correspondant américain
47:00Pierre-Yves Dugas
47:01avec nous à distance
47:02en visioconférence.
47:04Et bienvenue, Pierre-Yves.
47:06Bonsoir,
47:06merci d'être avec nous.
47:07Et je vous propose
47:08de commencer par l'actualité politique.
47:11Parce que c'est sans doute
47:12l'homme qui est
47:13la surprise politique
47:14des dernières semaines
47:16aux Etats-Unis,
47:17Zoran Mamdani,
47:19qui a peut-être
47:19aujourd'hui
47:20toutes les cartes en main
47:21pour devenir
47:21le prochain maire
47:22de New York.
47:24Oui,
47:24Zoran est arrivé.
47:26Elle est allée la faire,
47:27je l'ai faite,
47:27ça y est.
47:30Zoran Mamdani,
47:3133 ans,
47:32barbu,
47:33sympathique,
47:35excellent organisateur,
47:37champion des campagnes numériques,
47:39qui gagne les primaires démocrates
47:42avec 44% des suffrages,
47:44qui est socialiste
47:46et il en est fier,
47:47il le dit,
47:47il le proclame,
47:48qui est traité
47:49de 100%
47:50malade mentale
47:51communiste
47:52par Donald Trump,
47:53un New Yorkais
47:54qui compte quand même
47:54dans la politique américaine.
47:57Zoran Mamdani
47:58qui a écrasé
48:00le candidat
48:01de l'establishment démocrate
48:02dans ses primaires,
48:04candidat qui n'était
48:05autre que
48:06Andrew Cuomo,
48:07fils du gouverneur Cuomo,
48:11lui-même
48:11ancien gouverneur
48:12qui a été évincé
48:13en 2021
48:14suite à une avalanche
48:15de plaintes
48:16pour harcèlement sexuel,
48:17pas moins de 11 plaintes
48:18pour harcèlement sexuel
48:19qui l'ont contraint
48:20à démissionner
48:20et qui comptait
48:22faire un comeback,
48:22comeback complètement raté.
48:24Alors pourquoi
48:24est-ce que Wall Street
48:25s'inquiète
48:26de l'élection
48:27de M.
48:29Mamdani ?
48:31Parce que
48:31c'est un socialiste
48:32qui a décidé
48:33qu'il fallait
48:34augmenter
48:35les impôts des riches
48:36et que New York
48:37une fois de plus
48:38se retrouve
48:39exposé
48:40au risque
48:40d'exode
48:41de ses plus riches
48:42citoyens
48:43qui ont les moyens
48:45et l'envie
48:45de partir
48:46et qui sont déjà
48:49partis
48:49et en assez grand nombre.
48:50N'oublions pas
48:51que depuis
48:51la sortie du Covid,
48:53New York
48:53n'a toujours pas
48:54récupéré
48:54la population
48:55qu'elle avait perdue.
48:58Mamdani
48:59a fait
48:59une excellente campagne
49:00qui l'a centrée
49:01avec intelligence
49:02sur le problème
49:03numéro un
49:04de la jeune génération
49:05de New Yorkais
49:06qui est le coût
49:07de la vie
49:07absolument épauvantable,
49:09en particulier
49:10le coût du logement
49:11et il propose
49:12tout simplement
49:13de durcir encore
49:15le gel
49:16des loyers,
49:18de créer
49:19des épiceries
49:20publiques,
49:21c'est-à-dire
49:22opérées par des
49:23fonctionnaires
49:23de la ville
49:24qui vendront
49:26des produits
49:27alimentaires
49:28moins chers
49:28que les méchantes
49:29épiceries
49:30opérées par
49:31des secteurs
49:31privés,
49:33qui veut
49:33rendre
49:33gratuits
49:34les garderies
49:35d'enfants,
49:35c'est-à-dire
49:36que quelqu'un
49:36d'autre
49:37que celui
49:38qui a les
49:38enfants
49:38paiera,
49:39c'est-à-dire
49:40ceux qui
49:40travaillent
49:40à Wall Street,
49:41les riches,
49:42et qui veut
49:43également rendre
49:44gratuits
49:44les autobus.
49:46Donc tout ça
49:47a beaucoup plu,
49:48a fait gagner
49:49ses primaires
49:50de manière
49:51spectaculaire
49:51par M.
49:52M.
49:52Mdali,
49:53mais promet
49:53s'il est élu
49:55en novembre,
49:56de sérieuses
49:59complications
50:00fiscales,
50:01car non seulement
50:02Wall Street
50:03et tout le milieu
50:04des affaires
50:05qui avait soutenu
50:06Andrew Cuomo
50:07s'est trompé
50:08à miser sur
50:08le mauvais choix,
50:09Andrew Cuomo
50:10est en fait
50:10un has-been
50:11qui n'a toujours
50:13pas compris
50:14qu'il n'avait
50:15pas d'avenir
50:17politique
50:17et qui a
50:18l'intention
50:18de se maintenir
50:20comme candidat
50:21indépendant.
