- 23/06/2025
Lundi 23 juin 2025, retrouvez Sebastian Paris Horvitz (Directeur de la recherche, LBP AM), Laurent Chaudeurge (Gérant, BDL capital Management), Gérald Grant (Associé et Directeur Délégué en charge de l’allocation d’actifs et de la sélection de fonds, Fundesys) et Pierre-Yves Dugua (Correspondant américain) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Chaque jour, vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box, vous nous suivez en direct également sur les réseaux sociaux comme sur LinkedIn par exemple
00:22et vous nous retrouvez en replay bien sûr tous les jours également sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:29Au sommaire de cette édition ce soir, les marchés qui se retrouvent face aux tensions géopolitiques au Moyen-Orient après un week-end de développement intense
00:39entre Israël et l'Iran, entre les Etats-Unis et l'Iran, désormais des Etats-Unis qui sont pleinement impliqués dans ce conflit qui a commencé il y a une dizaine de jours maintenant.
00:52La dimension géopolitique revient à la une, pour autant les marchés tentent de garder la tête froide et il est difficile de voir ici et là des mouvements extrêmes sur des actifs clés
01:01comme le dollar ou le pétrole bien sûr. Le pétrole a déjà réagi mais pas de tensions supplémentaires à signaler aujourd'hui. On est loin d'achat panique sur le pétrole
01:11après les bombardements américains et puis on notera que le dollar se stabilise. On a même vu une réaction qui ressemblait plutôt à la recherche de refuge au cours des dernières heures
01:21et le dollar a pu en profiter un petit peu, ce qui n'enlève rien aux interrogations plus fondamentales que peuvent avoir les investisseurs sur le niveau
01:29et la course du dollar sous l'administration Trump 2.0. Voilà pour un des sujets de discussion avec nos invités de Planète Marché dans un instant bien sûr
01:38au démarrage d'une semaine qui sera marquée par le début d'un sommet de l'OTAN à partir de demain et puis des prises de parole encore de banquiers centraux
01:46dans le sillage des réunions qui se sont déroulées ces derniers jours et ces dernières semaines. C'est l'heure des auditions pour Jérôme Powell et Christine Lagarde.
01:54Christine Lagarde qui s'exprimait cet après-midi devant le Parlement européen et ce sera le tour de Jérôme Powell pour son témoignage semi-annuel devant les chambres du Congrès
02:03à partir de demain devant la Chambre des représentants et mercredi rebelote devant le Sénat pour le président de la réserve fédérale américaine.
02:11Et comme chaque lundi nous retrouverons dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse notre correspondant américain pour notre quart d'heure américain.
02:18Nous reviendrons bien sûr là aussi sur les développements géopolitiques et la position de l'administration Trump avec Pierre-Yves Dugas donc notre correspondant américain
02:27qui sera avec nous en direct à partir de 17h45.
02:29Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:46Bonsoir Pauline.
02:47Les marchés qui évoluent bien sûr au rythme du développement du conflit entre Israël et l'Iran et avec l'implication désormais des Etats-Unis.
02:57Oui les Etats-Unis ont frappé par surprise trois sites nucléaires iraniens dans la nuit de samedi à dimanche.
03:03Donald Trump se félicite de dégâts monumentaux.
03:05De son côté l'Iran accuse Washington de trahir la diplomatie et promet de lourdes conséquences.
03:10Cette attaque américaine augmente le risque de flamber des prix du pétrole mais à ce stade le baril de Brent est stable à 75 dollars.
03:17Quelles sont les réactions qu'on observe sur les grands indices actions Pauline ?
03:20En Europe la réaction des marchés actions reste modérée. Le stocks 600 et l'euro stocks 50 temporisent et évoluent en léger repli.
03:27En France le CAC 40 recule d'environ 1% au cours de la séance et s'établit autour de 7500 points.
03:33Aux Etats-Unis après avoir ouvert en léger repli les indices ont renoué avec une tendance positive après une demi-heure de séance.
03:40A noter que l'indice VIX de la volatilité tourne autour du niveau de 20 sans grand changement par rapport à la fin de la semaine dernière.
03:46Qu'en est-il par ailleurs des marchés obligataires ?
03:48Le rendement américain à 10 ans se détend légèrement au cours de la séance et évolue ainsi autour de 4,30%.
03:54Côté européen le rendement allemand à 10 ans évolue autour de 2,50%.
03:58Sur le marché d'échange à noter que le statut de valeur refuge du dollar n'est pas complètement anéanti.
04:03La devise américaine a plutôt tendance à progresser aujourd'hui ramenant l'euro dollar sous 1,15 au cours des dernières heures.
04:09Pas mal d'enquêtes qui étaient au programme aujourd'hui à l'agenda macroéconomique avec les premières estimations des enquêtes auprès des directeurs d'achat, les PMI préliminaires pour la zone euro entre autres.
04:20Oui, pour le mois de juin le PMI manufacturier est légèrement inférieur aux attentes à 49,4.
04:25Le PMI service est parfaitement conforme aux attentes à 50 et c'est supérieur au mois de mai.
04:30Enfin le PMI composite est similaire au mois précédent à 50,2.
04:34Aux Etats-Unis, sur le fonds des services et manufacturiers, les enquêtes ressortent supérieures aux attentes et le PMI composite s'établit à 52,8.
04:42Et puis dans l'actualité des entreprises, c'est le jour de changements effectifs à la tête de Stellantis avec l'arrivée d'Antonio Filosa.
04:49Oui, il prend la suite de Carlos Tavares et à cette occasion il présente la nouvelle équipe dirigeante.
04:54D'un commun accord, le directeur des achats Maxime Pica quitte l'entreprise et pourrait partir diriger Renault puisque Lucas Demio part pour Kering.
05:02Le titre Stellantis cède 3%.
05:04Hors CAC 40, on notera que Hôtelsat continue de progresser aujourd'hui encore fortement avec une dizaine de pourcents de gains dans le sillage des annonces de la semaine dernière et de la prise de participation de l'Etat à l'occasion de la recapitalisation du groupe.
05:16A l'inverse, le titre Karmat s'effondre littéralement.
05:20Oui, Karmat s'effondre de plus de 60%.
05:22Le groupe avertit d'un risque de cessation de paiement à la fin du mois s'il ne reçoit pas de financement complémentaire.
05:28Le concepteur de cœur artificiel fait aujourd'hui face à sa pire journée sur les marchés depuis sa création.
05:33Quel sera le programme de demain à l'agenda en tout cas des marchés pour les investisseurs, Pauline ?
05:37La journée de demain sera rythmée par la publication de l'indice IFO allemand du mois de juin.
05:42On regardera également la confiance des consommateurs du Conférence Board de juin.
05:46Jérôme Powell s'exprimera lors de son audition parlementaire alors que Christine Lagarde était attendue à 15h à Strasbourg.
05:52Enfin, du côté des résultats, ceux de FedEx sont attendus.
05:54Tendance, mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos-clés du jour sur les marchés.
06:11Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:14Laurent Chauder, je nous accompagne ce soir, membre du comité d'investissement de BDL Capital Management.
06:18Bonsoir Laurent, merci d'être là, ravi de vous accueillir ce soir, ravi de retrouver Gérald Grand, directeur délégué en charge de l'allocation d'actifs et de la sélection de fonds chez Fundaisis.
06:28Bonsoir Gérald, et merci beaucoup à Sébastien Paris-Service de nous accompagner également.
06:33Bonsoir Sébastien, vous êtes directeur de la recherche de LBP Asset Management, nouvel épisode de tension géopolitique, un conflit de plus j'allais dire,
06:43dans une zone qui était déjà particulièrement tendue, le Moyen-Orient, les développements se multiplient depuis une dizaine de jours.
06:51La nouveauté du week-end, c'est bien sûr l'implication des États-Unis dans cette guerre entre Israël contre l'Iran.
06:59Bien sûr Sébastien, qu'est-ce qu'on peut dire de la situation partant notamment des réactions de marché qu'on peut observer ces dernières heures, ces derniers jours,
07:08et notamment en ce début de semaine après l'implication des États-Unis. Je le disais en introduction, au premier coup d'œil, on n'a pas l'impression qu'il y ait d'achat panique
07:19ou de vente panique, ni de tension particulièrement extrême sur les marchés globaux liés en tout cas à cette situation géopolitique.
07:29C'est sûr, les marchés ne réagissent pas à ce qui se passe et c'est normal. On voit que l'intervention qu'aujourd'hui a fait les États-Unis est quand même très importante.
07:42Les États-Unis rentrent dans une nouvelle guerre. Est-ce que ne savent pas les marchés ? Est-ce qu'ils essayent d'évaluer,
07:48mais sans que ça se voit sur les mouvements de marché, c'est quelles seront les conséquences ? Pour l'instant, il n'y en a aucune en fait.
07:57Pour l'instant, selon M. Trump, il a anéanti les capacités de l'Iran à faire une bande nucléaire. En fait, on n'en sait rien.
08:07On ne sait pas si, c'est sûrement, ça va ralentir. Il y aura des impacts sur ses ambitions.
08:16Mais je pense qu'ils vont continuer à le faire. Il n'y a pas de raison que ça ne se passe pas.
08:21Le marché n'a pas d'informations précises sur l'ampleur des dégâts. On dit beaucoup de choses.
08:25Les commentateurs sont là pour commenter.
08:27Le marché n'a pas d'informations fines sur l'ampleur des dégâts pour ne plus être infligées à la République islamique.
08:38D'autant plus que les militaires non plus. Les militaires ne le savent pas. Certains spéculent même que l'Iran aurait déplacé
08:44certains de ses trouvailles ou ses recherches ailleurs, y compris sur des bateaux, etc. Il y a toutes sortes de spéculations.
08:52Il n'empêche que ce régime est affaibli. Et donc, on voit, comme vous l'avez dit, déjà, Israël avait commencé des attaques qui étaient importantes.
09:03Il y a eu des salles de missiles qui ont un peu gêné, disons, les Israéliens. Il y a eu quand même des morts israéliens.
09:10Mais la vraie question, c'est que va faire l'Iran ?
09:14Et pour l'instant, la première spéculation, est-ce que, d'ailleurs, c'est l'Assemblée nationale, disons,
09:21il n'y a rien à voter pour que, oui, on essaye de bloquer un peu le détroit d'Hormuz.
