Au Coeur de la Mêlée, tous les lundis soir de 20h à 21h, pour revenir sur l'actualité rugby du week-end.
Plusieurs invités dans Au Coeur de la Mêlée ce soir : Patrice Lagisquet (ex-sélectionneur du Portugal et international français), Laurent Sciarra (ex-international français de basket), et Christophe Laussucq (entraîneur de la défense de l'Union Bordeaux Bègles).
Présenté par François Trillo, avec nos deux consultants Philippe Spanghero et Yoann Huget.
Au programme de l'émission, le XV de France et des possibles changements dans la composition d'équipe, et le Top 14 avec l'Union Bordeaux Bègles.
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##AU_COEUR_DE_LA_MELEE-2024-02-05##
Plusieurs invités dans Au Coeur de la Mêlée ce soir : Patrice Lagisquet (ex-sélectionneur du Portugal et international français), Laurent Sciarra (ex-international français de basket), et Christophe Laussucq (entraîneur de la défense de l'Union Bordeaux Bègles).
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SportTranscription
00:00 Sud Radio, au coeur de la mêlée, François Trio.
00:05 Invitées, analyses, débats, c'est parti pour une heure de rugby au coeur de la mêlée,
00:10 notre nouvelle émission du lundi sur Sud Radio, la radio de rugby, avec bien sûr Yoann Huger et Philippe Spangero.
00:15 Au sommaire ce soir, le 15 de France, comment digérer la bouillabaisse irlandaise ?
00:20 On en parlera avec nos invités, 20h, Patrice Lagisquet, 20h30, Emmanuel Arénaud-Doki,
00:25 Jean-Luc Compot pour aller défier les écossais, on en reparlera bien sûr vers 20h30,
00:30 et puis le top 14 qui fait une pause, l'UBB a encore frappé fort,
00:35 Christophe Lesuc, l'un des entraîneurs de l'UBB sera avec nous, et on va bien sûr en parler avec vous au 0800 26 300 300.
00:42 Sud Radio, au coeur de la mêlée,
00:45 Bonsoir à tous, salut Yoann, salut Philippe.
00:49 Bonsoir messieurs.
00:51 Salut François, je suis content de voir que tu as retrouvé ta voix, bonsoir à tous.
00:55 En fait elle ne m'a quitté que la fin de la première mi-temps, après elle est revenue, j'ai bu un thé,
00:58 bon après c'est des petites histoires de cordes vocales, salut Quentin,
01:01 qui est bien sûr aux manettes de l'émission Quentin Cabénis, au coeur de la mêlée,
01:05 qu'on peut suivre j'insiste sur votre transistor, dans votre voiture, sur sudradio.fr, en DAB+,
01:11 et sur l'appli Sud Radio bien sûr sur votre smartphone.
01:14 Comment digérer la bouillabaisse irlandaise ? On va en parler, parce que c'est vrai qu'on a été attristé
01:20 vendredi soir, on l'a vécu sur Sud Radio, on l'a vécu bien sûr en direct dans l'intégralité avec toute l'équipe.
01:26 Est-ce que vous avez le moral vous messieurs, en ce début de semaine, 3 jours après le choc quand même Yoann ?
01:32 Oui le moral il faut le garder, c'est que le début du tournoi, comme a dit Fabien,
01:37 alors même s'il y a très peu de choses positives sur ce match,
01:40 pour ma part je n'ai pas l'impression d'avoir vu notre équipe de France,
01:43 notre équipe de France qui nous a fait plaisir, qui nous a fait plaisir pendant 4 ans,
01:47 et là on les a sentis tout en même temps à côté de la plaque.
01:51 Oui, ça ne vous a pas empêché de courir les 10 km de Champs-Elysées là ?
01:55 Non, il faut relever quelques défis des fois dans la vie,
01:59 on se demande pourquoi on fait ça à la ligne de départ, et puis à la ligne d'arrivée on est content,
02:03 donc voilà, j'ai été gentiment invité par un sponsor, et ça a fait du bien.
02:09 Joli chrono en plus, bravo.
02:13 Tu sais, pour ma carrière je me suis accroché Philippe,
02:17 j'ai envie de mettre 2-3 couches-pattes quand même,
02:20 il y a des mecs qui couraient des fusées à côté de moi,
02:23 j'ai gardé mes pieds bien rangés parce que j'ai envie de mettre quelques coups d'épaule.
02:27 On va accueillir quand même notre premier invité ce soir au cœur de la mêlée,
02:32 vous êtes bien sûr les bienvenus pour nous appeler au 0826 300 300,
02:37 mais le premier invité, tu le connais bien Yoann,
02:40 il a fait une fusée à l'aile gauche du XV de France lorsqu'il était joueur dans les années 80,
02:45 au début des années 90, ensuite il est devenu un entraîneur chevronné,
02:49 triple champion de France avec le Béretz Olympique,
02:52 et puis dernièrement il a brillé avec le Portugal à la Coupe du Monde.
02:56 C'est Patrice Lagisquet qui est avec nous en direct sur Sud Radio, salut Patrice.
02:59 Salut François.
03:01 Merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio, voilà, au cœur de la mêlée.
03:06 Alors oui, on ne va pas parler du Portugal puisque tu n'es plus avec les Portugais,
03:11 on dira peut-être un mot à la fin, mais quand même, ton cœur de supporter a-t-il saigné vendredi soir Patrice ?
03:17 Oui, oui, parce que comme beaucoup de gens, je ne m'attendais pas du tout à ce type de prestation,
03:24 c'est-à-dire que l'équipe de France relève le défi du jeu avec l'Irlande,
03:30 ce qui est beaucoup de volume, beaucoup d'engagement, mais aussi de la vitesse,
03:35 et bon, ça a été décevant, c'est vrai que je ne m'attendais pas du tout à ce type d'affrontement.
03:42 On a senti qu'au bout d'un moment, assez vite, l'équipe de France était étouffée par cette équipe d'Irlande,
03:47 et c'était un peu surprenant.
03:50 Surprenant, comme ça de l'extérieur, toi qui es un fin technicien, Patrice, tu l'attribues à quoi ?
03:56 Oh, je ne sais pas, je ne sais pas comment ils étaient psychologiquement,
04:02 c'était étonnant parce qu'en voyant à la télé, on n'a pas le plan large,
04:05 on avait l'impression qu'au bout d'un moment, ils n'arrivaient plus à circuler,
04:08 qu'il y avait des retards dans la circulation défensive,
04:11 avec une défense qui ne fermait pas trop bien à l'intérieur,
04:16 et c'était un peu étonnant, et puis après, ça manquait de ressources un peu psychologiques,
04:22 le mental s'était assez vite affaibli dans l'affrontement,
04:27 et le carton rouge s'est marqué rapidement aussi,
04:33 c'était assez étonnant, et puis on avait l'impression qu'ils n'avaient pas trouvé les bonnes clés au niveau de la défense.
04:40 Oui, Philippe Spongero, toi qui étais au stade, ratage ou prévisible ?
04:47 Alors honnêtement, un peu des deux, un peu prévisible parce que quand même,
04:53 on avait envie d'y croire forcément,
04:55 mais avant le match, je me souviens qu'on a fait poste par poste le jeu de savoir qui était le plus fort,
05:01 et puis on s'est rendu compte quand même que dans les 15 de départ,
05:05 il y avait beaucoup d'Irlandais dans les premiers choix quand même.
05:09 Donc malgré tout, cette équipe irlandaise, elle était très solide,
05:15 même s'ils ont terminé comme nous sur un quart de finale,
05:19 loin de leurs attentes parce qu'ils étaient Première Nation mondiale,
05:22 le scénario n'était pas du tout le même, et je pense que ça a été digéré très différemment du côté des Irlandais.
05:28 Et moi ce qui m'interpelle, c'est surtout ce qui m'intéresse aussi avec Patrice,
05:32 c'est le discours, je trouve, on a manqué la bonne analyse pour moi après la Coupe du Monde,
05:38 et là je trouve qu'il n'y a pas de mal, c'est le premier match,
05:41 mais il faut se dire les choses, il faut se dire les vérités.
05:45 Et là quand j'entends encore les débriefs, j'entends qu'on a eu la bonne stratégie,
05:50 mais qu'elle a été mal appliquée. J'ai du mal à entendre ça, ça ne veut rien dire,
05:55 c'est-à-dire que soit tu as la bonne stratégie, soit tu n'as pas la bonne.
05:58 Si tu ne sais pas l'appliquer, c'est peut-être que tu n'as pas les joueurs pour l'appliquer,
06:02 enfin il y a des questions à se poser, et je trouve qu'en fait ça renforce un sentiment de l'extérieur pour nous observateurs,
06:09 de frustration en se disant "mais on peut quand même être capable de se dire les choses,
06:14 c'est important de faire la bonne analyse, et il n'est pas question de jeter le bébé avec l'eau du bain,
06:18 ces joueurs on sait qu'ils sont bons, la plupart ils nous ont fait rêver il y a encore quelques mois.
06:22 Mais quand même je trouve qu'on n'est pas capable d'assumer l'analyse jusqu'au bout.
