- 14/06/2025
Avec Claire Mounier-Véhier, Cardiologe CHU de Lille, Agir pour le cœur des femmes et Laurence Comte-Arassus, directrice exécutive
et affaire publiques GE HEALTHCARE, présidente SNITEM
Retrouvez La santé en mouvement avec Vanessa Perez tous les samedis à 14h sur #SudRadio.
Avec Yara Antakly Hanon , Alain Habra et Nicolas Jubin
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://
ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles :
https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
##LA_SANTE_EN_MOUVEMENT-2025-06-14##
et affaire publiques GE HEALTHCARE, présidente SNITEM
Retrouvez La santé en mouvement avec Vanessa Perez tous les samedis à 14h sur #SudRadio.
Avec Yara Antakly Hanon , Alain Habra et Nicolas Jubin
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://
ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles :
https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
##LA_SANTE_EN_MOUVEMENT-2025-06-14##
Catégorie
🤖
TechnologieTranscription
00:00La normalité sous ordonnance, le documentaire choc où la pas du gain rencontre la détresse de l'être humain, présente.
00:08Sud Radio, la santé en mouvement, Vanessa Perez.
00:12Bonjour et bienvenue dans la santé en mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien.
00:16Et aujourd'hui nous allons parler santé des femmes.
00:19En effet en 2025, les femmes restent moins bien diagnostiquées, moins bien prises en charge et parfois moins bien entendues.
00:26Avec nos invités, deux voix engagées pour un même combat, nous allons tenter de comprendre pourquoi cette santé des femmes reste encore trop souvent en marge des priorités.
00:35La santé en mouvement, spéciale santé des femmes, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:39Sud Radio, la santé en mouvement, Vanessa Perez.
00:42Et pour commencer cette émission, j'ai le plaisir d'accueillir Claire Mounier-Veyer.
00:46Bonjour Claire, vous êtes cardiologue, médecin vasculaire au CHU de Lille et surtout cofondatrice d'Agir pour le cœur des femmes,
00:53qui est un fonds de dotation destiné à la prévention des maladies cardiovasculaires chez la femme.
00:58Alors avant de commencer, j'ai envie de vous demander, Claire, pourquoi la santé des femmes est un combat de vie pour vous, Foy ?
01:03Alors d'abord, bonjour Vanessa.
01:05C'est un combat de vie car je souhaitais être gynécologue depuis toute petite.
01:10Alors ma vocation de médecin, j'avais 5-6 ans avec des parents médecins et j'ai une petite infirmité visuelle, je suis amblyope.
01:17Et du coup, c'était une filière chirurgicale à l'époque, il y a 40 ans.
01:20Et voilà, donc je me suis orientée vers la cardiologie, mais en y associant les spécificités des femmes.
01:27Et je me suis vite rendue compte que les femmes, effectivement, étaient un peu les oubliées de la santé.
01:32D'abord parce qu'elles ne se prenaient pas en charge elles-mêmes, mais aussi parce que nous, médecins, on ne les regardait pas de la même façon.
01:38Alors les maladies cardiovasculaires, vous le dites, sont la première cause de décès chez les femmes, bien avant le cancer du sein.
01:44Comment expliquez-vous qu'on en parle si peu et pourquoi ce décalage ?
01:47On en parle peu parce que c'est un problème de culture sociétale.
01:53On pense que c'est une maladie d'homme, c'est un message qu'on raconte souvent, une maladie d'homme.
01:58Mais réellement, jusqu'à il y a 50 ans, c'était essentiellement les hommes qui étaient concernés par les maladies cardiovasculaires,
02:03car c'est une maladie de l'environnement.
02:05Le fait de ne pas bouger, d'être en surpoids, de fumer, d'avoir du cholestérol.
02:09Mais progressivement, on s'est rendu compte que les femmes étaient aussi concernées par les maladies cardiovasculaires.
02:15Mais il y a un préjugé sur ces maladies attribuées aux femmes, et vous aimez bien parler du phénomène, vous allez nous expliquer, le gaslighting.