09:26Et tout le monde se dit, ce n'est pas possible parce que l'Iran a besoin de ressources pétrolières.
09:30Il n'empêche qu'il s'y le faisait. Vous savez, c'est 20% du trafic pétrolier.
09:35Une des plus grandes bases ou ports d'exportation du pétrole saoudien se trouve, justement, doit passer par le détroit d'Hormuz.
09:43Donc, ça aurait, évidemment, des implications très importantes.
09:46Mais on peut spéculer. On ne sait pas ce que va faire l'Iran.
09:51Il n'empêche que l'Iran attaque des ponts des États-Unis dans la région.
09:59Vous voyez qu'on passe à une autre dimension.
10:02Et là, les marchés ne sauraient pas trop à quoi s'en tenir.
10:05Donc, c'est difficile de dire que sur la base de réaction de marché aujourd'hui, qui est relativement mesurée, modérée,
10:10c'est difficile de dire que c'est pour autant la fin de l'escalade.
10:12Oui, je pense que c'est difficile à dire.
10:15Et surtout, le marché, peut-être de façon complaisante, peut-être il a raison, pense que l'Iran n'a pas les capacités de réagir.
10:23C'est possible.
10:24Le passé nous a montré que ce pays a les capacités souvent de réagir.
10:29Et de façon que nous, on gêne beaucoup le terrorisme et d'autres actions qui sont, en général, très létales.
10:35Maintenant, est-ce que les marchés vont prendre ça comme une modification de l'ensemble de l'économie mondiale, de sa dynamique, etc.?
10:43À ce stade, non.
10:44Le seul impact direct et simple à évaluer, c'est celui du pétrole.
10:49Maintenant, il peut y avoir des dégâts dans la région, y compris dans la production pétrolière.
10:54Et c'est l'hypothèse que fait le marché, ça n'arrivera pas à ce stade.
10:58Il n'empêche que tout mort américain, souhaitons qu'il n'y en ait pas, va changer la donne.
11:05Ça serait un impact, d'abord, on le sait, fragiliserait M. Trump chez lui.
11:11Et c'est important pour la mise en place de sa politique.
11:14Et c'est ça les impacts que pourrait analyser le marché.
11:16Mais à ce stade, c'est vrai que peut-être de façon complaisante, le marché ne fait pas beaucoup de cette entrée en guerre des États-Unis.
11:28Gérald, alors, sans aller trop loin dans la spéculation, parce que sinon le sujet deviendrait infini,
11:33mais sur la base des informations qu'on a aujourd'hui, de l'implication américaine,
11:37est-ce que c'est un conflit que les investisseurs rangeront assez vite au rang des conflits qui n'auront pas eu d'impact sur la course des marchés,
11:49sur la course de l'économie mondiale ?
11:51Ou est-ce qu'effectivement, il y a une dimension peut-être différente, une nature différente dans ce conflit
11:56qui peut avoir des répercussions et des effets en chaîne ?
12:00Je pense également à l'attitude des banques centrales,
12:03qui nous parle beaucoup de ce phénomène d'incertitude généralisée qui envahit,
12:08qui a une influence déjà sur les décisions des entreprises, des agents économiques.
12:12Là, on a l'impression qu'on peut au moins rajouter peut-être une couche supplémentaire à cette incertitude.
12:17Oui, alors, même si on préambule, je dirais quand même une chose,
12:20c'est que depuis le début du mois de mai, le pétrole a progressé de plus de 30%.
12:24Donc, effectivement, il n'a pas beaucoup réagi depuis le lancement des attaques,
12:28mais finalement, il avait probablement anticipé,
12:31et quand je dis « ils », ce sont les investisseurs, bien évidemment,
12:33parce que ça s'est fait finalement dans un contexte un peu étonnant,
12:36puisqu'on entendait depuis des semaines qu'il y avait des discussions entre les États-Unis et l'Iran
12:41pour essayer d'arranger un peu les choses,
12:43et puis finalement, on sait ce qu'il en est arrivé.
12:45On partait d'un plongeon aussi lié à Liberation Day aussi.
12:50C'est vrai, mais on a eu quand même ce rebond anticipé.
12:52Ensuite, la deuxième chose, c'est que, je vais mettre des grosses guillemets,
12:55Israël a finalement choisi le bon moment,
12:57parce que ça tombe à un moment où on a l'OPEP qui est plutôt en train d'ouvrir les vannes,
13:02où on a l'Arabie Saoudite qui est du coup en capacité de fournir plus,
13:06puisque, alors je ne suis pas expert pétrole,
13:08mais il me semble qu'ils ont une capacité de l'ordre de 13 à 15 millions de barils jour, je crois,
13:14et qui sont aujourd'hui entre 9 et 10, je ne sais pas, quelque chose comme ça,
13:17mais en gros, il y a une marge de 3 à 5 millions de barils jour
13:20qu'ils pourraient remettre en marche.
13:22Et puis, il y a aussi les réserves stratégiques américaines qui sont quand même à des niveaux élevés,
13:26et probablement que Trump, s'il y en a besoin, fera comme Biden en utilisant ses réserves stratégiques.
13:31Elles ont été reconstituées ?
13:33En tout cas, elles ont bien remonté.
13:35Du coup, il y a peut-être quelque chose qui peut, je dirais, atténuer les effets.
13:40Après, sur les marchés, effectivement, les autres marchés,
13:42actions notamment, effectivement, l'impact à ce stade, on ne le voit pas.
13:46Pourquoi ? Parce qu'effectivement, si on fait le lien après avec les banques centrales,
13:49aujourd'hui, pour les banques centrales, et on a eu pas mal de banques centrales qui ont parlé la semaine dernière,
13:54il y avait déjà quand même un début de tension, on peut le dire,
13:56il n'y a pas eu de commentaire précis là-dessus.
13:58Powell a été finalement assez, je dirais, il n'a pas été vraiment très précis sur son impact inflationniste.
14:05Il parlait plus, d'ailleurs, toujours des droits de boine que ces problématiques-là,
14:08même si c'est arrivé un tout petit peu avant ou au début.
14:10Et ce qu'on peut se demander, quand même, c'est est-ce que les banques centrales vont réagir ou non,
14:16si effectivement, il devait y avoir un impact plus fort sur le pétrole ?
14:19Est-ce qu'elles vont réagir ? Parce qu'on dit toujours qu'elles regardent le corps,
14:22donc or, éléments volatiles et or énergie.
14:25On ne peut pas se cacher quand même qu'au bout d'un moment, même quand ça joue sur or énergie,
14:30à un moment, ça impacte aussi la suite.
14:32Donc ça, c'est un point important à suivre.
14:34Et dernier point, pour provoquer un impact fort type récessionniste,
14:38dans les derniers cas où ça a été une forte hausse du pétrole,
14:42on a souvent doublé les prix du baril pour provoquer cette récession.
14:45Alors là, je sais que Célacine est plus à même que moi d'avoir cet avis économique sur l'effet récessionniste,
14:51mais c'est ce qui, historiquement, s'est produit.
14:53Oui. Bon, on n'a pas doublé les cours du baril par 100 des niveaux de début d'année,
14:57qui sont à peu près les niveaux qu'on a aujourd'hui.
14:59Il n'y a pas eu de...
15:01Non, non. En revanche, sur les réserves,
15:04elles sont faibles, au fait, aux États-Unis,
15:06parce que, justement, Biden, il les avait énormément utilisées.
15:10Et donc, on a commencé à les reconstruire,
15:12elles ne sont pas là.
15:13Mais c'est vrai que la Russie-Dite peut mettre plus de pétrole,
15:16mais au total, aujourd'hui, on n'est pas encore là.
15:20C'est-à-dire, même si, de fait,
15:22les Israéliens n'ont pas attaqué les ressources critiques de l'Iran.
15:26Donc, c'est vrai, c'est tout à fait vrai
15:28que, pour l'instant, on est dans un marché d'excès d'offres de pétrole.
15:31Donc, est-ce que les Israéliens, on l'a choisi exprès ou pas ?
15:35Mais c'est vrai qu'il y a un excès d'offres.
15:36Mais il peut y avoir n'importe quelle grain de sable dans ce marché
15:41pour que les choses sont venimes.
15:43Mais peut-être, c'est ailleurs qu'il faut regarder.
15:45L'effet sera peut-être ailleurs.
15:46C'est-à-dire qu'encore une fois, comme je disais,
15:48une attaque contre les États-Unis
15:50changerait un peu la donne ou le sentiment de marché.
15:53Je pense que c'est ça qui est important.
15:54Et peut-être, la surprise serait que ça ne passe pas vraiment par le pétrole.
15:57On a vu, dans les tensions des dernières heures,
15:59le dollar, je disais en introduction,
16:01a pu retrouver quand même une partie de son statut de valeur refuge.
16:04Laurent, vos commentaires,
16:05ce que nous apprend l'histoire, effectivement,
16:08de ces conflits et de la manière dont les marchés
16:11réagissent à ces conflits réguliers ?
16:14Non, c'est un point que j'allais rajouter, effectivement,
16:15parce que je pense que les investisseurs regardent aussi l'historique.
16:18Et quand on regarde des conflits dans les 20 dernières années,
16:22donc récemment, on a eu, quand le Hamas a attaqué Israël,
16:25on a eu la Russie qui attaque l'Ukraine,
16:27mais plus avant, on a eu, par exemple,
16:29les États-Unis qui ont attaqué l'Irak,
16:31la guerre en Afghanistan suite aux attentats du 11 septembre.
16:34Et quand vous regardez ces différents conflits-là,
16:37vous prenez le marché où il était au moment où le conflit démarre,
16:40et vous regardez un mois plus tard,
16:41et à chaque fois, le marché est même plus haut,
16:43ou au pire, au niveau égal.
16:44Donc, ça montre quand même que,
16:46sauf escalade majeure,
16:48ce type de conflit n'a pas forcément un impact très fort et durable,
16:53parce que, finalement, quand on réfléchit,
16:54ça reste des conflits qui sont souvent géographiquement cantonnés.
17:00Il peut avoir un impact sur le baril,
17:02mais finalement, en plus, comme l'économie américaine
17:03est devenue nette exportatrice de barils,
17:05c'est moins sujet qu'avant pour elle.
17:08Et en fait, quand on regarde les vrais cracks durables et profonds,
17:12c'est des choses qui attaquent directement le système financier dans son cœur,
17:16un peu comme si le patient faisait un arrêt cardiaque.
