- 03/06/2025
Mardi 3 juin 2025, retrouvez Alain du Brusle (Directeur de la gestion, Claresco), Frédéric Rozier (Coresponsable de la gestion de portefeuille, Mirabaud), Sébastien Lalevée (Directeur général, Montpensier Arbevel) et Michaël Herskovich (Directeur de l'engagement et politique de votes, BNPP AM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Générique
00:00Bonsoir à tous et bienvenue dans Smart Bourse.
00:10Smart Bourse, votre rendez-vous bourse sur BeSmart for Change diffusé à 20h30
00:15pour faire le tour de la planète marché et décrypter les actualités économiques, politiques et surtout financières.
00:22Au sommaire de cette édition, nous commençons avec une nouvelle européenne.
00:26L'inflation repasse une nouvelle fois sous la barre des 2%.
00:29L'objectif de la BCE, un niveau qu'elle avait atteint pour la dernière fois en septembre dernier, septembre 2024.
00:35Alors si le chiffre concerne l'inflation globale, l'inflation dans sa version COR, à savoir or, alimentation et énergie, affiche lui 2,3%.
00:44Il n'en reste pas moins que cette surprise à la baisse de l'inflation en zone euro milite pour une baisse de taux de 25 points de base jeudi
00:51lors de la prochaine réunion de la Banque Centrale Européenne.
00:56Jusqu'où peut d'ailleurs aller la Banque Centrale Européenne ?
00:59C'est une des questions que nous aborderons dans Smart Bourse dans un instant.
01:03Aux Etats-Unis, les questionnements, les incertitudes sont toujours présents avec une inflation toujours supérieure à 2% selon l'indice PCE publié vendredi.
01:11L'impact de la stratégie agressive des droits de douane qui fait craindre à l'OCDE un ralentissement économique encore plus marqué aux Etats-Unis
01:17alors que le premier trimestre aux Etats-Unis marquait déjà un recul du PIB de 0,3%.
01:22Vous en aurez le détail dans un instant dans Tendance Mon Ami.
01:25Dans Planète Marché, nous reviendrons-nous sur cette décision des juges du Tribunal de Commerce International aux Etats-Unis
01:31de suspendre les droits de douane émis par Donald Trump, estimant qu'il outrepasse ses pouvoirs.
01:36Alors si la cour d'appel a contrecarré tout de suite, est-ce que cette décision ne vient tout de même pas porter un coup dur à la pression
01:42que Donald Trump souhaite mettre sur ses partenaires commerciaux ?
01:45Nous en parlerons dans Smart Bourse et nous évoquerons bien évidemment aussi les craintes matérialisées sur la partie longue de la courbe des taux
01:51vis-à-vis de l'endettement américain avec ce fameux Big Beautiful Bill.
01:56Et puis enfin dans la troisième partie de l'émission, dans Marché à Thème, nous ferons un point sur les assemblées générales d'actionnaires
02:02et les stratégies d'engagement actionnarial alors que la majorité des AG sont à présent derrière nous
02:07et nous aurons le plaisir de recevoir pour cela Mickaël Herskovitch, directeur de l'engagement et politique de vote
02:12chez BNP Paribas Asset Management. On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Bourse.
02:26Et nous commençons tout de suite avec Tendance mon ami, le résumé complet de l'actualité boursière du jour avec Pauline Grattel.
02:32Bonsoir Pauline. Bonsoir.
02:33On a pris connaissance Pauline de l'inflation en zone euro qui ralentit plus que prévu.
02:38Oui, à deux jours de la décision monétaire de la Banque Centrale Européenne, l'inflation en première lecture ressort inférieure aux attentes
02:44et sous l'objectif de la BCE à plus 1,9% sur un an en mai après 2,2% en avril. Sur un mois, l'inflation s'établit à 0% en mai.
02:55Dans sa version cœur, hors alimentation et énergie, elle progresse de 2,3% sur un an en mai.
02:59On a également pris connaissance du taux de chômage en zone euro pour le mois d'avril qui ralentit à 6,2% de la population active comme c'était prévu.
03:08La séance sinon Pauline reste globalement calme même après ces nouvelles données.
03:11Oui, en Europe, les indices évoluent en ordre dispersé.
03:14L'incertitude liée à la politique des tarifs de Donald Trump reste évidemment dans tous les esprits.
03:18Et le mot d'ordre reste la prudence. Dans ce contexte, le Stoxx 600 et l'Eurostoxx 50 sont en léger repli, tout comme le CAC 40 en France qui s'établit autour de 7700 points.
03:29Aux Etats-Unis, les indices sont ouverts en hausse modérée de l'ordre de 0,2% pour le Nasdaq par exemple.
03:34Un mot à présent sur l'emploi aux Etats-Unis, Pauline.
03:38Oui, donc c'est la semaine de l'emploi cette semaine et dans ce contexte, on a pris connaissance de l'enquête Joltz du mois d'avril qui recense les ouvertures de postes sur le marché du travail américain
03:47et qui montre que le nombre de postes à pourvoir augmente avec 7,4 millions d'ouvertures.
03:52C'est supérieur aux attentes et le chiffre du mois précédent a été révisé en hausse de 8 millions.
03:57Après ces données, Pauline, quid du marché obligataire que vous suivez jour après jour ?
04:00Oui, aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans se détend légèrement autour de 4,40% aujourd'hui.
04:05Pareil pour le rendement à 30 ans qui restait très proche du seuil de 5% ces derniers jours et qui s'établit sous 4,95% aujourd'hui.
04:14En Europe, le rendement allemand à 10 ans se détend également pour évoluer autour de 2,50%.
04:19Enfin, sur le marché des changes, le dollar remonte aujourd'hui ramenant l'euro dollar sous 1,14.
04:24L'OCDE met en garde contre les effets des surtaxes de Trump, Pauline.
04:28Oui, l'OCDE prévient que la croissance mondiale va être freinée cette année et surtout aux Etats-Unis à cause des surtaxes douanières de Donald Trump.
04:35L'OCDE prévoit que la croissance mondiale devrait passer de 3,3% en 2024 à 2,9% cette année.
04:42Pour les Etats-Unis en particulier, la croissance devrait passer d'une prévision initiale de 2,2% à 1,6%.
04:49Et on finit avec l'actualité des sociétés. Rain Metal entrera dans l'Eurostock 50.
04:54Oui, à la fin du mois, le 20 juin, Rain Metal remplacera Kering au sein de l'Eurostock.
04:58Et c'est grâce à l'ascension de l'entreprise depuis le début de la guerre en Ukraine qui a profité aux valeurs de la défense.
05:04En termes de capitalisation, Rain Metal est à plus de 80 milliards d'euros, tandis que Kering est tombé à 20 milliards.
05:10Grâce à son carnet de commandes bien rempli, l'entreprise pense dépasser les 30 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2030.
05:16Le titre est en hausse de 1,5% aujourd'hui.
05:19Voilà, c'était donc Tendance, mon ami.
05:21Merci Pauline Grattel.
05:22Et on se retrouve, quant à nous, tout de suite dans Planète Marché.
05:35Et on se retrouve donc dans Planète Marché avec trois invités chaque soir pour décrypter les actualités politiques, économiques, financières.
05:43Ce soir, nous avons le plaisir d'accueillir tout d'abord Frédéric Rosier.
05:46Bonsoir Frédéric Rosier.
05:47Bonsoir.
05:47Vous êtes co-responsable de la gestion de portefeuille chez Mirabeau.
05:50A vos côtés, on a le plaisir d'accueillir également Sébastien Lalevé.
05:53Bonsoir Sébastien Lalevé.
05:54Bonsoir.
05:54Vous êtes directeur général de Montpensier Arbevel et on a le plaisir d'accueillir également Alain Dubrul.
05:58Bonsoir Alain Dubrul.
05:59Bonsoir.
06:00Vous êtes directeur de la gestion chez Claresco.
06:02On a le plaisir de vous accueillir dans ce nouveau studio et d'essayer de comprendre un petit peu ce qui se joue sur les marchés financiers.
06:09On va peut-être commencer avec vous Frédéric Rosier.
06:10Moi, ce que j'aime bien quand on regarde un petit peu ce qui se passe sur les marchés financiers,
06:13c'est qu'on a l'impression que si on s'était endormi pendant deux mois et qu'on regardait simplement les marchés actions,
06:18il ne s'est pas passé grand-chose.
06:19Et si, en tout cas en termes de niveau, pardon, des indices,
06:23et si on s'était endormi juste sur la semaine précédente et qu'on était resté sur les droits de douane où est-ce qu'ils en étaient,
06:29on a l'impression qu'aujourd'hui il ne s'est pas passé grand-chose non plus.
06:31À savoir qu'ils ont été annulés par le tribunal du commerce international le vendredi et remis dès le samedi par la cour d'appel.
06:37Alors après, ça va évidemment suivre son cours.
06:39On va revenir sur tout ça.
06:41Question assez large pour commencer.
06:43Comment est-ce que vous avez ressenti, vécu le rebond sur le mois de mai
06:48et la tendance des marchés actions au global sur le mois de mai, Frédéric Rosier ?
06:52Alors, plutôt bien.
06:54Honnêtement, puisqu'on avait le sentiment que le marché avait quasiment pricé le pire avec les droits de douane.
07:00On ne parle même pas des droits de douane supérieurs à 100% qui ne veulent plus rien dire
07:02puisque bien sûr le commerce s'arrête du jour au lendemain si on applique ses droits de douane.
07:07Et le marché est rentré dans une configuration où finalement on allait peut-être avoir des formes de détente.
07:15Alors il y a plusieurs pays qui ont commencé à négocier directement avec les Etats-Unis.
07:18On a eu l'Angleterre, on a le Japon, on a d'autres pays qui ont donné un peu la marche à suivre
07:23et les marchés se sont mis dans une vision un peu moins négative.
07:26Je ne dirais pas positive, mais un peu moins négative.
07:28Un peu plus résiliente ?
07:29Un peu plus résiliente et la force d'habitude.
07:31C'est-à-dire qu'au départ, à chaque tweet de Trump ou communication de Trump,
07:37le marché baisse ou varie de moitié moins de ce qu'il a fait précédemment.
07:42Et force est de constater que depuis maintenant une semaine,
07:45c'est très peu de variations pour des informations qui potentiellement peuvent être quand même extrêmement délicates,
07:52que ce soit sur l'acier, sur les droits de douane, dans la vie de la fléchine.
07:54Mais on s'habitue finalement à ce wording voulu par Trump.
07:59Et il y a la forme de la résilience du marché qui dit, de toute façon, on sait qu'on finira l'année avec peut-être des droits de douane
08:06qui seront 5, 6, 7 fois supérieurs à ceux qu'on avait en début d'année.
08:10Et c'est un peu le nouveau paradigme qu'on est en train de vivre sur les marchés.
08:12– Sébastien l'a levé, même question.
08:14Alors il y a une blague, effectivement, sur les marchés financiers, on parle de taco trade.
08:18Ou alors est-ce qu'on peut parler plutôt de résilience, de dire, effectivement,
08:22on attend d'avoir les faits plutôt que d'écouter le bruit en continu.
08:26Comment est-ce que vous avez vécu, vous, ce mois de mai ?
08:28Et cette impassibilité qui pointe sur les marchés vis-à-vis de ces nouvelles,
08:32alors que le 2 avril, effectivement, c'était un moment particulièrement compliqué pour les marchés.
08:37– Il y a plusieurs points. Le premier, c'est qu'en réalité, le marché est en hausse,
08:41mais 70% de la hausse, c'est les financières et les industriels, dont la défense.
08:45Donc en réalité, c'est toujours pareil avec les indices,
08:49c'est quand il y a des sociétés qui ont extrêmement bien performé,
08:53notamment les financières, qui continuent de surprendre à la hausse
08:58et d'avoir des cours de bourse qui partaient de très bas
09:00et qui sont aujourd'hui avec des valeurs encore résidables, en fait.
