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  • 07/07/2025
Bien que discret et peu connu du grand public, Nicolas Thierry a fait voter une loi contre les polluants éternels qui fera date. Il siège au groupe écologiste depuis 2022.

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Transcription
00:00Mon invité est plutôt discret, peu connu du grand public, mais il a fait voter une loi qui fera date dans la lutte contre les polluants éternels.
00:08Il siège au sein du groupe écologiste depuis 2022.
00:25Bonjour Nicolas Thierry.
00:27Bonjour.
00:27Le 20 février 2025, vous avez fait adopter une loi qui interdit les pifaces en France.
00:33Alors les pifaces, ce sont des polluants éternels qu'on utilise dans les vêtements, les cosmétiques ou les poils anti-adhésifs.
00:39Ils se répandent un peu partout, dans les sols, dans l'eau.
00:42Ce sont des perturbateurs endocriniens qu'on retrouve aussi dans nos organismes.
00:45On va regarder un extrait de la conférence de presse qui a lancé votre combat sur ce sujet.
00:49Et la vraie question, c'est pourquoi un tel silence autour des plus graves contaminations chimiques depuis des décennies ?
00:59La réalité, c'est que nous sommes tous contaminés.
01:12On a tous des pifaces dans la peau.
01:16Et dans des démocraties d'opinion, comme la nôtre,
01:20et malheureusement, le législateur ne bouge que parce qu'il est contraint de le faire suite à une émotion soulevée par une question.
01:31Alors on va voir comment vous avez orchestré cette bataille qui a été autant de communication que de politique.
01:35On le voit, mais d'abord un mot sur le mot qu'on vient d'entendre.
01:38L'émotion, c'est un levier que vous assumez.
01:40Il ne faut pas avoir peur de s'appuyer dessus en politique.
01:42Et ça a été la clé du succès ?
01:44En tout cas, sur le sujet des pifaces, c'était un sujet qui était sous les radars.
01:48Aux Etats-Unis, ça fait 25 ans que c'est un scandale sanitaire.
01:51C'est un sujet malgré tout technique, même si c'est un vrai sujet sanitaire, au même niveau que l'amiante ou le chlordécone.
01:56Mais le premier défi qu'on avait à relever, c'était déjà de faire entrer le sujet dans le débat public.
02:00D'où cette technique qu'on a vue en conférence de presse, qui n'est pas tout à fait dans mes habitudes,
02:04mais c'était le seul moyen, en tout cas, pour lancer le sujet.
02:07C'est moins jouer sur l'émotion qu'effectivement d'arriver à mettre la lumière sur un sujet extrêmement technique
02:13pour au moins susciter l'attention et derrière pouvoir faire de la pédagogie.
02:16C'est pour ça qu'on avait fait ce choix de conférences de presse un peu particulier.
02:19Alors, pour marquer les esprits, vous aviez aussi rendu public des résultats d'analyse assez inquiétants
02:24en mettant en scène des députés et des personnalités.
02:27Vous pouvez nous raconter cette initiative ?
02:29Alors, on a lancé une grande campagne de tests sur les cheveux.
02:33Donc, on a testé les cheveux des députés.
02:35J'ai aussi fait un tour de France pendant près d'un an,
02:38où on a testé 150 citoyens partout en France.
02:41Et ensuite, il y a des personnalités qui nous ont contactés en nous disant
02:43« On a vu le combat que vous menez, on voudrait effectivement vous aider. »
02:47Et effectivement, on a choisi de les mobiliser pour qu'eux-mêmes testent leurs cheveux
02:52et avec l'audience qui était la leur, de pouvoir rendre public les résultats.
02:56Et malheureusement, il n'y a pas de surprise puisque c'est 99%…
02:58Là, c'est votre collègue, Marie-Charlotte Garin, députée.
03:01Exactement, qui était d'ailleurs une des plus jeunes du groupe écologiste
03:05et la plus contaminée puisqu'elle vit dans la vallée de la Chimie, en Rhône-Alpes.