17:18C'est ce qu'on a vu en 2008,
17:20quand le système financier se ferme.
17:21C'est ce qu'on a vu avec le Covid,
17:22quand l'économie est fermée.
17:24Mais finalement, ce type de conflit,
17:26au-delà du fait qu'il soit regrettable,
17:28historiquement, en tout cas,
17:29n'a pas forcément eu un impact durable.
17:30Et sur le dollar, peut-être un mot là-dessus,
17:33parce que j'ai parlé avec quelques experts cet après-midi,
17:38parce que nous, on est avant tout une maison action.
17:40Mais c'était intéressant parce qu'ils nous disaient
17:41que sur les 48 dernières heures,
17:43ils n'ont pas vu d'achat fort de dollars.
17:46Ils ont vu certains intervenants
17:48couvrir leur position en short comme il disait au début,
17:51mais pas encore de pari directionnel à la haute sur le dollar.
17:54D'accord.
17:55Donc, il n'y a pas eu ces achats-refuges
17:57de recherche de valeur-refuge,
17:59des couvertures de position.
18:01Mais on n'est pas encore en achat fort sur le dollar
18:05lié au contexte géopolitique.
18:08Et donc, du coup, la question que ça pose derrière,
18:10c'est est-ce que ça témoigne d'un début de changement de statut
18:13sur la valeur vraiment refuge du dollar ou pas ?
18:15Est-ce que c'est un épisode de plus dans l'actualité récente,
18:18dans le passé récent,
18:19qui fait dire qu'effectivement,
18:21le dollar a perdu un peu de ça.
18:23Ça superbe de ce point de vue-là
18:24et que les fragilités sont présentes,
18:26au point que les investisseurs voient peut-être
18:29une poursuite de la dépréciation du dollar, Laurent ?
18:31Alors, nous, c'est plutôt notre hypothèse.
18:34Une poursuite, mais qui soit, comme on dit l'heure,
18:36peut-être régulière, pas forcément un choc.
18:38La raison pour laquelle on est prudent sur le dollar,
18:41elle vient de ce que veut faire l'administration Trump
18:45et ce que veulent faire ces conseillers économiques.
18:47Et quand vous regardez le sujet en détail,
18:49eux sont persuadés qu'un dollar fort
18:52est la source de tous les problèmes américains,
18:54parce que c'est la source du déficit commercial
18:56qui, lui-même, est la source de la désindustrialisation du pays,
19:01qui, elle-même, est la source de sa faiblesse,
19:02puisqu'il dépend de chaînes d'appréciation mondiale
19:05quand les grands pays,
19:07type la Russie ou la Chine,
19:08eux, intègrent de plus en plus.
19:10Et donc, ils veulent faire baisser ce dollar.
19:12Et donc, c'est pour ça qu'on pense que...
19:13En tout cas, on ne sait pas s'ils n'y arriveront pas,
19:16mais la direction, c'est celle-là.
19:17En quoi ça perturbe les entreprises ?
19:21Est-ce qu'on arrive à une baisse du dollar de 10% quand même
19:24en 4-5 mois ?
19:26On ne le voit pas tous les jours.
19:27Ça veut dire évidemment que sur des parités de change,
19:30ça bouge.
19:31L'euro dollar, on est à 1,15, 1,16,
19:33enfin plus proche de 1,15, 1,16 aujourd'hui
19:35que de 1 ou 1,02 il y a encore quelques mois.
19:39On sort d'une saison de publication de résultats.
19:42On a beaucoup parlé des droits de douane,
19:44mais est-ce qu'on va reparler des effets de change
19:46et des perturbations que les effets de change
19:47peuvent avoir dans les comptes
19:49des grandes entreprises mondialisées ?
19:51Pour l'instant, parce qu'on a parlé à beaucoup d'entreprises
19:54suite à la publication du premier trimestre,
19:57ça n'a pas encore été un gros sujet, la devise.
19:59C'est vrai que le sujet principal, ça reste les tarifs.
20:03Et ce qu'on entend, et on l'a traduit par ce terme anglais
20:06wait and see, la plupart des PDG nous disent
20:09« En ce moment, je gère le quotidien,
20:11je réorganise ma chaîne d'appréhensionnement
20:13quand j'en ai besoin, quand elle est mondiale
20:15et trop dépendante de la Chine,
20:16mais je ne prends pas de décisions stratégiques,
20:18je ne fais pas de gros investissements,
20:20je verrai ça au deuxième semestre
20:21quand j'ai plus de visibilité sur les tarifs. »
20:24Donc on reporte, quoi.
20:25On reporte, on reporte, et peut-être qu'effectivement
20:27au deuxième semestre, on aura plus de clarté sur les tarifs,
20:30mais on aura peut-être un plus gros sujet à traiter sur le dollar.
20:32Et si le dollar devait continuer de se déprécier,
20:35alors les entreprises auxquelles vous parlez,
20:37j'imagine, à différentes tailles,
20:39mais pour des entreprises mondialisées,
20:41le jeu des couvertures fait qu'on est à l'aise
20:43avec ces mouvements de change,
20:44on sait faire,
20:45ou est-ce qu'à un moment,
20:46ça peut quand même perturber ?
20:48Si le sens de l'histoire, c'est un euro-dollar à un 20,
20:51par exemple,
20:52est-ce que le monde de l'entreprise
20:54est prêt à ça ?
20:57Donc c'est quelque chose que nous, en tout cas,
20:59on suit de manière très proche
21:01dans la gestion de nos fonds.
21:02Par exemple, le fonds BDL-Rampart,
21:03on a des positions longues et des positions short.
21:05Donc pour vous donner une idée,
21:06on calcule l'exposition nette résiduelle
21:09du chiffre d'affaires de nos entreprises
21:11aux Etats-Unis.
21:12Et donc le risque de change.
21:14Et ensuite, modulo les couvertures
21:15où on n'a pas forcément toute la visibilité,
21:17on peut prendre des positions short dollars
21:20pour faire converger tout ça.
21:22Je comprends.
21:23Sur le dollar,
21:24qu'est-ce que vous en dites, Gérald ?
21:25Quelle analyse que vous faites ?
21:28Ça devient très consensuel, maintenant,
21:29l'idée de la dépréciation du dollar.
21:31C'est vrai que ça devient consensuel,
21:32mais Laurent a déjà dit beaucoup de choses.
21:34Mais effectivement, ça devient consensuel.
21:36Certains gros investisseurs,
21:37enfin plutôt grandes banques américaines,
21:39vont aussi dans ce sens-là,
21:40que ce soit Goldman Sachs,
21:41qui est l'estime encore à 15% de glissade potentielle.
21:44Alors ça peut paraître beaucoup, effectivement.
21:46Mais c'est vrai que,
21:47ça a très bien été dit par Laurent,
21:49l'administration Trump,
21:50via les Trump-Enomics,
21:51avec que ce soit les taxes,
21:53la baisse des impôts,
21:54le déficit budgé, etc.,
21:57tout ça va a priori dans le sens,
21:58effectivement, d'un affaiblissement du dollar.
22:00Et plus généralement,
22:01ce qui est mis en jeu,
22:03c'est la confiance que peut avoir le monde
22:05dans la devise américaine à l'instant T.
22:08Et on le voit notamment,
22:09alors il y a eu des effets un peu différents.
22:11Il y a eu la fameuse adjudication,
22:13il y a quelques semaines,
22:14sur le 20 ans qui s'était mal passé.
22:15Puis il y en a une autre
22:16qui s'était un peu mieux passé.
22:17On a été un peu rassurés.
22:18Mais globalement,
22:19ce que ça signifie aussi,
22:20c'est que les investisseurs au niveau mondial
22:22demandent une prime de terme
22:24peut-être un peu plus importante
22:25pour payer, pardon,
22:26pour prêter à des pays
22:27qui effectivement dépensent plus
22:29que ce qu'ils ne gagnent.
22:31Et les États-Unis,
22:32ça commence à se voir un petit peu,
22:33même si historiquement,
22:34ils ont toujours pu être en mesure
22:36de financer leur déficit.
22:37Mais clairement,
22:38l'administration Trump
22:39va dans ce sens-là.
22:40Donc la glissade qu'on voit aujourd'hui,
22:42elle peut continuer.
22:43Je suis d'accord avec Laurent.
22:44On n'est pas au bout du pricing.
22:45On n'est probablement pas au bout.
22:46Alors, on ne voit pas un choc
22:48où on irait en deux jours
22:49à 1,20, 1,25.
22:50Mais que ça s'effrite tranquillement,
22:53je ne suis pas certain en effet
22:54que l'administration américaine
22:55soit contre.
22:56Donc finalement,
22:57on peut très bien assister à ça.
22:58Et ce qui n'est d'ailleurs
22:59pas plus mal
22:59qu'un décrochage très brusque.
23:01Et puis quand on regarde
23:02d'autres indicateurs plus classiques,
23:04que ce soit finalement
23:05les parités de pouvoir d'achat,
23:06on voit que ça va quand même
23:08dans ce sens-là.
23:11En revanche,
23:11il y a d'autres indicateurs,
23:12les écarts de taux,
23:13que tout le monde regarde.
23:14C'est vrai que ça plaide
23:14plutôt pour le dollar.
23:15Donc il y a des indicateurs
23:16qui sont en même temps
23:17assez contradictoires,
23:19ce qui peut prouver justement
23:20cette espèce de manque de confiance
23:22dans le dollar en ce moment.
23:23Et le dernier indicateur
23:24qui est intéressant à regarder,
23:25c'est le pourcentage de jours
23:27durant lesquels à la fois
23:29dollars, actions et obligations
23:31américaines baissent en même temps.
23:33En moyenne,
23:34depuis trois ans,
23:35on est autour de 7,5%
23:36si je ne dis pas de bêtises.
23:37Par an ?
23:38Oui, en annualisé.
23:41Et là,
23:42depuis le début de l'année,
23:43on est autour de 5%.
23:45Il y a des pays
23:46comme le Brésil
23:46qui tourne à 20.
23:47Le Royaume-Uni
23:48qui a eu un décrochage récemment
23:49qui tourne autour de 12,5-13.
23:51Donc, ce qui signifie quand même
23:53qu'on n'est pas totalement
23:55dans ce manque de confiance,
23:57mais il y a quelque chose
23:57qui se passe.