02:22Alors expliquez-nous un petit peu derrière tout ça, pourquoi on n'y voit pas très clair ?
02:25Alors le gaslighting, on vient de refaire une enquête avec OpinionWay sur les femmes et leur santé.
02:30C'est le thème d'aujourd'hui.
02:32Et on s'est rendu compte sur ces 2000 femmes interrogées que 4 sur 5 ne se sentent pas écoutées en consultation.
02:37C'est-à-dire qu'elles vont décrire des symptômes à leur médecin.
02:40Alors il faut rester déontologique.
02:42Mais lorsqu'elles décrivent les symptômes, il va y avoir une sorte d'errance diagnostique.
02:47On va mettre le symptôme sur le dos du stress, sur le dos du surpoids, sur le dos de la ménopause.
02:51Et finalement, le warning, le petit clignotant, un vertisseur disant c'est peut-être le cœur, on passe un peu à côté.
02:58Et alors il semble que la grossesse, la ménopause ou encore certaines contraceptions vont influencer la santé du cœur des femmes.
03:04Alors notre vie hormonale conditionne les maladies cardiovasculaires et c'est ce qui nous différencie des hommes.
03:10C'est que certaines contraceptions avec des oestrogènes chez certaines femmes ne peuvent pas être prescrites
03:15et on n'a pas le droit de mourir pour une mauvaise contraception.
03:17Les grossesses sont tardives et le placenta qui nourrit notre bébé, ce placenta quand on vieillit se développe moins bien.
03:24Là aussi il va y avoir des problèmes.
03:26Et puis enfin la ménopause, alors on en parle beaucoup surtout depuis le rapport de la ménopause de Stéphanie Ritz.
03:31On dédramatise la ménopause mais c'est vrai que l'entrée dans la ménopause doit être hyper surveillée
03:38car il va y avoir une envolée du risque cardiovasculaire à ce moment-là.
03:42Alors avec votre association vous avez pris le parti justement d'agir sur le terrain très concrètement.
03:46Quelles sont les actions que vous menez au quotidien et au plus près des territoires on va dire ?
03:49Alors Agir pour le cœur des femmes est un fonds de dotation, vous l'avez très bien décrit, créé en 2020.
03:54Donc il y a cinq ans, on a l'impression qu'on existe depuis 20 ans car on a mis deux expertises ensemble.
03:59Thierry Drillon qui est un dirigeant d'entreprise, il a dirigé Microsoft, Cisco, Euromédias.
04:04Et donc finalement une grosse expertise du management, moi avec l'expertise scientifique.
04:10Et dès le départ, dès 2021, on a mis en place le bus du cœur des femmes
04:13où finalement aujourd'hui on a dépisté plus de 15 000 femmes sur l'ensemble des territoires en France.
04:18On y a associé dans les hôpitaux la journée du cœur des femmes pour faire rentrer la prévention en action à l'hôpital.
04:24Et puis depuis le début d'année, la journée du cœur des femmes en entreprise
04:27pour justement faire rentrer la médecine préventive dans l'entreprise
04:32puisque nous vivons finalement 8, 10, 12 heures par jour sur notre lieu de travail.
04:37J'ai envie de vous demander, l'accès au dépistage dépend un peu du milieu socio-culturel, de l'environnement dans lequel on est ?
04:44Alors, oui et non.
04:46Quand on est une femme, on va dire, d'un milieu socio-économique élevé, c'est souvent le manque de temps.
04:53On peut être cadre supérieur et ne pas avoir le temps de prendre ses rendez-vous et oublier
04:58parce que finalement le travail est plus important, puis il y a la famille, puis voilà.
05:01Donc on a cette surcharge mentale à gérer.
05:04Chez les femmes, on va dire plus en précarité sociale,
05:07elles sont bien encadrées mais néanmoins elles aussi n'ont pas le temps
05:10parce que finalement il faut qu'elles gagnent leur vie pour nourrir leurs enfants,
05:13ce sont des foyers monoparentaux et donc elles sont en difficulté également.
