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Mercredi 11 juin 2025, retrouvez Damien Charlet (Directeur de la Gestion sous mandat, Mandarine Gestion), Louis de Fels (Directeur Général - Responsable de la gestion collective, Gay-Lussac Gestion) et Nicolas Brault (Directeur Associé, Hottinguer banque privée) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Générique
00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Louis Defel, c'est avec nous, directeur général et responsable de la gestion de Gélusac Gestion.
00:17Bonsoir Louis.
00:18Bonsoir Gégoire.
00:18A vos côtés, Nicolas Brault, directeur associé chez Otting, Banque privée.
00:22Bonsoir Nicolas.
00:23Bonsoir Gégoire.
00:23Et Damien Charlet nous accompagne également, le directeur de la gestion sous mandat de Mandarine Gestion.
00:27Bonsoir Damien.
00:28Bonsoir Gégoire.
00:29Où est passée l'inflation, l'inflation qu'on nous promettait avec les tarifs de Donald Trump.
00:35Certes, révisé un peu à la baisse par rapport à ce qu'il nous promettait au jour de la libération début avril.
00:41Mais néanmoins, le mois de mai était marqué déjà par la mise en place d'un certain nombre de tarifs, à minimum.
00:48Mais quand même des tarifs supérieurs à ce qu'on connaissait auparavant.
00:52Damien, les Etats-Unis ont collecté de l'argent avec les tarifs.
00:55Visiblement, on a du mal à le voir dans le chiffre d'inflation qui est paru aujourd'hui.
01:00Oui, alors peut-être que ce qui peut expliquer justement cette surprise, c'est que vous avez quand même beaucoup d'entreprises qui ont largement augmenté leurs stocks en prévision des tarifs.
01:08Donc elles sont peut-être en train encore d'écouler ces stocks justement et qu'elles ont évité d'augmenter les prix tout de suite.
01:14On avait vu il y a quelques semaines des constructeurs auto qui nous disaient qu'ils ne montraient pas leur prix avant d'avoir liquidé leurs stocks.
01:21C'est trois mois à peu près la rotation moyenne des stocks dans l'ensemble aux Etats-Unis, secteur par secteur.
01:26Alors ça peut être très variable, mais c'est à peu près trois mois le niveau de stock moyen aux Etats-Unis.
01:31Absolument.
01:31Et ce constructeur, je crois qu'il parlait, il disait que ces stocks pouvaient l'emmener jusqu'au mois de juillet.
01:35Donc ça, ça peut être une explication.
01:38Maintenant, l'autre explication, ça peut être aussi que l'inflation, elle est calculée sur un certain nombre de sous-jacents qui ne sont pas forcément tous impactés par les droits de douane.
01:51Une grosse partie de l'économie, c'est les services et les services, a priori, ils sont quand même moins concernés par les droits de douane.
01:57Donc déjà là, vous avez un moteur d'inflation qui est moins puissant.
02:00Et en ce qui concerne les biens, là, effectivement, l'impact peut être plus important, mais l'impact, il ne concerne pas forcément tous les coûts.
02:09Les coûts, c'est que les intrants qui arrivent de l'étranger.
02:12Donc c'est qu'une partie des coûts.
02:14Donc cette inflation, elle va se ressentir dans les biens potentiellement avec d'abord doucement.
02:21Et puis, on en discutait tout à l'heure, peut-être que les augmentations de prix, elles ne vont pas se faire qu'aux Etats-Unis, mais qu'elles vont se faire sur d'autres zones géographiques.
02:30Pour justement éviter de faire peser tout le poids des droits de douane uniquement sur les agrétés.
02:34Sur le pauvre petit consommateur américain.
02:36Il n'a pas d'argent, il ne m'exigeait pas.
02:39Mais donc, bon, à la limite, j'allais dire, de toute façon, on est sur des niveaux d'inflation de 2,8, 2,9.
02:46Bon, OK, les objectifs, c'est 2%.
02:48Je considère qu'à 2,8, 2,9, on n'est quand même pas très, très loin des objectifs.
02:52Aujourd'hui, les investisseurs, ils regardent à 0,1% près ce qui se passe sur l'inflation.
02:57Moi, je trouve ça un petit peu absurde.
03:00Après, les droits de douane, notre sentiment, c'est que de toute façon, ça sera un one shot.
03:07Donc, les entreprises vont augmenter les prix potentiellement.
03:10Effectivement, il y aura un petit pic d'inflation.
03:12À quel niveau il va atteindre ?
03:13Est-ce que ça sera 3,5 ? Est-ce que ça sera 3 ? Est-ce que ça sera 4 ? J'en sais rien.
03:16Mais cette inflation, potentiellement, elle va durer jusqu'au troisième trimestre.
03:21Et puis derrière, ça se régularisera.
03:23Parce qu'on est quand même, malgré tout, dans des économies, que ce soit aux États-Unis ou dans le reste du monde,
03:28qui sont en ralentissement.
03:29Et à notre sens, qui dit économie à ralentissement en plus, gain de productivité, que ce soit par l'IA ou par autre chose,
03:37ça veut dire que les moteurs d'inflation structurels, pour nous, ils sont quand même assez faibles.
03:40Et cet élément-là, je pense qu'on le retrouve clairement dans l'économie européenne,
03:45où l'inflation, elle est en train de chuter à très grande vitesse.
03:49On est sur des niveaux d'inflation qui sont, dans certains pays, largement en dessous de 2.
03:53Voire de 1.
03:54En dessous de 2.
03:55Enfin, on est sur...
03:55Bon, ça peut être des autres raisons, mais dans toutes les zones géographiques,
03:58l'inflation est en train de ralentir très fortement.
04:00Et dans certaines zones, elle est même franchement faible.
04:03Donc, on voit bien que les moteurs sous-jacents de l'inflation, quand même,
04:05ils ne sont pas évidents, enfin, ce n'est pas évident de prévoir une inflation durable.
04:10Donc, le risque inflationniste lié aux tarifs, vous dites, ce n'est plus un sujet,
04:14ce n'est plus un risque aussi important que ce qu'on pouvait imaginer ou craindre
04:19il y a peut-être encore quelques semaines ou quelques mois.
04:22Moi, je ne suis pas convaincu.
04:23Honnêtement, je ne suis pas convaincu du tout.
04:25Cette question de l'impact des tarifs sur les prix, comment vous y réfléchissez ?
04:33Et notamment du point de vue des entreprises.
04:36Est-ce que les entreprises ont la capacité de mettre en place des stratégies
04:40qui permettent de contourner encore ces droits de douane ?
04:43Est-ce qu'elles peuvent en prendre une partie sur leur marge ?
04:45Est-ce qu'elles auront la volonté, si elles le peuvent,
04:48de passer le maximum de ces hausses de coûts pour elles dans les prix finaux aux consommateurs ?
04:53Est-ce qu'on a des débuts de réponse, de ce point de vue-là, Nicolas,
04:56à l'issue notamment des publications du premier trimestre ?
04:58Premier point, je suscris assez volontiers à ce que Damien vient d'expliquer.
05:03C'est ça, Damien ?
05:04Oui, oui.
05:05Il y a indéniablement un écart entre l'idée qu'on se fait de l'inflation aux États-Unis
05:10en 2025 post-trade wars ou guerre tarifaire et l'instantané.
05:16Donc il ne faut pas surlire une donnée mensuelle du mois de mai.
05:20S'agissant des entreprises, il y a autant de cas qu'il y a tous les cas.
05:24Il y a beaucoup d'entreprises qui ont des positions qualitatives aux États-Unis
05:32ou qui sont sur des segments qui ne trouvent pas forcément de concurrence américaine
05:38qui vont passer des hausses de prix.
05:40En fait, le vrai sujet, ce n'est pas tellement cela.