23:58Oui.
23:58Il y a quelque chose qui se passe.
23:59Il y a quelque chose qui se passe.
23:59Oui, très rare de voir effectivement
24:00vos actifs dans leur ensemble
24:02et votre devise baisser,
24:04surtout quand on s'appelle
24:05les États-Unis.
24:06Exactement.
24:06Sur la baisse du lard,
24:07où est-ce qu'on en est ?
24:08Qu'est-ce que vous en dites
24:09chez le BPAM
24:09puisqu'on fait ce tour de table ?
24:11Nous, maintenant,
24:12à très court terme,
24:13on est plutôt neutre.
24:15D'abord parce que,
24:15effectivement,
24:16la Fed, nous,
24:17on pense qu'elle va prendre
24:18plus de temps
24:18à baisser ses taux.
24:20Mais de façon plus fondamentale,
24:22l'administration
24:22ou la stratégie de l'administration
24:24peut être ce qu'elle veut.
24:25Ce n'est pas eux
24:26qui vont faire baisser le dollar,
24:28sauf à faire
24:29des très mauvaises politiques.
24:30Pour l'instant,
24:31c'est des très mauvaises politiques
24:32et ça marche.
24:33Vous savez,
24:33baisser le dollar,
24:34c'est-à-dire qu'elles sont inflationnistes.
24:36Elles jouent contre
24:38la croissance des États-Unis.
24:40Donc, on sait,
24:42en peu de temps,
24:43on est passé
24:44de l'exceptionnalisme américain
24:46à plutôt le minimalisme américain.
24:49C'est-à-dire,
24:49l'exceptionnalisme
24:51passait par cet avantage extravagant
24:55qu'avaient les États-Unis.
24:57C'est Giscard
24:59qui avait inventé cette expression
25:01sur la force du dollar
25:02parce que les États-Unis
25:04regardent ça presque à l'allemand
25:05de manière mercantiliste.
25:07C'est-à-dire que
25:08une monnaie plus faible
25:09nous permettrait
25:10d'être plus compétitifs.
25:12Les États-Unis
25:12ne seraient pas plus compétitifs.
25:13Il fallait concurrencer
25:15les Chinois
25:15sur tous les produits
25:16qu'ils produisent.
25:17Il faudrait baisser les salaires
25:18de façon dingue
25:19aux États-Unis.
25:20Ça n'arrivera pas.
25:21On ne va pas refaire
25:22des T-shirts aux États-Unis.
25:23Même Donald Trump l'a dit,
25:24je crois.
25:24Peut-être.
25:25Dans tous les cas,
25:25les casquettes,
25:26je crois qu'on raye
25:27le Made in China
25:28des casquettes de la Maga.
25:30Donc,
25:31ça n'arrivera pas.
25:33c'est une mauvaise stratégie
25:35de faire baisser.
25:35Disons,
25:36on veut un dollar fort
25:37parce que le dollar fort
25:38apporte beaucoup de choses.
25:39C'est-à-dire,
25:39ce dollar fort
25:40n'est que l'expression
25:41du fait que c'est vrai.
25:42Il y a des capitaux
25:43qui vont aux États-Unis
25:44qui permettent aux États-Unis,
25:45qui ont permis aux États-Unis
25:46de s'endetter moins cher
25:48que si le dollar venait
25:50ou on anticipait
25:51une baisse très forte du dollar.
25:53Il y a beaucoup
25:54d'éléments structurels
25:55qui, aujourd'hui,
25:57un jour,
25:57peut-être le dollar
25:58perdra sa suprématie.
26:00Aujourd'hui,
26:01il y a une thèse
26:01très intéressante,
26:02moi, je trouve,
26:03de qu'est-ce qui pourrait
26:04affaiblir vraiment
26:05structurellement le dollar.
26:07C'est Kenneth Rogoff,
26:08l'ex-chef économiste
26:11du FMI
26:11et un grand économiste
26:12qui vient de publier
26:13un livre
26:14et qui dit
26:14une des plus grosses
26:15menaces faites
26:16pour le dollar,
26:17c'est d'ailleurs
26:18quelque chose
26:18que voudrait faire Trump,
26:20c'est le bitcoin
26:21ou les cybermonnaies.
26:22Et pourquoi ?
26:23Parce que les cybermonnaies,
26:24c'est celles qui,
26:25aujourd'hui,
26:26sont voulues
26:27et alimentent
26:28l'économie parallèle,
26:30que ce soit délictuelle
26:31ou l'évasion d'impôts,
26:33etc.
26:33Donc,
26:34voilà une monnaie,
26:35si jamais on peut l'appeler
26:36une monnaie,
26:37qui pourrait menacer
26:38le dollar
26:38parce que c'est vrai
26:39que...
26:39Prendre une part-marche
26:40au dollar.
26:40Et donc,
26:41dans cette nébuleuse,
26:42le dollar joue
26:43un rôle très important.
26:44Donc,
26:45un dollar,
26:45une demande de dollar
26:46qui s'affaiblirait
26:47dans cette économie parallèle,
26:49agirait.
26:49Est-ce qu'on peut suivre
26:51le dollar marginal
26:52qui est là-dedans ?
26:52On ne peut pas.
26:53Mais voilà,
26:54voilà une piste peut-être
26:55pour Trump
26:57de dire,
26:57voilà,
26:58le bitcoin,
26:59on va le développer davantage
27:00et pour aider
27:01à faire baisser le dollar.
27:02Mais je pense que
27:03il peut continuer à baisser
27:05si les politiques
27:06continuent à être mauvaises,
27:08j'ai déjà dit,
27:08erratiques,
27:09comme on l'a vu
27:10jusqu'à maintenant
27:10et encore
27:11de créer une situation
27:14géopolitique
27:14pour les Etats-Unis
27:15complexe
27:16qui fragilise
27:17encore davantage
27:19et il faut vraiment
27:19le prendre en compte
27:20en prenant en compte
27:21la situation
27:22des Républicains
27:22et surtout de M. Trump
27:23aux Etats-Unis.
27:24On verra comment
27:25l'histoire retourne.
27:26Avec une situation politique
27:28compliquée pour lui,
27:29effectivement,
27:30il a fait campagne
27:30sur l'isolationnisme
27:32et le non-interversionnisme
27:33américain
27:34et il se retrouve
27:34aujourd'hui
27:35impliqué
27:36dans une guerre,
27:38entre guillemets,
27:38contre sa volonté.
27:39En tout cas,
27:39j'imagine que ça faisait
27:40pas partie
27:41de ce qu'il avait...
27:42Mais est-ce que l'euro
27:42va gagner ?
27:43Est-ce que l'euro
27:43va gagner dans cette course ?
27:44On voudrait que l'euro
27:45gagne.
27:46Christine Lagarde
27:47essaye de nous suggérer
27:49que l'euro puisse avoir
27:50sa place
27:51en tant que monnaie de réserve.
27:53Parlons de l'Europe,
27:54justement,
27:55si on regarde les compteurs
27:56au terme de ce premier semestre
27:57sur les marchés
27:58et les marchés d'action,
27:59notamment,
28:00Laurent,
28:00alors,
28:01il y a eu cet épisode
28:01de volatilité,
28:02ce gros trou d'air
28:03quand même lié
28:04à l'Iberation Day
28:05avec un rebond puissant
28:06et notamment
28:07de la partie américaine
28:08emmenée par la tech américaine.
28:10Mais si on regarde
28:11quand même
28:111er janvier
28:12jusqu'à aujourd'hui,
28:14fin juin,
28:15les actifs
28:15qui ont mieux performé,
28:17ce sont les actions émergentes,
28:19les actions européennes
28:20et, en dernier,
28:22les actions américaines.
28:24Quelle est la leçon
28:25un peu de ce classement
28:26et qu'est-ce que ça nous indique
28:27de la dynamique
28:29et des tendances
28:29dans lesquelles
28:30les marchés sont embarqués
28:31aujourd'hui ?
28:31Alors,
28:32en début d'année,
28:33nous,
28:33on était déjà très positifs
28:34sur les actions européennes.
28:35On constatait
28:36qu'il y avait
28:36un pessimisme
28:37majeur
28:39et en même temps
28:39un optimisme majeur
28:40sur les marchés américains.
28:42Les valorisations
28:42étaient attractives
28:43et donc ça nous paraissait
28:45très cohérent.
28:46Il y avait un bon long short.
28:47Il y avait un très bon long short
28:48et d'ailleurs,
28:48notre fonds principal,
28:49il est en hausse de 16%.
28:50Effectivement.
28:52Alors maintenant,
28:53une fois qu'on a dit ça,
28:54c'est ce qui m'intéresse,
28:54c'est la suite.
28:55Nous,
28:55on pense que l'Europe
28:57conserve pas mal d'avantages
28:59par rapport aux Etats-Unis.
29:00Donc,
29:01si on regarde
29:01les trois grandes variables
29:02qui font bouger les marchés,
29:04on va dire
29:04ce qui est macro,
29:06la valorisation
29:06et les flux.
29:08Donc,
29:08sur la macro,
29:09nous,
29:10ce qu'on voit,
29:10c'est que,
29:11mine de rien,
29:11l'inflation,
29:12elle est quand même
29:13mieux maîtrisée
29:13en Europe
29:14qu'aux Etats-Unis,
29:15ce qui a permis
29:16à la Bourse Européenne
29:17de continuer
29:17à baisser les taux
29:18parce que la Fed,
29:18elle a dû arrêter
29:19fin et fin et fin,
29:20je pense.
29:20Entre temps,
29:21nous,
29:21on a continué.
29:22On en attend encore
29:23au moins une en Europe.
29:24Donc,
29:24on a un petit avantage
29:25chaud d'intérêt.
29:27Sur la valorisation,
29:29c'est assez évident,
29:30on le voit bien
29:31que les Etats-Unis
29:32sont très chers
29:33par rapport
29:33à leur propre historique
29:34et en absolu
29:35à peu près
29:35à 22 fois les bénéfices.
29:36D'ailleurs,
29:37je ne sais pas
29:37si vous avez vu
29:37certaines études,
29:38mais historiquement,
29:39sur les 50 dernières années,
29:41quand vous achetez
29:41le S&P 500
29:42à 22 fois les bénéfices,
29:43vous ne gagnez pas d'argent
29:44sur les 10 ans qui suivent.