09:03Mais il y a des pans entiers de l'industrie et des secteurs qui ne fonctionnent pas.
09:10Donc on peut dire que c'est une bonne nouvelle,
09:11parce que ça veut dire que cette hausse du marché, en fait,
09:14comme en réalité le marché marche sur deux cylindres,
09:17il y en a d'autres qui sont encore là potentiellement
09:19pour continuer à entretenir la hausse si besoin était en Europe,
09:24non pas uniquement des actions européennes.
09:26Après, il y a un autre élément qui, là, est beaucoup moins rose,
09:29c'est que la réalité économique de tout ce bruit financier, on ne l'a pas vue encore.
09:35Le marché est toujours en anticipation.
09:37Bien sûr.
09:37Et c'est vrai qu'en ce moment, avec Trump, de toute façon,
09:40comme c'est tout et l'inverse dans la même journée,
09:42ou en tout cas dans la même semaine,
09:44donc on est un peu dans une espèce de tourbillon permanent,
09:49mais quand on parle aux sociétés et aux entreprises, c'est pas là.
09:53Et quand le patron de Walmart explique que la hausse des prix, elle arrive,
09:58elle arrive, ça n'a pas fait mal encore pour l'instant,
10:00c'est juste qu'on est dans le conceptuel.
10:02On ne le voit pas dans les chiffres,
10:03on le voit peut-être dans quelques indicateurs, effectivement, de sentiments.
10:06De sentiments, c'est très bon.
10:07Les indicateurs de sentiments ne sont pas bons.
10:09Quand vous prenez les transcripts du premier trimestre,
10:13parce que les premiers trimestres ont été meilleurs que prévus,
10:15ce qui a un peu orienté un peu le rebond,
10:18mais sauf quand vous connaissez le sentiment,
10:21il est mauvais, parce qu'il y a l'incertitude,
10:25et quand vous parlez avec les entreprises
10:27lors des rencontres que l'on fait régulièrement,
10:30ils vous disent qu'ils n'y voient rien.
10:32Et globalement, quand une entreprise ne voit rien,
10:34ce n'est jamais très bon pour l'investissement,
10:36pour le CAPEX, pour se projeter,
10:39et puis l'inflation.
10:40L'inflation aux États-Unis va être catastrophique,
10:43et on va rentrer bientôt dans le schéma à nouveau
10:48de l'inflation, fin de la baisse des taux,
10:51quid des taux d'intérêt aux États-Unis,
10:55quid de marché obligatoire.
10:57Donc en réalité, le problème qu'on a avec Trump,
11:01c'est qu'il sape un peu le moral des uns et des autres,
11:04en réalité, il met une espèce de petite musique anti-business,
11:08en réalité, parce que tout ce qu'il fait est anti-business,
11:10fondamentalement, on va expliquer que tout doit être réindustrialisé aux États-Unis,
11:13c'est juste la connerie à l'état pur,
11:14tout le monde le sait, et que les industriels...
11:17Le problème, c'est que la réalité économique n'est pas la réalité économique,
11:20mais c'est de l'immobilier.
11:21Tu trouves un spot, et après, tu construis un truc,
11:23tu t'endettes et tu le vends.
11:26Et là, ce que vous dites, c'est quoi ?
11:28Il fait la même méthode sur les marchés financiers ?
11:30Non, ce que je dis, c'est qu'un Boeing, c'est 3 millions de pièces.
11:34Donc, pour tout réindustrialiser aux États-Unis,
11:36une voiture, c'est des centaines de milliers de pièces,
11:38ou des milliers de pièces, j'en sais rien.
11:40Mais aujourd'hui, il y a toute une chaîne industrielle
11:43qui est en place depuis des années,
11:45qui était ouverte.
11:47Et que les industriels, que ce soit dans l'industrie lourde,
11:50dans l'industrie classique, que ce soit même dans le textile,
11:53il y a des schémas qui existent depuis...
11:55Et tu ne le changes pas du jour au lendemain.
11:57Quand il dit que les puces doivent être faites aux États-Unis,
11:59patron de TSMC, je voulais expliquer que c'est bien,
12:02mais ça ne se fait pas l'année prochaine.
12:04Donc, tout ça, à mon avis, il y a beaucoup de bruit.
12:08Les marchés financiers anticipent les bruits.
12:11Les algos, la gestion passive, surjouent ça.
12:15Mais qu'à la fin, c'est la réalité économique qui est importante.
12:18Et pour l'instant, on ne l'a pas vue.
12:20Alain Dubreuil, peut-être rapidement sur le comportement des marchés,
12:22avant d'aller sur le scénario économique aux États-Unis,
12:23puisque c'est ce qui nous intéresse en grande partie aujourd'hui.
12:26Mais alors, sur le comportement des marchés sur le mois précédent...
12:28Pour compléter ce qui a été dit,
12:30je dirais qu'il y a eu surtout depuis avril, en fait, du soulagement.
12:33C'est-à-dire que Trump, au début, tout le monde pensait qu'il bluffait.
12:38Et puis les annonces, notamment de début avril, ont un peu stressé tout le monde, évidemment.
12:42Donc d'ailleurs, au passage, pour ceux qui ont loupé l'annonce du plan de relance allemand,
12:47début avril, ont retrouvé les valeurs allemandes avant le plan de relance.
12:49C'était un peu l'occasion de rentrer.
12:51On a essayé de le faire un petit peu, pas assez, mais passons.
12:54Mais cela dit, donc, on a vu qu'au bout de 7 jours, il a capitulé là-dessus.
12:57Ensuite, les menaces avec la Chine, où ça a l'air de durée, un mois plus tard,
13:01donc début mai, rebelote.
13:03Et puis même là, les menaces sur l'Europe à 50%,
13:05finalement, 3 jours après, c'est reporté.
13:07Donc on a quand même l'impression que même s'il y a eu des gros effets d'annonce,
13:11des grands coups de trompette, il y a des reculades permanentes.
13:13Et on note aussi que, et c'est un point d'inquiétude en même temps,
13:16c'est que dès que le 10 ans US dépasse les 4,50 et que le 30 ans US dépasse les 5,
13:21là, le promoteur immobilier, il se souvient que les taux, ça coûte.
13:25Et là, tout d'un coup, tout de suite, ça va mieux.
13:27Enfin, il sort de retour à la réalité.
13:29Donc, j'irais pour l'instant, les marchés ont plutôt joué le soulagement,
13:31en disant, en fait, il fait beaucoup de bruit, mais en fait, il ne fait pas grand-chose.
13:34Maintenant, là où je rejoins Sébastien, c'est que le problème, c'est qu'en effet,
13:37tout ça, ça crée de l'attentisme.
13:40Le problème, il y a quand même 3 ou 4 semaines, il n'y a pas eu de containers
13:42qui sont partis de Chine vers les États-Unis.
13:45Dans la grande distribution, les hausses de prix violentes, ou tout simplement, d'ailleurs,
13:50des rayons vides, ça va être maintenant, dans les prochaines semaines.
13:54Et ce qui est paradoxal, c'est que ce soulagement a été d'autant plus,
13:57enfin, plutôt bien accueilli par les marchés, qu'au niveau de la Macron, on ne voit presque rien.
14:01Les chiffres publiés, pour l'instant, alors bien sûr, tout le monde est inquiet,
14:04on ne sait pas où on va, mais les hard data...
14:05Même dans les résultats d'entreprise, on n'a pas encore voulu.
14:07Oui, mais ça, c'est normal.
14:08Mais non, mais l'hard data macroéconomique qui sort, le CPI, il n'a pas vraiment explosé,
14:13l'activité, elle reste à peu près là.
14:15Je dirais qu'il y a un effet de latence, en fait.
14:18Et donc, maintenant que les marchés ont quand même bien rebondi,
14:20enfin, en Europe, mais aussi aux États-Unis,
14:22on craint un petit peu l'étape suivante où la macro va commencer à se détériorer,
14:26où les boîtes vont commencer, pas partout, mais dans certains secteurs,
14:29ça va commencer à warner.
14:31Et là, prudence, en effet.
14:32Sur le sujet de la décision du Tribunal de Commerce International,
14:35parce qu'on reste dans la macro, pour le coup,
14:37on pourrait voir ça, effectivement, comme un désaveu de plus pour Donald Trump
14:41et surtout pour ses partenaires commerciaux,
14:43comme un message qui est de dire, bon, en fait, ça ne sert à rien de trop négocier
14:46puisqu'ils vont se mettre des bâtons dans les roues eux-mêmes aux États-Unis.
14:49Vous, ce que vous dites, si je comprends bien, c'est, bon, la macro, c'est bien,
14:51mais là, en fait, il faut se concentrer sur la micro
14:53pour comprendre réellement les incidences de ce qui se joue depuis deux mois.
14:56C'est que pour l'instant, on n'a pas encore vu, en macro, d'une part,
14:59disons qu'il a eu un effet négatif,
15:02non pas parce qu'on a payé des taxes, etc.,
15:03mais parce qu'il y a beaucoup de projets qui sont reportés,
15:06enfin, les consommateurs, mais surtout encore plus les entreprises qui investissent.
15:09Bien sûr, oui.
15:10Aujourd'hui, elles ne recrutent plus, même aux États-Unis.
15:12On sent qu'il y a...
15:14Les sociétés, aujourd'hui, hésitent à recruter.
15:16Le marché du travail s'est tendu en Europe,
15:18mais c'est également le cas aux États-Unis.
15:19En tout cas, moi, c'est les échos que j'ai de...
15:21Chez les jeunes diplômés, même de très bonnes universités.
15:23Tout le monde est prudent, c'est normal, on ne sait pas trop où on va.
15:25En plus, en post-Covid, que ce soit en stock physique,
15:29mais même en employés, tout simplement,
15:31les boîtes qui avaient trop viré pendant le Covid
15:32se sont rendues compte qu'en fait, c'est dur d'avoir les employés
15:34et qu'il ne fallait pas les sabrer, il fallait les garder.
15:36Donc aujourd'hui, on a des sociétés qui ont une activité
15:38qui est probablement un peu réduite
15:40ou qui ont peur que ça ralentisse, on les comprend.
15:42Elles n'ont pas forcément envie de faire des grands plans sociaux
15:45parce qu'on n'en est pas encore là
15:46et s'espère que ce soit temporaire,
15:47mais en attendant, elles freinent le recrutement.
15:49C'est totalement logique.
15:51Donc tout ça, cet effet d'attentisme,
15:53il va peut-être se matérialiser en micro, en macro,
15:56dans les publications de résultats et c'est ennuyeux.
15:59Effectivement, c'est là qu'il va falloir être prudent
16:01et un peu sélectif.
16:02Frédéric Rosier, il va falloir effectivement regarder
16:04l'impact entreprise par entreprise, société par société.
16:07Je préfère être ma place qu'effectivement économiste aujourd'hui
16:09parce que pour avoir une vision claire de ce qui va se passer,
16:12stagfation, stagnation, récession,
16:16même les chiffres, par exemple,
16:18vous parliez tout à l'heure des containers,
16:19mais il y a eu un emballement hallucinant.
16:22Même en mai, c'est-à-dire que les prix décomptés du 40 foot,
16:27ça a pris 15, même 35% sur des routes Shanghai-New York
16:31ou Shanghai-Los Angeles
16:34parce que tout le monde s'est engouffré
16:35dans la fenêtre de tir qui a été donnée par Trump
16:39pour justement inonder le marché américain.
16:42On se rappelle aussi...
16:43Donc les entreprises ont fait des stocks en fait ?
16:45Ça va être compliqué à gérer
16:47parce qu'on va avoir effectivement des effets de stockage,
16:50des stockages, ça va s'arrêter du jour au lendemain.
