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  • 16/06/2025
Lundi 16 juin 2025, retrouvez Jean-François Fossé (Directeur de la Gestion Multi Actifs, Ofi Invest Asset Management), Vincent Guenzi (Directeur de la Stratégie d'Investissement, Cholet Dupont Oudart) et Alain Pitous (Senior Advisor ESG) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00...
00:00Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Jean-François Fossé est avec nous, le directeur de la gestion multi-actifs d'Ophi Invest AM.
00:18Bonsoir Jean-François.
00:19Bonsoir Léonard.
00:20Vincent Genzi nous accompagne, directeur de la stratégie d'investissement de Cholet, Dupont-Houdard.
00:24Bonsoir Vincent.
00:25Bonsoir Léonard.
00:26Merci d'être là et merci Alain Pitouz de nous accompagner également, senior advisor ESG.
00:30Bonsoir Alain.
00:30Bonsoir.
00:31On va commencer avec vous Alain.
00:32Le mercato du jour, de la semaine, de l'année peut-être.
00:37Même, oui effectivement parfois on peut pressentir des mouvements comme ça à la tête des entreprises.
00:42Là je trouve que le pari était assez difficile à faire.
00:45C'est-à-dire parier sur un départ de l'Ucademia dont le mandat venait d'être renouvelé je crois il y a à peine quelques mois ou quelques trimestres.
00:52Et le voir arriver chez Kering dont on attendait quand même la formalisation au moins d'une nouvelle gouvernance avec l'annonce attendue d'une dissociation des fonctions de président et de directeur général.
01:02Oui effectivement ça a été très surprenant.
01:05Quand j'ai vu ça hier soir j'ai douté un peu parce qu'en plus il était au 24h du Mont je crois qu'il a été voir Alain au départ du Mont.
01:12Oui oui oui.
01:12Il avait présenté jeudi dernier son nouveau plan stratégique.
01:15Voilà donc très étonnant enfin c'est une grosse surprise alors souvent quand on quitte une entreprise ça peut être pour enfin il y a plein de raisons mais parfois c'est sur un échec.
01:26Là c'est pas le cas du tout parce qu'en fait quand on regarde si on fait son parcours depuis 2020 il y a un redressement industriel.
01:32Il a quand même remis à plat tout le cirque qu'il y avait autour des accords avec les japonais en particulier donc c'était pas encore totalement fini mais en tout cas il y avait quand même une base de fait.
01:45Sur le plan marketing on était reparti.
01:48Relancer une marque ce qui n'était pas évident avec Alpine même avec Renault on peut dire enfin la R5 c'était quand même un peu c'était une réussite.
01:55Et puis sur le plan boursier également une réussite.
01:57Donc bon il quitte l'entreprise alors un peu surprenant de manière surprenante très rapidement donc pas vraiment de raison de quitter Renault si ce n'est et ça on en parlera peut-être un peu après sur l'industrie automobile mais donc voilà sa carrière à lui était plutôt très bonne chez Renault.
02:12Il va chez Kering alors là aussi c'est pareil c'est un calibre comme ça qui arrive dans une entreprise c'est soit pour dérouler un plan qui est déjà bien en place ou pour un redressement et donc il va encore se reprendre un redressement.
02:22Il a encore un cycle de 5 ans devant lui et qui s'annonce quand même assez difficile.
02:25C'est bon il s'est choisi.
02:26Oui oui tout à fait.
02:27Alors c'est un gros pari alors je pense que lui il a des garanties de main libre je pense qu'il peut arriver en disant ce qu'il veut donc ça c'est quand même assez...
02:35Venant de l'extérieur c'est peut-être même plus facile.
02:36Oui c'est ça et puis c'est agréable aussi parce qu'il arrive visiblement on est allé le chercher donc il a dû négocier les mains libres et un salaire je pense qu'apparemment il doublerait le salaire qu'il avait chez Renault ce qui est toujours agréable.
02:46C'est quoi un package de 13 millions je crois j'ai vu sur un peu moins en termes de salaire c'est alors après le package je ne sais pas après puis après j'imagine qu'il doit avoir des stocks.
02:54Et alors je pense que sur le plan industriel sur le plan des méthodes sur le plan de management j'ai pas de doute qu'il va réussir après la question qui va se poser on en parlera probablement avec les autres invités c'est relancer une marque de luxe c'est pas la même chose.
03:10Alors on va dire il y a peut-être des points communs mais c'est clairement quand même quelque chose d'assez particulier et il peut avoir envie mais en termes de pari c'est quand même un énorme pari alors visiblement le marché a l'air d'y croire alors je pense qu'il vaut aussi un peu de rachat parce que je pense que Kering était une valeur qui était assez vendue à découvert donc là on repart sur un autre site.
03:32Ça montre le prix en temps réel de ce que vaut Lucas Demeo selon le marché alors le coût j'allais dire pour Renault et le prix pour Kering.
03:42Alors ça casse un peu quelque chose qu'on entend dans certains segments politiques qui disent bon les patrons ne valent pas si cher bah visiblement le marché attribue quand même une prime au management.
03:56Donc c'est intéressant parce que c'est aussi ça fait aussi un peu c'est quand même sympa dans notre métier d'analyser ça c'est pas simplement des chiffres il y a aussi un côté humain et visiblement bon il y a un pari qui a l'air d'être assez suivi par les gérants qui ont l'air de suivre plutôt.
04:12Oui oui j'imagine tous les analystes du secteur auto loup la carrière le travail effectué par Lucas Demeo j'imagine que les analystes du secteur du luxe et de la consommation discrétionnaire sont très intéressés de le voir chez Kering.
04:26Il a piloté quand même j'ai revu son parcours dans l'automobile parce qu'il a fait tellement de marques bon Fiat évidemment Seat avant Renault mais il est passé longtemps chez Volkswagen et il est passé chez Audi à un moment.
04:38Oui oui mais c'est des marques qui n'étaient pas en difficulté là Kering est clairement dans un problème quand même assez spécifique donc voir s'il va pouvoir le redresser et si on regarde l'automobile après moi je partage assez son point de vue si c'est un point de vue un peu inquiet sur l'avenir de l'automobile sur la transition qui s'annonce les 5 ans qui s'annoncent s'annoncent quand même particulièrement dire pour des acteurs de cette taille là quand même.
05:03Donc l'idée qu'il n'avait peut-être pas la certitude qu'il pourrait répliquer sur 5 ans ce qu'il a réussi à faire partant du besoin de redressement de Renault c'était pas évident pour lui de cumuler un nouveau succès de 5 ans sur un plan stratégique.
05:16C'est peut-être la personne qui va arriver après lui pourra peut-être faire une transformation que lui à l'intérieur après 5 ans même s'il a présenté il s'est peut-être dit à un moment donné je vais être un peu coincé et dans un secteur qui est quand même très très difficile.
05:32Et un acteur de petite taille, Renault reste malgré toi un acteur sans doute de petite taille.
05:37Alors après juste pour l'anecdote parce que quand même étant avec ma petite casquette ESG, moi quand j'entends que le problème de l'automobile européenne c'est l'ESG, la réglementation, les amis ça fait quand même un moment qu'on voit que la voiture électrique va arriver, il fallait peut-être s'en occuper un petit peu.
05:52Voilà c'est tout, j'ai dit ce que j'avais à dire.
05:53Bah Renault à leur époque Carlos Ghosn n'était pas en reste justement, le discours électrique de Carlos Ghosn était un discours qui se distinguait à l'époque des concurrents quand même.
06:03Mais il n'y a pas fait la transformation qu'il fallait et que d'autres ont fait quoi.
06:07Mais ça n'a pas suffi.
06:08Enfin je vous la jouais quand même.
06:10Ça n'a pas suffi, la zoé n'a pas suffi.