03:09Et c'était des résultats extrêmement frappants.
03:12Donc ça, ça a aussi permis de sensibiliser le grand public.
03:16Puis il ne faut pas se le cacher, quand on a des résultats à annoncer,
03:18ça permet aussi que la presse puisse s'y intéresser et aussi expliquer les enjeux.
03:22Donc ça a été un vrai levier.
03:24Alors on imagine souvent que pour faire voter une loi,
03:26un député doit d'abord chercher à convaincre ses collègues députés pour dégager une majorité.
03:31Pourquoi être passé par ce relais de l'opinion ?
03:32Vous saviez par avance qu'il y aurait un blocage politique ?
03:35Oui, évidemment.
03:36Le premier enjeu, c'était de sortir le sujet de l'Assemblée nationale,
03:40de mettre une coalition en place.
03:42C'est ce qu'on a fait pendant de longs mois, je dis « on » avec mon équipe.
03:45Ça a été avec des ONG, avec des activistes, avec des scientifiques,
03:50où en effet, on a réussi à monter une coalition extrêmement solide.
03:54On a mené, il faut l'assumer, une bataille d'opinion,
03:56une bataille culturelle dans la société.
03:58Et quand le sujet est devenu beaucoup plus mûr,
04:00qu'il était traité par les médias, que les gens commençaient à nous en parler,
04:03on est revenu à l'Assemblée.
04:05Et contrairement au début du combat, j'étais plus seul.
04:08J'avais des centaines de milliers de gens qui étaient derrière moi.
04:10Pour vous donner une idée, je finis là-dessus,
04:11qu'au moment de la loi, les députés ont reçu près de 200 000 mails de citoyens partout en France
04:19qui les ont sensibilisés au fait qu'il fallait qu'ils votent pour cette proposition de loi.
04:24Donc on est revenu beaucoup plus fort une fois qu'on avait sorti le sujet,
04:28en tout cas, des quatre murs de l'Assemblée.
04:30Alors vous expliquez que dans votre combat, vous vous êtes heurté au lobby de la chimie et de l'industrie.
04:36Et comment s'y sont-ils pris pour tenter de bloquer votre loi ?
04:40Il y a différents arguments qui ont été mis dans le débat public,
04:44c'est-à-dire par exemple le chantage à l'emploi, qui est assez classique,
04:47qu'on connaît et où on laisse penser qu'en fait, finalement,
04:50la santé publique devrait être une variable d'ajustement
04:52et que pour l'emploi, il faudra absolument tout sacrifier, en grossissant les chiffres.
04:57Mais ça a toujours un effet, en tout cas, sur un certain nombre de députés.
05:00On voit bien que les groupes industriels ont été voir des députés
05:03dans des circonscriptions précises qui pouvaient être concernés en attisant...
05:07Par exemple, ces fabricants de poils qu'on voit ici.
05:09Exactement, Tefal, exactement, qui ont été voir leurs députés,
05:13qui ont fait un lobby d'ailleurs beaucoup plus grossier
05:15parce qu'ils ont même se venu devant l'Assemblée nationale
05:17en tapant dans des casseroles le jour du vote
05:20pour demander justement un retrait de la loi,
05:23en exagérant considérablement les effets.
05:25Mais ça a marché, puisque à 8 ou 10 voix près, le texte n'est pas passé.
05:29Et après, il y a la stratégie du doute aussi,
05:31où en effet, il y a des enquêtes scientifiques qui sortent
05:34par des scientifiques qui sont très liés au lobby,
05:37qui sortent des études, qui nuancent les choses.
05:40Donc on est sur des choses assez classiques,
05:42mais contre lesquelles il faut lutter,
05:43puisque dans une équipe parlementaire, on est 3 ou 4.
05:46Ils ont des moyens quasiment illimités,
05:48donc c'est un peu David contre Goliath.
05:50Mais on y est arrivé.
05:50Justement, vos collègues députés sont encore trop perméables au lobby ?