29:46L'Europe,
29:46vous êtes plutôt
29:47à 13-14 fois.
29:48Donc,
29:48il n'y a plus de décote
29:49par rapport à l'historique,
29:50mais vous êtes dans votre moyenne.
29:52Il n'y a pas de problème
29:52de valorisation.
29:54Il y a un autre point
29:54qui, pour moi,
29:55est un changement majeur
29:56par rapport aux 15 dernières années,
29:57c'est la politique budgétaire.
30:00C'est-à-dire que
30:00si vous regardez
30:01les 10 dernières années,
30:02vous avez des Américains
30:03qui ont un déficit budgétaire
30:05colossal,
30:06jamais vu en tant
30:07que hors-guerre,
30:08qui est une partie
30:09non négligible
30:09de leur croissance
30:10supérieure à l'Europe
30:11et qui, du coup,
30:12est une partie
30:13non négligible
30:14de la surperformance
30:15du S&P 500.
30:16Vous rentrez maintenant
30:17dans une phase
30:18plutôt restrictive
30:18aux États-Unis.
30:20En tout cas,
30:20plus d'expansion supplémentaire.
30:23Au moment où,
30:24en revanche,
30:24en Europe,
30:25l'Allemagne casse
30:26tous les codes
30:26des 50 dernières années
30:27et vous dit
30:28je vais m'endetter
30:29à hauteur de 1 000 milliards d'euros
30:30sur les 10 prochaines années
30:31et du coup,
30:32ça va faire un effet
30:32boule de neige
30:33sur les autres pays.
30:33Donc, on change complètement
30:34la donne là-dessus.
30:36Et puis,
30:36le dernier point,
30:37c'est des flux.
30:37Donc, quand je parle des flux,
30:39je parle des souscriptions,
30:41des rachats
30:41sur les fonds actions américaines
30:43et sur les fonds actions européennes.
30:45Vous prenez les fonds actions américaines
30:46sur les 5 dernières années,
30:48vous n'avez eu que des souscriptions
30:49à hauteur de 1 300 milliards de dollars.
30:52Sur l'Europe,
30:53vous n'avez eu que des rachats
30:55à hauteur de 270 milliards.
30:56Depuis le début de l'année,
30:57pour la première fois en 5 ans,
30:59on a des souscriptions
30:59de nouveaux en Europe.
31:01On a réservé quelle partie
31:02de ce gap infime ?
31:035 ou 10%.
31:04D'accord.
31:04Donc, il y a beaucoup de place.
31:06Si ça commence à rentrer
31:07dans les esprits
31:07qu'il y a un cas de figure
31:09où il ne faut peut-être pas être
31:09aussi surpondéré que ça
31:11aux Etats-Unis
31:11comme on l'a été depuis 10 ans
31:12et qu'on veut réallouer
31:13un petit peu de manière stratégique,
31:15pas de grands coups de volant,
31:17juste progressivement,
31:18il y a encore beaucoup de place
31:19pour que les euros
31:21ou les dollars
31:21reviennent sur l'Europe.
31:22Et le marché actions européen
31:24peut continuer de progresser,
31:26de surperformer
31:27en étant demain
31:28un peu plus cher
31:29que ce qu'il est aujourd'hui
31:31ou est-ce que ça peut se faire aussi
31:32avec des dynamiques
31:33de croissance,
31:34des bénéfices des entreprises ?
31:36Ce qu'on n'a pas vu
31:36depuis 2 ans en Europe.
31:38C'est vrai.
31:39Et d'ailleurs,
31:40il faut être honnête,
31:41les prévisions de bénéfices
31:42ont été un petit peu
31:43rabaissées depuis le début de l'année
31:45en Europe
31:45et aux Etats-Unis d'ailleurs.
31:47Nous, notre point,
31:48c'est que dans l'ensemble,
31:49le marché européen est correct,
31:51comme on a dit,
31:51alors qu'il est très sur la valeur
31:52des Etats-Unis.
31:53Et à l'intérieur de ce marché,
31:54là, il y a beaucoup de choses
31:55intéressantes à faire.
31:55Il y a de la valeur.
31:56Je vous donne un exemple.
31:58Nous, on gère
31:59des fonds assez gros
32:00de 1 ou 2 milliards
32:01et on a surtout des sociétés
32:02plutôt des grandes
32:03capitations boursières.
32:05On en a une trentaine.
32:06Aujourd'hui,
32:07ces 30 sociétés,
32:08elles ont un PER de 11 fois
32:10quand le marché est à 14.
32:12Donc, on a 30% des cotes.
32:14Et vous prenez ces 30 sociétés
32:15sur les 15 dernières années,
32:18elles ont quasiment 6%
32:19de croissance par an
32:20de bénéfice
32:20contre 3%
32:22pour l'ensemble
32:23des marchés européens.
32:24Donc, aujourd'hui,
32:24en Europe,
32:26vous pouvez faire
32:27de l'ETF,
32:28mais en gestion active,
32:28vous pouvez trouver
32:2930 sociétés,
32:3030% moins chères
32:31avec plus de croissance.
32:31Et c'est quoi ?
32:32Ces boîtes presque value
32:34qui font deux fois mieux
32:35que le marché
32:35en termes de croissance bénéficiaire ?
32:37Non,
32:37elles trouvent où,
32:38par exemple ?
32:39Non,
32:40elles trouvent.
32:40le gros avantage
32:42des 3 dernières années
32:43par rapport à avant
32:44en Europe,
32:45c'est que sur les 3 dernières années,
32:46historiquement,
32:47vous pouviez acheter
32:48des choses pas trop chères,
32:48mais ça devait être
32:49très cyclique souvent
32:50ou alors des bancaires.
32:51Aujourd'hui,
32:51depuis 12 mois,
32:53vous avez des vrais métiers
32:54de consommation courante
32:57dans le médical aussi.
33:00Je pense à des Philips,
33:00à des Simen,
33:01de Seine-Seine-Ears,
33:02je pense dans les Spiritueux,
33:03etc.,
33:04des dossiers qui sont
33:05à leur plus bas niveau
33:06depuis 15 ans
33:07en termes de valorisation.
33:08C'était trop cher,
33:09des dossiers historiquement
33:10trop chers
33:10qu'on avait du mal à payer
33:11et qui, là,
33:13peuvent payer.
33:13Oui,
33:13parce que ces dossiers-là,
33:14c'est une conséquence
33:15des taux d'intérêt négatifs
33:16quand tout le monde
33:17a voulu acheter ces valeurs-là.
33:18Donc,
33:18il a fallu digérer ce multiple
33:19pendant 2, 3, 4 ans
33:20et aujourd'hui,
33:21vous y êtes.
33:22Il y a vraiment
33:22des choses intéressantes à acheter.
33:24Oui.
33:24Bon.
33:24En matière de location,
33:25qu'est-ce que vous dites
33:26aujourd'hui, Gérald ?
33:28Oui,
33:29l'Europe a retrouvé une place.
33:30L'Europe peut avoir
33:31encore un peu plus de place
33:32dans des allocations type
33:34qu'on trouve aujourd'hui.
33:36L'Europe doit avoir une place.
33:38Ça, c'est sûr.
33:39Après,
33:40je remettrai peut-être là aussi
33:41un bémol
33:42par rapport à la surperformance
33:43européenne versus États-Unis
33:44parce que quand on regarde
33:45le début de l'année,
33:46c'est vrai dans les faits
33:48quand on prend un point A
33:49à un point B
33:50qui est aujourd'hui.
33:51Mais depuis le rebond d'avril,
33:53ce n'est plus tellement le cas.
33:55Oui, oui.
33:55C'est même la tech américaine
33:56et les GAFAM,
33:58les Max 7
33:58qui ont repris
33:59d'autres diverses.
34:00Donc,
34:00tous ceux qui se sont amusés
34:01à vendre massivement
34:02les techs
34:03se sont dit
34:03« Oh là là,
34:04il faut vite que je revienne
34:05parce que finalement,
34:06peut-être que ça repart. »
34:08Sur les valorisations,
34:09oui,
34:09c'est un fait là aussi.
34:10Quand on regarde froidement
34:11la valo du S&P 500
34:12et celle de l'Eurostox
34:13ou même du MSCI Europe
34:15si on veut être plus large,
34:16on est bien évidemment
34:17en-dessus sur l'Europe
34:18mais en-dessous
34:19pour peut-être aussi
34:21de bonnes raisons
34:21et des raisons historiques,
34:22des raisons
34:22de compositions sectorielles,
34:25on ne va pas revenir dessus,
34:26on l'a dit 150 fois,
34:27la tech plus pondérée
34:29aux US, etc.
34:30Effectivement,
34:31c'est la statistique
34:32des US&P à 22
34:35dans les 50 dernières années.
34:36C'est vrai aussi
34:37mais il y a 50 ans,
34:38il n'y avait peut-être
34:38pas 30% de tech
34:40qui avaient des résultats
34:40tels qu'ils sont aujourd'hui
34:41avec des marges.
34:42La capacité à générer
34:43des profits
34:44n'est pas la même.
34:45L'histoire est un guide
34:45mais c'est vrai
34:46que parfois,
34:47il faut raison garder
34:48mais il faut avoir de l'Europe.
34:49Ça,
34:49je suis totalement d'accord
34:50avec Laurent.
34:51Il faut de toute façon
34:52être diversifié
34:52surtout dans des phases
34:53où il y a un peu plus
34:55d'incertitudes
34:55comme on les vit
34:56depuis le début d'année
34:57puisque finalement
34:58en dehors de cet épisode
34:59Iran et Israël
35:01qui est quand même
35:01majeur malgré tout,
35:03finalement on pourrait se dire
35:04on revient au début de l'année
35:05où on n'a pas plus
35:06de certitudes.
35:07On est toujours
35:08à peu près
35:08dans les mêmes interrogations.
35:10Les guerres commerciales
35:10sont toujours en cours.
35:11Les trêves arrivent
35:12quasiment à expiration.
35:14En dehors de peut-être
35:15un peu plus de visibilité
35:16sur l'Europe,
35:17effectivement,
35:17c'est pas ça.
35:19Donc oui pour l'Europe
35:20et puis après,
35:20il y a peut-être
35:21au sein de l'Europe
35:21des choses à faire.
