- 24/05/2025
Incarnation de l'utopie américaine des sixties, les Mamas & The Papas ont mené une carrière fulgurante, faisant résonner leurs harmonies planantes et projetant leur désir de liberté sur toute une génération. Retour sur le parcours d'un groupe mythique mais souvent oublié, dont la musique a façonné la scène musicale californienne et bercé le rêve impossible du Summer of Love.
"California Dreamin'", "Monday, Monday", "Dream a Little Dream of Me"... La bande-son du Summer of Love et de la génération hippie n'aurait pas eu la même saveur sans The Mamas and the Papas. Formé en 1965 à New York à la faveur d'un trip au LSD, ce quatuor bigarré opère une synthèse parfaite entre folk psychédélique et pop californienne – une recette qui lui vaut vite un succès phénoménal auprès de la jeunesse flower power, à l'égal des Beach Boys ou des Byrds. Aux côtés de John et Michelle Phillips (mari et femme à l'époque) et de Denny Doherty, Cass Elliot, surnommée "Mama Cass", incarne l'âme du groupe : reconnaissable entre mille pour son coffre de mezzo-soprano, son charisme et son physique voluptueux, loin des canons conventionnels, la fantasque diva hisse l'anticonformisme au rang des beaux-arts. L'une de ses chansons phares, "Make Your Own Kind of Music", sonnera d'ailleurs comme un mot d'ordre en la matière...
Parenthèse enchantée
Partie de Greenwich Village avant d'adopter le tropisme californien de la jeunesse bohème des sixties, l'aventure des Mamas and the Papas s'épanouit dans le quartier de Laurel-Canyon, à Los Angeles, creuset de musiciens où ils fréquentent Neil Young, Joni Mitchell, David Crosby ou Eric Clapton. Mais aussi les membres de la "Famille" de Charles Manson, dont les meurtres effroyables mettent brutalement fin, en 1969, à cette parenthèse enchantée... Le groupe se sépare en 1971, et Cass Elliot meurt trois ans plus tard, d'une crise cardiaque, à seulement 32 ans, au faîte d'une carrière solo qui ne faisait que commencer. Entre harmonies, rêves et drames, le récit d'une épopée musicale hors du commun.
"California Dreamin'", "Monday, Monday", "Dream a Little Dream of Me"... La bande-son du Summer of Love et de la génération hippie n'aurait pas eu la même saveur sans The Mamas and the Papas. Formé en 1965 à New York à la faveur d'un trip au LSD, ce quatuor bigarré opère une synthèse parfaite entre folk psychédélique et pop californienne – une recette qui lui vaut vite un succès phénoménal auprès de la jeunesse flower power, à l'égal des Beach Boys ou des Byrds. Aux côtés de John et Michelle Phillips (mari et femme à l'époque) et de Denny Doherty, Cass Elliot, surnommée "Mama Cass", incarne l'âme du groupe : reconnaissable entre mille pour son coffre de mezzo-soprano, son charisme et son physique voluptueux, loin des canons conventionnels, la fantasque diva hisse l'anticonformisme au rang des beaux-arts. L'une de ses chansons phares, "Make Your Own Kind of Music", sonnera d'ailleurs comme un mot d'ordre en la matière...
Parenthèse enchantée
Partie de Greenwich Village avant d'adopter le tropisme californien de la jeunesse bohème des sixties, l'aventure des Mamas and the Papas s'épanouit dans le quartier de Laurel-Canyon, à Los Angeles, creuset de musiciens où ils fréquentent Neil Young, Joni Mitchell, David Crosby ou Eric Clapton. Mais aussi les membres de la "Famille" de Charles Manson, dont les meurtres effroyables mettent brutalement fin, en 1969, à cette parenthèse enchantée... Le groupe se sépare en 1971, et Cass Elliot meurt trois ans plus tard, d'une crise cardiaque, à seulement 32 ans, au faîte d'une carrière solo qui ne faisait que commencer. Entre harmonies, rêves et drames, le récit d'une épopée musicale hors du commun.
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PersonnesTranscription
00:00J'aurais été en sécurité si j'étais en L.A.
00:05J'aurais été en sécurité si j'étais en L.A.
00:10J'aurais été en sécurité si j'étais en L.A.
00:15J'aurais été en sécurité si j'étais en L.A.
00:20J'aurais été en sécurité si j'étais en L.A.
00:25J'aurais été en sécurité si j'étais en L.A.
00:32J'aurais été en sécurité si je n'étais pas en L.A.
00:38J'aurais été en sécurité si j'étais pas...
00:44California Dreaming
00:49On such a winter's day
00:54une union étrange et originale qu'on n'avait jamais vue auparavant.
01:04La musique des Mamas and Papas repose sur leurs histoires personnelles.
01:08Leurs chansons parlent de douleurs et de tourments.
01:10Ce sont des chansons tristes, mais qui restent légères.
01:17C'était des étrangers dans un lieu étrange.
01:20Et puis, ils sont devenus maîtres des lieux.
01:23California Dreamin' est un hymne absolu,
01:25comme la vie serait douce si j'étais à L.A.
01:30Los Angeles a toujours une part d'ombre.