16:52Donc on va certainement avoir,
16:54et on l'a vu aussi avec les droits de douane hallucinants
16:56que les États-Unis ont perçus pendant cette période.
16:59Et alors qu'on nous annonce, juste après, au mois de juin,
17:02un gros trou d'air, notamment sur l'activité du shipping.
17:06Donc ça va être extrêmement compliqué
17:08d'avoir une vision claire des États-Unis
17:12de l'inflation, l'inflation avalée à 3 ou 4, 4% à terme.
17:17Je veux dire, c'est pas un sujet.
17:19Et d'avoir cette vision claire
17:21d'où on va aujourd'hui sur la politique de Trump,
17:25sur les déficits de Trump,
17:27en plus avec des discussions qu'on va avoir sur la dette,
17:32la fronte à la dette.
17:33Ça, ça va arriver demain.
17:34C'est-à-dire qu'on va avoir, à mon avis,
17:36des questionnements aussi, vous savez,
17:37sur ces problématiques de refinancement au quotidien
17:39qui va arriver, à mon avis, au courant d'été.
17:42Il y a eu quelques alertes, déjà.
17:43Donc tout ça, cette friction là-dessus,
17:45ça va arriver très, très vite.
17:46Et on va avoir, à mon avis,
17:48peut-être pas maintenant, on a encore un peu de temps,
17:50en août, je pense que le mois d'août,
17:53ne partez pas en vacances.
17:54D'accord.
17:54Sur les marchés, ne partez pas en vacances.
17:56Demandez à votre gestionnaire
17:57d'être au moins pas très loin de son téléphone
18:00parce que je pense que le mois d'août
18:01va être extrêmement compliqué.
18:03Potentiel des enchantements à ce moment-là.
18:05Potentiellement au mois d'août.
18:06C'est que la macro, aujourd'hui,
18:07elle est illisible, en fait, même.
18:08Le nouveau truc, maintenant, dans les boîtes,
18:10c'est de faire des entrepôts sous douane.
18:11C'est-à-dire que la marchandise arrive
18:13au plus près des clients,
18:14mais elle reste dans un entrepôt
18:15qui n'est pas encore dédouané.
18:17D'accord.
18:17Il y a toujours eu ça pour les oeuvres d'art,
18:20pour un certain nombre de produits, etc.
18:22Mais là, c'est un truc à la mode
18:23parce que vous stockez
18:24et le jour où on dit, il n'y a plus de douane,
18:26là, c'est bon.
18:26D'accord.
18:27Et puis après, on attend.
18:28Et puis comme on sait que ça peut changer
18:29du jour au lendemain,
18:29mais du coup, pour les stats macro,
18:31c'est infernal.
18:32Mais juste un exemple,
18:38depuis plusieurs mois.
18:40Oui.
18:40Mais là, on est en pleine réflexion
18:41sur l'automne-hiver.
18:42Oui, bien sûr.
18:43Et là, vous faites comment
18:44pour négocier les prix,
18:45pour savoir quels sont les volumes ?
18:47Vous faites fabriquer,
18:49parce qu'il ne faut pas se leurrer,
18:50les Ralph Lauren
18:50et toutes les marques très présentes
18:52aux États-Unis,
18:53c'est aussi fabriqué au Vietnam,
18:55en Chine et dans tous ces pays
18:56qui ont été imposés,
18:57qui maintenant sont taxés à 50%.
18:59Une collection se construit
19:00sur un prix cible,
19:01enfin, sur une gamme de prix
19:02et ensuite, on adapte le produit.
19:03C'est très difficile.
19:04Là, ce que vous décrivez,
19:05ce n'est pas uniquement
19:06pour les entreprises américaines.
19:07Ça vaut aussi
19:08pour une entreprise européenne ?
19:09En fait, c'est ça
19:09qui est le paradoxe.
19:10C'est que les entreprises américaines
19:13ont un marché intérieur énorme,
19:15mais elles ont à peu près
19:16la même chaîne de production
19:17que les sociétés européennes,
19:19sauf que leur part de marché
19:20aux États-Unis est très super.
19:22Donc, leur part de chiffre d'affaires
19:23est bien super.
19:25Les boîtes américaines
19:26sont pour la plupart,
19:27en réalité,
19:27beaucoup plus américaines
19:28que le reste.
19:30Donc, elles ont
19:31la même chaîne de production.
19:32Donc, en réalité,
19:33elles ont les mêmes problèmes
19:34de prix
19:34et de droits de douane.
19:37Donc, en réalité,
19:37les plus touchés,
19:38c'est elles.
19:38C'est le consommateur américain
19:39qui est taxé à la fin.
19:41Si vous voulez faire des baskets
19:42aux États-Unis 100%,
19:43très bien,
19:44mais ça coûtera
19:44300-400 dollars la paire.
19:46C'est déjà le cas.
19:48Non, enfin,
19:50les paires de base
19:51sont plutôt à 150.
19:52Un mot peut-être,
19:52quand même,
19:53je lisais effectivement
19:54une étude de Morgan Stanley
19:55qui disait que
19:56la banque s'attendait
19:57à une baisse du dollar
19:58de 10% supplémentaire
19:59par rapport à...
20:00Il y a un vrai truc.
20:01En fait, ce qu'on n'a tous
20:02pas compris,
20:02c'est qu'en fait,
20:04Trump, c'est un vrai écolo,
20:05en fait.
20:06Contrairement à ça.
20:07Il n'aime pas...
20:09Il supprime le transport
20:10mondial.
20:11Il n'aime pas les éoliennes
20:12qui tuent les oiseaux,
20:13comme il dit,
20:13ce qui est un vrai problème.
20:14Mais c'est un vrai...
20:15Pour moi,
20:15c'est un adepte
20:17de la décroissance.
20:18Ou du circuit court.
20:20Ce qu'il organise,
20:21c'est du circuit court
20:22et de la décroissance
20:22parce que sa politique
20:24va organiser de la décroissance.
20:25Moins de trade mondiaux.
20:27Et notamment
20:27pour les sociétés américaines
20:29et pour le consommateur américain.
20:30Je ne suis pas complètement
20:31persuadé qu'il s'est compris ça.
20:34En tout cas,
20:34que ceux qui ont voté pour lui,
20:36c'est ce qu'ils voulaient.
20:37Donc, ils vont le voir.
20:38Donc, il y a les mid-term
20:40bientôt.
20:41Donc, ils jugeront.
20:43La baisse du dollar
20:44de 10%
20:45depuis son plus haut
20:46du 13 janvier.
20:48Une anticipation potentiellement
20:49de 10% supplémentaire
20:50selon Morgan Stanley.
20:51Ce n'est peut-être pas
20:51vos scénarios à vous
20:52d'ici la fin de l'année.
20:53Ça peut venir contrebalancer
20:55ou au contraire,
20:56ça va dans la dynamique
20:57que vous décrivez ?
20:58D'une certaine façon,
20:59on pourrait dire que
21:00on ne sait pas
21:01où vont atterrir
21:02les doigts de douane.
21:02Mais s'ils atterrissent
21:03à une sorte de 10% généralisé
21:05et plus y affinité,
21:07finalement,
21:07on dirait que le dollar
21:08s'est ajusté à peu près
21:08de ça, quelque part.
21:11Donc, ce qui est paradoxal,
21:12c'est qu'on a quand même
21:13vu plusieurs fois
21:14depuis le mois de mars
21:14des séances
21:15où les taux d'intérêt américains
21:16montent
21:17et où le dollar baisse.
21:18D'habitude,
21:19c'est exactement l'inverse.
21:20Quand les taux d'intérêt
21:21montent aux US,
21:22on est mieux rémunérés,
21:23donc ça fait monter le dollar.
21:24Or, là, c'est précisément
21:25quand les taux se tendent
21:27que le dollar baisse.
21:27C'est vrai qu'il y a
21:27un mouvement de gens
21:28qui ne veulent plus
21:29acheter de la dette US.
21:31Alors, est-ce que c'est
21:31la Chine qui fait exprès
21:32pour embêter les américains
21:33ou est-ce que c'est
21:33une défiance plus générale ?
21:35Peut-être un peu des deux.
21:36Mais en tout cas,
21:37c'est ça le vrai signal.
21:38En fait,
21:38et d'ailleurs,
21:38on voit que Trump,
21:39les marchés d'action
21:39ne le préoccupent pas tant que ça,
21:41mais les marchés de dette,
21:42il y a un moment
21:43où 4,5 ans sur le 10 ans,
21:455 sur le 30 ans,
21:46c'est vraiment des moments
21:47où là,
21:48on est au bord du précipice
21:49et ils sont obligés
21:50de faire attention.
21:51Et alors,
21:52je confesse
21:53mon incompréhension,
21:54mais 4,5%,
21:565% sur du 30 ans,
21:59on n'est pas sur
21:59des taux stratosphériques non plus.
22:01Pourquoi est-ce que ça inquiète
22:02autant les marchés
22:03aujourd'hui ?
22:04Parce que,
22:05en fait,
22:05il y a la question
22:06de la dette soutenable.
22:08Donc, aux Etats-Unis,
22:09il faut bien rappeler
22:09qu'en France,
22:10on ne va pas se tracer
22:11des lauriers,
22:12mais on est à 5,5-6.
22:13Aujourd'hui,
22:14le déficit américain
22:15est plutôt à 6,5-7.
22:16En tendance,
22:17on a un stock de dette
22:18qui est à 120% du PIB,
22:20donc c'est quand même
22:21très mauvais.
22:22Maintenant,
22:22on peut se consoler
22:22en disant que les Etats-Unis,
22:23c'est les Américains,
22:24donc ils ont beaucoup plus
22:25de croissance que nous.
22:26Donc, si on dit
22:27qu'ils peuvent faire
22:272,5% de croissance
22:28et qu'on rajoute
22:29une inflation structurelle,
22:30peut-être plus élevée qu'avant,
22:32mais qui est entre 2 et 3,
22:33donc ça fait un nominal,
22:34un PIB nominal
22:35qui croît de 5,6.
22:36Donc, si vous avez
22:375,6 de dette en plus
22:38avec 5,6,
22:38quelque part,
22:39votre dette sur PIB,
22:40quelque part,
22:40elle se stabilise.
22:41Bien sûr.
22:42Maintenant,
22:42si vous avez des taux d'intérêt
22:43qui montent à 5,6,7,
22:45là, c'est une spirale.
22:46C'est-à-dire que le coût de la dette
22:47va augmenter
22:48de manière exponentielle,
22:50donc va rendre
22:50le service de dette plus compliqué,
22:52donc va augmenter
22:52le coût de la dette
22:53et à l'extrême,
22:54c'est comme ça
22:54qu'on termine
22:55par une restructuration de dette.
22:56Et on voit...
22:57On te dit,
22:57je te dois 100,
22:58mais ma dette cote
22:59à 80 du 100,
23:01donc je te transforme ça
23:02et je fais un air cut de 20.
23:04La dernière fois en France,
23:05c'était en 1997,
23:06c'est la loi des deux tiers.
23:08L'État français
23:09ne pouvait pas soutenir sa dette.
23:10On lui dit,
23:10je te dois 100,
23:11mais ça ne va pas le faire.
23:13Donc, je te dois plus que 65,
23:14mais je te m'attends
23:14à tes raisons,
23:15mais tu seras payé.
23:16Et on voit qu'aujourd'hui,
23:17on a un sujet
23:17sur la demande en dette US.
23:19Indirectement,
23:20c'est vers quoi ça nous amène.
23:21C'est-à-dire que quelque part,
23:23avant,
23:23quand les choses allaient mal
23:24dans le monde,
23:25c'était la dette américaine
23:26qui était l'astricor.
23:27Aujourd'hui,
23:28ça reste quand même
23:29un grand marché liquide.
23:31Puis, on peut aussi argumenter
23:32qu'aux États-Unis,
23:33les gens sont beaucoup moins taxés
23:34que chez nous.
