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Elisabeth Lévy - "Ça ressemble à un crime gratuit, et c'est encore plus inquiétant"
Sud Radio
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12/06/2025
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00:00
Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04
Il est 8h15, Elisabeth Lévy, revenons sur le meurtre de Mélanie.
00:11
On apprend, bon, on a écouté le procureur hier nous parler du meurtrier de Mélanie, ce garçon de 14 ans.
00:18
On a entendu son avocat, l'avocat de ce garçon.
00:22
Plus on entend les uns et les autres, moins on comprend l'acte de cet adolescent.
00:28
C'est encore peut-être plus inquiétant et même vertigineux, ça a l'air d'être un meurtre.
00:32
Ça ressemble, alors attention, tout ce que je dis évidemment, c'est avec les informations dont on dispose.
00:38
Donc ça ressemble aujourd'hui, d'après ce qu'on nous dit, à un meurtre sans pourquoi.
00:42
Peut-être ce qu'on appellerait un crime gratuit.
00:45
Parce que d'abord, il n'y avait aucun contentieux direct entre la victime et le tueur, visiblement.
00:50
Donc je mets tout ça encore au conditionnel.
00:52
Elle n'avait pas supporté d'être recadrée quelques jours plus tôt pour une histoire d'embrassade dans le lycée, dans le collège.
00:58
Il n'y a pas d'explication sociologique ou culturelle.
01:02
Comme vous l'avez dit Jean-Jacques, son père n'est pas alcoolique.
01:05
Quentin n'a pas été élevé dans la haine de la France, ni dans une famille visiblement déstructurée.
01:10
Alors ça, c'est toujours l'extérieur.
01:12
Ce n'est pas non plus un collège violent, un quartier prioritaire politique de la ville.
01:17
Et tout ça s'est passé en présence des gendarmes.
01:18
Donc on ne peut même pas mettre en cause le lacine de l'éducation nationale.
01:22
Il était inconnu des services de police.
01:24
Donc ce n'est pas non plus un problème de justice.
01:26
Alors bien sûr, il a été exclu deux fois pour violence.
01:29
Enfin, il est facile de dire aujourd'hui qu'on aurait dû détecter un risque plus grave.
01:33
Je suis désolé, il n'y a pas de science exacte.
01:35
On ne peut pas, si vous voulez, non plus psychiatriser l'ensemble d'une jeunesse.
01:39
Et c'est difficile de détecter, si vous voulez, dans les différents comportements.
01:43
Alors le résultat, et c'est peut-être ça qui nous déconcerte,
01:46
eh bien il n'y a pas de coupable à accabler.
01:48
On ne peut pas accuser l'État, on ne peut pas accuser le gouvernement,
01:51
ou je ne sais quel ministre.
01:52
Oui, alors, alors, peut-on parler de faits divers ?
01:56
Eh bien, alors je n'irai pas complètement,
01:59
parce que la récurrence, si vous voulez, aujourd'hui d'une violence inexpliquée, justement,
02:04
en fait peut-être un phénomène de société.
02:06
Le nombre d'adolescents poursuivis pour assassinats, meurtres, coups mortels,
02:10
ou violences aggravées a doublé depuis 2017, en 8 ans.
02:14
Ce n'est quand même pas beaucoup, il s'est passé maintenant à 2100.
02:17
2100, adolescents, donc, poursuivis.
02:22
Cette violence, donc, qui est gratuite, souvent,
02:25
totalement disproportionnée par rapport à l'enjeu de départ,
02:29
devient banal, un couteau peut sortir,
02:31
pour une casquette volée, une cigarette refusée,
02:35
ou une fille convoitée.
02:37
Alors, il n'y a pas de responsabilité politique, je l'ai dit,
02:40
mais est-ce que ça veut dire que personne n'est responsable ?
02:42
Peut-être qu'il y a, en tous les cas, une responsabilité collective,
02:45
bien sûr, c'est chaque famille, chaque parent qui éduque ses enfants,
02:48
mais c'est quand même la société toute entière
02:50
qui fabrique un état d'esprit, peut-être une anthropologie.
02:53
Et là, je voudrais juste citer quelques pistes
02:56
qui s'éloignent du cas de Quentin, évidemment.
