Mercredi 11 juin 2025, retrouvez Louis de Fels (Directeur Général - Responsable de la gestion collective, Gay-Lussac Gestion), Sébastien Masson (Senior Advisor, Norman Alex), Damien Charlet (Directeur de la Gestion sous mandat, Mandarine Gestion) et Nicolas Brault (Directeur Associé, Hottinguer banque privée) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change.
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00:17Vous nous retrouvez également chaque jour en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:23Au sommaire de cette édition ce soir, des progrès en cours dans la relation commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.
00:30C'est en tout cas comme cela que la Maison Blanche présente l'avancée des discussions au cours des dernières heures
00:37entre les équipes américaines et chinoises réunies à Londres.
00:40Travail en cours. Il en faudra peut-être un peu plus pour les investisseurs pour être complètement rassurés
00:46sur cette guerre commerciale menée par l'administration Donald Trump.
00:51des investisseurs qui ont déjà pris acte du fait que, partant d'une menace de 145% de droits de douane
00:57sur les produits chinois importés, il ne pouvait y avoir qu'un certain nombre de progrès.
01:01On est dans cette phase de progression sans toutefois beaucoup de détails ni même de conclusions
01:06autour d'un accord commercial ferme entre les Etats-Unis et la Chine.
01:11Mais le sujet suit son cours avec toujours la question également de savoir
01:15quel sera l'impact des tarifs douaniers sur l'inflation, sur les prix à la consommation.
01:22Et le dernier rapport sur l'inflation aux Etats-Unis pour le mois de mai n'apporte pas beaucoup de réponses à ce stade.
01:27Si ce n'est qu'on a vu une inflation pour le troisième mois consécutif ressortir légèrement inférieure
01:33aux attentes du consensus des économistes.
01:35Pauline Grattel vous apportera tous les détails dans un instant.
01:38On a vu des tolots se détendre un petit peu sur la publication de cette inflation américaine.
01:42Et puis en lien avec la question de l'inflation, la question de la politique monétaire
01:46et la phase de succession de Jérôme Powell qui semble déjà ouverte aux Etats-Unis.
01:51Plusieurs noms sont en train de circuler dont le nom de l'actuel secrétaire du Trésor Scott Besson
01:56qui fait partie des candidats potentiels au poste de président de la réserve fédérale américaine.
02:02Je rappelle que le mandat de Jérôme Powell court jusqu'au mois de mai 2026.
02:07On verra comment est-ce que les investisseurs sont perturbés ou non par cette phase de candidature
02:13et de succession qui pourrait s'étaler sur plusieurs mois en vue du départ de Jérôme Powell.
02:20Voilà pour les sujets du jour.
02:21Nos invités de Planète Marché avec nous dans un instant autour de cette table.
02:24Et puis dans le dernier quart d'heure, nous évoquerons vos métiers.
02:28Le métier de gérant d'actifs.
02:30Qu'est-ce qui définit le métier de gérant d'actifs aujourd'hui dans un monde financier
02:35drivés par la gestion passive, l'avènement des ETF ou encore la diffusion de la technologie d'intelligence artificielle
02:42qui bouleverse bon nombre de métiers mais également les métiers de la finance.
02:46Sur quels critères recrute-t-on aujourd'hui un gérant d'actifs ?
02:49Nous en parlerons avec un recruteur, senior advisor chez Norman Alex.
02:53Sébastien Masson sera avec nous l'invité de ce dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.
02:57Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur les marchés
03:11avec Pauline Grattel.
03:12Bonsoir Pauline.
03:13Bonsoir.
03:13Le chiffre du jour c'était l'inflation américaine pour le mois de mai.
03:17Oui, pour la troisième fois consécutive, l'inflation américaine ressort inférieure aux attentes en mai
03:21en hausse de 0,1% sur un mois et de 2,4% sur un an après 2,3% en avril.
03:28Dans sa version cœur, hors alimentation et énergie, elle progresse de 0,1% sur un mois en mai
03:33et de 2,8% sur un an comme en avril.
03:37Les droits de douane de Donald Trump n'ont pour l'instant pas eu de répercussions significatives sur l'inflation.
03:42Quels sont les mouvements qu'on a pu observer sur les marchés obligataires, notamment après cette publication Pauline ?
03:46Le rendement américain à 10 ans se détend après la publication de l'inflation et s'établit entre 4,40 et 4,45%.
03:53Le rendement à 30 ans, lui, évolue autour de 4,90%, alors qu'il était remonté ce matin autour de 4,95%.
04:00Ce soir, les investisseurs attendent l'adjudication de la dette à 10 ans américaine et demain celle à 30 ans.
04:06Elles montreront l'intérêt des investisseurs sur les bons du trésor dans le contexte de tensions qu'on connaît.
04:11Enfin, sur le marché d'échange, le dollar stagne aujourd'hui et l'euro dollar se traite autour de 1,1450.
04:17Et puis des progrès en cours sur le front de la guerre commerciale.
04:19La Chine et les Etats-Unis se sont accordés sur un cadre pour poursuivre leurs négociations.
04:25Oui, ça s'est passé cette nuit à Londres, mais l'accord doit être encore validé par les présidents chinois et américains.
04:31Donald Trump a souligné les excellentes relations entre les deux pays sur son réseau,
04:34mais le manque de détails concrets ne rassure que peu les investisseurs qui restent sur la réserve aujourd'hui.
04:40Ce que l'on sait, c'est que les deux puissances sont donc d'accord sur un cadre général et Pékin fournira Washington en terre rare.
04:46Qu'en est-il des indices actions aujourd'hui, Pauline ?
04:48Les indices en Europe évoluent globalement en territoire positif, mais relativement proche de l'équilibre pour la plupart.
04:54Le Stoxx 600 et l'Eurostoxx 50 sont à l'équilibre, tout comme le CAC 40 qui était en légère hausse ce matin
04:59avant de perdre une partie de ses gains pour tourner autour de 7800 points.
05:03Les valeurs du luxe et publicisme sont en hausse aujourd'hui.
05:06Aux Etats-Unis, les indices sont globalement ouverts à l'équilibre
05:09et le Nasdaq est en hausse de 0,2% dans les premiers échanges.
05:12C'est donc en Asie la nuit dernière qu'on a observé finalement les plus fortes progressions sur les indices actions.
05:17Oui, la plus forte hausse c'était à Hong Kong où le Hang Seng a gagné près de 1%.
05:21Le Nikkei japonais a également clôturé en hausse de 0,5% sur les marchés obligataires
05:26alors que les taux japonais sont toujours sous surveillance.
05:28Le rendement à 10 ans se détend autour de 1,45% et le rendement à 30 ans est stable autour de 2,90%
05:36et le Yen est également stable par rapport au dollar.
05:39Un mot des entreprises et Fnac Darty signe aujourd'hui une belle hausse sur le marché parisien.
05:42Oui, après avoir présenté son plan stratégique à horizon 2030, le titre bondit de près de 10% au cours de la séance.
05:49L'enseigne vise une marge opérationnelle en hausse de 3% d'ici 2030
05:53et pourra réaliser des opérations de fusion-acquisition.
05:56Le groupe annonce également ouvrir 150 nouveaux magasins en Europe et souhaite développer ses services aux entreprises.
06:02Et puis un mot dans le secteur du commerce d'Inditex, lanterne rouge aujourd'hui de l'indice Stock 600.
06:07Oui, le groupe propriétaire de Zara et Massimo Dutti entre autres fait état de vente inférieure aux attentes au premier trimestre.
06:13Toutefois, malgré les incertitudes liées aux tarifs, le bénéfice net s'établit en légère hausse sur la période.
06:18Ce n'est pas assez pour rassurer les investisseurs, le titre cède 5%.
06:22Quels seront les rendez-vous à l'agenda de demain pour les investisseurs ?
06:26Les investisseurs prendront connaissance demain des prix à la production aux Etats-Unis pour le mois de mai
06:30et on regardera aussi la balance commerciale et la production industrielle britannique pour le mois d'avril.
06:35Pauline Grattel, avec nous chaque soir, qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés en ouverture de SmartBourse.
06:403 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:54Louis Defel, c'est avec nous, directeur général et responsable de la gestion de Gélusac Gestion.
06:58Bonsoir Louis.
06:59Bonsoir Jean.
06:59A vos côtés, Nicolas Brault, directeur associé chez OTING, Banque privée.
07:03Bonsoir Nicolas.
07:04Bonsoir Gagouard.
07:04Et Damien Charlet nous accompagne également, le directeur de la gestion sous mandat de Mandarine Gestion.
07:09Bonsoir Damien.
07:10Où est passée l'inflation ?
07:11L'inflation qu'on nous promettait avec les tarifs de Donald Trump, certes, révisée un peu à la baisse par rapport à ce qu'il nous promettait au jour de la libération début avril.
07:22Mais néanmoins, le mois de mai était marqué déjà par la mise en place d'un certain nombre de tarifs, à minimum, mais quand même des tarifs supérieurs à ce qu'on connaissait auparavant.
07:33Damien, les États-Unis ont collecté de l'argent avec les tarifs.
07:37Visiblement, on a du mal à le voir dans le chiffre d'inflation qui est paru aujourd'hui.
07:41Oui, alors peut-être que ce qui peut expliquer justement cette surprise, c'est que vous avez quand même beaucoup d'entreprises qui ont largement augmenté leurs stocks en prévision des tarifs.
07:49Donc elles sont peut-être en train encore d'écouler ces stocks justement et qu'elles ont évité d'augmenter les prix tout de suite.
07:55On avait eu il y a quelques semaines des constructeurs auto qui nous disaient qu'ils ne montraient pas leurs prix avant d'avoir liquidé leurs stocks.
08:02C'est trois mois à peu près la rotation moyenne des stocks dans l'ensemble aux États-Unis, secteur par secteur, ça peut être très variable.
08:08Mais c'est à peu près trois mois le niveau de stock moyen aux États-Unis.
08:12Absolument, oui, ce constructeur, je crois qu'il parlait, il disait que ces stocks pouvaient l'emmener jusqu'au mois de juillet.
08:17Donc ça, ça peut être une explication.
08:19Maintenant, l'autre explication, ça peut être aussi que l'inflation, elle est calculée sur un certain nombre de sous-jacents
08:28qui ne sont pas forcément tous impactés par les droits de douane.
08:31Une grosse partie de l'économie, c'est les services et les services, a priori, ils sont quand même moins concernés par les droits de douane.
08:38Donc déjà, là, vous avez un moteur d'inflation qui est moins puissant.
08:42Et en ce qui concerne les biens, là, effectivement, l'impact peut être plus important.
08:47Mais l'impact, il ne concerne pas forcément tous les coûts.
08:51Les coûts, c'est que les intrants qui arrivent de l'étranger.
08:53Donc c'est qu'une partie des coûts.
08:55Donc cette inflation, elle va se ressentir dans les biens potentiellement avec d'abord doucement.
09:02Et puis, on en discutait tout à l'heure.
09:06Peut-être que les augmentations de prix, elles ne vont pas se faire qu'aux États-Unis,
09:09mais qu'elles vont se faire sur d'autres zones géographiques
09:10pour justement éviter de faire peser tout le poids des droits de douane uniquement sur les Américains.