06:13Ouais Vincent qu'est-ce que ça vous inspire ?
06:15De voir un patron reconnu dans un secteur industriel comme l'automobile en l'occurrence basculer dans un secteur complètement différent, ce n'est pas si fréquent.
06:27Quand on parle de Ferrari, on parle de valeur de luxe.
06:31Alpine c'est le luxe à la française entre guillemets.
06:33J'entends.
06:34Donc je crois que c'est quand même surtout une question de management d'hommes et de satisfaction des clients.
06:39Et ça il saura faire.
06:40C'est pour ça que les analystes et les investisseurs apprécient sur un titre particulièrement malmené où il ne suffit pas, sur le plan boursier, il ne suffit pas grand-chose pour le faire remonter.
06:51Maintenant il faudra qu'il fasse également, qu'il fasse les mêmes preuves que ce qu'il a fait chez Renault.
06:56Enfin Alain a déjà pas mal commenté le sujet.
06:58Juste une petite chose qu'il faut également évoquer, c'est la concurrence de la Chine à propos du secteur.
07:03C'est vrai qu'il y a la transition de l'automobile vers l'électricité et puis peut-être un jour la pile à combustible.
07:09Mais il y a aussi dans le contexte actuel beaucoup de difficultés dans les relations avec la Chine et avec les positions concurrentielles de la Chine qui ne sont pas spécialement du fait des constructeurs, qui sont le fait des hommes politiques et des consommateurs européens.
07:22Donc de gros challenges pour le secteur qui ne sont absolument pas réglés pour l'instant.
07:26Et je peux comprendre qu'étant un homme de challenge, il préfère gérer des challenges industriels et d'entreprise.
07:33Où la réussite est possible quoi.
07:34Où la réussite est possible parce que les conditions concurrentielles dans le luxe sont fortes, mais ce ne sont pas du tout les mêmes enjeux que dans l'automobile.
07:41Bon, Kering, je ne sais pas combien d'années, depuis combien de temps est-ce qu'on attend un redressement de Gucci ?
07:47Oui, c'est ça, c'est quand même un bon cycle.
07:50Depuis que le grand créatif qui avait fait le succès de Gucci n'a pas su se réinventer.
07:55Et donc ça a commencé comme ça.
07:57Donc je pense que ça peut aller relativement vite, mais ça demande quand même un bon travail de réflexion, de positionnement et de trouver les bonnes personnes.
08:04Mais sur le plan managérial et les études managériales, dans 3-4 ans, on verra ce qu'il a fait.
08:10Ça peut être un truc extraordinaire.
08:12Et inversement, ça aussi, ça montrera que gérer une marque, ce n'est pas quelque chose de simplement industriel.
08:17Il y a quand même un toucher de balle, on va dire, qui est quand même particulier.
08:22Gérer une marque, c'est quelque chose quoi.
08:24Et là, le problème de Gucci, c'est vraiment un problème de qualité ressentie de marque.
08:29C'est un homme de marketing, c'est un homme de produit, Lucas Demeo.
08:34De ce côté-là, il n'y a effectivement pas de doute.
08:37Les premières décisions.
08:38Et alors, il a fait un super job chez Renault.
08:42Peut-être qu'il doute de la capacité à poursuivre ce succès sur un nouveau mandat.
08:48En revanche, qu'est-ce que ça nous dit de la vision qu'on peut avoir du secteur du luxe ?
08:52Quand on voit un Lucas Demeo arriver pour faire un travail important chez Kering,
08:58qui reste quand même un groupe important dans le secteur.
09:01Est-ce que ça nous, sur le plan de l'investissement, est-ce qu'on se dit que, tiens, le luxe est un secteur
09:06qui va peut-être redevenir intéressant à un certain stade ?
09:10Mais je crois que le luxe est toujours resté intéressant.
09:12Mais il y a des marques qui montent, des marques qui baissent.
09:14C'est comme ça depuis 30 ans.
09:16Ça n'a rien à voir avec l'évolution du luxe en tant que tel.
09:19Après, il y a un autre élément à prendre en compte.
09:21C'est l'hypercroissance qu'a apportée la Chine, qui va forcément être moins importante à l'avenir.
09:26Donc, l'environnement concurrentiel va également se durcir entre les différents groupes et les différentes marques.
09:32Parce que le gâteau va continuer à croître à moins fort, mais beaucoup moins.
09:36Venons-en.
09:38Réaction de marché quand même très significative, très puissante.
09:42Le marché est pris par surprise et tout de suite intègre effectivement le facteur Demeo,
09:47le détracte de Renault pour l'intégrer au cours de bourse de Kering aujourd'hui.
09:52Au-delà de ça, on retrouve un semblant d'appétit pour le risque sur les marchés,
09:56après une fin de semaine troublé par l'escalade, les tensions et la guerre déclenchée entre Israël et l'Iran.
10:04Jean-François Fossé, sur cette dimension géopolitique, avec quelques jours de recul,
10:10qu'est-ce qu'on peut dire, sachant que le baromètre du stress se reflète souvent dans les cours du pétrole,
10:16quand il s'agit en tout cas de conflits dans cette région du monde ?
10:18Oui, alors la géopolitique, c'est toujours apprendre avec des pincettes,
10:22quand il s'agit des marchés financiers.
10:26Ce qu'on peut observer, c'est que globalement, quand on regarde un peu la réaction des marchés
10:31passés à ces événements-là, au-delà du drame humain qu'il peut y avoir,
10:36c'est que souvent, en fait, il y a comme un espèce de playbook qui se met en place,
10:43où on a d'abord, effectivement, tout ce qui est secteur pétrolier, le pétrole lui-même qui vont monter,
10:51les secteurs défensifs qui peuvent être un peu privilégiés, et l'or aussi qui peut être aussi publicité.
10:58Et assez vite, en fait, très vite, le marché va commencer à pricer le fait que soit il y a des négociations
11:04qui commencent à se mettre en place, soit on ne va pas jusqu'au bout des choses,
11:08et au final, on repart sur d'autres sujets qui sont plus orientés sur croissance globale, etc.
11:15Donc, tant qu'il n'y a pas un choc durable sur le, on va dire, pour le coup, sur le pétrole,
11:21on va passer à autre chose.
11:24Donc là, on déprice, par exemple, le risque de blocage du détroit d'Ormousse,
11:28puisque c'est le sujet...
11:28Oui, déjà, à priori, pour le bloquer, ça va être compliqué quand même.
11:32Oui, techniquement, c'est déjà pas évident.
11:34Il y a la marine américaine qui est juste à côté, en plus, donc là, la probabilité, elle est probablement proche de nul.
11:40Après, ce qu'on pourrait avoir, alors là, si on fait la liste des scénarios négatifs,
11:45c'est que Israël se mette à cibler les capacités de production de pétrole.
11:50Là, effectivement, pour le coup, on peut estimer qu'il y aurait un choc sur les prix un peu plus durable.
11:55Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
11:56Du point de vue pétrolier énergétique, il n'y a pas eu d'attaque sur des infrastructures critiques, essentielles, systémiques, en tout cas.
12:02Et donc après, derrière, qui dit pétrole, dit inflation.
12:07Donc c'est là où on peut avoir la ramification sur l'économie globale.
12:11Ce qu'on estime, c'est qu'à peu près, pour resituer un peu le débat,
12:15qu'une hausse durable de 10 dollars sur le pétrole, c'est à peu près 0,3 d'inflation qui peut revenir.
12:22Donc en ce moment, aux derniers chiffres qui sont relativement publiés un peu partout, l'inflation n'est pas un sujet.
12:31Ça pourrait le devenir.
12:33Mais en tout cas, côté pétrole, ça ne semble pas annoncer la courroie de transmission qu'on pouvait s'attendre.
