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  • 03/02/2023

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00:00 20h21, France Info, les informés de Jean-François Ackilly.
00:08 Bonsoir, la réforme des retraites avant la prochaine journée de mobilisation.
00:14 Faut-il revoir les modalités de grève dans les transports ? Comme le suggère le ministre
00:19 Clément Beaune, c'est à la une des informés.
00:23 Également le nucléaire, pas de retraite pour le coup pour nos centrales qui vont tourner
00:27 au-delà des 60 ans.
00:30 L'Europe, une fois de plus au secours de l'Ukraine qui rêve d'adhésion à l'Union
00:35 Européenne.
00:36 Les informés avec Alexandra Saviana, journaliste à L'Express, qui titre cette semaine "Pourquoi
00:42 Macron doit se méfier de Le Pen".
00:45 Marie-Estelle Pesch, rédactrice en chef société à Marianne, qui fait également sa une sur
00:50 Emmanuel Macron et les retraites, ce qui pourrait le faire reculer.
00:55 Véronique Relsout, la présidente de Backbone Consulting, maître de conférences en communication
01:00 de crise à Sciences Po, qui publie son observatoire des dirigeants français.
01:04 Vous nous direz de quoi il s'agit.
01:06 Raphaël Kahn, journaliste à France 24, présentateur de l'émission "Le Monde dans
01:11 tous ses états" sur France Info, Canal 27 et sur France 24, émission consacrée cette
01:17 fois aux médicaments, la grande pénurie.
01:19 Voilà, j'ai tout dit.
01:20 Bonsoir à tous les quatre et bienvenue.
01:21 Nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
01:24 C'est une piste évoquée par le ministre des Transports en marge d'une rencontre dans
01:31 l'Essonne avec des usagers du RERC à quatre jours de la nouvelle journée de mobilisation
01:39 intersyndicale, la troisième contre la réforme des retraites.
01:43 Clément Beaune, sans aller jusqu'à parler de services minimum, envisage de garantir
01:49 aux usagers des trains un pourcentage de services, mais pas seulement, écoutez Clément Beaune
01:56 au micro de France Bleu, Île-de-France.
01:58 Ce qu'on regarde, il faut le regarder sérieusement pour avoir des vraies réponses pratiques
02:03 pour les usagers, c'est la question des mobilisations au sein des entreprises publiques.
02:06 Quand il y a des salariés grévistes par exemple, il y a d'autres volontaires qui
02:09 peuvent remplacer, rendre service comme conducteur, comme chef de bord, etc.
02:14 Et donc ça c'est quelque chose que la RATP ou la SNCF par exemple font déjà, mais qu'on
02:18 peut sans doute améliorer.
02:19 Il y a la question aussi des délais, parce que quand il y a une grève parfois c'est
02:23 un peu moins grave si on s'organise à l'avance, si on sait à l'avance.
02:27 Aujourd'hui il y a un délai de 48 heures qui est fixé par la loi, la loi d'ailleurs
02:30 dite sur le service minimum, on peut regarder, mais ce sera un débat législatif qui prendra
02:34 un petit peu de temps, si ces délais ne peuvent pas être aménagés ou complétés, c'est
02:38 une piste de réflexion aussi.
02:39 Et puis par le dialogue social on peut aussi imaginer, c'est ce que font certains de nos
02:43 voisins européens, mais j'insiste par un accord préalable, avoir des périodes qui
02:48 sont préservées.
02:49 Voilà donc Clément Beaune dans l'Essonne.
02:51 Je résume, ich wide roll, comme disait Louis de Funès, augmenter le délai de prévenance
02:57 qui est de 48 heures aujourd'hui, regarder dit-il la possibilité de mobiliser des volontaires
03:03 pour remplacer les grévistes, rendre service comme conducteur ou chef de bord, et limiter
03:08 par le dialogue social le droit de grève dans les transports durant certaines périodes.
03:12 Alexandra Saviana, est-ce un pas vers une idée de service minimum qui ne dit pas son
03:18 nom ?
03:19 Alors moi je vous avoue que j'ai du mal surtout à comprendre comment cette idée pourrait
03:23 être mise en œuvre.
03:24 On a beaucoup parlé de service minimum pour la loi de 2007, qui est en fait une loi de
03:28 service prévisible.
03:30 Pour le moment, il parle notamment de sacraliser des périodes manifestement où il n'y aurait
03:37 pas de droit de grève, entre guillemets, parce que les Français devraient partir en vacances.
03:41 L'Italie fait ça par exemple, mais c'est autour de faits religieuses, autour de quoi
03:47 la France va-t-elle faire ça ? On n'a pas de droit aux congés scolaires, en France
03:50 on a le droit à des congés payés, donc quand est-ce qu'on va sacraliser ces fameuses périodes
03:54 ? En pratique, ça me semble bien compliqué.
03:56 Ça vous paraît un petit peu illusoire, même question que je vous la pose à vous, Marie-Estelle
04:00 Pêche.
04:01 Oui, ça me paraît difficile.
04:04 C'est dit dans la bouche du ministre.
04:07 Oui, on va voir ce qu'il met en place concrètement.
04:10 Pour l'instant, c'est assez obscur tout de même.
04:12 Le service minimum, il existe quand même déjà en France.
04:15 Pas de façon optimale, seulement qu'on puisse dire dans les transports, effectivement.
04:19 Et puis avec qui ? On voit bien que quand on a les trois quarts des conducteurs qui font
04:25 grève, on peut aller toujours aller chercher.
04:27 D'ailleurs, ils le font déjà en réalité, aller chercher des...
04:30 Quand c'est possible.
04:31 Quand c'est possible, mais enfin, il y a quand même une question de ressources humaines
04:33 qui se posent, qui vient un peu fracasser ce discours.
04:37 Là-dessus, Raphaël Kahane, c'est une proposition audacieuse, c'est une réflexion en réalité
04:42 audacieuse alors que les syndicats s'interrogent d'ailleurs sur la suite à donner aux mouvements
04:47 dans les transports.
04:48 Oui, alors on peut s'interroger sur le moment parce que la proposition en elle-même, c'est
04:52 une vieille lune de la droite qui régulièrement, j'allais dire presque à chaque élection
04:55 présidentielle, en fait le projet, la promesse.
04:59 Pour l'instant, c'est resté à l'état de serpent de mer parce qu'effectivement, ça
05:03 pose un certain nombre de difficultés de mise en œuvre, à commencer évidemment par
05:07 tout simplement le fait que les syndicats sont vendebous contre cette protestation qui
05:10 va comme une entorse au droit de grève et qui pourrait donc valoir au gouvernement
05:14 un recours devant le Conseil constitutionnel.
05:16 Pour l'instant, le gouvernement, il peut effectivement, comme l'a dit Clément Bohn,
05:21 faire appel à des volontaires, mais il lui est extrêmement difficile, il ne peut pas
05:25 recruter d'agent temporaire et seul le préfet peut procéder à des réquisitions, mais
05:29 avec la possibilité derrière qu'il y ait un recours devant un tribunal administratif.
05:33 C'est extrêmement compliqué.
05:34 D'autres pays, cela dit, ont montré la voie en Europe, puisque par exemple en Allemagne
05:36 ou en Autriche, il y a un service minimum.
05:38 Un tiers des fonctionnaires n'ont tout simplement pas le droit de faire une grève.
05:40 – Oui, c'est une obligation chez nos pays voisins.
05:42 Il faut rappeler qu'il était secrétaire d'État aux affaires européennes Clément
05:45 Bohn, disons qu'il puise son inspiration chez nos pays voisins.
05:49 Véronique Relsult, il y a une réelle inquiétude de la part des Français autour de passer
05:55 notamment la journée du 11, du samedi 11.
05:58 – Oui, alors après je rejoins Raphaël, c'est un sujet de moment.
06:02 Les syndicats sont de nouveau plutôt populaires.
06:06 Ils ont même enregistré ces dernières semaines pas mal de nouvelles adhésions.
06:11 Donc est-ce que c'est le moment d'avoir cette discussion juste avant un mouvement
06:16 de grève ? Pas certain.
06:17 Ensuite oui, les Français sont plutôt favorables à un service minimum qui existe dans certains
06:22 autres métiers comme à l'hôpital.
06:24 Il y a des endroits où le service minimum existe.
06:27 Mais aujourd'hui la préoccupation des Français, elle n'est pas tant de savoir s'ils vont
06:30 être bloqués ce jour-là, puisqu'ils vont s'organiser, c'est une journée.
06:33 – Elles portent sur le fond de la réforme.
06:35 – Et elles portent sur une envie de participer à ce mouvement et on y reviendra.
06:40 Donc c'est vraiment un sujet de moment en soi.
06:43 – Oui, et vous le rappeliez tout à l'heure Alexandra Saviana, c'est vrai que Nicolas
06:49 Sarkozy s'y était attelé, si je puis dire, sans pouvoir aller très très loin sur effectivement
06:54 une réforme qui paraît, celle du droit de grève, compliquée même si il y a l'exemple
06:59 de certains voisins européens.