23:35Donc, s'il faut rembourser la dette,
23:38il y a un moment,
23:38on peut taxer les consommateurs.
23:41Il y a plus de potentiel
23:42aux US que chez nous.
23:42Nous, on est au taquet.
23:44Soit,
23:44on se coûtent de bandholders.
23:46On dit aux gens
23:47qui ont des obligations,
23:48c'est bon,
23:49on vous rembourse moins.
23:50Et puis,
23:51nous n'oublions pas non plus.
23:52Ça se rappelle la Chypre.
23:53On peut aussi taxer
23:53les dépôts bancaires.
23:55Oui, bien sûr.
23:55On dit tout ce qui est au-dessus
23:56de 100 000 euros.
23:57Bon, alors ça,
23:57c'est bank run.
23:58On n'en est pas là non plus,
23:59mais il faut toujours
23:59des choses à garder en tête
24:00pour des paniques potentielles.
24:01Sébastien l'a levé
24:02dans cette sœur de la Croisette.
24:03Pour les douanes,
24:03il y avait un sujet aussi,
24:04c'est qu'il voulait absolument,
24:05en réalité,
24:06c'était de la politique interne,
24:07où il voulait absolument
24:08passer sa loi
24:10sur les baisses d'impôts.
24:11Oui, bien sûr.
24:12Et que les Républicains,
24:15même s'ils sont tous trumpistes
24:17ou presque,
24:17ils ont quand même ce biais
24:19où ils n'aiment pas
24:20le déficit et la dette
24:21plus que ça,
24:22traditionnellement.
24:23Donc, ils étaient un peu échaudés
24:26par un nouveau plan
24:26de baisse d'intôts
24:27non financé.
24:30Et donc,
24:31il y avait ce double projet
24:33qui est compliqué,
24:34qui était à la fois le DOGE,
24:36donc les économies budgétaires
24:37massives d'Elon Musk
24:39qui...
24:40Qui a eu un petit peu de mal
24:42pour l'instant.
24:42On en pense qu'on en veut,
24:43mais en tout cas,
24:44l'impact final,
24:46les résultats sur cette année
24:47ne sera pas ce qui était attendu.
24:49Bien sûr.
24:49Et les droits de douane
24:51qui est un moyen de dire
24:53à ses électeurs,
24:53pas à ses électeurs,
24:54à ses congrès...
24:58Bien sûr,
24:58aux élus américains,
24:59oui.
25:00Vous inquiétez pas,
25:00on va compenser
25:01par les droits de douane.
25:01Parce que les droits de douane
25:02auraient financé
25:03ce que les électeurs américains...
25:05C'est des bêtises,
25:06ça marche jamais,
25:06mais en tout cas,
25:07c'était une façon
25:08de leur dire...
25:09C'était l'habillage.
25:09Vous inquiétez pas,
25:10c'est financé.
25:12Et ce qui a permis
25:13que ça passe,
25:15en tout cas,
25:15au début,
25:16que ça passe.
25:16Mais en réalité,
25:17ce que le marché a vu,
25:18c'est qu'en réalité,
25:21le déficit attendu
25:23fin 2025
25:23sera supérieur aujourd'hui
25:25à ce qu'il était estimé
25:27il y a quelques mois.
25:28Parce que là,
25:29on parle de 4 800 milliards
25:31de dollars
25:32supplémentaires,
25:33de déficit supplémentaire
25:34avec Big Beauty Full Bill.
25:35Sur plusieurs années.
25:36Oui, sur plusieurs années.
25:38Et là,
25:38on se rend compte
25:39que c'est le consommateur américain
25:40qui l'a payé.
25:40Et si on s'amuse
25:41à faire les maths,
25:42mettez 1% de plus
25:43de la différence
25:44entre 5 et 6%
25:45sur 4 800 milliards.
25:47Ça fait 48 milliards,
25:481%.
25:49Oui, bien sûr.
25:51Donc,
25:52c'est comme en France.
25:52On doit financer
25:53à peu près 300 milliards
25:54de dettes par an.
25:55De passer des taux à zéro
25:58comme on a eu
25:58il y a quelques années
25:59à 3,40.
26:00Sur 300 milliards,
26:01ça fait déjà 10,
26:0212 milliards tout de suite.
26:03Sur 50,
26:03ça fait 50 milliards.
26:0450 milliards, voilà.
26:05Et ça devient tout de suite
26:06le budget de l'éducation,
26:07pas de l'éducation nationale,
26:08mais de la justice,
26:09du machin, du truc.
26:10Alors, si on ajoute à ça
26:12le fait que, justement,
26:13on va peut-être voir
26:14dans les prochaines semaines
26:15ou mois
26:15des chiffres macro
26:16un peu moins sympathiques.
26:17Donc là,
26:17on révise le PIB
26:18à la baisse.
26:20Oui, bien sûr.
26:21Donc, ça veut dire aussi
26:21moins de croissance,
26:22moins de recettes fiscales,
26:24fatalement.
26:24Une potentielle récession
26:25aux Etats-Unis en 2025 ?
26:27Alors, pour l'instant,
26:28non, moi, je dirais.
26:28C'est-à-dire que pour l'instant,
26:30c'est un peu
26:30le marché,
26:31le soulagement depuis avril,
26:33c'est qu'on est plus
26:33sur un ralentissement
26:34que sur une récession.
26:35Il faudrait...
26:35Il se tire beaucoup dans le pied,
26:40Et puis, rappelons quand même
26:41que le PIB aux Etats-Unis,
26:4390% est domestique.
26:45L'import-export,
26:46c'est que 10%.
26:46Le problème, c'est qu'on voit,
26:48c'est que ce n'est pas
26:48ce montant-là,
26:49mais là, il est en train
26:50de casser des chaînes
26:50d'approvisionnement.
26:52Donc, si l'acier
26:53ne franchit plus la frontière
26:55pour les éoliennes...
26:56Alors, il y a eu pas mal
26:57d'exceptions en même temps.
26:58Mais dans l'automobile,
26:59par exemple, du côté de Détroit,
27:00avec le Canada,
27:01c'est une chaîne
27:03d'approvisionnement
27:03qui est complètement intégrée.
27:04Donc, on ne peut pas la casser.
27:05Frédéric Rosier,
27:06sur votre scénario économique
27:09aux Etats-Unis,
27:11moi, il y a une question
27:11que je me pose
27:11alors qu'il est plus marché,
27:12mais est-ce qu'il faut
27:14une stabilisation
27:15des marchés obligataires
27:16pour que les marchés actions
27:18aient du souffle
27:20pour la deuxième partie d'année ?
27:21De toute façon, on l'a dit.
27:23C'est bien simple.
27:23Il y a des chiffres
27:24qui ne sont pas anecdotiques.
27:26On voit bien
27:26que le 4,50 est travaillé.
27:28Je veux dire,
27:28on tourne autour,
27:30on le franchit,
27:31on se rappelle à lui.
27:32Il y a des forces de rappel,
27:33mais c'est comme le dollar.
27:36En vérité,
27:36le dollar n'est pas bon marché,
27:38il n'est pas cher,
27:39il a son prix.
27:40C'est-à-dire que...
27:40Parité des pouvoirs d'achat.
27:41Le parité des pouvoirs d'achat,
27:42c'est 1,13.
27:43Et vous demandez
27:43à n'importe qui,
27:44je donne toujours cette référence,
27:45combien valait en francs le dollar ?
27:47Tout le monde dans sa...
27:48Il y a 5 francs.
27:50Moi, je l'ai connu à 10,
27:51il valait 4,
27:52mais tout le monde
27:52vient dire 5 francs.
27:53Pourquoi ?
27:53Parce que c'est la parité
27:54du pouvoir d'achat
27:55et c'est son centre gravitationnel.
27:57D'accord.
27:57Le dollar, économiquement,
27:59modulo derrière la croissance
28:01et autres,
28:02ça vaut 1,13.
28:03D'accord ?
28:03Et ce n'est pas pour rien
28:04que vous travaillez
28:05autour des 1,13 en ce moment.
28:07C'est normal.
28:08C'est-à-dire que
28:09si vous franchissez ça,
28:11durablement,
28:11vous avez un cycle
28:12même baissier, dollar,
28:13ce qui est contre-intuitive
28:15parce qu'on parlait
28:16des taux d'intérêt.
28:17Et il faut aussi penser
28:19sur les anticipations.
28:20D'ailleurs,
28:20en 2026,
28:21peut-être baisse des taux d'intérêt
28:22aux États-Unis.
28:23Ce n'est pas logique
28:23dans un esprit de carry trade.
28:25C'est-à-dire que
28:26la rémunération du dollar,
28:27aujourd'hui,
28:28le différentiel
28:29avec ce qu'on anticipe
28:30notamment avec la baisse
28:31de taux,
28:33ne peut pas justifier
28:34une baisse du dollar.
28:35D'accord ?
28:36Ce qui se passe,
28:37c'est peut-être plus important.
28:38C'est qu'il y a...
28:39Vous savez que
28:40les investisseurs,
28:41les institutionnels
28:41se sont gavés
28:42de positionnement dollar,
28:45action,
28:45bon du trésor
28:46et que jamais
28:47les grands allocataires
28:48n'ont jamais autant
28:49de dollars en position.
28:50Et finalement,
28:51on est en train
28:51d'avoir une phase
28:52de normalisation.
28:53C'est-à-dire que
28:54tout le monde,
28:55je pense qu'on l'a tous
28:55fait autour de cette table,
28:56on a baissé naturellement
28:57notre exposition dollar.
28:58On vend du dollar.
28:59Un peu moins d'action dollar,
29:00un peu moins de bons du trésor,
29:02d'obligations dollar.
29:03Et donc,
29:03le fait qu'on revienne
29:04à une pondération
29:05peut-être plus logique,
29:06ça crée des flux.
29:08Et donc,
29:08ces flux,
29:08ça vient contrecarrer
29:09l'effet de rétribution
29:10du dollar
29:11qui est beaucoup plus
29:12important que l'euro.
29:13La question,
29:14c'est,
29:14est-ce qu'on rentre
29:15dans un cycle
29:15comme on a connu
29:16lorsque le dollar
29:17était arrivé à 1,50 ?
29:18de vraie logique
29:19de quasiment
29:20des dépréciations
29:21compétitives du dollar
29:23qui vient contrecarrer
29:24les effets négatifs
29:25derrière des droits de l'euro.
29:26Donc,
29:26la vraie question
29:27se pose là.
29:28Donc,
29:28pour moi,
29:29le dollar 1,20,
29:31à mon avis,
29:311,18, 1,20,
29:32c'est là où on va.
29:33Au-delà,
29:34ça serait beaucoup
29:34plus problématique.
29:36Et sur les marchés,
29:38évidemment,
29:38on sait,
29:39les États-Unis
29:41se refinancent
29:41plutôt court terme
29:42en ce moment.
29:43parce que c'est compliqué
29:44d'aller se financer
29:45long terme.
29:47Et je pense
29:48qu'on pourrait,
29:49c'est le mois d'août
29:50derrière
29:51le plafond de la dette,
29:53toutes les négociations
29:54qu'on va avoir,
29:55c'est là où on peut
29:56avoir un emballement,
29:57les taux longs
29:57qui remontent
29:58et le marché
29:58qui a du mal à tenir.
30:00Donc,
30:00je reste sur ce scénario
30:01au mois d'août
30:02vers le 15 août
30:03qui risque d'être
30:04extrêmement complexe.
30:05Pour l'instant,
30:06il n'y a pas de raison
30:06que le marché,
30:07honnêtement,
30:08baisse
30:08parce qu'on n'a plus
30:09de nouvelles
30:10à attendre
30:11d'ici juillet.