06:27 - Oui, ou en tout cas en externe. Juste Patrice, on va revenir vers toi, Patrice Lagisquet,
06:32 mais Quentin Cabanis a suivi cet après-midi l'actualité, il y avait un point presse et un membre du staff qui était là,
06:39 ce n'était pas Fabien Galtier mais William Servat, il a dit quoi en substance ?
06:42 - Il a eu pas mal de déclarations suite à la défaite face à l'Irlande vendredi 17 à 38,
06:48 il a déclaré "le plan de jeu était le bon, c'est l'application qui a été défaillante",
06:53 il a également déclaré "on a fait des erreurs mais la confiance n'est pas cassée,
06:57 ne vous attendez pas à d'énormes changements".
07:00 Il a également donné des nouvelles de Romain Taufifinua, il nous a dit qu'il était rentré chez lui
07:04 suite à l'infection d'une plaie à la jambe et qu'il était toujours forfait,
07:08 et que le staff n'avait pas encore tranché sur le fait qu'il y ait un remplaçant ou non,
07:12 mais qu'un remplaçant pourrait arriver dans les prochains jours.
07:15 - Patrice Lagisquet, revenons quand même sur le plan, la stratégie,
07:20 toi tu es un technicien, tu es un entraîneur en chef, un stratège, tu en as pensé quoi ?
07:24 - Je ne sais pas, je...
07:28 - Des possessions face à une équipe qui porte et produit beaucoup.
07:31 - Si on joue la dépossession, à un moment il faut que la stratégie au pied soit béron poignet,
07:36 et là par contre ça a été un des premiers échecs dans le match,
07:40 sur les échanges au pied, on a vu que l'eau avait de l'espace
07:44 et qu'ils n'hésitaient pas à remonter le terrain pour taper au fond,
07:46 alors qu'on sentait que les français ne voulaient pas taper au fond dans les 22 irlandais,
07:52 et c'est comme ça qu'ils sont exposés aux jeux au pied long,
07:54 et systématiquement dans les échanges au pied c'est les irlandais qui gagnaient.
07:57 C'est pour ça qu'il y a des choses comme ça qui sont étonnantes,
08:02 parce que jusqu'à maintenant l'équipe de France avait plutôt habitué à avoir une stratégie au pied
08:07 qui était plutôt maîtrisée, assez bien élaborée,
08:10 et là on a senti qu'ils étaient mis en échec à ce niveau-là.
08:14 Donc je ne sais pas, est-ce que les joueurs n'ont pas respecté les consignes en tapant court,
08:17 et en redonnant les ballons aux irlandais,
08:21 qui leur permettaient soit d'enclencher de la contre-attaque,
08:23 soit de retaper facilement au fond du terrain,
08:27 ça c'était assez étonnant.
08:30 Johan, réaction au propos de Patrice Lajisquet ?
08:34 Non mais il a raison Patrice, dans ce qu'il dit,
08:38 là où on n'a pas reconnu les français, c'est que même après ce carton rouge,
08:42 même s'il y avait une stratégie,
08:45 ils ont l'habitude de travailler des scénarios à l'entraînement,
08:48 et on a l'impression que ce scénario-là,
08:51 bon ils ne l'ont peut-être pas travaillé,
08:53 mais ils n'ont pas su s'adapter au fait d'avoir pris ce carton rouge très tôt dans la partie,
08:59 et en prenant ce carton rouge,
09:01 je m'attendais à ce que Mathieu ou Thomas, pour avoir échangé,
09:06 tapent un peu plus sur l'aile de Damien Ponneault,
09:09 qui est un peu plus à l'aise, un peu plus aérien,
09:11 pour récupérer les ballons, pour mettre des claquettes,
09:13 et renverser cette pression de dépossession,
09:17 c'est-à-dire qu'ils allaient jouer d'abord au pied, chez eux,
09:20 et ensuite, d'une fois qu'on est dans leur 22,
09:22 enclencher comme ils ont su le faire sur la fin de la première mi-temps.
09:25 De toute façon, on a senti l'équipe de France qui était à réaction,
09:31 et qui n'a pas maîtrisé de bout en bout son match.
09:34 Mais ce qui est inquiétant, c'est qu'on les a sentis surtout fatigués physiquement.
09:39 C'est ça qui était inquiétant.
09:41 Tout le match, dès la 21e minute, on les a sentis à bout de souffle.
09:44 - Patrice, c'est les mêmes joueurs qu'on a vu fringants quand même en Champions Cup,
09:48 je pense notamment aux joueurs de l'UBB.
09:52 - Oui, mais bon, attention, il y a le rythme de match international.
09:57 Quand on lire l'an, il faut vous dire que ce n'est pas le même que la Champions Cup.
10:01 Ça va encore plus vite, ça tape encore plus fort.
10:03 Et puis quand ils enchaînent les séquences, il y a un volume.
10:08 Vous avez vu les moyennes de temps de libération des ballons sur les rugs,
10:13 c'est quand même assez impressionnant.
10:14 Je crois qu'ils ont plus de 85% de libération en moins de 3 secondes.
10:20 Je crois qu'ils sont 87%.
10:22 On m'a dit au niveau des libérations, ça fait que c'est dur de rattraper,
10:29 de circuler suffisamment vite en défense pour pouvoir mettre une pression.
10:33 Parce que le ballon sort toujours vite et finalement,
10:36 on a un temps de retard et on subit les initiatives de l'adversaire.
10:39 C'est ce qui s'est passé au bout de moments.
10:41 On a ressenti ça quand on regardait le match.
10:43 Et là, obligatoirement, ça devient compliqué.
10:47 Et encore plus à 14, ça c'est clair.
10:50 Pardon François, je vais te rebondir sur ce que dit Patrice.
10:53 On parle toujours de la bagarre des rugs, mais là c'est assez significatif.
10:56 Parce que je crois que nous, à l'inverse, on a moins de 65% de rugs
11:00 avec des sorties de balles en moins de 3 secondes.
11:02 Donc on a très clairement perdu la bagarre des rugs.
11:06 Et à partir de là, c'est clair que ça devient très compliqué.
11:09 Et on voit que l'équipe de France a toujours été performante
11:12 quand elle était dans ce niveau de stats, même s'il ne faut pas tout ramener à la data.
11:15 Mais il faut avoir au moins 80% de sorties de balles en moins de 3 secondes
11:19 face à une grosse nation pour pouvoir essayer légitimement de rivaliser.
11:24 Patrice Lagisquet, déplacement samedi en Écosse, on le verra bien sûr sur Sud Radio.
11:29 Comment doit-on aborder ce match ?
11:31 Parce qu'on sait aussi que l'Écosse, elle nous pose problème depuis 4 ans.
11:35 On sait qu'elle est joueuse et que devant même, la mêlée est solide.
11:39 Elle a plein de qualités qui nous font défaut.
11:42 Cette équipe de France, qu'est-ce qu'elle doit faire pour faire un coup à Murrayfield ?
11:46 La première chose, c'est une réaction.
11:50 Il faut oublier qu'on est latins et que des fois, on ne trouve pas les bonnes sources de motivation.
11:56 On passe à côté, dans l'engagement, on a un certain repère.
12:00 Et on a besoin d'être secoué, d'avoir le couteau sous la gorge
12:03 pour réagir et montrer les ressources qu'on a.
12:06 Parce qu'il y a quand même eu deux essais qui ont été marqués.
12:08 Il y en a un qui a été marqué en plus en partant d'une phase très lente,
12:11 même si on n'est pas très loin de la ligne adverse.
12:13 Il y a quand même deux essais qui ont été marqués avec de la puissance,
12:17 avec de l'engagement et une maîtrise à certains moments.
12:22 C'est pour ça qu'il y a du potentiel.
12:25 Mais c'est clair que si on n'est pas bien dans le déplacement,
12:30 comme ça a semblé être le cas contre l'Irlande,
12:32 c'est sûr que l'Ecosse va essayer d'appuyer là où ça fait mal.
12:35 Attention, attention !
12:37 Vous les voyez gagner quand même nos Bleus à Murrayfield ou pas, Patrice ?
12:40 Ah oui, moi j'espère toujours que...
12:42 Je suis supporter, donc dès que c'est le guide de France,
12:44 moi j'espère toujours qu'ils vont gagner.
12:46 Je me dis qu'avec les talents qu'il y a, ils vont réussir.
12:50 Il n'y a pas de soucis.
12:52 Est-ce que tu avais vu les Portugais perdre en Belgique ?
12:54 Puisque tu ne t'occupes plus des Portugais, mais tu les connais bien.
12:57 Oui, je les connais bien.
12:59 Non, franchement, je ne pensais jamais qu'ils pouvaient perdre.
13:01 Ils avaient une équipe qui était...
13:03 Bien sûr, il y a pas mal de joueurs qui ont arrêté.
13:05 Visuellement, ils ont fait un petit péché d'orgueil.
13:09 Mais d'après les échos que j'ai eus,
13:11 sous la pluie, en Belgique,
13:15 ils n'ont pas suffisamment respecté l'adversaire.
13:18 Et à la sortie, ils ont été punis.