05:54Il faudrait plus de transparence et plus de garde-fous ?
05:56Je pense clairement qu'il y a un vrai sujet aujourd'hui d'encadrement,
05:58et moi je l'ai vécu maintenant pendant 3 ans,
06:01entre les lobbies et les parlementaires.
06:03Un exemple très concret,
06:05on pourrait très bien sourcer les amendements qui sont déposés.
06:09Une grande partie des amendements qui sont déposés aujourd'hui à l'Assemblée,
06:12ils sont co-écrits avec les lobbies.
06:13Il n'y a pas de problème avec le fait que les industriels
06:16ou le secteur privé défendent ces intérêts.
06:18Mais il faut que quand ce soit défendu dans l'hémicycle ou en commission,
06:21les députés soient obligés de dire
06:22ce travail a été mené avec nous, on le fait avec les ONG,
06:25ça doit être pareil avec les industriels.
06:27Alors j'ai dit que vous avez fait interdire l'épiphase en France,
06:29ce n'est pas tout à fait exact,
06:30ils restent autorisés pour certains ustensiles de cuisine.
06:34Ça a été difficile d'accepter ce compromis ?
06:37Vous avez hésité ?
06:39C'est une vraie déception,
06:40mais on n'a pas eu le choix.
06:42C'est-à-dire qu'on n'avait plus de majorité sur le sujet,
06:45et c'est vraiment un objet du quotidien
06:46qui contamine malheureusement toutes les familles,
06:50et dans lequel on peut supprimer l'épiphase,
06:52sans qu'il y ait de conséquences,
06:53à part que votre poil,
06:54elle va coller un peu plus quand vous faites des crêpes.
06:57N'empêche qu'on a perdu là-dessus.
06:59Donc oui, c'est une déception.
07:00Après, on a gagné une vraie bataille culturelle,
07:01et on voit bien que sur le sujet des pollutions,
07:03et au-delà des piphases,
07:05il y a quelque chose qui a changé.
07:06C'est-à-dire que les industriels,
07:07maintenant, sont beaucoup plus sur la défensive,
07:09après en tout cas cette loi.
07:12Et je pense qu'au-delà du contenu,
07:14c'est la bataille culturelle qui a été extrêmement importante.
07:16Allez, on va revenir sur votre parcours, Nicolas Thierry.
07:19Et d'abord, votre prise de conscience écologique.
07:21Elle remonte, je crois, à l'enfance.
07:23Vous aviez 10 ans,
07:24et un jour, un bulldozer est venu détruire
07:26le petit coin de nature où vous aimiez vous rendre.
07:28Ça a été un traumatisme fondateur pour vous, je crois.
07:31J'y allais depuis tout petit,
07:33et ça sent, encore une fois,
07:34ça sent assez anodin comme ça,
07:36mais quand, depuis l'âge de 4-5 ans,
07:37vous avez l'habitude de ce lieu,
07:39vous le connaissez absolument par cœur,
07:41et puis quand vous avez 10 ou 11 ans,
07:43vous vous réveillez un matin,
07:44et c'est une dalle de béton,
07:45pour un enfant, c'est assez traumatisant.
07:47Et je réalisais après que le premier sentiment de colère,
07:50je l'ai ressenti à ce moment-là,
07:52et après, je l'ai transformé,
07:53cette colère-là, je l'ai transformé en engagement,
07:54mais il y a une graine qui a été semée à ce moment-là.
07:58Alors, vous avez grandi dans une famille d'agriculteurs,
08:00de viticulteurs en l'occurrence.
08:01Vos parents n'étaient pas spécialement écolo,
08:04ils utilisaient des pesticides dans leur vie,
08:05ils étaient plutôt conservateurs,
08:07et chez vous, tout le monde pratiquait la chasse.
08:09Comment conciliez-vous ces racines familiales
08:11avec votre engagement écologiste à gauche ?
08:14Ça me donne une capacité aujourd'hui de dialogue.
