- 09/11/2023
Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour de Salhia Brakhlia et Renaud Dély.
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00:00 - Ravie de vous retrouver pour "Les Informés".
00:02 On est ensemble, en direct jusqu'à 9h30 sur France Info,
00:05 avec Renaud Dely. - Bonjour.
00:07 - Et nos informés du jour,
00:08 Carole Barjon, éditorialiste politique à l'Obs.
00:11 - Bonjour. - Henri Vernet,
00:13 rédacteur en chef adjoint en Parisien, en France.
00:15 - Bonjour. - Renaud Dely,
00:17 l'organisation de la marche contre l'antisémitisme
00:20 devient un casse-tête avec le Rassemblement national.
00:23 - Oui, des élus, des responsables du RN qui vont y aller.
00:26 Finalement, l'ensemble, d'ailleurs,
00:28 des forces politiques seront présentes,
00:31 à l'exception d'une, la France Insoumise.
00:33 Jean-Luc Mélenchon a sauté sur ce prétexte
00:35 pour boycotter ce RN contre l'antisémitisme.
00:38 Rassemblement dont, rappelons,
00:40 l'initiative revient au président des deux chambres,
00:42 Gérard Rallarcher et Yael Broun-Pivet.
00:45 Ils étaient tous les deux invités hier soir
00:48 au journal de 20h de TF1 pour bien préciser
00:50 la nature de ce rassemblement.
00:53 Voici ce qu'en a dit hier soir Yael Broun-Pivet.
00:56 - Nous n'avons invité que les citoyens de notre pays.
01:01 Nous parlons au français.
01:02 C'est une marche civique que nous faisons.
01:05 Ce n'est pas un rassemblement politique,
01:07 ce n'est pas un meeting.
01:09 Il y aura une unique banderole qui sera en tête de cortège
01:12 sur laquelle il sera indiqué "pour la République,
01:15 "contre l'antisémitisme",
01:16 une banderole unique et des drapeaux français.
01:20 - Une banderole unique, un seul mot d'ordre,
01:23 "pour la République, contre l'antisémitisme",
01:26 des drapeaux de partis politiques, seulement des drapeaux français.
01:29 Est-ce qu'en rétablissant ainsi la nature de ce rassemblement,
01:35 qui a été pollué par les polémiques initiées
01:38 par le Rassemblement sur l'un côté et la France insoumise de l'autre,
01:41 ces initiateurs et initiateurs de cette marche
01:44 peuvent espérer mobiliser largement ?
01:46 Et d'ailleurs, Emmanuel Macron, on sait qu'Elisabeth Borne
01:50 se rendra à cette marche dimanche,
01:52 mais le président de la République pourrait y aller ?
01:55 - Selon les informations du Parisien hier,
01:57 il y a beaucoup d'hésitation.
01:59 A priori, pour l'instant, les réflexions menées à l'Élysée hier,
02:02 c'était plutôt non, parce que, dans l'entourage du président,
02:06 on répète beaucoup, il faut surtout éviter d'importer le conflit.
02:09 Mais ça, en réalité, c'est très ambigu.
02:12 Importer le conflit, ça veut dire que cette marche serait
02:15 pour les uns contre les autres.
02:17 Or, non, tout ce qui est bien souligné,
02:19 c'est que c'est une cause nationale,
02:21 de la même manière que son prédécesseur,
02:24 Emmanuel Macron, on l'image, entourait
02:26 d'un nombre impressionnant de chefs d'État,
02:29 dont d'ailleurs Netanyahou, absolument,
02:31 Gilets Barbas, des snipers sur les toits, des avenues, etc.
02:35 Néanmoins, il était là, parce que c'était une cause nationale.
02:38 Et là, on parle de quoi ? On parle d'une cause nationale.
02:41 L'antisémitisme revient à grands pas en France,
02:44 avec un pic effroyable depuis le 7 octobre, certes,
02:47 mais ça fait des années, en réalité,
02:49 que cette montée de l'antisémitisme
02:51 dans plusieurs pans de la société
02:53 a été un problème en France.
02:55 Et donc, cette cause nationale,
02:57 pourquoi est-ce que le président de la République
03:00 n'y serait pas ? Je pense qu'il y aurait sa place.