12:39Et donc derrière, c'est vrai que maintenant, le marché travaille de plus en plus vite.
12:42C'est un faux savoir, c'est que même si on fait des analyses historiques, avec tous les outils que les opérateurs de marché ont,
12:50finalement, la mécanique va le prendre pour si.
12:53Le temps sera pour si.
12:55Donc avant, on pouvait estimer que tout ça se faisait en une dizaine de jours.
12:58Bon, maintenant, là, ça s'est fait quasiment en un week-end.
13:00Donc on va dire, sur le mouvement, ce n'est pas si étonnant que ça.
13:05Après, c'est peut-être plus sur la rapidité où ça s'est opéré.
13:07Mais ce n'est pas la première fois et ce n'est pas sur le premier événement qu'on explique effectivement que la mécanique de marché va...
13:14L'anticipation va beaucoup plus vite qu'avant.
13:17Le marché joue tout de suite la fin de l'histoire, quitte à réajuster ensuite au fur et à mesure.
13:21Mais on va assez vite dans l'intégration des nouveaux facteurs qui peuvent potentiellement changer la donne.
13:27Sur cette dimension géopolitique, qu'est-ce qu'on peut dire là en ce début de semaine, Vincent ?
13:30Je voulais juste ajouter que ce qui a permis aussi au pétrole de ne pas flamber,
13:35enfin, il a pris 10-12 dollars, il est en train de se calmer, effectivement, pour les raisons éloquées,
13:39mais aussi parce que le contexte préalable était un contexte quand même plutôt récessif pour le pétrole.
13:45Enfin, une consommation qui n'est pas très très forte, des efforts de l'Arabie saoudite pour essayer de faire remonter les prix,
13:49il y a eu pléthore d'offres.
13:50L'Arabie saoudite peut également augmenter sa production si nécessaire.
13:53Donc je pense que ça sert à rassurer aussi les investisseurs et le marché.
13:57Effectivement, le pétrole, c'était le risque de courroie de transmission.
14:00Pour l'instant, on ne l'a pas.
14:02Mais bon, risk on, risk off, tout dépend de l'ampleur des dégâts et de l'intensité de la guerre,
14:09et surtout de l'extension du conflit.
14:13Pour l'instant, l'Iran n'a pas obtenu d'aide ou de caution de la part de la Russie,
14:20avec qui elle est un peu alliée quand même.
14:21Donc je pense que le marché se dit que ce n'est pas trop grave pour l'instant, indépendamment des pertes humaines, évidemment.
14:28C'est intéressant parce que ce facteur, enfin, cette guerre, cette offensive d'Israël contre l'Iran menée ces derniers jours,
14:37était un bon stress test aussi pour le statut de refuge du dollar.
14:43C'était intéressant.
14:45Ça nous a appris que le statut de refuge du dollar était quand même passablement amoindri aujourd'hui.
14:52On n'a pas vu une réaction très forte de ce point de vue-là vendredi,
14:56où on était peut-être au moment de stress le plus important.
14:59Je n'ai pas vu non plus de très forte hausse de l'or.
15:02Non.
15:02Donc je pense que c'est aussi lié au fait que finalement, comme tu l'as expliqué,
15:07les marchés intègrent assez vite maintenant tous les éléments,
15:11enfin en tout cas ceux qui sont plus prévisibles, et s'ajustent assez rapidement.
15:15La hausse aujourd'hui, c'est aussi un peu le contre-coup de la baisse qu'on a eue vendredi.
15:19Donc je crois qu'on est un peu en mode de wait and see.
15:22Bon, et donc, qu'est-ce qu'on attend alors au-delà de la dimension géopolitique ?
15:26Là, on arrive à mi-parcours de cette année 2025.
15:29On a connu ce trou d'air, ce choc de Liberation Day, rapidement effacé.
15:34L'indice des grandes actions mondiales, MSCI, est revenu sur des sommets historiques.
15:39Qu'est-ce qui va déterminer la course des marchés devant nous pour cette deuxième partie d'année,
15:43si on essaye de prendre un peu de recul, Vincent ?
15:45Écoute, l'évolution des négociations commerciales,
15:48en sachant que là, il y a un biais plus positif qui est que Tacos.
15:52Oui.
15:52Donc, M. Trump est nouveau capable de reculer,
15:56ou d'être pragmatique, comme il était lors de son premier mandat,
15:58ce qu'on avait oublié, ou en tout cas, les marchés n'y croyaient pas, n'y croyaient plus.
16:03Donc ça, c'est plutôt une bonne nouvelle de ce point de vue-là.
16:07Les éléments géopolitiques vont être très présents,
16:10mais je pense que c'est maintenant l'incertitude que l'on a connue sur le plan économique,
16:18à cause de la guerre commerciale, qui pour l'instant ne s'est pas vue dans les chiffres américains,
16:22ou très peu, est-ce que ça va se voir temporairement ou plus durablement ?
16:29Effectivement, parce que même si on arrive à des accords commerciaux,
16:31il y a quand même eu des tensions pendant quelques mois.
16:33Les premiers mois de l'année, il y a eu des importations de précautions,
16:36on a évité le risque inflationniste en achetant et en important avant la hausse des droits de douane.
16:44Mais il y a quand même, je trouve, au sein de l'économie américaine,
16:47des petites poches de modération que l'on voit, je regardais avant l'émission,
16:51les créations d'emplois.
16:52Depuis le début de l'année, quelle est la moyenne des créations d'emplois ?
16:55Je ne sais pas.
16:56120 000.
16:56On dit que le plein emploi, c'est 200.
17:01Donc le chômage, pour l'instant, n'a pas bougé.
17:04Bon, c'est vrai que peut-être comme chez nous,
17:06il y a des changements structurels dans le marché de l'emploi
17:09avec le vieillissement de la population.
17:11Mais il y a quand même ça.
17:12Par contre, la consommation, les revenus des ménages,
17:15pour l'instant, ça se tient très bien.
17:16L'immobilier est un peu mou.
17:19Mais je pense que c'est ça.
17:20C'est une question de délai.
17:21Qu'il y ait de l'inertie, un délai de transmission peut-être plus long dans l'économie,
17:25qui part d'une situation de résilience, de force assez exceptionnelle.
17:29Mais c'est quand même le sujet devant nous du 2,7%.
17:31Oui, puis une inflation qui, aux États-Unis, a rebaissé un petit peu en global,
17:34mais qui est encore à 2,7% encore.
17:37Donc la Fed, elle ne va pas venir tout de suite aider.
17:40Je ne pense pas qu'elle bouge cette semaine.
17:42Donc je pense que les marchés vont attendre ça,
17:44parce qu'on a déjà remonté.
17:45Donc on a intégré de quand même des meilleures nouvelles,
17:47indépendamment du phénomène géopolitique.
17:48Et donc à ce niveau-là de marché, notamment sur le marché américain,
17:51on se remet en risque de déception, de mauvaise surprise,
17:54ou en tout cas de non-progression.
17:57D'accord.
17:58Moi je pense que surtout le potentiel à très court terme est très très limité.
18:01Moi je ne vois aucun potentiel pour les années qui viennent.
18:04À la fin de l'année un petit peu plus,
18:05parce qu'on aura d'autres éléments à prendre en compte.
18:08Mais pour l'instant je crois qu'à côté de ça, il n'y a pas de...
18:10On est peut-être en train de faire les points hauts.
18:11On a peut-être fait les points hauts déjà.
18:12Oui, mais à côté de ça on ne voit pas de risque de déception majeur
18:16comme ceux qu'on avait il y a quelques mois,
18:18à part la géopolitique.
18:19Donc plutôt un peu baissé court terme au cas où,
18:23mais pas trop inquiet quand même.