05:43C'est de mesurer si ce pricing power, notion qui est parfois abusivement utilisée,
05:49se traduit par un effet de cannibalisation ou destructeur sur les volumes ou pas.
05:56C'est ça, le vrai véritable enjeu pour les entreprises.
05:58Vous avez des entreprises qui ont déjà, par leur body language,
06:05ou plus ou moins de façon explicite, dit qu'elles se concentreraient moins sur le marché américain.
06:12Et ce qui est le plus frappant dans tout ça,
06:14et c'est des tentatives de réponse à vos interrogations,
06:18des entreprises qui, celles qui ont décidé d'ouvrir des nouvelles unités de production aux États-Unis,
06:25c'est l'exception.
06:26C'est rare.
06:28Alors, de raconter des histoires, j'ai déjà une implantation
06:30et je vais augmenter les cadences de mon usine du Texas,
06:33ou d'ailleurs de 10% ou de 30%, c'est très bien.
06:36Ça occupe l'espace de temps de parole.
06:40Mais sérieusement, on ne voit pas de...
06:43Pour l'instant, en tout cas, moi, je n'ai pas en tête de cas d'entreprise
06:46qu'on entend sur ce sujet concrètement depuis au moins la publication
06:50des données du premier trimestre,
06:54puis toutes les conférences qui ont lieu depuis,
06:56on ne voit pas de grands changements en matière de supply chain à ce stade.
07:01Mais il faut dire aussi que, d'une part,
07:04ce sujet de produire là où on vend,
07:07c'est un sujet qui a une décade et demie ou deux.
07:11Ça fait longtemps que la meilleure protection,
07:16le meilleur edge contre tout, y compris contre le sourcing.
07:21Mais après, le forex, enfin le change,
07:23c'est de produire au maximum là où on vend.
07:28Ça fait aussi 20 ans que le modèle d'expatriation,
07:32ça n'a rien à voir.
07:32Mais il faut être américain en Amérique,
07:35brésilien en Brésil, chinois en Chine.
07:37Donc, tout ça participe d'une organisation des systèmes de production des entreprises
07:42pour lesquelles les tarifs...
07:44Allez, on va dire un ajustement, un accélérateur.
07:48Bon, deuxième chose, il y a eu Trump 1.
07:50Souvenez-vous de Trump 1 et l'état de l'industrie automobile
07:53et les chaînes de production au Mexique.
07:56Et c'était un peu encore plus concentré.
08:00Je dirais, on pointait du doigt les zones les plus proches.
08:03Mais déjà, ça a été un sujet de réflexion.
08:05Et souvent, on entendait des entreprises qui nous répondaient à l'époque,
08:08ça a déjà 8 ans.
08:10En fait, on peut le déplacer ailleurs,
08:14mais on ne remplacera pas aisément la Chine
08:17dans sa capacité à produire à bon coût,
08:22de qualité, dans les temps,
08:24avec une supply chain qui est très rodée.
08:28Il me semble que tout ça, c'est complètement à l'œuvre aujourd'hui.
08:31Oui, oui.
08:32C'est même encore un peu plus magnifié, peut-être,
08:34ce pouvoir de production chinois
08:36sur des segments à haute valeur technologique, etc.
08:39C'est quelque chose qui n'existait pas autant il y a 10 ans.
08:42L'opinion qu'on peut avoir sur la qualité des produits chinois
08:46n'est pas la même il y a 8 ans qu'aujourd'hui.
08:48Aujourd'hui, elle est significativement supérieure.
08:51Et vous dites là aussi,
08:52gardons la tête froide sur l'impact que ces droits de douane,
08:57ils en auront bien forcément,
08:58mais auront sur la marge des entreprises,
09:00leur capacité à faire du business
09:02et les marges qu'elles sont capables de générer, Nicolas.
09:05Alors, gardons la tête froide, évidemment.
09:08On ne va pas préempter sur votre invité tout à l'heure.
09:10Le métier de gérant, c'est de garder la tête froide.
09:18Tout est fait pour nous faire agir tous les jours
09:20avec des déclarations qui sont plus ou moins intéressantes,
09:22ça veut dire plus ou moins inintéressantes.
09:24C'est un sujet de fond.
09:26Et on ne va pas prétendre,
09:27parce qu'il y a une accalmie
09:29des indicateurs de volatilité,
09:34que tout ça est extrapolable.
09:36En fait, on n'en sait rien.
09:38En revanche, ce qui, moi, me frappe beaucoup,
09:42et on a 4 ou 5 trimestres de recul
09:46dans nos rencontres avec les entreprises.
09:49On se voit souvent avec Louis,
09:50on rencontre des boîtes tout le temps.
09:52Je note une gestion lucide,
09:58sans panique,
09:59avec beaucoup de flegme,
10:01de ce sujet sérieux.
10:03On va bien voir.
10:04Mais on ne va pas ajuster notre processus
10:08au mois, le mois,
10:10alors que, par essence,
10:12augmenter une cadence de production,
10:13ça prend quelques mois,
10:14et construire une nouvelle usine,
10:15ça prend 3 ans.
10:16Il n'y a pas de réflexion avancée
10:17d'une réorientation de l'empreinte industrielle
10:20des entreprises mondialisées aujourd'hui ?
10:22Si, la réflexion est omniprésente,
10:24mais il n'y a pas forcément de décision drastique.
10:28C'est un sujet de fond
10:29qui va continuer à prendre de l'ampleur.
10:31Et je trouve ça extrêmement encourageant.
10:33Louis, vos commentaires là-dessus ?
10:35Et puis, sur le fait aussi
10:36que les indices actions
10:37soient revenus sur les sommets.
10:40En deux mois après le choc
10:41de Liberation Day,
10:42on revoit des records
10:43ou des niveaux quasi-records
10:45sur la plupart des indices actions,
10:46au moins des pays développés aujourd'hui.
10:49Ce qui est intéressant,
10:50sur les droits de douane,
10:51je sors tout juste du forum Odo,
10:53et on a rencontré notamment
10:54la société Thermador,
10:55qui est un grossiste,
10:56qui achète notamment en Italie
10:58et beaucoup aussi en Chine,
11:00et qui revendent le Roi Merlin
11:02dans les bâtiments,
11:03dans beaucoup,
11:03beaucoup,
11:04beaucoup de différentes industries,
11:05que ce soit dans l'eau,
11:06dans les bâtiments,
11:07dans les fluides,
11:08beaucoup de choses.
11:09Et ce qu'ils ont indiqué,
11:10c'est que les fameux droits de douane,
11:12l'Europe,
11:12en tout cas une société
11:12comme Thermador,
11:13est un gagnant indirect.
11:15Pourquoi ?
11:15Parce que les Chinois,
11:16maintenant,
11:16avant qu'ils exportaient à fond
11:18vers les Etats-Unis,
11:19veulent déverser à fond vers l'Europe
11:20et sont prêts à faire
11:21des coûts,
11:22des réductions massives
11:23à 10 secondes.
11:24C'est très vrai.
11:26En plus,
11:26c'est le coût de fret
11:27qui est en train de rediminuer.
11:28Et c'est vrai que Thermador
11:29qui avait explosé
11:30parce que tout le monde
11:31voulait faire des piscines,
11:32faire de la rénovation,
11:33faire du bricolage.
11:35Donc c'est vrai qu'ils nous ont dit
11:35que le mois de mai,
11:36la FIBO,
11:36les gens de nouveau
11:37étaient dans les magasins de bricolage.
11:39Donc c'était plutôt bon signe.
11:41Et ils nous ont dit,
11:41c'est vrai que les prix
11:42avaient énormément monté.
11:43Je crois que sur Post-Covid,
11:44pendant trois ans,
11:44les prix ont augmenté
11:45de plus de 20%.
11:45Donc forcément,
11:46il y a eu un impact un peu
11:47à un moment sur les volumes
11:48avec les effets de base.
