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00:00 ...
00:07 -20h21, France Info,
00:10 les informés, Jean-François Ackilly.
00:12 -Bonsoir, Emmanuel Macron. Peut-il renouer,
00:15 avec un pays en colère, le plan d'action de l'exécutif
00:19 et le maintien de l'ordre en question
00:21 à la veille de la 10e journée de mobilisation
00:24 contre la réforme des retraites ?
00:26 C'est la une des informés.
00:28 Le président allemand, Israël, au bord du chaos,
00:30 Benyamin Netanyahou, accepte une pause
00:33 dans sa réforme très contestée de la justice.
00:35 Les informés, avec Patricia Lémonnière,
00:38 grand reporter spécialiste des questions internationales,
00:41 avec Laurent Sallier, éditorialiste,
00:44 chroniqueuse politique, Henri Vernet,
00:46 rédacteur en chef à "Le Jour aux Parisiens",
00:48 et Franck Boisis, journaliste économique à Libération.
00:52 Bonsoir. Soyez les bienvenus.
00:54 Nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
00:57 13 000 policiers et gendarmes mobilisés demain,
01:01 dont 5 500 à Paris,
01:04 pour cette 10e journée de mobilisation
01:07 contre la réforme des retraites.
01:09 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:11 en conférence de presse, a désigné
01:14 les responsables des violences.
01:16 Ces éléments radicalisés,
01:18 issus de l'ultra-gauche et de l'extrême-gauche,
01:20 tendent à prendre en otage les cortèges syndicaux.
01:23 Ils viennent pour casser, pour blesser
01:26 et pour tuer des policiers et des gendarmes.
01:29 Leur objectif n'a rien à voir avec la réforme des retraites.
01:31 Leur objectif est de déstabiliser nos institutions républicaines
01:35 et de pousser la France à feu et à sang.
01:38 Devant cette situation,
01:39 j'ai décidé de déployer un dispositif de sécurité inédit
01:43 composé de 13 000 policiers et gendarmes,
01:46 dont 5 500 à Paris.
01:48 90 unités de force mobile seront déployées demain,
01:52 un niveau de mobilisation jamais atteint jusqu'alors.
01:54 Henri Vernet, la préoccupation
01:55 sur la sécurité, prend le dessus ?
01:57 En tout cas, elle est là.
02:00 Un gouvernement est aussi jugé,
02:02 la République, c'est le maintien de l'ordre,
02:04 le maintien de la sécurité.
02:06 Ce gouvernement sait qu'il est très attendu là-dessus.
02:10 Donc, prend le pas. Non, je ne suis pas sûr.
02:13 Parce que, en rien, ça ne réglera le problème
02:16 de la réforme des retraites.
02:17 Néanmoins, c'est vrai que ces images
02:19 d'un Paris mis sans dessous,
02:21 des grandes villes, également,
02:22 c'est insupportable.
02:23 Et puis, c'est quand même arrivé
02:25 à l'humiliation suprême et totale
02:27 de l'annulation d'une visite royale.
02:29 Donc, je veux dire que pour en arriver là,
02:31 c'est vraiment un camouflet
02:33 qui a été balancé par lui-même,
02:36 puisque c'est une décision qui est conjointe,
02:38 dirons-nous, entre l'Élysée et le palais de Buckingham.
02:41 Mais ce renoncement est tel
02:45 qu'il faut maintenant montrer à Darmanin,
02:48 à ce gouvernement, que oui,
02:49 on peut quand même maintenir l'ordre.
02:51 Donc, bien sûr qu'il y a des casseurs,
02:53 bien sûr qu'il y a des black blocs,
02:54 bien sûr qu'il faut agir contre eux.
02:56 Néanmoins, ce n'est pas ça qui fait
02:58 le problème de la contestation de cette réforme.
03:01 - C'est vrai, Patricia Elémonière,
03:02 que nous aurions dû commenter ce soir
03:03 la visite du roi Charles III dans une vie normale.
03:08 Vous diriez que, désormais,
03:09 ces violences sont inéluctables ?
03:11 - Je crois qu'il y a surtout un problème
03:14 de récit de la situation.
03:16 On a l'impression que le gouvernement
03:17 s'installe dans un récit
03:19 où il est question, effectivement,
03:21 de la violence, et lui, il s'avance
03:24 comme le rempart, finalement, de l'ordre
03:27 face à la chienlit généralisée.
03:28 Est-ce que ce récit va prendre...
03:32 Parce que, pour l'instant, les syndicats,
03:33 jusqu'à présent, si vous voulez,
03:35 eux, maintenaient un récit d'ordre, de maturité.
03:38 On voit bien que, depuis la dernière manifestation,
03:40 en particulier celle de jeudi,
03:42 il y a un basculement.
03:44 Mais il y a une bataille de l'opinion publique là-dessus.
03:48 Les syndicats veulent toujours poursuivre,
03:50 dans leur logique, effectivement,
03:51 d'annulation et de pause, en quelque sorte,
03:53 ou d'annulation de la loi sur la retraite,
03:56 alors que le gouvernement, lui, finalement,
03:58 parle beaucoup moins, et lui,
04:00 s'affirme comme le rempart vis-à-vis au désordre,
04:03 et la menace vis-à-vis de nos institutions
04:06 et de la démocratie.
04:07 - Gérald Darmanin, là-dessus,
04:10 et Laurence Sallier, on l'a entendu,
04:12 a clairement désigné les fauteurs de troubles à ses yeux.
04:15 Je voudrais vous interroger là-dessus.
04:17 Pour lui, ce sont les groupuscules
04:19 dites d'ultra-gauche.
04:21 Il évoque d'ailleurs la présence possible à Paris demain
04:23 de plus de 1 000 éléments radicaux,
04:26 dont certains venus d'étrangers,
04:27 d'autres qui étaient présents à Saint-Sauline ce week-end.
04:29 Donc c'est désigner l'adversaire.
04:31 - En fait, il a bien fait la distinction déjà
04:33 entre les manifestants et les "casseurs".
04:36 Ces "casseurs" existent depuis des années.
04:39 C'est-à-dire, on les a vus se greffer
04:40 au cortège du Gilet jaune,
04:42 on les a vus essayer de réapparaître
04:45 au cours d'autres mouvements.
04:46 Donc ces personnes sont clairement des factieux
04:49 qui, effectivement, essaient de déstabiliser la République.
04:51 Donc la question est simple, parce que j'entends
04:54 l'extrême-gauche qui dit "enlever la réforme, ça mettra le calme".
04:56 Donc ça veut dire que si on a 1 000 factieux en France
05:00 qui vont tout casser, on doit céder sur tout.
05:03 Si demain, ces mêmes factieux vont dans une manif
05:07 pour réclamer je ne sais quoi,
05:08 la République devrait céder.
05:10 Et le problème de fond, il est...
05:12 Aujourd'hui, on a une vraie question existentielle
05:14 de la démocratie qui se présente.
05:17 C'est-à-dire, est-ce qu'on cède aux factieux ou pas ?
05:20 Non, ces factieux n'ont pas été élus,
05:22 ces factieux n'ont aucune représentation,
05:24 ces factieux ne sont pas les syndicats,
05:26 ces factieux ne sont pas des personnalités politiques,
05:28 ces factieux ne sont pas les Français
05:30 qui manifestent contre la réforme,
05:31 ce sont simplement des personnes qui essaient de soulever le pouvoir
05:34 avec l'aide et le soutien de la France insoumise.
05:37 On entend leur revendication
05:40 et leur encouragement à la violence.
05:42 - Et pourtant, Franck Boisis, il y a depuis
05:44 l'intervention des braves M à Paris,
05:46 et également celle des gendarmes avec leur quad,
05:48 à Sainte-Soline,
05:50 une sorte de questionnement autour de la réponse des FDO,
05:53 des forces de l'ordre, est-elle proportionnée ?
05:55 C'est la question qui est posée.
05:56 - De l'intensité de la réponse
05:58 qu'on a largement documentée dans Libération ce matin,
06:02 je pense à un vieil adage... - Il y a un dossier spécial dans Libé.
06:03 - Je pense à un vieil adage qui dit
06:05 "quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage".
06:06 C'est-à-dire que demain,
06:08 je pense qu'il faut quand même qu'on s'interroge sur le fait
06:09 qu'il y aura peut-être un million de manifestants dans les rues,
06:13 que les débordements n'ont eu lieu que sur la dernière journée,
06:16 avec un tracé qui posait quand même question,
06:18 puisqu'il a abouti sur la place de l'Opéra,
06:19 qui n'est pas l'endroit idéal pour une fin de cortège,
06:22 et que finalement, quel est le sujet ?
06:23 Le sujet, c'est 1000 Black Blocs,
06:25 qui effectivement posent un véritable problème
06:28 pour des forces de l'ordre, qui savent quand même gérer
06:30 normalement ce genre de choses.
06:31 Je rappelle que tous les autres cortèges n'ont pas posé de problème.
06:33 Ou est-ce que c'est la mobilisation qui ne faiblit pas
06:36 et qui pose un réel problème au pouvoir ?
06:39 Puisqu'on en est au dixième jour,
06:41 et que selon les remontées que nous commençons avant,
06:43 notamment sur la mobilisation chez les jeunes,
06:45 chez les enseignants,
06:47 ce devrait être une journée qui va encore réunir
06:49 beaucoup de monde dans les rues, de manière pacifique.
06:51 Nous restons sur cette question du maintien de l'ordre
06:53 dans ces manifestations.