03:02 De la même manière qu'en 2015, le président de l'époque l'avait,
03:06 là encore, ça donnerait vraiment cette idée
03:09 d'élan national. -Vous entendez ceux
03:11 qui ont des réserves, notamment à la France insoumise,
03:14 en disant que le mot d'ordre, c'est qu'il n'y a pas
03:17 de cessez-le-feu, en fait, dans l'ordre de cette marche.
03:20 -C'est justement ça. En disant cela,
03:22 c'est le lien à partir du conflit,
03:24 c'est-à-dire qu'il n'y a pas de cessez-le-feu.
03:27 Ce que font les Israéliens, les Français juifs,
03:30 en seraient comptables. Bien sûr qu'il y a des solidarités,
03:33 qu'il peut y avoir des sympathies, des empathies
03:36 envers telle ou telle cause, ça, bien évidemment,
03:39 mais en rien, ce sont quand même des choses distinctes.
03:42 Là, il s'agit de lutter contre l'antisémitisme.
03:45 -On va parler de la difficulté d'organiser
03:47 cette marche contre l'antisémitisme,
03:50 même au sein des partis politiques, tout le monde n'est pas d'accord.
03:53 Un passage par le fil info à 9h10.
03:56 -La météo ne laisse aucun répit
03:58 aux habitants du Pas-de-Calais.
04:00 Vigilance rouge, la plus élevée, de nouveau activée aujourd'hui
04:04 à cause des crues de la Liane et de l'Aa.
04:06 Des pluies intenses sont encore prévues.
04:08 Alors que la France insoumise ne participera pas
04:11 à la marche contre l'antisémitisme dimanche à Paris,
04:14 Yannick Jadot tacle Jean-Luc Mélenchon.
04:17 Le sénateur Europe Écologie-Les Verts
04:19 a annoncé à France Info que le patron de la France insoumise
04:22 participe à importer le conflit israélo-palestinien
04:26 dans notre société, en considérant qu'être contre l'antisémitisme,
04:29 c'est justifier les crimes de guerre du gouvernement Netanyahou.
04:33 Une partie de l'argent placé sur les livrets A
04:36 et les livrets de développement durable vont bientôt financer
04:39 l'industrie de la défense française,
04:42 les petites, moyennes et grandes entreprises du secteur.
04:45 La mesure figure dans le projet de loi de finances
04:48 de plus de 400 milliards d'euros.
04:50 Des sujets particulièrement sensibles
04:52 au sein de l'Eglise catholique.
04:54 Le Vatican clarifie sa doctrine.
04:56 Des fidèles transgenres peuvent être baptisés,
04:59 tout comme les enfants des couples de même sexe
05:02 qui ont été adoptés ou sont nés après une gestation pour autrui.
05:06 -France Info.
05:07 -Les informés.
05:08 Renaud Dely,
05:09 Saliha Brakia.
05:10 -De retour sur le plateau des informés
05:13 avec Renaud Dely, Henri Vergne et rédacteur en chambre.
05:16 Renaud Dely, Henri Vergne, rédacteur en chef adjoint
05:19 aux Parisiens en France.
05:21 Carole Barjon, éditorialiste politique à l'Obs.
05:24 Le début du débat des informés
05:26 porté sur la présence du RN
05:28 à cette marche dimanche contre l'antisémitisme.
05:31 Certains partis à gauche réclament un cordon républicain symbolique.
05:35 -Hm. Cette affaire est...
05:38 proprement hallucinante,
05:40 parce que tout ça part effectivement
05:43 de l'initiative de Yael Bourne-Pivet,
05:45 présidente de l'Assemblée,
05:47 et de Gérard Larcher, président du Sénat.
05:49 C'est une initiative nécessaire,
05:52 parce que, comme on le sait,
05:53 la communauté juive se sent très isolée actuellement.
05:57 Mais ça part dans tous les sens,
05:59 parce que, manifestement, comment dire,
06:02 tout ça n'a pas été, je dirais,
06:04 bordé politiquement en amont.
06:08 On semble, enfin, les organisateurs
06:11 semblent découvrir aujourd'hui que oui, bien sûr,
06:15 le RN a dit qu'il allait y participer,
06:18 il a même, je dirais, sauté sur l'occasion.