05:18Après, il y a aussi la précarité de médecins, on parle beaucoup des déserts médicaux.
05:23Et c'est tout l'enjeu du bus du cœur des femmes, c'est quand on va sur un territoire,
05:27on va mettre ensemble les professionnels de santé du territoire qui vont apprendre à se connaître
05:30et on va couper finalement ces silos dans lesquels nous travaillons nos médecins.
05:34On va mettre tout le monde ensemble, ils se connaissent et derrière le passage du bus,
05:38il y a un héritage et finalement les médecins vont continuer à travailler ensemble
05:41ainsi que les paramédicaux et ça c'est juste génial.
05:44Et donc là très concrètement, on va sur votre site internet et là vous avez des dates de tournée
05:48et la femme est prise en charge avec tout un parcours de soins, comment ça se passe ?
05:51Alors effectivement, vous allez sur agirpourlecoeurdesfemmes.com,
05:54vous avez la date des tournées du bus du cœur des femmes,
05:57par exemple je pars cet après-midi à Saint-Quentin dans l'Aisne,
05:59on a une date à Paris pour les Parisiens qui nous écoutent fin juin,
06:03dans le 20ème avec l'assurance maladie qui est très supporting de l'action
06:07et puis après on essaye de couvrir des territoires complémentaires
06:11avec la journée du cœur des femmes,
06:13car les femmes peuvent aussi se faire dépister sur la journée du cœur des femmes
06:16et là aussi l'agenda est sur le site internet d'Agir.
06:19Claire, on sait que l'activité physique régulière protège le cœur,
06:22vous avez une recommandation en tant que médecin justement sur la pratique de cette activité
06:25qui ne coûte rien et qui peut faire beaucoup de bien ?
06:27Alors déjà il faut se faire plaisir,
06:29si on fait un sport qu'on n'aime pas on ne le fait pas,
06:31l'activité physique c'est notre quotidien,
06:33alors il y a eu des études assez rigolotes qui ont montré,
06:37c'est d'ailleurs dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire de 2025,
06:41qui est sorti tout récemment,
06:42on a regardé par exemple les activités ménagères,
06:45nous faisons deux fois plus d'activités ménagères que nos compagnons,
06:49ou nos maris,
06:50donc c'est de l'activité physique,
06:52nettoyer ses carreaux, passer à l'aspirateur,
06:54c'est de l'activité physique,
06:56donc il faut positiver cette activité ménagère,
06:58puis après c'est monter ses escaliers,
07:00c'est éviter de prendre sa voiture si on peut,
07:02et puis faire le vélo,
07:03le vélo,
07:04faire l'activité que l'on veut,
07:05par exemple moi j'ai un vélo d'appart,
07:07j'essaye de me faire 50 minutes 3 fois par semaine de vélo d'appartement,
07:10plus ça marche.
07:11Mais on est sédentaire quand même.
07:13Un message clair pour les auditeurs et les auditrices,
07:16pour les auditrices et les auditeurs, allez.
07:17J'ai envie de dire,
07:18oui c'est aussi valable pour les messieurs,
07:19c'est écoutez-vous,
07:20écoutez vos symptômes,
07:22faites pas l'autruche,
07:23prenez le temps de vous dépister,
07:24l'assurance maladie propose 4 rendez-vous clés de prévention,
07:28pour les femmes nos 3 phases clés,
07:29contraception, grossesse, ménopause,
07:31et c'est surtout prenez le soin de faire vos consultations de prévention,
07:35parce que c'est agir plutôt que subir,
07:37c'est trop bête de se retrouver avec un coeur comme un moulin,
07:39qui ne tourne plus,
07:41parce qu'on ne s'est pas fait dépister.
07:43Et puis après, c'est la stratégie des petits pas rapides,
07:46c'est-à-dire choisir de modifier son hygiène de vie,
07:49par étapes,
07:50pas tout faire d'un coup,
07:51y aller par étapes,
07:52et puis voilà,
07:52trouver du plaisir dans tout ça.