01:35Leur mélodie pop,
01:37solaire, planante et harmonieuse,
01:40était la partie émergée d'une réalité bien plus sombre.
01:52California Dreamin'
01:54California Dreamin'
01:56California Dreamin'
01:58California Dreamin'
02:00California Dreamin'
02:02California Dreamin'
02:04California Dreamin'
02:06California Dreamin'
02:08California Dreamin'
02:10California Dreamin'
02:12California Dreamin'
02:14California Dreamin'
02:16California Dreamin'
02:18California Dreamin'
02:20California Dreamin'
02:22California Dreamin'
02:24California Dreamin'
02:26California Dreamin'
02:32Chacune de mes photos est une aventure.
02:35Chacune d'entre elles.
02:41Je photographiais tous mes amis de Laurel Canyon.
02:44Et un à un, ils sont devenus célèbres.
02:49Rosby, Stills & Nash, entre autres.
02:54Ça, c'est une pochette d'album au Morrison Hotel,
02:57Downtown Los Angeles.
03:01California Dreamin'.
03:05Voilà la première photo que j'ai faite pour un album
03:08des Mamas & Papas.
03:10Ici, ils rient comme des fous.
03:12C'était chez John Phillips.
03:14J'ai capturé ce moment.
03:16J'en ai capturé plein d'autres ce jour-là.
03:19Ils faisaient des grimaces.
03:21Ils se donnaient en spectacle.
03:23C'était toujours comme ça.
03:25On se marrait bien.
03:27Mamakas disait souvent,
03:29l'avenir est une promesse.
03:31Et effectivement, c'était le cas.
03:37C'étaient quatre personnalités
03:39complètement différentes les unes des autres.
03:42Leur rencontre était totalement inattendue.
03:45Michelle Phillips était une jeune
03:47Californienne débrouillarde
03:49qui avait passé une partie
03:51de son enfance au Mexique.
03:53Danny venait de Halifax, en Nouvelle-Écosse,
03:56les grands espaces canadiens.
03:58Sa famille vivait dans une cabane.
04:00Il était issu d'un milieu défavorisé.
04:02De son côté, John Phillips
04:04était un Américain pur et dur.
04:06On ne pouvait pas faire plus Américain.
04:09Son père était officier dans la marine.
04:11C'était un héros de l'armée.
04:13Le chemin de John était tout tracé.
04:15Il s'était inscrit à l'académie navale d'Annapolis.
04:18Mais il a raté ses examens
04:20et il s'est fait virer de l'académie.
04:22Sa mère avait des origines Cherokee.
04:25Elle avait grandi dans l'Ouest américain,
04:28le Wild West,
04:30juste après la période de la conquête de l'Ouest.
04:34Et il y avait Cass,
04:36l'impertinente jeune fille juive de Baltimore.
04:39Elle était passionnée par Broadway et les cabarets.
04:43Dès l'âge de 8 ans,
04:45Cass a souffert d'obésité.
04:47Et dans les années d'après-guerre,
04:49aux Etats-Unis,
04:51on ressentait une pression de la société,
04:53une injonction à avoir une apparence saine
04:55et totalement idéalisée.
04:57Tout le monde le ressentait,
04:59mais plus particulièrement les femmes
05:01qui devaient se plier à cette image de perfection.
05:04Ceux qui ne rentraient pas dans ce moule étaient rares.
05:07C'était presque considéré comme un crime
05:09à l'encontre de la société.
05:12Les gens se demandaient
05:14comment cette fille pourrait-elle bien devenir une star ?
05:37Les Mamas and Papas,
05:39c'est un groupe qui s'est formé un peu par accident.
05:42John et Michelle étaient en couple,
05:44ils étaient mariés,
05:46et ils faisaient partie du groupe Les New Journeymen.
05:49Ils ont rencontré Danny Doherty
05:51au cours d'une tournée de leur groupe de folk.
05:53Danny avait aussi rencontré Cass lors d'une tournée.
05:56Au début des années 60,
05:58ils gravitaient autour de la scène folk de Greenwich Village.
06:10A l'époque, Greenwich Village
06:12était devenu en quelque sorte un refuge
06:14pour tous ceux qui ne voulaient pas
06:16se conformer aux conventions sociales.
06:18Il y avait des beatniks,
06:20il y avait des homosexuels,
06:22des communistes.
06:24En fait,
06:26tous ceux qui étaient à la marge,
06:28tous ceux qui voulaient vivre
06:30selon d'autres normes
06:32rejoignaient Greenwich Village.
06:35C'était un environnement en ébullition,
06:38intimiste et cool.
06:40Les artistes faisaient passer un chapeau dans le public,
06:42c'était leur seule rémunération.
06:44Et s'ils avaient de la chance ce soir-là,
06:46ils pourraient s'acheter à manger.
07:03Aucun d'entre eux ne se voyait faire carrière dans la musique.
07:07Ils voulaient seulement profiter de leur jeunesse
07:09et s'éloigner de la société conservatrice.
07:38Je me souviens d'un moment
07:40où nous étions à notre palace dans le slum
07:42et nous avons tous pris un LSD pour la première fois.
07:44Je ne vais jamais oublier ça
07:46car je me disais que rien n'était en train de se passer.