07:01 – Oui, et en plus la situation actuelle est d'autant plus complexe qu'elle ne l'était
07:05 en 2007 parce qu'on a désormais des collectifs de salariés de la RATP et de la SNCF surtout
07:12 qui s'assemblent en collectif, on pense à celui des contrôleurs qui a provoqué
07:16 la grève de décembre.
07:17 Donc la situation est d'autant moins lisible qu'auparavant, encore une fois la question
07:22 de l'application d'une telle mesure se pose vraiment.
07:24 – Allez, la réforme des retraites, nous en parlons dans un court instant, il est 20h10
07:29 sur France Info, ce sera juste après le Fil info signé Valentin Lhottès.
07:33 [Musique]
07:34 Pour l'Ukraine, un système de défense anti-missiles offert par la France et l'Italie, des munitions,
07:41 des blindés et des roquettes de plus longue portée pour un montant de 2 milliards de
07:45 dollars donnés par les Etats-Unis.
07:47 Cette nouvelle aide militaire est annoncée en parallèle d'un sommet européen et ukrainien
07:51 réuni à Kiev aujourd'hui.
07:53 Jafar Panahi est sorti de sa prison iranienne avec un moral d'acier, assure sur France
07:59 Info le photographe franco-iranien Reza.
08:01 Après 7 mois de prison pour propagande contre le régime de Téhéran et une grève de la
08:05 faim, le cinéaste de 62 ans multi-récompensé a été libéré sous caution.
08:10 Prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires français, c'est à l'étude, décision du
08:16 Conseil de politique nucléaire réuni pour la première fois aujourd'hui.
08:19 La durée de vie des centrales est aujourd'hui fixée à 40 ans.
08:23 Nous allons travailler par palier de 10 ans, explique Agnès Pannier-Renacher, la ministre
08:28 de la Transition énergétique.
08:29 Un panache de fumée noire monte dans le ciel des Ardennes.
08:33 Incendie en cours dans une usine de production de pièces en polyester à Bazaï, c'est près
08:38 de Sedan.
08:39 La préfecture appelle les habitants à garder les fenêtres fermées et à éviter le secteur.
08:43 70 pompiers sont sur place.
08:45 La 77e édition du Festival d'Avignon aura lieu du 5 au 25 juillet, un peu moins de 3
08:52 semaines donc.
08:53 Et pour connaître la programmation, il faudra encore attendre.
08:56 Elle sera dévoilée début avril.
08:57 La réforme des retraites, elle arrive ce lundi à l'Assemblée nationale en hémicycle
09:12 pour discuter du texte.
09:14 La mobilisation, vous le savez, elle fait le plein.
09:18 La mobilisation contre la réforme.
09:19 Le gouvernement a-t-il perdu la bataille de la communication ? Elisabeth Borne a tenté
09:26 hier soir de renverser la tendance sur France 2 extrait.
09:30 J'entends ceux qui nous disent aussi, c'est pas le moment.
09:34 Mais le déséquilibre du système de retraite, il est là.
09:38 L'enjeu de l'avenir de notre système de retraite, il est maintenant.
09:42 Et plus on fait cette réforme tard, plus ça sera difficile, plus ça sera brutal.
09:48 Alors cette explication hier soir sur France 2, arrivée après la précédente journée
09:52 de mobilisation qui a été un succès.
09:54 Véronique Reyssoud, comment a-t-elle été accueillie ce passage de la première ministre
10:00 sur la 2 ?
10:01 En fait, elle n'a pas été beaucoup commentée.
10:03 Plutôt négative quand ça l'a été.
10:05 Et surtout, Mme Borne est perçue comme le fusible.
10:07 En fait, c'est elle la fautive de tout.
10:08 D'ailleurs, vous voyez, dans les codes de popularité, elle, elle chute pendant qu'Emmanuel
10:12 Macron se porte plutôt mieux.
10:14 Elle chute beaucoup moins.
10:16 Ensuite, l'autre ministre qui porte cette réforme, qui est M. Dussopt, je rappelle
10:19 qu'à 58%, les gens ne savent pas qui il est.
10:21 Donc, il faut bien qu'il y en ait un qui en symbolise.
10:23 Et ensuite, elle a martelé un certain nombre de données qui n'ont pas imprimé.
10:28 Le sujet des femmes, hier, ça n'a pas du tout passé.
10:30 Il y a des mesures qui…
10:33 Bref, les Français n'ont pas apprécié particulièrement ce matin.
10:36 Ça n'a pas imprimé.
10:37 Ça n'a pas imprimé.
10:38 Et en plus, l'une des mesures, je pense qu'elle devait imaginer hier que la mesure
10:42 sur les seniors allait être quelque chose qui allait être plutôt bien perçue.
10:45 Dans l'opinion, les trois quarts des commentaires étaient autour du sujet qui est « les entreprises
10:50 ne vont pas l'appliquer, ils paieront des amendes.
10:53 » Ça semble loin.
10:54 Le sujet n'est pas les entreprises.
10:55 Ça ne change pas la vie des gens.
10:56 Ce n'est pas un index qui va changer en aussi peu de temps les mentalités, parce
11:00 que c'est aussi un sujet de mentalité.
11:01 Donc, globalement, une prestation qui a peu imprimé, qui n'a pas forcément été
11:05 beaucoup commentée parce que c'est la continuité d'oeil.
11:08 Et elle, elle est vraiment…
11:09 Enfin, Mme Borne, pardon, est vraiment le symbole de cette retraite, ce qui fait même
11:15 que certains commencent à imaginer qu'il y a peut-être un remède.
11:18 – Elle a le poids de la réforme sur les épaules, la Première ministre.
11:21 – Vraiment.
11:22 – Et le pêche, vous diriez quoi ? Exercice difficile, mission impossible ?
11:26 – Mission impossible, puisque les Français sont très largement, évidemment, toujours
11:30 contre cette réforme des retraites.
11:32 On le voit sondage après sondage.
11:33 Personne n'a envie de travailler un an ou deux ans de plus.
11:37 Ce qui n'est pas très surprenant.
11:38 Et puis elle a ce côté un peu technocrate, assez froid, effectivement, hier, qui ne l'aide
11:45 pas très certainement.
11:46 Après, ce qu'il faut voir quand même aussi, c'est que même si les gens sont
11:52 descendus massivement dans la rue et vont certainement recommencer à descendre massivement
11:56 dans la rue lors de prochaines manifestations.
11:58 – Il y a mardi et samedi.
11:59 – Il y en a d'autres.
12:00 Il y a l'Éducation nationale aussi qui appelle à la grève mardi.
12:03 Enfin voilà, on voit que ça se succède.
12:05 Dans les enquêtes, j'ai l'impression quand même que les Français sont un peu résignés
12:12 quand même.
12:13 Parce que quand on voit que seulement 10% pensent que toutes ces manifestations vont
12:17 conduire le gouvernement à retirer son projet de réforme, c'est quand même pas beaucoup.
12:20 C'est un peu ce que je suis allée un peu dans le cortège lors de la dernière manifestation.
12:26 – Vous êtes allée voir, oui.
12:27 – Je suis allée voir et on entend quand même beaucoup "bon, on n'est pas content,
12:32 voilà, on ne veut pas travailler plus, c'est injuste, les femmes, les seniors".
12:36 Mais en même temps, bon, on ne s'est pas trop d'illusions.
12:40 On a subi déjà plusieurs réformes des retraites.
12:42 On sent que le gouvernement ne va pas beaucoup bouger.
12:44 – Alors vous faites enquête, vous faites référence à notre sondage, notre enquête
12:48 Ipsos-Soprasteria pour France Info et France Télévision sur les Français face à la réforme
12:54 des retraites et leur rapport au travail.
12:57 Une enquête où nous avons largement commenté hier soir, je rappelle, 64% des Français
13:02 opposaient la réforme, 36% qui la soutiennent, 2/3, 1/3.
13:06 Vous évoquiez Marie-Estelle, effectivement, 10% seulement qui pensent que le gouvernement
13:13 va retirer ce projet.
13:15 Là-dessus, Raphaël Kahane, vous pensez qu'on est dans un moment suspendu aujourd'hui ?
13:21 – En fait, on observe une forme de découplage entre à la fois l'affluence aux manifestations
13:26 qui a augmenté entre la deuxième et la première journée et le taux de grévistes qui lui
13:31 semble se tasser légèrement et ce qui pourrait effectivement à terme déboucher sur une
13:37 situation, d'ailleurs le choix de la deuxième journée de grève en février, un samedi
13:40 qui est a priori un jour chômé, fait qu'il n'y aura pas de répercussions en termes
13:45 de conditions de travail.
13:46 Pourquoi ? Peut-être parce que, et ça corrobore ce que semble dire ce sondage, cette forme
13:50 de lassitude, qu'une partie tout simplement des Français sont mécontents mais pas au
13:53 point de risquer de perdre une journée de salaire pour, dans les conditions actuelles
13:58 évidemment, de fortes inflations et difficultés sur le pouvoir d'achat, pour lutter contre
14:01 cette réforme.
14:02 Et c'est toute la différence avec 1995, ce qu'avait eu le gouvernement à l'usine
14:05 en 1995, ce sont les trois semaines de grève ininterrompues, ce n'est pas les manifestations.