35:23Alors évidemment,
35:23c'est vrai qu'on n'a pas parlé
35:24beaucoup de large cap
35:26puisque Laurent l'a très bien dit
35:27chez BDL,
35:28ils font des large cap
35:28et plutôt bien
35:29mais il y a aussi
35:30des small cap
35:31dont personne n'a voulu
35:32pendant des années
35:33et qui commencent
35:34à souffler un peu
35:35pour de diverses raisons.
35:36D'abord parce qu'elles ont été
35:37là aussi
35:37et on n'en a plus voulu
35:39pendant longtemps
35:40donc les valorisations
35:41sont très attractives.
35:43Il y a des boîtes
35:44qui ont des croissances
35:45de résultats
35:45qui sont belles
35:46mais qui n'ont pas été reconnues
35:47sur les dernières années
35:48et puis aussi
35:49parce que finalement
35:50les investisseurs
35:51commencent à s'y réintéresser
35:53également
35:53parce qu'elles sont peut-être
35:54un peu plus immunes
35:55à la problématique
35:56justement des droits de douane.
35:57Et il y a des tas de boîtes
35:58comme ça
35:58en Europe
35:59y compris en France
36:00bien sûr
36:01qui dans l'univers
36:02des smalls et mines
36:02intéressent de nouveau
36:03les investisseurs
36:04et les smalls et mines
36:05surperforment largement.
36:06Les smalls sont à plus 20
36:08depuis le début de l'année
36:09et dans les fonds
36:11que vous suivez
36:12l'univers de fonds
36:13que vous suivez
36:14ça se voit ?
36:15Il y a de la collecte
36:16qui commence à arriver
36:17un petit peu
36:18dans ces fonds-là ?
36:19C'est peut-être
36:19effectivement
36:20le côté un peu négatif
36:22on va dire
36:22c'est que pour le moment
36:23les gérants
36:23à qui on parle
36:24il n'y en a pas beaucoup
36:25qui osent vous dire
36:25franchement
36:26oui ça revient.
36:27Il y en a certains
36:28qui vous disent
36:28oui on voit quand même
36:29de plus en plus
36:30de due diligence
36:31comme on dit
36:31dans notre métier
36:31de la sélection
36:32il y a un peu de ce
36:35mais ce n'est pas encore
36:36complètement revenu
36:37mais on sent
36:38pas plus tard
36:40qu'au déjeuner d'aujourd'hui
36:41j'en discutais
36:41avec un de mes confrères
36:42qui me disait
36:42moi ça fait 2-3 mois
36:43que j'en remets
36:44et on sent
36:45qu'il y a quand même
36:45un frémissement
36:46mais ce n'est pas encore
36:47tout à fait ça.
36:48Là aussi ça m'intéresse
36:49vous avez plein de fonds
36:50small cap aussi
36:50chez LBPN
36:51et c'est sur l'EF2
36:55nous on est très exposés
36:57et on parie dessus
37:00mais je crois que
37:02si bien nous on pense
37:04que l'Europe
37:04parce que conjoncturellement
37:06les choses
37:07même si quand on regarde
37:08les chiffres
37:09on parlait des PMI
37:10tout à l'heure
37:10ce n'est pas génial
37:11au niveau macro
37:12encore
37:12l'Allemagne c'est mieux
37:13et bien sûr
37:15et l'avenir
37:16semble mieux
37:17il y a plus d'optimisme
37:18et pour les entreprises
37:20ce n'est quand même
37:20pas un détail
37:21de se dire
37:21que la demande
37:22sera là
37:23pour pouvoir
37:24continuer à prospérer
37:25et c'est vrai
37:26que le contexte
37:28politique
37:28de politique économique
37:30est plus favorable
37:30en Allemagne
37:32c'est de l'infrastructure
37:33et de l'armement
37:35donc évidemment
37:35tout le monde
37:36est surpondéré
37:37très fortement
37:37l'armement
37:38on a quoi
37:3950 boîtes
37:40en Europe
37:40qui font ça
37:41donc un peu plus
37:43donc c'est très bien
37:44il n'empêche
37:45que
37:45le vrai Paris
37:48de la prospérité
37:49européenne
37:49va passer par
37:50des gros changements
37:51politiques en Europe
37:52il faut
37:53et on a
37:54les talents
37:54pour faire ça
37:55la guerre
37:56technologique
37:57il faut que nous
37:58on la commence
37:58on a quelques pépites
38:00des quelques entreprises
38:02qui sont bien placées
38:03mais on est très en retard
38:04et il faut
38:05qu'on fasse quelque chose
38:07car moi
38:08je ne vois pas
38:08aujourd'hui
38:09la révolution
38:09elle est là
38:10et on voit bien
38:10elle avance
38:11et la vitesse
38:12on ne la maîtrise pas
38:13sauf qu'à chaque jour
38:14on a l'impression
38:15que ça va encore plus vite
38:16on a des nouveaux robots
38:17des nouvelles choses
38:18qui font
38:18qui apprennent
38:20ce que
38:21beaucoup d'autres technologies
38:22avant ne savaient pas faire
38:23elles apprennent
38:24pour faire mieux
38:25pour demain
38:25et nous on a
38:27des intelligences
38:28pour le faire
38:28elle continue à partir
38:29souvent aux Etats-Unis
38:30et ailleurs
38:30et donc on a
38:31des opportunités
38:32dans un contexte macro
38:34qui s'est beaucoup amélioré
38:35on a beaucoup baissé les taux
38:37nous le crédit
38:38c'est très important
38:39pour les small cap
38:40c'est très important
38:41et ça c'est un moteur
38:42pour demain
38:42mais il y a des choses
38:44qu'on doit faire
38:45et c'est le moment
38:45si on ne le fait pas
38:46on va rater
38:48non pas une décennie
38:49mais beaucoup de choses
38:50pour l'avenir
38:51et donc nous
38:51on est placé là-dessus
38:53on a une sorte de neutralité
38:54mais c'est plus tactique
38:55dans ce monde
38:56tous les bruits
38:57que vous avez signalé
38:58tout à l'heure
38:58sur la guerre
39:00sur les réformes
39:01Trump
39:02c'est trop de bruit
39:03pour que le marché
39:04puisse progresser
39:05de façon apaisée
39:06mais le sens de l'histoire
39:07c'est quand même
39:07une repréhension de l'Europe
39:09dans les pays
39:09je pense que c'est
39:11le bon sens de l'histoire
39:12il faut que nous
39:14on montre
39:14notre capacité
39:15à agir
39:16et c'est vrai
39:16qu'on est lent
39:17c'est comme ça
39:18mais on a cette possibilité
39:20de faire mieux
39:21il n'empêche que nous
39:22une première étape
39:24pour la faire
39:24de façon plus
39:25disons
39:27pour être plus prudent
39:28nous on est
39:29beaucoup sur le crédit
39:29il y a beaucoup d'entreprises
39:30qui aujourd'hui
39:31demandent du crédit
39:32qui encore aujourd'hui
39:33même si les prêts
39:34sont très serrés
39:35ça nous offre du carré
39:36ça vous protège
39:45évidemment
39:45vous pouvez être
39:46sur l'investissement de grède
39:46pour être vraiment
39:47très protégé
39:48même sur le high yield
39:48si vous êtes
39:49assez sélectif
39:52et intelligent
39:52ce que nous
39:53on a réussi à faire
39:54vu ce qui se passe
39:55sur nos fonds
39:57je pense que
39:58c'est voilà
39:58une façon d'attendre
40:00tout en se diversifiant
40:01aller chercher ce risque
40:02pour demain
40:03et c'est pour ça
40:04que nous on est
40:05un peu
40:06notre US
40:07Europe
40:08mais
40:09on a ses biais
40:10vers
40:11plutôt
40:11small cap
40:12parce que
40:13on croit aussi
40:14que peut-être
40:15c'est là
40:16où on va voir
40:17encore
40:17malgré la performance
40:18qu'on a vu
40:18vu d'envient
40:19je pense qu'il y a
40:20de quoi faire
40:21un des grands moteurs
40:23des marchés actions européens
40:24ces dernières années
40:24ça a été le secteur du luxe
40:25avec quelques emblèmes
40:27comme notre groupe
40:29français
40:29LVMH
40:30Laurent
40:31les équipes de BDL
40:32étaient en Chine
40:32ces derniers jours
40:33ils ont passé beaucoup de temps
40:34sur le terrain
40:35sur la dimension
40:37consommation
40:39consommation
40:39discrétionnaire
40:40avec cette question
40:41de savoir
40:42quand est-ce que la Chine
40:42qui a généré
40:4430, 40, 50%
40:46de la croissance du luxe
40:47et donc du luxe
40:48européen
40:49et français
40:49bien sûr
40:50ces dernières années
40:51quand est-ce que ce moteur-là
40:52va se rallumer
40:53qu'est-ce que les équipes
40:55ont pu observer
40:55et quelles sont les conclusions
40:56avec lesquelles
40:57elles sont revenues
40:57on a passé deux semaines
40:59là-bas sur le terrain
41:00on a vu
41:01toutes les grandes marques
41:02plus ou moins
41:03on a vu des directeurs
41:04de magasins
41:05et aussi des propriétaires
41:06de grands magasins
41:07de malls
41:07parce que ça se passe
41:08beaucoup là-bas aussi
41:09qui nous ont expliqué
41:10notamment
41:10comment les loyers
41:12étaient fixés
41:12etc
41:13comment les discounts
41:14étaient faits
41:14parce que
41:15les marques vous disent
41:16qu'il n'y a jamais de discount
41:16et en fait
41:17il y a parfois
41:18des vouchers
41:18qui sont donnés
41:19donc c'est un discount
41:20déguisé on va dire
41:22et alors
41:24les grands messages
41:26qu'on a
41:26la grande conclusion
41:28déjà c'est de dire
41:28enfin c'est la nôtre
41:29c'est de dire
41:30il n'y aura pas de reprise
41:31du luxe en Chine
41:32avant au moins 2027
41:34et deux
41:35la reprise sera probablement
41:37moins rentable
41:38qu'elle n'a été historiquement
41:39alors pourquoi on dit ça
41:40sur le timing déjà
41:42c'est que
41:42on voit bien
41:43quand on parle
41:44à ces gens-là
41:44etc
41:44le consommateur
41:46a vraiment été affecté
41:47par cette crise immobilière
41:48chinoise