07:48Et il y avait un coup de poing à la porte.
07:50Et j'ai répondu à la porte.
07:52Et quand j'ai ouvert la porte,
07:54ça m'a tout de suite frappée.
07:56Et il y avait Cass Elliot
07:58qui se trouvait là-bas
08:00avec un gros flip et des lèvres d'oeil.
08:02Elle avait des lèvres d'oeil fausses
08:04et un pantalon blanc.
08:08Et elle m'a dit
08:10« Bonjour, je suis Cass Elliot. »
08:12Je me suis dit que c'était elle.
08:14La première fois que nous avons pris de l'acide,
08:16Denis m'a assis et m'a dit
08:18« Je veux que tu écoutes ça. »
08:20Et il m'a mis les téléphones.
08:22C'était l'album de la première Beatles.
08:24Je lui ai demandé ce qu'il voulait que je fasse.
08:26Il m'a dit qu'il voulait que j'écrive beaucoup de chansons comme celle-ci.
08:28Donc, à cette nuit, tout s'est formé.
08:31C'était vraiment une nuit intéressante
08:33parce que Cass et moi
08:35nous sommes devenus de très bons amis.
08:39Donc, on lui a donné l'autre cube d'acide
08:41et c'est parti.
08:51Il y avait un map du monde sur la murée.
08:53On a mis un masque sur Michelle,
08:55on l'a tourné, on l'a pointé sur la murée.
08:57Elle a mis son doigt.
08:59Il pouvait y en avoir partout sur la planète.
09:01Et elle a mis son doigt sur
09:03Saint-Thomas,
09:05sur les îles Virginie.
09:07Je ne sais pas combien de jours plus tard,
09:09on s'est mis sur un avion et on est allé à Saint-Thomas.
09:11On a trouvé le paradis.
09:13C'était ça, les yeux qui ont vu
09:15tout ce qu'il y avait.
09:17Des couleurs brillantes en 3D.
09:19Et on a dit « Le paradis ! Le paradis ! »
09:21« Allons venir ici et vivre ! »
09:31John, Michelle, Cass et Danny
09:33menaient une vie hippie
09:35avant l'heure, aux îles Vierges.
09:37Ils passaient leur temps
09:39à prendre de l'acide.
09:41Ils vivaient sans encombre,
09:43sans attache,
09:45dans leurs bulles.
09:47Ils faisaient de la plongée sous-marine
09:49et découvraient une vie incroyable
09:51dans les coraux.
09:55C'était une vie
09:57incroyable.
09:59C'était une parenthèse magique.
10:23Ils venaient tous d'endroits
10:25où il faisait froid.
10:27Il y avait Baltimore dans le Maryland,
10:29New York, le Canada.
10:31Imaginez ce que le soleil
10:33et la chaleur des îles Vierges
10:35représentaient pour eux.
10:37Ils répétaient et créaient
10:39sur la plage.
10:41Je pense que ça les a aidés
10:43à structurer leurs morceaux,
10:45à développer un son planant,
10:47des instants de flottement.
10:49L'essence de leur musique
10:51est née là-bas.
10:57L'essence de leur musique
10:59est née là-bas.
11:01Tout s'est terminé
11:03en travaillant pour un pénny
11:05et en essayant
11:07d'attraper un poisson sur la ligne.
11:09Dans un coffre-maison,
11:11Sébastien était là-bas.
11:13Et après chaque numéro,
11:15ils passaient par là-bas.
11:17Quinn et McGuire
11:19étaient en train de s'envoyer en L.A.
11:21Vous savez où c'était.
11:23Et personne ne s'en va
11:25et personne ne s'en va
11:27et personne ne s'en va
11:29et personne ne s'en va
11:31et personne ne s'en va
11:33et personne ne s'en va
11:35et personne ne s'en va
11:37et personne ne s'en va
11:39et personne ne s'en va
11:41et personne ne s'en va
11:43et personne ne s'en va
11:45et personne ne s'en va
11:47et personne ne s'en va
11:49et personne ne s'en va
11:51et personne ne s'en va
11:53et personne ne s'en va
11:55et personne ne s'en va
11:57Les Beach Boys, on s'éclate, tu vois ? En Californie, il fait beau, et c'est aussi
12:24pour ça que les maisons de disques et les studios de cinéma sont venus s'y installer.
12:28Il y a cet apogée dans les années 60, c'est la ruée vers l'ouest, et ces quatre musiciens
12:36de folk ont rejoint l'exode vers la Californie.
12:39Cass Elliott avait emménagé là-bas avant le reste du groupe, quelques semaines ou un
12:54mois plus tôt.
12:55Elle aura envoyé des signaux de fumée, et quand je parle de signaux de fumée, les rues
13:01de Los Angeles sont littéralement à feu et à sang quand le groupe arrive.
13:05En août 1965, à Los Angeles, ce sont les émeutes de Watts.
13:12Los Angeles en feu, on n'avait jamais vu ça ! Les mamas and papas ont débarqué avec
13:40leurs chansons d'espoir, de joie et d'amour, c'est ce dont la ville avait besoin.