06:21 -C'est ce qu'on peut dire au RN, mais pas...
06:23 -Et au fond, maintenant, tout ça part dans tous les sens.
06:27 On en est sur la politique politicienne,
06:30 on se focalise sur la présence ou non du RN.
06:34 C'est vrai que c'est un problème,
06:36 dans la mesure où Jordan Bardella, le président du parti,
06:39 la semaine dernière, avait un peu oublié
06:42 que Jean-Marie Le Pen avait été condamné
06:45 pour antisémitisme par la justice plusieurs fois.
06:47 Maintenant, à partir du moment
06:51 où les deux initiateurs de cette marche
06:55 disent que c'est une marche citoyenne, civique,
06:58 effectivement, tout le monde peut y aller.
07:01 Et on se finit par se focaliser sur ces débats-là
07:06 plutôt que sur la cause elle-même,
07:08 qui, comme l'a dit Henri tout à l'heure,
07:10 est une cause nationale.
07:12 Et on se focalise aussi plus sur la participation
07:15 du RN que sur les propos, pardon, absolument incroyables
07:21 de Jean-Luc Mélenchon, qui a parlé de rendez-vous du massacre.
07:25 Donc, tout ça est absolument désolant.
07:29 Et on comprend, du coup,
07:31 qu'Emmanuel Macron puisse hésiter à y participer.
07:34 -Politique politicienne, Renaud Dely, vous le relevez ?
07:37 -Il faut être clair, ce n'est pas de la faute
07:40 d'un initiateur ou d'un initiateur de rassemblement,
07:43 il faut désigner les responsables.
07:45 Le texte publié par Yael Brown-Pivet et Gérard Larcher
07:48 est extrêmement clair, c'est un rassemblement
07:51 contre l'antisémitisme, qui ne doit pas être relié
07:53 à la situation au Proche-Orient.
07:55 Heureusement qu'il n'y a pas d'appel au cessez-le-feu.
07:58 On peut défendre le cessez-le-feu pour des tas de raisons
08:02 et y manifester dimanche contre l'antisémitisme.
08:04 Mais si vous mettez les deux dans le même texte,
08:07 c'est-à-dire que vous leur faites porter la responsabilité
08:10 de la politique du gouvernement nétanyen ou en Israël,
08:13 le texte est extrêmement clair,
08:15 et les propos tenus par Gérard Larcher et Yael Brown-Pivet
08:19 le sont tout autant.
08:20 Les fauteurs de trouble, une fois de plus,
08:23 c'est cet épisode, cette polémique désastreuse et navrante,
08:26 elle tient à une alliance objective, une fois de plus,
08:29 entre la France insoumise et le Rassemblement national.
08:32 Les deux s'appliquent à polluer ce rassemblement.
08:35 Les uns par leur présence, le RN, en hurlant sur tous les tons
08:39 "nous y serons, nous y serons",
08:41 rappelons, comme l'ont dit les initiateurs hier soir,
08:44 qu'il n'y a pas de parti politique à inviter,
08:46 pas de banderolle de parti politique.
08:49 Donc évidemment, ils font ça, c'est une grosse manœuvre politique
08:52 qui ne trompe personne, une manipulation
08:55 qui se retourne en partie contre eux,
08:57 parce que ça conduit un peu tout le monde
08:59 à se réinterroger sur la véritable position du RN aujourd'hui
09:03 vis-à-vis de l'antisémitisme,
09:05 l'incapacité du président du RN de dire…
09:07 Il n'arrive toujours pas à prononcer le mot
09:09 que Jean-Marie Le Pen est antisémite,
09:11 il a d'ailleurs été de multiples fois condamné pour cela,
09:15 et la France insoumise, qui s'était forcée aussi
09:17 de polluer, d'abimer ce rassemblement,
09:20 justement en se saisissant d'abord de ce prétexte-là,
09:23 ce n'est pas du tout parce que des élus RN seront présents
09:26 dans le rassemblement que Jean-Luc Mélenchon ne veut pas y aller,
09:30 c'est parce qu'il sait très bien qu'il sera extrêmement mal reçu
09:33 par les journalistes, et il l'a écrit dans son tweet,
09:36 "N'est qu'un prétexte, les mots ont un sens."