41:48cette crise elle-même
41:50quand vous regardez
41:50sur plein de métriques
41:51elle ressemble un peu
41:52dans son ampleur
41:53à la crise japonaise
41:54du début des années 90
41:55et quand vous regardez
41:56le marché du luxe
41:57au Japon
41:58à l'époque
41:59donc fin des années 90
42:00début 2000
42:00il a mis 4-5 ans
42:01à s'en remettre
42:02donc le 4-5 ans
42:04que les entreprises nous disent
42:05ça paraît assez clair
42:06c'est à peu près
42:06ce qu'à l'envrir
42:07exactement
42:07la deuxième chose
42:09qu'on voit
42:09une chose qu'on pense
42:11en Occident
42:12qui n'est pas le cas
42:12sur place
42:13c'est que
42:13les gens disent
42:14oui mais ça ne repart pas
42:15parce qu'il y a une sorte
42:16de honte du luxe là-bas
42:17on ne veut plus mettre
42:17le luxury shame
42:19vous vous baladez là-bas
42:21il n'y a pas de sujet
42:23il y a encore
42:24des beaux sacs à main
42:24il y a des Ferrari
42:25dans les rues
42:26ça n'a pas l'air
42:26d'être le gros sujet
42:27par contre
42:28il y a une nouvelle tendance
42:29qui est
42:29que le consommateur chinois
42:31devient plus sophistiqué
42:32et donc
42:33il a deux exigences
42:34un
42:35il veut plus
42:36ressentir l'héritage chinois
42:38dans les produits
42:39qu'il achète
42:39et ça
42:40il ne suffit plus
42:41de coller un dragon
42:42sur le sac à main
42:43ça ne marche plus
42:44et donc vous voyez
42:45plusieurs
42:45je schématise
42:46vous voyez plusieurs
42:47marques de luxe occidentales
42:49qui du coup
42:49développent
42:50avec des petites entreprises
42:51locales chinoises
42:52le tissu chinois
42:53et fédéral
42:54pour modifier
42:55un petit peu
42:55leurs articles
42:56et puis il y a aussi
42:57quand même l'émergence
42:58de certaines marques
42:58purement chinoises
42:59qui se développent aussi
43:01est-ce qu'elles vont y arriver
43:02on verra
43:03certaines marques occidentales
43:04vous disent
43:04elles n'y arriveront pas
43:05parce que historiquement
43:06elles ont déjà essayé
43:07elles ne sont jamais assez patientes
43:09et dans le luxe
43:09il faut être patient
43:10mais la tendance est là
43:11et la dernière chose
43:12c'est que comme le consommateur
43:13est plus sophistiqué
43:14il s'y connaît
43:16mieux aussi en termes de prix
43:17et là où vous aviez avant
43:1830-40% de différence de prix
43:20entre le même article
43:21en Chine et en Europe
43:22ça a tendance
43:23à se rétrécir
43:25vers plutôt 10-15%
43:26donc tout ça
43:27nous laisse dire
43:28que 1
43:28le timing est assez long
43:29et 2
43:30la rentabilité du luxe en Chine
43:31sera peut-être plus faible
43:32que ce qu'elle n'a été
43:33sur les 21 années
43:34et ça veut dire
43:35et ça veut dire
43:35qu'en termes de positionnement
43:36sur ce segment du luxe
43:39fonctionnera
43:41ce qui est du vrai luxe
43:43niche
43:44avec cette valeur
43:46ce statut
43:47etc
43:48et que le luxe
43:50un peu
43:51demi-luxe entre deux
43:52ne sera pas forcément
43:54ce qui fonctionnera
43:55encore dans ce marché chinois
43:57c'est notre avis
43:58pour plus de polarisation
43:59c'est notre avis
44:00et d'ailleurs
44:00c'est ce qu'on voit
44:01c'est-à-dire qu'aujourd'hui
44:02vous avez quelques marques
44:03qui fonctionnent très bien
44:04qui ont compris l'équation
44:05et qui ont des bonnes tendances
44:06et d'autres
44:06qui ne marchent pas du tout
44:072027 alors
44:09bien sûr
44:10un mot
44:11puisque souvent Grégoire
44:13vous m'interrogez
44:14sur les gérants
44:14à qui on parle
44:15j'en ai un
44:16la semaine dernière
44:16à qui je parlais
44:17qui gère un fonds
44:17pricing power
44:18donc déjà ça donne le ton
44:19et dans son univers
44:21grosso modo
44:21il a les boîtes
44:22qui vont
44:23on va dire
44:24créer de l'innovation
44:25et qui vont avoir
44:26du pricing power pour ça
44:27et les boîtes
44:28effectivement de luxe
44:30et dans son univers
44:31les deux seules boîtes
44:32de luxe
44:32qu'il considère
44:33des vrais luxes
44:34Ferrari
44:34Hermès
44:35point barre
44:36tout le reste
44:37il ne regarde pas
44:39des groupes comme LVMH
44:40ont peut-être perdu
44:42en pricing power
44:43en tout cas
44:43comme il nous dit
44:44c'est pas du vrai luxe
44:46à son regard
44:47et en sortant du luxe
44:49quelque chose
44:49que je ne vous ai pas dit
44:50sur l'Europe
44:51et qui commence
44:52à inquiéter tout le monde
44:53c'est cette section
44:55899
44:56du budget américain
44:58le Sénat a modéré
44:59tempéré
45:00les ardeurs
45:01de la chambre des représentants
45:02sur cette section
45:02899
45:03qui vise à spolier
45:06un peu les investisseurs étrangers
45:07non pas les investisseurs
45:09en fait
45:09il y a eu une incompréhension
45:11de cette règle
45:12d'ailleurs
45:12elle a été un peu modifiée
45:13mais les investisseurs
45:15ne vont pas être spoliés
45:16ceux qui vont avoir
45:17des problèmes
45:18c'est les entreprises
45:19européennes
45:20ou internationales
45:21qui sont aux Etats-Unis
45:22et qui vivent
45:23des revenus
45:23de leur capital là-bas
45:24exactement
45:25parce que c'est là
45:26où il y aura
45:27une imposition
45:28qui peut être
45:29plus ou moins sévère
45:30selon la nationalité
45:32de ces entreprises
45:32donc si vous êtes
45:34une entreprise européenne
45:35avec toutes les contraintes
45:37qu'on impose
45:37à certaines entreprises
45:38américaines
45:39si vous ne manipulez pas
45:40votre devise
45:41si vous faites tout bien
45:42exactement
45:42donc il faut faire tout bien
45:44et ça c'est quelque chose
45:45que beaucoup d'entreprises
45:46je suis sûr
45:46que les directeurs financiers
45:48sont en train de regarder
45:49le sujet
45:49mais je pense que
45:50le marché n'a pas
45:51complètement compris
45:52qu'est-ce que ça veut dire
45:54pour une entreprise
45:55et pour sa profitabilité
45:56en tous les cas
45:57ce qu'elle veut faire
45:58de l'argent
45:58qu'elle gagne aux Etats-Unis
45:59pour le mettre en place
46:01On est encore
46:01dans le processus législatif
46:02effectivement
46:03entre le Sénat
46:04et la Chambre des représentants
46:05mais cette action
46:05899
46:06elle a été identifiée
46:07reste à voir
46:08effectivement
46:08ce qu'il en ressortira
46:09précisément
46:10merci beaucoup messieurs
46:10merci à vous trois
46:11d'avoir été les invités
46:12de Payette Marché ce soir
46:13Laurent Chauderge
46:14BDL Capital Management
46:15Sébastien Paris-Sorvitz
46:16LBPM
46:17et Gérald Grand
46:18Le dernier quart d'heure
46:25de Smartbourg
46:25chaque soir
46:26c'est le quart d'heure
46:26thématique
46:27et chaque lundi
46:28c'est le quart d'heure
46:29américain
46:29nous retrouvons
46:30en visio
46:31avec nous
46:32Pierre-Yves Dugas
46:32notre correspondant
46:33américain
46:34bonsoir Pierre-Yves
46:35merci beaucoup
46:36d'être là
46:37à l'issue
46:38d'un week-end
46:38qui a été
46:39malheureusement riche
46:40en développement
46:41géopolitique
46:42un point
46:43qui distingue
46:45la position
46:46des Etats-Unis
46:47aujourd'hui
46:48vis-à-vis
46:48d'un conflit
46:49au Moyen-Orient
46:49comme celui
46:50qui est en train
46:50de se développer
46:51par rapport
46:52il y a quelques années
46:53en arrière
46:53c'est la position
46:54pétrolière
46:56exportateur net
46:57de pétrole
46:58qu'ont acquise
46:59les Etats-Unis
47:00ces dernières années
47:01écoutez Grégoire
47:03je crois que s'il y a
47:04un roi du pétrole
47:05aujourd'hui
47:06c'est Donald Trump
47:08la marge de manœuvre
47:10que lui donne
47:12la position
47:14net
47:15exportatrice
47:16de pétrole
47:16des Etats-Unis
47:17premier producteur
47:18de pétrole mondial
47:19à un rythme
47:20de pratiquement
47:2021 millions
47:21de barils par jour
47:22cette marge de manœuvre
47:25lui permet
47:25de faire des choses
47:26qui il y a encore
47:28un an
47:29ou même six mois
47:30auraient terrifié
47:32tout le monde
47:33bombarder l'Iran
47:34par exemple
47:34participer activement
47:36à une guerre
47:37menée par Israël
47:39sur l'Iran
47:40les scénarios
47:41qu'on nous donnait
47:42il y a quelques mois
47:43sur l'évolution
47:44des cours du pétrole
47:45dans ce cas de figure
47:46nous donnaient
47:47le pétrole
47:48à 120
47:49130
47:50150 dollars
47:51à l'heure
47:53où je vous parle
47:54le
47:54light sweet crude
47:56le WTI
47:57perd 1%
47:58on est même plus
47:59à 74 dollars
48:00tous ces grands experts
48:01que j'ai écoutés
48:02tout le week-end
48:03qui nous ont dit
48:04le pétrole va flamber
48:05lundi matin
48:06doivent retourner
48:08à leur règle à calculer
48:09il se passe deux choses
48:11non seulement
48:12les Etats-Unis
48:12sont de très
48:13très loin
48:14le premier producteur
48:15mondial de pétrole
48:16deux fois plus
48:18que l'Arabie Saoudite
48:19deux fois plus
48:20que la Russie
48:20mais
48:22le pétrole du schiste
48:23leur permet
48:24avec cette technologie