13:20 Comme ça peut arriver à n'importe quelle équipe de rugby
13:23 lorsqu'elle ne respecte pas les bases de ce jeu.
13:25 Voilà, dans le tournoi A ou dans le tournoi B,
13:27 comme le Portugal le dispute.
13:29 Merci Patrice Lajusquet d'avoir été avec nous en direct sur Sud Radio.
13:32 Dans un instant, on va poursuivre cette discussion sur le 15 de France.
13:35 Avec vous, les auditeurs, au 0826 300 300.
13:38 Il peut même y avoir quelques surprises.
13:40 Sud Radio, au cœur de la mêlée, François Trio.
13:44 Au cœur de la mêlée pour débriefer toute l'actualité du rugby,
13:48 notamment celle du 15 de France,
13:50 qui a perdu pour son entrée dans le tournoi.
13:52 38 points encaissés à Marseille face aux Irlandais.
13:55 Ça nous a fait mal.
13:56 On a souffert sur Sud Radio avec Daniel Ayreault et toute l'équipe.
14:00 On était avec Patrice Lajusquet il y a quelques secondes.
14:02 On sera avec vous, bien sûr, tout de suite au 0826 300 300.
14:06 Puis on est avec les supporters, les passionnés que vous êtes
14:09 et que les anciens sportifs sont.
14:11 Comme Laurent Ciara, l'ancien basketeur,
14:13 l'ancien meneur de jeu de l'équipe de France de basket.
14:16 Vice-champion olympique en 2000 à Sydney, pour ceux qui s'en souviennent.
14:21 Mais il n'y a pas que ça dans la carrière de Laurent.
14:23 Petit extrait.
14:24 Ici, la France se qualifie pour la finale des Jeux Olympiques.
14:28 Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe.
14:30 Un exploit historique pour le basket français.
14:33 Fabuleux.
14:34 C'est inimaginable.
14:36 Le match de l'équipe de France et le match de Laurent Ciara.
14:39 Bravo les précordons.
14:41 On avait une heure pour savourer l'écart de finale.
14:44 Là, on a toute une vie pour savourer une médaille.
14:46 Voilà, Laurent Ciara, notamment.
14:48 Il y a eu beaucoup plus que ça, Laurent.
14:50 Bonsoir.
14:51 Merci d'être avec nous.
14:52 Mais il y a surtout aujourd'hui une passion réelle pour le rugby, Laurent.
14:56 Et on est content de t'accueillir au cœur de la mêlée
14:58 avec Yoann UG, avec Philippe Spanguero.
15:00 Laurent, bon, t'as souffert, toi aussi, vendredi soir.
15:03 En regardant ou en écoutant Sud Radio, en regardant la télé avec ce France Irlande.
15:10 Salut à tous.
15:12 Oui, j'ai souffert.
15:14 J'ai surtout pris un gros chaos.
15:17 Parce que tu t'attends à beaucoup de choses.
15:20 Sauf à te faire rouler dessus, comme ça.
15:23 Et tu as le droit de te poser des questions
15:27 sur l'impact qu'a encore cette Coupe du Monde sur les garçons.
15:32 Pas que psychologique, mais même physique.
15:35 Parce que les deux équipes se sont arrêtées au même niveau de la compétition.
15:40 Et j'ai trouvé une équipe à 85-90% de batterie physique, mentale, psychologique, les Irlandais.
15:48 Et nous, je me suis trouvé fatigué, usé, pas prêt à être au combat.
15:55 Vous faites un sport de combat, vous faites un sport d'opposition.
15:58 Et je pense qu'il a manqué ça dès le départ à cette équipe de France.
16:02 Yoann UG, Philippe Spanghero, petite question pour Laurent, ou une remarque.
16:06 En tout cas, on est content d'avoir Laurent avec nous.
16:08 Et il a toujours un oeil très acéré, Yoann.
16:11 Bonsoir, Laurent.
16:13 Tout d'abord, d'un point de vue extérieur,
16:18 on a dit qu'on n'avait pas reconnu cette équipe de France,
16:20 on a mis tous les paramètres.
16:22 Mais est-ce qu'ils n'ont pas tout simplement le droit de passer à côté d'un match aussi ?
16:26 On les assassine, on les critique.
16:29 Mais est-ce qu'ils n'avaient pas trop de pression ?
16:31 Ils ne sont pas juste passés à côté, comme ça arrive à de nombreuses équipes,
16:35 et de se dire que peut-être c'est un mal pour un bien ?
16:40 Non, mais sûrement.
16:42 C'est tout le mal que je souhaite aux garçons.
16:45 Je ne suis pas là pour...
16:47 Si d'abord je devais tailler quelqu'un ce soir, je taillerais Galtier,
16:49 je ne taillerais pas les joueurs, moi.
16:51 Non, mais les acteurs du jeu de n'importe quel sport, ce sont les joueurs.
16:56 À partir du moment où tu oublies les fondamentaux,
16:59 où tu ne respectes pas les joueurs,
17:01 tu joues contre une équipe qui a la plus grosse avancée depuis des années,
17:05 et que tu dis avant le match que tu vas faire 200 plaquages,
17:08 et que ça va suffire, et que tu leur envoies le ballon,
17:11 et que tu prends vague sur vague,
17:12 bien sûr que la contre-performance existe.
17:15 Moi je veux juste marquer un point, que j'ai trouvé cette équipe fatiguée.
17:21 La plupart des garçons, que ce soit ceux qui étaient à la Coupe du Monde
17:24 ou ceux qui ont repris en club, ont repris depuis le 1er juillet.
17:28 Ils ne se sont pas épargnés.
17:30 Ceux qui ont joué beaucoup pendant que les mondialistes n'étaient pas là,
17:34 je pense qu'eux aussi ça les a entamés.
17:36 Après à vous de me dire, les provinces irlandaises,
17:39 elles n'ont pas un top 14 comme le nôtre, avec tout ce que ça incombe.
17:43 Je pense que physiquement, si tu veux répondre à une équipe comme l'Irlande,
17:49 il faut que tu sois à 90%.
17:51 Parce que Galtier, il adore les chiffres.
17:53 Donc 90% de 200 plaquages, les datas, les sprints, la préparation.
18:01 Je pense qu'on oublie l'essentiel.
18:02 Vous avez une génération extraordinaire,
18:06 et j'ai l'impression qu'on joue à contresens.
18:09 On peut passer à côté, mais cette équipe de France,
18:15 tu ne vas pas me dire que vendredi soir, elle respirait la joie de vivre,
18:19 elle respirait cette envie, en employant vos termes,
18:24 de cabosser de l'Irlandais.
18:25 Ou alors, on n'a pas vu le même match.
18:27 Philippe Longuero.
18:28 Non, on l'a vu en parlant.
18:30 Vas-y Philippe.
18:31 Non, mais c'est vrai que, moi je reviens à ce que je disais tout à l'heure,
18:34 et honnêtement, en plus, on aime beaucoup William Servat,
18:37 mais ce n'est pas lui que je cible là.
18:40 C'est vraiment une sorte de déni dans ce staff,
18:44 quand j'entends son intervention tout à l'heure,
18:47 parce qu'il dit à la 58ème, on était encore collé à un essai.
18:52 Mais au-delà du score et du plan comptable à la 58ème,
18:56 tu sais que tu ne le gagneras pas ce match.
18:59 A la mi-temps, moi je suis allé regarder la deuxième mi-temps à l'hôtel,
19:02 parce que je me suis dit, j'avais peur du scénario,
19:06 et j'avais peur que ce soit même encore plus lourd que ce que ça a été.
19:09 Parce que quand tu suis un peu le sport et que tu connais un peu ce sport,
19:12 tu vois dans les attitudes, dans tous les mètres gagnés,
19:15 bien sûr, les scénarios peuvent s'inverser, mais là en plus tu jouais à 14.
19:19 C'est se voiler quand même la face de se dire qu'à la 58ème, tu étais dedans.
19:24 Et je trouve qu'il faut quand même se dire les choses,
19:28 et je suis le premier à attendre impatiemment le match en Écosse,
19:31 pour être rassuré en me disant que c'était qu'un accident de parcours,
19:33 parce qu'encore une fois, ils nous ont tellement fait rêver ces mecs-là,
19:36 il y a quelques mois, parce que la plupart, ils étaient sur le terrain samedi.
19:40 Donc bien sûr, il y a des abstances importantes dont on a déjà parlé.
19:43 Dupont, même Ntamak dans une moyenne remesure, Johan en a parlé.
19:47 Antoine Dupont cristallise tellement de choses qu'on oublie aussi Romain Ntamak
19:51 et son poids dans cette équipe de France.
19:53 Mais les autres leaders sont toujours là.
19:55 Aldrite, Ramos, Ficou, Olivon.
20:01 Donc, ils ne sont pas devenus mauvais en quelques mois.
20:05 Par contre, il y a des ressorts à réactiver certainement.
20:08 Et c'est vrai que ce match en Écosse, pour le coup,
20:10 il est vraiment très important, parce que soit on rentre dans une dynamique
20:15 et une spirale très négative, soit on se remet en selle.
20:18 Qu'est-ce que tu crois, Philippe, à cette victoire en Écosse ? Sincèrement.