18:24Jean-François, qu'est-ce qui va déterminer effectivement la course des marchés
18:27sur cette deuxième partie d'année,
18:29partant des niveaux sur lesquels on est revenu,
18:31notamment pour les actifs risqués, les indices actions,
18:33ou même le crédit.
18:35Vous évoquiez tout à l'heure le sujet de l'inflation.
18:37La dernière marque d'inflation du mois de mai aux Etats-Unis,
18:40qui est un mois où quand même les Etats-Unis ont collecté des tarifs,
18:44nous fait nous demander où est passée l'inflation.
18:47En tout cas, l'inflation liée à l'impact des tarifs.
18:50Est-ce que c'est une question de temps
18:51ou est-ce qu'il y a la possibilité qu'on ne voit pas beaucoup,
18:54en tout cas, de cette inflation ?
18:57Oui, la possibilité est là.
18:59Après, nous, les échanges qu'on a avec nos stratégistes de marché
19:02et l'équipe macro, c'est que ça a commencé à arriver,
19:06normalement transitoire,
19:07même si ça nous rappelle nos mauvais souvenirs de la fonction transitoire.
19:10Oui !
19:13Mais, d'ailleurs, sur certains paniers de biens,
19:18on commence à avoir des petits pics d'inflation
19:20qu'on n'avait pas vus depuis un petit moment.
19:22Sur les biens, hein ?
19:22C'est ça.
19:23Pour l'instant, on est un peu au microscope.
19:25Donc, il est possible que ça arrive, effectivement, par l'été.
19:29Après, il y a la fameuse deadline du 9 juillet.
19:32Donc, on va voir comment ça va se coupiller.
19:35Probablement qu'il va y avoir des rallonges derrière sur les délais.
19:39Je pense que la stratégie du taco, ça va durer un temps,
19:42mais je pense qu'à un moment donné, il faut quand même qu'il reste un pantalon.
19:46Oui, c'est ça.
19:46Oui.
19:47Parce que sinon, c'est peut-être bien...
19:48Il faut fixer les choses à un moment, après.
19:50Mais d'accord.
19:51Il y a besoin de faire des deals,
19:52parce que l'idée, c'est quand même de continuer.
19:55Mais il faudra quand même qu'à un moment donné,
19:57le bâton tombe de temps en temps
19:58pour montrer qu'il est encore là.
20:00Mais le marché a intégré le pire dans cette affaire-là ?
20:03Après, là, le point intéressant,
20:05c'est de voir comment sont positionnés les acteurs de marché
20:08depuis notamment début avril.
20:11Parce que l'événement avril,
20:13même si on est revenu en prix quasiment sur des niveaux similaires,
20:17généralement, la machine à laver, quand on a tourné,
20:19il y en a quelques-uns qui se sont fait essorer au passage.
20:22Donc, ce qu'on observe avec les données qu'on collecte,
20:25c'est que côté institutionnel,
20:27c'est un peu réduit la voilure,
20:30un peu dans, alors pas au creux de la baisse,
20:32mais en tout cas, parce qu'il fallait un peu plus protéger
20:35si jamais les choses tournaient mal.
20:38On sait aussi que côté gestion,
20:40tout ce qui est systématique, de tendance, etc.,
20:43c'est quand même beaucoup moins embarqué en risque qu'en avril.
20:47Donc, ça veut dire qu'on arrive dans un niveau de positionnement
20:50qui est certes pas complètement désengagé,
20:54mais qui est un peu plus proche.
20:55Moins agressif.
20:55Moins agressif.
20:56Donc, ça veut dire que les petites baisses
20:58vont probablement être mises à profit.
21:00Par rapport à la deadline du 9 juillet,
21:03on peut se dire qu'il est peu probable
21:04qu'on ait une même intensité de baisse
21:07si jamais les choses vont mal,
21:09qu'on a connues en avril.
21:11Parce que, quelque part,
21:13c'est un peu un remake mal embouchonné.
21:15Oui, oui.
21:18Et derrière, il y a aussi le fait que c'est l'été,
21:21donc il y a les flux qui sont moins présents,
21:23donc toujours, ça va exacerber un peu les mouvements.
21:26Et derrière, il y a quand même la fin d'année aussi
21:30qui va s'emboucher.
21:31Et là, pour le coup,
21:33ceux qui auront des performances un peu décevantes
21:35vont quand même devoir remettre un peu à travailler
21:37pour le rallye.
21:38Donc, effectivement, sur la séquence,
21:40on va dire, à partir de maintenant,
21:42moi, je n'ai pas trop d'intérêt à aller charger la mule,
21:45sachant qu'on a un événement binaire
21:46qui va arriver dans pas longtemps.
21:49Et pour le coup,
21:50il y aura peut-être des opportunités à faire.
21:51Oui, j'entends.
21:52Mais peut-être que là, sur ces niveaux de marché,
21:54ça rejoint, puisqu'on est peut-être là
21:55au bon prix aujourd'hui.
21:57Je pense que ça va être le consensus.
21:59Alain, bon, oui,
22:01les indices actions sont revenus
22:02assez vite au sommet.
22:04On l'a beaucoup raconté.
22:06Toujours beaucoup de volatilité, quand même,
22:08sur les parties longues de courbes obligataires.
22:10Est-ce que ça reste aussi un sujet
22:11qui anime l'ensemble des marchés, d'ailleurs ?
22:14En fait, on prend l'événement du mois d'avril
22:17et puis celui-là,
22:18on aurait pu penser que ça aurait fait
22:20des écarts encore plus importants.
22:22Finalement, c'est tout ce qui a été dit.
22:24Chaque baisse était plutôt mise à profit
22:26pour renforcer les positions,
22:27revenir sur le marché,
22:28parce que les gens ne voulaient pas rater
22:29un éventuel mouvement.
22:31Mais si on enlève ces petits blips de marché
22:34qui sont bien rachetés, d'ailleurs,
22:35c'est amusant de voir que...
22:36On n'a pas évoqué la retail
22:38dans les acteurs de marché tout à l'heure.
22:39Ceux qui...
22:40C'est l'inverse.
22:40Oui, c'est très actif.
22:41C'est ça.
22:42Et pour d'énormes montants.
22:44C'est-à-dire qu'en fait,
22:45ils sont habitués à venir
22:46quand il y a une crise,
22:47quelle qu'elle soit,
22:48et puis on y va gaiement,
22:50ETF,
22:50on augmente les programmes d'achat
22:52pour renforcer les positions.
22:54C'est vrai que c'est un gros changement
22:55par rapport à d'habitude.
22:56D'habitude, ça panique par les particuliers
22:57qui liquident un peu n'importe comment.
22:59Et là, ce n'est pas du tout
23:00ce qui s'est passé.
23:01Et ce qui continue à faire
23:02un bruit énorme sur le marché.
23:04Ça se passe dans le calme.
23:05Quand vous regardez vendredi,
23:06aujourd'hui,
23:06les volumes ne sont pas très importants.
23:07Oui, il n'y a pas eu
23:08d'héropanique.
23:09Par contre, je pense que...
23:11Et ça, c'est des tendances
23:13très très longues
23:14qui vont encore durer un moment
23:15et qui essaient de contraindre
23:16Trump par sa politique.
23:18Mais les déficits américains
23:20restent extrêmement importants.
23:21Déficits commerciaux,
23:25déficits de la balance des paiements
23:26qui sont massifs,
23:28avec un dollar qui est
23:29un peu plus contesté qu'avant.
23:30Alors, je ne dis pas
23:31qu'on va changer,
23:32on va passer de 60% à 20%
23:34dans les réserves de change.
23:35Mais en tout cas,
23:36le dollar est un peu mis en question.
23:38On se retrouve avec des matières premières
23:39qui ont...