09:15Sur le pauvre petit consommateur américain.
09:17Il n'a pas d'argent.
09:19Mais donc, à la limite, j'allais dire, de toute façon,
09:23on est sur des niveaux d'inflation de 2,8, 2,9.
09:27OK, les objectifs, c'est 2%.
09:29Je considère qu'à 2,8, 2,9, on n'est quand même pas très, très loin des objectifs.
09:33Aujourd'hui, les investisseurs, ils regardent à 0,1% près ce qui se passe sur l'inflation.
09:38Moi, je trouve ça un petit peu absurde.
09:41Après, les droits de douane, notre sentiment, c'est que de toute façon, ça sera un one shot.
09:48Donc les entreprises vont augmenter les prix potentiellement.
09:51Et potentiellement, effectivement, il y aura un petit pic d'inflation.
09:53À quel niveau il va atteindre ?
09:54Est-ce que ça sera 3,5 ? Est-ce que ça sera 3 ? Est-ce que ça sera 4 ?
09:56Je n'en sais rien.
09:58Mais cette inflation, potentiellement, elle va durer jusqu'au troisième trimestre.
10:02Et puis derrière, ça se régularisera.
10:04Parce qu'on est quand même, malgré tout, dans des économies,
10:08que ce soit aux États-Unis ou dans le reste du monde, qui sont en ralentissement.
10:12Et à notre sens, qui dit économie en ralentissement,
10:14plus gain de productivité, que ce soit par l'IA ou par autre chose.
10:17Ça veut dire que les moteurs d'inflation structurels, pour nous, ils sont quand même assez faibles.
10:23Et cet élément-là, je pense qu'on le retrouve clairement dans l'économie européenne,
10:26où l'inflation, elle est en train de chuter à très grande vitesse.
10:30On est sur des niveaux d'inflation qui sont, dans certains pays, largement en dessous de 2.
10:35Voire de 1.
10:35Ça peut être des autres raisons, mais dans toutes les zones géographiques,
10:39l'inflation est en train de ralentir très fortement.
10:41Et dans certaines zones, elle est même franchement faible.
10:44Donc on voit bien que les moteurs sous-jacents de l'inflation, quand même,
10:46ils ne sont pas évidents, enfin, ce n'est pas évident de prévoir une inflation durable.
10:52Donc le risque inflationniste lié au tarif, vous dites que ce n'est plus un sujet,
10:55ce n'est plus un risque aussi important que ce qu'on pouvait imaginer ou craindre,
11:00il y a peut-être encore quelques semaines ou quelques mois.
11:02Moi, je ne suis pas convaincu. Honnêtement, je ne suis pas convaincu du tout.
11:06Cette question de l'impact des tarifs sur les prix, comment vous y réfléchissez ?
11:13Et notamment du point de vue des entreprises.
11:17Est-ce que les entreprises ont la capacité de mettre en place des stratégies
11:21qui permettent de contourner encore ces droits de douane ?
11:24Est-ce qu'elles peuvent en prendre une partie sur leur marge ?
11:27Est-ce qu'elles auront la volonté, si elles le peuvent,
11:29de passer le maximum de ces hausses de coûts pour elles dans les prix finaux aux consommateurs ?
11:34Est-ce qu'on a des débuts de réponse, de ce point de vue-là, Nicolas,
11:37à l'issue notamment des publications du premier trimestre ?
11:39Premier point, je suscris assez volontiers à ce que Damien vient d'expliquer.
11:44C'est ça, Damien ?
11:45Oui, oui.
11:45Il y a indéniablement un écart entre l'idée qu'on se fait de l'inflation aux Etats-Unis en 2025,
11:52post-trade wars ou guerre tarifaire, et l'instantané.
11:57Donc il ne faut pas surlire une donnée mensuelle du mois de mai.
12:01S'agissant des entreprises, il y a autant de cas que...
12:04Il y a tous les cas, il y a beaucoup d'entreprises qui ont des positions qualitatives aux Etats-Unis
12:13ou qui sont sur des segments qui ne trouvent pas forcément de concurrence américaine
12:19qui vont passer des hausses de prix.
12:21En fait, le vrai sujet, ce n'est pas tellement cela,
12:24c'est de mesurer si ce pricing power notion qui est parfois abusivement utilisée
12:30se traduit par un effet de cannibalisation ou destructeur sur les volumes ou pas.
12:37C'est ça, le vrai véritable enjeu pour les entreprises.
12:40Vous avez des entreprises qui ont déjà, par leur body language,
12:46ou plus ou moins de façon explicite,
12:49dit qu'elles se concentreraient moins sur le marché américain
12:52et ce qui est le plus frappant dans tout ça,
12:55et c'est des tentatives de réponse à vos interrogations,
13:00des entreprises qui, celles qui ont décidé d'ouvrir des nouvelles unités de production aux Etats-Unis,
13:06c'est l'exception, c'est rare.
13:09Alors, de raconter des histoires, j'ai déjà une implantation
13:11et je veux augmenter les cadences de mon usine du Texas,
13:14ou d'ailleurs de 10% ou de 30%, c'est très bien,
13:17ça occupe l'espace de temps de parole,
13:20mais sérieusement, on ne voit pas de...
13:24Pour l'instant, en tout cas, moi je n'ai pas en tête
13:26de cas d'entreprise qu'on entend sur ce sujet concrètement
13:30depuis au moins la publication des données du premier trimestre,
13:35puis toutes les conférences qui ont lieu depuis,
13:37on ne voit pas de grands changements en matière de supply chain à ce stade.
13:41Mais il faut dire aussi que, d'une part, ce sujet de produire là où on vend,
13:48c'est un sujet qui a une décade et demie ou deux.
13:52Oui, c'est ça.
13:53Ça fait longtemps que...
13:54Dans une stratégie entre nous, ce n'est pas nouveau.
13:56La meilleure protection, le meilleur edge contre tout,
14:00y compris contre le sourcing.
14:02Mais après, le forex, enfin le change, c'est de produire au maximum là où on vend.
14:09Ça fait aussi 20 ans que le modèle d'expatriation, ça n'a rien à voir.
14:14Mais il faut être américain en Amérique, brésilien en Brésil, chinois en Chine.
14:18Donc, tout ça participe d'une organisation des systèmes de production des entreprises
14:23pour lesquelles les tarifs...
14:25Allez, on va dire un ajustement, un accélérateur.
14:28Bon, deuxième chose, il y a eu Trump 1.
14:32Souvenez-vous de Trump 1 et l'état de l'industrie automobile
14:34et les chaînes de production au Mexique.
14:37Et c'était un peu encore plus concentré.
14:41Je dirais, on pointait du doigt les zones les plus proches.
14:44Mais déjà, ça a été un sujet de réflexion.
14:46Et souvent, on entendait des entreprises qui nous répondaient...
14:49À l'époque, ça a déjà 8 ans.
14:51En fait, on peut déplacer ailleurs.
14:55Mais on ne remplacera pas aisément la Chine.
14:58dans sa capacité à produire à bon coût, de qualité, dans les temps,
15:05avec une supply chain qui est très rodée.
15:09Il me semble que tout ça, c'est complètement à l'œuvre aujourd'hui.
15:13Oui, oui.
15:13C'est même encore un peu plus magnifié, peut-être,
15:15ce pouvoir de production chinois sur des segments à haute valeur technologique, etc.
15:20C'est quelque chose...
15:21En fait, indiscutablement, l'opinion qu'on peut avoir sur la qualité des produits chinois
15:27n'est pas la même, il y a 8 ans, qu'aujourd'hui.
15:29Aujourd'hui, elle est significativement supérieure.
15:32Et vous dites là aussi, gardons la tête froide sur l'impact que ces droits de douane,
15:37ils en auront bien un forcément, mais auront sur la marge des entreprises,
15:41leur capacité à faire du business,
15:43et les marges qu'elles sont capables de générer, Nicolas.
15:46Alors, gardons la tête froide, évidemment.
15:49On ne va pas préempter sur votre invité tout à l'heure.
15:51On a très chaud dans le studio, je le dis pour ceux qui l'en regardent.
15:55Mais notre job de gérant, c'est de garder la tête froide.
15:59Tout est fait pour nous faire agir tous les jours avec des déclarations
16:02qui sont plus ou moins intéressantes, ça veut dire plus ou moins inintéressantes.
16:05C'est un sujet de fond, et on ne va pas prétendre,
16:08parce qu'il y a une accalmie des indicateurs de volatilité,
16:15que tout ça est extrapolable.
16:17En fait, on n'en sait rien.
16:19En revanche, ce qui, moi, me frappe beaucoup,
16:23et on a quatre ou cinq trimestres de recul
16:27dans nos rencontres avec les entreprises.
16:30On se voit souvent avec lui, on rencontre des boîtes tout le temps.
16:33Je note une gestion lucide, sans panique,
16:40avec beaucoup de flègme de ce sujet sérieux.
16:45On va bien voir, mais on ne va pas ajuster notre processus
16:50au moins le mois, alors que par essence,
16:53augmenter une cadence de production, ça prend quelques mois,
16:55et construire une nouvelle usine, ça prend trois ans.
16:57Il n'y a pas de réflexion avancée d'une réorientation,
17:00de l'empreinte industrielle des entreprises mondialisées aujourd'hui ?
17:03Si, la réflexion est omniprésente,
17:06mais il n'y a pas forcément de décision drastique.
17:09C'est un sujet de fond qui va continuer à prendre de l'ampleur,
17:12et je trouve ça extrêmement encourageant.
17:14Louis, vos commentaires là-dessus ?
17:17Et puis, sur le fait aussi que les indices actions soient revenus sur les sommets.
17:21En deux mois après le choc de Liberation Day,
17:23on revoit des records ou des niveaux quasi-records
17:26sur la plupart des indices actions,
17:28au moins des pays développés aujourd'hui.
17:30Ce qui est intéressant sur les droits de douane,
17:32là je sors tout juste du forum au dos,
17:34et on a rencontré notamment la société Thermador,
17:36qui est un grossiste,
17:37donc qui achète notamment en Italie,
17:39et beaucoup aussi en Chine,
17:41et qui revend le Roi Merlin dans les bâtiments,
17:44donc dans beaucoup, beaucoup, beaucoup de différentes industries,
17:46que ce soit dans l'eau, dans les bâtiments,
17:48donc dans les fluides, beaucoup de choses.
17:50Et ce qu'ils ont indiqué, c'est que les fameux droits de douane,
17:53l'Europe, en tout cas une société comme Thermador,
17:54est un bien-y en indirect.
17:56Pourquoi ? Parce que les Chinois,
17:57maintenant avant qu'ils exportaient à fond vers les Etats-Unis,
18:00veulent déverser à fond vers l'Europe,
18:02et sont prêts à faire des coûts, des réductions massives,
18:05à 10 secondes, c'est très vrai.