13:45On pouvait danser un slow sur les mamas and papas, enlacer une fille sur la piste de danse,
13:54on pouvait danser sur leur musique, se laisser aller, leur musique était enveloppante.
13:59C'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est
14:28ça, c'est ça, c'est ça...
14:31Quand ils sont arrivés à Los Angeles, les quatre membres du groupe étaient totalement
14:35fauchés.
14:36Ils dormaient à même le sol dans un apportement minuscule.
14:39Il n'y avait pas d'électricité, ils s'éclairaient à la bougie.
14:43Denny, qui était assez débrouillard et bricoleur, avait réussi à démonter le radiateur du
14:48mur pour s'en servir comme plaque de cuisson.
14:50John et lui allaient voler de la viande au supermarché du coin, ils vivaient presque dans la misère.
15:00La séance photo qu'ils ont faite pour leur premier album, dans une baignoire, ça n'était pas une mise en scène.
15:07Ils n'essayaient pas de faire naturel pour coller à l'image hippie de l'époque.
15:14Ce look, c'est parce qu'ils ne pouvaient pas s'acheter des vêtements neufs pour l'occasion.
15:18En fait, ils ressemblaient à leur public, les gens pouvaient s'identifier à eux et ça leur plaisait.
15:48C'était quatre individus plutôt singuliers qui s'étaient trouvés et vivaient en harmonie dans tous les sens du terme.
16:10Ils menaient ensemble une vie non-conformiste, ils chantaient ensemble et ils reflétaient cet optimisme naissant de l'époque.
16:24Ils incarnaient vraiment un nouveau mode de vie.
16:40Les années Eisenhower devenaient de l'histoire ancienne.
16:57Tout comme cette image du rêve américain, avec ses quartiers résidentiels de la classe moyenne blanche,
17:03où le père de famille part au travail le matin, où tout est tiré à quatre épingles et où la pelouse est parfaitement tendue.
17:10Une nouvelle génération se soulève en réaction à ce mode de vie et dit, on n'en veut pas de ce rêve, pour nous c'est un cauchemar.
17:20Les mamas papas ont participé au passage de ce monde très noir et blanc, guindé et conservateur, vers un mode de vie plein de couleurs psychédéliques, libre et sans aucune règle, où chacun fait ce qui lui plaît.
17:45Ce sont un peu des clichés de la période Flower Power des années 60.
17:50Mais en vérité, il n'était pas que ça.
17:53Leurs chansons s'inspiraient des drames de leur vie.
17:57Dans le morceau I Saw Her Again, en fait, il raconte les liens qui unissent les membres du groupe.
18:05Ce morceau parle de la liaison qu'ont entretenu Michelle et Danny.
18:11Danny l'a écrit pour se venger de l'infidélité de Michelle et les punir tous les deux.
18:17Et au milieu de tout ça, il y a Cass.
18:20Elle était follement amoureuse de Danny, mais lui ne partageait pas ses sentiments.
18:27C'était un triangle amoureux ou plutôt un carré amoureux.
18:33La position de Danny était délicate.
18:35C'était le chanteur principal du groupe et il avait une liaison avec la femme du leader du groupe.
18:40Autant dire que c'était compliqué.
19:04Les mamas and papas n'étaient pas des hippies doux comme des agneaux.
19:09Vraiment pas.
19:11Ils n'avaient peur de rien, ils étaient impulsifs.
19:16Le nom du groupe est inspiré par les Hells Angels.
19:19Ça en dit long sur eux, non ?
19:34Ça vient du show de Les Cranes.
19:36Les Cranes avaient lancé Hells Angels un jour.
19:39Les Cranes regardaient un des hommes,
19:41c'est ce que vous faites avec vous et les femmes, les femmes qui vous conduisent,
19:46et un homme lui dit, « Je sais ce que tu dis.
19:49Certaines personnes l'appellent « les hippies ».
19:52On l'appelle juste « les mamas ».
19:55Cass est tombé sur le sol.
19:57C'est génial ! Certaines personnes l'appellent « les hippies ».
20:00On l'appelle « les mamas ».
20:02C'est ça, je veux être une maman.
20:04Je veux être une maman, Michel et Cass.
20:06On est les mamas.
20:08On est les mamas.
20:10Qu'est-ce qu'on va être ? Les frères ?
20:12Les mamas et les papas.
20:32Je ne peux plus garder mon argent
20:40Et je ne peux pas garder mes images
20:49Les eaux plongées n'ont aucune réflexion
20:56Les images d'une beauté n'ont aucune brillance
21:05Les vibrations s'élèvent dans l'opposé
21:15John et Michel se sont installés ici quand les mamas et les papas ont signé leur premier contrat.
21:21Cette maison a inspiré le titre « Twelve Thirty Young Girls Are Coming to the Canyon »
21:26qui est la chanson emblématique sur Laurel Canyon pendant le Summer of Love
21:31avec ces hippies qui flânaient dans les rues de ce quartier.
21:51La chanson s'adresse à la différence entre New York et la Californie à l'époque
21:55quand le symptôme de paix et de l'amour a commencé à atteindre la Californie
21:59bien avant d'atteindre l'île de l'Est.
