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  • 06/03/2024
Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour de Salhia Brakhlia et Renaud Dély.

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News
Transcription
00:00 *Générique*
00:08 Et les informés en direct jusqu'à 9h30 sur France Info avec évidemment Renaud Delis. Bonjour Renaud.
00:13 Bonjour Célia.
00:14 Et ce matin nous avons le plaisir d'accueillir trois informés.
00:16 Roselyne Fèvre, chef du service politique de France 24. Bienvenue Roselyne.
00:20 Merci à vous Célia.
00:22 A vos côtés Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint aux Parisiens Aujourd'hui en France. Bienvenue Henri.
00:26 Et Claude Guival, journaliste à la rédaction internationale de Radio France. Bienvenue Claude.
00:31 Bonjour.
00:32 Renaud Delis. Claude est là justement puisqu'on va parler de ce qui s'est passé cette nuit.
00:35 C'était le super Tuesday.
00:36 Et oui, le fameux super Tuesday avec le vote des primaires côté républicain et côté démocrate d'ailleurs dans une quinzaine d'États.
00:43 On annonçait un vote sans suspense et ce fut le cas effectivement puisque côté démocrate,
00:49 Joe Biden évidemment sans réelle opposition remporte la quasi-totalité des États en jeu.
00:55 Mais aussi donc Donald Trump côté républicain, on s'y attendait également.
00:59 Puisque son adversaire Nikki Haley ne remporte qu'un seul État, le Vermont,
01:02 il a remporté Donald Trump au moins 12 des 15 États qui étaient en compétition.
01:06 Il en reste deux dont on n'a pas encore les résultats.
01:08 Évidemment, un triomphe qui a réjoui l'ancien président américain.
01:14 Et honnêtement, notre pays est en train de mourir et nous allons rendre à l'Amérique sa grandeur, plus grande que jamais.
01:22 Merci beaucoup.
01:23 Ce fut une grande soirée.
01:24 Merci beaucoup.
01:25 Merci.
01:27 Et voilà donc l'ex-locataire de la Maison Blanche qui semble parti vers la reconquête de la présidence américaine.
01:34 Est-ce qu'on s'oriente effectivement vers un remake de ce duel Trump-Biden
01:40 et qu'est-ce qui pourrait encore empêcher la répétition de cette affiche ?
01:44 Claude, déjà sur les résultats de cette nuit, Donald Trump, c'est sûr, il a distancé Nikki Haley ?
01:50 Oui, là, Donald Trump a très largement distancé Nikki Haley.
01:55 Même si avec le prix de consolation, puisqu'elle a remporté la primaire du Vermont,
02:00 elle l'empêche quelque part de faire le grand chelem dont il rêvait.
02:04 La course, on l'a bien vu, ce n'était pas le Super Tuesday le plus excitant de l'histoire des États-Unis.
02:12 La course pour ses primaires, elle est pliée, on dira, depuis longtemps.
02:18 Est-ce que tout est plié jusqu'à l'élection ?
02:19 Ça, c'est une autre question.
02:20 On se demande pourquoi elle ne jette pas l'éponge, en fait, Nikki Haley ?
02:24 C'est difficile de savoir.
02:26 Mais en même temps, en continuant à exister, justement,
02:29 elle empêche ce qui s'est produit hier de faire ce grand chelem.
02:35 Ça lui permet peut-être de préparer la suite en incarnant celle qui aura tenu jusqu'au bout.
02:42 Elle l'oblige aussi à dépenser son argent dans des campagnes qui ne sont pas…
02:48 Qui coûtent très, très cher.
02:49 Qui coûtent très, très cher, même s'il n'y a pas mis encore toutes ses billes.
02:52 Donc pour toutes ces raisons-là, elle continue peut-être à permettre aux partis républicains,
03:00 à certains du parti républicain de savoir qu'il existe encore une alternative,
03:04 éventuellement possible, un jour à Donald Trump.
03:06 Henri Vernet, ce triomphe de Donald Trump, qu'est-ce qu'il dit des Républicains ?
03:10 Il dit que les Républicains, pour eux, c'est leur champion.