20:22 Honnêtement, j'ai envie d'y croire, mais on y reviendra tout à l'heure.
20:25 J'aurais changé des choses, plus.
20:27 Justement, c'est la question que je voulais poser à Laurent Sierra.
20:29 Laurent Sierra, tu as été coach.
20:31 On est fort.
20:32 Mais bien sûr, tout ça, c'est préparé, c'est écrit, c'est scripté, comme on dit.
20:36 Laurent, toi, tu changerais des choses, là, par rapport à ce que tu as vu,
20:40 et surtout à cet aspect, cette impression qu'on a eue, quand même,
20:43 de voir des joueurs émoussés.
20:45 Alors, est-ce que c'était psychologique ou physique ?
20:47 Ça, c'est encore autre chose, mais en tout cas, c'est la sensation qu'on avait.
20:50 Est-ce que tu changerais des choses pour aller en Écosse samedi ?
20:53 Moi, je laisserais les garçons qui ont commencé.
20:56 Tu envoies aussi un message à ceux qui ont commencé.
20:59 Malheureusement, tu as Wardy qui s'est fracturé le poignet,
21:02 donc là, il va falloir trouver un plié gauche.
21:04 Tu n'as même pas existé à la touche.
21:07 Pourquoi pas, moi, j'enverrais Wocky.
21:09 C'est peut-être ton meilleur preneur en touche, avec Flamand,
21:12 qui, lui aussi, est blessé.
21:14 Vous ne parlez que des deux machines, parce que c'est deux machines, 9 et 10.
21:18 Mais quand tu n'as pas Jolonge, tu n'as pas Flamand,
21:21 tu t'en aperçois aussi.
21:22 Mais tout ça, c'est pareil.
21:24 Quand on commence à aller chercher, il n'y a pas ceci, il n'y a pas cela.
21:28 C'est que déjà, les quatre années que tu viens de faire, quelque part,
21:32 tu te mets un petit caillou dans la chaussure,
21:34 parce que je ne veux pas revenir là-dessus.
21:38 On nous a parlé après la Coupe du Monde,
21:40 que des 80% de réussite, de 80% de victoire.
21:44 Là, aujourd'hui, on envoie à William Servat.
21:48 Putain, mais le patron, il doit venir, lui, aujourd'hui,
21:50 expliquer ce qui s'est passé, ce qui n'a pas marché,
21:52 et pourquoi tu as refilé le ballon à cette équipe
21:55 qui, depuis trois ans, comme je disais tout à l'heure,
21:57 roule sur tout le monde.
21:58 Moi, je commencerais avec les mecs qui ont commencé,
22:01 hormis blessure, parce que quelque part, voilà.
22:04 Pareil, après, je vais vous poser une question.
22:06 Comment se fait-il qu'un garçon comme Olivon
22:09 ait été capitaine avant Dupont ?
22:12 Dupont décide de prendre une année pour se consacrer au Seven.
22:17 On aime ou on n'aime pas, ce n'est pas le débat de ma question.
22:21 Et comment tu files le Capitana à Aldrit,
22:23 alors qu'Olivon est sorti d'une grosse blessure,
22:26 revient plus que performant depuis quelques mois,
22:29 depuis même quelques années,
22:31 et tu lui refiles pas le Capitana ?
22:33 Là, c'est quelque chose que je n'ai pas compris.
22:36 Johan ?
22:38 Si on suit la logique de Fabien, dans ses explications,
22:42 comme il a expliqué,
22:44 Greg Aldrit s'inscrit dans une logique
22:48 d'une prochaine Coupe du Monde, au vu de son âge et de son jeune âge,
22:52 alors que Charles Olivon, lui,
22:55 même s'il souhaite l'amener à la prochaine Coupe du Monde,
22:59 tout dépendra de ses performances et de son âge avançant.
23:04 Donc, il y a une prise de risque s'il lui confie le Capitana
23:07 et que ses performances ne sont pas au rendez-vous avec son âge.
23:10 J'ajoutais aussi.
23:12 Qu'est-ce que ça veut dire de dire,
23:14 je le mets dans le bateau, mais je ne suis pas sûr qu'il aille au bout,
23:18 Aldrit, je le mets dans le bateau parce qu'il est plus jeune,
23:20 je suis sûr qu'il aille au bout.
23:22 Toi, encore plus que moi,
23:24 parce que tu sais ce que c'est le haut niveau,
23:26 tu sais très bien que la vérité du 5 février,
23:28 ce n'est pas celle du mois d'août ou septembre 2027.
23:33 Ce n'est pas possible de dire des trucs comme ça.
23:36 Mais sachant qu'Antoine va revenir aussi, donc...
23:39 En plus, ça veut dire que là,
23:41 tu refais une distribution des cartes.
23:43 Je ne sais pas pour faire plaisir à qui et comment,
23:46 mais déjà rien que ça.
23:49 Tu veux t'appuyer sur des leaders, des leaders exemplaires.
23:53 Putain, Olivon, il a fait la maille.
23:55 Il s'est fracturé le genou,
23:57 on a mis le petit Dupont, qui a fait la maille.
24:00 Il décide de faire cette année, tu me rechanges encore à Aldrit.
24:03 Donc ça veut dire que, en plus, le Paul Dritt,
24:05 il s'est pris deux mois pour se mettre un peu au vert
24:07 parce qu'il devait être usé mentalement et physiquement.
24:10 Et là, tu ne renvoies pas Olivon.
24:12 Quel message t'envoies au groupe ?
24:14 C'est toujours pareil, tu veux préserver ton groupe.
24:16 Et là, ton capitaine qui a fait la maille pendant quelque temps,
24:20 quelque part, tu le désaveux,
24:22 c'est un désaveu par rapport aux autres.
24:24 Pareil, je ne sais pas, je ne connais pas le groupe.
24:26 - Non, mais c'est des bonnes questions, Laurent.
24:28 Alors, Laurent, là, on est obligé de tourner une petite page.
24:31 Donc soit tu restes avec nous,
24:32 on va voir Emmanuel Arénaud qui est là,
24:34 et puis il y a également quelques auditeurs qui sont avec nous.
24:36 Soit je te libère parce qu'il est tard.
24:38 - Avec plaisir.
24:39 - Et tu es le bienvenu pour rester avec nous.
24:41 - Dis pas trop de conneries, avec plaisir.
24:43 - Mais non, plus on est nombreux, mieux c'est.
24:46 Allez, on est sur Sud Radio, au cœur de la Mêlée,
24:48 il est 20h28.
24:49 A tout de suite sur Sud Radio.
24:50 Sud Radio, au cœur de la Mêlée,
24:53 François Triot.
24:55 Au cœur de la Mêlée, avec UNUG, Philippe Splanguero
24:57 et vous les auditeurs au 0826-300-300.
25:00 Bien sûr, les dernières petites infos de la journée,
25:02 si vous nous rejoignez.
25:04 On est avec Laurent Sierra,
25:05 il y aura Emmanuel Arénaud qui, dans quelques instants,
25:07 et puis bien sûr, il y aura Fabrice,
25:09 qui est avec nous, de Laurent Saint-Omary.
25:11 Mais avant cela, les trois dernières petites infos du jour,
25:13 si vous nous rejoignez, pour savoir ce qui s'est passé.
25:15 Notamment, il y a eu un point de presse aujourd'hui,
25:17 du côté de Marc Oussi, Quentin.
25:18 - Eh oui, François, avec William Servat,
25:20 qui s'est présenté devant la presse,
25:22 l'entraîneur des Avants du 15 de France,
25:24 était aujourd'hui en conférence de presse.
25:26 Il a déclaré notamment que l'équipe de France
25:28 avait fait des erreurs, mais que la confiance n'est pas cassée
25:31 et qu'il ne faut pas s'attendre à d'énormes changements.
25:34 Des changements, il y en aura, en tout cas,
25:36 en ce qui concerne la deuxième ligne de l'équipe de France,
25:38 puisque William sait qu'il a pris un carton rouge
25:40 suite à deux cartons jaunes lors de la rencontre face à l'Irlande.
25:44 Il passera en commission de discipline de demain.
25:46 Il est d'ores et déjà suspendu pour la rencontre face à l'Ecosse.
25:50 Et puis, Romain Taufifinua, toujours en deuxième ligne,
25:52 est rentré chez lui.
25:54 Il est forfait.
25:55 Un joueur pourrait arriver pour le remplacer,
25:57 toujours d'après William Servat.
26:00 Et puis, on va avoir des nouvelles concernant les Ecossais,
26:02 les futurs adversaires des Bleus.
26:04 Il y a eu de la casse aussi dans leur rencontre de ce week-end,
26:06 avec Richie Gray, qui est sorti sur blessure,
26:08 touché au biceps, qui pourrait manquer tout le tournoi.
26:11 Et puis, il y a le troisième ligne,
26:13 Luc Crosby, qui est incertain également pour la rencontre face à l'équipe de France.
26:16 En revanche, un retour à noter en ce qui concerne cette équipe d'Ecosse
26:20 et la deuxième ligne, c'est Grant Gilchrist,
26:22 qui va faire son retour de suspension pour les Ecossais.
26:25 François ?