02:58
Là, je parle du phénomène,
03:00
parce qu'évidemment, il y a quand même ce phénomène
03:02
de cette violence des jeunes.
03:04
Alors, je cite quelques pistes.
03:05
D'abord, l'école ne valorise pas l'effort,
03:07
elle déteste la verticalité, la hiérarchie,
03:09
l'air du temps, le courage, on l'a déjà dit,
03:11
la plainte, la victimisation.
03:13
Bref, on parle de droit toute la journée,
03:15
c'est peu de devoirs.
03:16
Et si les jeunes ont des mentalités de créanciers
03:18
à qui tout est dû, c'est peut-être aussi parce que
03:21
cet état d'esprit est répandu chez leurs parents
03:23
qui, aujourd'hui, dans la société, Jean-Jacques,
03:26
s'interroge sur ses responsabilités,
03:29
dans ce qui lui arrive, c'est toujours la faute des autres.
03:31
Alors, je risque une autre piste.
03:33
Mais je la risque vraiment, c'est...
03:36
Oui, François...
03:37
Non, je vous écoute, je vous écoute, ça m'intéresse.
03:38
Je risque une autre piste,
03:41
c'est qu'il y a peut-être aujourd'hui un problème spécifique
03:43
aux jeunes hommes.
03:44
Pas parce que ce seraient tous des salauds de prédateurs,
03:47
mais Pierre Vermeuren en a beaucoup parlé,
03:49
il y a eu des textes là-dessus.
03:52
Et aujourd'hui, moi, j'ai des amis
03:54
qui me parlent de leurs fils adolescents,
03:56
ils ne savent plus tellement comment être des hommes
03:58
à force d'entendre que la masculinité est toxique.
04:01
Oui, oui, écoutez, François,
04:02
arrêtez de soupirer, à chaque fois,
04:04
vous n'êtes pas d'accord avec un truc.
04:05
Je vous écoute, je vous écoute, je vous écoute.
04:06
C'est gentil.
04:08
Et je dirais enfin qu'à force de sacraliser le ressenti,
04:12
la spontanéité, si vous voulez,
04:14
c'est je suis comme ça, spontané dans mes émotions,
04:18
eh bien, on fabrique peut-être des générations
04:20
sans sur moi, des hommes et des femmes,
04:23
je dis ça évidemment dans le sens général,
04:26
qui ne s'empêchent pas.
04:27
Et de sorte que finalement,
04:30
je reprends une expression d'Éric Zemmour
04:31
qui m'avait bien amusée.
04:34
Il ne s'agit plus peut-être de se demander,
04:36
comme le font les écolos,
04:37
quel monde nous laisserons à nos enfants,
04:39
mais quels enfants nous laisserons à ce monde ?
04:43
Enfin, moi, je me méfie des leçons,
04:46
des leçons pour l'éducation des enfants.
04:50
Non, pardon, j'entends ce que vous dites,
04:52
Élise, moi j'entends tout ça.
04:54
Effectivement, moi je suis assez d'accord avec vous,
04:56
c'est un meurtre, comme il peut y en avoir.
04:58
Comme il peut y en avoir.
05:01
Après, moi je ne suis pas du tout d'accord avec...
05:02
Et si nous n'avions pas de réponse ?
05:03
Et si nous n'avions pas de réponse,
05:04
je ne suis pas du tout d'accord avec ce que vous tentez comme explication.
05:08
D'un seul coup, on arriverait,
05:09
on atterrirait donc à MeToo, en fait.
05:11
Si je vais jusqu'au bout de votre raisonnement,
05:13
moi je ne crois pas du tout que...
05:15
Alors, j'ai le sou...
05:16
Vous pouvez toujours caricaturer ce que j'ai dit, mais bon...
05:18
Mais la réalité, Elisabeth,
05:20
c'est que voilà, nous sommes face au mystère,
05:22
à un moment donné, qu'est-ce qui s'est passé ?
05:23
Est-ce que c'est un réflexe ?
05:24
Est-ce que c'est un réflexe atadique ?
05:26
Nous n'en savons rien.
05:27
Écoutez, j'aimerais savoir,
05:29
j'aimerais simplement, simplement, simplement,
05:32
attendre les conclusions des experts.