11:49Les prix étaient un peu en baisse,
11:51ça se stabilise.
11:52Mais les prix en baisse
11:53ont été largement compensés
11:55par des achats venant de la Chine
11:57beaucoup moins chers.
11:58Alors que, par exemple,
11:59en Italie,
12:00qui est une autre partie
12:00de leur source de production,
12:01eux, n'ont pas baissé les prix.
12:03Donc voilà,
12:03dans la guerre indirecte
12:05des droits de douane,
12:05l'Europe s'en sort plutôt bien
12:06parce que, voilà,
12:07on en parlait,
12:07on a beaucoup de services aussi
12:09en Europe.
12:09Et pour les peu de sociétés,
12:11il y a quand même
12:11beaucoup de sociétés industrielles,
12:12notamment italiennes,
12:13françaises ou même allemandes,
12:14très souvent,
12:15elles vont sourcer en Chine.
12:16Donc c'est vrai qu'en ce moment,
12:17si on peut avoir des coûts
12:17de production plus faibles,
12:19on ne va pas bouder
12:19à notre plaisir.
12:20Alors ça rajoute
12:21une pression concurrenciée
12:22quand même dans certains secteurs,
12:23j'imagine.
12:24Ça rajoute la pression concurrentielle.
12:26Mais c'est vrai qu'aujourd'hui,
12:28je pense que l'Europe
12:28va ressortir le grand gagnant.
12:30Et on l'a vu clairement
12:31pendant l'Eberation Day,
12:32les États-Unis ont été
12:33nettement plus sanctionnés.
12:35L'Europe est revenue
12:36beaucoup plus vite
12:36au plus haut.
12:37Ça me rappelle en fait
12:38ce qui s'est passé
12:38à l'Eberation Day,
12:39c'est un peu pendant le Covid.
12:40C'est tout a été entraîné
12:41avec l'eau du bain.
12:42Et puis les sociétés finalement
12:44qui n'avaient pas d'impact
12:45des droits de douane
12:46ou qui étaient très peu exposées
12:47aux consommateurs américains
12:48et qui sont en train de ralentir,
12:50mais elles ont rebondi très vite.
12:51Et c'est vrai que nous,
12:52on a dû,
12:52donc chez GUSAX Gestion,
12:53regarder les sociétés
12:54qui n'ont à peine rebondi
12:55qui avaient des impacts
12:56sur les droits de douane.
12:58On a une société
12:58qu'on aimait beaucoup,
12:59malheureusement,
12:59on a dû la céder,
13:00c'est Mips,
13:01ils vendent des technologies
13:02par exemple pour les cases de vélo,
13:03des skis, etc.
13:04Le petit sticker jaune.
13:06Exactement,
13:06le petit sticker jaune.
13:07Le problème,
13:08c'est que c'est une société
13:08qu'on aime beaucoup,
13:11qui repartait en forte croissance,
13:12mais le problème,
13:13c'est qu'ils fabriquent tout en Chine
13:13et une grande partie
13:15de leur chiffre d'affaires,
13:15c'est aux Etats-Unis.
13:16Donc là,
13:17c'était les combos perdants.
13:17C'est le pire positionnement possible.
13:20Le pire positionnement.
13:20Donc là,
13:21le titre a rebondi
13:21parce que forcément,
13:22il y a un accord
13:23qui est en train de se faire
13:23entre la Chine et les Etats-Unis.
13:25Mais voilà,
13:26donc aujourd'hui,
13:26ne boudons pas notre plaisir.
13:27Ça fait des années
13:28que l'Europe sous-performe.
13:30C'est-à-dire que les Etats-Unis,
13:31c'était le moteur de croissance
13:31depuis 2014,
13:32notamment par les relances budgétaires.
13:34Tout le monde se réinquiète
13:35aujourd'hui de la dette
13:36des Etats-Unis.
13:37Mais c'est vrai que voilà,
13:38aujourd'hui,
13:38nous,
13:39on est en relance budgétaire.
13:40On avait avec les Allemands
13:41le fameux plan de 500 milliards.
13:43Nous, voilà,
13:43on ne va pas bouder la plaisir.
13:44Et pour vous,
13:45ce jeu,
13:45ce concours de beauté
13:46permanent dans les marchés,
13:48oui,
13:48il peut continuer de profiter à l'ordre
13:50parce que,
13:51je suis d'accord,
13:51en relatif,
13:52il y a peut-être
13:53une situation en Europe
13:54qui fait un peu plus envie.
13:56Puis,
13:56il y a un positionnement
13:57des investisseurs
13:58très tiltés US
13:59quand même
13:59depuis au moins
14:01une bonne paire d'années,
14:02etc.
14:02Le besoin peut-être
14:03de se réallouer
14:04un peu de capital ailleurs,
14:05se diversifier,
14:06etc.
14:06Mais oui,
14:07l'Europe,
14:10l'intérêt
14:11ou l'attractivité de l'Europe
14:12peut,
14:12dans le temps,
14:13quand même,
14:13perdurer
14:14au-delà
14:15d'un simple jeu relatif.
14:17On le pense,
14:18clairement,
14:18il y a eu énormément de flux
14:19qui sont partis
14:19l'année dernière,
14:20qui sont sortis vers les Etats-Unis.
14:21Ils sont en train de revenir.
14:23Je crois que c'est le stade
14:23de Goldman Sachs
14:24qui dit qu'il n'y a jamais
14:24eu autant de flux
14:25re-rentrant sur les larges caps
14:26ces dernières semaines,
14:28mois.
14:29Donc voilà,
14:29c'est plutôt positif.
14:31On ne va pas bouder
14:32notre plaisir.
14:33Et surtout,
14:34pourquoi ?
14:34Parce que l'euro
14:35est en train de s'apprécier.
14:36Vous avez vu
14:36la différence de taux
14:37entre les Etats-Unis
14:38et l'Europe.
14:38Ça,
14:38ce n'est pas pénalisé
14:39à un moment
14:39pour nos entreprises ?
14:40Si l'euro remonte trop,
14:42c'était pour ça
14:42que Christine Lagarde
14:43a fait plutôt une pause
14:44cet été.
14:45Le 24 juillet,
14:45je pense qu'elle voulait
14:46partir en vacances
14:47et elle a redonné
14:48la patate chaude
14:50à la Fed
14:50qui, elle,
14:50devrait normalement
14:51baisser ses taux
14:52en septembre,
14:52notamment après
14:53les derniers chiffres
14:53de l'inflation
14:54dont on a parlé
14:55tout à l'heure.
14:55Donc voilà,
14:56je pense que Christine Lagarde
14:57a baissé les taux
14:58à 2 %,
14:59taux neutre.
15:00Maintenant,
15:00c'est qu'elle redonne
15:01la main à la Fed.
15:02Si la Fed baisse ses taux,
15:03elle le baissera aussi
15:04parce qu'elle n'a pas
15:05envie d'aller trop fort
15:06parce qu'il y a beaucoup
15:06de gens qui se disaient
15:07pourquoi elle n'est pas
15:07les plus forts
15:08sachant que l'Europe ralentit.
15:09Pourquoi elle n'est pas
15:10passée à 1,75 ?
15:11Ça aurait été
15:11quand même beaucoup
15:12plus expansionniste
15:13et tout.
15:14Et je pense qu'elle
15:14prend un peu son temps.
15:15C'est assez malin
15:16pour ne pas que l'euro
15:16monte trop fort
15:17parce que c'est vrai
15:17qu'aujourd'hui,
15:18on attend encore 3%
15:19de croissance des bénéfices
15:20par action en Europe
15:22pour les larges caps.
15:23Si l'euro remonte
15:24trop fort trop vite,
15:26forcément,
15:26ça pourrait impacter
15:27la croissance des bénéfices
15:28par action pour les larges caps.