09:39 Donc on voit une alliance objective
09:41 entre la France insoumise et le RN, mais là, c'est pas le problème.
09:45 Et il y a une responsabilité collective, y compris médiatique,
09:48 qui se pose, parce que c'est pas le sujet,
09:51 c'est la flambée de l'antisémitisme dans ce pays,
09:53 la nécessité que la République se mobilise.
09:56 C'est pour ça qu'il faut espérer que les journalistes
09:59 ne s'occuperont pas dimanche uniquement
10:02 et que ce ne sera pas le seul résumé de cette journée dimanche soir.
10:07 – Justement, parlons du fond de cet appel contre l'antisémitisme,
10:12 les actes ont explosé, les actes antisémites depuis un mois,
10:16 plus de 1 145 actes antisémites en un mois,
10:20 c'est deux fois plus que sur toute l'année 2022, Henri Vernet.
10:24 Il faut soutenir la communauté juive aujourd'hui qui a peur.
10:28 – Oui, il faut la soutenir, il faut montrer, encore une fois,
10:31 que c'est une chose commune, il ne s'agit en aucun cas
10:34 de désigner telle ou telle communauté, il s'agit d'afficher une solidarité.
10:38 Ce sont des Français juifs, il y a des Français de plusieurs confessions,
10:41 il y a des Français aussi beaucoup qui sont athées,
10:44 qui n'ont pas de religion, mais tout cela fait une société.
10:47 C'est pour ça que je reviens à cette présence ou non
10:50 du président de la République, dans la mesure où on aborde
10:53 la question sur cet angle-là, eh bien oui, il n'y a pas de raison
10:56 qu'il n'y soit pas, c'est vrai qu'il marche sur des oeufs,
10:59 mais il faut vraiment s'occuper de la solidarité et d'unir cette société.
11:03 En même temps, on parle d'une France qui est déchirée,
11:06 qui est divisée comme jamais, donc bien évidemment,
11:09 tout acte est scruté dans un sens ou dans un autre.
11:12 Tout à l'heure, vous demandiez est-ce que c'est déconnecté ?
11:15 Bien évidemment, on vient de le voir, si ça flambe,
11:17 c'est aussi parce qu'il y a cette question du proche-orient,
11:21 de la guerre entre Hamas et Israël.
11:23 Mais il faudrait justement arriver à s'occuper d'abord de ce qui...
11:26 Enfin pas d'abord, mais vraiment régler...
11:29 - Oui, ce qui nous concerne, c'est déconnecté.
11:31 - Oui, moi, je suis assez d'accord qu'Emmanuel Macron,
11:34 à partir du moment où c'est une cause nationale,
11:37 devrait y participer.
11:38 Simplement, ce qu'il faut voir est peut-être,
11:41 l'une des raisons de ces hésitations,
11:43 il y a effectivement le risque d'importation.
11:46 On sait qu'il craint beaucoup ça,
11:48 une sorte de guerre civile en France, en réalité.
11:50 Et aussi, il y a un enjeu pour dimanche prochain.
11:56 L'enjeu, c'est le nombre de manifestants.
11:58 - L'utilisation. - Est-ce qu'il y aura
12:00 beaucoup de monde ?
12:02 S'il n'y a pas beaucoup de monde, c'est une catastrophe.
12:05 Parce que ça voudrait dire alors quoi ?
12:07 On dira, bah oui, donc la France est antisémite.
12:10 - Bien sûr. - Et ensuite, bon...
12:12 Donc je pense qu'Emmanuel Macron a ça en tête.
12:15 Par ailleurs, il y a le profil des manifestants.
12:19 Est-ce que ce sera...
12:21 Est-ce qu'il y aura, par exemple, des jeunes
12:23 qui représentent la France de demain ?
12:26 Ou est-ce que ce sera une France un peu de l'ancien monde,
12:30 une France de vieux, enfin une manifestation de vieux ?
12:35 Tout ça, ce sont des vrais risques,
12:37 pas seulement pour Emmanuel Macron,
12:39 ce sont des risques pour la cause elle-même.
12:41 C'est un peu ce qui m'inquiète.
12:43 - On va scruter aussi s'il y a des catholiques,
12:46 des musulmans aussi dans le cortège
12:48 pour voir s'il y a un vrai soutien.