05:35
Est-ce que ce jeune homme a, comment dirais-je,
05:37
une faille psychologique ?
05:38
Moi, ça me fait penser à un raptus, ce qu'il a fait,
05:40
c'est-à-dire à un moment donné, un effondrement intérieur
05:42
qui fait que vous passez à l'acte.
05:44
Quel est l'état psychologique de ce jeune homme
05:46
avant de tirer des conclusions
05:48
et, comment dirais-je,
05:50
et d'aller trop loin là-dedans ?
05:51
– Alors, je vous remercie,
05:52
parce que j'ai dit quatre fois
05:53
que je soumettais quelques pistes de réflexion
05:56
et que, par ailleurs,
05:58
je vous ai quand même dit quelque chose.
05:59
Pourquoi je dis quand même
06:01
qu'il y a nécessité de s'interroger,
06:03
non pas sur X, Y ou Z,
06:06
mais sur ce que nous fabriquons, nous,
06:08
comme état d'esprit ?
06:10
C'est parce qu'on voit cette violence augmenter.
06:13
C'est ce type de violence gratuite,
06:16
en quelque sorte,
06:16
ou pour des motifs absolument dérisoires,
06:19
je peux vous faire la liste de victimes
06:21
qui se retrouvent dans...
06:23
Pour des trucs qui partent,
06:24
si vous voulez, comme ça, on ne sait.
06:26
Et ça arrivait beaucoup moins avant,
06:28
donc j'essaye d'avancer des pistes.
06:31
Par ailleurs, je vous assure
06:32
que cette question de la masculinité,
06:34
vous rigolez,
06:35
c'est pas mitou, là, en l'occurrence.
06:36
Écoutez, j'essaye d'être nuancée
06:39
dans mes propos, ne les caricaturez pas.
06:41
C'est pas mitou,
06:43
en tant que tel, je dis,
06:44
aujourd'hui,
06:45
vous avez aussi, comme moi,
06:47
des amis qui ont des enfants ados,
06:48
des grands ados.
06:50
Demandez-leur.
06:50
Ils ont,
06:51
ils ne savent plus comment se comporter
06:53
de ce point de vue-là.
06:54
Ils ont,
06:55
ils ne savent plus comment...
06:56
Ça dépend lesquels.
06:57
Excusez-moi,
06:57
hier soir, j'étais au concert de Billy & Lee.
06:58
Ça dépend lesquels.
06:59
Non, non, non,
06:59
s'il vous plaît,
07:00
moi, je voudrais répondre.
07:01
C'est une question d'éducation.
07:02
Moi, hier soir,
07:03
j'étais au concert de Billy & Lee.
07:04
Je vous avais ces ados
07:05
qui sont entre 18,
07:07
on va dire,
07:07
cette génération entre 18 et 30 ans.
07:09
Écoutez,
07:10
la question,
07:11
moi, j'ai plein d'ados dans ma famille,
07:13
etc.
07:13
Il ne faut pas,
07:14
comment dirais-je,
07:15
fantasmer le délire,
07:17
comment dirais-je,
07:18
de cette génération.
07:19
Cette génération,
07:20
elle a d'autres aspirations que nous.
07:21
Il faut juste écouter
07:22
et ne pas coller
07:23
derrière chaque rupture
07:25
du contrat social
07:26
dramatique
07:27
comme cette affaire de lycée,
07:29
des questions
07:29
sur le cisgenre,
07:31
le genre, etc.
07:32
Les êtres humains évoluent.
07:33
C'est le coup.
07:34
Je vous coupe.
07:36
Il est 8h23.
07:37
Il faut aussi accepter
07:39
parfois de ne pas avoir
07:40
de réponse.
07:41
Oui, oui,
07:41
je suis d'accord avec vous.
07:42
Dans la vie.
07:43
Les apaches.
07:43
Et nous, aujourd'hui,
07:44
on veut toujours des réponses
07:45
à tout.
07:45
Les apaches.
07:46
Mais on ne les a pas
07:46
peut-être parfois.
07:47
Je ne sais pas.
07:48
D'accord, mais on ne peut pas...
07:48
On doit s'interroger.
07:50
On doit s'interroger
07:51
sur la récurrence quand même.
07:53
Oui.
07:53
Oui.
07:53
Oui.
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