15:30Bon, compliqué le forex,
15:31mais c'est vrai
15:32qu'on attendait,
15:34je ne sais pas,
15:34que des tarifs
15:35sur le territoire américain
15:36fassent plutôt monter le dollar.
15:38C'est plutôt l'inverse
15:38qui se produit,
15:40par exemple,
15:40Damien.
15:41Oui, alors c'est l'inverse
15:42qui se produit,
15:42mais pour des raisons
15:43qui sont, j'allais dire,
15:44plus psychologiques
15:45qu'économiques
15:46parce que ce qui se passe
15:48aujourd'hui,
15:49c'est que beaucoup
15:50d'investisseurs
15:50commencent à se méfier
15:51un peu de Trump
15:52et de ses décisions.
15:54Donc, ils essaient
15:55de diversifier un peu
15:56la devise de leurs actifs.
15:58Enfin, ils diversifient
15:59leurs actifs tout court.
16:00Donc, indirectement,
16:01ils vendent du dollar.
16:04Et puis,
16:05la deuxième chose,
16:06quand même,
16:06c'est que...
16:08Je n'ai complètement oublié
16:10ce que je voulais dire.
16:11Sur la faiblesse du dollar,
16:12je ne sais pas.
16:13Oui, c'est ce qu'on disait.
16:14Normalement,
16:14les droits de douane
16:15aux États-Unis
16:16auraient dû plutôt faire monter
16:18ou le taux de change,
16:19en tout cas,
16:19auraient dû compenser
16:21la hausse des droits de douane
16:22sur le territoire américain.
16:24Et c'est vrai
16:24que c'est le phénomène inverse
16:25auquel on assiste.
16:26Je me souviens.
16:27Non, c'est qu'en fait,
16:29un des moteurs des devises,
16:32c'est les taux d'intérêt.
16:32Bon, alors là,
16:33en l'occurrence,
16:34les taux d'intérêt,
16:35ils ont plutôt tendance
16:35à s'écarter
16:36en faveur des États-Unis.
16:38Donc ça,
16:38normalement,
16:38c'est haussier dollar
16:39et non pas baisser dollar.
16:41Donc,
16:41pour que le dollar faiblisse,
16:43pour que le dollar remonte,
16:44il faudrait que...
16:45Normalement,
16:50le dollar aurait dû monter
16:52parce que les écarts
16:52de taux d'intérêt...
16:53Parce que les taux d'intérêt
16:53vont dans ce sens-là
16:54et que les droits de douane,
16:55normalement,
16:56auraient dû être...
16:56En l'occurrence,
16:57si la peine commence
16:58à baisser ses taux
16:59alors que l'Europe ne bouge pas,
17:00normalement,
17:00le dollar devrait continuer
17:01à s'affaiblir.
17:03Mais le moteur numéro un
17:04qui a fait,
17:05dans un premier temps,
17:05le dollar s'affaiblit,
17:06c'est que la croissance américaine,
17:08les prévisions ont largement
17:09plus diminué
17:10que la croissance européenne.
17:11Et je pense que c'est
17:12surtout ça le moteur.
17:13C'est-à-dire qu'en début d'année,
17:14on attendait une croissance américaine
17:16supérieure à 2%,
17:17même à 2,2, 2,3.
17:19Aujourd'hui,
17:19on est à 1,4.
17:20Donc, c'est quand même
17:21une forte révision en baisse
17:22de la dynamique américaine.
17:24Alors,
17:25il y a des révisions en baisse
17:26en Europe aussi,
17:27mais elles sont très marginales,
17:29en fait,
17:29par rapport aux Etats-Unis,
17:31puisque nous,
17:32on a dû passer de...
17:33Aujourd'hui,
17:34on doit être à 0,8 ou 0,7
17:36alors qu'on était à 0,9
17:37en début d'année.
17:38Donc, finalement,
17:39la dynamique européenne
17:40n'est pas si mauvaise que ça.
17:42Et d'ailleurs,
17:42c'est une des raisons
17:43qui expliquent pourquoi
17:44les marchés européens
17:45surperforment.
17:47Enfin, c'est une des principales raisons
17:48pour lesquelles
17:48les marchés européens
17:49surperforment.
17:50Les surprises économiques
17:50sont meilleures, quoi.
17:52Oui,
17:52et en fait,
17:54la deuxième chose,
17:55c'est que...
17:56Bon,
17:56alors,
17:57qui dit surprise économique
17:57au niveau PIB
17:58dit évidemment aussi
17:59meilleure résistance
18:00au niveau des résultats
18:01des entreprises,
18:02parce que là aussi,
18:03les résultats des entreprises américaines
18:05ont été très largement
18:06révisés en baisse,
18:06alors qu'en France,
18:08enfin, en Europe,
18:08ça a été un peu révisé en baisse,
18:10mais beaucoup moins.
18:10Et je pense que la raison
18:13pour laquelle
18:14Christine Lagarde
18:15fait une pause,
18:18c'est parce que
18:18l'économie européenne,
18:19elle tient bien.
18:21Et donc,
18:21elle n'a aujourd'hui
18:22pas vraiment besoin
18:23de baisser son intérêt
18:24parce que
18:25on a une économie européenne
18:26qui montre que
18:27le marché de l'emploi se tient,
18:28le pouvoir d'achat se tient,
18:30et donc,
18:30elle n'a pas besoin
18:31de soutenir.
18:32Et donc,
18:32il vaut mieux
18:32qu'elle garde ses cartouches
18:33pour le jour où,
18:34potentiellement,
18:34l'économie européenne
18:35ralentira davantage
18:37qu'aujourd'hui.
18:37Donc,
18:38pas de précipitation,
18:40et en même temps,
18:41les banquiers centraux,
18:42même ceux qui sont au quiche,
18:43disent,
18:45si jamais ça ralentit,
18:46on n'exclut pas
18:47de baisser davantage
18:49au troisième trimestre,
18:50au quatrième trimestre,
18:51même les Autrichiens
18:51et les Allemands.
18:52Donc,
18:53là,
18:53c'est une pause,
18:54bon,
18:54mais je ne pense pas
18:55qu'il y ait d'idées...
18:56Enfin,
18:57je ne suis pas sûr
18:58que l'idée derrière,
18:59ce soit particulièrement
19:00les devises.
19:01il n'y a pas
19:03de problème d'inflation,
19:04au contraire,
19:05potentiellement,
19:05on sera amené
19:06à baisser les taux d'intérêt
19:07plutôt parce qu'on aura
19:08de la déflation.
19:09La semaine prochaine,
19:10la Banque Nationale Suisse
19:11ramène son taux directeur
19:12à zéro,
19:12a priori.
19:13Oui,
19:13ils sont en déflation.
19:15Voilà.
19:17C'est que structurellement,
19:18c'est déflationniste.
19:19La Suisse est structurellement
19:20déflationniste,
19:20mais ils ne sont pas loin de nous.
19:22Non,
19:22ils ne sont pas loin de nous,
19:23mais ils menaient encore
19:24plus fortes que tout.
19:25On ne l'a pas dit aussi,
19:26mais la monnaie forte,
19:26ça peut être un inconvénient
19:28compétitif,
19:29mais c'est un avantage
19:29sur l'inflation
19:30parce que c'est déflationniste.
19:31C'est une des forces.
19:33Très productif aussi,
19:34la Suisse,
19:35si on cherche les différences
19:36avec nos économies.
19:38Sur la faiblesse du dollar,
19:39comment vous l'analysez
19:40à ce stade, Nicolas,
19:41et quels sont les déterminants ?
19:42Qu'est-ce qui pousse
19:43le dollar à la baisse
19:44et qui pourrait continuer
19:45de le faire ou non ?
19:48Sujet intéressant
19:50parce que c'est un peu
19:51la mère nourricière
19:52de beaucoup de choses.