12:50 - Et des athées, parce qu'ils sont très largement majoritaires
12:53 dans ce pays, et que les citoyens ne se définissent pas
12:56 pour ceux qui en ont, en tout cas par leur conviction religieuse.
13:00 Il ne faut pas juste additionner les communautés.
13:02 Ce qui est important, je pense que vous avez malheureusement raison,
13:06 si j'ose dire, Carole Barjon,
13:08 c'est que si le chef de l'État...
13:10 Il a évidemment toute sa place en ce rassemblement.
13:13 François Hollande était à la manifestation de janvier 2015
13:16 en hommage aux victimes de Charlie Hebdo
13:18 et des victimes de l'attentat de l'hyper-Kasher,
13:21 des juifs qui ont été tués en France parce que juifs.
13:24 Je pense que s'il rechigne à y aller, Emmanuel Macron,
13:27 en raison de ce fameux risque d'importation du conflit,
13:30 c'est cette fameuse logique qui consisterait
13:32 à ne pas vouloir mettre de l'huile sur le feu,
13:35 mais le problème, c'est pas l'huile, c'est le feu.
13:38 Et le feu en question, c'est-à-dire l'haine antisémite,
13:41 c'est là où je ne suis pas totalement d'accord
13:43 avec le fait que la situation actuelle soit liée
13:46 au conflit au Proche-Orient.
13:48 C'est vrai depuis un mois,
13:49 la flambée des actes antisémites en pays,
13:52 mais l'antisémitisme en France,
13:54 il flambe depuis bien plus de temps que ça,
13:56 et il n'est pas forcément lié à ce qui se passe
13:59 au Proche-Orient ou au conflit entre Israël et le Hamas
14:02 ou aux épisodes précédents.
14:04 Il suffit de rappeler l'assassinat d'Ilhan Alimi,
14:07 qui remonte à 2006, les multiples attentats islamistes.
14:10 L'islamisme, on le sait, est une idéologie qui tue...
14:13 D'ailleurs, tous les citoyens, quels qu'ils soient,
14:16 qu'ils aient des convictions religieuses ou pas,
14:19 les juifs, les musulmans, les catholiques, les athées,
14:22 qui tuent, voilà.
14:24 Et ça, ce n'est pas lié à la situation actuelle
14:27 au Proche-Orient.
14:28 Donc, le problème, et j'en finis,
14:30 le problème et la grande peur
14:32 à laquelle sont confrontés aujourd'hui
14:34 une bonne partie de nos compatriotes juifs,
14:37 des Français juifs, c'est qu'au fil du temps,
14:39 depuis plus d'une vingtaine d'années,
14:42 ils ont le sentiment de se sentir de plus en plus seuls.
14:45 Il y a eu des grandes marches,
14:47 en arrière, on se souvient de 1990,
14:49 où le chef de l'Etat, François Mitterrand,
14:51 était là après la profanation du cimetière juif de Carpentras.
14:55 Depuis 30 ans que les actes antisémites se multiplient,
14:58 malheureusement, il y a de moins en moins de monde
15:01 dans la rue pour dénoncer cette flambée antisémite.
15:04 Il faut changer.
15:05 -On va parler de la situation humanitaire à Gaza,
15:08 puisque la France organise aujourd'hui
15:10 une grande conférence internationale
15:12 autour d'Emmanuel Macron.
15:14 D'abord, un passage par le fil, info à 9h21, Maureen Souliard.
15:17 -As-tu peur d'aller en récréation ?
15:19 As-tu mal au ventre ou à la tête à cause de ce que tu vis à l'école ?
15:23 Des exemples de questions posées aux élèves
15:26 pour détecter des cas de harcèlement scolaire.
15:28 Le questionnaire est distribué à partir d'aujourd'hui
15:31 aux jeunes des classes allant du CE2 à la terminale.
15:34 Journée spéciale sur le sujet, aujourd'hui, sur France Info.
15:38 La solution à deux Etats est une priorité absolue
15:41 pour l'Union européenne.
15:42 Charles Michel, le président du Conseil européen,
15:45 la riposte israélienne a débuté il y a un mois
15:48 après les attaques du Hamas.
15:50 Une conférence internationale
15:51 pour acheminer de l'aide humanitaire à Gaza
15:54 s'ouvre à Paris.