07:54Merci beaucoup Claire,
07:55je rappelle que vous êtes cardiologue au CHU de Lille,
07:56et que vous animez Agir pour le coeur des femmes.
07:59Merci beaucoup Vanessa.
08:00Merci.
08:01La normalité sous ordonnance,
08:03le documentaire choc,
08:04où la paduguin rencontre la détresse de l'être humain,
08:07présente.
08:09Sud Radio,
08:10la santé en mouvement,
08:11Vanessa Perez.
08:12C'est l'histoire d'Angie.
08:14Angie,
08:15elle est sergente dans l'armée,
08:17elle est envoyée en Irak,
08:18et elle en revient avec un choc post-traumatique.
08:21On lui prescrit du clonazepam.
08:25Alors très vite,
08:26des pensées noires se mettent à l'envahir,
08:28mais c'est à cause des séquelles du stress post-traumatique,
08:30lui dit-on.
08:31Les médicaments n'y sont pour rien.
08:33Pour la calmer,
08:34on rajoute une,
08:36deux,
08:36jusqu'à dix-sept gélules.
08:38Et pourtant,
08:39au bout de dix ans,
08:40son état ne cesse de se dégrader.
08:42Jusqu'au jour où elle arrête tout.
08:44Et là,
08:45les pensées suicidaires disparaissent.
08:47Aujourd'hui, Angie a un nouveau combat.
08:49Se battre pour les vétérans convaincus
08:50que le piège,
08:52ce n'aura pas été la guerre,
08:54mais l'ordonnance.
08:55L'histoire d'Angie,
08:57elle interroge,
08:58elle fait douter.
08:59Jusqu'où faut-il prendre des traitements
09:00pour calmer l'esprit,
09:02quitte à finalement le détruire ?
09:04Alors avant de recourir au psychotrope,
09:06dont les effets secondaires sont parfois lourds
09:07et sources de sevrage difficiles,
09:10il est essentiel de s'informer
09:11et d'explorer d'autres voies.
09:13Vous doutez encore ?
09:15Découvrez le documentaire
09:16La normalité sous ordonnance
09:17en accès libre sur Youtube
09:19et sur la chaîne Odyssée.
09:20Sud Radio,
09:22la santé en mouvement,
09:23Vanessa Perez.
09:25Avec la normalité sous ordonnance.
09:27Le documentaire choc
09:28où la pas du gain
09:29rencontre la détresse de l'être humain.
09:31La normalité sous ordonnance,
09:34le documentaire choc
09:35où la pas du gain
09:35rencontre la détresse de l'être humain.
09:37Présente.
09:39Sud Radio,
09:40la santé en mouvement,
09:42Vanessa Perez.
09:43Et pour continuer cette émission,
09:44j'ai le plaisir d'accueillir
09:45Laurence Comte-Arassus.
09:47Laurence, bonjour.
09:48Donc, vous êtes présidente non opérationnelle
09:50chez JILScare.
09:51Vous êtes également présidente
09:53d'associations professionnelles
09:54dans le domaine du dispositif médical,
09:56le SNITEM.
09:57Et vous êtes aussi une figure engagée
09:59dans la promotion de la santé des femmes.
10:01C'est ce que ça vous résume
10:02correctement, cet engagement ?
10:04Eh bien oui.
10:05Puis surtout,
10:05je pense que tout est lié.
10:07Donc, en fait, vous l'avez dit.
10:08Alors, moi,
10:08quand j'étais plus jeune,
10:09je voulais être chirurgienne en Afrique.
10:11Alors, en effet,
10:12des fois, les parcours des vies...
10:13Que de vocation contrariée.
10:14Alors, pas contrariée
10:15parce que je dis toujours
10:16que je suis mieux là où je suis.
10:18Mais en fait,
10:19il y a quelques années,
10:20j'ai pris une casquette
10:21sur la diversité et l'inclusion
10:23qui m'est très chère.
