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  • 29/05/2025
Retrouvez la chronique d'Elisabeth Lévy

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##SOYEZ_LIBRES-2025-05-29##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, Benjamin Glaze.
00:04Il est 8h12 sur Sud Radio, bonjour Elisabeth Lévy.
00:08Bonjour Benjamin, bonjour à tous.
00:10Le gouvernement Elisabeth Lévy qui a réuni une table ronde des professionnels pour enrayer la tendance du No Kids.
00:16Oui, des professionnels, des touristes, parce qu'en effet, heureusement qu'ils font ça, parce que vraiment, quel scandale, on ne respecte rien.
00:23Rien n'est sacré, même le plus sacré des sacrés, l'enfant.
00:26Vous avez quelques hôtels, 3% en France, quelques restaurants qui sont réservés aux adultes, peut-être des campings.
00:34Vraiment, brutalité, honte, scandale.
00:38La haute commissaire à l'enfant, je ne savais même pas que ça existait, Sarah L. Aéry, déclare ceci.
00:44Considérer de manière brutale qu'un enfant est avant tout une nuisance, ce n'est pas acceptable.
00:50Je dirais même plus, ranchérit Laurence Rossignol sur le mode Dupont-Dupont.
00:53On ne peut pas accepter que certains décident de ne plus supporter telle ou telle partie de la population.
00:59Les enfants ne sont pas une nuisance.
01:01Et chaque fois, comme chaque fois qu'un faux problème se pose, les grenouilles demandent une loi.
01:07Les grenouilles !
01:08Je ne connaissais pas, c'est le GERI.
01:10Ce n'est pas de moi, c'est Philippe Muret.
01:12Bien sûr, je m'en souviens très bien.
01:14Madame Rossignol, qui est sénatrice, pardon, j'ai oublié de le dire, veut faire reconnaître la minorité,
01:20donc enfants jusqu'à 17 ans et des broquis, comme un facteur de discrimination.
01:27C'est-à-dire, si vous n'emmenez pas votre enfant au boulot, par exemple, c'est vraiment dégoûtant, discriminatoire.
01:33Comme ça, ils pourront faire aussi, ces enfants, des procès à leurs parents quand les parents les enverront se coucher.
01:38Mais de toute façon, plus aucun parent ne fait ça, c'est peut-être le problème, enfin non, mais ça c'est très mal.
01:44Parce qu'avant, avant, qu'est-ce qui se passait dans les bonnes maisons, les enfants et même dans les mauvaises d'ailleurs ?
01:50Les enfants dînés avant leurs parents.
01:53Alors moi, je propose que très très vite, on ouvre une cellule d'aile psychologique pour les victimes de ces pratiques barbares qui sont maintenant adultes.
02:01Elisabeth, je sens quand même une pointe, une pointe d'ironie dans vos propos.
02:05Mais une société qui ne veut pas voir ses enfants, c'est quand même mauvais signe.
02:08Oui, alors je vais être sérieuse.
02:10Évidemment, si c'était le cas, ce serait gravissime, une société qui ne veut pas voir ses enfants.
02:15Parce que moi, je ne vois pas ça du tout.
02:17Je vois, si vous voulez, au contraire, la sacralisation de l'enfant, c'est très bien.
02:20Je ne veux pas en discuter.
02:22Mais que dans quelques lieux, on puisse éventuellement passer quelques heures ou quelques jours sans enfants, y compris sans les siens.
02:30Arrêtez, ce n'est pas du tout simplement pour les méchants qui n'ont pas d'enfants, c'est aussi pour les parents qui, des fois, veulent passer quelques heures ou jours sans leurs enfants.
02:40Et je ne vois pas où est le scandale.
02:41Parfois, on veut écrire, lire, réfléchir sans entendre des cris ou des pleurs et avoir des discussions d'adultes.
02:49Quand vous envoyez vos enfants en colo, d'accord ?
02:52C'est bien parce que c'est bon pour eux d'être un instant dans la sociabilité de jeunes et que c'est bien d'être sans leurs parents.
02:59Eh bien, parfois, c'est bien de ne pas avoir vos enfants ni ceux des autres.
03:03Alors, pourquoi ?
03:05Ce que je vois, c'est quand même deux problèmes.
03:07C'est qu'on fait de l'enfant une sorte de divinité.
03:10Et je ne dis pas que les enfants soient l'avenir de nos sociétés.
03:15C'est évidemment une évidence.
03:16Mais on ne lui apprend pas, du coup, on ne lui apprend pas la contrainte.
03:19Donc, en plus, on ne le laisse se conduire très souvent n'importe comment.
03:23Ce qui est aussi une des raisons de la tendance no kids, si vous voulez.
03:26Et puis, c'est pas, de toute façon, des enfants de 3 ans, vous n'allez pas leur dire de ne pas crier à la piscine.
03:31Donc, c'est comme ça.
03:32Voilà.
03:33Non, mais, d'accord.
03:34Je dis que ça n'est pas criminel de se dire, voilà, en plus, bon, ben voilà, des restaurateurs veulent faire ça.