14:08 Si cette fois-ci les Français ne font pas massivement grève et qu'il n'y a pas des
14:11 perturbations massives, il y a fort à parier que le gouvernement face aux manifestations
14:15 poussera quand même son projet, il ira au bout.
14:17 – Alexandra Savière, là c'est un scénario envisageable, quelque chose qui passe un peu
14:20 au milieu finalement de tout ça.
14:22 – En tout cas ça pourrait expliquer le raisonnement que tient la Première Ministre
14:25 et qu'elle a tenu hier soir où elle est absolument inflexible et où on voit qu'il
14:29 y a vraiment très très peu de place pour les aménagements.
14:32 Elle a parlé de la pénibilité à peine en disant que de toute façon il ne reviendrait
14:35 pas sur les critères qu'ils ont supprimés au dernier quinquennat.
14:40 Et en plus, les carrières longues c'est vraiment la seule chose qu'elle voudrait
14:45 peut-être modifier pour accommoder la droite.
14:47 Donc c'est vraiment une position assez tachérienne de "il n'y a pas d'alternative".
14:51 – Marie-Estelle Pêche voulait réagir à ce que disait Raphaël Kahn, je vous ai vu frémir.
14:55 – Oui, non, je disais qu'effectivement si la prochaine grève, une des prochaines
14:59 grèves, manifestations pardon, sera organisée un samedi, c'est parce que les fonctionnaires,
15:05 la fonction publique effectivement fait moins grève.
15:07 Donc il faut que le privé relaie un peu.
15:09 C'est pour ça qu'ils organisent ça samedi en espérant attirer plus de monde.
15:14 Et puis encore plus de monde parce qu'on ne peut pas dire que ce ne soit pas un succès
15:17 quand même, évidemment ces manifestations.
15:20 La question c'est aussi, certains mouvements de gauche espèrent que la jeunesse vienne
15:27 davantage dans la rue.
15:28 Mais pour l'instant ce n'est pas vraiment le cas non plus.
15:29 Même si on a l'UNEF, les syndicats lycéens qui sont beaucoup pas mal reliés à la télévision
15:33 et qui sont un petit peu dans la rue, c'est quand même toujours, c'est loin d'être
15:37 massif, les lycées bloqués, les universités ne sont pas du tout, enfin très peu concernés
15:42 finalement pour l'instant en tout cas par ce mouvement.
15:44 – Véronique Rilsout, il y a de la mobilisation dans l'air.
15:47 – Oui, il y a vraiment de la mobilisation mais ce n'est pas parce que les gens sont,
15:50 enfin ils sont résignés, non ils ne sont pas résignés, ils n'ont pas d'illusion
15:53 sur le fait que ça ne va pas bouger.
15:55 En revanche, ils ont extrêmement envie de participer et de signifier leur mécontentement.
16:00 Vous posiez la question tout à l'heure si le ministre des Transports avait raison
16:07 d'annoncer pour rassurer les gens sur les grèves des mesures qui pourraient potentiellement
16:11 agir.
16:12 En fait les gens ne se posent pas cette question-là parce qu'ils voient bien, il y a moins
16:14 de grévistes a été annoncé leur sujet et ils veulent participer.
16:17 Et ce qui était vraiment notable et qui est déjà prévisible là, c'est que vous
16:21 avez des gens qui descendent dans la rue, là où ils habitent, dans des petites villes.
16:25 Vous avez des villes comme Vierzon, vous avez encore d'ailleurs Edouard Philippe hier
16:28 qui rappelait qu'il n'avait jamais vu autant de monde pour une manifestation Oavre.
16:31 Un peu partout, les gens manifestent.
16:33 Ils manifestent aussi en ligne, ils signent des pétitions, on est à un million de signatures
16:38 pour la pétition intersyndicale, ce qui est beaucoup pour une pétition intersyndicale.
16:42 Vous avez énormément d'engagement sur tous les messages qui sont postés, vous avez
16:47 énormément de gens qui commentent, qui expriment leur mécontentement.
16:51 Donc en fait c'est aussi un nouveau moyen de s'exprimer aujourd'hui et ça n'est
16:55 pas que la grève, on a évolué, exprimer son mécontentement ne passe pas uniquement
17:00 par le fait de perdre une journée de travail, c'est aussi descendre dans la rue, s'exprimer
17:04 sur les réseaux, signer des pétitions, partager des messages.
17:07 Et on le constate là, il y avait plus de 1,4 million de messages cette semaine juste
17:12 sur cette réforme.
17:13 Donc en fait les gens en parlent et ne sont pas satisfaits.
17:15 Tout ce qui ne perturbe pas le bon fonctionnement du pays risque d'être moins entendable
17:20 par les pouvoirs publics.
17:21 Les gens ne se font pas d'illusions, ils savent bien que ça se fera, mais ils veulent
17:25 exprimer leur mécontentement.
17:26 Il va y avoir un débat parlementaire, le secrétaire général de la CFDT, Laurent
17:30 Berger, affirme, c'est dans les échos que l'obstruction parlementaire sur le projet
17:35 de réforme des retraites au menu de l'Assemblée serait une impasse, il le dit.
17:40 Nous écouterons dans un instant ce que Laurent Berger a pensé de la prestation de madame
17:47 Elisabeth Borne.
17:48 Il est 20h20 sur France Info.
17:50 Tout d'abord c'est le Fil info, avec vous, Valentine Lhottesse.
17:53 Les vacances d'hiver commencent ce soir pour la zone A, les académies de Bordeaux,
18:00 Dijon, Clermont-Ferrand, Limoges, Grenoble, Lyon et Poitiers.
18:03 Sur la route sévère ce soir et demain, sauf en Auvergne-Rhône-Alpes.
18:07 La région est en rouge sur la carte de Bison.
18:09 Fitté pour ce samedi dans le sens des départs.
18:12 L'ancien maire de Levallois-Péret, Patrick Balkany, entendu dans une nouvelle affaire.
18:18 Un ancien employé de la ville a touché de l'argent bien après son départ en retraite.
18:22 Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir bénéficié d'un recel de détournement de fonds publics
18:27 organisé par Patrick Balkany.
18:29 Le prix de plusieurs médicaments génériques augmentera.
18:33 Le gouvernement donne son accord pour inciter les fabricants à produire dans un contexte
18:38 de pénurie.
18:39 La moxiciline d'ailleurs, l'antibiotique le plus prescrit en France, sera de retour
18:43 en stock d'ici deux semaines, assure le ministre de la Santé.
18:46 La visite du chef de la diplomatie américaine en Chine, reprogrammée.
18:50 Antony Blinken ne se rendra pas à Pékin ce week-end à cause du ballon chinois détecté
18:56 dans l'espace aérien des Etats-Unis.
18:57 Le Pentagone le soupçonne d'espionnage.
19:00 C'est un outil pour des recherches météorologiques, assure Pékin.
19:04 C'était un cosmonaute de la mode, estime sur France Info le créateur Jean-Charles
19:09 de Castelbajac.
19:10 Le couturier espagnol Paco Rabanne est mort à l'âge de 88 ans dans sa maison de Porsalle,
19:15 en Bretagne.
19:16 Le styliste a marqué l'histoire de la mode avec ses robes en côte de maille, en plastique
19:20 et en métal.
19:21 Ce qui coince toujours dans cette réforme des retraites, c'est le report de l'âge
19:38 légal à 64 ans.
19:39 Écoutez ce qu'a dit hier soir Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, qui répondait
19:44 dans la foulée de l'interview de la première ministre sur France 2.
19:48 C'est le paramètre le plus injuste.
19:50 C'est ce qu'il y a de plus injuste à faire dans une réforme des retraites.
19:53 Parce que ça touche, on le voit, par exemple davantage les femmes, et la démonstration
19:58 n'a pas été très éloquente sur ce sujet-là, en termes d'augmentation de la durée de
20:03 carrière.
20:04 Parce que ça va pénaliser ceux et celles qui ont commencé à être 18 ans et demi
20:08 et 21 ans qui vont devoir cotiser beaucoup plus de temps.
20:11 Et d'ailleurs on ne parle pas d'annuité, on parle de trimestre, on parle de 43 années
20:17 de travail.
20:18 Et c'est de travail dont il aurait fallu parler ce soir pour montrer un minimum d'empathie
20:23 avec ceux et celles qui aujourd'hui sont en désaccord.
20:25 – Alexandra Saviena, manque d'empathie de la première ministre ?
20:28 C'est ce que dit en substance Laurent Berger ?
20:30 Ou c'est peut-être la réforme qui manque d'empathie ?
20:33 – En tout cas c'est une bataille d'arguments à cette rhétorique du gouvernement, de l'exécutif,
20:41 qui est de dire "nous on est du côté du bon sens, de la raison, de cette réforme
20:47 nécessaire".
20:48 Laurent Berger impose un argument d'affect, pas certain que ce soit efficace et que ça
20:54 fasse bouger quoi que ce soit.
20:55 – Raphaël Cahal.