23:40Si vous regardez un peu
23:41les matières premières
23:41depuis deux ans,
23:43régulièrement,
23:43il y en a une qui flambe.
23:44Elle ne revient pas au point bas.
23:46C'est-à-dire qu'en fait,
23:47ça flambe,
23:48puis ça rebaisse un peu,
23:49puis ça recontinue, etc.
23:51Donc, il y a cet effet de...
23:53D'accumulation ?
23:54Oui.
23:54Et en fait,
23:55d'excès de demande
23:57par rapport à une offre
23:57qui montait une...
23:59J'entendais en venant
24:00le cuivre qui a bien monté.
24:02Ben oui,
24:03il y a un déficit
24:03de production de cuivre.
24:04Ouvrir une mine de cuivre,
24:05c'est 10 ans.
24:06Donc, le déficit,
24:07il est là pour durer.
24:08Donc, tous ces trucs-là
24:09sont là,
24:11s'accumulent,
24:12la dette mondiale
24:12continue d'augmenter.
24:15Alors ça,
24:15c'est un peu négatif quand même.
24:17Puis à côté positif,
24:18on a les entreprises,
24:19dès que ça se calme,
24:20elles s'adaptent.
24:21Ils n'ont pas besoin...
24:22Alors, ce qui est très gênant
24:23en ce moment,
24:23c'est le bruit qu'il y a
24:24avec Trump, etc.
24:26C'est un peu perturbant.
24:27Mais vous les laissez 6 mois
24:28avec une situation
24:29à peu près calme
24:30et elles savent opérer.
24:32Et ça,
24:32tout le monde sait
24:33que c'est comme ça.
24:34Et c'est aussi pour ça
24:34qu'on ne vend pas
24:35parce que vous allez vendre
24:36pour essayer de vous racheter
24:365% plus bas.
24:37C'est 20.
24:38Ce n'est même pas la peine
24:39d'essayer.
24:39En réalité,
24:39vous ne pouvez pas le faire.
24:40Vous pouvez le faire
24:41sur un titre de temps en temps,
24:42etc.
24:42Donc ça,
24:43c'est le deuxième événement
24:44et les marges restent
24:45très élevées quand même.
24:46Alors,
24:47c'est un peu attaqué.
24:48Il y aura des choses.
24:49Il y aura la taxe Zuckman.
24:50Il y aura quelque chose
24:50qui va venir un peu pomper
24:52sur les marges
24:52à un moment donné.
24:53Les tarifs, déjà.
24:54Rien de tarif.
24:55Oui, ça va venir un petit peu.
24:56Mais finalement,
24:56pour le moment,
24:57on va contourner.
24:59On va se déployer.
25:00Et alors,
25:01le point aussi
25:02qui est intéressant,
25:02je trouve,
25:03et ça,
25:03on n'avait pas ça
25:04dans les périodes
25:04de tension avant,
25:06c'est qu'avant,
25:06quand il y avait une tension,
25:07il y avait,
25:09on va dire,
25:09une recorrélation de la baisse
25:14une petite baisse
25:15un peu à un moment donné,
25:16pareil.
25:17Et là,
25:17en fait,
25:17il y a des thématiques
25:18qui passent un peu au travers.
25:19C'est-à-dire que,
25:20en fait,
25:21les grosses thématiques
25:21autour de l'énergie,
25:23la transition énergétique,
25:25le nucléaire
25:25pour compenser un peu
25:26l'intermittence
25:28du solaire
25:29et de l'éolien.
25:30Donc ça,
25:30ça reste quand même
25:31des thématiques.
25:31Dès que ça baisse,
25:32il y a des murs d'achats
25:33qui arrivent.
25:33Le quantique,
25:34c'est un pari,
25:35mais ça continue.
25:36Ce n'est pas des thématiques
25:38de marché très large
25:39et profonde
25:39non plus encore aujourd'hui.
25:40sur les marchés listés.
25:42Quand vous faites le cumul,
25:43ça finit par un moment.
25:44Vous prenez l'espace.
25:47Oui,
25:48bien sûr.
25:49Mais ce qu'il y a,
25:49ce qui se passe,
25:50c'est que
25:50quand vous êtes sur les marchés,
25:52vous avez un panel
25:53de 15 000 valeurs à acheter
25:55et puis vous avez
25:56une quinzaine de valeurs
25:57ou on va dire
25:594-5 secteurs
26:00qui font des pertes
26:00de 30 % dans le mois,
26:02ça crée un bruit
26:03qui est positif.
26:04Vous vous dites
26:04est-ce que je ne suis pas
26:05en train de rater
26:05sur un segment donné
26:06une tremble remontée
26:09et donc il n'y a pas
26:11ce catastrophisme
26:12qu'on a parfois
26:13dans les périodes de tension.
26:15On en a traversé
26:15quelques-unes.
26:16Et souvent,
26:17quand vous avez
26:18des périodes de tension
26:18comme ça,
26:19qu'est-ce qui se passe ?
26:19Vous avez une grosse faillite
26:20qui arrive,
26:21un truc qui est absolument inattendu,
26:22un scandale,
26:23on n'en parle pas,
26:24une grosse paume
26:24d'un banquier d'investissement
26:26qui prend 1 milliard
26:29sur la guillère de tuve.
26:30Tout ce truc-là,
26:30c'est vraiment sous contrôle.
26:31Tout le monde est quand même
26:32assez serré.
26:34Donc on n'a pas
26:34ce truc catastrophique
26:36qui peut arriver.
26:37Après, il y a des signaux.
26:38Je rejoins un peu
26:39un signaux, il faut quand même regarder.
26:41L'immobilier,
26:42quand même beaucoup plus d'offres
26:42que de demandes.
26:43Ça, c'est à un moment donné,
26:44ça finit quand même assez mal,
26:45ce genre de truc.
26:46Vous regardez les taux de défaut
26:47des crédits bancaires,
26:48des crédits aux Etats-Unis,
26:49il y en a quand même plus.
26:50Ça monte quand même.
26:51C'est sur des niveaux
26:52qu'on n'avait pas connus
26:53depuis un moment.
26:53Vous avez un paquet de faillites
26:54qu'on n'avait pas eu
26:55depuis un moment.
26:56Donc je pense que la tendance longue,
26:59c'est les entreprises,
27:00ça va,
27:00la dette, attention,
27:02et 2-3 petits signaux
27:03qu'il faut quand même
27:03avoir à l'esprit.
27:05Et puis après,
27:05il y a toujours un risque.
27:06Mais si on accumule
27:07le nombre de risques qu'il y a,
27:08il y a 60 conflits,
27:09je crois, dans le monde
27:09en ce moment.
27:10Oui, oui, non, non.
27:11Vincent ?
27:12Je ne sais pas s'il y a
27:12beaucoup de risques,
27:13mais il y a surtout
27:13beaucoup d'incertitudes.
27:15On parlait des entreprises
27:15qui étaient amusantes
27:16dans les publications
27:17du premier trimestre.
27:18Toutes les boîtes aux Etats-Unis
27:20et aussi un peu en Europe
27:21ont plutôt sorti
27:22des résultats très confortables
27:23et meilleurs qu'attendus.
27:24Mais sur les perspectives,
27:27je pense qu'en termes
27:28d'investissement,
27:29il y a quand même des freins.
27:31Donc, peu importe
27:32qu'on fixe les doigts de droite
27:33à 5 ou 10% en global,
27:35on s'en fout.
27:37Ce qui compte,
27:37c'est de maintenant
27:38figer un peu les choses
27:39pour que les entreprises
27:40aient devant elles
27:41un environnement
27:42qui soit un peu plus stable
27:43pour justement
27:44le travail d'adaptation,
27:45réinvestir, etc.
27:46Et c'est ça, mon avis,
27:47qui peut aussi encore arriver.