03:12 Aussi fantasque, aussi troublant, aussi gênant soit-il à bien des égards,
03:16 c'est vraiment le champion des plus résolus des Républicains.
03:20 Parce qu'il a quand même fait le ménage dans le parti.
03:21 Et juste sur "jeter l'éponge", je crois que les journalistes et les confrères américains
03:24 ont remarqué qu'elle n'a rien à son agenda demain.
03:27 Et c'est vrai qu'elle pourrait sortir la tête haute après le Vermont.
03:31 Mais vous avez raison, c'est vrai qu'il y a aussi un enjeu financier.
03:33 C'est-à-dire que plus elle reste et moins l'argent du parti, en tout cas celui qui vient des caisses républicaines,
03:39 sera disponible pour la campagne de Trump.
03:41 Et par ailleurs, elle peut toujours essayer de tabler, même si l'agenda ne joue pas pour elle,
03:45 notamment après la décision de la Cour suprême américaine d'avant-hier, de lundi.
03:49 Elle peut toujours tabler sur un empêchement judiciaire du candidat Trump, qui est très peu probable.
03:54 On peut penser aujourd'hui que les procès n'arriveront s'ils doivent arriver qu'après l'échéance électorale.
03:59 Néanmoins, elle peut toujours jouer là-dessus.
04:00 Mais c'est vrai que certains s'attendent à ce qu'elle finisse quand même par jeter l'éponge.
04:05 Mais donc, ce candidat, oui, ça montre que le camp républicain,
04:09 vous savez qu'en bonne partie, je parle des électeurs républicains,
04:12 n'a toujours pas admis, à l'image de leur champion Trump,
04:16 n'a toujours pas admis la défaite contre Biden en 2020.
04:19 Donc ceux-là, ils tiennent leur revanche.
04:20 Maintenant, est-ce qu'ils seront suffisants pour que, quand le vrai match se jouera,
04:25 c'est-à-dire celui entre Biden et Trump,
04:27 est-ce qu'ils seront suffisamment nombreux pour vraiment cette fois, gagner la Maison-Blanche ?
04:30 Ça, c'est quand même une légère inconnue qui reste dans ce scrutin.
04:36 On continue de parler de ces enjeux, de ces élections américaines,
04:39 juste après le Fil info de Mathilde Romagnon à 9h10.
04:42 Jusqu'à 45 000 membres des forces de l'ordre mobilisés au plus fort des Jeux olympiques.
04:48 C'est inédit, assure Laurent Nunez.
04:50 Le préfet de police de Paris a invité du 8.30 France Info ce matin.
04:54 Pour des raisons de sécurité, la jauge de spectateurs pour la cérémonie d'ouverture a été revue à la baisse.
04:59 326 000 places, c'est presque deux fois moins que ce qui était prévu.
05:03 Selon une étude de l'INSEE, en 2022, les femmes salariées dans le privé
05:08 gagnaient en moyenne 15% de moins que les hommes à temps de travail égal.
05:13 En cause, entre autres, le fait que les femmes accèdent moins aux postes les plus rémunérateurs.
05:19 Une deuxième plainte pour viol a été déposée contre l'homme pâle.
05:22 Le rappeur a été placé en garde à vue la semaine dernière et confronté à la plaignante.
05:27 L'effet présumé remonte à 2018.
05:29 Et puis, ouverture aujourd'hui d'une plateforme pour collecter les propositions de stages pour les élèves de seconde.
05:35 Stages d'observation désormais obligatoires à l'entrée au lycée.
05:38 Les entreprises, associations, collectivités locales pourront publier leurs offres dès cet après-midi à 14h.
05:45 Et nous sommes de retour sur le plateau des informés avec Claude Guibbal, journaliste à la rédaction internationale de Radio France.
06:01 Avec Henri Verne, rédacteur en chef adjoint aux Parisiens, aujourd'hui en France.
06:06 Renaud Delis est toujours là aussi.
06:07 Roselyne Pfeff, chef du service politique de France 24.
06:10 On le disait juste avant le fil à fond, on se dirige tout droit vers un remake de 2020, Biden contre Trump.
06:17 Ça, les Américains vont l'accepter, vont le vouloir ?
06:21 Justement, c'est toute la question parce qu'il reste quand même sept mois.