30:13maintenant,
30:13il n'y a plus grand-chose
30:14à se mettre sous la dent
30:15donc on aura des chiffres
30:16d'emplois,
30:17des choses comme ça
30:17mais je ne vois pas
30:19le marché faire un collapse
30:21si vous voulez tomber
30:21lourdement
30:22dans les prochains jours.
30:23Je pense qu'on va attendre
30:24à mon avis
30:25la période estivale.
30:26Et je retiens
30:26que vous avez prononcé
30:273-4% d'inflation
30:29aux Etats-Unis.
30:29Alain Dubreuil,
30:30vous avez dit 2-3%.
30:31Sébastien Lalevé.
30:32Non, non, non.
30:32Quand je dis 2-3%,
30:33c'est la tendance de long terme.
30:35D'accord.
30:36L'inflation aux Etats-Unis,
30:37pour l'instant,
30:37elle est quand même bien aidée
30:38par la baisse des prix du pétrole.
30:39Donc en effet,
30:40le CPI,
30:41pour l'instant,
30:41il était plutôt raisonnable.
30:43Maintenant,
30:43cette inflation
30:45liée aux droits de douane,
30:46elle arrive normalement.
30:47Je m'ajouerais.
30:47Les droits de douane
30:47et tout ça.
30:49Donc c'est le scénario du pire
30:50ce que vous décrivez.
30:51Le scénario du pire,
30:52c'est inflation à 4%.
30:54Donc ça fait que,
30:54en termes de taux réel,
30:56on parlait là,
30:57là ça commence vraiment
30:58à pincer.
30:59Après,
30:59en même temps,
31:00les entreprises
31:00pourront aussi prendre
31:01sur leur marge.
31:01Il y a pas mal d'arbitrages.
31:02Sébastien l'a levé rapidement
31:05quand même sur l'Europe.
31:07Alors là,
31:07pour le coup,
31:07l'Union européenne,
31:08on a une réunion de la BCE jeudi.
31:10On s'attend à une baisse
31:12de 25 points de base.
31:14On a effectivement
31:15une inflation
31:15qui a été publiée
31:16donc pour le mois de mai
31:19qui passe sous les 2%.
31:24Quel scénario ?
31:26Sur l'Union européenne,
31:28tout va bien
31:29dans le meilleur des mondes.
31:30Est-ce qu'on est sur,
31:32effectivement,
31:32une économie
31:34ou en tout cas
31:35des marchés
31:35qui surperforment
31:39à l'heure actuelle ?
31:39Quel est votre scénario
31:40sur l'économie européenne
31:41aujourd'hui ?
31:42Et donc sur les marchés,
31:43pardon,
31:43mais de voir sur l'économie
31:43et sur les marchés.
31:44Juste un mot,
31:45un parrain entre les US
31:46et l'Europe
31:47qui n'ont pas
31:47d'économie américaine.
31:49Il ne faut pas oublier
31:49par exemple en 2023,
31:50si vous enleviez
31:51les 7 magnifiques,
31:52il n'y avait pas de croissance
31:53de BPA aux Etats-Unis
31:54en 2023.
31:55Oui, bien sûr.
31:55La croissance,
31:56elle était totalement tirée
31:57par les 7 magnifiques.
32:00Donc en réalité,
32:00quand on enlève
32:01ces boîtes extraordinaires
32:03de l'équation,
32:04l'économie américaine,
32:05elle va...
32:07Ce n'est pas non plus
32:08une perte de croissance
32:09super forte,
32:10loin de là.
32:10C'est qu'il y a ce biais,
32:11on a tous ce biais
32:12lié à Nvidia,
32:13Amazon,
32:14Google
32:14qui sont incroyables.
32:16Et d'ailleurs,
32:16on l'a vu
32:17au premier trimestre.
32:18le solde 1000,
32:20il n'a rien fait
32:21l'année dernière.
32:21Il n'a rien fait.
32:22Il en baisse là.
32:23Et là,
32:23il en baisse.
32:24Et par contre,
32:25les 7 magnifiques
32:25ont surperformé
32:27extraordinairement
32:28en termes de publication
32:29au premier trimestre.
32:30À nouveau,
32:31on s'attendait
32:32que le S&P 493,
32:34donc sans elle,
32:35allait en termes
32:36de croissance
32:36se rééquilibrer.
32:38Et en fait,
32:38ce n'est pas vrai
32:39et c'est reparti.
32:40Le décage est reparti.
32:41Et donc,
32:42sur l'Europe,
32:42je parlais un peu
32:43des biais
32:45qu'il y a eu
32:46sur l'industrie financière,
32:47sur l'industrie
32:49de la défense,
32:50sur certains îlots
32:51de croissance.
32:53Vous avez parlé
32:53un peu des small caps
32:54tout au début.
32:55C'est un peu ça.
32:56Donc aujourd'hui,
32:57sur la partie macro,
32:59il y a la partie politique
33:00et la partie macro.
33:01On voit que la partie politique
33:01de réponse à Trump
33:03en Europe,
33:03ce n'est quand même pas simple.
33:04L'élection polonaise
33:06ne simplifie pas les choses
33:07parce qu'il y a clairement
33:08chacun qui joue sa partition
33:09et la partition
33:11n'est pas forcément la même
33:12suivant les pays,
33:13suivant les zones.
33:15Le fait que l'Allemagne
33:16aille mal,
33:17parce qu'il ne faut pas se leurrer,
33:18ils ne vont pas bien,
33:19c'est une bonne nouvelle
33:20pour l'Europe.
33:21Ça veut dire que l'Allemagne
33:22qui va moins bien
33:23est un peu plus européenne
33:25par nature,
33:26ce qui n'est pas leur sentiment
33:26au premier,
33:27de l'épaule de mercade,
33:28si vous vous rappelez bien.
33:29La bonne nouvelle
33:29pour l'Union européenne.
33:30La bonne nouvelle
33:30pour l'Union européenne,
33:31c'est que l'Allemagne
33:32se rende compte
33:32qu'elle n'allait pas si bien.
33:34Donc ça,
33:34c'est le plan vert.
33:35C'est un nouveau chancelier
33:36qui prend les choses en main
33:38et est plutôt bien.
33:38Donc ça,
33:39c'est une bonne nouvelle aussi.
33:41Mais en tout cas,
33:41il doit y avoir
33:42une réponse
33:42un peu institutionnelle
33:43à Trump,
33:45à Poutine,
33:46à la Chine.
33:47Et là,
33:48on l'attend un peu.
33:49On le voit
33:50dans la négo
33:50par rapport au droit de douane.
33:52Ce n'est pas très fort.
33:54Et c'est pour ça
33:54que l'élection polonaise
33:56ne s'implifie pas la tâche.
33:57Parce que parler
33:58d'une seule voix,
34:00et c'est le seul intérêt
34:00de l'Europe,
34:01c'est d'avoir une possibilité
34:02de parler d'une seule voix.
34:02Et là,
34:03ça ne va pas être
34:05simple.
34:05Donc sur l'Europe politique,
34:06c'est compliqué.
34:08Sur l'Europe économique,
34:09en tout cas,
34:09en tant qu'investisseur,
34:10on se dit
34:11qu'il y a
34:11l'aspect domestique
34:13qui est un peu ringard
34:14aujourd'hui
34:15et est une bonne nouvelle.
34:17Et ça plaide un peu
34:18pour les small-meeds
34:19parce qu'ils ont
34:20une vision des choses
34:22un peu plus domestique,
34:23un peu plus locale,
34:23un peu plus niche aussi.
34:25Et si je devais développer
34:26un peu,
34:27ça fait 3-4 ans
34:28que les grandes sociétés
34:29ont magnifiquement performé
34:30boursièrement
34:31versus les plus petites.
34:33La raison principale
34:33est qu'en croissance,
34:35elles avaient plus de croissance.
34:36Comme Schneider,
34:37par exemple,
34:37qui est une boîte extraordinaire
34:38et quand vous alliez les voir,
34:39pourquoi je m'embête
34:40à prendre en faire
34:40des petites boîtes ?
34:41T'achètes du Schneider
34:42et t'es tranquille.
34:43Sauf que quand vous regardez
34:44la perte sur 3 ans
34:44et que vous analysez la source,
34:46vous vous rendez compte
34:46que c'est plus du re-rating
34:47que des augmentations de résultats
34:50par rapport à il y a 3 ans.
34:51Donc, on est un peu arrivé
34:52au bout de ça,
34:53à mon avis.
34:54Et donc, le marché
34:54qui est un fanatique
34:55et un vampire de la croissance
34:57va vouloir continuer
34:58à trouver de la croissance.
34:59Et il va aller chercher
35:00chez les Smolémides.
35:00Et il va aller chercher
35:01dans des boîtes
35:01un peu plus petites.
35:03Mais c'est même Smolémides
35:04dont on nous dit
35:05depuis 2-3 ans
35:06que ça va être le moment Smolémides.
35:08Vous nous dites
35:08là, effectivement,
35:09on y arrive.
35:09Moi, je l'aurais déjà dit
35:11il y a 2 ans.
35:11Donc, ne me croyez pas.
35:13Mais la différence aujourd'hui,
35:15c'est qu'il y a eu
35:15une capitulation
35:16en fin d'année.
35:17Quand janvier,
35:18je pense que c'était pareil pour toi.
35:20Tu disais que tu faisais
35:20de la Smolcap.
35:21Allez, vas-y.
35:23Voilà.
35:23C'était US forever.
35:24US forever.
35:25Et là, ça change.
35:26La capitulation a eu lieu.
35:29Ça, c'est une bonne nouvelle
35:29parce qu'il faut une capitulation
35:30pour qu'il y ait un rebond.
35:32Et factuellement,
35:33quand on regarde
35:33les estimations de croissance
35:35attendues pour l'année qui vient
35:37sur les Smolmides,
35:39c'est à nouveau
35:39supérieur au large cap
35:40qui sont plus chers
35:41qu'ils en étaient
35:42il y a 3 ans
35:42et où le potentiel
35:44de bonne surprise
35:45est un peu capé
35:47par des marges au plus haut.
35:49Il n'y a pas que des GAFA.
35:50C'est-à-dire qu'il y a
35:51des marges au plus haut
35:52et une capacité à surprendre
35:55qui aujourd'hui
35:56est un peu plus faible
35:57qu'elle ne l'était.
35:59Alors que sur les Smolmides,
36:00vu que tu n'en attends rien,
36:02on n'est pas déçu.
36:04Les valeaux sont faibles.
36:05Tu redécouvres des boîtes.
36:06Les valeaux sont faibles.
36:08Objectivement,
36:09c'est un peu
36:10ce qui faisait leur faiblesse
36:11fait leur force.
36:12C'est-à-dire qu'elles sont
36:12moins exposées aux Etats-Unis,
36:13aux droits de douane.
36:15Et puis,
36:16c'est vrai que d'un point
36:16de vue macro quand même,
36:17avant c'était les Etats-Unis
36:18forever, forever.
36:19Et puis un autre point,
36:20ce que j'aimerais revenir,
36:21c'est l'annonce deep-sick.
36:22C'est-à-dire qu'outre les outrances
36:25et les variations de Trump
36:26sur les droits de douane,
36:27il y a quand même un truc
36:28qui a changé depuis janvier.
36:30C'est que quand les Etats-Unis
36:31ont annoncé le plan Stargate
36:32500 milliards,
36:33la première action,
36:34c'est de dire
36:34« On est foutus.
36:36À la limite,
36:36on peut acheter du Schneider
36:37pour suivre les équipements,
36:38mais ils vont nous écraser,
36:40ils ont trop d'argent,
36:41on est nuls. »
36:42Et puis derrière,
36:43les Chinois ont montré
36:44que finalement,
36:45ils étaient capables
36:45de faire eux aussi des trucs.
36:46D'ailleurs,
36:46qu'ils le donnaient à tout le monde
36:47au passage.