27:48Il contribue beaucoup
27:49à ce bruit, en fait.
27:49La question des déficits,
27:51là aussi,
27:52le marché obligataire
27:53est suffisamment confiant
27:54dans l'idée
27:55qu'on a marqué le territoire
27:56vis-à-vis de Trump,
27:57de l'administration,
27:58du Congrès,
27:59qu'on n'aura pas besoin
28:00d'y revenir.
28:01Parce que la Big Beautiful Bill
28:02est toujours en débat, etc.
28:04Là, le marché est un peu
28:05focalisé sur autre chose,
28:06mais ça va vite revenir.
28:08Les échéances de l'été
28:08vont être importantes.
28:10On a évoqué ensuite
28:11la succession de Jérôme Poel.
28:12Enfin bon, bref,
28:13la stabilisation
28:14du marché obligataire,
28:15elle est en cours
28:16ou on ne s'y aventure pas
28:19aujourd'hui ?
28:20Je pense qu'elle bénéficie
28:21un peu du changement
28:22d'image qu'on a sur Trump.
28:24C'est-à-dire l'effet taco
28:25de ton avis tout à l'heure.
28:26On s'est dit,
28:27bon, si les choses vont
28:28un peu trop mal
28:29sur le marché obligataire,
28:30Trump sera aussi pragmatique.
28:32La question qui est derrière,
28:33c'est qu'on avait tous eu peur
28:35quand même de l'influence
28:36des conseillers de Trump
28:37qui lui ont quand même
28:38conseillé beaucoup de bêtises.
28:39Oui, pour certains.
28:40Je pense qu'il n'est quand même
28:41pas complètement abruté,
28:42au contraire,
28:43et donc il est capable
28:45de voir ça.
28:46Je pense que le marché
28:46sera sûr en disant,
28:47bon, Trump,
28:48qui est quand même
28:49assez pragmatique,
28:50maintenant fera
28:51un peu plus d'attention.
28:52Donc il va faire attention
28:53sur les tarifs,
28:53mais il va faire aussi attention
28:54à la boussole des taux.
28:56Donc c'est ça
28:58qui est un petit peu rassurant.
28:59Maintenant,
28:59le fait de voir
29:00un déficit budgétaire
29:02aussi important
29:02que ce soit aux Etats-Unis
29:04ou en France,
29:06c'est sûr que ce n'est pas
29:07très rassurant.
29:08Mais du moment
29:10qu'il ne casse pas
29:11non plus complètement
29:12la boutique,
29:13les marchés sont
29:14un peu rassurés.
29:15Est-ce qu'on peut retrouver
29:15un peu de stabilité
29:17sur ces marchés obligataires,
29:18sur ces parties
29:18très longues de courbe
29:19également,
29:20Jean-François,
29:21dans cette deuxième partie
29:22d'année ?
29:22Qu'est-ce qui va,
29:23là aussi,
29:24déterminer
29:24cette dynamique
29:25des marchés obligataires ?
29:27On sait qu'il y aura
29:28toujours du déficit
29:29aux Etats-Unis.
29:30Effectivement,
29:31l'image de Trump
29:31est peut-être
29:32un peu différente aujourd'hui.
29:33Est-ce que ça suffit
29:34à stabiliser
29:35au moins les choses ?
29:37Je dirais,
29:38déjà pour continuer
29:39sur le même sujet,
29:40c'est que le mois d'avril
29:41a permis de voir émerger
29:42une figure
29:42de l'administration américaine
29:44qui est le Joker,
29:45qu'on sort à tous les coups
29:46parce qu'il marche
29:47au Congrès,
29:48il marche avec les Chinois,
29:50il marche au cas où
29:51avec le marché obligataire.
29:52Scott Besson,
29:54c'est le superman.
29:55Je pense qu'il y a
29:56un swing qui va arriver.
29:57Il va être directement
29:58casté.
30:00Peut-être qu'on le verra
30:01à la fin.
30:02Oui,
30:03il est partout maintenant.
30:05C'est le couteau suisse,
30:06c'est multitâche.
30:08Il est phénoménal.
30:09Il a envoyé
30:10énormément
30:11d'impacts positifs
30:13sur l'administration américaine.
30:15Le meilleur atout
30:16de Trump aujourd'hui.
30:17Oui,
30:17je pense.
30:18En tout cas,
30:18pour les marchés financiers.
30:21Donc ça,
30:21c'est un premier point.
30:22après,
30:22pour revenir sur le marché
30:23obligataire
30:23et les pentes.
30:24Donc on a beaucoup parlé
30:25des parties longues,
30:26effectivement,
30:27avec les déficits,
30:28etc.
30:29Je pense qu'il peut y avoir
30:30un segment intéressant
30:32sur le cours
30:32parce que là,
30:33on va avoir bientôt
30:34effectivement le mandat
30:35de Paul
30:36qui va probablement
30:38arriver à échéance
30:40début d'année prochaine.
30:42Comment ça se racontait
30:43potentiellement
30:44qu'on pourrait avoir
30:47le futur candidat
30:49qui arriverait
30:50dès cet été,
30:52en tout cas
30:52au niveau
30:53des annonces.
30:54La phase de succession
30:55peut commencer
30:56dès cet été.
30:57À partir du moment
30:58où on se fixe
30:59sur un nom,
31:01ça peut venir
31:01perserver aussi
31:02la parole
31:03d'un Jérôme Powell.
31:04Ça aurait deux avantages.
31:04Un, ça permet
31:05de libérer le Congrès
31:06pour la rentrée
31:08sur la nouvelle tax bill.
31:10Deux, ça permet
31:11d'avoir quelqu'un
31:12qui peut gentiment
31:13envoyer des pizzas
31:14de Haas
31:14à Jérôme Powell
31:17par rapport
31:18à sa politique monétaire.
31:18Vous y voyez un avantage ?
31:20Vous pensiez que ce serait...
31:20Ce serait un avantage.
31:21J'ai peur que moi,
31:22ça ne pourrait marcher.
31:23Oui, c'est ça.
31:24J'ai peur pour les investisseurs
31:25que ce soit compliqué
31:26à suivre d'avoir cette mode.
31:27Ils appellent ça
31:28la shadow faible.
31:29C'est-à-dire,
31:29c'est d'avoir
31:29une espèce de fête de l'ombre,
31:31ou un gouverneur de l'ombre
31:32dont on sait
31:33qu'il prendra le poste,
31:34mais qu'il n'est pas encore en poste,
31:35mais que sa parole
31:36commence à avoir la valeur
31:37d'un futur président de la Fed.
31:40Et après, là-dessus,
31:43autant on est bien au fait
31:45de la Big Beautiful Bill,
31:47après, on va savoir
31:48si on va avoir
31:48une Big Beautiful Cut
31:49de Jérôme Powell
31:50avant qu'il parte.
31:52C'est ce qu'intègre le marché.
31:54Alors, en attendant
31:55les nouvelles prévisions de la Fed,
31:56il y aura un nouveau jeu
31:57de prévisions publié cette semaine,
31:58mais le marché,
31:59alors peut-être pas,
32:00je ne sais pas
32:00ce serait une grosse baisse de taux,
32:02mais on attend quand même
32:03des mouvements de la Fed
32:04à partir de la fin d'année,
32:05c'est ça ?
32:05Oui, le marché,
32:07il commence à revoir
32:08un peu sa copie quand même.
32:09Ah oui.
32:10Déjà, il y a le sujet
32:11de l'inflation qui va revenir,
32:12donc imaginons qu'on a
32:13ce phénomène d'inflation
32:15transitoire
32:15qui commence à arriver,
32:17donc ça veut dire que,
32:17grosso modo,
32:18septembre, octobre,
32:19enfin en tout cas septembre,
32:19qui est généralement une période
32:20potentiellement pour que
32:21télétro, c'est out.