06:23 Sept mois, c'est long.
06:25 Il peut se passer beaucoup de choses et personne n'a jamais gagné d'avance.
06:29 Alors, il est clair que derrière Trump, il y a ses troupes très serrées.
06:33 Et pour certains, face à lui, il y a un grand scepticisme vis-à-vis de Biden,
06:38 notamment chez les jeunes parce qu'ils le trouvent beaucoup trop vieux.
06:40 Mais il y a deux sujets.
06:43 Il y a le sujet de l'argent, de l'argent sonnant et trébuchant, c'est-à-dire que Trump a moins d'argent.
06:51 Et Biden a beaucoup plus récupéré de dollars, on va dire.
06:56 Et la télévision, ce n'est pas comme en France.
07:00 Vous avez la pub qui martèle tous les soirs pendant la campagne électorale à coût de milliers de dollars.
07:06 Ça, ça compte, le budget pour la campagne.
07:07 Le budget, ça compte.
07:09 Et Trump en a beaucoup moins.
07:11 Il y a, numéro deux, le sujet de l'économie.
07:13 Et le sujet de l'économie, pour l'instant, et ça va changer,
07:17 les Américains pensent que Biden n'a pas été un bon président parce que, pour l'instant,
07:23 il y a eu l'inflation et qu'elle a renié, cette inflation a renié le pouvoir d'achat.
07:28 Mais c'est en train de changer parce que là, les ouvriers, on le voit, gagnent beaucoup plus.
07:33 Donc peut-être que l'économie va jouer à ce moment-là,
07:35 se dire que gagner plus d'argent avec un président qui n'a pas été si mauvais, ça peut compter.
07:40 Et enfin, les outrances au sujet de Poutine, de Donald Trump, qui dit « On n'a qu'à envoyer...
07:50 Poutine peut envahir les pays européens s'il ne paye pas leurs cotisations à l'OTAN ».
07:56 Là, c'est-à-dire que les plus sceptiques, bien sûr, ce chemin-là va plaire aux ceux qui sont plus resserrés du côté Trump,
08:03 mais les plus hésitants peuvent se dire « Oh là là, quel chemin va-t-on prendre ? ».
08:07 Donc il y a ces trois sujets qui, à mon avis, sont là et peuvent, à un moment, faire pencher la balance.
08:13 – Claude, c'est le fond, en fait, de ce que disait Roselyne Pfeff,
08:15 c'est le fond de chaque personnalité, de chaque programme qui va compter dans ce face-à-face ?
08:20 – Alors, le problème, c'est le programme, en fait.
08:23 Parce que ce qui pourrait être un handicap pour Donald Trump, qui sont notamment,
08:28 ses inculpations judiciaires sont au contraire un narratif puissant dans sa campagne,
08:33 puisque ce qui lui permet d'avoir fait du groupe MAGA, enfin « Make America Great Again »,
08:39 sa base électorale, qui est aujourd'hui, qui a totalement phagocyté,
08:43 ou quasi totalement phagocyté le parti républicain,
08:47 c'est justement cette idée qu'il est victime d'une cabale, que l'élection de 2020 n'a pas été perdue,
08:53 et que toutes ses inculpations ne sont que le fruit de cette cabale,
08:57 justement pour l'empêcher de se représenter.
08:59 Donc, en fait, quelque part, ces ennuis judiciaires
09:02 ne font qu'accroître sa popularité dans son camp.
09:05 À l'inverse, Joe Biden, son programme de campagne, pour l'instant, il reste une chose,
09:10 enfin, ce qu'on entend juste, c'est que Donald Trump est une menace pour la démocratie.
09:14 Joe Biden a son actif, on parlait de l'économie, deux premières années de mandat,
09:18 absolument impressionnante, un plan de relance, alors certes, c'est post-Covid,
09:22 et donc il y a eu cet effet de reprise, mais à un moment, on le voyait un peu comme le nouveau Roosevelt,
09:27 celui qui relançait…
09:28 - Les 3 000 milliards du plan de relance.
09:29 - Voilà, qui relançait toute l'économie américaine, et puis ça a replongé,
09:34 mais on voit que les chiffres de l'économie ne sont pas si mauvais que ça.