06:54 Tout de suite, 20h10 sur France Info.
06:56 Tout d'abord, c'est le Fil Info avec vous, Frédéric Bañada.
07:00 Sous la pression de la rue, Benyamin Netanyahou
07:02 reporte l'examen de sa réforme contestée de la justice,
07:05 qui prévoit de donner moins de pouvoir au juge au profit des élus.
07:09 Le texte est repoussé après la Pâque juive,
07:11 c'est-à-dire mi-avril.
07:12 Cette réforme suscite depuis plusieurs semaines
07:14 de grandes manifestations,
07:15 80 000 personnes encore réunies ce soir devant le Parlement.
07:19 En conséquence, le principal syndicat du pays
07:22 annonce la fin de la grève générale lancée ce matin.
07:26 Deux jours après les violents affrontements
07:28 de Saint-Sauline dans les Deux-Sèvres,
07:31 entreposant au retenu d'eau et les gendarmes,
07:34 deux manifestants sont ce soir entre la vie et la mort.
07:37 Le ministre de l'Intérieur déclare ce soir avoir une pensée pour eux.
07:41 Pour la nouvelle journée de mobilisation
07:43 contre la réforme des retraites,
07:44 13 000 policiers et gendarmes seront mobilisés,
07:46 dont 5 500 à Paris.
07:48 Dispositif inédit, selon Gérald Darmanin,
07:50 qui réaffirme son soutien aux forces de l'ordre.
07:53 Il ajoute leur avoir demandé de ne répondre à aucune provocation.
07:58 Selon les chiffres du ministère,
07:59 près de 900 gendarmes ont été blessés depuis le 16 mars dernier,
08:03 dont une cinquantaine ce week-end dans les Deux-Sèvres.
08:06 Et 17 enquêtes ont été ouvertes par la police des polices.
08:09 Demain, la journée s'annonce une nouvelle fois difficile
08:12 dans les transports en commun à la SNCF.
08:14 La grève sera très suivie avec de fortes perturbations.
08:18 La direction annonce 3 TGV sur 5 et 1 TER sur 2.
08:21 Et c'est dans ce contexte que s'ouvre le congrès de la CGT
08:24 à Clermont-Ferrand, dans une ambiance plutôt houleuse,
08:27 avec en toile de fonde les profondes divisions du syndicat
08:30 et une incertitude persistante sur le nom de celle ou celui
08:34 qui succédera à Philippe Martinez.
08:36 ...
08:38 -France Info.
08:39 ...
08:41 -20h, 21h, les informés, Jean-François Ackilly.
08:45 -Pour évoquer le maintien de l'ordre autour de ces manifestations,
08:48 je vous ai confronté à deux témoignages,
08:51 ou du moins deux récits.
08:52 Tout d'abord, celui de Clémence Guetté,
08:54 la députée de la France insoumise du Val-de-Marne,
08:57 qui était présente à Sainte-Soline et qui raconte sur RTL.
09:02 -Parce que des gens viennent potentiellement avec des armes
09:05 et du danger, on tire dans le tas.
09:07 C'est ça, la doctrine de maintien de l'ordre à la française ?
09:10 C'est absolument déraisonnable.
09:12 Il y a 4000 grenades qui ont été tirées,
09:14 ça veut dire environ une par seconde.
09:16 Selon la préfecture, 6000 personnes.
09:19 C'est une grenade pour deux personnes.
09:21 Je sais pas si vous imaginez ce que ça fait.
09:23 On avait le sentiment d'être dans une scène de guerre.
09:26 Avec les élus, on était derrière.
09:28 On essayait de protéger les blessés,
09:30 on était sain de nos écharpes, donc extrêmement visibles.
09:33 Et on a vu débouler des gendarmes en quad
09:36 qui, grosso modo, nous ont tiré dessus
09:39 et des grenades et des gaz lacrymogènes,
09:41 avec des blessés qui ne pouvaient plus bouger.
09:44 -Je vous ferai écouter ce qu'en a dit
09:46 le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, sur Europe 1.
09:49 Première réaction, Laurence Saillet,
09:51 il y a une approche du récit qui varie selon les personnalités.
09:55 -Non, c'est pas... Je suis désolée,
09:57 on a les images, on a les films,
09:59 il n'y a pas d'approche du récit.
10:01 Clémence Guetté, je lui conseille d'aller dans un quart de gendarmes
10:05 qui a été attaqué, comme vous avez pu voir,
10:08 et on verra comment elle se sent.
10:10 Qui a déclaré les hostilités ?
10:12 Ce sont bien ces mille Black Blocs,
10:14 venus de partout, très organisés,
10:17 qui sont des professionnels de la casse
10:19 et qui attaquent les forces de l'ordre.
10:21 Donc Clémence Guetté, bien sûr qu'avec leurs écharpes,
10:24 bien souvent, ils gênent les forces de l'ordre
10:27 parce qu'ils se mettent en rempart
10:29 entre les forces de l'ordre et ces Black Blocs.
10:32 Ils gênent l'organisation même du maintien de l'ordre.
10:35 La France Insoumise, et notamment Clémence Guetté,
10:38 qui, je rappelle, est élue de la République
10:40 et qui va à une manifestation interdite.
10:43 Un élu de la République va à quelque chose d'interdit.
10:46 On n'a plus de principe ni aucun repère.
10:48 -Vous diriez qu'il y a une approche différente
10:51 selon son propre camp politique
10:53 des questions du maintien de l'ordre ?
10:55 -Je pense, effectivement, et ça fait pas l'ombre de nous,
10:58 que vous voyez la réalité totalement différemment.
11:01 Effectivement, dans les faits,
11:03 il y a une manifestation qui est interdite.
11:05 Pourquoi a-t-elle été interdite ?
11:07 Parce que précédemment, il y avait eu déjà de la casse.
11:10 Pourquoi il y a-t-il eu de la casse ?
11:13 Ne pouvait-on pas éviter, en se mettant autour de la table,
11:16 une autre situation ?
11:17 Peut-être faut-il réfléchir à pourquoi ça n'a pas été possible.
11:21 Pourquoi, dans la tradition française,
11:23 il faut se mettre autour d'une table ?
11:25 Là, par rapport au point actuel,
11:27 quand on a une manifestation interdite,
11:30 les forces de l'ordre, les gendarmes,
11:32 qui sont, eux, des professionnels du maintien de l'ordre,
11:35 à l'inverse de, peut-être, la BAV et d'autres forces policières,
11:39 mais les gendarmes qui sont spécialisés
11:42 dans ce type de choses, obéissent à des ordres.
11:45 Les ordres, c'est ne pas avancer et protéger ce trou
11:48 où il y a 4 ou 12, je crois, pompes pour extraire l'eau.
11:51 -Les bassines. -C'est tout.
11:53 Voilà, les bassines.
11:54 Et donc, ils font le job, c'est interdit,
11:57 on vous empêche d'avancer.
11:58 À partir de là, effectivement, les moyens,
12:01 on peut s'interroger sur les moyens à la française.
12:04 C'est un autre débat.
12:05 -Messieurs, je vais vous faire réagir.
12:07 Je voudrais vous faire écouter ce qu'en a dit ce matin
12:10 Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture,
12:12 interrogé sur ces mêmes événements chez nos confrères d'Europe.
12:16 -C'est des gens qui ont annoncé à l'avance
12:18 que leur objectif, c'était d'aller détruire des biens,
12:22 et se confronter aux forces de l'ordre.
12:24 Faut pas inverser les choses.
12:25 C'est des éléments radicaux,
12:27 des éléments qui nous vendent, au fond,
12:31 du faux pacifisme et de la résistance civique,
12:34 qui, finalement, oeuvrent en permanence par la violence.
12:38 C'est ce qui s'est passé à Seine-Solide,
12:40 quand bien même, d'un point de vue préventif,
12:43 on a pu saisir toutes les armes, les machettes, les haches.
12:46 -Vous diriez que les points de vue sont irréconciliables ?
12:50 -Oui, mais ce ne sont pas les points de vue, mais des stratégies.
12:53 La présence de députés insoumis et d'autres
12:56 sur les lieux de la manifestation interdite,
12:59 c'est justement parce que, désormais,
13:01 la stratégie telle qu'elle est annoncée
13:03 par Jean-Luc Mélenchon,
13:05 par ses représentants au sein de l'Assemblée,
13:07 c'est de bien montrer que le combat,
13:10 que la défense des valeurs,
13:11 des valeurs, en tout cas, qui sont celles de l'AFI,
13:15 qui sont ses objectifs,
13:16 se passe davantage dans la rue
13:18 et sur les lieux d'affrontement avec les forces de l'ordre
13:22 qu'au sein de l'hémicycle.
13:23 C'est une vraie stratégie.
13:25 Il n'est pas étonnant que le discours,
13:28 que le récit, comme disait Patricia Lémonière,
13:31 soit différent.
13:32 Et ce récit, on voit bien, du coup,
13:34 en écoutant les propos que vous avez diffusés
13:37 à l'instant de Gérald Darmanin,
13:39 on voit bien qu'il y a une certaine cohérence.
13:42 C'est une stratégie.
13:43 Est-ce qu'elle marchera ? Pas. Ça, on le verra.