36:48Et quelque part,
36:49deep-sick et ses petites sœurs
36:51montrent que le leadership
36:52technologique des Etats-Unis,
36:54il n'est pas mort,
36:55il y a encore des super boîtes
36:56avec beaucoup d'argent,
36:57etc.
36:57Mais c'est moins US forever aussi.
37:00D'accord.
37:01Depuis que la Chine continue
37:02de faire des annonces,
37:03on voit dans l'automobile,
37:04ils sont carrément devant,
37:06c'est pas mal de choses,
37:07et petit à petit,
37:08il y a un certain nombre
37:08de plus en plus
37:09de secteurs industriels
37:10où ils deviennent challenging,
37:11et c'est sérieux,
37:11et ce n'est pas que
37:12la petite industrie de merde
37:13où on copiait
37:14comme dans les années 2000,
37:15ça devient des concurrents
37:16véritables,
37:17et peut-être même un jour
37:18dans les puces,
37:19on ne sait jamais.
37:20Donc ça veut dire en fait
37:20que du côté des Etats-Unis,
37:22outre les outrances trumpiennes,
37:24la raison pour laquelle
37:25on aurait mis des multiples
37:26colossaux sur les GAFA
37:27a peut-être moins de raison d'être.
37:29Ce n'est pas que les GAFA
37:30vont voir leurs résultats
37:31divisés par deux,
37:32ils vont peut-être continuer
37:32à être aussi bons,
37:33mais ils vont peut-être
37:33moins croître,
37:35et surtout,
37:36le multiple,
37:37il n'y a plus que l'IA,
37:39quoi.
37:39En janvier,
37:40il y avait les US,
37:41l'IA,
37:41Nvidia,
37:42terminé.
37:43Maintenant,
37:43on se rend compte
37:44que dans le reste du monde,
37:45il se passe des choses.
37:45Le leadership américain
37:46en technologie,
37:47en plus des conneries
37:48que fait Trump,
37:49est challengé.
37:50Donc pour un investisseur,
37:51il se dit,
37:51il n'y a peut-être pas
37:51que les US,
37:52il n'y a peut-être pas
37:53que le dollar,
37:53et quand il se tourne
37:54vers l'Europe,
37:54il voit que l'Europe
37:55qui était un peu
37:56en fond de cuve total,
37:58on a des taux d'intérêt
37:59qui baissent quand même
38:00plus vite qu'aux Etats-Unis,
38:02entre autres parce que
38:02l'inflation est bien maîtrisée,
38:04on a un plan de relance allemand
38:05qui apporte pour la première fois
38:06quelque chose,
38:07c'est nouveau quand même,
38:08on a une industrie,
38:09alors spécifiquement dans la défense,
38:11où Trump nous demande
38:12de faire 5%,
38:13là on était à 2%,
38:13alors peut-être qu'on ne fera
38:14que 3, 3,5%,
38:15mais on a bien compris
38:16que quand on va passer
38:172 à 3,5%,
38:17ce n'est pas que pour acheter
38:18des armes américaines,
38:19il est temps de faire aussi
38:20des trucs de chez nous
38:20parce qu'on n'est pas sûr
38:21qu'on est sur eux,
38:22donc le Cécile de la Défense,
38:23il y a peut-être quelques excès
38:24sur quelques boîtes,
38:25mais globalement,
38:26on a une explosion de croissance
38:27qui est bien réelle,
38:28en rappelant que Rheinmetall
38:29qui vise 30 milliards peut-être
38:30et plus de chiffre d'affaires
38:31en 2030,
38:32il en a fait 7,
38:34enfin avant le Covid,
38:34on était à 5 milliards,
38:35donc ce n'est pas que du re-rating,
38:37il y a aussi une vraie croissance,
38:39et puis,
38:40bon,
38:40le dernier point peut-être aussi
38:41qu'on oublie,
38:41mais si jamais les choses
38:42se tassent un peu en Ukraine,
38:44ce qu'on espère quand même
38:44s'il y a une forme de paix,
38:45il y a aussi la reconstruction,
38:46et il n'y en aura pas
38:47que pour les Américains.
38:48Donc,
38:49si on regarde l'Europe,
38:49quelque part,
38:50il y a quand même pas mal
38:51de petites pierres blanches
38:52qui font que,
38:53pour un investissement international,
38:54l'Europe peut-être
38:55un peu moins inintéressante
38:57qu'avant,
38:57et pour des valorisations
38:58qui sont assez modestes.
39:00Donc,
39:00voilà.
39:01Frédéric Rosier,
39:02le moment small et mid,
39:03le moment Europe,
39:03finalement.
39:05C'est vrai que ça fait 2-3 ans
39:06que tout le monde se plante là-dessus.
39:08Plusieurs réflexions.
39:09Je pense que pour les mid
39:10et small cap,
39:10pour que ça fonctionne vraiment,
39:11il faut qu'il y ait,
39:12et ce qu'on n'a pas eu
39:13ces dernières décennies,
39:14une stabilité politique
39:15et une vision claire
39:17de la taxation
39:18qui gouverne.
39:21Donc,
39:22pour que ça marche,
39:23je vous rappelle.
39:23En France ou en Europe ?
39:24Même partout,
39:24en Pays-Bas,
39:26en Pays-Bas.
39:26D'accord.
39:26Les politiciens sont encore
39:27capables de nous décevoir.
39:28Voilà.
39:29Donc,
39:30ça,
39:30je mets modulo
39:31cette partie-là
39:32de stabilité quand même politique
39:33d'un environnement fiscal clair.
39:35Ça,
39:35c'est plus important,
39:37à mon avis,
39:37sur le mid et small cap.
39:38Deuxième réflexion.
39:40Vous savez qu'en Europe,
39:41et surtout en France,
39:42on a été concurrencé
39:43sur le mid et small cap
39:43par le private equity.
39:45C'est-à-dire que l'investisseur
39:46est allé allègrement
39:48sur des valeurs
39:49des fois deux fois plus chères
39:51que sur le côté.
39:53Au pic,
39:54le private equity,
39:55ça se négociait en moyenne
39:5612 fois V sur EBITDA.
39:58Alors,
39:58ça ne dit rien,
39:58mais c'est à peu près
39:59deux fois plus cher
40:00que ce que ça valait
40:01il y a 5-6 ans.
40:02Et on refuse aujourd'hui,
40:04on refusait,
40:05il y a encore peu de temps,
40:05de payer 5-6 fois
40:07V sur EBITDA
40:08des entreprises
40:09du mid market français.
40:11Alors que normalement,
40:12vous savez,
40:13on a une prime de liquidité,
40:14c'est un actif liquide,
40:15donc on devrait normalement
40:16payer plus cher quelque part
40:18et avoir une rémunération
40:19plus importante
40:20sur cet actif-là.
40:22Mais bizarrement,
40:23le marché ne voulait pas
40:24du mid et small cap
40:25qui était dû essentiellement
40:26à des flux,
40:27c'est-à-dire absence totale
40:28de flux.
40:29Les ETF,
40:31les ETF,
40:32il faut la liquidité.
40:34Il faut le savoir.
40:35En plus,
40:35la particularité,
40:36c'est une vraie réflexion
40:37sur le mid et small cap
40:39et j'ai des gens
40:40à côté de moi
40:41qui connaissent bien
40:42aussi ce milieu,
40:43c'est que le mid et small cap
40:44ne pouvait pas le faire
40:45en ETF.
40:46Pourquoi ?
40:46Parce que vous allez retrouver
40:474-5 grosses valeurs
40:49mid et small cap.
40:50La vraie capacité
40:51de faire des mid et small cap,
40:53c'est d'avoir un gérant.
40:53C'est du stock picking.
40:54C'est du stock picking.
40:55Vous ne pouvez pas
40:55le faire autrement.
40:56C'est quasiment impossible
40:59de le faire.
41:00Si ce n'est qu'entre 2018
41:02et 2023,
41:03le gérant,
41:04même s'il faisait des choix
41:05qui pensaient être pertinents,
41:06il se tapait à un flux
41:07de décollectes
41:07ou de boîtes
41:08totalement oubliés.
41:10Parce qu'il y a
41:11un fonds qui a envie
41:11de sortir,
41:12parce qu'on parlait
41:12avant l'émission
41:13de certains fonds
41:14qui avaient songé
41:14à tout solder
41:15en décembre.
41:17Là, c'est à n'importe quel prix.
41:18Il suffit qu'il y a
41:18un gros qui sort
41:19et la valorisation
41:20peut être délirante.
41:21L'autre point aussi,
41:21c'est les entreprises cotées
41:22que nous rencontrons
41:24qui se plaignent
41:25depuis plusieurs années
41:26en disant
41:26je n'arrive pas à acheter
41:27on parle par exemple
41:28dans les SS2I
41:29je n'arrive pas à acheter
41:30des boîtes
41:30parce que c'est 12 fois,
41:3214 fois
41:33enfin Aubay par exemple
41:34il y a une boîte
41:35qui finalement
41:36c'était Micropole
41:39qui traitait à 5-6 fois
41:40il y a eu une OPA
41:41à 8-9 fois
41:42bon le prix
41:44pas très cher
41:45mais ce n'était pas
41:45une super boîte
41:46et puis eux
41:46ils ont discuté avec eux
41:47en disant
41:47on pourrait essayer
41:48de faire 10 fois
41:48et ils nous expliquaient
41:49que dans le déjeuner
41:50ils ont compris
41:50que
41:50ça fait rigoler
41:52parce qu'il y avait
41:53d'autres gens
41:53qui étaient prêts
41:53à payer 12-13 fois
41:54et qui ont proposé
41:55finalement
41:55c'est un titre
41:56qui était à 1-20
41:57l'OPA était à 1-80
41:57et c'est sorti à 3-10
41:58et bien ce qu'on constate
42:00aujourd'hui
42:00Aubay il y a une acquisition
42:01bon
42:03on va voir ça donner
42:04mais globalement
42:05des boîtes
42:06qui ne voulaient pas surpayer
42:06sont enfin capables
42:07de le faire
42:08ce qui veut dire
42:08que les gens
42:09qui ont du private equity
42:10avant dans ce moment
42:11c'est peut-être plus
42:12les multiples d'avant
42:12et attention
42:13mais donc ce que vous dites
42:14Frédéric Creuset
42:15c'est que les smallimides
42:16oui mais attention
42:20si il y a un retour
42:21à la normale
42:22le mid market
42:23devrait valoir
42:23beaucoup plus cher
42:24ou éventuellement
42:25le private equity
42:26devrait plutôt se calmer
42:27c'est ça
42:28je veux dire
42:28on devrait retrouver
42:29normalement
42:29un truc beaucoup plus homogène
42:30ce qu'on n'a pas
42:31ce qu'on n'a pas connu
42:32ces dernières années
42:33et ce qui explique aussi
42:35le désintérêt potentiellement
42:36sur les smallimides
42:36c'est ça ?