10:24Et du coup,
10:25la santé des femmes
10:26et l'innovation,
10:27eh bien, tout est lié
10:28parce qu'on a justement besoin
10:29du dispositif médical
10:31qui est mal connu
10:32dans notre pays
10:33mais qui était extrêmement structurant
10:35pour la santé
10:35et tout particulièrement
10:37pour la santé des femmes.
10:38On reviendra sur ce sujet
10:40mais pour revenir
10:41sur l'interview de Claire,
10:42moi, j'avais ma tante
10:43qui un jour est allée
10:44voir son médecin
10:45qui le dit,
10:45c'est pas grave,
10:46tu es stressée.
10:47Le lendemain,
10:47elle était morte
10:47d'une crise cardiaque.
10:48Et ça, ça arrive toujours
10:50en 2025.
10:51Il faut s'écouter.
10:52Alors, Laurence,
10:52vous parlez souvent
10:53de l'invisibilité
10:54de certaines pathologies féminines
10:55dans le monde médical.
10:56Selon vous,
10:57pourquoi cette santé des femmes,
10:58elle a longtemps été sous-estimée ?
11:00Eh bien, parce que
11:01je reprends ma casquette
11:03diversité inclusion,
11:04on vit dans un monde d'hommes,
11:05c'est toujours vrai
11:06en 2025.
11:07La santé,
11:08les études cliniques,
11:10les grands professeurs
11:11sont des hommes.
11:12C'est pour ça
11:13que tout est lié,
11:14que l'on a absolument besoin
11:15des femmes
11:17à tous les étages.
11:18On a besoin
11:19de travailler sur la recherche,
11:20les études cliniques
11:21et le monde de l'entreprise
11:22est extrêmement important.
11:24C'est là aussi
11:25pour lequel,
11:26et c'est encore plus important
11:27maintenant,
11:28on doit avoir des femmes
11:29à tous les niveaux
11:30parce que l'entreprise,
11:31la plupart des personnes
11:32en termes de pourcentage
11:33y travaillent
11:34et donc,
11:35c'est aussi un moyen
11:36pour aider
11:37sur la santé des femmes
11:38et ça,
11:38c'est une bataille du coup
11:39que l'on mène
11:40tant via notre syndicat,
11:42le SNITEM,
11:43qu'en tant que,
11:44j'allais dire,
11:44présidente non opérationnelle
11:46de Général Electric,
11:46qu'elle se caire.
11:47Alors,
11:47il y a un chiffre qui est alarmant,
11:48c'est 25% des femmes
11:50atteintes d'endométriose
11:51renoncent à leur poste
11:52ou à leur carrière
11:53et vous,
11:54justement,
11:55vous luttez
11:55contre ce phénomène
11:56et vous avez mis en place
11:57des actions très concrètes
11:58et très positives.
11:58On a beaucoup travaillé
12:00sur ce sujet.
12:00La santé des femmes,
12:01c'est très large,
12:02on l'a vu,
12:02c'est la cardiologie,
12:03c'est le cancer du sein
12:04dans lequel aussi nous sommes
12:05mais l'endométriose,
12:07c'est d'une invisibilité
12:09juste incroyable
12:10puisque c'est 10% des femmes
12:12en âge procréé
12:14qui en sont atteintes.
12:16pour savoir
12:17qu'on est atteintes
12:18d'endométriose.
12:20C'est donc
12:20perte de chance,
12:22évidemment,
12:22pour avoir des enfants
12:23puisque plus on attend,
12:24plus c'est difficile
12:25et dans le monde du travail,
12:27nous,
12:27on a beaucoup travaillé
12:28avec la Fondation Recherche
12:30Endométriose
12:30qui est gérée
12:32par une personne
12:32absolument exceptionnelle
12:34qui est Valérie Desplanches
12:35et on est une société
12:37qui est reconnue
12:37endopro
12:38et on a mené
12:40une enquête
12:40dans laquelle
12:41alors,
12:42Général Electric,
12:43qu'elle-scar en frais,
12:43c'est 2800 personnes,
12:45il y a plus de 650 personnes
12:46qui ont pondu
12:47des hommes
12:48et des femmes
12:48et ça a changé
12:50non seulement la vie
12:51des femmes
12:51mais aussi des hommes
12:52et des managers.