13:46 - C'est un discours qui est assez raccord
13:48 avec la prise de parole de Macron mercredi dernier,
13:51 quand il s'exprime lui-même en choisissant le 13h,
13:54 donc le journal de ceux qui,
13:56 dans l'esprit des conseillers de l'Elysée,
13:58 c'est le journal des territoires,
14:00 des gens qui rentrent chez eux à midi,
14:02 des gens qui, aujourd'hui encore, aspirent à un retour à l'ordre,
14:06 qui ont leur vision des retraites,
14:08 qui peuvent contester cette réforme,
14:11 mais qui ont avant tout envie d'un pays
14:13 qui retombe un peu sur ses pieds.
14:15 Et à la suite de cela, on a en effet maintenant un discours
14:18 qui devient, vous l'avez souligné tout à l'heure,
14:21 extrêmement sécuritaire.
14:23 Et toutes les images que l'on voit,
14:25 les images des bassines,
14:26 les images des manifestations à Paris jeudi dernier
14:29 et peut-être celle de demain, vont conforter cette idée
14:32 que, décidément, il est urgent de ramener l'ordre,
14:35 la sécurité sur le territoire français.
14:38 - Vous êtes d'accord avec ça ?
14:40 - Je voudrais simplement vous ramener un peu plus au sud-ouest
14:43 où les manifestations n'étaient pas vraiment autorisées
14:46 et où, me semble-t-il, le gouvernement, finalement,
14:50 a décidé d'arrêter ce projet d'aéroport.
14:52 Donc, si les manifestations avaient été interdites,
14:55 s'il n'y avait pas eu...
14:57 Il y a eu de la violence, effectivement,
14:59 mais comment se passe le progrès
15:01 et comment se passe, sur des questions environnementales
15:04 ou climatiques importantes, l'avancée des choses ?
15:07 Aujourd'hui, on est peut-être tous satisfaits
15:10 que cet aéroport, qui n'a pas de sens économique,
15:13 ne se fasse pas.
15:14 - Je ne dis que la stratégie.
15:15 - C'est la leçon de notre dernière dîner.
15:18 - Il y avait une décision de justice
15:20 et une enquête publique qui a validé...
15:22 Vous pouvez avoir une opinion en tout cas,
15:25 j'en ai eu une, je vous rassure,
15:27 mais il y a quand même une enquête publique
15:29 qui a abouti à l'acceptation du projet
15:32 et des décisions de justice.
15:33 - Un président de la République qui dit...
15:36 - Vous faites bien de citer cet exemple.
15:38 - Vous avez raison de le rappeler,
15:40 qui renonce à l'aéroport.
15:42 - La chose, c'était enquêté.
15:44 On était arrivé à un point, si vous voulez, de non-retour.
15:47 Si on peut se satisfaire que des gens
15:49 qui ont laissé leur maison, ont vu leur terrain récupéré
15:53 par des punks à chiens, ont fait quelques cultures gratuitement,
15:56 alors qu'eux-mêmes ont été délogés...
15:58 - On peut se satisfaire d'une seule chose.
16:01 On peut se satisfaire du fait que l'aéroport de Nantes
16:04 ait été amplement suffisant.
16:06 - Non, mais excusez-moi,
16:07 c'est bien de prendre cette référence.
16:10 Qu'est-ce qu'il ne faut pas aujourd'hui ?
16:12 Il faut mettre en place la même situation
16:14 qu'à Notre-Dame-des-Landes.
16:16 C'est pour ça qu'on dit qu'on protège un trou.
16:19 Non, on protège une zone que les opposants
16:22 ont définie comme une zone de non-droit.
16:24 La République, c'est pas ça.
16:26 C'est pas parce que je ne suis pas d'accord.
16:29 Si votre voisin a permis de construire,
16:31 vous allez lui détruire sa maison et squatter son jardin ?
16:34 - La République, c'est aussi le droit de désobéissance légitime.
16:38 - C'est notre grande différence.
16:40 - Dans tous les cas de figure,
16:42 se pose la question de la violence.
16:44 Obtient-on les choses qu'à travers le filtre de la violence ?
16:48 Que ce soit dans un sens, violence policière
16:50 ou violence des manifestants ?
16:52 Je suis très alertée
16:54 par ce recours systématique à notre société,
16:57 à la violence, et effectivement, dans la stratégie d'LFI,
17:01 c'est participer à cette violence
17:03 pour faire en sorte que les partis du centre s'effondrent
17:07 et que Jean-Luc Mélenchon se retrouve
17:09 à se faire pérer avec Marine Le Pen.
17:11 - Dans la constitution de cette violence,
17:13 il y a aussi une certaine forme de verticalité du pouvoir,
17:17 de non-respect des corps intermédiaires
17:19 qui, sans justifier...
17:21 - Je ne parle pas de la violence politique qui existe.
17:24 - Nous allons évoquer la présence des jeunes,
17:26 des jeunes dans ces manifestations,
17:28 dans ces cortèges, et ce sera le cas demain.
17:31 20h20 sur France Info.
17:32 C'est le retour du fil info avec Frédéric Baignada.
17:35 - Le site de l'Assemblée nationale,
17:38 ce soir, après avoir été victime d'une cyberattaque,
17:40 l'attaque a été revendiquée sur Télégram
17:43 par un groupe de pirates prorus
17:45 sans raison du soutien de la France à l'Ukraine.
17:48 Le Parc et de Paris décident d'ouvrir une enquête.
17:50 A la veille d'une 10e journée de mobilisation,
17:53 Emmanuel Macron assure vouloir continuer
17:55 à tendre la main au syndicat sans remettre en cause
17:58 sa réforme des retraites.
18:00 Une nouvelle journée de mobilisation
18:02 sur fond de violence policière avec les manifestants
18:05 pour cette nouvelle journée d'action.
18:07 Plus de 500 manifestants d'armes seront mobilisés demain,
18:10 dont 5 500 à Paris, dispositif inédit.
18:12 Nouveau signe d'une situation qui se tendent plus en plus.
18:16 Les violences et les menaces contre les députés ont doublé
18:19 en cinq jours.
18:20 Ces violences concernent exclusivement
18:23 des élus de la majorité et de LR.
18:25 La consommation de cocaïne progresse nettement en France
18:28 depuis une dizaine d'années, avec une accélération récente
18:32 selon Santé publique France, qui s'est appuyée
18:35 sur les données des passages aux urgences.
18:37 La Israélite, première centrale syndicale israélienne,
18:40 annonce ce soir la fin de la grève générale,
18:43 décrétée pour stopper la réforme de la justice.
18:46 Réforme contestée depuis trois mois dans la rue.
18:49 Le gouvernement évoque une pause dans le processus législatif.
18:53 Le texte sera repris après la Pâque juive, mi-avril.
18:56 Le président ukrainien Zelensky enchaîne, lui,
18:59 les visites sur le terrain, après Markwood et Kerson.
19:02 Il s'est rendu à Zaporizhia,
19:05 aux côtés du patron de l'agence nucléaire internationale,
19:08 non loin de la centrale nucléaire, sous contrôle de l'armée russe.
19:12 L'armée ukrainienne a par ailleurs reçu
19:15 ses 18 premiers chars allemands, les Hopards 2.
19:18 ...
19:20 -France Info.
19:21 -20h, 21h,
19:22 les informés, Jean-François Achilli.
19:27 -Une source policière prévoit un doublement,
19:30 voire un triplement de la présence des jeunes dans les cortèges.
19:34 Je vous propose d'écouter les revendications
19:37 de Colin Champion.
19:38 Il est président du syndicat La Voix Lycéenne,
19:41 il s'est exprimé sur France Info TV.
19:43 -On ne peut pas que ce monde que nous propose le gouvernement
19:47 et auquel Emmanuel Macron, en fait, aspire,
19:50 montrer qu'on est en totale opposition avec ça,
19:53 avec la compétition entre les gens,
19:55 la compétition entre les établissements scolaires,
19:58 les universités, ça, on s'y refuse.
20:00 C'est clairement le résultat du capitalisme.
20:03 Macron est en train de pencher encore plus vers ça.
20:06 Donc, nous, on refuse ce projet de société-là.
20:09 -On est de droite.
20:10 -Colin Champion a expliqué qu'il fallait tenir une semaine
20:13 à bloquer tous les jours, donc syndicaliste lycéen.
20:16 Henri Vernet, c'est un peu la hantise du pouvoir,
20:19 cette histoire-là. -Oui, clairement.
20:22 Quand la jeunesse se mêle d'un mouvement,
20:24 quand elle s'agrège à une colère qui est là, qui existe,
20:28 c'est l'élément le plus incontrôlable.
20:30 On parlait à l'instant d'abord de maintien de l'ordre.
20:33 Dans le maintien de l'ordre, c'est vraiment la variable
20:36 la plus sensible, là où les débordements
20:39 peuvent venir vite, parce qu'en quelque sorte,
20:41 il y a une certaine expérience, un certain "professionnalisme"
20:45 des manifestants d'un côté et des forces de l'ordre
20:48 de l'autre côté. Mais ça, ce professionnalisme,
20:51 il en passe de diminuer, c'est-à-dire qu'il est l'œuvre
20:54 des manifestants qui sont encadrés par des syndicats, etc.
20:57 Or, on voit bien que ceux-là sont débordés.
21:00 Les jeunes, eux, ne sont pas dans ce cadre-là,
21:02 ne sont pas dans ce cadre-figure, sont plus spontanés,
21:06 plus erratiques dans la participation à la manifestation.
21:09 Là, les débordements sont possibles, sont toujours...
21:12 Il y a ce syndrome, le fameux syndrome Malik-Oussékin,
21:16 qui a été... Bien sûr, qui s'est fait buter,
21:19 passez-moi le mot, par une brigade de voltigeurs, comme ça.