22:01Si ça a toujours atteint l'île de l'Est, je ne sais pas si ça a toujours atteint.
22:21Là, c'est le Laurel Canyon Country Store
22:25l'épicerie du quartier où venaient Neil Young, Johnny Mitchell, David Crosby
22:30Jim Morrison vivait juste derrière l'épicerie.
22:38Laurel Canyon, au milieu des années 60, c'était le quartier de plein de musiciens.
22:43Les familles n'habitaient pas à Laurel Canyon parce qu'il n'y avait pas de jardin, pas de pelouse.
22:48Les enfants n'avaient nulle part où aller pour jouer ou faire du vélo.
22:51Il n'y avait que des célibataires là-bas.
22:57C'était un village.
22:59Les groupes de musiciens vivaient ensemble dans des maisons partagées.
23:03Ils vivaient sous le même toit.
23:06Personne ne fermait sa porte à clé à Laurel Canyon.
23:10C'était une vraie communauté.
23:12Mais surtout, il y avait une atmosphère de campagne.
23:17On entendait les cris de coyotes la nuit, on entendait les hiboux quand on garait sa voiture.
23:26Il y avait des ratons laveurs, des opossums, toutes sortes d'animaux.
23:30C'était un quartier calme avec plein d'arbres.
23:33Et de temps en temps, des notes de guitare résonnaient au loin.
23:40Je pense que le fait de surplomber le reste de la ville
23:43a permis aux artistes de développer un point de vue poétique.
23:47On écrit sur la vie qui se passe en bas.
23:50Mais il suffisait de trois minutes en voiture pour ressentir l'atmosphère de Sunset Boulevard et de la ville.
23:56Ce mélange se ressent dans leur musique.
24:14Ce piano a partenaire Frank Sinatra.
24:17Brian Wilson a enregistré une partie de l'album Pet Sounds dans ce studio.
24:23Les morceaux les plus connus des Mamas & Papas,
24:25California Dreamin', Monday Monday, I Saw Her Again, 1230, Crickeley, ont été enregistrés dans ce studio.
24:33Ce piano a partenaire Frank Sinatra.
24:36Brian Wilson a enregistré une partie de l'album Pet Sounds dans ce studio.
24:41Les morceaux les plus connus des Mamas & Papas, California Dreamin',
24:45Monday Monday, I Saw Her Again, 1230, Crickeley, ont été enregistrés dans ce studio.
24:52Michel m'a confié qu'il faisait parfois 20 à 30 prises pour la voix.
24:56Ils essayaient et réessayaient.
25:09Parfois les petites salles d'enregistrement sonnent avec plus d'amplitude.
25:13Les studios de cette taille ont été construits dans les années 60
25:16parce que les groupes de rock n'étaient pas à l'aise dans les grandes salles.
25:19D'où l'existence de ces petits studios.
25:22Celui-ci était l'un des premiers.
25:24Il s'y sentait bien et comme il ne venait pas avec un orchestre, les grands studios les intimidaient.
25:29Donc ces petits studios ont été créés pour ce nouveau genre de musique qui était en train de se développer.
25:43C'est mon amour, mes amants, mes amouresses, mes amis, mes amours, mes amou-ou-ou-ou-ou-ou-ou-ou-ou-ous.
25:54C'est la manière dont on a fait ça.
25:58On a changé. Cette fois, on dit...
26:00Oui, mais le rythme a changé, les gars. Il ne ressemble plus comme ça. Il ressemble à des paupières bizarres.
26:05À l'époque des Mamas & Papas, on ne pouvait enregistrer que sur des magnéto à 4 pistes.
26:10enregistrer autant de voix, il fallait les mélanger piste par piste pour ensuite toutes
26:15les superposer afin de créer un ensemble vocal. Superposer plusieurs couches, c'est complexe,
26:21ça peut créer des sons inattendus. Quand les Mamas and Papas enregistraient, ils avaient
26:26l'impression d'entendre une cinquième voix, qu'ils ont baptisé Harvey. Pour eux, c'était un membre
26:31du groupe à part entière.
26:40C'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'
27:10est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'eス
27:16a està cat mudar!
27:19À mon avis, ce que les mamas empapa ont apporté à la musique,
27:24c'est qu' il ont poussé encore plus loin ce que les birds avaient entrepris,
27:29c'est à dire mélangé un son résolument folk
27:33avec de la pop californienne
27:35comme un pock
27:38à, avec l'aide des meilleurs musiciens
27:40et dans les meilleurs studios.
27:42Et ils ont donné à leur musique une charge incroyable qui la sublimait.
28:11Ils étaient tellement célèbres,
28:14à tel point qu'aujourd'hui, il est difficile de concevoir la notoriété qu'ils avaient.
28:20Ils étaient aussi connus qu'Elvis, les Beatles ou Marilyn Monroe.
28:24C'était des stars.
28:30Ce que les gens aimaient chez les Mamas & Papas,
28:33c'était autant leur musique que leur style vestimentaire.
28:38Avant eux, toutes les stars étaient tirées à quatre épingles.
28:43Les hommes portaient des costumes taillés à la perfection.
28:46Les femmes portaient des robes de soirée.
28:50Et là, débarque un groupe de hippies dépenaillés sans aucune cohérence dans leurs tenues.