20:56 – Le problème c'est la mesure d'âge, c'est-à-dire qu'on s'aperçoit peut-être
21:00 pour la première fois, parce que c'est la première fois qu'on a un débat aussi
21:02 avancé sur cette question, que cet âge couperait pour tous et ressenti comme profondément
21:07 injuste par des pans entiers de la société.
21:09 Et alors c'est étonnant parce que jusqu'à présent quand une fois la droite avait toujours
21:12 mis dans son programme des mesures d'âge, c'est-à-dire emblématiques, on peut d'ailleurs
21:14 se demander si Emmanuel Macron lui-même n'a pas repris lors de la dernière présidentielle
21:18 l'idée des 65 ans pour attirer à lui l'électorat de droite et vider ainsi un peu plus les rangs
21:23 des électeurs Pécresse.
21:24 Enfin ce faisant il a trahi lui-même son propre projet de 2017, cette réforme à points,
21:30 qui envisageait la réforme de manière juste et équitable pour tous, c'est-à-dire en
21:33 gros sur l'idée d'une durée de cotisation et non pas d'un âge couperait.
21:36 Alors Laurent Berger dans les échos il dit "l'obstruction n'est pas une solution",
21:43 il reparle des 64 ans, mais une impasse, il faut absolument que la représentation nationale
21:48 débatte de l'article 7 et donc du relèvement de l'âge légal à 64 ans, la mesure phare
21:54 de la réforme et que les députés se prononcent sur les amendements visant à la supprimer,
22:00 déclare donc Laurent Berger qui met là le doigt sur le cœur de cette réforme, le cœur
22:05 de la bataille, ce qui divise au fond l'opinion publique, ce qui fait qu'une partie des
22:09 Français majoritaires s'opposent à ce projet.
22:12 Ce débat effectivement, ça a été dit, démarre lundi à l'Assemblée nationale,
22:17 20 000 amendements déposés, 12 000 pour la seule France Insoumise, ce qu'en a dit Olivier
22:24 Véran, le porte-parole du gouvernement qui était l'invité politique de France Info
22:28 ce matin.
22:29 Si vous ne faisiez que ça, sans manger sans boire, et que vous passiez votre temps à
22:33 lire les amendements les uns après les autres, il vous faudrait 30 fois 24 heures, 30 jours
22:38 et 30 nuits.
22:39 Si vous faites 35 heures par semaine, ça fait à peu près 4 ou 5 mois.
22:41 Or il n'y a que 20 jours à l'Assemblée.
22:42 Donc ils savent très bien en déposant 20 000 amendements que ça n'a pas pour but
22:46 d'améliorer le texte mais d'empêcher les parlementaires de travailler.
22:49 C'est de l'obstruction bête et méchante qui vise à empêcher de parler et de débattre.
22:53 Marie-Estelle Pech, ce que disait Laurent Berger aux échos, nous rebondissons aussi
22:58 sur les propos du porte-parole du gouvernement, c'est qu'au fond il y a un risque de passer
23:03 à côté du sujet, du cœur du sujet, qui est ce report de l'âge légal.
23:07 Avec ce jeu parlementaire qualifié par les uns d'obstruction, par les autres de travail
23:13 classique mais il faut reconnaître que 20 000 amendements c'est quand même beaucoup.
23:17 Après il y a quand même des mesures sur lesquelles le gouvernement se dit prêt à
23:21 peut-être… la fenêtre a l'air quand même très très étroite parce qu'ils ne veulent
23:24 pas du tout entendre parler d'un recul sur cette histoire d'âge couperet.
23:29 La seule chose dont il parle ces derniers jours c'est l'index senior qui consisterait
23:35 à taxer les entreprises qui mettraient dehors les plus de 55 ans.
23:43 Il était question au début d'une mesure incitative comme le fameux index homme-femme.
23:48 Maintenant on prendrait des sanctions et pas seulement pour les entreprises de plus de
23:50 300 personnes qui ne concernent quand même pas tant de monde que ça.
23:55 Si on commence à s'intéresser aux entreprises de plus de 50 salariés ça peut potentiellement
24:00 concerner 70 ou 80% des français.
24:02 Donc c'est déjà assez salarié donc c'est déjà un peu plus intéressant.
24:05 Appuyez sur la thématique des seniors dans le temps qu'il reste imparti au débat parlementaire.
24:09 Je ne vois pas bien sur quoi… Ils n'ont pas l'air d'être très ouverts à la discussion
24:13 quand même.
24:14 Rémi Créles-Soul pour vous suivre ce que dit à l'instant Marie-Estelle Pêche.
24:16 Au fond tant qu'il n'y a pas de retrait de ce report de l'âge légal ça ne bouge
24:21 pas, personne ne bouge.
24:23 Ça ne bouge pas, c'est vraiment le sujet symbolique.
24:26 Donc il a raison effectivement, l'article 7 est le cœur du débat.
24:29 Ce que dit Laurent Berger de la CNT.
24:30 Ce que dit Laurent Berger pardon, c'est le cœur du débat.
24:33 Et la fameuse mesure "les entreprises vont payer, les français ne suivent pas, en tout
24:37 cas l'opinion n'adhère pas".
24:38 Et à la limite ils disent que le seul moment où ça vaudrait peut-être la peine de faire
24:41 payer les entreprises c'est d'augmenter les cotisations et de faire en sorte que ce
24:45 soient les entreprises qui mettent un peu plus et qui participent à ça.
24:49 Là ils se disent "là pour le coup ça devient quelque chose d'intéressant".
24:53 Mais en fait tout ce qui est mis comme bruit autour, ça ne détourne pas la réalité de
24:59 l'attention de l'opinion qui est sur cet âge-là.
25:02 Voilà c'est un totem, c'est ça qui pour eux est le cœur de la réforme effectivement.
25:07 Raphaël Kahn, nous verrons bien ce qui va se passer dans les prochaines semaines lors
25:11 de ce débat tambour battant j'imagine à l'Assemblée Nationale si le débat arrive
25:17 à son terme avec tous ces amendements.
25:18 Passer en force avec un 49-3 à la fin ce serait désastreux.
25:23 Ce serait désastreux mais peut-être inévitable.
25:27 Est-ce que c'est ce que l'histoire retiendra ? C'est pas dit.
25:30 Trop tôt pour le dire.
25:32 Trop tôt pour le dire.
25:33 Si vous voulez, le gouvernement, en tout cas Emmanuel Macron, a choisi cette réforme
25:36 avec encore une fois cet symbole de mesure d'âge en pensant sans doute qu'il obtiendrait
25:40 une majorité à l'Assemblée avec la droite.
25:42 Bon, il en avait parlé avant la présidentielle, il ne pouvait pas s'attendre effectivement
25:45 à ce moment-là à ce que sa majorité elle-même dépende à l'issue des législatives de
25:48 la droite.
25:49 Le fait est que voilà, il a sans doute fait ce calcul-là.
25:51 Or, il y a une partie d'LR aujourd'hui qui n'assume plus et qui presque fait de
25:56 la surenchère sociale vis-à-vis de l'électorat, ce qui là aussi est très étonnant.
25:59 Et même du côté d'Edouard Philippe, on a des députés qui ne sont pas, qui commencent
26:02 à dire "Oh ben on ne sait pas si on va voter tout ça".
26:04 Il lui-même est obligé de commencer à monter au créneau pour venir à la rescousse de
26:08 la France.
26:09 Ou le 49-3.
26:10 Alexandre Saviana, le rêve en fait du gouvernement, ce serait, enfin d'Emmanuel Macron en réalité,
26:14 ce serait qu'il y ait un vote avec une majorité sur le texte j'imagine.
26:18 Le 49-3, je répète ma question, ce serait une histoire qui finit mal en quelque sorte.
26:22 Parce que ça signifie passage en force.
26:25 Ce serait un passage en force supplémentaire.
26:28 Et je doute qu'Emmanuel Macron veuille rester dans l'histoire parce que là c'est quand
26:32 même son mandat qui se joue en ayant été le président qui fait passer une réforme
26:37 des retraites aussi importante de cette manière.
26:39 On n'a pas parlé de vos "Unes" de magazine, au fait, on en reparlera à la fin si vous
26:44 voulez bien.
26:45 Mais je rappelle, Marianne c'est retraite, ce qui pourrait le faire reculer, le c'est
26:49 Emmanuel Macron.
26:50 Et vous Alexandre Saviana, c'est à l'express pourquoi Macron doit se méfier de Le Pen
26:55 parce que c'est ça qui se joue en creux.
26:58 La colère sociale, qui va l'hériter, qui va tirer les barons du feu ?
27:01 Il n'y a pas beaucoup à dire là-dessus mais rassurez-vous qu'on a de longues semaines
27:03 devant nous pour en reparler.
27:04 Il est 20h30 sur France Info.
27:06 Et l'info c'est avec vous, bonsoir Edouard Marguier.
27:15 Bonsoir Jean-François, bonsoir à tous.
27:16 Le ministre du Travail accusé de favoritisme par le parquet national financier.
27:22 Olivier Dussopt l'annonce lui-même.
27:24 Le PNF avait ouvert une enquête en juin 2020 sur des cadeaux reçus en 2017 lorsqu'il
27:29 était député maire d'Hannonay en Ardèche.