21:23 Et ça, c'est vraiment la chose...
21:25 - Les ancêtres des bras. - Exactement.
21:27 Mais d'ailleurs, qui n'ont pas vocation à faire du maintien de l'ordre.
21:31 Nous, demain, on fait un dossier là-dessus.
21:34 Alain Boëlle, le criminologue, rappelle qu'elles n'ont pas
21:37 la vocation à faire du maintien de l'ordre.
21:40 On a une baisse de professionnalisme partout.
21:42 Quand on met des jeunes au milieu, c'est d'autant plus dangereux.
21:46 De toute façon, la jeunesse, c'est une force qui va.
21:49 - Laurent Saillet. - Moi, ce que je regrette,
21:51 c'est qu'il y a eu une hypercommunication
21:54 avec le 49.3, très négative.
21:56 Il y a eu plein de 49.3 qui n'ont pas suscité autant d'émoi.
22:00 Avec un matraquage, notamment sur les réseaux sociaux,
22:03 sur le 49.3 n'est pas démocratique.
22:06 Avec une agitation de la jeunesse.
22:09 Je ne critique pas le fait que les jeunes puissent manifester,
22:13 mais le problème, si vous voulez, c'est que tous ceux
22:16 qui agitent les foules avec la haine, en disant "la police tue",
22:19 "on n'est plus en démocratie", ils utilisent ces jeunes.
22:22 Parce que ces jeunes qui vont avec leur jeunesse et leur ouverture,
22:27 une fois qu'ils se retrouvent dans les cortèges,
22:30 une fois qu'ils se retrouvent bousculés,
22:32 mais qu'ils y envoient leurs enfants,
22:34 parce qu'ils envoient les jeunes dans des situations dangereuses
22:38 parce qu'ils les agitent en leur expliquant qu'ils ne sont plus
22:41 en démocratie.
22:42 - Vous voulez ajouter, Patricia Lémonnière ?
22:45 - Il ne faut pas avoir de l'agite propre derrière tout.
22:48 Les jeunes ont une tendance, une grande majorité,
22:51 à se révolter, à sortir dans la rue.
22:53 On sort d'une période difficile pour eux,
22:55 il y a eu le Covid, etc.
22:57 Ils ont une culture du risque que n'ont pas les adultes,
23:00 ils n'ont pas le même sens du risque.
23:02 Logiquement, ils s'agrègent.
23:03 Et ce 49-3 était effectivement, pour eux, le tournant.
23:07 C'était facile, ils ont sauté dessus, ils sont partis.
23:10 Et ça répondait à une colère qui était là depuis longtemps.
23:13 - Puisque vous évoquez le 49-3, nous allons parler de politique pure.
23:17 Le chef de l'Etat qui recevait à midi à l'Elysée
23:20 ainsi que les chefs de parti de la majorité
23:22 et quelques membres du gouvernement,
23:24 avec la Première ministre,
23:26 Emmanuel Macron, a assuré vouloir continuer à tendre la main
23:29 aux syndicats, sans toutefois remettre en cause
23:33 la réforme des retraites, c'est là que ça coince.
23:36 Que s'est-il dit ? Qu'est-ce qui peut se passer ?
23:39 Nous avons posé la question à Laurent Marcangeli,
23:41 député de Corse du Sud, porte-parole du Parti Horizon
23:44 à l'Assemblée nationale, invité du 18-20 France Info.
23:48 - Il y a un état d'esprit qui vise à maintenir l'ordre républicain
23:51 et à bien faire la différence entre ceux qui manifestent légalement
23:55 et ceux qui ne manifestent pas légalement.
23:57 Et il y a aussi une volonté d'ouvrir un nouveau dialogue,
24:00 un nouveau chapitre, cela a été dit.
24:02 Aujourd'hui, il n'y a pas de place pour l'absence
24:06 des syndicats à la table des négociations.
24:09 J'appelle de mes voeux à ce que ce dialogue républicain
24:12 entre les syndicats et l'exécutif soit remis sur la table.
24:15 - Un nouveau dialogue,
24:17 mais si la réforme est maintenue en l'état,
24:20 il y aura le Conseil constitutionnel qui est en cours,
24:23 l'analyse devant les singes,
24:25 mais si personne ne retire rien, il n'y aura pas de dialogue.
24:28 - Ça ressemble beaucoup à un dialogue de sourds,
24:31 parce que à quoi cela rime-t-il de dire
24:34 "je suis disponible et ma porte est ouverte"
24:36 si ce n'est pour discuter de l'essentiel ?
24:39 Donc effectivement, ça ressemble, comme je le disais,
24:42 à un dialogue de sourds, et finalement, les deux échéances
24:45 c'est justement le Conseil constitutionnel,
24:47 qu'on n'attend pas sur une décision, mais sur deux,
24:50 la première sur la constitutionnalité du texte,
24:53 et puis la deuxième sur la possibilité ou non
24:57 d'organiser un référendum d'initiative partagée.
25:00 On peut se poser une question autour de cette table
25:02 et faire des calculs.
25:04 Il faut, pour que ce RIP passe, 5 millions de voix.
25:08 Quand on a déjà 1 million de personnes dans les rues
25:11 dont on pensait qu'ils sont des signataires naturels
25:14 pour une éventuelle consultation,
25:16 vous dites que nous sommes à portée de référendum ?
25:18 Je pense qu'en tout cas, la question
25:20 d'une réponse significative à ce référendum
25:23 se pose de manière très claire.
25:25 - Justement, laissez faire le processus référendaire,
25:28 on n'est pas obligés d'agiter les uns et les autres,
25:31 puisque vous pensez qu'il peut y avoir référendum
25:33 et que ceux qui sont contre la réforme peuvent gagner,
25:36 laissons faire les choses.
25:38 Pourquoi on devrait agiter, envoyer les jeunes,
25:40 cautionner les black blocs, etc. ?
25:43 - Sur le dialogue de sourds.
25:45 - Permettez-moi de penser que les jeunes ont une autonomie de pensée
25:48 qui fait qu'ils descendent spontanément dans la rue
25:51 sans qu'on les dit au revoir.
25:53 - Quand vous dites que Dauphine est bloquée,
25:55 c'est pas parce que des groupes de jeunes bloquent une fac
25:58 que toute la fac est d'accord.
26:00 Le blocage, c'est imposer aux autres ces idées.
26:02 S'ils étaient tous d'accord, ils n'auraient pas besoin de bloquer.
26:06 S'ils bloquent, ils n'ont pas la majorité
26:08 au sein de leurs établissements.
26:10 Pour revenir à ce que vous me disiez sur le dialogue de sourds,
26:13 on le sait, la mesure d'âge, les syndicats sont contre
26:16 et le président ne veut pas lâcher sur les 64 ans.
26:19 A partir du moment où vous avez dit ça,
26:21 c'est un dialogue, si vous voulez, impossible.
26:23 C'est cette mesure des 64 ans.
26:25 Mais si le président revient sur la réforme des 64 ans,
26:28 il n'y a plus de réforme.
26:30 Donc, qu'est-ce qu'on fait quand on a proposé une réforme
26:33 pendant sa campagne, qu'on a été élus ?
26:35 Je ne dis pas que certains n'ont pas voté au 2e tour
26:38 pour bloquer Marine Le Pen.
26:39 Et vous revenez sur ce qui constitue la réforme.
26:42 - Ça s'appelle le 95 ? - Oui.
26:43 - 95, nous dit Franck Boisy.
26:45 Henri Vernet, nous allons marquer une pause,
26:48 mais rapidement, cette main tendue risque de rester seule,
26:51 en l'air.
26:52 - En tout cas, tant qu'il n'y a pas de "bouger",
26:55 si je peux dire, sur la réforme.
26:57 "Bouger", c'est-à-dire un geste dans un sens...
26:59 Enfin, dans un sens, non, dans un seul.
27:02 Celui de l'apaisement, celui d'un...
27:04 L'apaisement, il faut que ce soit concret,
27:06 il faut que ça ressemble à quelque chose.
27:08 Celui d'une concession forcément du président.
27:11 - La concession, Laurent Berger en a posé les termes.
27:14 Il parle de pause.
27:15 Donc, ça voudrait dire quoi ?
27:17 Ça veut dire qu'il faut annoncer quelque chose là-dessus.
27:20 Visiblement, pour l'heure, le chef de l'Etat n'y est pas prêt.
27:24 - Nous écouterons ce qu'en a dit Laurent Berger
27:26 de la CFDT aux 4 vérités sur France 2.
27:28 20h30, sur France Info.
27:30 (Générique)
27:32 ---
27:35 - Et l'info, c'est avec vous. Bonsoir, Edouard Marguier.
27:38 - Bonsoir, Jean-François.
27:40 10e journée de grève et de manifestations
27:43 contre la réforme des retraites.
27:44 Demain, trafic fortement perturbé à la SNCF.
27:48 La direction annonce 3 TGV sur 5, 1 TER sur 2.
27:52 Elle recommande aux voyageurs
27:53 qu'ils peuvent annuler ou reporter leur déplacement.
27:57 Dans les écoles, un tiers des enseignants du primaire
28:00 seront en grève, selon les syndicats.
28:02 Dans les cortèges, et vu le contexte,
28:05 le ministre de l'Intérieur craint la présence
28:07 de centaines de casseurs.
28:09 Le gouvernement prévoit un dispositif inédit.
28:11 13 000 policiers et gendarmes,
28:13 dont 5 500 à Paris, seront mobilisés.