19:53Moi,
19:54je n'ai jamais été
19:55très partisan
19:56de la tenue d'une monnaie
19:59dépend de ses taux d'intérêt.
20:01C'est un critère.
20:03La réalité,
20:03c'est qu'on voit
20:04exactement le contraire
20:05aujourd'hui.
20:05Il y a des écarts d'auto
20:06qui sont monstrueux
20:07des deux côtés de l'Atlantique
20:08avec un momentum
20:09qui n'a rien à voir
20:09et il n'y a pas eu
20:11de dépréciation.
20:13Il n'y a pas eu
20:13de renforcement du dollar.
20:16Donc,
20:16il y a d'autres...
20:17C'est un critère.
20:18Il y a d'autres facteurs
20:20qui sont à l'œuvre.
20:22Et pour dire les choses,
20:23d'abord,
20:24sur le court terme,
20:26on est à 1,14 euros
20:28contre dollars.
20:29On était à 1,11
20:30il y a sept ou huit mois.
20:32Oui, oui, oui.
20:33C'est ça.
20:33Souvenez-vous qu'avant
20:34l'élection de Trump
20:35qui a été...
20:37On ne va pas faire
20:38l'histoire après coup.
20:39Ça n'a aucun intérêt.
20:40C'est comme sur les marchés.
20:41Dans ces pièces,
20:41sur les marchés,
20:42il ne faut jamais la refaire.
20:43Mais on l'a vu venir.
20:44Donc, il y a eu
20:45une espèce de
20:46compensation par anticipation
20:48qui s'est en partie défait.
20:51Je crois qu'il y a plus
20:53que ça aujourd'hui.
20:55Et que les éléments
20:56depuis 4-5 mois
21:01se mettent en place
21:02pour peut-être
21:03la fin d'un cycle
21:06de hausse du dollar.
21:07D'accord.
21:07Et peut-être,
21:09c'est une autre façon
21:10de le dire,
21:11le début d'un cycle
21:12de baisse du dollar.
21:14Et historiquement,
21:14ça prend un peu de temps.
21:15Ce n'est pas des cycles
21:16de 2-3 mois.
21:17Ça peut s'étaler
21:18sur 2-3 mois.
21:18Je ne sais pas répondre
21:19à cette question,
21:20Régoire,
21:20parce que les marchés,
21:21quand ils sont convaincus
21:22par un scénario,
21:24ont tendance à aller plus vite
21:25et plus vite que nous.
21:26Oui.
21:28Donc,
21:29mais si on parle
21:30de grands cycles,
21:32d'abord,
21:32on n'aura pas la réponse
21:33dans un mois ou deux
21:34si on se revoit.
21:36Mais ça peut être
21:37ce qu'on tait
21:37en nombre d'années.
21:38Et pourquoi ?
21:40Je pense que
21:41la raison principale,
21:42c'est que la qualité
21:43de la gouvernance américaine,
21:46il y a un avant,
21:47un après.
21:48Est-ce que c'est
21:49pour de bon,
21:50pour toujours,
21:51vu l'inconstance
21:52du propos ?
21:54Mais il n'y a pas
21:55d'inconstance
21:56de l'attitude.
21:57Elle est la même.
21:59Donc,
21:59la gouvernance,
22:00ça veut dire Trump,
22:01mais ce que aimait
22:02l'Amérique
22:03en termes de capacité
22:05à attirer du capital.
22:06Mais ça,
22:07ça vaut pour Trump
22:08et le successeur
22:09de Trump
22:09et le successeur
22:10du successeur
22:11de Trump.
22:12Je ne sais pas,
22:13il va rester,
22:14il va vouloir accepter
22:15des prochaines élections.
22:16Tous ces sujets-là
22:17sont sur la table.
22:17J'entends.
22:18Et ces sujets-là
22:19sont sur la table
22:19aux États-Unis,
22:20pas nous qui pouvons
22:21avoir toujours
22:22notre dose
22:22de scepticisme
22:24ou d'anti-américanisme
22:25caché.
22:26Non,
22:26c'est aux États-Unis.
22:27C'est aux États-Unis
22:29qu'il faut écouter
22:30les messages.
22:32Alors,
22:33un capital,
22:34la force du dollar,
22:36les pouvoirs exorbitants
22:37du dollar,
22:39définition qui avait été utilisée
22:41par Giscard d'Estaing
22:42et qui a été reprise
22:43plein de fois,
22:44c'est lié aussi au fait
22:45qu'une monnaie,
22:47le capital doit être
22:48bienvenu
22:49et bien traité
22:51pour rester dans une devise.
22:52Parce que l'envie
22:54de se diversifier
22:55en dehors du dollar,
22:57de dire les choses
22:58autrement,
22:59de se désensibiliser
23:01au côté impérialiste
23:03aussi du recours
23:04au dollar,
23:06il est universel.
23:07Ça fait dix ans
23:09que les boîtes
23:09qu'on voit
23:10qui sont en Inde
23:11transactent
23:12avec la Chine
23:14ou avec l'Amérique latine,
23:15soit en réar,
23:16soit en roupies,
23:18soit en roubles russes.
23:20Donc,
23:21on va dire
23:22le sud global
23:24a déjà fait fi
23:25de cette surdépendance
23:27au dollar
23:28et nous,
23:29on aimerait bien
23:30trouver un rôle
23:32de bonnet de réserve
23:33de même à cabille.
23:36Oui, j'entends.
23:37De même à cabille.
23:37En 2024,
23:38c'est l'or
23:39qui est devenu
23:39le deuxième actif de réserve
23:40derrière le dollar
23:41et devant l'euro.
23:42Alors, l'or a pris 30%.
23:43En prix de marché,
23:44ça joue beaucoup
23:45mais il y a aussi
23:45tous les achats d'or.
23:47Pour compléter,
23:48il y a le court terme
23:48et il y a le long terme.
23:49Sur le long terme,
23:50peut-être pour qu'un cycle
23:52s'enclenche.
23:52Parce qu'aujourd'hui,
23:53ça ne s'appelle pas un cycle.
23:55C'est une dépréciation.
23:56Ça suscite des questions
23:57et un réajustement.
23:59Peut-être que ça s'exprimera
24:00quand la fête
24:00baissera ses taux.
24:02Peut-être que si,
24:02si le scénario de 2026,
24:05c'est 5-6 baisses des taux,
24:07là,
24:07ça peut entamer
24:08une deuxième phase.
24:09Mais si le point clé,
24:10je reviens au début
24:10de votre propos, Nicolas,
24:11c'est la question
24:12de la gouvernance
24:13des États-Unis,
24:14ça veut dire que
24:15ce qui va se passer
24:16sur la succession
24:17de Jerome Powell,
24:18ce qui se passe,
24:18par exemple,
24:19en Chouforni aujourd'hui
24:20où l'administration Trump
24:22décide d'envoyer
24:22les Marines
24:23et la garde nationale,
24:25peut-être de manière
24:26un peu prématurée,
24:27ce qui se passe
24:27avec Harvard
24:28et les grandes facs
24:30américaines,
24:31c'est au moins,
24:32peut-être,
24:32aussi important
24:33pour un investisseur global
24:35que ce qui se passe
24:37sur les droits de douane.
24:38La Fed,
24:40dans l'ordre d'importance...
24:41Oui,
24:41c'est dédié en premier.
24:43Mais même,
24:44j'ai entendu des stratégies,
24:45ce qui se passe à Harvard,
24:46c'est peut-être
24:47un effet Brexit
24:47qu'on n'a pas encore vu,
24:49mais il y a peut-être
24:50une nature
24:51aussi puissante,
24:52aussi forte
24:53que ce qu'a été
24:53le Brexit en 2016
24:54pour l'Union.
24:55Pour dire les choses
24:56autrement,
24:56la qualité
24:58de la signature américaine
24:59a changé
25:01depuis quelques mois.