27:32 Des œuvres d'art, des lithographies signées, Gérard Garouste, offert par la SOR après
27:37 la signature d'un contrat sur la gestion de l'eau dans sa commune.
27:41 Les occidentaux annoncent des nouvelles livraisons d'armes à l'Ukraine.
27:45 La France, associée à l'Italie pour envoyer un système de défense anti-missiles, un système
27:50 de moyenne portée baptisé Mamba.
27:53 Les États-Unis, eux aussi, rallongent l'aide militaire.
27:56 2 milliards de dollars de plus pour là aussi des missiles de défense, des véhicules d'infanterie
28:01 blindées et des munitions de lance-roquettes.
28:04 Washington exprime par ailleurs son mécontentement sur le ballon chinois repéré dans le ciel
28:09 américain.
28:10 Le secrétaire d'État, Anthony Blinken, annule sa visite en Chine.
28:14 Il devait aller à Pékin lundi.
28:15 Le régime chinois confirme, mais regrette la présence de cet aéronef qui servait pour
28:20 des recherches météo.
28:21 C'était un engin espion, selon Washington.
28:24 Il est l'un des plus célèbres opposants au régime iranien.
28:28 Le cinéaste Jafar Panahi est libéré sous caution ce soir après 7 mois de détention,
28:34 arrêté avant la vague de manifestations il avait entamé il y a deux jours, une grève
28:39 de la faim.
28:40 Incendie maîtrisé et aucun danger toxique dans les Ardennes.
28:44 Une usine qui fabrique des pièces en polystyrène a brûlé à Baseille, près de Sedan.
28:48 La préfecture lève l'appel à vigilance.
28:51 L'entraîneur du PSG ne pense pas que Kylian Mbappé est trop joué.
28:55 Réaction de Christophe Galtier après la blessure de son attaquant, la star ne jouera
28:59 pas pendant trois semaines.
29:00 Il ne sera donc pas sur le terrain du Parc des Princes demain contre Toulouse pour la
29:04 22e journée de Ligue 1.
29:06 France Info, 20h21, France Info, les informés de Jean-François Ackilly.
29:16 Dans cette deuxième partie des informés de France Info, l'avenir du nucléaire français,
29:21 il en était question ce matin en plein maelstrom sur les retraites.
29:24 Nous évoquerons également l'Ukraine qui frappe à la porte de l'Union Européenne.
29:29 Nous donnerons quelques nouvelles de ce ballon chinois dans le ciel des Etats-Unis qui affole
29:35 à peu près tout le monde.
29:36 La deuxième partie des informés de France Info avec Alexandra Saviana, journaliste
29:41 à L'Express, Marie-Esthède Pech, rédactrice en chef société à Marianne, Véronique
29:46 Relsult, la présidente de Backbone Consulting qui est maître de conférences en communication
29:52 de crise à Sciences Po.
29:53 Vous êtes éligible à toutes les émissions donc.
29:55 Et Raphaël Kahn, journaliste à France 24, présentateur de l'émission "Excellente
30:00 le monde" dans tous ses états sur France Info, le Canal 27 et France 24.
30:04 L'annonce a été faite lors du conseil de politique du nucléaire qui s'est tenu ce
30:10 matin à l'Elysée suite à une sorte de réunion d'étape.
30:12 Mais il s'est dit beaucoup de choses.
30:14 La durée de vie de nos centrales nucléaires va être prolongée.
30:18 Mais oui, elle va passer de 40 à 60 ans, voire plus, peut-être 64 ans, qui sait.
30:26 Explication avec Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique.
30:30 Elle s'en est expliquée dans le 18-20 France Info.
30:33 Vous avez des pays qui envisagent par exemple de les faire durer jusqu'à 80 ans.
30:37 Les Etats-Unis ont affiché un tel programme.
30:40 Nous, nous procédons par ordre, c'est-à-dire que nous disons qu'à chaque palier de 10
30:46 ans, une centrale se prolonge sur un palier de 10 ans, nous faisons l'analyse du plancher
30:51 au plafond de toutes les composants pour vérifier si en sûreté on peut les prolonger.
30:56 Je veux vous rassurer, lorsqu'on prolonge une centrale pour 10 années supplémentaires,
31:01 évidemment on remplace tous les composants qui sont usés de manière à ce qu'elle
31:06 soit quasi neuve.
31:07 Mais il y a des composants qu'on ne peut pas remplacer.
31:09 C'est ça l'enjeu, c'est jusqu'où ces composants peuvent aller.
31:12 Alexandra Saviana, des remises à neuf de nos centrales qui prennent 20 ans et plus
31:17 d'allongements, de durée de vie, ça rappelle un autre débat pour d'autres raisons, avec
31:23 cette idée selon laquelle la France court après une forme d'indépendance énergétique.
31:27 Et qu'elle doit combler les manques surtout des années passées, parce que ces années
31:33 supplémentaires de nos centrales, ça vient aussi du fait que pendant plusieurs années
31:37 nous n'avons pas investi, notamment après la catastrophe de Fukushima, on a beaucoup
31:43 hésité à réinvestir dans le nucléaire, et aujourd'hui on est en train un peu de payer
31:47 les pots cassés et de réaliser qu'il faudra attendre 2028 pour avoir…
31:51 Vous voulez dire quoi Alexandre, il y a eu un coup d'arrêt, il y a eu un changement
31:53 aussi d'approche de la question du nucléaire ?
31:56 Il y a clairement un changement d'approche de la question du nucléaire, quand on voit
31:59 que l'EDF dit qu'il va falloir qu'on embauche 10 000 personnes d'ici à 2030,
32:04 ce qu'on n'avait pas fait jusqu'à maintenant, c'est toute une filière qui est à reconstruire,
32:08 et il faut du temps pour ça, donc il faut prolonger les centrales qu'on a déjà.
32:11 Marie-Estelle Pesche dans le même ordre dit dès le discours précédent, on va dire,
32:15 sous François Hollande, puis Emmanuel Macron, un c'est fermons Fessenheim et les autres
32:20 dans la foulée et passons aux énergies de remplacement, les renouvelables, et le Macron
32:25 de ces retours au tout nucléaire triomphant en quelque sorte.
32:28 Il s'agissait effectivement de complaire aux écologistes qui étaient à l'époque
32:37 d'Hollande, Macron a beaucoup hésité aussi lors de son premier quinquennat, il n'a pas
32:41 été toujours très clair sur la question du nucléaire, et puis là récemment, en
32:45 février 2022, il a annoncé la construction de 6 réacteurs EPR à l'horizon 2035, 8
32:52 supplémentaires ensuite, voilà on a un changement de pied sur le nucléaire, un peu contraint
32:56 et forcé à vrai dire.
32:58 En relançant le filière pour le boostant.
33:00 Et là on a le sentiment que là ça y est il faut y aller, il faut mettre 60 milliards
33:04 d'euros sur la table sur les 15 ans à venir, il le faut bien entendu, mais ça va prendre
33:09 énormément de temps, et alors qu'on voit bien qu'on est en difficulté déjà cette
33:12 année, on est en difficulté pour faire fonctionner nos réacteurs, on paye, comme le dit Alexandra
33:19 Saviana, l'époque est assez de ce manque d'investissement pendant des années, de
33:22 ce manque d'investissement aussi dans les écoles, ça demande quand même des compétences
33:29 extrêmement précises en matière d'ingénierie, et on n'a pas formé les gens qui étaient
33:32 capables de travailler dans les centrales nucléaires, ni les sous-traitants susceptibles
33:36 de travailler autour de ces centrales, et voilà il faut rattraper le temps perdu.
33:42 Et tout à l'heure la ministre Agnès Pannier-Runacher a annoncé le démarrage enfin de Flamanville
33:48 en 2024, qui devait rentrer en service en 2012, pour 3 milliards d'euros on en est
33:54 à plus de 13 milliards et demi de surcoût, pour les EPR2, Raphaël Kahane, il faudrait
33:59 que l'EPR1, il marche, qu'il fonctionne.
34:02 Ça devient un pari industriel.
34:06 Oui, mais ça devient peut-être une référence sur laquelle la France pourra à terme capitaliser,
34:10 parce que c'est vrai qu'à l'origine le nucléaire civil c'est aussi l'une des grandes
34:14 qualités de l'industrie française.
34:15 L'excellence française.
34:16 Oui, mais qu'elle a en partie perdue, parce qu'il y a des contrats effectivement notamment
34:20 dans les pays du Golfe qui ont été perdus au profit de la concurrence, et notamment
34:24 des pays asiatiques, donc de ce point de vue-là la France aussi a pris du recul, comme dans
34:28 tant d'autres domaines où la souveraineté économique en a pris un coup.
34:31 Bien sûr qu'il faut capitaliser là-dessus.
34:33 Alors, ce qui se passe aujourd'hui c'est dans la continuité finalement de l'inflexion
34:37 de l'année dernière, mais enfin on peut quand même saluer aussi le fait qu'Emmanuel
34:40 Macron a eu sacrément le nez creux quand il y a un an il annonçait le redémarrage
34:44 de cette filière, la renaissance de cette filière nucléaire.