28:16 C'est plus que jeudi dernier.
28:18 Pour tenter d'apaiser le contexte social tendu,
28:21 il faut continuer à tendre la main aux forces syndicales.
28:25 C'est ce que demande Emmanuel Macron
28:27 au cadre de son camp,
28:28 pendant une réunion qui s'est tenue à l'Elysée.
28:32 Le leader de la CFDT, lui, n'acceptera la main tendue
28:35 de la Première ministre, Elisabeth Borne,
28:38 que si le gouvernement met de côté la réforme.
28:41 En Israël, c'est l'apaisement, ce soir.
28:44 Le Premier ministre met en pause
28:46 la réforme controversée de la justice.
28:49 Il se donne plus de temps, Benyamin Netanyahou,
28:51 pour tenter de trouver un compromis.
28:53 L'appel à la grève générale,
28:55 lancé par le principal syndicat, est levé.
28:58 4 morts, dont 3 enfants aux Etats-Unis,
29:00 après une nouvelle fusillade dans une école.
29:03 À Nashville, dans le Tennessee, le tireur a été abattu.
29:06 La Maison-Blanche répète son appel à interdire
29:09 les fusils d'assaut après cette nouvelle fusillade.
29:13 Olivier Giroud à la pointe de l'attaque.
29:15 Le doyen de l'équipe de France de football
29:17 sera aligné contre l'Irlande.
29:19 Coup d'envoi dans un quart d'heure.
29:20 Didier Deschamps fait le choix de relancer Benjamin Pavard
29:24 pour ce 2e match des qualifications pour l'Euro,
29:27 qui aura lieu l'année prochaine,
29:28 après la large victoire des Bleus contre les Pays-Bas.
29:32 (Générique)
29:33 -France Info.
29:35 20h21.
29:37 France Info, les informés.
29:39 Jean-François Ackilly.
29:41 -Quelle est la stratégie du président Emmanuel Macron
29:44 et de la Première ministre Elisabeth Borne
29:46 pour tenter de renouer le dialogue dans ce pays
29:49 à la veille de la 10e journée de mobilisation
29:51 contre la réforme des retraites ?
29:53 Nous en parlons dans un instant avec nos invités.
29:55 Nous évoquerons également la situation très tendue,
29:58 toujours, bien évidemment, en Israël,
30:00 avec Patricia Allemonière,
30:02 grand reporter spécialiste des questions internationales,
30:05 Laurent Saillet, éditorialiste et chroniqueuse politique,
30:08 Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien en France,
30:11 et Franck Boisis, journaliste économique à Libération.
30:15 Vous évoquez tous les 4 à l'instant
30:17 Laurent Berger, qui est au coeur, évidemment,
30:20 de cet imbroglio sur les retraites qui durent depuis des mois désormais,
30:24 le patron de la CFDT, qui a de nouveau prévenu ce matin,
30:27 pas de main tendue, d'Elisabeth Borne,
30:29 si le gouvernement ne marque pas une pause
30:32 en mettant de côté cette réforme.
30:34 Laurent Berger aux 4 vérités sur France 2.
30:37 C'est quand même un truc incroyable.
30:39 Du 10 janvier jusqu'il y a encore 5-6 jours,
30:43 on avait zéro contact.
30:45 Pas de son, pas d'image.
30:46 Tout d'un coup, on nous dit "Venez, on est super contents
30:49 "que vous veniez discuter du travail."
30:50 On veut venir discuter du travail,
30:53 mais on veut aussi discuter des retraites.
30:54 On nous dit même "Vous pouvez pas venir voir le président
30:57 "si vous discutez des retraites."
30:58 Mais vous imaginez pas qu'il y a 2 millions de personnes
31:02 dans la rue jeudi dernier et qu'on va pas discuter des retraites
31:05 si on est invité à discuter à l'Elysée ?
31:07 -Pour redire les choses clairement,
31:09 vous n'irez que si vous pouvez parler des retraites ou pas.
31:11 -Je crois qu'il faut un bougé du gouvernement très fort
31:14 sur la question des retraites.
31:15 Il faut qu'ils disent "Les 64 ans ne s'appliqueront pas
31:18 "et on rediscute des retraites et du travail."
31:20 -Voilà le fameux bougé qu'évoquait Henri Vernet-Franck-Boisis.
31:25 C'est un homme raisonnable, Laurent Berger.
31:27 Et il est, si je puis dire,
31:30 aujourd'hui, il n'est pas en situation de décréter que c'est fini.
31:33 Il va aller discuter désormais.
31:35 Il, lui aussi, réclame la pause dans cette retraite.
31:39 C'est possible de faire une pause dans la retraite ?
31:42 -La question se pose du côté de la rue du Faubourg Saint-Honoré,
31:44 c'est-à-dire de l'Elysée, pour ceux qui ne sont pas parisiens.
31:46 Laurent Berger, il est cohérent.
31:48 Il est cohérent depuis le début de cette mobilisation.
31:50 C'est-à-dire qu'il n'a pas eu un propos outrancier.
31:53 Il a tracé une ligne dès le départ.
31:56 Il la tient jusqu'au bout.
31:58 Il a réussi, me semble-t-il, ce qu'on a peut-être oublié un peu rapidement,
32:01 à faire un axe qui a tenu avec la CGT,
32:03 ce qui était quand même assez inédit.
32:05 Lui et Philippe Martinez ont marché finalement main dans la main
32:09 pendant toutes ces journées de mobilisation.
32:11 Et là, on arrive un peu à l'heure de vérité.
32:13 Et donc, quant avec la légitimité de la CFDT-Presse et Syndicat de France,
32:16 il dit "il faut faire une pause".
32:19 Toute la question que nous, on se pose, sera-t-il entendue ?
32:22 -Patricia Lémonière.
32:23 -En plus, je veux dire, avec cette ouverture sur la pause,
32:26 il fait une vraie ouverture.
32:27 Il fait une ouverture, il avance.
32:28 Jusqu'à présent, il me disait toujours
32:30 "nous ne bougerons pas tant que la loi ne sera pas suspendue, arrêtée".
32:33 Là, il dit "retirer".
32:35 Là, il dit "pause",
32:37 ce qui est vraiment, on peut le dire, un geste.
32:40 -Parce qu'il est légaliste.
32:42 -Par rapport à ça, le gouvernement, on a vu la réponse.
32:45 C'est "non, on peut discuter de tout,
32:47 sauf, effectivement, de la retraite".
32:51 Et donc là, le président, qu'est-ce qu'il dit ?
32:53 Il donne à Elisabeth Borne un mois, trois semaines,
32:57 et il lui souhaite bonne chance.
32:58 Avec cette petite phrase qui est quand même incroyable,
33:02 "je lui souhaite bonne chance",
33:03 elle ne va pas y arriver, à former, à ouvrir à la majorité.
33:06 Donc on a un président qui donne quelques semaines de sursime,
33:10 on se demande pourquoi.
33:12 -La question, c'est, même si Laurent Berger,
33:14 pour lequel j'ai le plus grand respect,
33:15 et je partage avec mes camarades de plateau
33:18 leurs opinions sur le fait qu'il a été vraiment exemplaire
33:20 pendant cette période,
33:22 mais il n'empêche qu'il ne veut pas la retraite à 64 ans,
33:24 on en arrive au même blocage,
33:25 mais même si Laurent Berger arrivait à une forme de compromis,
33:29 je ne suis pas certaine du tout que ça suivrait dans la rue,
33:31 quand vous écoutez certaines personnes de la RATP
33:34 qui partent déjà en retraite très tôt,
33:35 pardon de le rappeler, même si ce n'est plus à la mode
33:37 maintenant d'expliquer qu'ils partent tôt à la RATP,
33:39 à les ANCF ou à EDF, ça reste une réalité,
33:42 mais quand on vous les entendait à dire...
33:43 -Ce qui est à la mode, vous expliquez pourquoi aussi.
33:45 -Pardon, mais je vais vous expliquer pourquoi.
33:46 Excusez-moi, ce n'est pas non plus...
33:48 Entre une femme à l'usine et un chauffeur de métro,
33:51 je pense que le travail est plus dur pour une femme à l'usine.
33:54 -C'est ce qu'on appelle le respect d'un contrat, chère Laurence,
33:56 qu'ils ont signé à leur entrée à la RATP.
33:57 -D'accord. -On est à l'étape bourgeois, quand même.
34:00 -Ca me fait plaisir de vous l'entendre dire.
34:01 -C'est pour ça qu'on respecte les contrats de travail.
34:03 -Mais pour vous dire juste,
34:04 imaginons même qu'il y ait un semblant de rapprochement.
34:10 Quand vous entendez, je reviens à la RATP,
34:12 j'en déplace à mon voisin,
34:14 qui vous explique publiquement que de toute façon,
34:17 même si on retirait la réforme des retraites,
34:19 ils continueraient à manifester et à bloquer,
34:21 ils ont un pouvoir de nuisance énorme,
34:23 il est minuscule pour un pouvoir de nuisance,
34:25 minuscule en termes de nombre en France,
34:27 parce que tout compte fait, ils veulent des augmentations,
34:30 des améliorations des conditions de travail.
34:32 Donc maintenant, je pense qu'il y a tout un tas de personnes
34:35 qui tiennent la manif, mais qui ne sont pas les syndicats,
34:38 mais qui sont certains syndiqués radicalisés,
34:41 qui ne sont pas prêts à rentrer à la maison,
34:42 parce qu'ils voient ici l'aubaine
34:44 d'améliorer encore et encore des conditions de travail
34:47 qu'ils ont parfois bien meilleures que bon nombre de Français
34:50 qui, eux, ne peuvent pas faire grève
34:52 parce qu'il n'y a pas de caisse de grève.