25:03Donc,
25:03ça se reflète
25:04potentiellement
25:05ou tout de suite
25:06sur le dollar,
25:07ça se reflète
25:08sur les obligues
25:10et sur notre capacité
25:11à penser
25:11que ce pays
25:12qui a toujours été
25:14ému par
25:14un volontarisme
25:16économique
25:17pour faire de l'argent
25:19et faire de la productivité,
25:21pour protéger
25:21le capital
25:22avec des banquiers centraux
25:23qui étaient la banque centrale
25:25de référence du monde,
25:26tout en attirant
25:27les talents du monde entier
25:28pour créer
25:29de la croissance,
25:31tous ces éléments-là
25:32sont émotivement
25:34heurtés
25:35et peut-être
25:36fondamentalement
25:37déjà en train
25:38d'être fragilisés.
25:40Et donc,
25:40un boulevard pour l'Europe,
25:41alors.
25:41Je reviens à vous.
25:43Oui,
25:43c'est un boulevard
25:44dans l'Europe.
25:45En effet,
25:45ce qu'a dit Nicolas,
25:46c'est vrai qu'on a fait
25:47un 11,
25:47on est tombé quasiment
25:48à la parité
25:49et on est revenu.
25:49Donc,
25:49on a juste corrigé
25:50les excès
25:51de l'exceptionnalisme
25:52qui était vraiment
25:53l'aboutissement
25:54de l'élection
25:55du président Trump.
25:56Donc là,
25:56on a corrigé.
25:57C'est vrai qu'on a un 14
25:58et nous,
25:59on pense qu'on va voir
25:59la deuxième phase haussière
26:02de l'euro
26:03par rapport au dollar,
26:03peut-être un 20.
26:04Après,
26:05c'est hyper difficile
26:05de le savoir,
26:06mais le mécanisme
26:07est enclenché.
26:09Pourquoi ?
26:09Parce que pour la première fois,
26:10ça y est,
26:11on est arrivé un peu
26:11en fin de cycle
26:12aux Etats-Unis.
26:12Ça fait deux ans
26:13qu'on pensait
26:13que tout le monde disait
26:14qu'on est à fin de cycle
26:15en fin de cycle
26:15aux Etats-Unis.
26:16Et tout ce qui se passe
26:16avec les droits d'ouane,
26:17en fait,
26:18même sans Trump
26:20et sans les droits d'ouane,
26:21on arrivait
26:22comme en fin de cycle.
26:22Donc là,
26:23ça va être précipité
26:24les Etats-Unis
26:25dans cette fin de cycle
26:26au moment où l'Europe
26:27va beaucoup mieux.
26:30Rappelez-vous,
26:31il y a eu
26:31des différents problèmes.
26:32Aujourd'hui,
26:32tout le monde parle
26:32du problème de la dette.
26:33C'est-à-dire qu'il y a la Fed
26:34qui pourrait intervenir
26:34à chaque fois.
26:35Il y a eu le UK
26:35et le problème de la dette.
26:36À un moment,
26:37avec le problème du ministre,
26:39ça a été réglé en deux secondes.
26:40Et rappelez-vous,
26:41de 2012 à 2014,
26:42la dette en Europe,
26:44c'était une catastrophe.
26:45On a mis deux, trois ans
26:46à régler le problème de la dette
26:47avec la Grèce, etc.
26:48Aujourd'hui,
26:49maintenant,
26:49l'Union européenne a compris
26:50qu'il fallait intervenir
26:51hyper rapidement.
26:52Et l'exemple le mieux,
26:53c'est enfin l'Allemagne,
26:54ce fameux plan de 500 milliards.
26:55C'est beaucoup d'annonces.
26:56Les gens ne savent pas
26:57forcément ce que c'est.
26:58Et de nouveau,
26:59nous qui sommes aussi
27:00plus des gérants
27:01de stockpickers de terrain,
27:02ce qui était un peu intéressant.
27:03Parce que ce chiffre
27:04de 500 milliards,
27:05oui,
27:05ou 1000 milliards même.
27:07Les économistes aiment bien
27:08brandir des gros chiffres,
27:10mais pour les entreprises
27:11que vous rencontrez,
27:12ça veut dire quoi ?
27:13On a vu la société Wavestone
27:15qu'on aime beaucoup,
27:16Pascal Imbert,
27:17qui est une société
27:18de conseil en informatique
27:19qui sont présents
27:21aux Etats-Unis,
27:22en Europe
27:22et notamment en Allemagne
27:24avec le rachat
27:25de l'année dernière
27:25de Kuperior,
27:26donc une très belle société
27:27qui est présente
27:28dans l'industrie allemande.
27:30Et on lui a vraiment
27:30posé la question
27:31est-ce que le plan
27:31de 500 milliards,
27:32est-ce que c'est vraiment
27:33efficace ?
27:35Et Caron nous a dit
27:36oui,
27:37c'est vraiment efficace
27:38à court terme au début,
27:40évidemment pour la défense.
27:41Bon, malheureusement,
27:41eux sont peu présents
27:42dans la défense.
27:43Ça va être très présensible
27:44pour l'énergie,
27:45le transport.
27:45Il nous a donné l'exemple
27:46d'Otcheban,
27:47c'est un de leurs grands clients,
27:47qui étaient en train
27:48de ralentir
27:48et là, d'un coup,
27:49paf, ça y est,
27:50c'est reparti.
27:51Les chemins de fer
27:52suisses aussi en indirect
27:53parce qu'ils sont pas mal venus,
27:54c'est en train de repartir
27:55dans l'énergie,
27:56c'est en train de repartir
27:57à fond.
27:58Et puis après,
27:58ce qui est intéressant,
27:59c'est la dérivée seconde,
28:00ça va ruisseler aussi
28:01sur le reste de l'Allemagne.
28:03Et donc,
28:03c'était assez intéressant,
28:04notamment toute l'industrie
28:05et tout,
28:05donc il était assez positif
28:07en disant
28:07ce plan de 500 milliards,
28:08donc on ne va pas voir
28:09les premiers effets en 2025
28:10et ça va arriver
28:11sur 2026.
28:12C'est pour ça que l'Europe
28:12va beaucoup mieux
28:13parce qu'on va commencer
28:14à acheter la croissance
28:15des BPA pour 2026.
28:16Comme je disais tout à l'heure,
28:17en Europe,
28:17ça fait trois ans
28:18qu'il n'y a pas de croissance
28:18de bénéfice des actions.
28:20Non, termine à zéro.
28:21Ça fait trois ans
28:22qu'on a zéro.
28:22On irait aux US,
28:23on se séparait
28:24si vous retirez
28:24les 7 magnifiques,
28:25le S&P 483,
28:26il n'y a pas de croissance
28:27de BPA aussi depuis trois ans.
28:29Donc, on n'a pas aboudé
28:30de plaisir par rapport
28:31aux US
28:32hors les 7 magnifiques.
28:33Donc voilà,
28:33ce que disait Pascal Himbert,
28:35c'était quand même
28:35hyper intéressant
28:36en disant que
28:38ce plan allemand,
28:39ça va redonner
28:40ce choc de confiance
28:41que l'Europe manquait.
28:43Il a dit
28:43que c'est une vraie
28:44bonne nouvelle pour l'Europe.
28:45Et ce n'est pas joué encore
28:46parce qu'on parle beaucoup
28:47des valeurs de la défense
28:48mais c'est vrai
28:48que le marché
28:49a la capacité aujourd'hui
28:50d'aller de plus en plus vite
28:51pour intégrer,
28:53factoriser
28:53les éléments qui changent
28:55dans le scénario.
28:57Alors voilà.
28:58Non, mais ça va arriver.
29:00C'est ça que c'est
29:00500 milliards particulièrement
29:01sur trois secteurs
29:02transport et énergie.