03:42Enfin, il me semble que là, vraiment, faire une loi, c'est complètement délirant.
03:45Et surtout, c'est d'ailleurs ce que dit Muray, on voudrait effacer la différence entre les générations,
03:50exactement comme on efface la différence entre les sexes.
03:56En gros, les enfants sont des...
03:59Les adultes doivent être des enfants comme les autres, avec l'adolescence éternelle.
04:03Et puis, après, il y a le passage brutal à la fin de vie.
04:07Mais, par exemple, quand je dis qu'il y a des discussions d'adultes,
04:10il y a, dans le monde de l'enfance, il y a un certain nombre de choses.
04:12Par exemple, il n'y a pas la sexualité, ou il n'y a pas la religion, la politique.
04:16C'est ça ce que je veux dire.
04:18Tout simplement, moi, j'avais une amie qui disait à ses enfants, quand ils avaient 10-11 ans,
04:22vous êtes tolérés quand ils dînent avec nos enfants, vous êtes tolérés à la table des adultes.
04:26Bref, je finis.
04:27Pardon, vous allez me dire que la natalité est en berne, ce qui est absolument vrai.
04:31Mais si vous me présentez un seul couple, un seul, qui a renoncé à un enfant,
04:35parce que l'hôtel où il veut passer ses vacances ne les accepte pas,
04:38je vous jure, je refais cette chronique, et je fais...
04:41Ah non, non, non !
04:43Eh bien, allez-y, appelez-nous, si c'est votre cas, 0826 300 300.
04:49Merci beaucoup, Elisabeth Françoise, de quoi vous êtes avec nous ?
04:52Oui, je souris du talent ironique et sardonique, même parfois, d'Elisabeth.
04:57Faire une loi, je pense, ça too much.
05:00Par contre, je trouve que la tendance est vraiment dégueulasse,
05:01parce que ça devient un marketing, en réalité.
05:03Dire, vous allez pouvoir venir chez nous sans avoir le bruit des enfants qui jouent,
05:08c'est du marketing, chaque entreprise fait ce qu'elle veut.
05:10En ce sens-là, je pense qu'on n'a pas à légiférer,
05:13il n'y a pas d'atteinte gravissime aux droits de l'enfant.
05:17Moi, je veux bien qu'on légifère sur tout,
05:19mais il n'y a pas d'atteinte, je trouve ça complètement...
05:21J'ai une botte fatale, hein, pour vous.
05:22Non, non, mais je trouve ça un crétin.
05:23Je t'aime malgré toute l'amitié que je peux avoir pour Laurence Rossignol,
05:26qui est une vraie combattante féministe.
05:28Bon, là, n'exagérons pas, il ne faut pas pousser,
05:31m'aimer dans les orties.
05:32En revanche, ce que je trouve très...
05:34Donc bébé dans les orties.
05:35Oui, bébé dans les orties.
05:36Ce que je trouve très délivrant,
05:38c'est de voir cette tendance qui se développe,
05:43et surtout...
05:43Ça a un sens, en tout cas.
05:45Oui, mais c'est le sens aussi de la segmentation de la vie.
05:50Mais oui, mais enfin, écoutez...
05:51Mais il doit y avoir, pardon.
05:53Justement, ce que j'ai essayé, parce que j'ironise,
05:55mais pas seulement j'ironise,
05:57parce que c'est un faux problème en tous les cas.
05:58Voilà, on est d'accord là-dessus.
06:00Donc, on est d'accord là-dessus.
06:01Mais quand je vous dis qu'il doit y avoir aussi
06:03une séparation parfois entre les âges de la vie et l'école,
06:07vous n'allez pas à l'école avec vos enfants.
06:09Et par ailleurs, je ne dis pas que...
06:11Si c'était...
06:12Là, il faut être un peu dans l'opportunité.
06:15Si c'était vraiment qu'on voyait partout
06:17que ça devenait un problème,
06:19d'emmener ses enfants à l'hôtel ou au restaurant.
06:21Ce n'est pas ça.
06:22Et si en plus, vous pouvez avoir, par exemple,
06:24il y a beaucoup d'hôtels maintenant
06:25où il y a deux piscines, par exemple.
06:27Parce que vous pouvez faire ce que vous voulez.
06:29Vous mettez une petite personne...
06:30Il y a des hôtels où on accepte
06:31ou on refuse les chiens aussi, Favron.
06:33Comment ?
06:34Mais par exemple, Françoise,
06:35je fais appel à la lourdez.
06:38Si vous aviez décidé, par exemple,
06:40d'aller faire une retraite dans une abbaye
06:43comme de plus en plus de gens aspirent à le faire,
06:45ça ne vous viendrait absolument pas à l'esprit
06:48de dire, je viens avec mes enfants.
06:50Non, mais voilà, ce que je veux dire,
06:51c'est que la clientèle,
06:53la clientèle à laquelle est adressé ce marqueur,
06:56No Kids,
06:57j'ai envie de lui dire,
06:58allez vous faire voir
06:59si vraiment vous n'avez pas envie d'être...