34:53 Tous ceux qui vont fermer leur magasin demain
34:55 sur le chemin de la manifestation,
34:56 est-ce que vous pensez qu'ils auront des compensations ?
34:59 Eux, ils vont perdre sèchement une journée
35:01 et personne n'ira les plaindre.
35:02 Henri Vernet, lors de la réforme des retraites
35:05 sous Nicolas Sarkozy, il y avait eu des millions de Français
35:07 dans la rue et le président de l'époque,
35:10 Nicolas Sarkozy, avait tenu bon
35:12 et le pays était passé à autre chose.
35:15 Nous ne sommes plus vraiment dans la même configuration
35:18 13 ans plus tard.
35:19 Il y a effectivement, comme le rappelait Patricia Lémonière,
35:22 cette feuille de route,
35:23 cette séquence de consultation de trois semaines.
35:25 C'est long, trois semaines,
35:26 quand on voit ce qui se passe jour après jour.
35:29 Diriez-vous que notre président de la République joue la montre ?
35:34 Oui, il joue la montre, il joue l'exaspération.
35:36 C'est ce que je disais tout à l'heure
35:37 sur la stratégie un petit peu sécuritaire,
35:38 c'est-à-dire la stratégie de peur, de dire écoutez,
35:41 de toute façon, ce qui est intéressant par exemple,
35:43 parce que bien évidemment,
35:44 tous ces gens-là regardent les sondages.
35:45 Quand vous les regardez bien,
35:47 vous voyez que l'hostilité, c'est assez impressionnant.
35:49 L'hostilité à la réforme,
35:51 non seulement elle n'a pas fléchié,
35:52 mais elle a même légèrement cru,
35:54 c'est-à-dire qu'en gros, c'est 72, 113%
35:57 du total de l'opinion qui est hostile à cette réforme,
36:00 bien qu'elle ait été votée dans les conditions que l'on sait,
36:02 mais elle a été votée.
36:04 En revanche, si vous intéressez aux pronostics,
36:07 c'est-à-dire l'idée que se font les gens de
36:09 est-ce que cette réforme,
36:11 contraire à la majorité du pays,
36:13 contraire à l'opinion des syndicats,
36:15 contraire même à la majorité parlementaire,
36:18 puisqu'elle n'a pas pu être votée,
36:19 donc elle n'a personne pour elle.
36:21 Néanmoins, quand on demande
36:22 est-ce que vous pensez qu'elle va être appliquée,
36:24 le pronostic des gens, c'est oui,
36:26 parce qu'après tout, elle a force de loi.
36:28 Et donc, pour peu que le Conseil constitutionnel
36:31 en valide les mesures principales,
36:33 et notamment la mesure d'âge,
36:34 elle sera appliquée.
36:35 Pourquoi est-ce que je dis ça ?
36:36 Parce que c'est en effet la stratégie du président
36:40 qui est de se dire,
36:41 oui, voilà, cela va s'imposer peu à peu.
36:43 Peut-être que la pause des éléments de négociation
36:45 seront peut-être de reculer,
36:47 de temporiser sur la mise en place
36:50 de certaines mesures, d'aller plus lentement,
36:52 c'est-à-dire qu'on serait à 63 ans
36:53 à la fin de son quinquennat, enfin bref,
36:55 de jouer un petit peu sur des éléments comme celui-là,
36:57 mais qu'à terme, cela s'imposera,
36:59 et donc jouer le pourrissement,
37:00 passer en effet à d'autres débats,
37:02 et puis peut-être avoir un, comment dire,
37:04 un artifice politique qui pourrait être un remaniement,
37:07 pourquoi pas une dissolution.
37:09 Ça, c'est l'histoire qui n'est pas encore écrite.
37:11 Non, c'est de la fiction politique,
37:12 mais on voit aujourd'hui que ça va vite.
37:13 On va réussir à l'émonir cette dixième journée de demain.
37:16 Chaque fois, on dit que c'est une journée importante.
37:17 Elle l'est particulièrement aujourd'hui.
37:19 Oui, elle sera en tout cas très regardée,
37:21 aussi bien par le politique que par les syndicats.
37:23 Mais ce que je veux juste ajouter
37:24 par rapport à ce que vient dire Henri Vernet,
37:26 c'est que dans tous les pays
37:28 où il y a eu des réformes ces dix dernières années,
37:30 il y a toujours eu une opposition frontale à 70 %
37:33 et toujours une acceptation, finalement,
37:35 à la fin du cycle.
37:38 Nous verrons demain, dans un incroyable parallélisme,
37:41 nous allons évoquer dans un instant
37:44 le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou,
37:47 qui a suspendu, marqué une pause
37:49 dans sa réforme de la justice pour tenter d'apaiser la rue.
37:53 20h41 sur France Info.
37:55 Tout d'abord, le Fil-A-Faux.
37:57 Le retour, Frédéric Beynadar.
37:59 Effectivement, sous la pression de la rue,
38:00 Benyamin Netanyahou reporte l'examen
38:02 de sa réforme contestée de la justice,
38:04 qui prévoit de donner moins de pouvoir au juge
38:07 au profit des élus.
38:08 Le texte est repoussé après la Pâque juive,
38:10 c'est-à-dire mi-avril.
38:11 Cette réforme suscite depuis plusieurs semaines
38:15 de grandes manifestations.
38:16 80 000 personnes étaient encore réunies ce soir
38:19 devant la CNESET.
38:20 En conséquence, le principal syndicat du pays
38:23 annonce la fin de la grève générale,
38:26 lancée ce matin.
38:27 Deux jours après les violents affrontements
38:29 de Saint-Sauline, dans les Deux-Sèvres,
38:31 entre opposants au retenu d'hommes et les gendarmes,
38:34 deux manifestants sont ce soir dans le commun
38:37 entre la vie et la mort.
38:38 Le ministre de l'Intérieur déclare avoir une pensée pour eux.
38:42 Pour la nouvelle journée de mobilisation
38:44 contre la réforme des retraites,
38:45 13 000 policiers et gendarmes seront mobilisés,
38:48 dont 5 500 à Paris.
38:49 Il se positifie inédit, selon Gérald Darmanin,
38:51 qui réaffirme son soutien aux forces de l'ordre.
38:54 Il ajoute leur avoir demandé de répondre
38:56 à aucune provocation.
38:58 Selon les derniers chiffres du ministère,
39:00 900 gendarmes ont été blessés depuis le 16 mars,
39:03 dont une cinquantaine ce week-end dans les Deux-Sèvres.
39:06 17 enquêtes ont été ouvertes par la police des polices.
39:09 Demain, la journée s'annonce une nouvelle fois difficile
39:13 dans les transports en commun à la SNCF.
39:15 La grève sera très suivie, avec de fortes perturbations.
39:19 La direction annonce 3 TGV sur 5 et 1 TER sur 2.
39:22 C'est dans ce contexte que s'ouvre le congrès de la CGT
39:25 à Clermont-Ferrand, dans une ambiance houleuse,
39:28 avec en toile de fond les profondes divisions du syndicat
39:32 et une incertitude persistante sur le nom de celle
39:35 ou celui qui succédera à Philippe Martinez.
39:37 (Générique)
39:39 -France Info.
39:40 (Générique)
39:42 -20h, 21h, les informés.
39:45 Jean-François Ackilly.
39:46 -Mais où va Israël après la manifestation monstre
39:50 hier à Tel Aviv ?
39:51 Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
39:56 annonce, va reporter au mois prochain,
39:58 la poursuite des débats parlementaires
40:00 sur sa réforme très contestée de la justice.
40:04 Il va donc marquer une pause.
40:06 Le principal syndicat d'opposition,
40:10 la plus grande centrale du pays,
40:12 annonce la fin de la grève générale.
40:14 Nous sommes dans un moment suspendu.
40:17 Je vous propose d'écouter ce témoignage
40:19 entendu dans la manifestation cette nuit à Tel Aviv,
40:23 la nuit dernière,
40:24 après le limogeage par Benyamin Netanyahou
40:27 de son propre ministre de la Défense,
40:29 qui lui voulait cette pause de la réforme de la justice.
40:33 Qu'est-ce qu'il y a dedans ?
40:34 Dans la foule, Josh Drill,
40:36 un porte-parole d'un des mouvements de protestation
40:39 dits des "parapluies".
40:40 -Netanyahou pensait que la société israélienne
40:43 s'était endormie.
40:44 Il pensait pouvoir réussir son coup d'Etat judiciaire.
40:47 Il avait tort.
40:49 Des centaines de milliers d'Israéliens
40:51 sont dans les rues de tout le pays pour protester,
40:54 à Tel Aviv, Haïfa, Jérusalem et même à Eilat.
40:56 Le peuple israélien montre l'exemple
40:59 pour le monde entier sur ce qu'une nation doit faire
41:02 lorsqu'un autocrate tente de changer le système de gouvernement
41:05 d'une démocratie à une autocratie.
41:07 -Pour ces explications, 80 000 personnes
41:10 autour du Parlement à Jérusalem.
41:12 Que se joue-t-il aujourd'hui en Israël ?
41:15 -Alors, c'est compliqué.
41:18 -Très compliqué.
41:19 Cette réforme de la justice...