09:37 L'inflation, alors le problème, c'est l'inflation, il y a l'inflation qui est une chose,
09:40 puis l'inflation ressentie, qui en est une autre, et celle-là, elle est importante,
09:43 parce qu'elle se manifeste et sur les prix de l'immobilier, et sur le panier moyen de l'américain,
09:50 et où là, les prix, enfin, ça reste encore très sensible, donc c'est là-dessus que Donald Trump joue,
09:57 et quand on lui fait remarquer que les indicateurs économiques remontent,
10:00 il dit "oui, mais c'est parce que les sondages en ma faveur remontent".
10:02 Donc on est vraiment dans une situation qui, au niveau des programmes,
10:07 le programme de Trump, on le connaît, c'est l'isolationnisme, c'est le protectionnisme,
10:11 c'est tout ce qui est anti-migratoire et compagnie, il n'y a pas de grande surprise sur ce programme,
10:19 et Joe Biden, lui, va avoir vraiment du mal, parce qu'on en parlait, il y a la question de son âge,
10:24 et puis il y a cette division aussi au sein du Parti démocrate,
10:27 qui se fait notamment autour du soutien à Israël, où on sent qu'à l'intérieur même de la base démocrate,
10:34 il y a quand même quelque chose qui va retenir certains, on l'a vu notamment sur ces primaires,
10:39 avec des démocrates qui ont voté blanc lors des primaires.
10:43 Alors si je vous écoute, ça va être beaucoup plus compliqué pour Joe Biden que pour Donald Trump.
10:47 Ce qui est frappant en tout cas, alors ce n'est pas nouveau, mais c'est à quel point cette affiche
10:52 qui semble donc se répéter, illustre quand même des États-Unis qui sont profondément désunis,
10:57 on a vraiment deux Amériques qui se font face à face.
10:59 Donc il y a le camp Trump dont on parlait, effectivement, qui cultive toujours ce refus de la défaite de 2020,
11:05 et qui vit toujours dans une espèce de communion autour de son chef,
11:10 qui a effectivement un charisme qui fonctionne très bien dans son camp.
11:14 Et puis de l'autre côté, Joe Biden qui effectivement est soumis aussi à des tendances,
11:18 à des divisions internes au camp démocrate.
11:22 Ce qui est frappant, et Claude Guibal en parle à l'instant, c'est qu'il souffre, il redoute effectivement
11:28 une abstention, une désaffection du côté notamment de l'électorat afro-américain,
11:33 ou des jeunes qui contestent le soutien, la position de la Maison-Blanche à l'endroit d'Israël.
11:41 Ce qui pourrait d'ailleurs faire que, on sait que c'est aussi largement la mobilisation de cet électorat-là
11:46 qui a fait la victoire de Joe Biden il y a maintenant près de quatre ans,
11:50 et dont il a absolument besoin pour être réélu,
11:54 et qui pourrait faire par sa désaffection la victoire de Donald Trump.
11:58 Donc on voit à quel point ces deux Amériques sont clivées et s'opposent du côté de Biden, on l'a dit.
12:04 Son principal atout, argument électoral, il l'a redit cette nuit,
12:09 il accuse Donald Trump d'être déterminé à détruire notre démocratie,
12:13 focaliser sur sa propre revanche, sa vengeance, et non pas sur le peuple américain.
12:17 Évidemment il a un précédent en tête, Joe Biden et les démocrates aussi,
12:19 ce sont les élections de mid-term, où précisément,
12:22 d'une part en dénonçant le danger de Trump qui s'était mouillé dans ces élections de mid-term,
12:26 et d'autre part la remise en cause, les menaces posant sur l'avortement à la suite de la décision de la Cour suprême,
12:31 les démocrates avaient finalement, à la surprise générale,
12:34 remporté en quelque sorte les élections de mid-term.
12:36 Donc ils essayent de refaire le coup, mais le problème de Biden, c'est notamment son âge.
12:40 C'est peut-être là d'ailleurs la principale incertitude sur l'affiche,
12:43 c'est-à-dire c'est l'état de santé de Joe Biden, et est-ce qu'il y a une hypothèse ?