32:23Après, il va juste lui rester
32:24plus ou moins décembre.
32:25Décembre.
32:26À décembre, si c'est transitoire,
32:27là, on va récupérer un dialogue
32:28qui nous est familier.
32:30Oui.
32:31Et donc, on peut avoir
32:32pas de baisse de taux
32:33d'ici...
32:34D'année, quoi.
32:34Oui, d'ici l'année.
32:35D'année, 2026.
32:36Ce qui laisserait, pour le coup,
32:38au nouvel gouvernement
32:39de lancer une nouvelle
32:40politique monétaire.
32:41Il ne va pas baisser les taux
32:42s'il n'en a pas besoin.
32:43Tant qu'on ait besoin
32:44de ces niveaux d'inflation
32:45et de croissance,
32:45il ne bougera pas.
32:46Oui.
32:46Donc, d'accord,
32:48il baissera peut-être
32:48les taux d'ici la fin de l'année,
32:49mais entre-temps,
32:50il se sera passé quelque chose.
32:52Celui qui sera nommé par Trump,
32:53il a quand même en tête...
32:55Non, mais s'il baisse les taux,
32:56alors qu'il n'a pas besoin
32:57de baisser les taux,
32:58c'est très mauvais.
32:59Rappelez-vous la banque de Turquie.
33:00Oui, bien sûr.
33:01Bien sûr, bien sûr.
33:02On n'est pas là,
33:03mais là, pour le coup,
33:04je ne sais pas où va le dollar.
33:05Et dans cette veine-là,
33:07le choix du successeur,
33:08oui, alors il y a le nom
33:09de Scott Besson, bien sûr,
33:10mais il y a d'autres noms
33:11aussi qui circulent
33:12et peut-être que des noms
33:13qui ne circulent pas
33:13qui seront à un moment sorti
33:15mis sur la table également.
33:16Mais oui, ça va être
33:17un moment important
33:18pour les investisseurs,
33:19pour la crédibilité de la Fed,
33:22être sûr qu'elle reste indépendante,
33:25c'est le statut du dollar
33:26aussi derrière.
33:27Il a tout intérêt
33:27à ne pas changer,
33:29à les laisser.
33:30Parce que sur le fond,
33:31ce que fait Powell,
33:32je pense que ça ne le gêne pas.
33:33Et puis ça lui donne
33:34en plus l'occasion,
33:35politiquement,
33:36de dire,
33:36mais que fait Powell ?
33:37Mais oui,
33:37il a son bouc d'émissaire,
33:39bien sûr.
33:39Donc moi, je pense
33:40qu'il a intérêt
33:40à garder exactement
33:41la même équipe pour l'instant.
33:42Parce que Scott Besson,
33:43il est plus utile
33:44là où il est qu'à la Fed.
33:47Et puis,
33:47on voit bien
33:48la stratégie de Trump.
33:51Il passe sur d'autres thèmes.
33:53S'il réprime
33:55les manifestations
33:56en Californie,
33:58c'est aussi pour dire
33:58à son électorat,
33:59regardez,
34:00je pense que c'est ferme.
34:01Donc c'est quand même
34:02un sacré animal politique.
34:04Oui, mais voilà,
34:05si Jerome Powell
34:06repart pour un autre mandat,
34:09c'est mai 2026,
34:10la fin de son mandat
34:11comme président.
34:12Oui, donc c'est
34:13les réunions de Banque Centrale
34:14cette semaine.
34:17Qu'est-ce qui va faire sortir
34:18la Fed de sa pause ?
34:20Le ralentissement américain,
34:23ça fait quand même
34:23deux ans qu'on a une économie
34:24au-delà du potentiel.
34:25À un moment,
34:26ça va bien quand même.
34:27Pour le moment,
34:28ça ne l'est pas.
34:29Et je pense que
34:31les petits signaux négatifs
34:33qu'on évoquait tout à l'heure
34:34incitent à plutôt se dire
34:36je garde des réserves.
34:36Et d'ailleurs,
34:37vous regardez le bilan
34:37de la Banque Centrale,
34:38il baisse parce qu'il se redonne
34:39des munitions.
34:40C'est aussi,
34:40ça contraint un peu
34:41le marché.
34:43Je n'ai plus le nombre
34:44de milliards en tête
34:45qu'il faut pour faire
34:46un équivalent de 0,50
34:47de baisse ou de hausse des taux.
34:48Là, finalement,
34:49on a plutôt,
34:50en faisant le bilan
34:51de la Banque Centrale,
34:51on a un peu contribué
34:52à resserrer
34:54les capacités de crédit
34:55de l'économie américaine.
34:57Après, moi,
34:58je trouve que,
34:59pour moi,
34:59les deux choses
35:00un peu gênantes
35:00dans ce qui se passe
35:01en ce moment,
35:02c'est qu'on en avait déjà parlé
35:03de l'histoire du shadow
35:04de la shadow Fed.
35:05Bien sûr.
35:05On en avait parlé
35:06longtemps et on s'était dit
35:07ça n'arrivera jamais,
35:08ce n'est pas possible.
35:09Et finalement,
35:10on y va quand même
35:11tout droit
35:11et ça va faire du bruit,
35:13ce n'est pas très bon.
35:14Moi, je trouve que
35:14ça nous met très gentiment
35:15le dollar à 1,20.
35:16Ça, pour moi,
35:16ça me paraît assez clair.
35:19Donc, il y a encore
35:20du potentiel de baisse
35:21du dollar.
35:21Oui, un petit peu encore
35:22parce que, en plus,
35:23c'est dans la problématique
35:25trumpienne.
35:26C'est très bon
35:26de faire baisser le dollar.
35:28J'ai un avis
35:29totalement différent.
35:30Mais l'autre point
35:30qui me gêne un peu plus,
35:32c'est qu'on a un retour
35:35global de la souveraineté
35:36dans tous les pays
35:37et dans les grands schémas
35:41économiques.
35:41L'intelligence artificielle,
35:43l'énergie,
35:45je vous en parlais
35:45des frontières,
35:46l'approvisionnement,
35:47tous ces trucs-là
35:47sont quand même repassés.
35:48La défense,
35:50clairement,
35:51c'est redevenu
35:52un sujet
35:52de souveraineté.
35:53Ça aussi,
35:54on en avait déjà parlé
35:54à un moment donné.
35:55Il ne faut pas laisser ça
35:56aux gens de l'ESG.
35:57C'est peut-être pas
35:58que je vais le dire.
35:59Mais alors,
36:00imaginez un petit peu
36:01une crise,
36:03un truc un peu imprévu
36:04qui tomberait sur les marchés
36:05comme on a eu
36:06dans le passé.
36:08Ce qui a toujours
36:09permis d'en sortir,
36:10c'est la collision
36:10des banques centrales.
36:11Au moins,
36:13sur le papier,
36:13bon, après,
36:14dans les faits,
36:14les états-de-patouces
36:15totalement alignés,
36:15mais enfin,
36:16au moins,
36:17on se donne
36:18une grande capacité
36:18de crédit,
36:19on a un discours commun,
36:21« il faut être sérieux »,
36:23on les imagine tous
36:24en train de faire
36:24leur petit speech.
36:28On pourrait avoir
36:29un moment de crise,
36:32un discours trumpiste
36:33avec son shadow
36:34qui dirait
36:36« écoutez,
36:37les Européens,
36:39c'est leur problème,
36:40nous, on n'y peut rien
36:41à l'euro,
36:42il fait ce qu'il fait. »
36:42Les lignes de swap en dollars,
36:44désolé,
36:44c'est pas notre job.
36:46Et on en sortirait
36:47de toute façon
36:47parce que
36:47personne n'a
36:49pas ça d'intérêt à ça.