12:53Alors concrètement,
12:54DOPRO,
12:54quelles actions menez-vous ?
12:55Du coup,
12:56on a une salle
12:57dédiée en fait
12:58pour les femmes
12:58atteintes d'endométriose
13:00chez nous
13:01et c'est plein de petites choses
13:02mais c'est comment aller se reposer,
13:04comment avoir des bouillottes
13:05et surtout,
13:06pour moi,
13:06le plus grand changement,
13:07c'est qu'il y a des managers
13:08qui travaillaient avec des femmes
13:10depuis plus de 20 ans
13:11qui ne savaient pas
13:12que ces femmes
13:12avaient de l'endométriose
13:13et ces actions,
13:15ça a libéré la parole
13:16et libérer la parole,
13:18et bien c'est s'organiser différemment,
13:20c'est donner la capacité des femmes
13:21à pouvoir évoluer
13:23en fait dans la carrière
13:24parce que juste adapter.
13:25Si je prends un exemple simple,
13:27quand on est atteint d'endométriose,
13:28l'important,
13:29ce n'est pas d'avoir
13:29un ou deux jours
13:30dans lesquels on peut travailler
13:31à la maison,
13:32c'est surtout de choisir
13:33les jours où on a mal
13:34et ça,
13:34c'est ce qu'on permet
13:35dans notre société.
13:36Alors Laurence,
13:37vous parliez d'innovation
13:37et vous avez récemment
13:38pris position
13:39sur la nécessité
13:40d'accélérer l'innovation
13:41en santé.
13:42Éclairez-nous
13:43pourquoi cette nécessité
13:44justement est impérieuse ?
13:45Alors,
13:46le dispositif médical,
13:47c'est extrêmement structurant
13:49en fait pour la santé,
13:50pour le diagnostic
13:51et quand on parle
13:53par exemple
13:53d'endométriose,
13:55eh bien on va avoir
13:56souvent un retard
13:57de diagnostic.
13:58Donc c'est comment
13:59est-ce qu'on s'assure
14:00dans un des pays
14:01en fait,
14:02en effet,
14:02on a l'une des meilleures
14:03santé du monde,
14:04toute personne
14:04qui est allée à l'étranger
14:06le reconnaît.
14:06Déjà,
14:07comment on va garder
14:07cela
14:08et comment on est certain
14:10que les innovations
14:10qui vont naître
14:11dans notre pays
14:12puissent y rester
14:13si développées.
14:14Et malheureusement,
14:15il y a des dangers
14:16là-dessus
14:17pour des raisons
14:17bien évidemment
14:18économiques
14:19mais aussi
14:20de société
14:21parce que
14:22quand on a
14:23une start-up
14:24ou une PME
14:25la faire grandir
14:25dans notre pays,
14:26c'est extrêmement compliqué.
14:28Ça,
14:28c'est un de nos combats
14:29justement pour aussi
14:30permettre à la santé
14:31des femmes
14:32d'accélérer.
14:33En tant que dirigeante
14:34d'une entreprise technologique
14:35et vous faites notamment
14:36des mammographes
14:37pour que ce soit très concret
14:38pour nos auditeurs.
14:40Dans la conception,
14:41est-ce qu'il y a des choses
14:41à intégrer
14:42qui fait qu'on pourrait
14:43progresser fondamentalement
14:45justement sur les outils
14:47que l'on trouve
14:47dans les laboratoires ?
14:48Alors ça,
14:49on l'a déjà fait.
14:50Je vais vous prendre
14:50deux exemples
14:51qui vont être très parlants.