08:19C'est-à-dire que moi,
08:20je n'ai jamais un rapport frontal aux agriculteurs,
08:23ni aux chasseurs,
08:24parce que je sais que derrière,
08:25ce n'est pas des anti-écolo de base.
08:27Ce sont des gens qui aussi,
08:28ont un mode de vie,
08:30ont une forme d'attachement à la nature.
08:33On a des divergences,
08:34mais en tout cas,
08:34je crois que ça m'a donné la capacité de dialoguer.
08:37J'ai été vice-président d'une région
08:38en charge de la biodiversité,
08:40en Nouvelle-Aquitaine,
08:41et j'ai beaucoup parlé,
08:43même si on avait des désaccords avec les chasseurs.
08:46En tout cas,
08:46ça m'a donné, je pense,
08:47une capacité à discuter.
08:48Vous avez fait votre campagne au Régional en 2021
08:51avec ce thème,
08:52nos terroirs, notre avenir.
08:54Normalement, derrière ces notions de terroirs,
08:55on trouve les notions d'identité, de tradition,
08:58sont plutôt des marqueurs de droite
08:59que de gauche habituellement.
09:01Vous êtes à l'aise avec ça ?
09:03Ce sont des notions que vous voulez réconcilier ?
09:04Oui, c'était volontairement pour nous les réapproprier
09:07parce que derrière terroirs,
09:08il y a la bonne bouffe,
09:10il y a une agriculture de qualité,
09:12il y a le bien-vivant.
09:13Et il n'y a aucune raison
09:14de laisser ces termes-là,
09:17cette sémantique-là,
09:19effectivement,
09:20à des partis politiques
09:21qui veulent les rabougrir.
09:22Donc, j'ai volontairement pris ce sujet
09:24pour montrer qu'on pouvait,
09:26en étant écologiste,
09:27et de gauche,
09:27se l'approprier.
09:28Alors, on va remonter le fil
09:29de votre parcours politique.
09:30Vous vous êtes engagé
09:31chez les écologistes
09:32assez tard,
09:33à 35 ans.
09:35Ça s'est fait un peu par hasard
09:36pour vous, en 2005,
09:37en tombant sur une petite annonce,
09:40c'est ça ?
09:40Oui, exactement.
09:41En fait,
09:42j'avais toujours voté écologiste
09:43et j'étais à Paris
09:45et je me suis installé
09:48dans la rue
09:49où les écologistes
09:50avaient leur siège.
09:52Et il se trouve
09:52qu'en fait,
09:53j'y ai été.
09:54Ils recrutaient à ce moment-là.
09:56Moi, j'étais entre
09:57deux expériences professionnelles
09:59et j'ai commencé
10:00à travailler,
10:01à travailler pour eux
10:02et c'est comme ça
10:03que, alors que je n'avais
10:04jamais mis les pieds
10:04dans un parti politique,
10:05c'est comme ça
10:06que les choses ont débuté.
10:07J'ai rencontré Dominique Voinet
10:08et que les choses
10:09se sont assez vite enchaînées
10:10et j'ai fait sa campagne
10:11présidentielle
10:12et elle est d'ailleurs
10:12maintenant,
10:13elle siège avec moi
10:13dans le groupe écologiste
10:15depuis 2024,
10:16pour l'anecdote.
10:16Alors, qu'est-ce qu'on pourrait dire
10:18de votre manière
10:18de faire de la politique ?
10:19On a vu le rôle
10:20de la communication
10:20mais j'ai lu aussi
10:21que vous disiez ceci,
10:23je déteste l'outran,
10:24ça cache une absence
10:25de pensée.
10:27Vous n'êtes pas forcément
10:28très à l'aise
10:29dans la manière
10:30de faire de la politique
10:31aujourd'hui à l'Assemblée ?