26:26 On est entre nous, entre passionnés de rugby,
26:28 au cœur de la mêlée, il y a Laurent Sierra,
26:30 ancien capitaine de l'équipe de France de basket,
26:35 et ancien meneur de jeu, bien sûr, sans très sélection,
26:38 ancien entraîneur, donc il y a toujours un œil très avisé,
26:40 Yoann UG, Philippe Spanguero, bien sûr,
26:42 l'équipe Sud Radio, puis les auditeurs 0826-300-300.
26:45 Fabrice est avec nous, de Laurent Saint-Hermari.
26:47 Bonsoir Fabrice !
26:49 Bonsoir, bonsoir à tous !
26:51 Vous avez sans doute écouté Patrice Lagisquet, Laurent Sierra,
26:54 et bien sûr, notre équipe avec Yoann et Philippe.
26:57 Est-ce que vous vous retenez la thèse de l'accident, Fabrice ?
27:00 Moi je suis un peu plus inquiet que ça,
27:05 j'ai l'impression que...
27:07 On parlait tout à l'heure beaucoup de psychologie,
27:11 alors il y a le physique, etc.
27:13 Bon, ok, on avait quand même...
27:16 Bon, les Irlandais, c'est quand même pas n'importe qui,
27:19 on peut dire que c'est la meilleure équipe du monde
27:21 depuis un certain temps, depuis plusieurs années,
27:24 mais on a un petit peu l'impression que...
27:27 Moi j'ai vu comme s'il y avait plus d'envie d'entrer,
27:31 je sais pas, d'entrer, j'ai senti la cata,
27:33 d'entrer, des Irlandais avec plus d'envie,
27:37 peut-être des Français...
27:38 Je crois que cette Coupe du Monde a fait un mal terrible aux têtes,
27:42 on allait tout miser là-dessus,
27:45 bon, et puis...
27:47 Et puis bon, ben voilà, oui, bon, maintenant c'est le tournoi,
27:51 je vais pas dire qu'on l'a pris par-dessus la jambe,
27:53 mais on sentait vraiment des Irlandais qui avaient plus faim que nous,
27:58 et...
27:59 - Et c'est un problème de management,
28:01 c'est-à-dire qu'on les a pas assez préparés pour cette première échéance,
28:04 en leur disant "attention les Irlandais, il faut y aller",
28:06 on imagine quand même que même les joueurs, ils étaient mobilisés.
28:09 - Oui, oui, oui, la réponse est conduite à la question.
28:13 Moi je dirais...
28:14 - Je vous fais rire, c'est déjà pas mal.
28:16 - Ben ouais, bon marché, disons, dépêchons-nous d'en rire avant d'avoir à en pleurer.
28:21 Donc c'est un peu ça, on se demande qui commande là-dedans,
28:27 bon, par exemple, là, moi je suis frappé de ce qui vient d'être annoncé,
28:32 bon, il y a une conférence de presse, c'est William Servat qui s'y colle,
28:36 bon, c'est bien, c'est bien, c'est bien,
28:38 mais le patron, le grand boss qui est là quand ça gagne,
28:42 il est où là ? Il est où là ?
28:44 Voilà quoi, donc bon, chapeau à William Servat qui assume,
28:49 qui assume davantage, même si effectivement, comme le disait Philippe tout à l'heure,
28:54 l'aspect déni au départ m'a un peu choqué aussi, quoi, parce que voilà.
28:59 Mais là, au moins, il est là.
29:01 Là, je veux dire...
29:03 - Après, c'est ce que le 15 de France a toujours fait, c'est-à-dire que...
29:07 - Ouais, ouais.
29:08 - Le jour des matchs ou le soir des matchs, c'est Fabien Galtier,
29:11 sinon il ne sort que pour annoncer l'équipe, sinon ce sont les assistants.
29:15 - Oui, bien sûr, mais bon, là, il y a quand même une inquiétude,
29:18 comme il met une déception nationale, quoi, on attendait quand même autre chose.
29:22 Là, il ne faut pas se leurrer, hein, le tournoi, c'est fini, hein,
29:25 bon, on ne le gagnera pas, hein, on a déjà 5 points de retard sur les Irlandais,
29:29 je ne vois pas... bon, ben, c'est cuit, quoi, je ne dis pas qu'on terminera
29:33 à la place où on est maintenant, parce que ça serait catastrophique.
29:35 La réalité des choses, c'est qu'on se voyait champion du monde il y a quelques mois,
29:39 et qu'aujourd'hui, au bout d'une journée, on est dernier du tournoi,
29:42 même les Italiens, ils sont devant, quoi.
29:44 Je veux dire, là, il y a quand même un gros coup de Mansu qui est pris,
29:49 par ailleurs, on n'y est pas revenu, bon, il y a un garçon que j'adore,
29:54 il n'y a aucun problème, moi, je suis fan du Stade Toulousain, donc je l'adore,
29:58 mais, je veux dire, notre ami Antoine Dupont qui dit "ah ben non, je ne joue pas le tournoi,
30:04 parce que je veux jouer la Coupe du Monde à 7",
30:07 qui c'est qui commande, quoi, qui c'est qui commande, quoi, dans ce groupe, quoi ?
30:11 À un moment donné, voilà, tout ça, il y a des choses qui me dérangent.
30:15 Alors après, on explique le Capitana pour Aldrich en disant "on prépare la prochaine Coupe du Monde",
30:20 euh, ok, mais là, on ne prépare pas la prochaine Coupe du Monde en n'ayant pas entendu Dupont.
30:26 Il faut être cohérent, quoi, c'est un manque de cohérence,
30:29 et moi, je trouve que là, il y a double discours, et je ne critique pas le choix de Dupont,
30:33 c'est pas ce que je veux dire, mais on ne peut pas dire,
30:35 on ne peut pas justifier un choix par rapport au Capitana, par rapport à la prochaine Coupe du Monde,
30:39 et dire "oui" à l'autre, alors qu'on ne prépare pas la Coupe du Monde, quoi, vous voyez ?
30:43 - Bon, alors Fabrice, on va quand même... - On va beaucoup à Galtier, voilà, voilà.
30:48 - Fabrice, il y en a un gros sur la patate, quoi. - Ouais, Johan, justement, mais répondez à Fabrice,
30:51 parce que quand même, on a l'impression, vous, Johan, enfin toi...
30:54 - Sur quel sujet ? - Non, mais sur Fabien Galtier,
30:57 parce que c'est aussi ce que disait en creux tout à l'heure Laurent, enfin même en clair,
31:01 et donc Laurent Sirac est toujours avec nous, et on le remercie.
31:06 Donc quand même, c'est vrai qu'aujourd'hui, il aurait peut-être dû venir,
31:10 même peut-être, si ce n'est pas leur protocole, peut-être qu'il aurait dû changer un peu les habitudes,
31:14 et montrer que le boss était là. C'est ça qu'il veut dire, Fabrice ?
31:17 - Oui. - Certainement. Est-ce que fondamentalement,
31:21 ça va changer quelque chose que Fabien vient de prendre la parole, il s'est exprimé après le match ?
31:25 Ils ont des habitudes, ils ont une routine depuis quatre ans.
31:28 Est-ce qu'on perd un match, on doit tout changer ?
31:31 On est un peu français, dès que ça ne va pas, c'est vrai qu'on cherche les absents,
31:35 la conférence de presse, on cherche le carton rouge.
31:40 Voilà, on a beaucoup d'excuses, mais ils ont une ligne directrice depuis quatre ans.
31:45 OK, ils ont perdu ce match France-Allemagne, OK, il y a plein de choses à revoir,
31:49 il y a plein de choses négatives, mais je pense que pour avancer,
31:53 il faut aller chercher un peu de choses positives, et sur lesquelles il y a des fondamentaux.
31:58 Et je pense que garder une ligne directrice comme il l'a depuis quatre ans,
32:02 Fabien sort pour l'avant-match, la composition et l'après-match.
32:08 Ils ont leur manière de fonctionner, on ne va pas changer parce qu'il n'y a qu'une défaite,
32:14 face à l'Irlande, et même si elle est importante la défaite,
32:18 mais il faut relativiser des fois.
32:20 On est français, on aime vraiment bien dramatiser,
32:24 et je pense qu'aujourd'hui on a une équipe de France qui n'a jamais perdu deux fois d'affilée.
32:29 Laissons l'heure, deux temps de réaction.
32:32 Là, elle vient de perdre deux fois d'affilée le quart de finale.
32:36 Oui, mais ce n'est pas consécutif, si vous voulez, ce n'est pas consécutif à deux sorties,
32:41 c'est ce que je veux dire.
32:43 Il y a deux matchs d'affilée, mais avec un laps de temps de trois ou quatre mois.
32:48 Donnons leur rendez-vous samedi prochain en Écosse, et on verra ce qu'elle a dans le ventre.
32:54 Philippe Spanguero, retour sur ça.
32:57 Est-ce que Fabien, on sent qu'on ne veut pas bouger les habitudes,
33:01 on sent qu'on essaie de ne pas dramatiser cette défaite,
33:04 en disant qu'en gros on va laisser la même équipe,
33:06 préparez-vous à peu de changements, c'est ce qu'a dit aujourd'hui William.