18:07En plus, il y a le coût de fret qui est en train de rediminuer,
18:09et c'est vrai que Thermador, qui avait explosé,
18:11parce que tout le monde voulait faire des piscines,
18:13faire de la rénovation, faire du bricolage,
18:16donc c'est vrai qu'ils nous ont dit que le mois de mai,
18:17il a fait beau, les gens de nouveau étaient dans les magasins de bricolage,
18:20donc c'était plutôt bon signe,
18:22et ils nous ont dit, c'est vrai que les prix avaient énormément monté,
18:24je crois que sur post-Covid, pendant 3 ans,
18:25les prix ont augmenté de plus de 20%,
18:27donc forcément, il y a eu un impact un peu à un moment sur les volumes
18:29avec les effets de base,
18:31les prix étaient un peu en baisse, ça se stabilise,
18:33mais les prix en baisse ont été largement compensés
18:36par des achats venant de la Chine,
18:38beaucoup moins chers,
18:40alors qu'en Italie, qu'une autre partie de leur source de production,
18:42eux n'ont pas baissé les prix.
18:44Donc voilà, dans la guerre indirecte des droits de douane,
18:46l'Europe s'en sort plutôt bien,
18:48parce que voilà, on en parlait, on a beaucoup de services aussi en Europe,
18:50et pour les peu de sociétés,
18:52il y a quand même beaucoup de sociétés industrielles,
18:53notamment italiennes, françaises ou même allemandes,
18:55très souvent, elles vont se sourcer en Chine.
18:57Donc c'est vrai qu'en ce moment,
18:58si on peut avoir des coûts de production plus faibles,
19:00on ne va pas bouder notre plaisir.
19:01Alors ça rajoute une pression concurrencière
19:03quand même dans certains secteurs, j'imagine ?
19:06Ça rajoute la pression concurrentielle,
19:07mais c'est vrai qu'aujourd'hui,
19:09je pense que l'Europe va ressortir le grand gagnant,
19:11et on l'a vu clairement pendant l'Eperation Day,
19:13les Etats-Unis ont été nettement plus sanctionnés,
19:16l'Europe est revenue beaucoup plus vite au plus haut,
19:18ça me rappelle en fait ce qui s'est passé
19:20à l'Eperation Day, c'est un peu pendant le Covid,
19:21c'est tout a été entraîné avec l'eau du bain,
19:23et puis les sociétés finalement qui n'avaient pas d'impact
19:26des droits de douane,
19:27ou qui étaient très peu exposées aux consommateurs américains
19:29et qui sont en train de ralentir,
19:31mais elles ont rebondi très vite.
19:32Et c'est vrai que nous, on a dû,
19:33chez GUSA de Gestion,
19:35regarder les sociétés qui n'ont à peine rebondi
19:36qu'il y avait des impacts sur les droits de douane,
19:39on a une société qu'on aimait beaucoup,
19:40malheureusement on a dû la céder,
19:42c'est MIPS,
19:42ils vendent des technologies,
19:43par exemple pour les cases de vélo,
19:44des skis, etc.
19:45Le sticker jaune.
19:47Exactement, le sticker jaune.
19:48Le problème, c'est que c'est une société
19:50qu'on aime beaucoup,
19:53mais le problème, c'est qu'ils fabriquent tout en Chine
19:55et une grande partie de leur chiffre d'affaires,
19:56c'est aux Etats-Unis.
19:58Donc là, c'était les combos perdants.
19:59C'est le pire positionnement possible, entre guillemets.
20:01Le pire positionnement.
20:01Donc là, le titre a rebondi
20:02parce que forcément, il y a un accord
20:04qui est en train de se faire
20:04entre la Chine et les Etats-Unis.
20:06Mais voilà, donc aujourd'hui,
20:07ne boudons pas notre plaisir.
20:09Ça fait des années que l'Europe sous-performe.
20:11C'est vrai que les Etats-Unis,
20:12c'était le moteur de croissance depuis 2014,
20:14notamment par les relances budgétaires.
20:15Tout le monde se réinquiète aujourd'hui
20:16de la dette des Etats-Unis.
20:18Mais c'est vrai qu'aujourd'hui,
20:20nous, on est en relance budgétaire.
20:21On avait avec les Allemands
20:22le fameux plan de 500 milliards.
20:24Nous, voilà, on ne va pas bouder la plaisir.
20:25Et pour vous, ce jeu,
20:26ce concours de beauté permanent
20:28dans les marchés,
20:29oui, il peut continuer de profiter à l'heure.
20:31Parce que, je suis d'accord,
20:33en relatif, il y a peut-être une situation
20:34en Europe qui fait un peu plus envie.
20:37Puis il y a un positionnement des investisseurs
20:39très tiltés US quand même
20:40depuis au moins une bonne paire d'années, etc.
20:43Le besoin peut-être de se réallouer
20:45un peu de capital ailleurs,
20:47se diversifier, etc.
20:47Mais oui, l'Europe,
20:51l'intérêt ou l'attractivité de l'Europe
20:53peut dans le temps quand même
20:54perdurer au-delà d'un simple jeu relatif.
20:58On le pense, clairement,
20:59il y a eu énormément de flux
21:00qui sont partis les dernières,
21:01qui sont sortis vers les Etats-Unis.
21:03Il s'est en train de revenir.
21:04Je crois que c'est une stade de Goldman Sachs
21:05qui dit qu'il n'y a jamais eu autant de flux
21:06re-rentrant sur les larges caps
21:08là ces dernières semaines, mois.
21:10Donc voilà, c'est plutôt positif.
21:12On ne va pas bouder notre plaisir.
21:14Et surtout, pourquoi ?
21:15Parce que l'euro est en train de s'apprécier.
21:17Vous avez vu la différentielle de taux
21:18entre les Etats-Unis et l'Europe.
21:19Ça, ce n'est pas appris à l'instant
21:20à un moment pour nos entreprises ?
21:21Alors, si l'euro remonte trop,
21:23c'est pour ça que Christine Lagarde
21:24a fait plutôt une pause cet été.
21:26Le 24 juillet, je pense qu'elle voulait partir en vacances.
21:28Elle a redonné la patate chaude à la Fed
21:31qui, elle, devrait vraiment baisser ses taux
21:33en septembre,
21:34notamment après les derniers chiffres de l'inflation
21:35dont on a parlé tout à l'heure.
21:37Donc voilà, je pense que Christine Lagarde
21:38a baissé les taux à 2 %,
21:40taux neutre.
21:41Maintenant, c'est...
21:42Elle redonne la main à la Fed.
21:43Si la Fed baisse ses taux,
21:44elle le baissera aussi
21:45parce qu'elle n'a pas envie d'aller trop fort.
21:47Parce qu'il y a beaucoup de gens qui se disaient
21:48« Ah, mais pourquoi elle n'est pas les plus forts
21:49sachant que l'Europe ralentit ? »
21:50Pourquoi elle n'est pas passée à un 75 ?
21:52Ça aurait été comme beaucoup plus expansionniste et tout.
21:55Et je pense qu'elle prend un peu son temps.
21:56C'est assez malin
21:57pour ne pas que l'euro remonte trop fort.
21:58Parce que c'est vrai qu'aujourd'hui,
21:59on attend encore 3 % de croissance
22:01des bénéfices par action
22:02en Europe pour les larges caps.
22:04Si l'euro remonte trop fort, trop vite,
22:07forcément, ça pourrait impacter
22:08la croissance des bénéfices par action
22:10pour les larges caps.
22:11Bon, compliqué le forex.
22:12Mais c'est vrai qu'où on attendait
22:14que des tarifs sur le territoire américain
22:17fassent plutôt monter le dollar,
22:19c'est plutôt l'inverse qui se produit,
22:21par exemple, Damien.
22:22Oui, c'est l'inverse qui se produit,
22:23mais pour des raisons qui sont,
22:25j'allais dire, plus psychologiques qu'économiques.
22:27Parce que ce qui se passe aujourd'hui,
22:30c'est que beaucoup d'investisseurs
22:31commencent à se méfier un peu de Trump
22:33et de ses étudiants.
22:35Donc, ils essaient de diversifier
22:36un peu la devise de leurs actifs.
22:39Enfin, ils diversifient leurs actifs tout court.
22:41Donc, indirectement, ils vendent du dollar.
22:45Et puis, la deuxième chose, quand même,
22:48c'est que...
22:49Je ne crois pas qu'on oublie
22:51ce que je voulais dire.
22:52Sur la faiblesse du dollar,
22:53je ne sais pas.
22:54Oui, c'est ce qu'on disait.
22:55Normalement, les droits de douane
22:56aux États-Unis
22:57auraient dû plutôt faire monter,
22:59ou le taux de change, en tout cas,
23:00auraient dû compenser
23:02la hausse des droits de douane
23:03sur le territoire américain.
23:05Et c'est vrai que c'est le phénomène inverse
23:06auquel on assiste.
23:08Je me souviens.
23:08Non, c'est qu'en fait,
23:10un des moteurs des devises,
23:13c'est les taux d'intérêt.
23:13Bon, alors là, en l'occurrence,
23:15les taux d'intérêt,
23:16ils ont plutôt tendance à s'écarter
23:17en faveur des États-Unis.
23:19Donc ça, normalement,
23:19c'est haussier dollar,
23:20et non pas baissier dollar.
23:22Donc, pour que le dollar faiblisse,
23:24pour que le dollar remonte,
23:26il faudrait que...
23:27Enfin, pardon, excusez-moi.
23:28Pour que le dollar...
23:29Normalement, le dollar aurait dû monter
23:33parce que les écarts de taux d'intérêt...
23:34Parce que les taux d'intérêt
23:35vont dans ce sens-là,
23:35et que les droits de douane,
23:36normalement, auraient dû être...
23:37Voilà.
23:37En l'occurrence,
23:38si la peine commence à baisser ses taux,
23:40alors que l'Europe ne bouge pas,
23:41normalement, le dollar devrait continuer
23:42à s'affaiblir.
23:44Mais le moteur numéro un
23:45qui a fait,
23:46dans un premier temps,
23:46le dollar s'affaiblir,
23:47c'est que la croissance américaine,
23:49les prévisions ont largement plus diminué
23:51que la croissance européenne.
23:53Et je pense que c'est surtout ça, le moteur.
23:54C'est-à-dire qu'en début d'année,
23:55on attendait une croissance américaine
23:57supérieure à 2%,
23:58même à 2,2, 2,3.
24:00Aujourd'hui, on est à 1,4.
24:01Donc, c'est quand même
24:02une forte révision en baisse
24:04de la dynamique américaine.
24:06Alors, il y a des révisions en baisse
24:07en Europe aussi,
24:08mais elles sont très marginales, en fait,
24:10par rapport aux Etats-Unis,
24:12puisque nous, on a dû passer de...
24:14Aujourd'hui, on doit être à 0,8 ou 0,7,
24:17alors qu'on était à 0,9 en début d'année.
24:19Donc, finalement, la dynamique européenne
24:21n'est pas si mauvaise que ça.
24:23Et d'ailleurs, c'est une des raisons
24:24qui expliquent pourquoi
24:25les marchés européens surperforment.
24:28Enfin, c'est une des principales raisons
24:29pour lesquelles les marchés européens surperforment.
24:31Les surprises économiques sont meilleures, quoi.