12:45 Quelques bourres de son.
12:46 Ça, ça devient aussi un problème pour Donald Trump, parce qu'il n'est pas beaucoup plus jeune,
12:49 et lui aussi donne des signes d'être un peu gaga.
12:52 Je veux dire que lui aussi, notamment dans un meeting tout récemment,
12:54 n'a cessé de confondre Obama et Biden.
12:57 Et Macron émettait un mot.
12:59 Non, non, non, c'est Biden, là je parle de Trump.
13:02 Mais vous avez raison sur le clivage,
13:03 mais justement c'est ça qu'aujourd'hui, qu'est-ce qu'ils font les stratèges à Washington ?
13:07 Ceux qui sont du côté de Biden,
13:08 ils lui conseillent justement, ce qu'il voit bien,
13:10 que les sondages sont un électrocéphalogramme plat.
13:12 Or en effet, ce n'est pas normal, parce que l'économie marche plutôt pas mal,
13:15 sauf que comme l'a dit Claude Guimbal,
13:16 c'est vrai qu'il a les chiffres réels de l'économie,
13:18 et puis il y a ce que vous ressentez tous les jours,
13:19 et que là, ça démarre, ça redémarre en tout cas beaucoup plus lentement.
13:22 Donc puisque ça, ça ne marche pas,
13:24 eh bien il faut en effet taper sur ce que serait une nouvelle présidence Trump.
13:28 Et là on l'a dit, oui bien sûr qu'il y a un programme plus ou moins isolationniste,
13:31 encore qu'il y a un moment, de toute façon,
13:32 la vérité, elle est aussi quand même dans le lobby industriel,
13:34 et notamment le lobby de la défense qui est énormissime.
13:36 Donc on verra bien en réalité ce qui se passerait vis-à-vis de l'Ukraine,
13:39 vis-à-vis de l'engagement américain en Europe.
13:44 Ce n'est pas si sûr qu'on retombe vraiment dans un isolationnisme,
13:46 mais en revanche, ce qui est important,
13:48 c'est le côté fracassant d'un Donald Trump.
13:52 Oui c'est un danger pour la démocratie,
13:53 enfin un président sortant qui donne l'assaut,
13:56 ou en tout cas qui laisse donner l'assaut au Capitole,
13:59 c'est quand même une image qui a marqué les Américains,
14:01 d'ailleurs vous avez raison, qui a joué dans le succès,
14:04 mine de rien, démocrate des "mid-terms".
14:06 Donc il y a ce souvenir, et donc aujourd'hui la stratégie de Biden,
14:09 elle va consister en ça, en tapant sur cette espèce d'épouvantail
14:13 que serait une Amérique au main de quelqu'un qui marche quand même en fonction des deals.
14:17 C'est un homme de deal, c'est un magnat de l'immobilier, il est resté cela,
14:19 c'est-à-dire qu'on l'a vu par exemple en Corée du Nord,
14:22 c'est un homme qui fait des coups,
14:23 et donc qui est quand même relativement irrationnel,
14:25 c'est assez d'ailleurs frappant de voir que là où Nikki Haley,
14:28 qui est une ancienne membre de l'administration,
14:31 puisqu'elle a été ambassadrice,
14:32 alors évidemment Trump aussi, puisque lui a été président,
14:34 mais je veux dire,
14:35 - La formation.
14:36 - Incarne quand même un certain rationalisme de la gouvernance,
14:39 ce qui n'est pas le cas de Trump,
14:41 c'est frappant qu'elle ait justement gagné,
14:43 enfin l'une des deux seules primaires qu'elle ait gagné, c'était à Washington,
14:45 c'est-à-dire la ville de l'État fédéral.
14:47 Donc peut-être que Biden doit jouer là-dessus,
14:50 s'il entend gagner contre cette espèce d'irrationalisme total,
14:54 d'imprévisibilité, d'un Trump,
14:56 dans les temps qu'on vit, ce n'est peut-être pas l'idéal.
14:58 - Bon alors on va évidemment suivre cette campagne, Claude.
15:02 - Moi ce qui me frappe en fait,
15:03 c'est la vision de cette Amérique, de cette gérontocratie en fait.