07:01Vous ne choisiriez pas votre destination de vacances
07:04en fonction de ça ?
07:05Mais non, mais c'est pas...
07:06Pourquoi vous faire voir ?
07:07Qu'est-ce qu'ils vous ont fait ?
07:09Non, mais si vous voulez être tranquille,
07:10c'est ça qui me gêne.
07:11Si je veux être tranquille,
07:12en quoi c'est mal de vouloir être tranquille ?
07:13Si je veux être tranquille,
07:16je prends un Airbnb, par exemple.
07:18Enfin, on n'a pas le droit de citer de marque.
07:20Mais pourquoi...
07:21Pourquoi voulez-vous aller absolument dans le seul hôtel ?
07:24Elisabeth, Elisabeth.
07:25Pourquoi les hôteliers se plieraient à une espèce de désir ?
07:28Ils ont le choix.
07:29Oui, ils ont le choix.
07:30Les hôteliers font des trucs,
07:31il y en a qui font des hôtels exprès
07:34pour les gens qui adorent le trekking.
07:36Ils font des...
07:36Et vous n'allez pas dire que c'est roteux ?
07:37Non, non, non.
07:38On dit...
07:38Pardon, Françoise.
07:39On discrimine.
07:40Ou pour les gens qui font du vélo,
07:42vous ne dites pas...
07:42Oh, mais on discrimine ceux qui sont en bagnole.
07:44Donc, si vous voulez, il y a un moment,
07:46je vous dis, quelques endroits où...
07:49Voilà.
07:49Et que des gens veuillent être tranquilles,
07:51mais pas en soi.
07:52Je finis sur Lévi-Strauss.
07:54Je suis sérieuse.
07:55C'est surtout...
07:56Lévi-Strauss, c'est dans...
07:57Non, c'est pas dans Tristotropique, pardon.
08:00Je ne retrouve pas le nom du texte.
08:02Je n'ai pas le nom du texte.
08:04Il explique que lui, par exemple,
08:07pour travailler,
08:09il a besoin de certaines conditions,
08:11de calme, etc.
08:11Et que, s'il se retrouvait dans un immeuble
08:14où des gens, par exemple,
08:16parce qu'ils ont d'autres cultures,
08:17où le bruit, la communication verbale,
08:20le...
08:20est favorisé,
08:22eh bien, il trouverait ça gênant pour lui
08:25et ne voudrait pas être accusé de raciste pour autant.
08:28Eh bien, si, à un moment de votre vie,
08:31y compris quand vous êtes parent,
08:32et d'ailleurs, surtout quand vous êtes parent,
08:34vous avez besoin, simplement,
08:37d'un monde d'adultes,
08:38je ne vois pas en quoi c'est criminel.
08:41La séparation, parfois, ne l'est pas.
08:43Non, non, mais OK, on peut...
08:45Non, mais si, vous avez dit qu'ils se débrouillent,
08:47qu'ils prennent des Airbnb.
08:49Mais honnêtement, je pense que tout ça n'est que commercial.
08:51Vous comprenez ce que je veux dire ?
08:52Eh bien, voilà, donc c'est commercial.
08:53Il n'y a pas de trucs bien dans la vie qui sont commerciaux.
08:55Mais non, mais Elisabeth, je m'en fous,
08:56c'est un faux problème.
08:57Je ne sais même pas pourquoi vous faites une chronique là-dessus,
08:59même si elle est très drôle.
09:00Enfin, je veux dire...
09:01Ah non, mais ça veut dire quelque chose.
09:03Ça veut dire rien du tout.
09:04Si vous avez quatre hôtels en France qui font ça,
09:06voilà, ça ne veut pas devenir...
09:08Vous savez pourquoi j'ai une chronique là-dessus ?
09:09Parce que votre copine Laurence Rossignol
09:11pense que c'est un problème malheur.
09:12Mais non, c'est pour ça que c'est ce que je vous dis.
09:14Non, mais c'est pas vous que je critique.
09:16C'est pas vous que je critique.
09:17Françoise de quoi ?
09:18C'est Laurence Rossignol et Sarah El-Aélie.
09:20Françoise de quoi ?
09:20Ça va bien.
09:21On n'a toujours à faire dans ce pays
09:22que de légiférer sur 4 hôtels 5.
09:25Merci, Elisabeth Lévy.
09:27On reste ensemble.
09:28On va débattre aujourd'hui dans un instant
09:30avec Maxime Troulot
09:33qui va essayer de se faire une place
09:35entre vous deux.
09:36Ce ne sera pas gagné.
09:37En tout cas, Maxime Troulot,
09:38on en parle dans un tout petit instant.
09:40Et puis je vous rappelle mon invité politique
09:42à 8h30, 9h.
09:43Ce sera Yann Brossat,
09:44sénateur de Paris,
09:45porte-parole du Parti communiste.
09:47Sous-titrage Société Radio-Canada

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