33:09 Est-ce que toi tu comprends ça ?
33:12 Je comprends ça sur la volonté, je pense que c'est important d'essayer de redonner la confiance aux joueurs.
33:18 Encore une fois, ces joueurs ont été au rendez-vous juste avant et pendant cette Coupe du Monde,
33:23 et c'est la quarte de finale pour la plupart, donc il n'y a pas tout à changer.
33:26 On va voir si l'électrochoc a lieu.
33:28 Moi ce que je crois par contre, c'est qu'aujourd'hui Fabien est en train de cristalliser
33:32 beaucoup de tensions autour de lui par sa communication.
33:35 Et en fait, ça rejaillit sur les joueurs finalement.
33:39 Et je crois que je suis d'accord en partie avec Johan,
33:42 il n'est pas question de toucher un boulet aujourd'hui,
33:44 mais il faut que Fabien comprenne qu'il y a des attentes particulières le concernant.
33:48 Que sa communication post-Coupe du Monde n'a pas été bonne,
33:51 certainement que le bilan côté irlandais a été fait très différemment,
33:55 on a la moyen d'en lui parler chez nous, on était focalisés sur notre sujet et c'est normal.
34:00 Mais en l'occurrence, force est de constater que le traumatisme n'est pas digéré
34:04 ni pour une partie des joueurs, ni pour les supporters,
34:08 et qu'aujourd'hui cette défaite nécessite peut-être quelques petits changements, une petite sortie.
34:13 Et par exemple le discours de William, je pense qu'il est guidé aussi par le discours de Fabien,
34:19 il n'est pas pour moi le discours attendu d'un supporter aujourd'hui après un match comme celui de vendredi.
34:25 Laurent, tiens, toi qui as connu le haut niveau.
34:30 Juste pour clore le débat sur Antoine Dupont, on peut se rassurer,
34:35 il aurait été dans la même nasse que ses 14 autres partenaires,
34:40 avec ou sans Antoine Dupont, il n'aurait pas changé parce que c'était un état général et collectif du groupe.
34:45 On aime bien parler d'Antoine parce qu'il a choisi, mais ça a été déjà une décision collégiale.
34:51 C'est à Toulousain, Fédération, c'est pas Antoine Dupont qui a choisi de partir tout seul avec le drapeau de l'équipe de France au Giro.
34:59 C'est vrai que les amateurs athlétiques qui ont zappé le vendredi soir, qui ont vu une équipe un peu transparente,
35:04 et 24 heures plus tard qui ont vu Antoine Dupont traverser le terrain contre Bayonne à la 84ème,
35:10 en train de faire un récital à des joueurs internationaux, il y avait Arturo Uriah en face,
35:15 il y avait quand même une bonne équipe en face.
35:18 C'est vrai qu'on se dit "mais c'est quoi ?"
35:20 Au vélodrome, en sortant du stade, j'ai croisé des Irlandais qui disaient "mais où était Dupont ?"
35:26 "Mais pourquoi Dupont ne jouait pas ?"
35:28 On comprend bien sûr le choix du joueur, on comprend la posture du club, la position du Stade Toulousain,
35:34 mais c'est vrai qu'on peut s'en étonner quand même au regard de ça.
35:37 - On verra, en réaction à ce qui vient d'être dit, à la fois la réaction de Fabrice, notre auditeur,
35:42 et puis nos consultants Philippe Songuero et Yoann UG.
35:45 - Mais pareil, je ne vais pas faire une fixation sur Galtier, déjà d'une je ne le connais pas,
35:50 mais depuis 4 ans, il fait des sorties lunaires.
35:54 Depuis 4 ans, il fait des sorties lunaires.
35:57 Et on en avait parlé François Nou pendant la Coupe du Monde, avant le match contre l'Italie,
36:03 là il est en train de prendre dans la gueule cette communication où je fais comme je veux, je décide.
36:11 Après la Coupe du Monde, il fait la lune de Boissy, la piche à l'air.
36:15 Moi ça m'a fait rigoler, parce qu'une partie de moi qui suis un peu provocateur, provocatrice,
36:23 j'aurais aimé faire ça moi, ça passe aussi.
36:26 Tu vois, de dire "je vous emmerde, on a perdu en quart de finale,
36:30 on rejoue 10 fois le match, 10 fois je suis sûr qu'on le gagne",
36:34 bon, mais ce n'est pas de chance.
36:36 Mais moi, ce qui fut le rugby, depuis 4 ans, tu nous mets la tête comme une gondole,
36:41 on va être champion du monde, on va marcher sur tout le monde,
36:46 et là il s'avère que ta communication, tu la prends dans la gueule.
36:50 Donc avant elle te faisait rire, maintenant elle ne te fait plus rire.
36:54 Donc aujourd'hui je suis d'accord avec Johan, qui viennent ou pas, quelque part,
36:58 ce n'est pas dérangeant, mais je me mets aussi à la place des gars.
37:03 Tu vois un international dire "ouais bon, la communication de Fabien, on en a plein le cul".
37:09 Le mec il saute, hein, le mec il saute.
37:12 Voilà, donc tout ça, je trouve qu'on en a joué, on l'a laissé.
37:16 J'ai écouté encore Vincent Moscato aujourd'hui avec Yann Deleg et compagnie.
37:20 - C'est les copains. - Voilà, ça nous fait bien rire.
37:24 Mais moi, vendredi soir, ça ne m'a pas fait rigoler, comme ça ne m'a pas fait rigoler après l'Afrique du Sud.
37:29 Et je m'attendais qu'un garçon comme lui, je n'ai même plus loin, François,
37:32 un garçon comme lui, le terroir, les valeurs,
37:35 avec 4 ans de contrat dans la fouille pendant la Coupe du Monde,
37:38 moi je pensais qu'il allait démissionner.
37:41 Non mais ce garçon qui te prône plein de trucs,
37:44 j'ai remis le rugby français dans le sens de la route,
37:47 j'ai 85% de réussite.
37:50 Mais moi je suis monsieur Noves, je fais un malaise quand j'entends ça.
37:53 Ca veut dire que Noves c'est une pompe, tous ceux qui sont arrivés avant, c'est des pompes.
37:57 Et lui, il arrive, il a tout révolutionné avec une génération hors du commun,
38:01 avec un joueur hors normes.
38:04 Mais quand tu fais ça, malheureusement,
38:07 quand ça va moins bien, et tu le prends puissance 1000,
38:11 parce que tu as agacé plein de personnes.
38:13 - C'est pas faux. Vincent qui est avec nous, Vincent Dujers,
38:17 qui a appelé au 0826 300 300, bonsoir Vincent.
38:21 Voilà, réaction un peu sur...
38:24 T'as dû suivre le débat Vincent, bonsoir.
38:26 - Oui bien sûr. - Alors réaction, voilà.
38:29 Voilà, avec notamment,
38:32 cette sensation qu'il y a peut-être un problème de com',
38:36 enfin il y a eu un problème sur le terrain, mais il y a aussi un problème de com'.
38:38 Comment toi tu le ressens Vincent ?
38:40 - En tout cas oui, pour répondre à Laurent, c'est vrai que grâce à Vassil,
38:43 il y a un peu de concret par rapport aux propos de Galtier,
38:45 qui sont parfois très philosophiques et très nébuleux.
38:47 On a pu enfin voir la fameuse flèche du temps,
38:50 malheureusement qui s'est arrêtée pour nous en quart de finale face au Vox.
38:53 Mais moi j'étais surpris en fait, surtout au niveau que
38:57 on s'en prenne pas à Galtier après élimination en quart de finale,
39:02 qu'il ait pas eu de compte à rendre, qu'on a passé crème,
39:06 alors qu'on a chargé beaucoup l'arbitrage,
39:08 mais je pense qu'il y a des plusieurs choix discutables
39:10 dont on pourra s'assurer qu'on va pouvoir revenir.
39:12 Il faut pas compter que c'est assez brutal, je suis un peu choqué maintenant
39:15 qu'on l'envoie au bûcher, qu'on veut tout brûler à l'étui
39:18 après une sale défaite, alors qu'il a tout reconstruit quand même
39:22 à partir d'un champ de ruines en 2019, quand il a récupéré les rênes
39:25 de l'équipe de France, il a réussi quand même à amener la France
39:28 à la tête du classement mondial de World Rugby en 2022,
39:31 ce qui était inimaginable.
39:33 Moi je suis plutôt pour le droit à l'erreur, à l'accident,
39:36 et je pense que les Français ont largement les moyens
39:39 de se remettre la tête à l'endroit samedi à Edimbourg.
39:44 C'est la vérité d'un match, vendredi à Marseille-Pas-Rihanne,
39:48 bon malheureusement ça s'est pas passé comme on l'aurait souhaité,
39:50 mais je pense que les Français peuvent rapidement montrer leur vrai niveau
39:54 et je compte sur leur orgueil pour montrer que c'est un accident
39:57 et qu'ils peuvent se refaire largement la cerise.
39:59 Faut-il changer la compo ou pas ? C'est la question.
40:03 Johan, oui ou non ? Philippe, oui ou non ?