14:53Notre mammographe
14:53qui est fabriqué en France
14:55de la recherche
14:55jusqu'à la fabrication,
14:57on a travaillé
14:58avec des patientes
14:59et c'est vraiment
15:00les patientes
15:00qui nous ont permis
15:01en fait
15:02de développer
15:03des éléments.
15:04Un qui va parler
15:05à toutes les femmes
15:06qui ont fait une mammographie.
15:08Elles peuvent gérer
15:08elles-mêmes
15:09sur nos mammographes
15:10la pression
15:10et quand quelqu'un
15:11le fait pour vous,
15:12ça peut être extrêmement douloureux.
15:13Je suis sûre
15:14que toutes les femmes
15:14qui nous écoutent
15:15sont tombées
15:17en fait
15:18dans les pommes
15:19comme on dit vulgairement
15:20ou on ressent
15:21une grosse douleur.
15:22Mais quand c'est prouvé,
15:24quand on gère soi-même
15:24la pression,
15:25on met plus de pression
15:26et notre dernier mammographe
15:28qui vient de sortir
15:29et ça c'est une grande fierté,
15:31lui il a même été adapté
15:32pour les femmes
15:33en fauteuil roulant.
15:34Parce que là aussi
15:35quand on parle
15:36de diversité et d'inclusion
15:37il y a toutes les femmes
15:38qui sont en fauteuil roulant
15:39et imaginez-vous
15:40ce que ça peut être
15:41de passer une mammographie
15:42quand on a un fauteuil roulant.
15:43C'est quasiment impossible.
15:44Tenir debout c'est impossible.
15:46La table s'abaisse
15:48sur la chaise
15:49et là c'est fait exprès
15:50et du coup
15:51c'est aussi conçu
15:52pour les femmes
15:52en fauteuil roulant.
15:53C'est étonnant
15:54qu'on attende 2025
15:55pour avoir une telle innovation
15:56qui est quelque chose
15:57de totalement normal
15:58et qui devrait être intégrée
15:59depuis bien longtemps.
16:01Merci de le souligner en tout cas.
16:03Laurence,
16:03on parlait de la formation
16:04qui est aussi fondamentale.
16:06Est-ce qu'il y aurait
16:07une nécessité
16:07de mieux former
16:08les professionnels de santé
16:09aux pathologies féminines
16:11pour que le dialogue
16:12s'établisse plus facilement ?
16:13Et certainement pas
16:14que féminine
16:15et attention
16:15il n'y a pas à former
16:16que les hommes.
16:18Ce qu'on appelle
16:19dans l'entreprise
16:20il faut travailler
16:20sur les biais.
16:22Les biais
16:22c'est une problématique humaine
16:24avec un grand H
16:25autant chez les hommes
16:26que chez les femmes.
16:27Les femmes médecins
16:28ne savent pas mieux
16:30prendre en charge
16:31en fait
16:31l'écoute
16:32en fait
16:32comme l'a dit
16:33clermonier
16:34des femmes.
16:35Donc travailler
16:35sur des formations
16:36qui vraiment
16:37permettent en fait
16:38de travailler
16:39sur nos biais.
16:40On le fait beaucoup
16:41en entreprise
16:41et c'est certain
16:42il faut le faire aussi
16:43pour tous les corps soignants
16:45d'ailleurs.
16:46Et il y a peut-être
16:46un travail sur la préparation
16:48de sa consultation aussi
16:49parce qu'on arrive
16:49un petit peu comme ça
16:50en consultation
16:51sans avoir préparé.
16:52C'est important de dire
16:52aux auditeurs et aux auditrices
16:53que ça se prépare
16:54ce rendez-vous
16:55pour avoir un peu de matière
16:55pour avoir
16:56sous ses programmes
16:57ses antécédents
16:58et pour avoir
16:59justement une piste
17:00de dialogue
17:01plus facilité.