34:46 A Belfort, oui.
34:47 A Belfort, sur le site d'Alstom, 15 jours plus tard, la Russie envahissait l'Ukraine,
34:51 remettant en cause nos approvisionnements en gaz et notre indépendance énergétique,
34:55 en tout cas notre capacité à se chauffer et s'éclairer à bas coût.
34:58 Donc de ce point de vue-là, l'élan a été pris suffisamment, enfin en tout cas a été
35:03 pris avant l'invasion russe, de ce point de vue-là on peut dire qu'il y a eu effectivement
35:07 une forme de préscience des autorités françaises, mais enfin elles avaient perdu auparavant
35:10 une dizaine d'années avec ces attermoiements, et notamment, on peut le regretter, l'effet
35:14 de la présence des écologistes au gouvernement.
35:16 Véronique Rilsoul, ce n'est pas seulement un sujet de spécialiste ou de journaliste
35:21 ou de technicien, c'est un sujet extrêmement populaire, cela concerne l'indépendance énergétique
35:27 comme le rappelait Raphaël à l'instant, et puis aussi le coût de l'énergie.
35:31 Les français sont préoccupés par l'avenir de la filière ?
35:33 Non, ils ne sont pas préoccupés, mais c'est intéressant de voir l'évolution de l'opinion
35:37 publique face au nucléaire, parce qu'il y a quelques années, il n'y avait pas que
35:40 les écolo, c'est que globalement, ce n'était pas forcément une filière qui avait le vent
35:44 en poupe.
35:45 Non.
35:46 Et là, c'est complètement inversé.
35:47 Alors, il y a eu plein de raisons pour ça.
35:50 L'exemple allemand, en particulier, a beaucoup joué.
35:52 Il y a eu une communication énormément aussi autour du fait qu'il n'y avait pas d'émission
35:56 de carbone.
35:57 Donc, les jeunes écolo commencent à se dire que peut-être, ce n'est pas si embêtant,
36:03 voire même, c'est sans doute une solution intéressante.
36:06 Vous avez un livre, une BD, vous savez, qui a été sortie par monsieur Jankovici et monsieur
36:12 Blanc, qui s'appelle "Le monde sans fin", qui a été vendu à 550 000 exemplaires, qui
36:16 est à meilleure vente de 2022, et qui explique le déclin et les difficultés que nous pouvons
36:21 avoir climatiques et qui prône la solution nucléaire, au point où d'ailleurs, il a
36:27 subi quelques petites attaques des antinucléaires en fin d'année.
36:31 Donc, globalement, on a une opinion publique qui est plutôt favorable.
36:34 Et à ça, vous ajoutez le fait que la souveraineté énergétique et le prix sont venus s'ajouter
36:39 dessus.
36:40 Donc, voilà, on n'a pas besoin d'être un spécialiste pour se dire que c'est une bonne
36:44 solution.
36:45 Je vous passe les petites, on va dire, discussions qu'il y a autour des implantations d'éoliennes
36:50 qui ne sont pas toujours très positives.
36:52 Donc, tout ça fait que le nucléaire est aujourd'hui plébiscité par les Français.
36:55 Et dans le discours qui a été fait, après, là où je vous rejoins sur c'est un peu technique,
37:00 les Français se posent la question de c'est quoi une petite centrale ? Puisque visiblement,
37:04 on va avoir des petites centrales.
37:07 Mais au-delà de ces points techniques, les Français sont plus que favorables aujourd'hui
37:12 au nucléaire.
37:13 Oui, c'est vrai qu'il y a l'annonce de la construction de petites centrales nucléaires.
37:16 On ne sait pas ce qu'est une petite centrale.
37:17 Les Français s'intéressent.
37:18 On peut quand même regretter, c'est vrai qu'on parle des écologistes de Hollande,
37:23 mais on peut quand même regretter aussi les attermoiements de Macron, encore une fois.
37:27 N'oublions pas que Fessenheim a été fermé lors du premier quinquennat Macron et qui
37:31 s'est réveillé un peu tardivement quand même sur cette question du nucléaire, même
37:34 si là, on a l'impression qu'effectivement, il va mettre beaucoup d'argent.
37:37 Il y a manifestement, effectivement, vous l'avez souligné Raphaël Kahn, un changement
37:41 de cap qui est donné sur cette industrie nucléaire qui, je le rappelle, était de
37:46 l'ordre de l'excellence française dans les années 60, les 30 Glorieuses et tout le reste.
37:49 Voilà, ça a été dit.
37:50 20h41 sur France Info.
37:53 Dans un instant, nous allons évoquer l'Ukraine qui frappe de nouveau et fortement à la porte
37:58 de l'Union européenne qui s'est déplacée à Kiev.
38:00 Tout d'abord, c'est le Fil info avec Valentin Letez.
38:04 En première ligne avec la réforme des retraites, Olivier Dussopt est accusé de favoritisme
38:11 par le parquet national financier.
38:13 Le ministre du Travail l'annonce lui-même ce soir.
38:17 Cette affaire remonte à 2017.
38:18 A l'époque, Olivier Dussopt est député maire.
38:21 Un dirigeant de la Sort lui a offert deux œuvres d'art, six mois avant la signature
38:25 d'un contrat avec ce fameux groupe de traitement de l'eau.
38:29 Un policier de Douai a mis en examen pour viol et agression sexuelle sur des mineurs,
38:34 dont quatre accueillis chez lui.
38:36 Sa femme est assistante sociale et les enfants lui ont été confiés par l'aide sociale
38:39 à l'enfance.
38:40 D'après le parquet de Cambrai, le fonctionnaire de 55 ans est maintenant placé en détention.
38:45 L'objectif c'est de prolonger les centrales nucléaires au maximum, déclare Agnès Pagny-Runacher
38:51 sur France Info.
38:52 En respectant toutes les consignes de sûreté, ajoute la ministre de la Transition énergétique,
38:57 des études sont lancées pour prolonger la durée de vie des centrales en France, aujourd'hui
39:02 fixée à 40 ans.
39:03 Deux milliards de dollars de plus pour aider l'Ukraine, c'est le montant de cette nouvelle
39:08 enveloppe des Etats-Unis.
39:09 De son côté, la France et l'Italie donneront un système de défense anti-missiles.
39:14 Avant les Jeux de Paris en 2024, la flamme olympique arrivera en France via Marseille.
39:19 Des enfants iront la chercher à Athènes en Grèce, raconte le maire de Marseille,
39:24 Benoît Bayan, et ils reviendront à bord du Bélème, le deuxième plus grand voilier français.
39:29 Allez, nous allons évoquer cette volonté de l'Ukraine d'adhérer à l'Union européenne
39:45 avec Volodymyr Zelensky qui déclare ce soir qu'il est possible d'engager cette année,
39:52 je cite, le président de l'Ukraine, les discussions officielles, donc en vue de l'adhésion de
39:57 son pays à l'Union.
39:59 Donc Volodymyr Zelensky veut accélérer le processus.
40:03 On va y venir, mais tout d'abord, je me tourne vers vous, Raphaël Kahn, notre expert de
40:07 France 24.
40:08 Les Etats-Unis annoncent une nouvelle aide militaire de plus de 2 milliards de dollars
40:14 après le refus manifesté par le président Joe Biden de ne pas donner de F-16 à l'armée
40:21 ukrainienne.
40:22 C'est une livraison de bombes de petit diamètre fabriquées par Boeing et Saab qui peuvent
40:30 voler jusqu'à 150 kilomètres.
40:33 C'est très important.
40:34 Donc menacer plus en profondeur, c'est ce que vous expliquez bien, les positions des
40:38 Russes.
40:39 Oui, parce qu'en fait, les Ukrainiens ont réussi, c'est-à-dire un des grands succès
40:44 des débuts de cette guerre, à menacer et parfois même atteindre les lignes de ravitaillement
40:49 russe et donc à mettre en danger l'artillerie russe, sa capacité à frapper sur le sol
40:54 ukrainien et parfois très loin.
40:55 Et donc, il y a même eu d'ailleurs des actions qui ont été menées par les Ukrainiens juste
40:59 de l'autre côté de la frontière, côté russe, ce qui leur était a priori défendu
41:03 par leurs alliés européens.
41:05 Il y a tout ce discours en ce moment des demandes ukrainiennes d'avions de chasse et de missiles
41:11 long porté.
41:12 Les avions de combat ne sont pas forcément faits ou pensés pour aller taper sur le sol
41:16 russe, mais en appui, notamment de l'artillerie au sol, des chars qu'on leur a précisément
41:19 livré.
41:20 Donc, beaucoup d'États le voient comme un complément, d'où le fait que des pays
41:22 comme le Royaume-Uni ou la France prêtent une oreille attentive aux demandes ukrainiennes.
41:27 Et puis, la question des missiles long porté pourrait sembler effectivement comme un simple
41:31 moyen d'aller agresser "gratuitement" la Russie.
41:33 Mais pas seulement.
41:34 L'idée aussi, c'est de pouvoir aller frapper ces lignes de ravitaillement que les
41:36 Russes ont, évidemment, intelligemment et opportunément beaucoup plus reculé en territoire
41:40 russe.