24:33Oui, et en fait,
24:35la deuxième chose, c'est que...
24:37Bon, alors, qui dit surprise économique
24:39au niveau PIB
24:39dit évidemment aussi meilleure résistance
24:41au niveau des résultats des entreprises.
24:43Parce que là aussi,
24:44les résultats des entreprises américaines
24:46ont été très largement révisés en baisse,
24:47alors qu'en France, ça a été...
24:49Enfin, en Europe, ça a été un peu révisé en baisse,
24:51mais beaucoup moins.
24:53Et je pense que la raison pour laquelle
24:55Christine Lagarde...
24:57fait une pause.
24:57Fait une pause.
24:59Ben, c'est parce que l'économie européenne,
25:00elle tient bien.
25:02Et donc, elle n'a aujourd'hui pas vraiment besoin
25:04de baisser son intérêt
25:05parce qu'on a une économie européenne
25:07qui montre que le marché de l'emploi se tient,
25:09le pouvoir d'achat se tient,
25:11et donc elle n'a pas besoin de soutenir.
25:13Et donc, il vaut mieux qu'elle garde ses cartouches
25:14pour le jour où, potentiellement,
25:15l'économie européenne ralentira davantage qu'aujourd'hui.
25:19Donc, pas de précipitation.
25:21Et en même temps, les banquiers centraux,
25:23même ceux qui sont au quiche, disent
25:25si jamais ça ralentit,
25:27on n'exclut pas de baisser davantage
25:30au troisième trimestre, au quatrième trimestre,
25:32même les Autrichiens et les Allemands.
25:33Donc, là, c'est une pause.
25:35Bon, mais je ne pense pas qu'il y ait d'idées...
25:37Enfin, je ne suis pas sûr que l'idée derrière,
25:40ce soit particulièrement les devises.
25:44Il n'y a pas de problème d'inflation.
25:45Au contraire, potentiellement,
25:46on sera amené à baisser les taux d'intérêt
25:48plutôt parce qu'on aura de la déflation.
25:50La semaine prochaine, la Banque Nationale Suisse
25:52ramène son taux directeur à zéro, a priori.
25:54Oui, alors ils sont en déflation.
25:56Voilà.
25:58C'est que structurellement, c'est déflationniste.
26:00La Suisse est structurellement déflationniste,
26:02mais ils ne sont pas loin de nous, quoi.
26:03Non, non, non, ils ne sont pas loin de nous,
26:04mais ils mènent encore plus fortes que nous.
26:06On ne l'a pas dû aussi, mais la monnaie forte,
26:08ça peut être un inconvénient compétitif,
26:10mais c'est un avantage sur l'inflation
26:11parce que c'est déflationniste.
26:14Très productif aussi, la Suisse.
26:16On cherche les différences avec nos économies.
26:19Sur la faiblesse du dollar,
26:20comment vous l'analysez à ce stade ?
26:22Nicolas, et quels sont les déterminants ?
26:23Qu'est-ce qui pousse le dollar à la baisse
26:25et qui pourrait continuer de le faire ou non ?
26:29Sujet intéressant parce que c'est un peu
26:32la mère nourricière de beaucoup de choses.
26:35Moi, je n'ai jamais été très partisan
26:37de la tenue d'une monnaie
26:40dépendre de ses taux d'intérêt.
26:42C'est un critère.
26:44La réalité, c'est qu'on voit
26:45exactement le contraire aujourd'hui.
26:46Il y a des écarts de taux qui sont monstrueux
26:48des deux côtés de l'Atlantique
26:49avec un momentum qui n'a rien à voir
26:51et il n'y a pas eu de dépréciation.
26:54Il n'y a pas eu de renforcement du dollar.
26:57Donc il y a d'autres...
26:58C'est un critère.
27:00Il y a d'autres facteurs qui sont à l'œuvre.
27:03Et pour dire les choses,
27:05d'abord, sur le court terme,
27:07on est à 1,14 euro contre dollar.
27:10On était à 1,11 il y a sept ou huit mois.
27:14Souvenez-vous qu'avant l'élection de Trump,
27:17qui a été...
27:18On ne va pas faire l'histoire après coup,
27:20ça n'a aucun intérêt.
27:21C'est comme sur les marchés.
27:22Dans ces pièces, il ne faut jamais la refaire.
27:24Mais on l'a vu venir.
27:26Donc il y a eu une espèce de jeu de compensation
27:28par anticipation
27:29qui s'est en partie défait.
27:32Je crois qu'il y a plus que ça aujourd'hui.
27:36Et que les éléments
27:37depuis 4-5 mois
27:42se mettent en place
27:43pour peut-être
27:45la fin d'un cycle de hausse du dollar.
27:48D'accord.
27:48Et peut-être,
27:50c'est une autre façon de le dire,
27:52le début d'un cycle de baisse du dollar.
27:55Et historiquement, ça prend un peu de temps.
27:56Ce n'est pas des cycles de 2-3 mois.
27:58Ça peut s'étaler sur 12-10 mois.
27:59Je ne sais pas répondre à cette question,
28:01Légoire,
28:01parce que les marchés,
28:03quand ils sont convaincus par un scénario,
28:05ont tendance à aller plus vite
28:06et plus vite que nous.
28:07Oui.
28:09Donc,
28:10mais si on parle de grands cycles,
28:13d'abord,
28:13on n'aura pas la réponse
28:14dans un mois ou deux
28:15si on se revoit.
28:17Mais ça peut être
28:18se compter en nombre d'années.
28:19Et pourquoi ?
28:21Je pense que la raison principale,
28:23c'est que la qualité
28:24de la gouvernance américaine
28:26il y a un avant,
28:28un après.
28:30Est-ce que c'est pour de bon,
28:31pour toujours,
28:32vu l'inconstance du propos ?
28:35Mais il n'y a pas d'inconstance
28:37de l'attitude.
28:38Elle est la même.
28:40Donc,
28:41la gouvernance,
28:41ça veut dire Trump,
28:43mais ce que aimait l'Amérique
28:44en termes de capacité
28:46à attirer du capital.
28:47Mais ça,
28:48ça vaut pour Trump
28:49et le successeur de Trump
28:51et le successeur du successeur de Trump.
28:53je ne sais pas,
28:54il va rester,
28:55il va vouloir accepter
28:56des prochaines élections.
28:57Tous ces sujets-là
28:58sont sur la table.
28:59J'entends.
28:59Et ces sujets-là
29:00sont sur la table
29:00aux Etats-Unis.
29:01Pas nous qui pouvons avoir
29:03toujours notre dose
29:03de scepticisme
29:05ou d'anti-américanisme caché.
29:07Non,
29:07c'est aux Etats-Unis.
29:08C'est pour ne pas cacher.
29:09Non,
29:09non,
29:09mais c'est aux Etats-Unis
29:10qu'il faut écouter
29:11les messages.
29:13Alors,
29:14un capital,
29:15la force du dollar,
29:17les pouvoirs exorbitants
29:18du dollar,
29:20définition qui avait été utilisée
29:22par Giscard d'Estaing
29:23et qui a été reprise
29:24plein de fois,
29:25c'est lié aussi au fait
29:26qu'une monnaie,
29:28le capital doit être
29:29bienvenu
29:30et bien traité
29:32pour rester dans une devise.
29:33Et donc,
29:34ça veut dire...
29:34Parce que l'envie
29:35de se diversifier
29:36en dehors du dollar,
29:38de dire les choses autrement,
29:40de se désensibiliser
29:42au côté impérialiste aussi
29:45du recours au dollar,
29:47il est universel.
29:49Ça fait dix ans
29:50que les boîtes qu'on voit
29:51qui sont en Inde
29:53transactent avec la Chine
29:55ou avec l'Amérique latine,
29:56soit en Réa,
29:57soit en Roupi,
29:59soit en Rouble russe.
30:01Donc,
30:02on va dire,
30:03le Sud global
30:05a déjà fait fi
30:06de cette surdépendance
30:09au dollar.
30:09Et nous,
30:10on aimerait bien
30:11trouver un rôle
30:13de bonnet de réserve
30:14de même à cabille.
30:17Oui, j'entends.
30:18De même à cabille.
30:18En 2024,
30:19c'est l'or
30:20qui est devenu
30:20le deuxième actif de réserve
30:21derrière le dollar
30:22et devant l'euro.
30:23Alors,
30:23l'or a pris 30%.
30:24En prix de marché,
30:25ça joue beaucoup.
30:26Mais il y a aussi
30:27tous les achats d'or...
30:28Pour compléter,
30:29il y a le court terme
30:29et il y a le long terme.
30:31Sur le long terme,
30:32peut-être pour qu'un cycle
30:33s'enclenche.
30:33Parce qu'aujourd'hui,
30:35ça ne s'appelle pas un cycle.
30:36C'est une dépréciation.
30:37Ça suscite des questions
30:38et un réajustement.
30:40Peut-être que ça s'exprimera
30:41quand la Fed baissera ses taux.
30:43Peut-être que...
30:43Si le scénario de 2026,
30:46c'est 5-6 baisses des taux,
30:48là,
30:49ça peut entamer
30:49une deuxième phase.
30:50Mais si le point clé,
30:51je reviens au début
30:51de votre propos, Nicolas,
30:52c'est la question
30:53de la gouvernance
30:54des États-Unis,
30:55ça veut dire que
30:56ce qui va se passer
30:57sur la succession
30:58de Jerome Powell,
30:59ce qui se passe,
31:00par exemple,
31:00ont toujours fourni aujourd'hui
31:01où l'administration Trump
31:03décide d'envoyer
31:04les Marines
31:04et la garde nationale
31:06peut-être de manière
31:07un peu prématurée.
31:08Ce qui se passe
31:08avec Harvard
31:09et les grandes facs
31:11américaines,
31:12c'est au moins peut-être
31:13aussi important
31:15pour un investisseur global
31:16que ce qui se passe
31:18sur les droits de douane.
31:19La Fed,
31:21dans l'ordre d'importance...
31:22Oui,
31:22je l'ai dit en première.
31:24Mais,
31:25la gouvernement,
31:25la dire ce qui se passe
31:27à Harvard,
31:27c'est peut-être
31:28un effet Brexit
31:29qu'on n'a pas encore vu.
31:30Mais il y a peut-être
31:31une nature
31:32aussi puissante,
31:33aussi forte
31:34que ce qu'a été
31:35le Brexit en 2016
31:36pour dire les choses
31:37autrement.
31:38La qualité
31:39de la signature
31:40américaine
31:40a changé
31:42depuis quelques mois.
31:44Donc,
31:44ça se reflète
31:45potentiellement
31:46ou tout de suite
31:47sur le dollar.
31:48Ça se reflète
31:49sur les obligs
31:51et sur notre capacité
31:52à penser
31:53que ce pays
31:53qui a toujours été
31:55ému
31:55par un volontarisme
31:57économique,
31:59pour faire de l'argent
32:00et faire de la productivité,
32:02pour protéger le capital
32:03avec des banquiers centraux
32:05qui étaient la banque centrale
32:06de référence du monde,
32:08tout en attirant
32:08les talents du monde entier
32:10pour créer de la croissance,
32:12tous ces éléments-là
32:13sont émotivement
32:15heurtés
32:16et peut-être fondamentalement
32:18déjà en train
32:19d'être fragilisés.