15:08 On est quand même avec, je suis désolée,
15:10 je ne veux pas faire du racisme anti-mieux,
15:12 mais on est quand même dans un spectacle de,
15:15 un octogénaire, l'autre quasi octogénaire,
15:18 avec la juge qui a poursuivi Donald Trump,
15:21 elle-même nonagénaire,
15:24 avec une cour suprême octogénaire,
15:30 avec Mitch O'Connel octogénaire.
15:32 Et en fait on voit ce problème aussi de renouvellement,
15:34 parce que c'est aussi la question qui se pose aujourd'hui,
15:36 parce que le Parti démocrate n'a personne à proposer,
15:39 et pas plus que le Parti républicain.
15:42 - Quelque chose me dit, Claude,
15:43 qu'ici en France, Matignon approuve ce message.
15:46 34 ans, Gabriel Attal, 34 ans.
15:49 Bon, on va suivre évidemment cette campagne présidentielle aux Etats-Unis.
15:52 Merci beaucoup, Claude Guibal, d'être passé par les informés journalistes
15:55 à la rédaction internationale de Radio France.
15:57 Nous, on se retrouve dans une petite minute,
15:59 le temps du Fil info de Mathilde Romagnan,
16:00 à 9h22, et on revient après.
16:02 Emmanuel Macron assume ses propos controversés
16:06 sur l'éventuel envoi de troupes au sol en Ukraine.
16:09 Hier à Prague, en République tchèque,
16:11 le chef de l'État a jugé nécessaire de bousculer les alliés de Kiev,
16:15 et a appelé à ne pas être lâche face à la Russie.
16:20 13 États sur 15 pour Donald Trump,
16:22 grand gagnant de cette journée de primaire électorale aux Etats-Unis.
16:25 Pour ce Super Tuesday, sa rivale, Nikki Haley,
16:28 n'a remporté que le Vermont.
16:29 Côté démocrate, le président américain Joe Biden
16:32 a remporté sans surprise tous les États en jeu pour son parti.
16:36 Le nombre de spectateurs de la cérémonie d'ouverture des JO,
16:40 revue à la baisse, c'est la jauge qui est fixée,
16:43 326 000, c'est presque deux fois moins que ce qui était prévu,
16:48 et c'est pour des raisons de sécurité.
16:50 Entre 30 et 35 000 membres des forces de l'ordre
16:52 seront mobilisés pendant les JO selon le préfet de police de Paris.
16:58 Trois ans qu'il l'attendait le PSG,
17:00 s'est qualifié hier soir pour les quarts de finale
17:02 de la Ligue des champions en battant la Real Sociedad de Buzyn.
17:06 Autre qualifié hier soir pour ses quarts, le Bayern Munich.
17:12 France Info.
17:13 Les informés, Renaud Delis, Salia Brakia.
17:18 Le retour des informés à Croiseline Fèvre,
17:22 chef du service politique de France 24,
17:25 avec Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint
17:28 aux Parisiens Aujourd'hui en France.
17:29 Renaud, on en vient à ce deuxième thème des informés,
17:32 ça y est, le dispositif de sécurité des JO a été dévoilé.
17:36 Oui, le ministre d'Intérieur, Gérald Darmanin,
17:37 a été auditionné hier au Sénat.
17:39 Il a détaillé l'organisation de la cérémonie d'ouverture
17:42 des JO de Paris 2024.
17:44 Elle se déroulera le 26 juillet, cette cérémonie.
17:47 Une cérémonie hors norme sur la Seine,
17:49 avec effectivement un dispositif de sécurité lui aussi hors norme
17:52 pour essayer de répondre à ce défi.
17:54 L'espace aérien d'ailleurs sera fermé dans un rayon de 150 km
17:57 à partir de 19h jusqu'à la fin de cette cérémonie.
18:00 La jauge de spectateurs qui pourront assister à cette cérémonie
18:04 sur les quais de Seine a été revue à la baisse.
18:06 On parle maintenant d'une jauge globale de 326 000 spectateurs,
18:10 dont 200 000 places gratuites, mais sur invitation par l'intermédiaire
18:14 des partenaires officiels de l'événement,
18:15 la ville de Paris, les villes de la région Ile-de-France,
18:19 la région elle-même, etc.