17:02Il y a certainement
17:02la formation
17:03j'allais dire
17:03pour les médecins
17:05pour les soignants
17:05mais aussi pour nous
17:06les femmes
17:07apprendre à dire les choses
17:09aussi
17:09se prendre en main
17:11et puis ne pas négliger
17:13nos symptômes
17:14et quand on nous dit
17:15eh bien
17:16c'est le stress
17:17dire non
17:17je sais que dans ce cas-là
17:19ce n'est pas le stress
17:20et très souvent
17:21les femmes
17:22ont aussi tendance
17:23à ne pas dire les choses
17:24donc on a aussi
17:25notre part de responsabilité.
17:27En tant que dirigeante
17:28femmes et citoyennes
17:29Laurence
17:29quel message
17:30vous aimeriez faire passer
17:31aux jeunes filles
17:32et aux femmes
17:32qui nous écoutent
17:33et qui parfois
17:34ne se sentent pas écoutées
17:35justement par tabou
17:36par peur
17:37culturellement
17:38par le regard de l'homme
17:39qui peut être le praticien
17:40qu'est-ce que vous aimeriez
17:41leur dire ?
17:42Alors je pense que
17:43c'est un sujet difficile
17:44parce qu'il n'y a pas
17:45que le regard du praticien
17:46en fait
17:47c'est
17:48prenez-vous en main
17:49je pense qu'il y a eu
17:51déjà beaucoup de progrès
17:52qui ont été faits
17:54mais on voit
17:55tous les jours
17:55qu'il y en a encore
17:56beaucoup à faire
17:57donc il faut qu'on soit
17:58les propres actrices
18:00de nos vies
18:00tant par notre formation
18:02mais aussi un point
18:03qui est souvent
18:04un peu minimisé
18:06dont on ne parle pas beaucoup
18:07parce que dans notre pays
18:08on ne parle pas de l'argent
18:09soyez aussi autonome
18:11et autonome financièrement
18:12et intellectuellement.
18:13Merci beaucoup
18:14Laurence Contarassus
18:15Claire
18:16le mot de la fin
18:17vous qui recevez
18:18toutes ces femmes
18:18dans votre cabinet
18:19un message
18:20que vous aimeriez leur faire passer ?
18:22Je vois qu'on est parfaitement
18:23en raccord
18:23sur nos prises de parole
18:24effectivement
18:25je pense qu'il faut
18:26enfin il faut
18:28il faut rendre la femme
18:29actrice
18:29de sa prise en charge
18:31on n'a qu'une seule vie
18:32qu'un seul corps
18:34et finalement
18:35accompagner les femmes
18:36à préparer leur moment
18:37avec leur médecin
18:38le médecin sera beaucoup plus
18:40dans l'écoute
18:40bienveillance
18:41finalement ça sera une coopération synergique
18:44entre le médecin
18:45et sa patiente
18:46donc voilà
18:47j'ai envie de dire
18:47les femmes
18:49il ne faut pas non plus
18:51tout remettre
18:52ce n'est pas la faute
18:53que des médecins
18:54c'est aussi
18:55un engagement
18:55que nous femmes
18:56nous devons avoir
18:57et c'est vrai que l'entreprise
18:58a un rôle majeur à jouer
19:00pour accompagner ces femmes
19:01dans leur écoute
19:02et dans leur bienveillance
19:03vis-à-vis d'elles-mêmes
19:03Merci mesdames
19:05pour votre engagement
19:05La Santé en Mouvement
19:07c'est fini pour aujourd'hui
19:08je rappelle que vous pouvez retrouver
19:09toutes nos émissions
19:10en podcast
19:10sur l'application Sud Radio
19:12et sur vos réseaux sociaux préférés
19:13je vous souhaite une excellente
19:15fin de week-end
19:15je vous dis à la semaine prochaine
19:16et surtout
19:17prenez soin de vous
19:17Sud Radio
19:19La Santé en Mouvement
19:21Vanessa Perez
19:22avec la normalité sous ordonnance
19:24le documentaire choc
19:26où la paduguin rencontre la détresse
19:28de l'être humain
19:29Sous-titrage Société Radio
Recommandations
21:41
|
À suivre
5:27