48:25d'accroître
48:26leur production
48:26plus rapidement
48:27en fonction de
48:28l'évolution des causes
48:29donc même en cas
48:31de scénario
48:32de blocage complet
48:33pendant quelques semaines
48:35quelques mois
48:35du détroit d'Hormuz
48:36le pic des cours
48:39de pétrole
48:40nous dit-on
48:41probablement
48:42ne sera pas aussi violent
48:44que ce que l'on aurait pu observer
48:45en situation normale
48:47l'autre raison
48:48pour laquelle
48:48les cours du pétrole
48:49pour le moment
48:50n'ont pas flambé
48:51bien sûr
48:51c'est que
48:52les approvisionnements
48:54ne sont pas perturbés
48:55de manière
48:56significative
48:57bien évidemment
48:58si quelque chose
48:59se passe
49:00dans le détroit d'Hormuz
49:01on nous promet
49:02une riposte
49:03forte de l'Iran
49:04au cours des prochaines heures
49:05les choses pourraient changer
49:06mais a priori
49:07pas pour très longtemps
49:09en 1977
49:11quand
49:12commence à chanceler
49:14le régime
49:14du Shah d'Iran
49:15les Etats-Unis
49:18importent
49:1914 barils
49:20par habitant
49:22aujourd'hui
49:24les Etats-Unis
49:25exportent
49:272 barils
49:28et demi
49:28par habitant
49:29le rapport
49:30de force
49:30a changé
49:31et ça change
49:33la balance commerciale
49:34ça change
49:34les prix
49:35ça change
49:36aussi
49:36la marge
49:37de manœuvre
49:37diplomatique
49:38des Etats-Unis
49:40au Moyen-Orient
49:41bien évidemment
49:42dans l'entrée
49:43commettrait une erreur
49:44s'il oubliait
49:45que le prix du pétrole
49:46est un prix mondial
49:47et que ce n'est pas
49:48parce que les Etats-Unis
49:49sont relativement
49:50autosuffisants
49:51que si jamais
49:54il y avait un énorme
49:55choc pétrolier
49:55l'économie américaine
49:56s'en sortirait
49:57sans aucune
49:58égratignure
49:59pour autant
50:00la donne a changé
50:01le rapport de force
50:03a changé
50:03et le prix du pétrole
50:04lui-même
50:05si l'on tient compte
50:06de l'inflation
50:06aujourd'hui
50:07il est à son niveau
50:09du mois de janvier
50:09et si l'on tient compte
50:12de l'inflation
50:12il est au niveau
50:13du milieu des années 80
50:15pas de choc pétrolier
50:17effectivement
50:18aujourd'hui
50:19et peut-être même
50:19un risque de choc pétrolier
50:21bien moindre
50:22que ce qu'on a pu connaître
50:23dans ces dernières décennies
50:25Pierre-Yves
50:26dans le monde des affaires
50:27on voit que Donald Trump
50:30est prêt à aller mettre
50:31son nez très très loin
50:32dans les affaires
50:33des entreprises
50:33il a donc autorisé
50:35le rachat de US Steel
50:37par Nippon Steel
50:37un dossier qui était déjà
50:39d'ailleurs sur le bureau
50:40de Joe Biden
50:41à l'époque
50:41si je ne dis pas de bêtises
50:42Pierre-Yves
50:44avec quand même
50:45une petite condition
50:46ce qu'on appelle
50:47dans la grammaire
50:48et le monde des affaires
50:49une golden share
50:50une action spécifique
50:52détenue par l'état américain
50:54qui n'offre aucun droit
50:55des dividendes
50:56ou des droits de vote
50:58traditionnels
50:58mais qui permet
50:59en tout cas
51:00un certain nombre
51:00de vétos
51:02pour bien s'assurer
51:03que US Steel
51:05dirigé et piloté
51:06par Nippon Steel
51:07le sera
51:08dans l'intérêt
51:09des Etats-Unis
51:10écoutez je crois
51:12que nous avons
51:13notre rendez-vous
51:16hebdomadaire
51:16suffisamment critiqué
51:17et ironisé
51:18sur l'art du deal
51:20de Donald Trump
51:20et l'absence
51:21de deal
51:21spectaculaire
51:22en l'occurrence
51:23voilà un deal
51:23à la Trump
51:24et quand même
51:25un deal assez intéressant
51:26et je crois
51:26qu'il faudrait quand même
51:28lui tirer notre chapeau
51:29parce qu'il a réussi
51:31à extorquer
51:31beaucoup de choses
51:32de Nippon Steel
51:34il avait promis
51:36dans cette surenchère électorale
51:38pour ne pas dire
51:39électoraliste
51:39avec Joe Biden
51:40que jamais
51:41le géant
51:42de l'acier japonais
51:43ne pourrait prendre
51:44le contrôle
51:45de US Steel
51:47naturellement
51:49cette promesse
51:50avait été suspendue
51:53à une décision
51:54de Joe Biden
51:55qui avait voté en touche
51:57quitte à politiser
51:58le processus
51:58de vérification
51:59des grands investissements
52:01étrangers
52:01aux Etats-Unis
52:03qui crée quand même
52:04déjà là
52:04un premier précédent
52:06peu importe
52:07maintenant
52:07après pratiquement
52:09deux ans
52:10de négociations
52:11commencé sous Joe Biden
52:13et terminé
52:14il y a quelques jours
52:15sous Donald Trump
52:16Nippon Steel
52:17pour pratiquement
52:1915 milliards de dollars
52:20rachète
52:21US Steel
52:22qui est une société
52:22malade
52:23et s'engage
52:25et accepte
52:25des conditions
52:26ahurissantes
52:27qui lui ont été
52:29extorquées
52:30il n'y a pas d'autre mot
52:31de l'administration
52:32Trump
52:33et qui sont valables
52:34pour le président
52:34qui succèdera
52:36à Donald Trump
52:37ces conditions
52:38quelles sont-elles
52:38donc ce golden share
52:40qui lui donne le droit
52:41de nommer un membre
52:42du conseil d'administration
52:43mais d'exiger
52:44que la majorité
52:45des membres
52:45du conseil d'administration
52:46soient des américains
52:47que les principaux dirigeants
52:50que la maison blanche
52:55quel que soit
52:57le président
52:59est un droit de veto
53:00sur les délocalisations
53:03d'entreprises
53:04puissent exiger
53:06usine par usine
53:08site par site
53:09que des certains niveaux
53:10de l'emploi
53:11et de production
53:12soient maintenus
53:13que
53:14alors ça
53:15je le trouvais
53:15extraordinaire
53:16que Nippon Steel
53:17s'est engagé
53:18à ne pas prendre position
53:20dans des sanctions
53:21commerciales
53:22que les Etats-Unis
53:23pourraient imposer
53:23au pétrole importé
53:25c'est extraordinaire
53:26Nippon Steel
53:27ne pourra pas protéger
53:28les intérêts
53:29des aciéristes japonais
53:32il est vrai que
53:33en protégeant
53:34l'acier américain
53:35les marges de production
53:37de Nippon Steel
53:37les marges de bénéfice
53:39de Nippon Steel
53:40probablement
53:41seront meilleures
53:42et c'est peut-être là
53:42que se trouve
53:43la contrepartie
53:44partielle en tout cas
53:45à savoir que maintenant
53:48les japonais
53:49ont pris le contrôle
53:50d'un géant bien malade
53:52d'un géant américain
53:53qui est quand même
53:54un géant protégé
53:55alors que dit le syndicat
53:58le syndicat
53:59United Steel Workers
54:01qui était bien évidemment
54:04au vent debout
54:05contre le rachat
54:06de Nippon Steel
54:07qui est perçu
54:07comme leur ennemi
54:08depuis plus d'une génération
54:10et bien écoutez
54:11oui c'est intéressant
54:13ces conditions
54:13sont intéressantes
54:14mais ce qui nous intéresse
54:15nous c'est comment
54:16on sera renégocié
54:17notre contrat de travail
54:18qui arrive à expiration
54:20en septembre 2026
54:22on va traiter
54:22avec des américains
54:23et les choses
54:25ont intérêt à bien se passer
54:26sinon comme d'habitude
54:28on fera la grève
54:28bon
54:29mais ça reste une affaire
54:31intéressante pour
54:31Nippon Steel
54:32quand même
54:33Pierre-Yves
54:33oui certainement
54:35alors je ne suis pas
54:36un spécialiste de l'acier
54:37mais les catégories
54:38d'acier qui sont
54:39produits par
54:40par U.S. Steel
54:42sont assez complémentaires
54:43de celles que
54:44produisent
54:44Nippon Steel
54:45et c'est une des raisons
54:48pour lesquelles
54:48le géant japonais
54:50qui bénéficie
54:51d'une technologie
54:51qui a été développée
54:52au Japon
54:53et qu'ils vont
54:53appliquer
54:54aux Etats-Unis
54:56pensent dégager
54:57de fortes marges
54:58cette promesse
54:59de transfert de technologies
55:01et d'investissement massif
55:02pour créer jusqu'à
55:03100 000 emplois
55:03dans l'acier
55:04au cours des trois
55:05prochaines années
55:0614 milliards
55:07d'investissements
55:08supplémentaires
55:09en trois ans
55:09c'est beaucoup
55:10d'argent
55:10qui peut
55:12certainement
55:13faire du bien
55:13à l'acier américain
55:15même si
55:16cet acier américain
55:17indirectement
55:18reste de loin
55:19contrôlé
55:20par des intérêts
55:21nippons
55:21bon
55:22ne reste plus
55:23à Donald Trump
55:24que de signer
55:25un accord commercial
55:26désormais avec
55:27le Japon
55:27je rappelle que
55:28pour l'instant
55:28très peu d'accords
55:29ont été signés
55:30un seul en l'occurrence
55:31avec le Royaume-Uni
55:32qui n'a pas encore été
55:33pleinement d'ailleurs
55:35mis en oeuvre
55:36le Japon
55:37et l'Europe
55:38sont toujours sur
55:39liste d'attente
55:40de ce point de vue là
55:41merci beaucoup
55:41Pierre-Yves
55:42Pierre-Yves Dugas
55:42avec nous
55:43chaque lundi
55:44dans ce quart d'heure
55:44américain
55:45vous nous suivez en direct
55:46à 17h chaque jour
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