28:56Cass portait des longues robes à motifs psychédéliques avec des grandes bottes.
29:00Michelle était l'incarnation de la Flower Child, longiligne et toujours pieds nus.
29:06Danny avait une coupe au bol comme les Beatles et il était charmant.
29:10Enfin, John Phillips était mince comme un haricot et portait des couvre-chefs extravagants.
29:16L'ensemble était un mélange incongru, mais affirmé,
29:19qui contrastait avec ce qui se faisait jusqu'alors.
29:23Si les Mamas & Papas étaient si populaires,
29:26c'est surtout parce que le public s'identifiait à eux.
29:29La seule comparaison possible, c'est avec les Beatles.
29:32Dans ces deux groupes, il y a quatre personnalités très marquées, presque caricaturales.
29:37John, Paul, George et Ringo.
29:39Michelle, Cass, Danny et John.
30:03Michelle voulait toujours retourner en Californie.
30:07On marchait dans le quartier de Washington et dans le village.
30:10Elle s'étouffait à la mort.
30:12Elle parlait de Californie, de ceci, de cela.
30:16Un jour, elle s'est rendue compte qu'elle n'allait pas retourner en Californie.
30:21Elle s'est rendue compte qu'elle n'allait pas retourner en Californie.
30:24Elle s'est rendue compte qu'elle n'allait pas retourner en Californie.
30:27Elle s'est rendue compte qu'elle n'allait pas retourner en Californie.
30:30La nuit suivante, je jouais au guitare et elle dormait.
30:35Je jouais et pensais à la Californie, à rêver.
30:38L'après-midi venait à moi.
30:40On passait par les églises, par ici et par là pour se réchauffer.
30:44C'était comme une traduction littéraire de ce qui se passait aujourd'hui.
30:48Cette chanson parle de New York.
30:51Elle parle du froid glacial de New York et de l'envie de fuir l'hiver.
30:55La Californie n'est mentionnée que dans le titre de la chanson.
30:59Tout le reste se joue dans l'imaginaire de l'auditeur.
31:02Quand on écoute une chanson, on y met une partie de soi.
31:06Elle représente ce que l'on veut qu'elle représente.
31:10Ce morceau a touché des gens qui n'ont aucun lien avec la Californie.
31:14En fait, ce qui en ressort, c'est l'idée d'un endroit, pas cet endroit précis.
31:19Elle parle d'un sentiment universel.
31:30Je suis tombé sur mes pieds
31:35J'ai fait preuve d'espoir
31:41Le pêcheur aime le froid
31:45Il sait que je vais rester
31:50La Californie rêve
31:55C'est un jour de victoire
32:25Tout au long de sa vie, Cass a tracé un destin de femme qu'on n'avait jamais vraiment vu auparavant.
32:52Elle était mère célibataire à une époque où ça ne se faisait pas.
32:56Elle vivait librement, elle entretenait des relations sans être mariée.
33:01Elle a créé ses propres codes et redéfinit la notion de star féminine.
33:07Elle s'est dit, aucune femme célèbre ne m'a jamais ressemblée.
33:11Je vais être cette femme, mais comme moi, je l'entends.
33:14Et elle a réussi.
33:21Je pense qu'être Cass Elliot lui a permis de devenir tout ce qu'elle voulait être.
33:32Elle a pu laisser derrière elle Hélène Naomi Cohen, cette fille de Baltimore qui a subi des rejets de toutes sortes durant son enfance.
33:43En changeant de nom, en devenant Cass Elliot, elle a pu laisser tout ça derrière elle et devenir quelqu'un d'autre.
34:00Elle n'avait pas froid aux yeux.
34:03Cette photo où elle est allongée, on l'avait surnommé Cléopâtre.
34:08Ça devait être la pochette d'un album, mais ils ne l'ont pas utilisé.
34:12Mais elle était sur un panneau publicitaire du Sunset Strip pendant un temps.
34:16J'adore cette photo.
34:19Au bout d'un moment, on a commencé à la surnommer Mama Cass.
34:24Personne ne parlait de Papa Phillips, mais elle, on l'appelait Mama Cass.
34:29Et c'est resté. C'est comme ça qu'on la connaissait.
34:32C'était parfait.
34:34Mère nature, Mama Cass.
34:37Que dire de plus ?
34:40C'était une mère nature.
34:42Nous on la surnommait la Gertrude Stein de Laurel Canyon.
34:46Cass était un catalyseur, un véritable aimant.
34:49Elle rassemblait les gens.
35:07Sa maison était au centre de la vie de Laurel Canyon.
35:10C'était sa maison.
35:12C'était sa maison.
35:14C'était sa maison.
35:16C'était sa maison.
35:18C'était sa maison.
35:20C'était sa maison.
35:22C'était sa maison.
35:24C'était sa maison.
35:26C'était sa maison.
35:28C'était sa maison.
35:30C'était sa maison.
35:32C'était sa maison.
35:34C'était sa maison.
35:36C'était sa maison.
35:39Quand les Beatles étaient à LA, ils y passaient, les Rolling Stones aussi.
35:44Tous les gens connus de l'époque passaient du temps chez Cass.