50:22Donc tout
50:23se complique
50:24pour la politique
50:25new-yorkaise,
50:25autre complication
50:27c'est que même
50:28si M.
50:28Mdali est élu,
50:29il ne peut pas
50:30faire tout
50:30ce qu'il veut faire
50:31parce qu'il doit
50:33tout de même
50:33rendre des comptes
50:34à la gouverneure
50:36de l'État
50:37de New York
50:38qui est certes
50:40démocrate,
50:41certes
50:42relativement
50:43progressiste,
50:45mais ne veut pas
50:45non plus
50:46qu'un socialiste
50:47vienne détruire
50:48la grande pomme.
50:49C'est avant tout
50:51de la politique
50:51new-yorkaise
50:52comme vous le dites
50:53très bien
50:54Pierre-Yves
50:55ou est-ce que
50:56pour un parti
50:57comme le Parti
50:57démocrate,
50:59il y a
50:59des enseignements
51:00et un signal
51:01à retirer
51:02du positionnement
51:04et de la capacité
51:08à l'emporter
51:09d'un Zoran
51:09Mme Dany.
51:11Non, il y a des leçons
51:12très importantes
51:13que le Parti démocrate
51:15doit retirer
51:16de l'échec
51:18cuisant
51:19d'Andrew Cuomo,
51:20l'échec cuisant
51:22d'Andrew Cuomo,
51:23l'échec cuisant
51:23de Kamala Harris,
51:25l'échec cuisant
51:25de Joe Biden.
51:27Il y a un moment
51:28où le Parti démocrate
51:29dans son establishment
51:30et des gens
51:31qui financent
51:32le DNC
51:33doivent ouvrir
51:35les yeux
51:35sur la réalité
51:36du quotidien
51:39des Américains,
51:40chose que
51:41Donald Trump
51:41a compris.
51:43Et peut-être
51:44que le succès
51:44de M. Mme Dany,
51:45ce n'est pas simplement
51:46le succès
51:47d'un socialiste,
51:48mais c'est aussi,
51:50et c'est compatible,
51:51le succès
51:52d'un populiste.
51:54Et est-ce que
51:54la politique américaine
51:56est en train
51:56de basculer
51:57pas simplement
51:57à droite,
51:58mais aussi à gauche
51:58dans le populisme ?
52:00Le New York Times
52:02s'en inquiète,
52:03le Washington Post
52:04aussi,
52:05ils ont compris
52:06tout le danger
52:07qu'il y avait
52:08pour le Parti démocrate
52:09d'une part
52:10à se comporter
52:11comme un parti
52:12de dinosaure,
52:13c'est le mot
52:14employé par
52:14les éditoriaux
52:16du New York Times.
52:17Oui, j'ai lu
52:17les éditoriaux
52:18du New York Times,
52:19vous vous rendez compte.
52:20Je ne recule
52:20devant aucun sacrifice.
52:22Professionnel jusqu'au bout,
52:23Pierre-Yves.
52:23Voilà.
52:25Attention de ne pas
52:26trop miser sur les dinosaures.
52:27Le Coup de Womo
52:28était un dinosaure.
52:29Mike Bloomberg,
52:30qui connaît quand même
52:31New York,
52:31qui a été maire de New York,
52:32qui est un homme
52:33d'affaires exceptionnel,
52:35qui est quelqu'un
52:35de fin.
52:37Pourquoi a-t-il donné
52:38des millions
52:39à Andrew Cuomo ?
52:40C'est quand même stupéfiant.
52:41Il y a un vrai problème.
52:43L'électorat ne suit plus
52:44l'establishment des partis.
52:46L'électorat est à capter.
52:48Et ce basculement peut compliquer
52:51beaucoup la vie du Parti démocrate,
52:53de même qu'il a beaucoup
52:54compliqué la vie du Parti républicain,
52:56qui maintenant est devenu
52:57un parti trumpiste.
52:58À propos de Républicain,
53:00et pendant que la vie politique
53:02new-yorkaise est en ébullition,
53:04le Congrès et le Sénat,
53:06plus précisément,
53:07est peut-être à quelques heures
53:08d'un vote historique
53:09pour la grande et belle loi
53:11budgétaire de Donald Trump.
53:13Je dis bien peut-être
53:14parce qu'il y a toujours
53:15quelques récalcitrants
53:16encore à convaincre
53:17en dernière minute.
53:18Côté républicain, Thierry.