42:37exactement
42:37oui parce que c'était
42:38une concurrence directe
42:39c'était une concurrence directe
42:40qu'on avait
42:40sur la qualité de la cote aussi
42:42c'est à dire qu'en fait
42:42une société qui veut se coter
42:44ce qui m'a surpris
42:45l'année dernière
42:45c'est que les brokers
42:46d'habitude ils ont toujours
42:47envie d'introduire des boîtes
42:48et là l'année dernière
42:49pour la première fois
42:50c'est à dire
42:50à quel point on est tombé bas
42:52les brokers nous disaient
42:53non les bonnes boîtes
42:54ne veulent pas
42:55oui oui bien sûr
42:55à quoi bon s'introduire
42:57pour traiter à six fois
42:58cette année de bidat
42:59ça n'a aucun sens
43:00pour les managers
43:01c'est uniquement parce que
43:03la valo proposée
43:04par le privé
43:04aujourd'hui
43:05est beaucoup plus importante
43:06beaucoup de familiaux
43:06ont profité de la baisse
43:08pour sortir de la bourse
43:09à vil prix
43:09Sébastien Lévé
43:10les vrais bonnes affaires
43:13elles sont en bourse
43:14aujourd'hui
43:15elles ne sont pas
43:16dans le private equity
43:16et puis d'ailleurs
43:18ce qui est assez intéressant
43:19c'est regarder
43:21les sorties récentes
43:22du private equity
43:23mais il n'y en a pas eu
43:25ou alors
43:27des fonds entre eux
43:28des fonds entre eux
43:29mais sinon
43:30des exits
43:31industriels
43:33ou sur les marchés
43:35sur des acquisitions
43:37faites dans les 3-4
43:38dernières années
43:39il n'y en a pas
43:39parce que les valos
43:40sont pas tenables
43:42moi je dis du mal
43:43de personne
43:44mais quand Doctolib
43:45est valorisé
43:455 ou 6 milliards
43:46quand c'est jédime
43:47est valorisé
43:48je ne sais pas
43:49combien
43:49300 millions
43:50pas grand chose
43:51donc ça c'est des valorisations
43:52qu'on ne retrouverait pas
43:53par exemple
43:53si on faisait une IPO
43:55c'est ça
43:55il y aurait une sanction
43:56du marché
43:57qui dirait
43:57la valorisation
43:58n'est pas tenable
43:58c'est ça
43:59c'est ce que vous dites
43:59non clairement pas
44:00non mais clairement pas
44:01déjà entre l'impression
44:02de ce qu'ils valent
44:02et ce qu'ils pourraient
44:03même mettre une prime
44:04parce que Doctolib
44:05machin
44:05ils se rendent bien compte
44:06que ça ne les excite
44:08pas plus que ça
44:08non mais il y a une décote
44:10de marché
44:12d'ailleurs nous
44:12on le constate
44:13après s'il y a
44:14des inefficiencies
44:15de marché
44:15liées au fait
44:16qu'il n'y a pas
44:17beaucoup de liquidités
44:17qu'il y a moins
44:18d'acteurs qu'avant
44:19pour ça il faut dire
44:19merci à la réglementation
44:21MIFID
44:21Solvency
44:22tous ces sujets-là
44:23qui ont bien sapé
44:24les marchés financiers
44:25depuis 15 ans
44:26tous ces trucs-là
44:27on s'est bien tiré
44:28des balles dans le pied
44:29il faut que les flux
44:30reviennent du coup
44:30si je comprends bien
44:31aujourd'hui
44:31sur les small emits
44:33qu'est-ce qui pourrait faire
44:34comme les perfs
44:35commencent à être bien meilleurs
44:36tout d'un coup
44:36les gens qui achetaient
44:37les actions américaines
44:38en décembre
44:38ça tient au fait
44:39et là
44:40ça va être un flux
44:41de grande capitalisation
44:42vers des small emits
44:42mais toujours sur les marques
44:43il faut bien se rappeler
44:44le casque small
44:45c'est 20 milliards
44:46les fonds small emits
44:47de qualité
44:48il y en a plein
44:49le TRI
44:51sur les dernières années
44:52malgré qu'il y ait eu
44:52des années compliquées
44:53il n'est pas loin de 10%
44:55si on remonte
44:57avant 2018
44:57voilà
44:58sur 10 ans
44:59je crois que l'on en a
45:00on a 10% de TRI
45:01net
45:02net de tout
45:05sans levier
45:08net sans levier
45:09c'est pas facile à faire
45:10parce que le levier
45:12est sans expansion
45:13de multiples
45:14forcément
45:14regardez la paire
45:16des dernières années
45:16du PE
45:17il était lié
45:18notamment
45:19au fait que les multiples
45:21il y a eu un re-rating
45:22donc ce qu'ils achetaient
45:23à 8 il y a 15 ans
45:24aujourd'hui
45:24se vend à 12
45:25ça c'est le marché
45:26et les taux d'intérêt
45:28ont baissé sur la période
45:30maintenant ils remontent
45:31donc on compare pas
45:32des choses qui sont identiques
45:33mais aujourd'hui
45:33clairement
45:34pour ceux qui nous regardent
45:35et qui nous écoutent
45:36la value
45:37les choses pas chères
45:38elles sont sur les marchés financiers
45:40et notamment
45:40sur les small and mid cap
45:42et bien on finira là-dessus
45:43on n'aura malheureusement
45:44pas le temps de traiter
45:45tous les sujets
45:45qu'on voulait traiter ensemble
45:46merci beaucoup
45:47Sébastien Lalevé
45:47directeur général
45:48de Montpensier Arbevel
45:49merci Frédéric Rosier
45:50co-responsable
45:51de la gestion de portefeuille
45:52chez Mirabeau
45:52et merci Alain Dubru
45:53le directeur de la gestion
45:54chez Claresco
45:55merci à tous les trois
45:55et quant à nous
45:57on se retrouve tout de suite
45:58dans Marché à Thème
45:59et nous enchaînons
46:09comme d'habitude
46:10avec Marché à Thème
46:11le dernier quart d'heure
46:12thématique de Smart Bourse
46:14où nous allons revenir
46:15sur la saison
46:17des assemblées générales
46:18d'actionnaires
46:19et plus particulièrement
46:20l'engagement actionnarial
46:22pour en parler
46:22nous avons le plaisir
46:23de recevoir sur le plateau
46:24de Smart Bourse
46:24Mickaël Herskovitch
46:25bonjour Mickaël Herskovitch
46:27vous êtes responsable
46:29politique de vote
46:30et engagement
46:30chez BNP Paribas
46:31Asset Management
46:32alors on va essayer
46:33de dresser un bilan
46:34ensemble de cette saison
46:36des votes
46:36et potentiellement
46:37des tendances observées
46:38puisque sur les trois mois
46:39en fait d'avril-mai-juin
46:41on peut avoir
46:42une bonne vision
46:43globalement quand même
46:44de ce qui se dessine
46:44dans les assemblées générales
46:46d'actionnaires
46:46Mickaël Herskovitch
46:47oui oui tout à fait
46:48parce que là on arrive
46:48au bout du tunnel
46:49pour l'activité
46:50les personnes comme moi
46:51qui travaillent sur ces sujets
46:53d'assemblées générales
46:54parce qu'on a vraiment
46:5475% de l'activité
46:56qui se déroulent
46:57au printemps
46:58donc on arrive
46:59à la fin
47:00les dernières assemblées générales
47:02si on prend le CAC 40
47:03il en reste plus que deux
47:04et donc on arrive
47:06plutôt vers la fin
47:07donc on peut déjà voir
47:08quelques tendances
47:08qui se dessinent
47:09qu'est-ce qui s'est passé
47:11qu'est-ce que vous retenez
47:12de ces assemblées générales
47:14d'actionnaires
47:15celles auxquelles
47:16vous avez participé
47:17ou que vous avez suivi
47:18alors il y a une forme
47:19de continuité
47:20sur certains sujets
47:21forme de continuité
47:22parce que l'assemblée générale
47:23c'est d'abord
47:24des sujets relatifs
47:25à la gouvernance
47:26faire écrire
47:27des administrateurs
47:28parler de la rémunération
47:30des dirigeants
47:30et voter sur la rémunération
47:31des dirigeants
47:32les opérations financières
47:33l'approbation des comptes
47:34donc on a des résolutions
47:35classiques
47:36plutôt de gouvernance
47:38et en fait
47:38qui représentent
47:39historiquement
47:40la grande majorité
47:41quand je dis la grande majorité
47:42c'est 99%
47:44des résolutions
47:44sont sur ces sujets-là
47:46donc là
47:46il y a une forme
47:47de continuité
47:48très peu de résolutions
47:49sont rejetées
47:50là aussi
47:51une forme de continuité
47:52c'est-à-dire
47:52qu'une assemblée générale
47:53qui dit non
47:54à la majorité
47:55sur une résolution
47:57c'est extrêmement rare
47:58il n'y en a pas eu
47:58sur le CAC 40
48:00cette année
48:00donc ça reste
48:02quand même extrêmement rare
48:03et pourtant
48:03on imagine
48:04qu'il y a peut-être
48:04différents courants
48:05sur les assemblées générales
48:06mais pour autant
48:06à chaque fois
48:07il y a peu de rejet
48:08effectivement
48:10sur les résolutions
48:12il y a peu de rejet
48:13alors ça s'explique
48:14naturellement
48:15par rapport au fait
48:15que les sociétés
48:16et les investisseurs
48:17n'ont aucun intérêt
48:17à avoir une résolution
48:18rejetée
48:19et qu'on a un dialogue
48:20un engagement
48:21en amont
48:22des assemblées générales
48:24des échanges
48:25pour éviter
48:26d'arriver
48:26à un système
48:27de blocage
48:28et que la résolution
48:28se retrouve à être rejetée
48:29donc tout ce dialogue
48:31il s'opère
48:32ça ne veut pas dire
48:32que les investisseurs
48:33votent pour tout
48:35alors nous
48:36on est le meilleur exemple
48:37on s'oppose
48:37à près d'une résolution
48:38sur trois
48:39parce qu'on pense
48:40que c'est aussi
48:41un moyen
48:41d'envoyer des messages
48:43d'essayer
48:44d'améliorer les pratiques
48:45mais in fine
48:46en fait
48:47le but n'est pas
48:48que la résolution
48:49soit rejetée
48:49le but c'est
48:50de faire évoluer les choses
48:51et quand les sociétés
48:53voient qu'il y a un risque
48:54souvent
48:54elles font les ajustements
48:55nécessaires
48:56pour que la résolution
48:57ne soit pas rejetée
48:57et alors vous
48:58quand vous dites
48:58que vous vous opposez
48:59à une résolution
48:59sur trois
49:00ça concerne
49:01quel type de sujet
49:01ça concerne
49:03le principal sujet
49:04en termes d'opposition
49:05c'est les rémunérations
49:06on s'oppose
49:07à plus d'une résolution
49:08sur deux
49:08il y a une forme
49:09de constance
49:10il n'y a pas
49:11de grande variation
49:12depuis plusieurs années
49:13sur ces thématiques là
49:14aussi parce que
49:15les exigences
49:16changent
49:17évoluent
49:18et après
49:19il y a les questions
49:20plutôt d'élections
49:21d'administrateurs
49:23d'opérations financières
49:24où il y a un petit peu
49:24moins d'opposition
49:25mais il y a de l'opposition
49:25quand même assez importante
49:26si on va aussi
49:27les assemblées générales
49:30d'actionnaires
49:30c'est aussi un moment
49:31où on peut suivre
49:33les stratégies
49:34sur les sujets
49:34d'écologie
49:35sur les sujets
49:36de société
49:37sur les sujets sociaux
49:38quelles sont les tendances
49:39que vous avez observées
49:40en 2025
49:40alors si on prend
49:42la partie vraiment
49:43vote en assemblée générale
49:44donc comme je disais
49:4599%
49:46c'est sur les sujets
49:47que j'évoquais
49:47donc il reste le 1%
49:48le 1%
49:49en volume
49:50c'est les résolutions
49:51environnementales
49:52et sociales
49:52donc en volume de vote
49:54c'est très peu
49:54d'accord
49:55ça veut pas dire
49:56que c'est un point
49:56qui est pas important
49:58mais pourquoi
49:59parce que je reviens
50:00c'est que l'assemblée générale
50:01c'est l'organe
50:01de gouvernance
50:02à la base