35:48Elle a présenté David Crosby à Graham Nash.
35:52Elle a provoqué de nombreuses rencontres.
35:56Et elle adorait ce rôle d'hôtesse incontournable.
36:09C'est ce qu'elle a fait.
36:11C'est ce qu'elle a fait.
36:13C'est ce qu'elle a fait.
36:40Elle était dans une croissante de gens pour lesquels la beauté était tout.
36:45Comment tu te trouvais, c'était qui tu étais pour les femmes à ce moment-là.
36:50Et elle ne se trouvait pas si bien.
36:53Cass se sentait menacée par Michel et sa beauté conventionnelle.
36:58Au début de leur carrière, elle se demandait
37:02« Comment est-ce que je vais pouvoir monter sur scène à côté de cette femme qui remplit tout mon corps ? »
37:08Mais quand ils sont devenus célèbres,
37:12Cass s'est rapidement imposée comme la star du groupe.
37:16Michel a raconté que quand il recevait des courriers de fans,
37:20c'était Cass qui avait la plus grosse pile.
37:24Je crois que l'auteur Richard Goldstein,
37:28dans son célèbre essai The Fat Angel,
37:32l'a décrit comme la fée clochette qui saupoudre sa poussière.
37:36Elle saupoudre sa poussière magique sur toute cette nouvelle génération.
37:40Et cette image était proche de la vérité.
37:44Elle se considérait comme une des figures de proue de cette génération,
37:50disons, plutôt rebelle.
38:07Je souhaiterais m'éloigner de toi
38:12Juste pour te dire où tu es
38:18Des rêves mignons jusqu'à ce que les nuages de soleil te trouvent
38:23Des rêves mignons qui laissent toutes les inquiétudes derrière toi
38:30Mais si tes rêves, peu importe ce qu'ils soient,
38:35rêvent un petit rêve de moi
39:06Le Monterey Pop Festival a marqué un véritable tournant dans l'histoire de la musique.
39:13Les mamas and papas ont vraiment façonné l'identité du festival.
39:20Pour eux, c'était l'opportunité d'affirmer les principes de la contre-culture
39:26et de poursuivre une révolution musicale.
39:32Les mamas et les papas ont demandé pourquoi ne pas donner tout leur argent à la charité
39:36et nous avons répondu qu'on ne travaillait pas pour rien.
39:40Donc Simon et Garfunkel ont agi pour travailler pour rien et tout le monde s'est suivi.
39:49La programmation du festival était incroyablement variée.
39:54Il y avait la scène folk de Lorraine Canyon représentée par les Birds
39:59mais aussi Otis Redding, Ravi Shankar, les groupes de San Francisco comme Bladeful Dead,
40:07Janis Joplin avec Big Brother and The Holding Company.
40:10On n'avait jamais vu une affiche pareille.
40:13C'est au Monterey Pop Festival qu'on a vu les Who en concert pour la première fois sur la côte ouest.
40:19Tout le monde a adoré leur concert.
40:22Et à la fin, Pete Townshend a explosé sa guitare sur un ampli.
40:27Et puis Keith Moon a envoyé valdinguer sa batterie.
40:30C'était dingue.
40:33C'était fou.
40:35Ensuite, Jimi Hendrix est monté sur scène et a joué comme on n'avait jamais entendu quelqu'un jouer.
40:41Et puis il a mis le feu à sa guitare.
40:43On n'en revenait pas.
40:51Au Monterey Pop Festival, ce week-end-là, c'était idyllique.
40:56Tout s'est bien déroulé. Il n'y a pas eu une seule arrestation.
41:00C'était exactement l'image qu'on se fait du Summer of Love.
41:16John Phillips a écrit le morceau « Si tu viens à San Francisco, mets des fleurs dans tes cheveux ».
41:23C'est devenu l'hymne du festival ainsi que du Summer of Love.
41:54Que se passe-t-il quand ce rêve hippie sous acide prend une tournure étrange ?
42:00La ville des anges en proie au démon.
42:24J.C. Reid.
42:33L'histoire des Mamas and Papas est liée à celle des meurtres de la famille Manson.
42:42Quand la police de Los Angeles a commencé l'enquête, les premiers suspects étaient des proches de Cass.
42:49Deux hommes avec qui elle avait eu une liaison pendant un moment.
42:53Pic Dawson et Billy Doyle, qui étaient tous les deux des dealers.
42:57Quelques mois plus tôt, il y avait une fête à la maison de Cielo Drive.
43:02À cette soirée, une altercation avait éclaté entre Roman Polanski et Pic Dawson et Billy Doyle,
43:08qui avaient tous les deux été sortis de force de la maison.
43:12De leur côté, Pic Dawson et Billy Doyle disaient que John était le meurtrier,
43:16car John était un très bon ami de Sharon Tate et Roman Polanski.
43:21Les journaux qui sont sortis le lendemain des meurtres rapportaient que John
43:25devait se rendre au domicile de Cielo Drive le soir de la tragédie.
43:29Personne ne savait qui était le coupable, mais ils se suspectaient les uns les autres.
43:35La paranoïa s'était installée dans cette communauté car ils ignoraient tous qui avait bien pu faire ça.