40:06 Non.
40:08 Philippe ?
40:09 Un peu.
40:12 Ah, c'est le duel.
40:13 Oui ou non ?
40:14 Il a dit oui, il a dit un peu, c'est oui,
40:17 donc c'est le duel, c'est parti, le duel Sud Radio.
40:29 Johan, il ne faut pas changer la compo selon toi pour aller en Écosse.
40:34 Pourquoi ? 40 secondes.
40:36 Il ne faut pas changer la compo tout simplement parce qu'on a le droit à l'erreur.
40:41 Je pense que ces joueurs-là méritent de se racheter en Écosse.
40:45 Vraiment, ça va être encore plus difficile d'aller s'imposer en Écosse
40:50 parce que c'est quelque chose qu'ils ont du mal à faire
40:54 depuis le mandat de Fabien Galtier, une équipe d'Écosse qui ne cesse de progresser,
40:58 qui s'est imposée depuis 22 ans en Pays de Galles,
41:02 avec une fin de match un peu compliquée pour eux.
41:05 Donc ils auront à cœur de bien débuter aussi face à leur public.
41:10 Et cette équipe de France-là a des repères communs, on va dire.
41:14 Les joueurs ont vécu une Coupe du Monde ensemble, une expérience collective.
41:17 Et on ne peut pas aujourd'hui se permettre d'intégrer beaucoup de nouveaux à la suite d'une défaite.
41:22 Donc pour ma part, je ne chargerai pas cette équipe-là.
41:25 Je leur laisse une deuxième chance de nous montrer de quoi ils sont capables.
41:28 Voilà, 42 secondes, attention, vous avez un petit peu débordé, Johan.
41:32 Philippe Spanghero, un peu, tu as dit, la question, faut-il changer la compo ?
41:37 Un peu, alors par la force des choses, bien sûr, en deuxième ligne,
41:40 parce qu'on a eu de gros problèmes en touche et je pense qu'il faut jouer la politique de l'homme en forme
41:44 avec le retour de Wauquiez qui fait un très gros début de saison.
41:47 Je remettrai Julien Marchand qui peut amener son expérience et son leadership au talon.
41:51 Ça ne changerait pas grand-chose, ils ont le niveau casier équivalent avec Movacar.
41:54 Je testerai le Garrec, qui pour moi était une des vraies satisfactions à la mêlée.
41:58 Je le lancerai dans le grand bain et je sortirai Moefana Halel pour remettre Giel Barré,
42:03 puisqu'on a vu que l'intensité combattue face à l'intensité je ne sais plus quoi n'a pas fonctionné.
42:09 Donc ça fait quand même quatre changements. Voilà pourquoi je dis que je changerai partiellement.
42:16 Laurent Sierra, un avis ? Est-ce qu'il y a un des deux consultants sur la radio qui te fait,
42:22 que tu suis plus Johan ou plus Philippe ?
42:26 Non, je ne changerai pas la charnière. Je changerais volontiers le jeune Elier.
42:32 Parce que c'est pareil, tu as des joueurs qui performent sur leur poste et tu les changes.
42:38 C'est un garçon qui fait un bon début de saison à l'image de lui bébé.
42:42 Après devant, je suis assez d'accord avec Philippe, je pense que Movacar comme marchand, c'est du kiff-kiff.
42:48 Et le gars qui est gauche, qui va enchaîner ? Baye.
42:52 Mais là aussi, comment on ne commence pas avec ce garçon ? C'est pareil, c'est des choses...
42:58 Il était là la semaine dernière.
43:02 Il est rentré, c'est l'autre qui est rentré.
43:08 Non, non, moi je ne changerai pas, je laisserai les garçons comme ça, hormis l'Elier peut-être.
43:14 Et j'enverrai les mecs un message simple, il s'est passé ce qu'il s'est passé.
43:22 Pareil, tu ne peux pas te permettre de tout changer, sinon c'est une forme de désaveu.
43:28 Je ne comprends pas déjà pourquoi on met Mouret-Panahalel alors qu'il ne joue pas à Bordeaux.
43:34 Il joue centre et là tu le mets dans l'aile.
43:37 Je ne comprends pas pourquoi on le met à un niveau international.
43:40 En plus on a des garçons comme Louis Biel-Barré, Mathis Lebel qui sont très performants au club, avec de l'expérience.
43:46 C'est vraiment l'interrogation que je me pose, pourquoi on ne peut pas jouer Louis Biel-Barré ou Mathis Lebel,
43:51 qui est champion de France, champion d'Europe. Il faut le lancer un jour.
43:56 C'est très intéressant, et c'est intéressant parce qu'il y a des auditeurs qui nous appellent au 0800 26 300 300,
44:02 et c'est Grégory, je crois qu'il est avec nous. Bonsoir Grégory.
44:05 Bonsoir.
44:06 Alors, vous nous écoutez, vous voulez y réagir Grégory.
44:09 Oui, parce que je vois que tout le monde s'acharne un petit peu gentiment, mais bon, ça reste le milieu du rugby, mais bon, sur Fabien Galtier.
44:15 Et moi je trouve vraiment dommageable qu'on s'acharne sur lui, parce que moi je pense que le problème il vient du top 14.
44:21 Parce que ce top 14, pour moi, je fais rire à mes amis quand je dis ça, mais on joue des matchs à Rigaud tous les 10 matchs.
44:28 C'est-à-dire qu'il y a toujours des équipes bis qui se déplacent quand il y a des grosses oppositions.
44:34 Et après on s'étonne quand il y a des gros matchs de haut niveau comme contre l'Irlande, qu'on n'est pas au niveau.
44:39 Et je pense que le problème vient du top 14 en fait.
44:43 Oui, c'est un bon point. On va peut-être faire juste réagir Yohann très court.
44:50 Et puisque vous nous avez parlé du top 14, on va en parler dans un instant avec notre invité, qui sera Christophe Lossuc.
44:55 Dans un instant, Yohann, en quelques secondes, réponse à Grégory.
45:01 La faute au top 14 est au manque de rythme.
45:05 Parce qu'on s'évite entre eux, on fait jouer les jeunes ou les doublures.
45:12 Et quand arrivent les grosses échéances avec l'équipe de France, on n'est pas prêt.
45:16 Non, Grégory, juste pour répondre à ces questions.
45:20 Aujourd'hui, le staff de l'équipe de France suit ses joueurs internationaux, vont en club, regardent les datas,
45:27 ils se les envoient, ils se les partagent.
45:31 Donc on ne peut plus dire qu'il y a un écart et que les gros ne se jouent pas.
45:36 Même s'ils ne se jouent pas, le staff de l'équipe de France envoie des séances supplémentaires au club
45:44 pour qu'ils comblent ce déficit-là et que tous les joueurs arrivent à pleine puissance de leurs moyens.
45:51 Merci en tout cas de nous avoir appelés Grégory.
45:54 Merci à Fabrice et merci également à Vincent qui nous a appelés.
45:59 On va remercier ensuite Laurent Sierra.
46:02 Merci magistral, moi j'aime ta façon de...
46:05 La piche !
46:06 Mais bien sûr !
46:07 On retendra la piche ce soir.
46:09 Merci Laurent.
46:10 Vous pouvez la retenir.
46:11 Vous ne l'avez pas retenir parce qu'elle a dû vous faire rire aussi cette été la piche.
46:15 Bon les gars, bonne soirée et c'est bon match samedi.
46:21 Merci en tout cas d'avoir été avec nous Laurent, toujours un grand plaisir.
46:24 Dans un instant on parle du top 14, on fait une pause dans le top 14, on va faire le point
46:28 et notamment saluer la performance de Lubebe qui est allée s'imposer hier à Toulon avec un de ses entraîneurs.
46:32 C'est Christophe Lesuc qui sera avec nous, à tout de suite.
46:34 Avec vous les passionnés de rugby, avec Yoann UG, Philippe Soinguero bien sûr.
46:43 On a parlé de l'équipe de France et de la passion qu'elle engendre après sa défaite
46:49 dans ce tournoi 2024 face à l'Irlande et avant le déplacement en Écosse.
46:53 Et puis il y avait aussi, et ça c'est notre particularité du rugby, il y avait une journée de doublon.
46:58 Voilà c'était le top 14, la 14ème journée si j'ai bien compté.
47:02 Victoire de Lubebe à Toulon 37 à 32.
47:06 Regardez c'était hier soir sur Soudradio, écoutez.
47:08 Sur ce ballon de récupération maintenant je tourne au rugby, je mets Vili derrière lui
47:11 qui rejoue avec Nicolas Deporter.
47:15 Et c'est Nicolas Deporter ! Et c'est de 80 mètres, Luneau-Bordeaux-Bec !
47:19 C'est fou ce qu'il s'est passé !
47:21 Matoche d'Empry qui va taper dans la main de Yannick Brue !
47:24 Et Danny Vili cette fois il n'est pas allé trop loin pour ouvrir son ballon !
47:27 Un Nicolas Deporter, Luneau-Bordeaux-Bec qui remarque !
47:30 Ici à Mayum, 35-32 en faveur de Luneau-Bordeaux-Bec.