36:50Mais on pourrait avoir
36:51une semaine de tensions
36:52ridicules
36:52pour des trucs politiques
36:53et la politique,
36:54dans ce genre de moments,
36:55n'est pas très bonne conseillère.
36:56Donc,
36:57après,
36:57évidemment,
36:58on reviendra au pragmatisme,
36:59tout le monde se mettra
37:00autour de la table.
37:00Mais ça peut permettre
37:02de...
37:02Et ça,
37:03c'est un peu ce que je trouve
37:04en ce moment
37:04un peu gênant.
37:05Il faut regarder
37:05ce qui se passe au Japon.
37:07Les Japonais
37:08qui ont des communications
37:09qu'ils n'avaient pas avant,
37:10ils évoquent une faillite,
37:12on dirait Fillon,
37:13parce que la Grande Année.
37:14Ils évoquent des trucs
37:15comme ça,
37:16les taux,
37:17on ne maîtrise pas,
37:17machin,
37:18des trucs
37:18que les Japonais
37:20ne disaient pas avant.
37:21Et c'est curieux
37:22pourquoi ils sont comme ça
37:23en ce moment.
37:25Ah, mais c'est une guerre monétaire.
37:27Oui, c'est ça.
37:27Oui, bien sûr.
37:28Et donc ça,
37:28c'est pas très bon.
37:30Et je reprends
37:31ce qui a été dit tout à l'heure,
37:32mais je trouve que le marché
37:33il est un peu
37:34sur ces niveaux-là
37:35et ça redevient dissymétrique.
37:36C'est-à-dire qu'en fait,
37:37qui peut acheter aujourd'hui ?
37:39Parce que,
37:40alors encore une fois,
37:40il y a ceux qui sont investis
37:41depuis 10 ans.
37:42Vous êtes sur les Magnificent Seven,
37:44vous vous laissez porter,
37:44bon, pourquoi pas quoi.
37:46Pas besoin de vendre.
37:47Par contre,
37:48acheter aujourd'hui,
37:49en se disant,
37:50le CAC va aller à 8500,
37:53le Dow Jones,
37:54il va aller à 50 000,
37:56le Nasdaq à 25 000.
37:59Bon.
37:59C'est un peu téméreur.
38:00C'est un peu téméreur.
38:01J'entends.
38:02Alors du coup,
38:02est-ce qu'on est à l'aise,
38:03Jean-François,
38:04dans une stratégie multi-assets ?
38:06Non, mais c'est quoi ?
38:08Oui, effectivement.
38:09Qu'est-ce qui à la fois protège
38:10et puis qu'est-ce qui reste
38:11confortable pour l'investissement ?
38:13Être trop pessimiste,
38:14je crois qu'on le disait en introduction,
38:17ça ne paye pas.
38:17Non.
38:19Donc ça,
38:19on le sait assez vite.
38:21Donc certes,
38:22les actions,
38:23nous,
38:24on a tendance,
38:24alors moi,
38:24je n'aime pas trop
38:25les événements binaires,
38:26donc nous,
38:26on a rentré un peu de protection.
38:27Oui,
38:28avant la fin des trêves
38:29de 90 jours,
38:30c'est ça,
38:318 juillet pour l'Europe.
38:32Déjà,
38:32ça va évacuer
38:33un certain nombre d'inconnus,
38:35au pire,
38:35on repart sur des 90 jours,
38:37donc on se redonne du temps.
38:39Le temps,
38:39comment le mettre à profit ?
38:40Avec du portage.
38:42Du portage,
38:42on en a sur du crédit à yield.
38:45A priori,
38:45les défauts,
38:46ce n'est pas pour demain.
38:47Vous avez sur la dette émergente aussi,
38:49vous avez des taux assez attractifs.
38:51Donc l'idée,
38:51c'est de se rémunérer
38:52le temps qui passe,
38:54le temps de voir un peu
38:54comment les choses avancent.
38:55Sur la duration,
38:56nous,
38:57on est quand même
38:57un peu à l'écart.
38:59On trouve que
38:59le statut
39:01un peu
39:02de valeur refuge
39:04pour l'instant
39:04sur les taux
39:05n'est pas encore
39:07complètement là.
39:09En plus,
39:09surtout,
39:09si on a un petit scénario
39:10d'inflation transitoire,
39:11parce qu'il y aura bien
39:12quelques voix
39:13qui vont sortir
39:13pour dire que ce n'est pas transitoire.
39:16Donc,
39:16on reste un peu à l'écart.
39:18Et sur les devises,
39:20pour l'instant,
39:21nous,
39:21on fait un peu
39:21de portage aussi.
39:23D'accord.
39:24Donc,
39:25voilà,
39:25on fait du rendement,
39:26le temps de voir
39:27ce qui se passe.
39:27Oui,
39:28d'y voir plus clair.
39:29Vincent,
39:30pour conclure avec vous
39:31sur la logique
39:31d'investissement,
39:32de positionnement,
39:34là,
39:34aujourd'hui.
39:34Mais on l'a déjà évoqué,
39:36pas de potentiel
39:37à court terme,
39:38donc plutôt des achats
39:38sur repli
39:39dans une optique
39:40fin d'année
39:41et année prochaine.
39:42Je pense qu'il y a quand même
39:45les marchés sont quand même
39:47assez focalisés
39:48sur des thèmes.
39:49Quelques-uns ont été évoqués,
39:50mais ce qui monte
39:51depuis 2-3 mois
39:52en Europe,
39:53c'est toujours le même secteur.
39:54C'est l'industrie
39:55via la défense,
39:56c'est les matériaux
39:57de construction
39:57grâce au plan de relance
39:58des infrastructures allemands,
40:00c'est les financières,
40:02banques et assurances,
40:04un peu les utilities,
40:06les télécoms.
40:07Donc là-dedans,
40:07il y a aussi des valeurs
40:08de rendement.
40:08Alors je ne suis pas
40:09un grand fan
40:10à des valeurs de rendement,
40:10mais quand on veut faire
40:11du portage,
40:12on a quand même
40:12des secteurs
40:13qui sont pas mal.
40:15Et aux Etats-Unis,
40:16ce n'est pas tout à fait
40:17la même chose,
40:17c'est quand même
40:17le rebond
40:18des GAFA
40:20qui continuent
40:22à poser des questions.
40:24Les résultats ont montré
40:26quand même
40:26qu'il y avait encore
40:26une croissance bénéficiaire.
40:28Non, mais les questions,
40:28c'est plutôt des questions
40:29de concurrence,
40:30de confrontation
40:33entre l'IA
40:34et les modèles établis
40:35dont on parle beaucoup
40:36en ce moment.
40:37Il faut qu'on tire
40:37à 400 fois le chiffre d'affaires.
40:38Non, mais enfin,
40:39par contre,
40:40dans les Silicon Seasons,
40:42il y en a quand même
40:42qui restent très bien placés
40:44et qui ne vont pas s'effondrer.
40:46Donc je pense
40:47qu'il faut probablement
40:48rester sur les thèmes
40:49qui ont marché
40:49depuis quelques mois.
40:50Il n'est pas temps
40:51de changer complètement
40:52cette logique-là.
40:54Il ne faut pas être
40:54trop frondeur.
40:55Oui, trop frondeur.
40:57Effectivement,
40:57c'est un bon message.
40:58Ne soyez pas trop frondeur
40:59sur les marchés aujourd'hui.
41:00Merci beaucoup, messieurs.
41:02Merci d'avoir été
41:02les invités de Planète Marché.
41:03Alain Pitouz,
41:04Senior Advisor ELG,
41:05Vincent Genzi,
41:06Cholet Dupont-Houdard
41:07et Jean-François Fossé.
41:09Offi Invest Asset Management.

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