15:55 Les établissements scolaires de plus de 70 communes
15:58 du Pas-de-Calais fermés aujourd'hui et demain.
16:01 Les déplacements sont fortement déconseillés
16:04 dans le département en vigilance rouge face aux crues.
16:07 La pluie va de nouveau tomber dans la journée
16:09 alors que les cours d'eau de la Liane et de l'Aa sont saturés.
16:13 Défaite pour Lens.
16:14 Les sangs et or chutent aux Pays-Bas
16:15 face au PSV Eindhoven.
16:17 Défaite 1-0 en Ligue des champions de football.
16:20 Ce soir, Rennes-Toulouse et l'OM jouent en Ligue Europa.
16:23 ...
16:26 -France Info.
16:27 ...
16:29 -Les informés.
16:30 Renaud Delis, Salia Brakia.
16:32 ...
16:35 -De retour sur le plateau des informés
16:37 avec Carole Barjon, éditorialiste politique à L'Obs.
16:40 Elle est rédacteure en chef adjoint aux Parisiens en France.
16:43 Renaud Delis, c'est ce matin à l'Elysée
16:45 que la France organise une conférence humanitaire
16:48 sur la situation à Gaza.
16:50 -Gaza, qui subit une situation humanitaire désastreuse
16:53 à cause des bombardements israéliens.
16:55 Depuis un mois, des victimes qui se comptent par milliers
16:59 et un manque d'alimentation, d'eau, d'électricité.
17:02 Des conditions qui ont justifié
17:03 l'organisation à l'Aat,
17:05 puisqu'une annonce remontait la semaine dernière
17:08 à l'Elysée avec la présence, en tout cas,
17:10 de représentants de plusieurs dizaines d'Etats
17:14 de la région, d'ailleurs, des Etats européens aussi,
17:18 et puis des institutions européennes,
17:20 des Etats arabes de la région, mais pas Israël,
17:23 qui ne sera pas représenté lors de cette conférence.
17:26 Peut-il en sortir quelque chose de concret ?
17:28 Et y avait-il nécessité d'organiser cette initiative ?
17:31 La réponse, il y a quelques minutes,
17:34 du sénateur écologiste Yannick Jadot.
17:36 - Je trouve que c'est ce type d'initiative,
17:38 parce que, encore une fois, la situation est insupportable.
17:42 On assiste à un drame humanitaire absolu.
17:45 Franchement, il y a là des crimes de guerre
17:47 qui sont insupportables.
17:49 Donc, la communauté internationale
17:51 doit se mobiliser pour mettre le maximum de pression
17:55 sur le gouvernement israélien
17:57 pour qu'il arrête ces bombardements
17:59 de population civile.
18:00 - Que peut-il sortir de cette conférence de concret ?
18:03 - Je pense que la France pourrait appeler au cessez-le-feu.
18:07 Au-delà, quelle aide très concrète la France
18:09 et tous ceux qui participent à cette conférence
18:12 peuvent apporter aux civils palestiniens bombardés à Gaza ?
18:15 - Henri Vernet ?
18:17 - Appeler au cessez-le-feu, c'est pas l'objet de la conférence.
18:20 C'est une conférence assez modeste.
18:22 Il se trouve que chaque année, il y a le Forum de la paix,
18:26 de Paris pour la paix, instauré il y a 5 ans par Macron.
18:29 Il a profité de ça pour, vu les circonstances,
18:32 vu le contexte, organiser cette conférence.
18:34 Comme l'a dit Renaud, il y a une urgence absolue
18:37 et le rappeler le sénateur Jadot.
18:39 Très clairement, il y a ce souci-là,
18:41 mais un cessez-le-feu, on serait dans la politique.
18:44 Pour l'instant, Israël ne veut pas en entendre parler.
18:47 Tout ce qui est demandé, ce sont des trêves humanitaires.
18:50 Le fait qu'il n'y ait pas de participation israélienne
18:53 à cette conférence, déjà, en donne toutes les limites.
18:56 Cette conférence, elle sert à aider Gaza,
18:59 à aider, non pas le Hamas, bien évidemment,
19:01 à aider la population civile de Gaza.