29:03Mais tout n'est pas encore
29:04pleinement joué
29:05par le marché ?
29:06C'est que le début.
29:06Je pense que les gens
29:07sous-estiment
29:07parce que très souvent
29:08vous connaissez les politiques
29:09souvent il y a beaucoup
29:10de plans d'annonces
29:10et puis ça ne suit pas
29:11mais là clairement
29:12il était assez emballé
29:14sur le plan
29:14et il dit même la défense
29:16qu'au temps en temps
29:16il y a les valeurs
29:17de la défense aujourd'hui
29:18je pense que c'est difficile
29:19d'y aller
29:20vu les niveaux de valorisation
29:21mais il y a plein
29:21de dérivés secondes
29:23liés à la défense
29:24et ça va rejaillir surtout
29:26même la France
29:27qui n'a pas l'impact direct
29:28je pense que ça va faire
29:29du bien à la France.
29:30Donc c'était très rassurant
29:32au niveau de la confiance
29:33parce que vous savez
29:34que contrairement aux US
29:35on reparle encore
29:36sur le dollar
29:36les Etats-Unis
29:37eux n'ont rien
29:37pas en fin de cycle
29:38ils ont complètement
29:39consommé leur épargne
29:40colline
29:40alors qu'en Europe
29:41on a une épargne
29:42très importante
29:42qui attend que ça
29:44c'est le choc de confiance
29:45pour relancer la consommation.
29:46Et le marché
29:48le rattrapage
29:49des petites et moyennes
29:50de capitalisation boursière
29:51en Europe
29:51on a du mal à le voir
29:52aux Etats-Unis
29:53mais on le voit plutôt
29:53en Europe
29:54c'est le reflet en partie
29:56de ce que vous décrivez ?
29:57Alors c'est en partie
29:58ça fait trois ans
29:58que la classe d'actifs
29:59a souffert
30:00pour tout ce qui était
30:02contre eux
30:04qui est en train de changer
30:05donc c'est-à-dire
30:05des taux élevés
30:06bon là ça fait
30:078ème place de taux
30:07qui est là
30:08maintenant quand l'euro
30:09est plus élevé
30:10c'est des sociétés locales
30:11donc elles ne sont pas
30:11impactées par un euro
30:12plus fort
30:13et au contraire
30:13elles ont plus
30:14quand elles achètent
30:14à l'étranger
30:15elles achètent mieux
30:16et aussi
30:17politique de flux
30:18et voilà
30:19aujourd'hui on a vu
30:20les flux
30:20qui sont en train de revenir
30:21ça me rappelle beaucoup
30:222012
30:22quand on a dit
30:23la même phrase
30:24c'était remonté
30:27vers les larges
30:28puis les mines
30:28puis les micro caps
30:30et derrière
30:31il y a eu un rallye
30:31de 5 ans
30:32de surperformance
30:33des small caps
30:33donc on peut l'espérer
30:34après trois années
30:35de forte sous-performance
30:36voilà
30:37on ne va pas créer
30:37victoire trop tôt
30:38parce qu'il y a
30:38beaucoup de faux départs
30:39mais en tout cas
30:40on reste relativement
30:41confiant
30:41mais dans un moment
30:42mais dans un moment
30:42comme ça
30:42oui
30:43on peut se permettre
30:43peut-être
30:44de remonter un peu
30:45le niveau d'enthousiasme
30:46quoi
30:47on remonte
30:47le niveau d'enthousiasme
30:47on ne va pas mouler
30:49de notre plaisir
30:49mais non
30:50on ne peut pas
30:51de notre plaisir
30:51donc on sort
30:52sur l'enthousiasme
30:53de Louis
30:53vis-à-vis de l'Europe
30:54des actions européennes
30:56c'est vrai que
30:57bon
30:58on habite en France
31:00en Europe
31:01vous êtes des gens
31:02d'actifs
31:02en Europe
31:03on a envie
31:04naturellement
31:05de privilégier
31:06j'allais dire
31:07les actions
31:07de notre zone géographique
31:08en tout cas c'est un biais
31:09c'est un biais naturel
31:11j'imagine
31:11mais
31:12oui mais là
31:14en l'occurrence
31:14là il y a de bonnes raisons
31:16de le faire
31:16on va dire qu'il y a
31:17trois dynamiques
31:18il y a la dynamique
31:19économique
31:20opérationnelle
31:21enfin les séquences
31:23de résultats
31:24il y a la dynamique
31:25de flux
31:26et là en l'occurrence
31:28clairement
31:29depuis quelques mois
31:29nous on a parlé tout à l'heure
31:31mais les flux
31:31sont importants vers l'Europe
31:32et comme l'Europe
31:34est un petit marché
31:35en fait
31:36j'allais dire marché exotique
31:38oui
31:38c'est un petit marché
31:39oui bien sûr
31:40quand les anglo-saxons
31:41mettent un dollar
31:42dans le marché européen
31:43et bien c'est cinq fois
31:44plus sensible
31:45que les marchés américains
31:46donc
31:47les flux peuvent avoir
31:49un impact très très important
31:50alors sur les small
31:51et les mid-cap
31:52on n'en parle même pas
31:52et puis la troisième
31:54et puis la troisième
31:54tout le monde est encore
31:55sous-pondéré sur l'Europe
31:56enfin quand je dis tout le monde
31:57c'est globalement
31:58les investisseurs globaux
32:00et même les européens
32:01d'accord
32:01qui sont partis
32:02effectivement
32:02quand on a vu la sous-performance
32:03la fin de sous-performance
32:05énorme de la fin
32:06l'année dernière
32:06et on lisait partout
32:08que l'Europe s'était terminée
32:09qu'il fallait aller chez Trump
32:10parce que Trump allait relancer
32:11son économie
32:12et que la croissance
32:12et cette phase de capitulation
32:13voilà exactement
32:14et le troisième moteur
32:16qui est fondamental
32:16mais qui est aussi dit
32:17aux résultats
32:18c'est les valos
32:18je dirais les valos
32:19alors ça marche pas toujours
32:21mais il y a toujours
32:22historiquement
32:24on va dire
32:25il y a toujours des exagérations
32:26à la hausse
32:26et à la baisse
32:27sur les niveaux de valorisation
32:28mais il y a un moment
32:28on finit toujours
32:30payé à la moyenne
32:31on revient à la moyenne
32:32exactement
32:33et aujourd'hui
32:34je pense que le mouvement
32:36est enclenché
32:36pour revenir un peu
32:37à la moyenne
32:37sur le marché européen
32:38alors qu'aux Etats-Unis
32:39c'est très très cher
32:40enfin tout à l'heure
32:41on évoquait
32:42est-ce que
32:42c'est normal
32:43que les marchés américains
32:44soient remontés aussi fort
32:45bon honnêtement
32:47donc on est remonté
32:48au niveau
32:48d'il y a 4 mois
32:49les GAFAM
32:51les GAFAM ont emmené
32:52ce mouvement
32:53les MAX7 en l'occurrence
32:56ont emmené ce mouvement
32:57oui oui
32:57parce qu'il y a des investisseurs
32:59qui vous disent
32:59les MAX7
33:00les droits de douane
33:00ils s'en fichent
33:01donc leur croissance
33:03elle va rester élevée
33:03donc il n'y a pas de raison
33:04de les faire baisser
33:05mais en attendant
33:06par rapport à il y a 4 mois
33:07la croissance du PIB
33:09est moins élevée
33:09la visibilité
33:12est moins élevée
33:12les droits de douane
33:13sont plus élevés
33:14et les PE
33:17sont pratiquement plus chers
33:18qu'il y a 4 mois
33:19donc on a des marchés américains
33:21qui sont très chers
33:22on a des marchés européens
33:23qui finalement