50:03il y a des résolutions
50:04environnementales
50:06qui sont proposées
50:07par les actionnaires
50:08c'est principalement
50:09sur le marché nord-américain
50:10historiquement
50:11il y a un régime
50:12qui est plus souple
50:13pour permettre
50:14ce type de résolution
50:15et là ce qu'on voit
50:16c'est qu'il y a une tendance
50:17qui s'observe cette année
50:18qui est assez impressionnante
50:20qui a commencé en 2024
50:21c'est qu'il y a
50:21de moins en moins
50:22de résolutions
50:23le contexte nord-américain
50:24explique aussi cela
50:26donc moins de résolutions
50:27on a une baisse
50:28de 30%
50:29des résolutions
50:30environnementales
50:30et sociales
50:31d'actionnaires
50:32aux Etats-Unis
50:32donc c'est
50:33même si dans le volume global
50:35c'est très peu de résolutions
50:36on voit que sur cette catégorie
50:38il y a de moins en moins
50:39de résolutions
50:39les actionnaires
50:40en proposent
50:4130% en moins
50:422025 par rapport à 2024
50:44et ensuite
50:45les résolutions
50:46elles peuvent être retirées
50:48aussi en amont
50:49des assemblées générales
50:50et là on voit aussi
50:51de plus en plus
50:53de résolutions
50:53qui sont retirées
50:54alors pour plusieurs
50:55considérations
50:56on peut avoir
50:56un cadre réglementaire
50:58ce qui est le cas
50:58aux Etats-Unis
50:59où des résolutions
51:00sont bloquées
51:00il y en a de plus en plus
51:01et on peut avoir
51:02un cadre d'engagement
51:04où les actionnaires
51:05décident de retirer
51:06ces résolutions
51:07et donc en 2024
51:09on avait à peu près
51:10deux tiers des résolutions
51:11qui allaient au vote
51:12les résolutions d'actionnaires
51:13là on en a
51:14moins de 50%
51:15toujours sur les sujets
51:16environnementaux
51:17et sociaux
51:18donc moins de résolutions
51:19et moins qui vont au vote
51:21sur le marché nord-américain
51:23mais Michael Ascovitch
51:24l'année dernière
51:25en 2024
51:25en 2023
51:26on avait les fameux
51:27say on climate
51:28des entreprises
51:29là on en a eu moins
51:30sur 2025
51:31alors oui
51:32ça c'est sur les Etats-Unis
51:34il n'y a jamais eu
51:34de say on climate
51:35c'est plutôt des résolutions
51:36ciblées sur des thématiques précises
51:38en Europe
51:38très peu de résolutions
51:39d'actionnaires
51:40mais en effet
51:40plutôt des say on climate
51:41donc des stratégies
51:42climatiques
51:43proposées par les sociétés
51:44et là en volume
51:46alors le pic
51:46il était en 2022
51:47on a eu 40 résolutions
51:4940 résolutions
51:51donc c'est vraiment
51:52un niveau
51:53de 0,1%
51:55des résolutions
51:56qu'on peut voir
51:57mais c'était quand même
51:58des choses
51:59assez significatives
52:00depuis 2022
52:01on a vu une baisse
52:02et c'est confirmé
52:04aussi en 2025
52:05donc en 2024
52:06on avait voté
52:07à 19 résolutions
52:08là jusqu'à présent
52:09on n'en a voté
52:10qu'à 15 résolutions
52:11alors l'année
52:12n'est pas finie
52:13mais ça veut dire
52:14qu'on reste sur des volumes
52:15inférieurs
52:16à ce qu'on a pu voir
52:17en 2022
52:18et le CAC 40
52:19encore est un bon exemple
52:20il n'y a eu que Engie
52:21cette année
52:22qui a proposé
52:23sa stratégie climat
52:24alors c'est assez logique
52:25sur ce type de vote
52:26parce que les sociétés
52:27ne présentent pas
52:28nécessairement tous les ans
52:29leur stratégie climat
52:30ça veut juste dire
52:31que ce n'est pas présenté
52:32cette année
52:32ça veut dire
52:33que ce n'est pas forcément
52:33présenté
52:34toutes les sociétés
52:35ne le présentent pas
52:35certaines comme Engie
52:37prennent des cycles
52:38plutôt pluriannuels
52:39donc la dernière
52:39était il y a 3 ans
52:40ça ne veut là encore
52:42pas dire que les sujets
52:43ne sont pas évoqués
52:44et dans les engagements
52:46avec les investisseurs
52:47à l'Assemblée Générale
52:48c'est des sujets
52:50et c'est des sujets
52:50liés notamment à la stratégie
52:51qui sont bien sûr évoqués
52:52ils ne déclenchent pas
52:54nécessairement un vote
52:55en Assemblée Générale
52:56on a beaucoup suivi
52:57la directive CSRD
53:00son entrée en application
53:01cette année
53:03on a suivi aussi
53:04effectivement
53:05les allers-retours
53:06donc à la Commission Européenne
53:08avec le sujet
53:09Omnibus
53:10toujours sur ces données
53:11que les entreprises
53:13doivent fournir
53:14vis-à-vis
53:15de leur stratégie
53:17et des pratiques ESG
53:18ça ça a été un sujet
53:19dans les Assemblées Générales
53:20cette année ?
53:21Alors forcément
53:21sujet d'Assemblée Générale
53:22sujet d'engagement
53:23sujet dans les rapports annuels
53:25parce que du coup
53:25les entreprises françaises
53:27qui ont été soumises
53:28pour la première année
53:29à CSRD
53:29ont publié pour la première fois
53:31leur rapport de durabilité
53:33ça a été le cas
53:33de beaucoup d'entreprises
53:34européennes
53:36donc ça a été
53:37nécessairement un sujet
53:37pour les conseils
53:38pour les engagements
53:39en Assemblée Générale
53:40en présentation
53:41on voit que le bilan
53:43alors il y a des choses
53:44intéressantes
53:45il y a des choses aussi
53:46on voit les limites
53:46de cette réglementation
53:48et on comprend pourquoi
53:49il y a cette discussion
53:49avec le plan Omnibus
53:50à la base
53:52la réglementation
53:53c'est près de 1200
53:54indicateurs
53:55soumis à un régime
53:57de matérialité
53:57et les entreprises
53:58quand on prend le CAC 40
53:59en moyenne
54:00elles ont communiqué
54:01près de 600 indicateurs
54:02donc elles ont exclu
54:04la moitié
54:04en jugeant
54:05comme non matériel
54:06ces indicateurs là
54:08et on voit bien
54:09que côté investisseur
54:10quand on analyse
54:11une entreprise
54:12on ne regarde pas
54:13600 indicateurs
54:14même sur les sujets
54:14extra financiers
54:15nous de notre côté
54:17on essaye de se concentrer
54:18sur ce qui est
54:19le plus matériel
54:19on regarde une cinquantaine
54:21d'indicateurs
54:22donc il y a eu du bon
54:23parce que ça a permis
54:24de structurer des choses
54:25mais on a vu aussi
54:26les limites
54:27et on essaie clairement
54:28d'aller sur un périmètre
54:29qui est certainement
54:30beaucoup trop large
54:31donc le plan
54:33l'Omnibus
54:34a un côté intéressant
54:36de simplifier
54:37de réduire
54:38notamment les indicateurs
54:40il y a eu une proposition
54:40française
54:41qui a été poussée
54:42il y a quelques jours
54:43de revenir sur 200 indicateurs
54:45sur lesquels
54:46c'est une proposition
54:46de place
54:47les investisseurs
54:48ont participé
54:49on a participé
54:50à ces débats
54:50qui semblent
54:51beaucoup plus sains
54:52notamment se concentrer
54:53sur les indicateurs
54:54plutôt quantitatifs
54:56il y avait aussi
54:57beaucoup de qualitatifs
54:58dans CSRD
54:59et donc je pense
55:00qu'on aboutira
55:01certainement
55:02à une directive
55:04qui aura certainement
55:05plus de sens
55:06en termes de volume
55:07il y a la discussion
55:08du périmètre
55:09bien sûr
55:10qui est en débat
55:12sur combien d'entreprises
55:13seront concernées
55:14il y a des réductions
55:15assez importantes
55:16sur lesquelles là
55:17en tant qu'investisseur
55:18on a un intérêt
55:19à avoir beaucoup
55:20d'entreprises concernées
55:21donc on a peut-être
55:21un peu plus de réserve
55:22mais globalement
55:23il y a du sens
55:25à aller vers la simplification
55:26de cette
55:26parce que la CSRD
55:27sous sa forme première
55:29rendait trop complexe
55:31si je comprends bien
55:31le suivi
55:32même pour des investisseurs
55:34aguerris
55:34habitués à gérer les données
55:36c'est ce que vous dites ?
55:37oui en tout cas
55:37amener une quantité
55:39de données
55:40qui en fait
55:40ne sont pas regardées
55:41il n'y a qu'un niveau
55:43réduit
55:44de ces indicateurs
55:45qui sont vraiment pertinents
55:46donc
55:47tout l'exercice
55:48et l'exercice
55:49était de juger
55:50sur les 1200 indicateurs
55:51et d'expliquer
55:52pourquoi ils ne sont pas matériels
55:54donc
55:54tout le processus
55:55est quand même
55:55un processus
55:56extrêmement lourd
55:57qui a mis beaucoup de temps
55:58et sur lesquels
55:59derrière
56:00il ressort
56:01des parties
56:02qui sont intéressantes
56:03mais beaucoup de parties
56:04qui le sont moins
56:04et après
56:05des rapports
56:06qui ne sont pas forcément
56:07d'une lisibilité
56:08très intéressante
56:09pour un lecteur
56:10quand on fait de l'engagement
56:11ça s'arrête
56:12aux assemblées générales
56:14sur les trois mois
56:15du printemps
56:16ou effectivement
56:17on va aussi
56:17sur ces sujets réglementaires
56:18voire peut-être
56:20d'échanges
56:20avec les régulateurs
56:21ou autre
56:21donc c'est en effet
56:23les volets
56:24de l'équipe
56:25et de l'approche
56:25c'est qu'il y a le vote
56:26en assemblée générale
56:27il y a l'engagement
56:27avec les émetteurs
56:29sur les sujets
56:29gouvernance
56:30mais aussi environnementaux
56:31sociaux
56:32ça c'est du dialogue continu
56:33tout au long de l'année
56:35et en effet
56:36on voit l'importance
56:37de cette discussion
56:38avec les régulateurs
56:40on vient de parler
56:40d'Omnibus
56:41on fait partie
56:42des discussions
56:43et de s'assurer
56:44qu'on a un cadre
56:45qui est
56:46le bon cadre
56:48pour les investisseurs
56:49pour les entreprises
56:49pour le monde
56:50on a après
56:51une partie
56:52plus
56:53discussion
56:54avec
56:54les différentes
56:56parties prenantes
56:57donc la semaine prochaine
56:58on a un sommet
57:00extrêmement important
57:00en France
57:01qui s'ouvre
57:02l'UNOC
57:02le sommet
57:03des Nations Unies
57:03sur les océans
57:04à Nice
57:05donc on sera parti
57:08de cette discussion
57:09j'y serai personnellement
57:11et c'est aussi
57:13un aspect
57:13extrêmement important
57:14de s'assurer
57:15qu'on a le bon
57:16cadre réglementaire
57:17et sur l'océan
57:19on espère arriver
57:19à ce que
57:21l'accord de Paris
57:22a pu arriver
57:23sur le climat
57:23il y a une dizaine
57:24d'années
57:24et d'avoir vraiment
57:25un cadre
57:26et une déclaration
57:30de politique finale
57:31qui donnera
57:32une feuille de route
57:33claire
57:33sur le sujet
57:34de l'océan
57:35Merci beaucoup
57:36Michael Erskowicz
57:36de nous avoir accompagné
57:37dans Smart Bourse
57:38dans Marché Athème
57:39dans Smart Bourse
57:40je rappelle que vous êtes
57:40responsable politique
57:42de vote et engagement
57:43chez BNP Paribas
57:45Asset Management
57:46merci beaucoup
57:46Merci
57:47Et quant à vous
57:48merci également
57:49de nous avoir suivis
57:51et je vous donne rendez-vous
57:52demain
57:53pour un nouveau numéro
57:54de Smart Bourse
57:55sur Be Smart for Change
Recommandations
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