19:04 Il y a 2 400 000 Palestiniens qui vivent
19:06 dans des conditions atroces, absolument invivables,
19:09 aujourd'hui. Donc il y a une aide d'urgence,
19:12 un secours d'urgence qui est à apporter.
19:14 Et c'est ça, le but.
19:16 Ça ne va vraiment... L'idée de...
19:18 Enfin, de ne pas se mêler de, comment dire, de politique,
19:21 ça viendra après.
19:22 -Lier les gouvernants étrangers,
19:24 les réunir tous ensemble dans une même salle pour discuter,
19:28 peut-ce être un moyen de créer une pression ?
19:30 -Oui, absolument. Bien sûr.
19:32 De pression sur la situation humanitaire,
19:34 notamment, il y a des gens qui sont intéressés par ça,
19:38 c'est-à-dire Chypre, la Grèce,
19:40 l'Égypte est représentée à faible niveau,
19:42 mais c'est important parce que c'est eux
19:45 qui peuvent permettre les conditions opérationnelles
19:48 d'une aide à Gaza.
19:49 C'est à la fois de la population civile,
19:51 c'est à la fois de la pression,
19:53 c'est également un souci opérationnel.
19:56 C'est le cas de l'ONU, des agences onusiennes qui y agissent.
19:59 Elle a un caractère presque technique,
20:02 presque opérationnel.
20:03 Mais c'est aussi important,
20:05 c'est montrer que la France qui, depuis le 7 octobre,
20:08 notamment, en tout cas depuis le voyage dans la région
20:11 d'Emmanuel Macron, s'est réinvestie dans ce dossier.
20:14 Un dossier qu'elle avait complètement délaissé,
20:17 y compris sur le plan politique.
20:19 La France, à travers lui,
20:21 parce que c'est une position française,
20:23 a remis à deux États la solution politique.
20:25 Là, on est dans une politique importante.
20:28 Mais cela, ce sera malheureusement
20:30 après la guerre, une fois que les armes
20:32 ne seront peut-être pas complètement tues,
20:35 mais calmées. Pour l'instant,
20:37 il y a une urgence à pallier.
20:39 Cette conférence, c'en est l'objet.
20:41 On verra les résultats concrets.
20:43 Tout dépendra à la fin d'Israël.
20:45 Est-ce qu'il ouvrira ou non les portes
20:47 pour faire passer de l'aide ?
20:49 C'est ce qu'on verra dans les prochains jours.
20:52 - La proposition de Netanyahou,
20:54 c'est pas de pause humanitaire,
20:56 car cela permettrait aux Hamas de se regrouper,
20:59 de reprendre des forces.
21:00 - Oui, bien entendu. C'est là toute l'ambiguïté.
21:03 Quand on parle de pause humanitaire,
21:06 comme on le dit à l'Elysée,
21:08 ça veut quand même dire un peu cesser le feu provisoire.
21:11 Et c'est compliqué, parce que si on fait ça,
21:14 effectivement, c'est une sorte de casus belli pour Israël.
21:18 Or, la préoccupation d'Emmanuel Macron,
21:20 c'est surtout que cette conférence
21:23 n'apparaisse pas comme une apparition
21:26 contre Israël et la guerre qu'il mène en ce moment.
21:31 Donc, oui, je crois qu'Henri disait...
21:34 C'est vrai. D'ailleurs, l'Elysée lui-même
21:37 présente cette conférence
21:39 un peu comme quelque chose de technique et pragmatique.
21:42 - C'est un signe qu'autre chose.
21:44 On peut en attendre quelque chose de concret.
21:47 - Les Américains sont représentés
21:49 par l'Union européenne.
21:50 - Oui, mais c'est pas la même chose.
21:52 - C'est pas la même chose.
21:54 - C'est pas la même chose.
21:56 - C'est pas la même chose.
21:58 - C'est pas la même chose.
21:59 - C'est pas la même chose.
22:01 - C'est pas la même chose.
22:03 - C'est pas la même chose.
22:05 - C'est pas la même chose.
22:07 - C'est pas la même chose.
22:09 - C'est pas la même chose.
22:11 - C'est pas la même chose.
22:13 - C'est pas la même chose.
22:15 - C'est pas la même chose.
22:17 - C'est pas la même chose.
22:19 - C'est pas la même chose.
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22:59 - C'est pas la même chose.
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