41:41 Et on a vu d'ailleurs les Ukrainiens dernièrement taper parfois 600 kilomètres à l'intérieur
41:44 du territoire russe.
41:46 Simplement, évidemment, les États-Unis ne veulent pas aujourd'hui leur donner cette
41:50 possibilité après avoir cédé aux demandes de chars.
41:52 D'abord parce que ce serait sans doute céder trop rapidement.
41:54 Et puis aussi, envoyer le signal à la Russie qu'on donne malgré tout les moyens aux Ukrainiens
41:58 d'aller frapper le sol russe.
42:00 Et là, évidemment, ça pourrait déclencher une escalade.
42:02 Et la France, j'ajoute, la France et l'Italie qui finalisent leur discussion sur la livraison
42:07 à l'Ukraine, bien évidemment, d'un système de défense anti-missiles, communiqué du
42:12 ministère de la Défense français ce soir.
42:13 Nous allons évoquer près d'un an après le début, c'est bientôt l'anniversaire,
42:18 de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les Européens qui se sont donc retrouvés
42:22 à Kiev pour un sommet consacré, nous l'évoquions à l'instant, au processus d'adhésion de
42:29 l'Ukraine à l'Union européenne.
42:31 Voici l'appel du président Volodymyr Zelensky.
42:36 Notre objectif est absolument clair.
42:40 Entamer des négociations sur l'adhésion de l'Ukraine.
42:44 Nous ne perdons pas un seul jour dans notre travail pour rapprocher l'Ukraine et l'Union
42:50 européenne.
42:51 Alors, Aleksandr Savianov, L'Express, comme Marianne, reviennent régulièrement sur cette
42:58 guerre en Ukraine qui aura bientôt, hélas, un an.
43:01 L'idée de l'Ukraine qui rejoindrait l'Union européenne, elle semble lointaine vu les
43:07 statuts de l'Europe, quand on adhère, il faut des dizaines d'années pour rentrer.
43:11 Mais là, apparemment, le président ukrainien aimerait bien que ça aille un petit peu plus
43:15 vite.
43:16 Il aimerait bien, mais ce n'est pas sûr du tout que ça se fasse comme ça.
43:20 D'ailleurs, Ursula von der Leyen temporise, Bruxelles temporise parce que pour le moment,
43:26 ce n'est pas possible, ce n'est pas envisageable quand on a des pays comme la France, comme
43:30 les Pays-Bas ou comme le Portugal, qui ne veulent pas voir l'Ukraine rentrer dans l'Union
43:36 européenne parce que cela signifierait que le centre de l'UE se déplace à l'Est.
43:43 Donc, ce n'est pas qu'ils ne veulent pas, c'est qu'ils n'aimeraient pas en termes de
43:47 pouvoir parce que, par exemple, le Portugal imagine que si jamais Kiev entre dans l'UE,
43:52 ils seront encore plus un pays périphérique de l'UE qu'ils ne sont aujourd'hui.
43:56 Et ça, en termes d'équilibre de puissance, ça pose problème à Bruxelles.
43:59 Et pourtant, Marie-Estelle Pech, le processus est en cours.
44:02 Oui, avec tellement, énormément de conditions déjà qui sont posées.
44:06 Il faudrait que l'Ukraine fasse de la lutte anticorruption quelque chose de beaucoup plus
44:13 actif que ce n'était auparavant.
44:15 Lutte contre l'oligarchie, indépendance des médias, droit des minorités.
44:20 On en est quand même encore très, très loin en Ukraine.
44:22 Et puis bon, pour le moment, ce n'est pas franchement leur priorité, tous ces sujets.
44:27 Et puis, oui, la France et l'Allemagne aussi, qui sont quand même moteurs au sein de l'Union
44:34 européenne, sont opposés à cette entrée.
44:37 Enfin opposés en tout cas très hostiles, encore très hostiles à l'idée de l'élargissement.
44:43 D'autant plus que si l'Ukraine adhérait, on pourrait imaginer que l'ensemble des pays
44:49 des Balkans fassent une demande similaire dans la foulée.
44:51 Pourquoi pas entre l'Ukraine et l'Union européenne, il y a d'autres pays quand même.
44:55 On va poursuivre le tournotable sur l'idée de l'Ukraine.
44:58 Est-elle, ce que vous évoquiez Marie-Estelle, au niveau des critères européens ?
45:02 Écoutez le propos de Charles Michel, le président du Conseil européen qui était à Kiev aujourd'hui,
45:09 qui a dit "l'Ukraine c'est l'UE, l'UE c'est l'Ukraine".
45:11 Alors lui, il a appui dessus.
45:13 Il a expliqué que l'Ukraine se mettait à niveau.
45:17 C'était au micro de France 24.
45:19 Je crois que nous avons intérêt à soutenir autant que possible les efforts ukrainiens.
45:24 On sent qu'il y a une volonté politique très ferme de mettre en place les réformes qui sont nécessaires.
45:28 Regardez, en quelques mois, depuis que le statut de candidat a été octroyé,
45:32 c'était au mois de juin dernier, des pas en avant importants ont déjà été franchis
45:37 en termes de réformes pour renforcer l'état de droit, la lutte contre la corruption,
45:41 l'indépendance de la justice.
45:42 Il y a encore du chemin bien entendu, mais soyons fermement aux côtés des Ukrainiens
45:46 pour soutenir leur volonté sincère de venir vers l'Union européenne.
45:51 Charles Michel sur France 24, le président du Conseil européen.
45:55 Véronique Réel-South, l'opinion publique sur l'Europe n'a plus envie d'une Europe baudruche.
46:02 Et là, sur l'Ukraine, est-ce que c'est malgré tout à part ?
46:05 Oui, c'est un peu à part parce que globalement, l'opinion publique est toujours très préoccupée par l'Ukraine et soutient.
46:11 Ils sont plus préoccupés par la paix et l'envie que ça s'arrête et trouver des solutions pour sortir de ce conflit.
46:17 Ils saluent évidemment les responsables corrompus qui ont été mis à l'écart en disant "c'est très bien tout ça",
46:24 mais ils trouvent déjà que l'Europe, c'est compliqué parce qu'on est nombreux, que c'est sans doute pas une priorité.
46:29 Donc on peut pas dire qu'il y a un rejet dans l'opinion publique, mais il n'y a pas non plus une adhésion sur le sujet en disant
46:34 "prenons le temps et il faut d'abord que la guerre soit terminée, il faut d'abord qu'on revienne en situation de paix".
46:39 Et à ce moment-là, on pourra se poser la question parce que par contre, dans l'opinion publique,
46:43 il leur semble évident que ça n'est pas le fait de rentrer en Europe, enfin dans l'Union Européenne, qui va résoudre le conflit.
46:48 Donc globalement, c'est d'abord un sujet d'envie de paix.
46:53 – Un faille canne pour poursuivre, ce sont des messages que nous envoyons à Poutine en fait.
46:58 – Alors ce sont d'abord des messages qu'on envoie aux Ukrainiens.
46:59 Moi je pense que chaque Ukraine, on pense par des mots d'amour l'absence de preuve d'amour,
47:03 que l'on ne peut évidemment pas donner parce qu'accepter l'Ukraine aujourd'hui dans l'Union Européenne,
47:07 ce sera accepter d'avoir la guerre, un État en guerre dans l'Europe, donc la guerre dans l'Europe, solidairement,
47:11 et une Union Européenne en guerre avec la Russie, ce qui aujourd'hui est tout bonnement impossible.
47:16 Alors je vous passe aussi les impossibilités économiques,
47:20 l'Allemagne est très sourcilleuse sur les traités et elle n'est pas la seule,
47:24 ce serait violer les traités aujourd'hui que d'accepter, d'accélérer la procédure pour l'Ukraine,
47:28 et puis il y a évidemment aussi le problème de la corruption,
47:31 même si il est, disons, pris en charge aujourd'hui par Volodymyr Zelensky,
47:36 donc ça pose énormément de problèmes, mais comme vous le dites,
47:37 ce sera un message de fait envoyé indirectement à la Russie.
47:40 – Allez, 20h50 sur France Info, tiens, nous refermerons ces informés
47:44 avec ce mystérieux ballon dans le ciel des États-Unis.
47:48 Tout de suite, c'est le Fil info avec vous, Valentine Lhottès.
47:51 [Générique]
47:53 – C'est un acte irresponsable de Pékin.
47:56 Dans un communiqué, le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken,
48:00 dénonce une violation claire de la souveraineté des États-Unis
48:03 par ce ballon chinois détecté dans le ciel américain.
48:07 Le Pentagone soupçonne l'engin d'espionnage.
48:10 Un nouveau coup aux finances de la Russie,
48:12 les pays de l'Union européenne s'accordent sur le plafonnement
48:15 du prix du diesel russe à 100 dollars, 45 dollars maximum
48:19 pour les produits pétroliers à prix réduit, comme le fioul domestique.
48:22 La mesure entrera en vigueur dimanche.