32:20Et donc,
32:21un boulevard pour l'Europe,
32:22alors.
32:22Je reviens à vous.
32:24Oui,
32:24c'est un boulevard
32:25dans l'Europe.
32:26En effet,
32:26ce qu'est-ce que Nicolas,
32:27c'est vrai qu'on a fait
32:281-11,
32:28on est tombé quasiment
32:29à la parité
32:30et on est revenu.
32:31Donc,
32:31on a juste corrigé
32:31les excès
32:32de l'exceptionnalisme
32:33qui était vraiment
32:34l'aboutissement
32:35qui était l'élection
32:36du président Trump.
32:37Donc là,
32:37on a corrigé.
32:38C'est vrai qu'on a un 14
32:39et nous,
32:40on pense qu'on va voir
32:40que,
32:41comme disait Nicolas,
32:41la deuxième phase haussière
32:43de l'euro
32:44par rapport au dollar,
32:45peut-être un 20,
32:45après c'est hyper difficile
32:46de le savoir,
32:47mais le mécanisme
32:48est enclenché.
32:50Pourquoi ?
32:50Parce que pour la première fois,
32:51ça y est,
32:52on est arrivé un peu
32:52en fin de cycle
32:53aux Etats-Unis.
32:53Ça fait deux ans
32:54qu'on pensait
32:54que tout le monde disait
32:55qu'on est à fin de cycle
32:56en fin de cycle
32:56aux Etats-Unis
32:56et tout ce qui se passe
32:57avec les droits d'ouanes,
32:58en fait,
32:59même sans Trump
33:01et sans les droits d'ouanes,
33:02on arrivait
33:03comme en fin de cycle.
33:03Donc là,
33:04ça va être précipité
33:05les Etats-Unis
33:06dans cette fin de cycle
33:07au moment où l'Europe
33:08va beaucoup mieux.
33:11Rappelez-vous,
33:12il y a eu
33:12des différents problèmes.
33:13Aujourd'hui,
33:13tout le monde parle
33:14du problème de la dette,
33:14c'est-à-dire qu'il y a la Fed
33:15qui pourrait intervenir
33:16à chaque fois.
33:16Il y a eu le UK
33:17et le problème de la dette.
33:18À un moment,
33:18avec le problème du ministre,
33:20ça a été réglé en deux secondes.
33:21Et rappelez-vous,
33:22de 2012 à 2014,
33:23la dette en Europe,
33:25c'était une catastrophe.
33:26On a mis deux,
33:26trois ans à régler
33:27le problème de la dette
33:28avec la Grèce, etc.
33:29Aujourd'hui,
33:30maintenant,
33:30l'Union européenne a compris
33:31qu'il fallait intervenir
33:32hyper rapidement.
33:33Et l'exemple le mieux,
33:34c'est enfin l'Allemagne,
33:35ce fameux plan de 500 milliards.
33:36C'est vrai que c'est beaucoup d'annonces.
33:37Les gens ne savent pas forcément
33:38ce que c'est.
33:39Et de nouveau,
33:40nous qui sommes aussi plus
33:41des gérants,
33:42donc de step-pickers de terrain,
33:43ce qui était un peu intéressant.
33:44Parce que ce chiffre
33:45de 500 milliards,
33:46oui,
33:46ou 1000 milliards même.
33:48Les économistes aiment bien
33:50brandir des gros chiffres,
33:51mais pour les entreprises
33:52que vous rencontrez,
33:53ça veut dire quoi ?
33:54Et donc là,
33:54on a vu la société WaveStone
33:56qu'on aime beaucoup,
33:57Pascal Imbert,
33:58qui est une société
33:59de conseil en informatique
34:00qui sont présents aux Etats-Unis
34:02en Europe
34:04et notamment en Allemagne
34:05avec le rachat
34:06de l'année dernière
34:06de Kuperior,
34:07donc une très belle société
34:08qui est présente
34:09dans l'industrie allemande.
34:11Et on lui a vraiment
34:11posé la question
34:12est-ce que le plan de 500 milliards,
34:13est-ce que c'est vraiment
34:14efficace ?
34:16Et Caron nous a dit
34:17oui,
34:18c'est vraiment efficace.
34:20A court terme,
34:20au début,
34:21évidemment pour la défense.
34:22Bon, malheureusement,
34:22eux sont peu présents
34:23dans la défense.
34:24Ça va être très présensible
34:25pour l'énergie,
34:26le transport.
34:26Il nous a donné l'exemple
34:27d'autres chevans
34:28qui étaient en train
34:29de ralentir
34:30et là,
34:30d'un coup,
34:30ça y est,
34:31c'est reparti.
34:32Les chemins de fer
34:33suisses aussi en indirect
34:34parce qu'ils sont pas mal nus,
34:35c'est en train de repartir
34:36dans l'énergie,
34:37c'est en train de repartir
34:38à fond.
34:39Et puis après,
34:39ce qui est intéressant,
34:40c'est la dérivée seconde,
34:41ça va ruisseler aussi
34:42sur le reste de l'Allemagne.
34:44Et donc,
34:44c'était assez intéressant,
34:45notamment toute l'industrie
34:46et tout,
34:47donc il était assez positif
34:48en disant
34:48ce plan de 500 milliards,
34:49donc on ne va pas voir
34:50les premiers effets en 2025
34:51et ça va arriver sur 2026.
34:53C'est pour ça que l'Europe
34:54va beaucoup mieux
34:54parce qu'on va commencer
34:55à acheter la croissance
34:56des BPA pour 2026.
34:57Comme je disais tout à l'heure,
34:58en Europe,
34:58ça fait trois ans
34:59qu'il n'y a pas de croissance
34:59de bénéfice des actions.
35:01Ça fait trois ans
35:03qu'on a zéro.
35:04On irait aux US,
35:04c'est pareil,
35:05si vous retirez
35:06les 7 magnifiques,
35:06le S&P 483,
35:08il n'y a pas de croissance
35:08de BPA aussi depuis trois ans.
35:10Donc on n'a pas aboudé
35:11de plaisir par rapport aux US
35:13hors les 7 magnifiques.
35:14Donc voilà,
35:15ce que disait Pascal Himbert,
35:16c'était quand même
35:16hyper intéressant
35:17en disant que
35:19ce plan de l'Allemagne,
35:20ça va redonner
35:21ce choc de confiance
35:22que l'Europe manquait.
35:24Il a dit
35:24c'est une vraie bonne nouvelle
35:25pour l'Europe.
35:26Et ce n'est pas joué encore
35:27parce qu'on parle beaucoup
35:28des valeurs de la défense
35:29mais c'est vrai que
35:30le marché a la capacité
35:31aujourd'hui
35:31d'aller de plus en plus vite
35:32pour intégrer,
35:34factoriser
35:35les éléments qui changent
35:36dans le scénarié.
35:39Alors voilà.
35:39Non mais ça va arriver,
35:41c'est ça que c'est
35:41500 milliards particulièrement
35:42sur trois secteurs
35:43transport et énergie.
35:44Mais tout n'est pas encore
35:45pleinement joué
35:46par le marché ?
35:47C'est que le début,
35:47je pense que les gens
35:48sous-estiment
35:48parce que très souvent
35:49vous connaissez les politiques,
35:50souvent il y a beaucoup
35:51de plans d'annonces
35:51et puis ça ne suit pas
35:52mais là clairement
35:53il était assez emballé
35:55sur le plan
35:56et il dit même la défense
35:57qu'au temps en temps
35:58il y a les valeurs
35:58de la défense aujourd'hui
35:59je pense que c'est difficile
36:01d'y aller
36:01vu les niveaux de valorisation
36:02mais il y a plein
36:03de dérivés secondes
36:04liés à la défense
36:05et ça va rejaillir surtout
36:07même la France
36:08qui n'a pas l'impact direct
36:09je pense que ça va faire
36:10du bien la France
36:11donc c'était très rassurant
36:13au niveau de la confiance
36:14parce que vous savez
36:15que contrairement aux US
36:16on reparle encore sur le dollar
36:17les Etats-Unis
36:18eux n'ont rien
36:19pas en fin de cycle
36:19ils ont complètement consommé
36:20leur épargne commune
36:22alors qu'en Europe
36:22on a une épargne très importante
36:24qui attend que ça
36:25c'est le choc de confiance
36:26pour relancer la consommation
36:27et ça va se
36:28le marché
36:29le rattrapage
36:30des petites et moyennes
36:31capitalisations boursières
36:32en Europe
36:33on a du mal à le voir
36:34aux Etats-Unis
36:34mais on le voit plutôt en Europe
36:35c'est le reflet
36:36en partie de ce que vous décrivez
36:37alors c'est en partie
36:39ça fait trois ans
36:40que la classe d'actifs
36:40a souffert pour
36:41tout ce qui était
36:43contre eux
36:45qui est en train de changer
36:46donc c'est à dire
36:46des taux élevés
36:47bon là ça fait
36:48huitième
36:48baisse de taux qui est là
36:49maintenant quand l'euro
36:50est plus élevé
36:51c'est des sociétés locales
36:52donc elles ne sont pas impactées
36:53par un euro plus fort
36:54et au contraire
36:54elles ont plus
36:55quand elles achètent à l'étranger
36:56elles achètent mieux
36:57et aussi
36:58politique de flux
36:59et voilà
37:00aujourd'hui on a vu
37:01les flux qui sont en train
37:02de revenir
37:02ça me rappelle beaucoup
37:032012
37:03quand on a dit
37:04la même phrase
37:05c'était remonté
37:08vers les larges
37:09puis les mines
37:10puis les small caps
37:11et derrière
37:12il y a eu un rallye
37:13de 5 ans
37:13de surperformance
37:14des small caps
37:15donc on peut l'espérer
37:15après trois années
37:16de forte sous-performance
37:17voilà on ne va pas
37:18créer victoire trop tôt
37:19parce qu'il y a
37:19beaucoup de faux départs
37:20mais en tout cas
37:21on reste relativement
37:22confiés
37:22mais dans un moment
37:23comme ça
37:23oui on peut se permettre
37:25peut-être de remonter
37:26un peu le niveau
37:27d'enthousiasme
37:27on remonte le niveau
37:28d'enthousiasme
37:29les choses
37:29on ne va pas moudre
37:30donc on sort
37:33sur l'enthousiasme
37:34de Louis
37:34vis-à-vis de l'Europe
37:36des actions européennes
37:37c'est vrai que
37:38bon
37:39on habite en France
37:41en Europe
37:42vous êtes des gens
37:43d'actifs en Europe
37:44on a envie
37:46naturellement
37:46de privilégier
37:47j'allais dire
37:48les actions
37:48de notre zone géographique
37:49en tout cas
37:50c'est un biais
37:50c'est un biais naturel
37:52j'imagine
37:52mais
37:53oui mais là
37:55en l'occurrence
37:55là il y a
37:56de bonnes raisons
37:57de le faire
37:57on va dire
37:58qu'il y a
37:58trois dynamiques
37:59il y a la dynamique
38:00économique
38:02opérationnelle
38:02enfin les séquences
38:04de résultats
38:05il y a la dynamique
38:07de flux
38:07et là en l'occurrence
38:09clairement
38:10depuis quelques mois
38:11nous on a parlé
38:12tout à l'heure
38:12mais les flux
38:12sont importants
38:13vers l'Europe
38:13et comme l'Europe
38:15est un petit marché
38:16en fait
38:17j'allais dire
38:18marché exotique
38:19oui
38:19c'est un petit marché