18:20 Est-ce que la France sera à la hauteur sur le plan de la sécurité
18:23 de ce défi en termes d'organisation ?
18:25 Il y a la réponse il y a quelques minutes sur ce plateau
18:27 de Laurent Nunez, le préfet de police de Paris.
18:30 On sait faire en France.
18:31 Il faut le rappeler parce qu'il y a toujours ce pessimisme ambiant,
18:35 ces critiques, ces polémiques sur "ils ne vont pas y arriver,
18:38 c'est compliqué".
18:39 On est quand même le pays qui a été capable,
18:41 après les attentats terribles qui nous ont frappés en janvier 2015,
18:44 on a été capable en 72 heures d'organiser un hommage
18:47 aux victimes des attentats.
18:49 On sait organiser des événements.
18:51 On est un grand pays, on est un modèle dans le monde.
18:53 On a toujours relevé les grands événements qui ont marqué
18:56 l'histoire de notre pays.
18:58 C'est de nature à nous rassurer, est-ce qu'il dit Laurent Nunez,
19:00 Roselyne Fèvre ?
19:01 Oui, mais c'est vrai que le risque est absolument énorme
19:04 parce que c'est une cérémonie qui est hors stade.
19:07 Donc c'est 6 kilomètres de berge, c'est tout Paris
19:12 et même la proche banlieue.
19:14 Donc oui, c'est énorme, le risque est énorme.
19:16 Et d'un autre côté, il a raison, c'est la fierté française,
19:20 c'est le rayonnement.
19:21 Et d'ailleurs, j'espère qu'on n'a pas oublié Pierre de Coubertin,
19:24 qui était quand même l'homme qui a remis au goût du jour
19:28 les Jeux Olympiques antiques,
19:29 qui en a refait des Jeux modernes.
19:33 C'était en 1894.
19:35 Donc c'est la France qui a remis les Jeux Olympiques
19:39 depuis l'Antiquité quand même.
19:41 Déjà, sur le point de vue de l'histoire, on a notre place.
19:43 On a notre place.
19:43 C'était 1996.
19:44 Pardon ?
19:45 1896.
19:46 Les premiers Jeux Olympiques modernes, c'était 1896, Roselyne.
19:49 J'ai noté 1894.
19:50 Mais c'est pas loin.
19:51 Je vous en prie.
19:52 On n'est pas tombés loin, mais on vérifiera.
19:55 Et après, il y a eu 1900 aussi.
19:56 Voilà, bon bref.
19:57 Et sur l'enjeu de cette année ?
19:59 Oui, alors l'enjeu, parce qu'on peut refaire l'histoire.
20:02 Non mais voilà, l'enjeu de cette année, oui, il est énorme.
20:04 Et c'est un risque énorme parce qu'il y a des menaces,
20:07 des menaces terrorisées, des menaces de ce qu'on appelle du ciel bas,
20:11 c'est-à-dire les drones.
20:13 Il y a, oui, les attentats.
20:14 Il y a aussi ceux, les anti-jeux, c'est-à-dire qui sont contre l'argent,
20:19 contre l'argent du sport, contre le CO2, contre tout ça.
20:23 Donc il y aura aussi des manifs et des gens qui ne seront jamais contents.
20:27 Et puis il y a les cyberattaques russes qui seront embusquées,
20:30 c'est-à-dire que tous ceux qui effectivement dans ce monde,
20:33 dans un monde peut-être malveillant,
20:34 je parle du monde dans lequel nous vivons dans son entièreté,
20:38 eh bien il y aura peut-être certains qui voudront nuire.
20:41 Et la France, effectivement, doit être, doit assumer.
20:44 C'est dangereux, mais ou alors on ne fait rien,
20:46 on reste chez soi et on fait du tricot.
20:48 Et la France joue gros, Henri Vernet, le gouvernement en particulier joue gros.
20:51 Oui, il joue son image.
20:53 Il joue presque, on en a souvent parlé, du vrai rebond du quinquennat,
20:58 enfin de ce qui nous restera à ce moment-là.