43:47Écoutez-moi, il y a beaucoup plus de gens qui vivent la même injustice.
43:53Il va y avoir une révolution très bientôt.
43:57Ils vivaient où qu'ils le souhaitaient. De l'arrière, de l'en-dessous.
44:02Quand on leur offre une meilleure vie ici, ils veulent toujours rester avec leur famille.
44:08Ils l'appellent leur famille, leurs frères et soeurs.
44:12C'était très choquant, très choquant. C'était un terrible groupe de meurtres.
44:17C'était probablement le pire de l'histoire de la Californie.
44:28Les meurtres de la famille Manson, c'était, comme on dit chez nous, un étron dans un saladier de ponche.
44:35Quelle merde ! Ces gens étaient tordus, dessinglés.
44:41Ils étaient hantés par des démons. Ils ont vraiment tout gâché.
44:49Les meurtres de la famille Manson ont sonné le glas des années 60.
44:54Ils ont mis un terme à cette utopie hippie, à l'idéalisme qui régnait.
45:00Parce que c'était des hippies qui étaient coupables de ces actes barbares.
45:05À partir de 1969, l'acide n'est plus la drogue à la mode.
45:10Ce sont la cocaïne, le speed, l'angel dust et l'héroïne qui prennent le relais.
45:16C'était comme si un nuage noir s'était abattu sur cette communauté californienne idyllique.
45:23Les mamas and papas n'ont pas échappé à cette période sombre.
45:28Par exemple, l'autobiographie de John Phillips, à l'époque de sa sortie.
45:33C'était un vrai choc. Je n'avais jamais rien lu de pareil.
45:38Tenez, un passage au hasard.
45:41Il écrit qu'il s'injectait de l'héroïne dans le pied, car c'était les seules veines qu'il avait.
45:48Et après, les Guns N'Roses se prennent pour des rebelles, mais ils lui arrivent même pas à la cheville.
45:58On dit que la route de l'excès mène au palais de la sagesse.
46:03Mais rares sont ceux qui atteignent le palais de la sagesse.
46:07Pas vrai ?
46:08Le chemin est pavé.
46:12Dans les directions de la réconciliation, les femmes et les hommes sont formés par la sagesse.
46:18Nous allons la voir.
46:21Une fois, le père a pris sa femme et la famille de la femme à chez lui.
46:25Puis un jour, l'homme a rentré avec sa fille.
46:29La famille de la femme à leur place.
46:32Peut-être que c'était la défense des droits de la femme.
46:35Les hommes sont les symptômes.
46:37A la question qu'est-ce qui a précipité la fin des Mamas & Papas, je répondrais qu'il y avait eu trop de ravages dans le groupe.
46:54Tout le monde avait souffert. Ils ont connu un succès tellement fulgurant qu'ils n'ont pas pu le gérer.
47:02C'était l'un des groupes les plus connus du monde entier pendant cette période. Je pense qu'ils se sont séparés dans un élan de survie.
47:32Quand un de mes amis rend son dernier souffle, s'échappe de son enveloppe corporelle et quitte la terre, je me dis, je suis content pour lui, content pour elle.
47:54Elle est là où elle doit être. Ils sont bien là où ils sont. Tout le monde les pleure, tu vas nous manquer. Alors qu'eux, ils en prennent plein les mirettes.
48:04J'étais triste quand Cass est mort, évidemment. C'était inattendu. David Crosby nous a quittés récemment, alors on pense forcément, oh non, c'était un ami fidèle, un type génial, on le verra plus.
48:16Mais il nous a laissé sa musique. Cass aussi. On peut les écouter.
48:24La musique des Mamas and Papas trouve toujours son public parmi les jeunes générations, grâce à leurs harmonies subtiles, leurs mélodies lumineuses et à cet optimisme qui est intemporel.
48:38Quant à l'histoire de Cass, elle trouve véritablement un écho dans l'époque actuelle. Aujourd'hui encore, les femmes sont réduites à leur apparence. Elles subissent toujours cette société qui veut qu'elles se conforment à un stéréotype de corps idéal.
48:58Cass a réussi à faire abstraction de tout ça. Elle s'est bâtie une carrière et a acquis un statut de star hors des sentiers battus. Son histoire résonne autant aujourd'hui que dans les années 60 et 70.
49:28Ils avaient l'air de bien s'amuser, de bons moments, des amis, de l'amour, de la musique, des expériences et des liens forts. C'est ce que je ressens. Ils sont uniques. C'était un groupe de pop et pourtant, ils étaient branchés.
49:56Ils arrivaient à combiner les deux. Je pense que c'est pas facile à faire, en tout cas aujourd'hui. Ça souligne la différence entre l'industrie musicale de cette époque et celle qu'on connaît aujourd'hui.
50:10Ils faisaient partie de la contre-culture et pourtant, c'était des vrais pop stars. De nos jours, ça paraît incompatible. Mais à l'époque, il n'y avait pas de problème. Je trouve ça super cool.
50:28Comme California Dreaming est l'idée d'un endroit, les Mamas and Papas représentent l'idée d'une époque qui semble pure, débarrassée de tous les problèmes qui rongent le monde.
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