38:20quand les anglo-saxons
38:22mettent un dollar
38:23dans le marché européen
38:24c'est cinq fois plus sensible
38:26que les marchés américains
38:27donc
38:28les flux peuvent avoir
38:30un impact très très important
38:31alors sur les small
38:32et les mid-cap
38:33on n'en parle même pas
38:33et puis la troisième
38:35tout le monde est encore
38:36sous-pondéré sur l'Europe
38:37enfin quand je dis tout le monde
38:38c'est globalement
38:39les investisseurs globaux
38:41et même les européens
38:42d'accord
38:42qui sont partis
38:43effectivement
38:43quand on a vu la sous-performance
38:44la fin de sous-performance
38:46énorme de la fin
38:47de l'année dernière
38:48et on lisait partout
38:49que l'Europe s'était terminée
38:50qu'il fallait aller chez Trump
38:51parce que Trump
38:52allait relancer son économie
38:53et que sa croissance
38:53et cette phase de capitulation
38:54voilà exactement
38:55et le troisième moteur
38:57qui est fondamental
38:58mais qui est aussi dit aux résultats
38:59c'est les valos
38:59je dirais
39:00les valos
39:00alors ça marche pas toujours
39:02mais il y a toujours
39:03historiquement
39:06on va dire
39:06il y a toujours des exagérations
39:07voilà où c'est à la baisse
39:08sur les niveaux de valorisation
39:09mais il y a un moment
39:10on finit toujours
39:11payé à la moyenne
39:12on revient à la moyenne
39:13exactement
39:14et aujourd'hui
39:15je pense que le mouvement
39:17est enclenché
39:17pour revenir un peu à la moyenne
39:18sur le marché européen
39:19alors qu'aux Etats-Unis
39:20c'est très très cher
39:21enfin tout à l'heure
39:22on évoquait
39:23est-ce que
39:23c'est normal
39:25que les marchés américains
39:25soient remontés aussi fort
39:26bon honnêtement
39:28donc on est remonté
39:29au niveau d'il y a 4 mois
39:30les GAFAM
39:32les GAFAM
39:33ont emmené ce mouvement
39:34d'ailleurs
39:35une fois de plus
39:35les MAX7 en l'occurrence
39:37ont emmené ce mouvement
39:38oui oui
39:39parce qu'il y a des investisseurs
39:40qui vous disent
39:40les MAX7
39:41les droits de douane
39:41ils s'en fichent
39:42donc leur croissance
39:44elle va rester élevée
39:44donc il n'y a pas de raison
39:45de les faire baisser
39:46mais en attendant
39:47par rapport à il y a 4 mois
39:49la croissance du PIB
39:50est moins élevée
39:51la visibilité est moins élevée
39:53les droits de douane
39:54sont plus élevés
39:55enfin je veux dire
39:56et les PE
39:58sont pratiquement plus chers
39:59qu'il y a 4 mois
40:00donc
40:00on a des marchés américains
40:02qui sont
40:02très chers
40:03on a des marchés européens
40:04qui finalement
40:05sont assez conformes
40:06à l'historique
40:06avec une dynamique
40:07qui est très résistante
40:08et puis effectivement
40:09des moteurs de performance
40:10l'année prochaine
40:10qui vont peut-être être meilleurs
40:11parce qu'on va être tiré
40:12par des plans allemands
40:14parce que
40:15on a des déficits budgétaires
40:16aussi qui sont moins élevés
40:17parce qu'on parle toujours
40:18des déficits budgétaires français
40:19ben nous exactement
40:20on voit ça
40:21avec le prisme franco-français
40:22et du coup
40:23on rate la big picture
40:25qui est une amélioration
40:26quand même continue
40:26des finances publiques
40:27qui ont un grand nombre
40:27de pays en Nord
40:28en fait la repression européenne
40:30n'est pas si mauvaise que ça
40:31bon on a encore
40:32un peu de marge
40:33sur les banques centrales
40:34donc potentiellement
40:34on a des droits là-dessus
40:35donc on a quand même
40:36une dynamique européenne
40:38qui n'est pas mauvaise
40:39une dynamique américaine
40:40qui est moins bonne
40:41et puis qui intéresse moins
40:42en plus les investisseurs
40:43donc on a aussi une psychologie
40:44donc il y a plein de moteurs potentiels
40:47qui font que
40:48à notre avis
40:48oui il y a de la place
40:49pour que l'Europe
40:50continue de se reformer
40:51moi j'adore l'histoire
40:52le problème c'est que
40:52tout le monde me raconte
40:53la même quoi
40:54maintenant
40:54non mais ça devient
40:56très consensuel quand même
40:57non Nicolas
40:58je ne sais pas
41:00parce que
41:00le consensus
41:02s'exprime par rapport
41:03aux gens que vous interrogez
41:04oui
41:04c'est mon
41:05on est fait en zone
41:06aux Etats-Unis
41:06il y en a quand même
41:0880%
41:09qui se fichent complètement
41:10de ce qui se passe
41:11en Europe
41:11je vais vous le dire
41:11même chez l'investisseur
41:13particulier américain
41:13c'est 100%
41:14qui vous dit
41:15même pas
41:15c'est les actions US
41:16c'est Nvidia
41:17c'est
41:18Palantir
41:19Amazon
41:20et rien d'autre
41:21si on est dans un mouvement
41:22de
41:23de
41:24de court terme
41:25et
41:26de réajustement
41:28après un excès
41:29pro américain
41:30c'est bien
41:31je reprends
41:33Louis
41:33et on ne bouge pas
41:34notre plaisir
41:34pour que ça aille plus loin
41:36et que ce soit
41:36un cycle
41:37il faut aussi
41:39que l'Europe
41:40se bouge
41:41le popotin
41:42on a
41:43une banque centrale
41:44qui ne fait pas d'erreur
41:46ça n'a pas toujours été le cas
41:47elle a fait le job
41:49si elle s'arrête
41:50après avoir passé
41:51les taux de 4 à 2
41:52and so what
41:53qu'ils aillent à 1,75
41:55ou à 1,5
41:55qu'est-ce que ça va changer
41:56il y a
41:57un pilote dans l'avion
41:59et une institution
42:01monétaire
42:02qui fait le job
42:04il y a davantage
42:06de dialogue politique
42:07et on
42:09surjoue
42:11le côté
42:13allemand
42:13de la chose
42:14mais pourquoi on le surjoue
42:15parce que c'est les seuls
42:16qui sont crédibles
42:17c'est les seuls
42:18les seuls adultes
42:19dans la pièce
42:20donc attention
42:21il y a ce risque aussi
42:22s'agissant de l'Allemagne
42:23on y croit
42:25moi j'y crois
42:25mais que ça soit un concept
42:27dont
42:28qui va plus séduire
42:31les financiers
42:31que les allemands eux-mêmes
42:32ah bah oui
42:33gros débat
42:35en Allemagne
42:36et attention
42:37au capital politique
42:37de Friedrich Schmerz
42:38qui a peut-être
42:39déjà été
42:42bien entamé
42:43le point
42:44qui serait
42:44extrêmement important
42:48pour nous convaincre
42:50et convaincre
42:51les investisseurs
42:52non européens
42:52c'est qu'il y a
42:53un phénomène
42:54un peu d'entraînement
42:55sur les opinions publiques
42:57et sur le consommateur
42:58européen
42:58parce que lui
42:58il a 16% d'épargne
43:0018 ici
43:0113 par là
43:02il y a de l'épargne
43:02on est prudent
43:03on est prudent
43:04par nature
43:05par culture
43:06par religion
43:06parfois
43:07mais on est prudent
43:08et on a
43:10la pent-up
43:11dimension
43:12c'est reconstitué
43:13les taux baissent
43:14le coût de l'énergie
43:15baisse
43:16le pétrole
43:16baisse
43:17bon
43:18c'est pas encore
43:18toujours visible
43:19pour le consommateur final
43:20mais enfin
43:20en euros
43:22le pétrole
43:23cette année
43:23sur 5 mois
43:24c'est moins 20%
43:25donc il y a des données
43:27qui macro-économiquement
43:28devraient être fondamentales
43:29mais pour l'instant
43:30est-ce que ça produit
43:31un effet favorable
43:33sur la consommation
43:34des ménages
43:35bah
43:36franchement
43:37on veut le voir
43:39pour y croire
43:40pour attirer le capital
43:42il faut pas juste
43:42qu'on fasse
43:43moins mal
43:44que l'autre
43:45il faut aussi
43:46qu'on ait une dynamique interne
43:48quant aux Etats-Unis
43:49quand tout va mal
43:51pour l'instant
43:52il montre
43:53qu'ils sont
43:53réactifs
43:55et adaptables
43:56ils sont juste devenus
43:57tellement arrogants
43:58ça s'est traduit
44:00par cette notion
44:01d'exceptionnalisme américain
44:02qui peut-être
44:03a signalé
44:04un pic
44:06historique
44:07après on va voir
44:10mais bien sûr
44:11on a envie d'y croire
44:12mais attention
44:12ne nous y trompons pas
44:13l'Europe
44:14dont on parle
44:16l'Europe financière
44:17boursière
44:18réalise
44:1945%
44:20de ses résultats
44:21hors d'Europe
44:21le monde coté
44:23est indissociable
44:25en Europe
44:25de ce qui se passe
44:26aux Etats-Unis
44:27en Chine
44:27et dans les émergents
44:28même dans les
44:29c'est une zone très ouverte
44:31donc on a quand même
44:32besoin
44:33qu'il y ait du calme
44:34à peu près ailleurs
44:36j'entends
44:36un mot pour finir
44:38j'ai juste une petite remarque
44:40quelque chose
44:41qui a un détail
44:42mais qui a un détail
44:43qui peut quand même
44:43nous dire quelque chose
44:44c'est qu'il y avait
44:45effectivement
44:45beaucoup de grandes conférences
44:46dans les deux semaines
44:48qui viennent de passer
44:48et on nous dit
44:50qu'il y a 40%
44:50de plus américains
44:51d'investisseurs américains
44:52bien sûr
44:53Stephen Schwarzman
44:54Blackstone
44:55nous dit
44:55nous ça va être
44:56500 milliards
44:56pour l'Europe
44:57oui
44:58tout le monde
44:59donc il y a quand même
45:00un petit peu d'intérêt
45:01il y a un petit peu d'intérêt
45:02merci beaucoup messieurs
45:03merci d'avoir été
45:04les invités de Planète Marché
45:05ce soir
45:06Louis de Fels
45:07Gaël Lussac
45:07gestion
45:08Nicolas Brault
45:08Autingre
45:09Banque Privée
45:09et Damien Charlet
45:10Mandarine Gestion
45:11était avec nous
45:12en plateau
45:12le dernier quart d'heure
45:24de SmartBourg
45:25chaque soir
45:25c'est le quart d'heure
45:26thématique
45:26un thème ce soir
45:27qui nous permet
45:28de sortir un petit peu
45:29de la logique
45:30du marché
45:31ou du day to day
45:32sur les marchés financiers
45:33pour rester dans la sphère financière
45:35et évoquer les enjeux