33:24sont assez conformes
33:25à l'historique
33:25avec une dynamique
33:26qui est très résistante
33:27et puis effectivement
33:28des moteurs de performance
33:29l'année prochaine
33:29qui vont peut-être être meilleurs
33:30parce qu'on va être tirés
33:31par des plans allemands
33:33parce qu'on a des déficits budgétaires
33:35aussi qui sont moins élevés
33:36parce qu'on parle toujours
33:37des déficits budgétaires français
33:38ben nous exactement
33:39on voit ça avec le prisme
33:40franco-français
33:41et du coup on rate
33:42la big picture
33:43qui est une amélioration
33:44quand même continue
33:45des finances publiques
33:46qui ont un grand nombre
33:46de pays en Nord
33:47et en fait
33:48la repression européenne
33:49n'est pas si mauvaise que ça
33:50bon on a encore
33:51un peu de marge
33:52sur les banques centrales
33:52donc potentiellement
33:53on a des mots là-dessus
33:54donc on a quand même
33:55une dynamique européenne
33:57qui n'est pas mauvaise
33:58une dynamique américaine
33:59qui est moins bonne
34:00et puis qui intéresse moins
34:01en plus les investisseurs
34:02donc on a aussi une psychologie
34:03donc il y a plein de moteurs
34:05potentiels
34:06qui font qu'à notre avis
34:07il y a de la place
34:08pour que l'Europe
34:09continue de se reformer
34:10moi j'adore l'histoire
34:10le problème c'est que
34:11tout le monde me raconte
34:12la même quoi
34:12maintenant
34:13non mais ça devient
34:15très consensuel quand même
34:16non Nicolas
34:17je ne sais pas
34:18parce que
34:19le consensus
34:21s'exprime par rapport
34:22aux gens que vous interrogez
34:23oui
34:23c'est bon
34:24vous avez fait un tour
34:25aux Etats-Unis
34:25et il y en a quand même
34:2780% qui se fichent
34:29complètement de ce qui se passe
34:30en Europe
34:30je vais vous dire même
34:31chez l'investisseur particulier
34:32américain
34:32c'est même ça
34:33qui vous dit
34:34c'est les actions US
34:35c'est Nvidia
34:36c'est Palantir
34:38Amazon
34:39et rien d'autre
34:40si on est dans un mouvement
34:41de
34:42de
34:43de court terme
34:44et
34:45de réajustement
34:47après un excès
34:48pro américain
34:49c'est bien
34:50je reprends
34:51Louis
34:52et on ne boude pas
34:53notre plaisir
34:53pour que ça aille plus loin
34:54et que ce soit un cycle
34:56il faut aussi
34:58que l'Europe
34:58se bouge
35:00le popotin
35:01oui oui oui
35:01on a une banque centrale
35:03qui ne fait pas d'erreur
35:05ça n'a pas toujours été le cas
35:06elle a fait le job
35:08si elle s'arrête
35:09après avoir passé
35:10les taux de 4 à 2
35:11and so what
35:12qu'ils aillent à 1,75
35:13ou à 1,5
35:14qu'est-ce que ça va changer
35:15il y a
35:16un pilote dans l'avion
35:17et une institution
35:20monétaire
35:21qui fait le job
35:22il y a davantage
35:25de dialogues politiques
35:26et on
35:28surjoue
35:30le côté allemand
35:32de la chose
35:33mais pourquoi on le surjoue
35:34parce que c'est les seuls
35:35qui sont crédibles
35:36c'est les seuls
35:37les seuls adultes
35:38dans la pièce
35:39donc attention
35:40il y a ce risque aussi
35:41s'agissant de l'Allemagne
35:42on y croit
35:43moi j'y crois
35:44mais que ça soit un concept
35:46dont
35:47qui va plus séduire
35:49les financiers
35:50que les allemands eux-mêmes
35:51ah bah oui
35:52gros débat
35:53en Allemagne
35:55et attention
35:55au capital politique
35:56de Friedrich Schmerz
35:57qui a peut-être
35:58été déjà
35:59et qui a peut-être
36:01déjà été
36:01bien entamé
36:02le point qui serait
36:03extrêmement important
36:07pour nous convaincre
36:09et convaincre
36:10les investisseurs
36:10non européens
36:11c'est qu'il y a
36:12un phénomène
36:13un peu d'entraînement
36:14sur les opinions publiques
36:16et sur le consommateur
36:17européen
36:17parce que lui
36:17il a 16% d'épargne
36:1818 ici
36:2013 par là
36:20il y a de l'épargne
36:21on est prudent
36:22on est prudent
36:23par nature
36:24par culture
36:25par religion
36:25parfois
36:26mais on est prudent
36:27et on a
36:29la pent-up demand
36:31c'est reconstitué
36:31les taux baissent
36:32le coût de l'énergie
36:34baisse
36:34le pétrole baisse
36:36bon
36:36c'est pas encore
36:37toujours visible
36:38pour le consommateur
36:39final
36:39mais enfin
36:39en euros
36:40le pétrole
36:42cette année
36:42sur 5 mois
36:43c'est moins 20%
36:44donc il y a des données
36:46qui macroéconomiquement
36:47devraient être
36:48favorables
36:48mais pour l'instant
36:49est-ce que ça produit
36:50un effet favorable
36:52sur la consommation
36:53des ménages
36:54bah franchement
36:56on veut
36:57on veut le voir
36:58pour y croire
36:59pour attirer le capital
37:01il faut pas juste
37:01qu'on fasse
37:02moins mal
37:03que l'autre
37:04il faut aussi
37:05qu'on ait une dynamique
37:06interne
37:07quant aux Etats-Unis
37:08quand tout va mal
37:10pour l'instant
37:11ils montrent
37:12qu'ils sont
37:12réactifs
37:14et adaptables
37:15ils sont juste
37:16devenus tellement
37:16arrogants
37:17ça c'est traduit
37:19par cette notion
37:20d'exceptionnalisme
37:20américain
37:21qui peut être
37:22à signaler
37:23un pic
37:25historique
37:26après on va voir
37:29mais bien sûr
37:30on a envie d'y croire
37:30mais attention
37:31ne nous y trompons pas
37:32l'Europe
37:33dont on parle
37:35l'Europe financière
37:36boursière
37:36réalise
37:3845%
37:39de ses résultats
37:39hors d'Europe
37:40le monde coté
37:41est indissociable
37:44en Europe
37:44de ce qui se passe
37:45aux Etats-Unis
37:45en Chine
37:46et dans les émergents
37:47même dans les
37:48lignes très ouvertes
37:50donc on a quand même
37:51besoin
37:51qu'il y ait du calme
37:53à peu près ailleurs
37:55j'entends
37:56un mot pour finir
37:57j'ai juste deux petites remarques
37:59quelque chose
38:00qui a un détail
38:01mais qui a un détail
38:01qui peut quand même
38:02nous dire quelque chose
38:03c'est qu'il y avait
38:04effectivement beaucoup
38:04de grandes conférences
38:05dans les deux semaines
38:06qui viennent de passer
38:07et on nous dit
38:08qu'il y a 40%
38:09de plus d'investisseurs
38:11américains
38:11bien sûr
38:12Steven Schwarzman
38:13Blackstone
38:14nous dit
38:14nous ça va être
38:15500 milliards
38:15pour l'Europe
38:16tout le monde
38:18donc il y a quand même
38:19un petit peu d'intérêt
38:20il y a un petit peu d'intérêt
38:21merci beaucoup messieurs
38:22merci d'avoir été
38:23les invités de Planète Marché
38:24ce soir
38:25Louis De Fels
38:25Gaël Lussac
38:26gestion
38:26Nicolas Brault
38:27Autingre Banque Privée
38:28et Damien Charlet
38:29Mandarine Gestion
38:30était avec nous
38:31en plateau
38:31et Damien

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