53:20Alors, Donald Trump a dit
53:22qu'il fallait que toute cette affaire
53:23soit réglée le 4 juillet.
53:25Il a raison d'imposer
53:27une date butoir
53:29parce que s'il ne le fait pas,
53:32les choses vont traîner.
53:33Pour autant, cette date butoir
53:35est patriotique, certes,
53:36mais elle est symbolique
53:37et rien n'empêcherait
53:39le Congrès de traîner davantage
53:42au cours de l'été
53:44avant de voter une version
53:46de cette méga bill
53:48qui comprend en gros
53:51l'essentiel des promesses électorales
53:53de Donald Trump,
53:54c'est-à-dire la reconduction
53:55des baisses d'impôts
53:56qui vont expirer
53:57à la fin de l'année
53:57si elles ne sont pas reconduites,
53:59baisses d'impôts
54:00qui avaient été votées en 2017,
54:02et puis de nouvelles baisses d'impôts,
54:04l'élimination de la taxation
54:07des pourboires,
54:08l'élimination de la taxation
54:09des heures supplémentaires
54:10et des crédits supplémentaires
54:12pour protéger la frontière américaine
54:14et organiser l'éviction
54:17et l'expulsion des immigrés.
54:20Tout cela est dans la balance.
54:22On est en train de voter
54:23en ce moment au Sénat.
54:27Peut-être que le projet
54:29qui fait maintenant 940 pages
54:31sera adopté dans la nuit
54:33ou demain matin.
54:34S'il ne l'est pas,
54:35tout va se compliquer.
54:38Rappelons le rapport de force.
54:39Il est important.
54:41En gros, les Républicains
54:43ne peuvent pas se permettre
54:44d'avoir plus de 3 défections.
54:47À la quatrième défection,
54:49la loi ne passera pas au Sénat.
54:52Et ensuite, ce projet de loi,
54:53s'il est adopté de justesse,
54:55doit passer à la Chambre des représentants
54:58car il a été modifié
54:59par rapport à la version
55:00qui avait été initialement adoptée
55:01par la Chambre.
55:02Et là, de nouveaux problèmes.
55:04Pourquoi ?
55:04Parce que les Républicains,
55:06sur leur gauche et sur leur droite,
55:08ont des arguments contre cette loi.
55:11Les plus conservateurs,
55:12d'un point de vue fiscal et budgétaire,
55:14considèrent qu'on va encore
55:15faire exploser l'endettement.
55:17Et d'autres, sur la gauche,
55:22les centristes du côté républicain,
55:25pensent que l'on va trop loin
55:26dans certaines économies
55:27dans le programme social Medicaid.
55:29Bon, si jamais la loi a été votée
55:32dans les prochaines heures,
55:34comme le demande Donald Trump,
55:36beaucoup...
55:38Enfin, le programme de Trump
55:40aura quand même sacrément avancé
55:42au bout de six mois, Pierre-Évain.
55:44Ah, effectivement.
55:45S'il réussit le 4 juillet
55:47ou quelques jours plus tard,
55:50ça sera un grand succès.
55:52Horrible petit détail,
55:54tout de même,
55:54qu'il ne faut pas oublier de mentionner.
55:56dans ce paquet de 940 pages
55:59que le leader de la minorité démocrate
56:01du Sénat a exigé
56:03que l'on lise...
56:05Tenez-vous bien,
56:09on a commencé à lire
56:09à 11h du poids,
56:10c'était terminé,
56:11à 3h de l'après-midi.
56:15Il y a le relèvement
56:16du plafond de la dette.
56:17On va toucher le plafond de la dette
56:19mi-août, probablement.
56:21La version du Sénat prévoit
56:235 000 milliards de plus
56:25pour relever ce plafond
56:26et il faut absolument
56:28que d'une manière ou d'une autre
56:29ce plafond soit relevé
56:30si l'on veut éviter
56:31la catastrophe thermonucléaire
56:33d'un défaut de l'oncle Sam.
56:35On verra.
56:36Peut-être que tous les problèmes
56:37peuvent être réglés d'un coup
56:38avec la signature,
56:41le vote de cette loi
56:42et la signature officielle
56:44du président
56:45d'ici vendredi
56:46et la fête
56:47de l'indépendance américaine.
56:49Merci beaucoup Pierre-Yves.
56:50On vous retrouve chaque lundi
56:52évidemment en direct
56:53vous le savez
56:54dans Smart Bourse
56:54à partir de 17h.
56:56Vous nous retrouvez
56:57à la télévision
56:58en rediffusion à 20h30
56:59et bien sûr
57:00en rattrapage,
57:01en replay et podcast
57:02à l'heure
57:03qu'il vous plaira
57:04sur bsmart.fr
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