47:34 La transformation ! Quel essai de 80 mètres !
47:38 L'essai du week-end.
47:39 L'essai du week-end et quel week-end, 14ème journée ?
47:42 Un petit rappel des scores avec toi, Quentin.
47:45 Le succès de LUSAP face au Racing 92, 26-5.
47:49 La victoire du stade français à Ollonna, 23-19.
47:51 Clermont a battu Lyon, 38-21.
47:53 La Rochelle s'est imposée face à Montpellier, 18-10.
47:56 Castres a battu Pau à l'extérieur, 44-33.
47:59 Succès de Toulouse face à Bayonne, 46-26.
48:01 Et donc succès de l'UBB à Toulon hier, 37-32 au classement.
48:06 Le stade français, Toulouse et l'UBB sont leaders à 41 points.
48:09 Ensuite on va retrouver dans l'ordre le Racing.
48:11 Toulon, Clermont, Castres, La Rochelle, Pau, Bayonne, Perpignan, Lyon, Ollonna et Montpellier sont toujours derniers.
48:16 Une petite info, François, ça fait plus de 15 week-ends consécutifs
48:20 que les équipes de Top 14 n'ont pas eu de week-end de repos
48:23 en comptant le championnat, la Champions Cup et la Challenge Cup.
48:27 Et là, effectivement, les staffs et les joueurs ont un petit peu de vacances
48:31 et c'est pour ça qu'on remercie d'autant plus Christophe Le Suc d'être avec nous en direct sur Sud Radio,
48:36 entraîneur de la défense de l'UBB.
48:37 Salut Christophe !
48:38 - Salut, bonsoir à tous !
48:40 - Yoann UG est là, Philippe Songuero, voilà.
48:42 Bon, en plus, vous, les vacances ont été un petit peu rognées
48:45 parce que vous n'avez pas pu décoller hier soir après la victoire à Toulon.
48:49 - On n'a pas pu décoller déjà le matin, on est partis de Pau alors qu'on devait partir de Bordeaux
48:54 et on a dû dormir à Toulon et rentrer aujourd'hui.
48:57 Donc ce n'est pas non plus dramatique.
48:59 On a voyagé dans de bonnes conditions, on a dormi dans de bonnes conditions.
49:03 Il n'y a pas de quoi se plaindre de ces conditions non plus.
49:07 - Il y a quand même une victoire qui est, on dit, historique
49:10 parce que pour l'Union Bordeaubec, l'Union du Stade Bordelais du CAB,
49:13 c'est la première victoire à Toulon.
49:16 Vous l'avez fêtée quand même, du coup, puisque vous étiez bloqué à Toulon, on l'espère !
49:21 - On l'a fêtée, on a bu une bière à l'hôtel, mais on est rentrés assez tard.
49:24 Les matches à 21h, ça finit quand même assez tard.
49:26 Toulon, le dimanche soir, je ne sais pas si trop, on trouvait des choses ouvertes,
49:30 mais ça a été quand même assez calme.
49:33 C'était un peu compliqué, il y en a pas mal qui avaient des vols ce matin
49:35 pour partir en vacances, justement, donc c'était un peu compliqué.
49:38 Il y en a qui sont partis dans la nuit, il y en a qu'on n'a pas revus,
49:41 donc voilà, c'était pas non plus une énorme soirée.
49:44 - Bon, c'était pas la plus belle soirée, mais quand même, c'était un résultat marquant.
49:47 Il y avait eu une défaite, il y a une semaine, face au Stade Français à domicile,
49:52 un petit peu difficile à encaisser pour vous.
49:56 C'était 30 à 26 de mémoire, et là, il y a eu 4 essais,
50:00 notamment ce dernier qu'on a entendu avec Mathias Merlot sur l'antenne.
50:04 Il y a eu 4 essais encaissés, 37 dans 32, quand on est entraîneur dans la défense.
50:07 Qu'est-ce qu'on retient, les essais encaissés ou les beaux essais marqués ?
50:11 - C'est pas des bonnes stats, c'est sûr que c'est pas des bonnes stats en termes de défense.
50:15 On est une équipe un peu comme ça, on a souvent des scores fleuves.
50:19 C'est pas le premier match qu'on gagne en encaissant 4 essais,
50:24 donc on est une équipe qui est assez joueuse, qui marque beaucoup,
50:27 mais qui prend aussi des points.
50:31 On a souvent des matchs, on avait gagné à Clermont, je crois, pareil, 40 à 35.
50:36 On a connu le même match au Bouss, 46-40.
50:39 On est un peu habitué à ce genre de gros scores, on est habitué à prendre des points.
50:44 On est capable de marquer aussi de loin, on est capable de marquer souvent.
50:47 Je crois que ça fait partie un peu des caractéristiques de cette équipe.
50:51 En tant qu'entraîneur de défense, c'est sûr que j'ai pas les meilleures stats du championnat,
50:55 mais je m'occupe pas que de la défense, et la priorité, c'est le résultat final, évidemment.
51:00 Yoann UG pour Christophe Lossu, qui est avec nous en direct sur Soudradio.
51:04 Salut Christophe.
51:06 Hier, vraiment, on sentait que vous dominiez ce match, que vous avez la mienne mise,
51:11 et c'est tout le nez revenait de temps en temps dans la partie.
51:15 Et cette avant-dernière action, je sais pas, il y a Tani Vili qui déborde,
51:20 et qui oublie ce 2 contre 1 un peu dans les 5 dernières minutes,
51:24 et on voit le banc qui se dit "ça va pas passer ce soir".
51:29 Je sais pas si tu as cette action en tête.
51:32 C'est un sentiment particulier ce match, parce que j'ai l'impression qu'on a fait énormément de grosses erreurs,
51:38 dont celle de Tani en particulier, et d'autres,
51:42 parce qu'on a les 3 premières réceptions de coups d'envoi qui sont catastrophiques,
51:47 où on prend des essais, enfin il y en a une où on remarque, mais on a deux doigts de prendre un essai.
51:51 Le coup d'envoi qui suit, on perd le ballon, on permet au tout le nez de venir en course,
51:56 on peut se restaler et remarquer rapidement.
51:59 Il y a ce coup d'envoi contré de Mathéo Garcia, qui a fait un très bon match,
52:02 mais qui se fait contrer un peu comme un cadet.
52:05 Alors qu'on a un point d'avance, c'est une période un peu...
52:08 Il y a ce taux qu'il y a, dont tu parles, mais j'ai l'impression qu'on a fait beaucoup de bonnes choses,
52:14 mais beaucoup d'erreurs un peu inhabituelles.
52:17 C'est un peu bizarre ce sentiment, parce qu'on sentait qu'on était capable de faire de belles choses,
52:23 on a marqué aussi des beaux essais, on a été souvent dangereux,
52:27 mais on a connu des gros trous d'air aussi, donc c'était vraiment bizarre comme match, franchement.
52:33 Ce qui est bien, c'est que même à gagner à l'extérieur, vous voyez la marge de progression,
52:38 et vous allez être redoutables pendant le printemps qui arrive.
52:43 Il ne faut pas s'emballer, on n'est pas encore au printemps, les saisons c'est encore...
52:48 C'est toujours... Comme les entraîneurs parlent un peu pareil,
52:51 on dit toujours pas les mêmes conneries, c'est toujours long les saisons, c'est vrai,
52:54 mais ce qui nous fait plaisir, nous hier, moi je pense,
52:57 c'est qu'on valide un peu plus qu'avec l'équipe type, on valide avec le groupe.
53:00 Je crois que ce groupe amputé des internationaux avait été passé un peu à côté de son match contre le staff français,
53:08 tout le monde l'avait un peu mauvaise, le staff,
53:10 mais même ces jeunes joueurs qui avaient l'occasion de prouver ce qu'ils valaient,
53:14 je crois qu'ils l'avaient un peu en travers, et ils ont montré hier,
53:18 justement, ils ont su très bien répondre et très bien prouver que c'était pas justement ces internationaux,
53:27 pas justement quelques individualités, et ça valide un peu le travail et les efforts de tout un groupe et de tout un club.
53:34 Voilà, et de tout un staff dont vous faites partie, Christophe Lossuc, aux côtés de Yannick Brue.
53:39 Voilà, on a entendu une petite sonnerie, c'est parce qu'en fait on arrive au bout de notre émission,
53:43 on était bavard sur l'équipe de France, Christophe, mais on te rappellera,
53:46 bien sûr, on va surtout te laisser profiter de cette semaine de repos,
53:50 de déconnecter dans ton médoc favori, voilà, et puis surtout, félicitations pour cette première partie de saison,
53:56 l'UBB 41 points, comme le stade français, comme le stade toulousain.
54:00 Merci Christophe d'avoir été avec nous en direct sur Sudreal.
54:02 Merci à vous, bonne soirée.
54:03 Merci Johan, et Philippe, bien sûr, on remercie toute l'équipe, Antoine Mazère,
54:08 et Quentin Cabanis, Clément Combe, qui était avec nous pour EOD, également au Standard,
54:13 et puis bien sûr, la soirée continue sur Sud Radio.
54:16 À très vite et on se retrouve le week-end prochain pour le rugby.