41:21 -Il y a eu une pause.
41:22 La pause n'est que jusqu'au 13 avril,
41:25 après les Pâques juifs.
41:26 C'est une pause relative.
41:28 Effectivement, on fait souvent des pauses
41:31 dans de nombreux pays quand il y a des fêtes religieuses.
41:34 C'est une fête importante.
41:35 C'est la pause.
41:36 A mon avis, ça va repartir après.
41:39 Benhamin Netanyahou est très embêté
41:42 parce qu'avant d'aborder rapidement le problème de cette loi,
41:45 il ne tient au pouvoir
41:48 que s'il a la coalition qu'il a autour de lui.
41:51 La majorité est très faible, de quatre sièges,
41:53 et donc il a besoin absolument
41:55 des partis ultra-orthodoxes, ultra-suprémacistes.
41:59 Il a besoin de tous ces partis à l'extrême droite.
42:02 -A l'extrême droite israélienne. -Il ne tient pas.
42:05 Le but de cette réforme, c'était d'amoindrir le pouvoir des juges
42:09 au profit des politiques et donc de ce gouvernement
42:12 qui gouverne actuellement, qui veut poursuivre la colonisation,
42:15 qui veut, parmi eux,
42:17 grosso modo annexer la partie occupée par Israël.
42:22 C'est les suprémacistes, finalement, nationalistes,
42:25 qui rêvent du grand Israël.
42:28 Et donc, Bibi Netanyahou, on l'appelle Bibi Netanyahou,
42:31 lui est prisonnier de ses partis,
42:33 mais pas parce qu'il croit au grand Israël, forcément,
42:36 mais parce qu'il veut sa survie politique.
42:39 -Je vous propose de faire une pause, à mon tour,
42:42 un détour, place au direct, et on va revenir sur Israël.
42:45 Un détour par Dublin, pour le coup d'envoi d'Irlande-France,
42:49 deuxième match des éliminatoires de l'Euro 2024,
42:52 en direct du stade Aviva Stadium.
42:54 Bonsoir à vous, Xavier Monferron,
42:57 directeur du service des sports de France Info.
42:59 -Bonsoir, Jean-François.
43:01 Ca va partir dans quelques secondes,
43:03 le coup d'envoi de ce match,
43:05 dans une ambiance magnifique,
43:07 avec plus de 51 000 spectateurs
43:10 pour ce match où les bleus vont jouer en blanc
43:13 et les bleus vont jouer changés,
43:15 puisque c'est le retour de Benjamin Pavard,
43:18 titulaire dans la défense, à droite,
43:20 Edouard Dokama-Vinga, titulaire à la place de Chouamini,
43:23 au milieu, et à la pointe de l'attaque,
43:26 Olivier Giroud, titulaire, à la pointe de l'attaque,
43:29 c'est Randall Colomoni, qui va se décaler à droite,
43:31 à la place de Kingsley Coman.
43:33 Trois changements dans cette équipe française
43:36 face à l'Irlande, avec une ambiance extraordinaire,
43:39 avec l'hymne chanté à capella par tout le stade,
43:42 et une chanteuse irlandaise sur la pelouse.
43:44 C'était des moments de grands frissons.
43:46 -Ce devait être super, avec l'enjeu d'enchaîner
43:49 une 2e victoire après le 4-0 vendredi contre les Pays-Bas.
43:52 Merci à vous, Xavier Monferron.
43:54 Irlande, France, à vivre avec vous
43:57 toute la soirée sur France Info à la radio.
44:00 Je vous interromps, Frank Boaziz,
44:02 nous évoquions la situation en Israël.
44:04 Est-ce que ce soir, cette décision
44:06 de suspendre cette réforme de la justice
44:09 qui met les Israéliens dans la rue massivement
44:11 est-elle en même d'apaiser le pays, selon vous ?
44:15 -Je vais rebondir sur ce qu'a dit Patricia Lemoyneur.
44:18 Elle a dit qu'il y avait souvent dans les Etats
44:20 une suspension des réformes pendant les fêtes religieuses.
44:24 Ne dites pas qu'en France, il va nous arriver quelque chose.
44:27 C'est pas si loin que ça.
44:29 Ensuite, ça montre une 2e chose comme enseignement politique,
44:32 c'est que les manifestations marchent.
44:34 Les 80 000 personnes que vous soulignez tout à l'heure,
44:38 sont à ramener à l'échelon de la population israélienne,
44:41 8 ou 9 millions d'habitants.
44:43 -Ce qui fait beaucoup de monde. -Ce qui fait beaucoup de monde.
44:46 Il y a deux autres éléments qui jouent dans cette décision
44:50 de Benjamin Netanyahou.
44:51 Les milieux économiques israéliens,
44:53 notamment la high-tech israélienne,
44:56 s'est violemment exprimée contre ce projet de loi
44:59 et commence à menacer de sortir ses capitaux et d'aller ailleurs.
45:02 Et puis, la diaspora juive a bougé aux Etats-Unis, en Europe,
45:06 et c'est aussi un message qui a été envoyé, me semble-t-il,
45:10 à Netanyahou.
45:11 -Il y a deux pays, Laurent Saïd, en Israël, qui s'opposent.
45:14 -Oui, mais là, le problème est plus profond.
45:18 A partir du moment où on veut enlever du pouvoir à la justice,
45:22 c'est un vrai chamboulement antidémocratique.
45:25 Je ne vais pas rentrer dans les détails de cette réforme.
45:28 Mais pour ceux qui veulent faire des parallèles avec la France,
45:31 en disant qu'il y a des manifestants,
45:33 on fait une pause là-bas, on fait une pause ici,
45:36 il n'y a aucune comparaison.
45:38 La réforme des retraites, qu'on soit pour ou contre,
45:41 ceux qui la font se disent que c'est pour sauver
45:44 le système des retraites.
45:46 C'est une réforme qui est avisée pour le bien du pays.
45:48 Après, on peut être pour ou contre sur la méthode.
45:51 Mais là, on est sur quelque chose
45:53 où on déstabilise les fondements même d'une démocratie.
45:57 Toutes les comparaisons qui seraient faites, à mon avis,
46:00 sont assez hasardeuses.
46:01 -Il s'agit, Henri Vernet, de transformer la justice,
46:04 ce pays, affaiblir les pouvoirs de la Cour supérieure.
46:08 -Quand on connaît l'histoire d'Israël,
46:10 qui est une vraie démocratie, évidemment,
46:12 c'est un pays en guerre
46:14 et qui n'a pas réglé, loin de là, la question palestinienne.
46:18 Néanmoins, à l'intérieur de ses frontières,
46:21 de l'Igne-Verte, c'est une démocratie.
46:23 Ça l'était de moins en moins ces dernières années.
46:26 Le privilège de l'âge fait que j'ai couvert la 1re intifada.
46:29 Même à l'époque, dans les années 90,
46:32 j'étais quand même assez frappé et assez encouragé
46:35 par ces jeunes Israéliens qui avaient cette ouverture d'esprit,
46:38 qui s'intéressaient au sort de leurs prochains,
46:42 au sort des Palestiniens.
46:43 J'ai vu cette société se durcir.
46:45 Là, on voit ce réveil démocratique.
46:48 Cette loi, quand je dis qu'elle est là pour asservir,
46:51 elle est là pour permettre à Netanyahou d'échapper
46:54 à un procès pour corruption.
46:56 On marche sur la tête.
46:57 Pourquoi est-ce qu'elle sert la coalition ?
47:00 Pourquoi elle sert les éléments les plus nationalistes
47:03 et ultra-religieux ?
47:04 C'est parce qu'elle soumet en quelque sorte
47:07 la justice suprême aux pouvoirs politiques.
47:10 C'est un réveil démocratique.
47:11 C'est un réveil démocratique.
47:13 C'est un réveil démocratique.
47:15 C'est un réveil démocratique.
47:17 C'est un réveil démocratique.
47:19 C'est un réveil démocratique.
47:21 C'est un réveil démocratique.
47:23 C'est un réveil démocratique.
47:25 C'est un réveil démocratique.
47:27 C'est un réveil démocratique.
47:29 C'est un réveil démocratique.
47:31 C'est un réveil démocratique.
47:33 C'est un réveil démocratique.
47:36 C'est un réveil démocratique.
47:38 C'est un réveil démocratique.
47:40 C'est un réveil citoyen israélien.
47:42 Il faut en finir avec cette trumpisation.
47:45 Non, Netanyahou, à priori,
47:46 on peut espérer que ça ira au-delà de la pause des fêtes juives,
47:51 recule quand même sur cette trumpisation,
47:53 sur cette personnalisation de la justice.
47:56 - On continue.
47:57 Retour du Fil info avec Frédéric Beignada.
48:00 - La CID de l'Assemblée de Nouveaux Opérationnels,
48:03 ce soir, après avoir été victime d'une cyberattaque,
48:07 par un groupe de pirates prorusses,
48:09 en raison du soutien de la France à l'Ukraine,
48:12 le Parc et de Paris ont décidé d'ouvrir une enquête.
48:15 À la veille d'une 10e journée de mobilisation,
48:18 Emmanuel Macron a su en vouloir continuer
48:21 à tendre la main au syndicat,
48:23 sans remettre en cause sa réforme des retraites.
48:26 Une nouvelle journée de mobilisation
48:29 sur fond de violences policières avec les manifestants.
48:32 13 000 policiers et gendarmes seront mobilisés demain,
48:36 en ligne, d'une situation qui se tend de plus en plus.