45:37du métier de gérant d'actifs
45:39du point de vue
45:39d'un recruteur
45:40de gérant
45:41et c'est Sébastien Masson
45:42qui est à mes côtés
45:43senior advisor
45:44chez Norman Alex
45:45bonsoir Sébastien
45:46oui bonsoir
45:46ravi de vous accueillir
45:47dans cette émission
45:49dites nous d'un mot
45:50ce que fait Norman Alex
45:51je précise
45:52on se connait
45:53depuis quelques temps
45:53Sébastien
45:54vous avez une longue carrière
45:56dans l'industrie
45:56de la gestion d'actifs
45:57vous avez occupé
45:58différents postes
45:59vous avez été fundraiser
46:00à un moment
46:01c'est ça Sébastien
46:01bref
46:02vous connaissez bien
46:03les arcanes
46:03de cette industrie
46:04de la gestion d'actifs
46:05mais aujourd'hui
46:06vous êtes plutôt
46:06dans un poste de recruteur
46:08c'est ça chez Norman Alex
46:09oui exactement
46:09j'ai fait 30 ans
46:10dans l'industrie financière
46:12en général
46:12et je suis conseil
46:14chez Norman Alex
46:14depuis maintenant
46:15deux ans
46:16Norman Alex
46:18c'est une société
46:18donc un cabinet
46:19de recrutement
46:20qui est plutôt spécialisé
46:22sur tout le métier
46:23de la finance
46:23plutôt même au sein
46:25des métiers de la finance
46:26sur tout ce qui est
46:26family office
46:27banque privée
46:27et présent
46:29au niveau international
46:30puisque nous avons
46:30des bureaux aux Etats-Unis
46:31au Moyen-Orient
46:32et en Europe évidemment
46:33dans les principales villes
46:34voilà
46:35superposition
46:36pour suivre l'évolution
46:37de ces métiers
46:38de la finance
46:38Sébastien
46:39l'évolution du métier
46:40de gérant d'actifs
46:42sur quels critères
46:44vous recrutez
46:45des gérants d'actifs
46:45aujourd'hui
46:46pour le compte
46:46de vos clients
46:47autrement dit
46:48qu'est-ce que vos clients
46:49cherchent
46:49quand ils vous demandent
46:50à vous
46:50d'aller recruter
46:51un gérant d'actifs
46:52c'est quoi le métier
46:53d'un gérant d'actifs
46:54à l'heure
46:56de la gestion passive
46:57et des ETF
46:59à tout va
46:59et à l'heure
47:01de l'intelligence artificielle
47:02alors les ETF
47:03sont une spécificité
47:04de l'industrie financière
47:05l'IA bouleverse
47:06tous les secteurs
47:07tous les métiers
47:07et la gestion d'actifs
47:10ou l'industrie financière
47:11n'est pas en reste
47:12évidemment
47:12de ce point de vue là
47:13non non
47:13le métier a complètement changé
47:15mais comme beaucoup de métiers
47:16qui ne sont même pas
47:18dans la finance
47:18et donc j'assiste
47:20aux premières loges
47:20effectivement
47:21à ce bouleversement
47:22puisque moi
47:22comme je vous l'ai dit
47:23ça fait 30 ans
47:23que je suis là dedans
47:24donc effectivement
47:24il y a pas mal de choses
47:26qui sont des bons souvenirs
47:26déjà depuis 2 ou 3 ans
47:27dans ce métier
47:29mais en fait en clair
47:30donc les gérants
47:31pourraient répondre
47:32à ces questions là
47:33parce que c'est effectivement
47:33le coeur du réacteur
47:34dans tous ces métiers
47:35dans l'investissement
47:35c'est le gérant
47:36on peut tourner le truc
47:38dans tous les sens
47:39c'est vraiment le gérant
47:40et en fait
47:41il s'avère qu'il y a
47:413 types de gérants
47:42donc on va en évacuer 2
47:43parce qu'il y en a un
47:44qui reste bien dessus
47:45il y a les gérants
47:47qui sont sur les marchés
47:48qu'on dit en fait privés
47:49sur des marchés
47:52qui ne sont pas listés
47:53et là dans ces cas là
47:54on est sur du private asset
47:55et dans ce cas là
47:56on va dire que le métier
47:58change assez peu
47:59pour le moment
48:00on se reverra peut-être
48:01dans les années qui viennent
48:01mais en tout cas
48:02il change donc assez peu
48:03pour le moment
48:03où finalement
48:04les critères sont toujours
48:05les mêmes
48:05expertise, savoir-faire,
48:07expérience,
48:08le track record
48:09et puis les réseaux
48:11parce qu'effectivement
48:12chaque matin
48:13la grosse différence
48:13entre les marchés listés
48:14et les marchés non listés
48:15c'est qu'il faut créer son marché
48:16le gérant sur le listé
48:18il arrive
48:18il allume Bloomberg
48:19il a la vérité
48:20que je viens de décrire
48:21en permanence
48:21il a les 7 notes
48:22comme dans la musique
48:23il a les 7 notes
48:24et puis il faut qu'il fasse son truc
48:25donc ça c'est le premier
48:27qu'on est venu
48:27donc on reste un privé
48:28on est venu au sens large
48:29mais actifs non cotés
48:30vous dites que le métier de gérant
48:32pour l'instant
48:32reste à peu près intact
48:33il est à peu près intact
48:34il y a évidemment
48:35des outils qui aident
48:36à la décision etc
48:37évidemment de plus en plus
48:38mais c'est quand même
48:39un métier où
48:39on reste quand même
48:40sur des basiques
48:41qui sont les mêmes
48:42qu'il y a quelques années
48:42le second c'est
48:44sur les marchés listés
48:45maintenant
48:45et on arrive dans un degré
48:47d'efficience plus important
48:48parce que c'est l'efficience
48:49tout ça
48:49les marchés non cotés
48:50ne sont pas efficients
48:51ne sont pas encore
48:52trop efficients
48:53et ensuite
48:54on a effectivement
48:55les marchés listés
48:56sur les marchés listés
48:56il y a tous les gérants
48:57de Hedge Fund
48:58qui sont de plus en plus nombreux
48:59et là effectivement
49:01ils se battent
49:02contre une performance absolue
49:03donc là pour le coup
49:04on reste à peu près
49:05sur la même chose
49:05on cherche encore l'expertise
49:07on cherche le savoir-faire
49:08on cherche les réseaux
49:09là aussi
49:09parce qu'il faut effectivement
49:10trouver des sources de valeur
49:11non pas si on est sur des listés
49:13mais effectivement
49:14on n'est pas sur des allocations
49:16d'actifs qui sont déjà faites
49:17et là dans la même l'occurrence
49:19le métier change moins
49:20alors il y a des traînes
49:21très importants
49:21des gérants très classiques
49:22qui viennent sur le private asset
49:24et sur les jeunes
49:24mais en tout cas
49:25dans les recherches
49:27pour revenir au recrutement
49:28on est sur la même chose
49:29la question
49:31le sujet principal
49:32c'est
49:33là aujourd'hui
49:34quand on est
49:34et ça représente quand même
49:35c'est ça qui est important
49:35c'est quand même 80-90%
49:37des encours gérés
49:38au niveau mondial
49:39j'ai pas le chiffre
49:40parce que les chiffres
49:40on en a plein
49:40ouais mais l'ordre de grandeur
49:41l'ordre de grandeur
49:42c'est 80-90%
49:43ce sont des gens
49:44qui se battent
49:45contre le marché
49:46qui
49:47et on va
49:48on va mettre de côté
49:49les bons sentiments
49:50et tout ce qui est vanille fraise
49:51mais qui à
49:5290% sont battus
49:54par les ITF
49:54et qui passent
49:56effectivement leur vie
49:57à gérer activement
49:58pour battre
49:59donc d'une part
50:00le marché
50:00mais ça ça fait déjà
50:0120 ans que ça dure
50:01de façon très difficile
50:03pour pas en rajouter
50:05et deux
50:06il faut qu'ils battent
50:07maintenant les outils
50:07qui sont
50:08qui sont bâtis
50:09qui doivent aussi
50:10battre le marché
50:11et qui marchent
50:12pour la plupart
50:12des outils systématiques
50:13alors des outils d'IA
50:14alors on dit IA
50:15mais en fait
50:15c'est la gestion quantitative
50:16qui a commencé
50:18donc les pionniers là-dedans
50:19c'est BlackRock
50:20c'est
50:21donc J.P. Morgan
50:23qui depuis des années
50:24font effectivement
50:25ce genre de choses
50:26et qu'ils ont amélioré
50:28au jour le jour
50:28donc ça veut dire
50:29qu'effectivement
50:29il faut battre
50:30aussi ces outils
50:31qui sont des outils d'IA
50:33et qui permettent
50:34effectivement
50:35d'être aussi un indicateur
50:37et donc ça veut dire quoi
50:38ça veut dire que
50:38là donc derrière
50:39on a des profils de gérants
50:42qui s'ils ne font rien
50:42s'ils restent
50:43effectivement sur le profil
50:44d'expertise, savoir-faire
50:46et même on va dire
50:47très cricord
50:47et bien ils ne pourront pas
50:49ils ne pourront pas battre
50:50et donc ça veut dire
50:51qu'à ce moment-là
50:51il y a une inutilité
50:52qui est importante
50:53alors on a effectivement
50:55toujours des remplacements
50:56on a des postes
50:57on a des postes ouverts
50:58aujourd'hui sur des géants
50:59classiques
51:00et donc là
51:00il y a une caramide
51:01des âges naturels
51:02j'allais dire
51:02qui fait que ce marché
51:03du recrutement
51:04reste un marché
51:06qui tourne
51:07il y a une forme
51:08de récurrence
51:08de ce point de vue-là
51:09et puis c'est comme
51:10tous les métiers
51:11il y a une inertie
51:12très importante
51:12c'est-à-dire
51:13ça tourne comme ça
51:13bon si je prends
51:14et je suis volontairement
51:15en fait provocateur
51:16c'est pas du tout
51:17ce qui est en train
51:17de se passer
51:17mais donc il s'avère
51:19que je suis un peu
51:19je m'intéresse au sujet
51:21depuis assez longtemps
51:21et je discute
51:22avec beaucoup de gens
51:23qui font
51:23donc justement
51:25tous ces outils
51:25d'aide à la gestion
51:26de façon intuitive
51:28maintenant
51:28qui sont sélectifs
51:31de titres
51:31pour mettre
51:32dans des portes-feu
51:32etc
51:33il y a même des gens
51:33qui aujourd'hui
51:34je vais vous donner
51:35enfin je pense que
51:35vous le savez
51:36parce que c'est
51:37tous les jours
51:38mais il y a des gens
51:39qui vont aller chercher
51:40avec des outils
51:41d'intelligence artificielle
51:42avec un décalage
51:44de 2 à 3 secondes
51:45exactement les investissements
51:46qui sont faits
51:46par les meilleurs fonds