10:33En tout cas,
10:34je ne suis pas très à l'aise
10:36en effet avec l'idée
10:37qu'on fasse systématiquement
10:39des raccourcis,
10:40qu'avec le clash permanent,
10:41je pense que ça
10:42rabougrit le débat public,
10:44que la possibilité de dialogue
10:45n'existe plus
10:46et que du coup
10:47ça affaiblit la démocratie
10:48et qu'à force
10:49de trop polariser,
10:51on n'arrive pas à avancer
10:54alors qu'on est dans
10:54des années absolument critiques,
10:56des règlements climatiques,
10:57heureusement des inégalités,
10:57on a quelques années
10:58pour agir.
11:00Il faut tenir
11:01ses convictions
11:01mais je ne suis pas
11:02très à l'aise en effet
11:03avec le clash permanent
11:04mais c'est très lié
11:06à l'époque
11:06sur les réseaux sociaux,
11:08sur la manière
11:09d'être entendu
11:10dans les médias.
11:10Vous disiez en début
11:11de reportage
11:11que j'étais discret
11:13et peu connu
11:13du grand public,
11:14c'est aussi sûrement
11:15parce que je fais le choix
11:16de ne pas clasher
11:16de manière permanente
11:17mais c'est un choix.
11:19Allez, on va terminer
11:20notre émission
11:20par notre quiz habituel
11:22Nicolas Thiry
11:22avec quelques phrases
11:23que vous allez devoir
11:25compléter.
11:26Je suis devenu
11:27maître nageur
11:28et sauveteur en mer
11:30car...
11:31Car il fallait
11:32que je paie mes études
11:33et par amour de l'océan.
11:37Quand je vais aux cèpes
11:38en forêt...
11:40C'est le moment
11:40où je suis le plus heureux.
11:42D'ailleurs, même là,
11:43avant de venir,
11:44il n'y a plus à Bordeaux,
11:45il y a eu des grosses chaleurs
11:46et juste avant de venir,
11:47j'étais en train
11:47de me renseigner
11:48si justement,
11:49il y a des cèpes qui poussaient.
11:50Ça reste un moment
11:50pour moi extrêmement important
11:52qui est un peu
11:52une madeleine de Proust aussi.
11:54J'y allais avec mon grand-père
11:55qui me rattache à l'enfance.
11:56C'est des moments
11:57où vous pensez politique ?
11:58Non.
11:58Non ?
11:59C'est un des rares moments
12:00où je ne pense pas politique.
12:01Et quand je fais du karaté aussi,
12:02c'est le cas.
12:02C'était ma dernière question.
12:04Grâce au karaté
12:05que vous pratiquez assidûment,
12:07je crois.
12:08Depuis l'adolescence,
12:10ça m'a appris
12:10la discipline
12:12et la tempérance.
12:14En karaté traditionnel,
12:15il y a un maxime,
12:16on dit toujours,
12:17ne tire pas ton sabre
12:20sur un coup de tête.
12:21Et j'essaie de vraiment
12:22appliquer cette maxime
12:24tout le temps
12:24et je pense que la tempérance,
12:25on en a vraiment besoin
12:26et j'essaie en tout cas
12:27de me l'appliquer en politique.
12:29Et vous le pratiquez
12:29vraiment tous les jours ?
12:30Tous les jours,
12:31depuis que je suis député,
12:32mais j'en fais deux fois par semaine.
12:33Très bien.
12:34Un député vert,
12:35ceinture noire de karaté.
12:36Je ne suis pas le seul
12:37puisque Marie-Charlotte Garin
12:39est aussi ceinture noire de karaté.
12:40Très bien.
12:41On est deux dans le groupe écologiste.
12:42On apprend des choses
12:43que vos adversaires politiques
12:44se tiennent à carreau,
12:45Nicolas Thierry.
12:46C'est un art de paix.
12:47Bien sûr.
12:48Merci beaucoup
12:49d'avoir été notre invité
12:50dans La Politique et moi.
12:51Merci.
12:51Sous-titrage Société Radio-Canada
12:56Sous-titrage Société Radio-Canada
13:06Sous-titrage Société Radio-Canada

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