48:25 "Aucune corruption ne lui est reprochée", assure Olivier Dussopt,
48:28 mais le ministre du Travail est accusé de favoritisme ce soir
48:32 par le parquet national financier.
48:34 En 2017, Olivier Dussopt, député maire à l'époque, a reçu de la part
48:38 d'un dirigeant de la SOR deux œuvres d'art en cadeau,
48:41 six mois avant la signature d'un contrat avec ce groupe
48:44 spécialisé dans le traitement de l'eau.
48:46 12 migrants sont morts pendant leur traversée de la Méditerranée.
48:49 Parmi les victimes, une femme enceinte et un bébé.
48:52 Les garde-côtes italiens ont récupéré l'embarcation hier soir
48:55 et conduit les 42 survivants sur l'île de Lampedusa en Italie.
49:00 Prolongez la durée de vie des réacteurs nucléaires de 20 ans.
49:03 En France, c'est officiellement à l'étude.
49:06 Décision du Conseil politique sur le nucléaire réuni pour la première fois
49:09 aujourd'hui autour d'Emmanuel Macron.
49:11 J'adore cette histoire, mais que savons-nous exactement
49:24 de ce mystérieux objet volant suspecté d'être un ballon espion chinois
49:30 détecté dans l'espace aérien des États-Unis et qui met en alerte
49:34 l'armée et les services de renseignement américains et canadiens ?
49:39 Nous n'avons aucun doute sur le fait qu'il s'agit d'un ballon de la RPC,
49:42 traduction en français, ce qui affirme un haut responsable du Pentagone,
49:46 utilisant cet acronyme de République populaire de Chine.
49:50 À Pékin, le gouvernement chinois assure qu'une vérification est en cours.
49:55 C'est assez amusant.
49:56 Au sujet de ces informations qui font le tour du monde à toute vitesse,
50:00 nous nous efforçons de comprendre, à déclarer sans rire,
50:03 Mao Ning, elle est la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
50:08 La Chine est un pays responsable et respecte toujours strictement
50:12 le droit international.
50:13 Nous n'avons aucunement l'intention de violer le territoire
50:17 ou l'espace aérien d'un pays souverain.
50:19 Quant à la question concernant le ballon,
50:21 je viens de mentionner que nous nous efforçons toujours de comprendre
50:25 et de vérifier la situation.
50:27 Et nous espérons que les deux parties la traiteront avec calme et prudence.
50:31 Raphaël Kahane, j'imagine que France 24 a l'œil sur le ballon.
50:35 C'est un des gros titres.
50:36 C'est un des gros titres.
50:37 Il y a même des caméras qui peinent dessus en direct.
50:39 Oui, oui.
50:40 L'évolution du ballon.
50:41 C'est un vrai film d'espionnage.
50:43 Ça semble totalement saugrenu parce que c'est vrai que c'est difficile
50:47 de passer inaperçu.
50:48 Il fait la taille de trois bus apparemment.
50:49 Et on imagine évidemment avec la capacité qu'ont les Américains
50:53 de quadriller leur ciel par des images satellites en permanence.
50:55 Ils ne pouvaient pas passer inaperçu loin de là.
50:58 Les Chinois ont-ils voulu intentionnellement torpiller la visite d'Anthony Blinken,
51:03 le secrétaire d'État prévu lundi ?
51:05 Qui a du coup annulé.
51:06 Ça semble effectivement, en tout cas, si ce n'était l'objet visé,
51:10 c'est en tout cas le résultat obtenu.
51:11 Et on se perd en conjecture sur les intentions de Pékin
51:15 qui parle d'un aéronef civil utilisé à des fins de cartographie météorologique
51:20 et qui aurait dévié de sa trajectoire par un cas dans le texte.
51:23 C'est un cas de force majeure.
51:24 C'est le terme employé par les Chinois.
51:25 C'est peut-être un courant d'air qu'il a poussé au-dessus du Canada et des États-Unis
51:28 où il y a une forme de certitude.
51:30 Un courant d'air froid en tout cas entre les États-Unis et la Chine.
51:31 Un courant d'air froid, vous dites, c'est une très bonne réponse.
51:33 Pourquoi est-ce que vous qui êtes spécialiste, expert des questions militaires,
51:38 il n'a pas été abattu par eux ?
51:40 Parce qu'il faut expliquer qu'il est au-dessus du trafic aérien.
51:45 Exactement.
51:46 Joe Biden s'est inquiété.
51:47 Il a effectivement, semble-t-il, interrogé son état-major
51:50 qui lui a répondu qu'il ne pouvait pas garantir qu'il n'y aurait pas des dommages civils.
51:54 Donc il a préféré effectivement sursoir.
51:57 Sachant par ailleurs que Washington a, semble-t-il,
52:01 levé les inquiétudes concernant le ballon lui-même.
52:04 Il ne semble pas qu'il soit d'une capacité de collecte d'informations
52:07 qui soit particulièrement inquiétante pour les Américains.
52:09 Oui, parce qu'il y a des satellites pour ça.
52:10 De façon courante.
52:11 Véronique Ressoult, est-ce que le ballon est largement commenté ?
52:16 On vous demande souvent sur les réseaux sociaux.
52:18 Après vous.
52:19 Oui.
52:20 D'abord parce que c'est joli comme image, que chacun les partage,
52:26 que c'est un congru, donc on aime bien,
52:28 qui a un bon potentiel de théorie du complot, donc on y va.
52:32 Complot ?
52:33 Bah oui, parce que ça serait un ballon météo,
52:37 après d'autres disent oui, non, ça serait un peu gros.
52:39 Et puis les Chinois sont…
52:41 Donc il y a forcément du machiavélisme dans l'air.
52:43 Bref, et puis de toute façon c'est très joli comme image.
52:45 Et le scénario contact, rencontre du troisième type, non ?
52:47 Alors, j'ai entendu quelqu'un et j'ai lu que peut-être serait-il venu
52:52 pour emmener M. Pakoraban ailleurs.
52:55 C'est possible, c'est possible.
52:57 En tout cas, on va dire que c'est pas forcément pris,
53:00 en tout cas en Europe, de façon grave.
53:02 C'est plutôt des jolies images, des questions et quelques fantasmes.
53:07 Et c'est poétique, gageons que peut-être, effectivement, pour M. Pakoraban.
53:12 Allez, nous vivrons bien ce qu'il adviendra de ce mystérieux objet céleste,
53:16 un MOC qui navigue dans le ciel des Etats-Unis.
53:20 Allez, nous ouvrons vos magazines respectifs
53:24 pour refermer ces informés de France Info.
53:26 Je commence par vous, Marie-Estelle Pech.
53:29 La une de Marianne, ce sont les retraites.
53:31 Oui, ceux qui pourraient le faire reculer.
53:33 Macron, bien sûr.
53:35 Et puis on a fait toute une enquête aussi sur quelque chose d'assez impensé au gouvernement,
53:39 c'est la question de la natalité, qui est quand même en baisse en France,
53:42 et qui est notamment dans les classes moyennes, de façon très importante.
53:46 La France fait moins d'enfants, un vrai danger, mais pas une fatalité.
53:49 La France qui fait moins d'enfants, et le président Emmanuel Macron,
53:53 qu'est-ce qui pourrait donc le faire reculer ?
53:54 La une de L'Express, Alexandra Saviana.
53:58 Alors, colère sociale et retraite, pourquoi Macron doit se méfier de Le Pen ?
54:01 Quel est le présupposé de L'Express ?
54:05 Qu'il y a une stratégie cachée du RN, je ne vous dirai pas laquelle, il faut le lire,
54:09 et que cette stratégie doit lui permettre de tirer les marrons du feu
54:14 face à la contestation sociale.
54:16 La Macronie s'interroge, la Macronie a peur, en disant "si on se rate cette fois, c'est pour elle".
54:21 Et en prime, pour avoir une analyse un peu plus complémentaire,
54:24 vous aurez une interview de Jérôme Fourquet, qui explique que la retraite est un enjeu de civilisation.
54:28 Oui, Jérôme Fourquet dans les pages de L'Express,
54:30 que je vous invite tout comme Marianne à lire cette semaine.
54:34 Raphaël Kahn, le médicament, la grande pénurie dans votre émission,
54:39 le monde dans tous ses états.
54:40 C'est dans 20 minutes, sur France Info, Canal 27.
54:42 Les spectateurs qui nous regardent, restez sur France Info, Canal 27.
54:46 Dans 20 minutes, le médicament, la grande pénurie.
54:49 Pas qu'en France, parce qu'on l'observe effectivement avec le Doliprane, mais pas seulement.
54:51 Et la publication, Véronique Relsoult, sur le site,
54:55 Oui, c'est en accès libre, et c'est un...
54:57 Backbone Consulting, de l'Observatoire des dirigeants français,
55:02 visibilité, popularité, les sujets auxquels les français les associent,
55:06 à découvrir sur notre site.
55:07 Voilà, merci à tous les quatre.
55:09 C'est la fin de ces informés de ce week-end.
55:11 Ils sont assurés par Olivier, de la garde.
55:14 Restez sur France Info et à la radio et à la télé.
55:17 Bonne soirée à tous.

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