48:39 Les violences et menaces contre les députés ont doublé.
48:43 Ces violences concernent essentiellement
48:46 des élus de la majorité et de LR.
48:48 La consommation de cocaïne progresse nettement en France
48:51 depuis une dizaine d'années,
48:53 avec une accélération récente selon Santé publique France,
48:57 qui a utilisé les données sur les passages aux urgences.
49:01 Le 1er syndicat israélien annonce la fin de la grève générale
49:05 décrétée pour stopper la réforme de la justice,
49:08 contestée depuis trois mois dans la rue.
49:11 Le gouvernement évoque une pause dans le processus législatif.
49:15 Le texte sera repris après la Pâque juive, à la mi-avril.
49:19 Le président ukrainien Zelensky
49:21 enchaîne les visites sur le terrain,
49:23 après Marc Mood et Kerson.
49:25 Il s'est rendu à Zaporizhia,
49:27 aux côtés du patron de l'AEA, non loin de la centrale nucléaire,
49:31 sous contrôle de l'armée russe.
49:33 Il a reçu ses 18 premiers chars allemands,
49:36 l'EHOPARD 2.
49:37 Le foot, Didier Deschamps a choisi ce soir
49:40 de titulariser Olivier Giroud et Dordo Kamovinga,
49:43 et Benjamin Tavard pour affronter l'Irlande à Dublin
49:46 en qualification pour l'Euro 2024.
49:49 ...
49:51 -France Info.
49:52 ...
49:54 -20h, 21h, les informés, Jean-François Aquiline.
49:58 -Patricia Alemany, vous expliquez hors micro
50:01 qu'il n'y a, à vos yeux, pas de contre-pouvoir en Israël.
50:05 -Oui. Pourquoi cette cour est si importante
50:08 et pourquoi les juges, les politiques,
50:11 veulent en découdre avec elle et défaire son pouvoir ?
50:14 Il n'y a pas d'autre contre-pouvoir.
50:16 Il y a l'AKNESET, le gouvernement,
50:18 et cette cour, cette cour des juges, en quelque sorte.
50:22 Il n'y a pas de Sénat, de Chambre haute,
50:24 il n'y a rien d'autre.
50:25 Une fois le pouvoir des juges limité,
50:28 le gouvernement, une fois qu'il a la majorité à l'Assemblée,
50:31 a les pleins pouvoirs.
50:33 -Ca va être compliqué, vraisemblablement,
50:35 pour Benyamin Netanyahou, de pousser à son terme
50:38 cette réforme extrêmement décriée.
50:40 -C'est compliqué, parce que ce que montrent ces manifestations
50:44 et les chiffres de participation qu'on évoquait,
50:47 c'est que visiblement, une majorité du peuple israélien
50:50 est contre ce texte.
50:51 Le fait que le chef de l'État, qui a un rôle honorifique en Israël,
50:55 soit néanmoins descendu dans la reine
50:57 et ait demandé lui-même à ce qu'une pause soit faite,
51:00 rend la prolongation de ce processus extrêmement compliquée.
51:04 -Je voudrais que nous refermions ces informés de France Info
51:07 avec un ultime clin d'œil, voilà,
51:09 pour ce qui est de la situation en Israël,
51:12 attendons de voir ce qui va se produire
51:14 dans les jours à venir.
51:16 Mais ça se passe tout près de chez nous.
51:18 Petit clin d'œil final pour ces informés.
51:20 Il y a eu un mouvement de grève d'une ampleur rarissime
51:23 en Allemagne, chez nos voisins, au sein de l'UE,
51:26 qui a paralysé le secteur national des transports,
51:29 notamment là-bas, en Allemagne.
51:31 Des hausses de salaires, mais oui, face à l'inflation.
51:34 Écoutez ce propos de Philippe Schumann,
51:37 un membre du syndicat Verdi, en grève à Francfort.
51:40 -Collègues, nous strikons
51:41 pour 10 %...
51:42 -Nous faisons grève pour obtenir 10 %, 10,5 %
51:45 d'augmentation de salaire.
51:47 Le taux d'inflation en Allemagne est très élevé en ce moment,
51:50 et l'était également l'année dernière.
51:52 Les collègues ont besoin d'argent pour joindre les deux bouts.
51:56 -Un syndicat consacré aux services,
51:58 selon ceux du RAI, se sentent arrêtés là-dessus.
52:01 Il y a eu 24 heures d'une grève très ferme
52:05 pour exiger ces hausses de salaires face à l'inflation.
52:08 Les Allemands connaissent les mêmes soucis que nous.
52:11 -Si je voulais faire un trait d'humour,
52:14 je me dirais qu'à chaque fois que le roi annonce sa venue,
52:17 ça crée des mouvements.
52:18 J'ai pensé à ça, parce que je me suis dit,
52:21 j'espère que pour sa venue, malheureusement,
52:24 qui n'a pas pu se faire en France, qui est reportée,
52:27 il va subir des mouvements de grève ou des désagréments.
52:30 Sinon, il se dira que, vraiment, en Europe,
52:33 on a quelques difficultés, justement, à organiser les choses.
52:36 Mais quoi qu'au Royaume-Uni, on sait aussi
52:39 que les choses sont très difficiles,
52:41 qu'il y a un mouvement social très important.
52:44 Je pense que c'est global.
52:45 Ce problème de pouvoir d'achat est malheureusement répandu
52:49 dans de nombreux pays.
52:50 C'est la crise à traiter et à venir.
52:52 -A traiter et à démolir les pays amis, voisins de l'Union européenne
52:56 sont traversés par des crises similaires.
52:58 -On voit une remontée de la capacité des syndicats à mobiliser
53:02 dans tous les pays européens.
53:04 On le voit en Grande-Bretagne, enfin, au Royaume-Uni,
53:07 en Allemagne, en Belgique.
53:09 La France, qui était la championne des jours de grève,
53:12 est progressivement rattrapée par les autres.
53:14 L'Allemagne, il y a de la marge.
53:16 -Henri Vernier, une grève de 24 heures pour résoudre les problèmes ?
53:20 -Voilà, il vous annonce déjà la fin.
53:22 On va pas gloser, c'est un cliché sur la discipline allemande.
53:26 -Ça fait rêver au cauchemardé, selon où on se place.
53:29 J'imagine que pour un syndicaliste, c'est pas forcément le modèle rêvé.
53:33 Pourquoi est-ce qu'il y a ce soudain poussé de fièvre et cette grève ?
53:38 Parce qu'ils ont l'habitude, les syndicats allemands,
53:41 comme ils sont en cogestion,
53:43 ils sont habitués à ce que les augmentations salariales
53:47 tombent, soient là.
53:48 Or, il se trouve que l'Allemagne, on le sait pas forcément beaucoup,
53:52 mais c'est un des pays, voire le pays européen,
53:55 le plus touché par les conséquences,
53:57 évidemment, le plus touché, c'est l'Ukraine,
53:59 mais par les conséquences de la guerre en Ukraine,
54:02 économiques, sanctions, etc.
54:04 Parce qu'en gros, 100 % de son imprévisionnement,
54:07 j'exagère à peine, était assuré par le gaz russe,
54:10 donc il a fallu trouver des compensations.
54:12 Tout cela coûte cher, l'Allemagne doit revoir son économie.
54:15 La fameuse prospérité, elle est aujourd'hui en plein chamboulement.
54:19 Les augmentations de salaire n'ont pas été au rendez-vous
54:23 et l'inflation a frappé plus qu'ailleurs.
54:25 D'où cette grève, cette remandication.
54:27 Là, vous disiez, similaire, etc.
54:29 Attention, l'Allemagne, le Royaume-Uni,
54:32 tous ces pays, comme l'Italie,
54:33 ils ont tous, je veux dire, avalé, digéré
54:36 des augmentations, des reculs de départ d'âge à la retraite,
54:40 mais qui sont inimaginables pour nous.
54:42 Ça va de 65 à 67 ans.
54:44 Donc, la comparaison...
54:45 - Visiblement, ils ont en tout cas
54:47 un peu plus de mal à digérer l'inflation.
54:50 - Oui, c'est ça.
54:52 - On est tentés de constater que les mêmes causes
54:54 produisent les mêmes effets,
54:56 c'est-à-dire une demande de pouvoir d'achat.
54:59 - On a moins d'inflation
55:00 et on a fait moins d'augmentation de salaire.
55:03 On a plus aidé les Français
55:04 que les autres pays.
55:06 - Voilà pour ce clin d'oeil final.
55:08 Il est temps de conclure.
55:09 La une de libération, demain.
55:11 - Il faut que je vous la décrive, Jean-François.
55:14 C'est une une un peu blanche
55:15 dans laquelle on voit une photo d'Emmanuel Macron marchant.
55:19 Le titre est "Crise sociale et politique, violence,
55:22 c'est par où la sortie ?"
55:24 Point d'interrogation.
55:25 Vous l'interpréterez comme vous voulez.
55:28 - La une du Parisien, aujourd'hui en France.
55:30 - C'est aussi sur la mobilisation de demain.
55:33 C'est "évitez les débarrapages".
55:35 C'est un message qui s'adresse aussi bien aux forces de l'ordre
55:38 qu'aux fameux Black Blocs,
55:40 même si je ne pense pas qu'ils soient à l'écoute.
55:43 - Les informés reviennent demain matin à 9h
55:45 sur France Info, Radio et Télé avec Marc Fauvel
55:48 et à toutes sur France Info.
55:50 [Musique]