21:00 Donc oui, c'est une image qui est importante pour le gouvernement,
21:02 mais pour Paris également, ce n'est pas que le gouvernement,
21:03 c'est évidemment Paris, la capitale et donc forcément les enjeux un petit peu politiques là.
21:08 Et quand vous disiez, est-ce que c'est de nature à rassurer ?
21:11 Rassurer à 100% non, mais je crois d'ailleurs que le gouvernement,
21:14 Laurent Nunez et les autres, Darmanin, les représentants de la sécurité,
21:16 savent très bien que la sécurité à 100%, ça n'existe pas.
21:19 Ça d'ailleurs, il ne le prétend pas.
21:21 En revanche, ce déploiement et la force avec laquelle il est annoncé,
21:25 quelque part, doit aussi, vise aussi, avoir un côté un peu dissuasif,
21:29 notamment par l'un des aspects qu'a évoqué Roselyne Fèvre,
21:31 c'est-à-dire le côté un peu trublion, le côté de ceux qui voudraient en faire une vitrine
21:35 et donc qui voudraient contester en quelque sorte,
21:37 parce que bien sûr, il y a la menace terroriste, mais il y a également ça,
21:40 l'aspect contestataire.
21:41 Vous savez, par exemple, ces avions avec des ULM, avec des banderoles,
21:45 avec des messages "Macron va tomber", etc.
21:47 Ce sera interdit de voler au Sahel.
21:48 Exactement, voilà, tout ça est assuré.
21:50 Il y a vraiment une bulle aérienne, anti-avion, anti-drone,
21:53 anti-tout ce qu'on voudra, qui sera au-dessus de Paris.
21:55 Donc, il y a tout cet effet dissuasif qui sert aussi…
21:58 Alors, évidemment, on ne vous déclencherait jamais un terroriste.
22:01 C'est un projet tel que ça.
22:02 Mais j'allais dire, il vaut mieux que le gouvernement soit à la hauteur,
22:05 en tout cas que la Sécurité soit à la hauteur,
22:07 parce que la contrepartie de ça, qu'est-ce que c'est ?
22:09 C'est que la grande fête populaire qui était annoncée,
22:11 notamment dans cette cérémonie d'ouverture, elle ne sera pas là.
22:14 Je veux dire que, quelque part, elle paye son tribut à la sécurité.
22:17 Et donc ça, c'est quand même une sérieuse entente.
22:18 Je crois que c'était Emmanuel Macron lui-même qui avait dit
22:20 "Oh là là, vous verrez, les Parisiens, enfin les Français, tout le monde sera là".
22:24 Ah non ! À l'origine, il y avait une question d'un million de spectateurs.
22:29 Bah, attendez, on arrive à 300 000.
22:31 C'est quand même une influence inédite pour une cérémonie d'ouverture.
22:36 Non, non, bien sûr, ça reste important.
22:38 Mais 326 000 sur invitation, ou alors il faut acheter son billet ?
22:43 Sur invitation, je pense qu'en termes de sécurité, c'est justement la bonne mesure.
22:45 Ah mais complètement, c'est pour ça.
22:46 Précisément, une invitation, mais qui va passer, encore une fois,
22:48 par les collectivités locales, la ville de Paris, la région Ile-de-France, etc.
22:51 Le criblage...
22:52 Je pense que d'un point de vue, en termes de sécurité, je pense que c'est le plus judicieux.
22:56 Merci beaucoup. Merci à tous les trois.
22:58 Roselyne Feff, chef du service politique de France 24.
23:00 Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint en parisien aujourd'hui en France.
23:04 Votre journal qui s'intéresse à un sujet important dont on parle peu aujourd'hui,
23:08 la soumission chimique, c'est-à-dire ce phénomène qui vise à droguer une personne à son insu,
23:12 pour en abuser, pour abuser d'elle.
23:14 Une mission parlementaire vient d'être lancée,
23:16 donc les informations, le dossier dans Le Parisien aujourd'hui en France à lire ce matin.
23:21 Merci beaucoup Renaud.
23:21 Merci, salut, à demain.
23:22 Les informations de retour ce soir à 20h avec Bérengère Bonte.
23:25 [Musique]

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