51:47dans des configurations
51:48de marché
51:48du copy-training
51:49du copy-training
51:50mais avec des écarts
51:51de temps
51:51qui sont plus réduits
51:52sur des configurations
51:54de marché
51:54parce qu'il y en a
51:54qui sont très bons
51:55sur des marchés
51:56particuliers
51:58pour ne pas rentrer
51:58dans les détails
51:58et puis d'autres
51:59qui sont très bons
52:00dans d'autres
52:01et qui vont faire ça
52:02donc à l'arrivée
52:02qu'est-ce que vous voulez
52:03battre avec un gérant
52:03même qui travaille
52:0412 heures par jour
52:05avec la régularité
52:06d'un diesel
52:07c'est pas possible
52:08donc là on a effectivement
52:09trois axes
52:10qui sont assez importants
52:12pour réinventer ce métier
52:13pour pas se faire engloutir
52:14c'est ça
52:15pour répondre à des demandes
52:16de gérants
52:17alors il y a un truc
52:18que j'ai appris depuis deux ans
52:19c'est que je ne donne pas de nom
52:20donner les noms
52:21pour les gens
52:22et les pionniers
52:22mais non non
52:23mais de nom de gens
52:24évidemment
52:24oui oui
52:25j'entends bien
52:27et en clair
52:30il y a trois axes
52:31il y a le premier
52:31c'est qu'on cherche des gens
52:32qui connaissent le métier
52:35c'est-à-dire qui font ça
52:36depuis des années
52:36qui ont l'expérience
52:38donc l'expérience
52:38ça compte encore quand même
52:39ça compte quand même
52:40il faut savoir
52:41ce que c'est que de gérer
52:42bon
52:43mais c'est pas
52:44c'est plus du tout suffisant
52:46voilà
52:46c'est plus du tout suffisant
52:47ça c'est
52:47voilà
52:48deux
52:49c'est évidemment des gens
52:50avec des compétences technologiques
52:52aujourd'hui
52:52qui savent
52:53ce que c'est
52:54du machine learning
52:55qui ont donc une notion
52:57de la data
52:57qui vont chercher
52:59des datas alternatives
52:59parce qu'il s'agit
53:00de comprendre les IA
53:01il faut comprendre
53:03tout ce qui est logiciel
53:04justement
53:04donc d'aide à la décision
53:05pour justement
53:07les compléter
53:07apporter de la valeur
53:09il y a des gens
53:10là aussi
53:10c'est un autre exemple
53:11qui est en train de faire
53:12des choses aujourd'hui
53:12très intéressantes
53:13qui vont chercher
53:14effectivement les corrélations
53:15quand un nom de société
53:16on est toujours sur les marchés listés
53:17donc sort de façon intensive
53:20sur les réseaux sociaux
53:21et en fonction de ça
53:22il y a des choses
53:23qui sont mises en place
53:23donc il faut que le gérant
53:24aujourd'hui
53:24donc il connaisse
53:26pour pouvoir
53:26donc comprendre
53:27donc décortiquer
53:28implémenter des nouvelles choses
53:30afin de faire la performance
53:32parce que
53:32à l'arrivée
53:33à la fin de la journée
53:34c'est de la création de valeur
53:35il faut fabriquer
53:36de la valeur
53:37tous les jours
53:37et donc c'est pas
53:39en faisant l'indice
53:40moins les frais de gestion
53:41voilà
53:41parce que c'est ça le sujet
53:43en fait
53:43qu'on monterait de la valeur
53:45donc ça c'est le deuxième point
53:47et il y a de plus en plus
53:47de gens qui ont effectivement
53:48alors on va pas chercher
53:49des gens qui vont se former
53:50à faire ça
53:50on va chercher des gens
53:51qui sont déjà opérationnels
53:52déjà formés
53:53bien sûr
53:54et qui connaissent
53:55et qui voient un petit peu
53:55donc le meilleur des deux mondes
53:57et puis il y a un troisième axe
53:58qui est qu'il y a un axe humain
54:00parce que finalement
54:01dans Manalex
54:02on fait du recrutement
54:03on fait aussi du conseil
54:04on a mené
54:04et le facteur clé
54:06c'est le facteur humain
54:07dans tous ces métiers là
54:07et le facteur humain
54:08pour un géant
54:09est très important
54:09donc à deux niveaux
54:10à mon sens
54:11le premier c'est qu'on a des gens
54:14qui doivent être experts
54:16en fait en contextualisation
54:17c'est à dire qu'il faut remettre
54:18dans son contexte
54:19toutes les choses
54:19tout ce qui est géopolitique
54:21macroéconomie
54:22donc prise de décision
54:23dans des camps
54:23voilà
54:24donc tout ça
54:25c'est un humain
54:25qui peut faire ça
54:26donc ça
54:26c'est donc très important
54:28et c'est un facteur
54:29il faut des gens
54:30qui soient très actifs
54:32qui soient là
54:32donc je ne sais même pas trop
54:33le terme agile
54:34parce que tout le monde
54:34il faut être agile etc
54:35mais qui puissent effectivement
54:37in fine prendre des décisions
54:38et puis deux
54:39on cherche de plus en plus
54:40des gens qui incarnent
54:42complètement leur gestion
54:42c'est fini le gérant
54:43dans son coin
54:44qui ne veut plus voir
54:44les clients
54:45qui fait son truc
54:45ça sauce tout ça
54:46mais en première ligne
54:47aujourd'hui ?
54:48la matinée c'est en première ligne
54:49il faut des gens
54:49qui ne soient pas
54:50product specialist
54:51parce que ça c'est autre chose
54:52mais il faut des gens
54:53qui soient capables
54:54d'avoir un contact
54:55on va dire
54:56ce n'est pas commercial
54:58mais de communication
54:59pour pouvoir expliquer
55:00raconter une histoire
55:01et pouvoir incarner
55:02complètement la gestion
55:03que ce soit évidemment
55:04plutôt institutionnel
55:05je vous rappelle
55:05qu'on parle vraiment
55:06des gérants
55:07qui sont sur les 80%
55:08c'est le bulk
55:09oui ceux qui viennent
55:10tous les jours ici
55:10nous confirment
55:11et donc qui sont
55:13et qui vont trouver
55:15et donc moi je mets un peu
55:16les pieds dans le plat
55:16parce que c'est vrai
55:17qu'on dit très souvent
55:17oui mais alors
55:18il y a des périodes
55:18sur lesquelles les indices
55:19non et quand on prend
55:20vraiment et c'est très simple
55:21maintenant avec l'intelligence
55:22artificielle
55:22vous prenez tous les indices
55:23sur toutes les zones
55:24sur toutes les périodes
55:26c'est l'indiciel
55:27c'est très compliqué
55:29dans l'univers
55:29notamment des grandes
55:31capitalisations cotées
55:33je pense encore
55:34mais vous me corrigez
55:35que dans des segments
55:37de marché un peu plus niche
55:38alors ça va des micro cap
55:40aux small cap
55:41peut-être que les mid cap
55:42aujourd'hui c'est déjà
55:43un marché un peu plus efficient
55:44mais et puis sur le crédit
55:46aussi là on parle
55:47du monde d'action
55:47mais j'ai l'impression
55:49que sur le crédit
55:49là la pure gestion active
55:52est encore capable
55:53de battre des indices
55:54oui
55:55mais sans doute
55:56que dans l'univers
55:56de l'art cap
55:57alors dans la gestion
55:58et puis en plus
55:59dans la gestion du crédit
56:00aujourd'hui
56:00il y a toute une part
56:01il y a toute la possibilité
56:02de pouvoir rentrer
56:02sur des titres non listés
56:04oui en plus
56:04d'avoir des actifs privés aussi
56:06tout ce qui fait privé
56:07c'est un énorme marché
56:08mais pour conclure
56:09pour conclure
56:09sur les mutations
56:13de ce métier
56:14de gérant
56:15oui c'est des profits
56:15beaucoup plus hybrides
56:16que vous recrutez aujourd'hui
56:17exactement
56:18avec une dose d'expertise
56:19et moi c'est vrai
56:20que souvent c'est une question
56:21que j'aime bien poser
56:22aux gérants
56:22notamment quand ils sont
56:23spécialisés sur des thématiques
56:25très pointues
56:26liées à la robotique
56:28la biotech
56:30la méde-tech
56:31ça peut amener très très loin
56:32quand même dans l'analyse
56:33c'est pas juste
56:34les ratios financiers
56:35de l'entreprise
56:35d'ailleurs parfois
56:36il n'y en a pas
56:36donc c'est un besoin
56:38d'expertise
56:39presque de doctorant
56:42dans certains domaines
56:43et donc cette hybridation
56:45c'est quelque chose
56:46qui protège quand même
56:47le métier de gérant
56:47alors la hybridation
56:48c'est les trois facteurs
56:48dont je vous ai parlé
56:49c'est le classique
56:51la base classique
56:51donc tout ce qui est technologie
56:53tout ce qu'il y a
56:54troisième c'est le facteur humain
56:56sur le devant
56:57et le quatrième
56:57c'est effectivement
56:58la spécialisation
56:59parce que là aussi
57:00et là c'est pas très original
57:01dans tous les métiers
57:02les gens sont de plus en plus spécialisés
57:03et quand vous avez
57:04un gérant qui est spécialisé
57:05sur un secteur
57:06il va apporter de la valeur
57:06sur les valeurs cotées
57:08de son secteur justement
57:09bon il me reste qu'un second
57:10ça recrute ou pas en ce moment ?
57:12ça recrute oui bien sûr
57:13mais ça recrute tout le temps
57:15parce que là on parle
57:16effectivement de la masse
57:17où il y a un turnover
57:18très important
57:19maintenant effectivement
57:19on a pas mal de ces gérants là
57:21qui veulent arriver
57:21sur tout ce qui est non listé
57:23et où ils apportent plus
57:24de valeur ajoutée
57:24parce que c'est humain
57:25et c'est pas rien
57:26pour retrouver en fait
57:27les caractéristiques
57:28de leur métier
57:29les premiers
57:30mais en fait croyez-moi
57:32dans les années qui viennent
57:33on se reverra sur le marché
57:34pour parler des mutations
57:35du non-coté
57:36parce que là on va arriver
57:37sur des choses intéressantes
57:38la gestion d'actifs non-cotés
57:40va elle aussi subir ces mutations
57:42merci beaucoup Sébastien
57:43merci d'être venu parler
57:45du métier de gérant d'actifs
57:47c'est un des sujets
57:48qu'on traite dans cette émission
57:49également
57:50Sébastien Masson
57:51senior advisor
57:52chez Norman Alex
57:53c'est un invité
57:54de ce dernier quart d'heure
57:55de Smart Vance
57:55Sous-titrage Société Radio-Canada
58:00C'est parti.