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Elisabeth Lévy : "La mort de Louise ne pose pas une question politique"
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13/02/2025
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Transcription
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00:00
Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04
Il est 8h15, merci d'être avec nous.
00:07
Après le terrible meurtre de la petite Louise,
00:11
Elisabeth Lévy, bonjour.
00:13
Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:15
Si je vous disais bonjour, ce serait mieux.
00:17
Beaucoup dénoncent une faillite de l'État.
00:20
Alors, d'abord, avant de commencer,
00:22
je voudrais dire, j'avance des hypothèses.
00:24
Je n'ai pas de religion absolue, mais tout de même.
00:28
Alors, évidemment, l'émotion, la sidération, la tristesse,
00:31
sont légitimes, mais elles ne suffisent pas.
00:34
Parce que, bien sûr, on peut parler de cette promesse piétinée,
00:38
de cette famille brisée, mais je pense qu'il faut quand même
00:41
essayer de réfléchir un peu.
00:43
Et alors, on a un double réflexe.
00:45
On veut du sens, on ne veut qu'une explication,
00:47
de la signification.
00:48
On veut des coupables.
00:49
Et on veut, c'est le deuxième, merci.
00:51
Jean-Jacques, vous êtes directement branché sur mon cerveau.
00:54
Et vous avez raison.
00:55
Et on veut des coupables.
00:57
Le plus évident, c'est l'État, bien sûr,
00:59
puisque sa mission première est de protéger les citoyens.
01:02
Et donc, derrière l'État, ceux qui l'incarnent à un moment,
01:08
eh bien, ce sont les autorités politiques.
01:11
Alors, j'ai entendu, par exemple, l'avocat de Thibaud de Montbrial,
01:13
aussi plusieurs syndicalistes policiers,
01:16
parler de faillite collective.
01:17
D'autres ont même accusé les jeux vidéo, au point que,
01:20
je ne sais pas si vous avez vu, hier, le syndicat du secteur
01:23
a publié, a communiqué, pour dire que les jeux vidéo
01:26
ne tuaient pas ce qui est vrai.
01:27
Alors, de fait, la sécurité, dès lors que la sécurité
01:30
est au cœur du contrat social, eh bien,
01:32
on peut dire que toute mort violente
01:34
est un échec pour la collectivité.
01:36
Et que, évidemment, on pourrait parler
01:38
de responsabilité de la société,
01:40
à cause de l'idéologie de l'excuse,
01:42
de la déchéance de la fonction paternelle,
01:44
de la destitution des maîtres en général.
01:46
Tout ça, évidemment, contribue à fabriquer des enfants.
01:49
Et puis, d'autre part, on pourrait aussi, comme toujours,
01:52
parler de l'incapacité de la justice,
01:54
notamment des mineurs, à punir réellement
01:56
les fauteurs de troubles et de l'impuissance de l'État
01:59
à faire respecter ces lois.
02:01
Et que tout ça contribue, évidemment,
02:03
à ce qu'on appelle l'ensauvagement.
02:05
Par exemple, dans le cas des crimes commis
02:07
par des multi-condamnés, des délinquants
02:09
ultra-connus de nos services,
02:11
ou des étrangers sous QTF,
02:13
eh bien, on se dit qu'il y a une responsabilité directe,
02:15
parce que, soit, ils n'auraient pas dû être là,
02:17
soit, ils auraient dû être enfermés.
02:19
Cependant, il n'y a pas de risque zéro,
02:21
on le sait bien, il n'y a pas de société sans crime.
02:23
Ça, il faut quand même le rappeler.
02:25
Et ça n'existe pas.
02:27
Même les sociétés pacifiées,
02:29
même les sociétés, si vous voulez, ça n'existe pas.
02:31
On l'accepte pour le terrorisme,
02:33
qu'il n'y ait pas de risque zéro,
02:35
évidemment, c'est beaucoup plus dur
02:37
à accepter pour la mort d'un enfant.
02:39
Mais tout de même, la question qu'on doit se poser
02:41
dans cette perspective,
02:43
c'est est-ce que la mort de Louise
02:45
était évitable ?
02:47
Est-ce qu'elle s'explique par des failles du système ?
02:49
Est-ce que si notre société, comme je l'ai dit,
02:51
était merveilleusement pacifiée,
02:53
cette mort n'aurait pas eu lieu ?
02:55
Evidemment, on ne peut pas répondre avec certitude,
02:57
mais je n'en suis pas sûr.
02:59
– Oui, parce qu'il y a des faits.
03:01
Ceux qui parlent de mineur,
03:03
il a 23 ans, Owen, c'est pas un mineur.
03:05
Il a 23 ans.
03:07
C'est un garçon qui était un peu,
03:09
il était étudiant en BTS d'informatique.
03:13
Apparemment, il n'allait pas trop.
03:15
– Ils honnaient beaucoup.
03:17
On n'arrête pas les bandes de délinquants.
03:19
– Il a eu deux fois un maille à partir avec la police.
03:23
– Deux fois, quand même, il faut revenir.
03:25
Il y a eu une affaire de violence sur sa sœur.
03:27
Je crois qu'il l'a vraiment passé à tabac.
03:29
– Elle a 19 ans, sa sœur.
03:31
– Mais il y a quelques années, elle était mineure.
03:33
Et elle avait déposé une main courante
03:35
qui a été, ou qui aurait dû en tous les cas
03:37
être transmise au parquet.
03:39
Mais franchement, même si ça l'avait été,
03:41
on n'aurait pas enfermé ce garçon pour cela.
03:45
La deuxième chose qu'on lui connaît,
03:47
c'est un vol,
03:49
où il a eu une peine négociée sans procès,
03:51
un stage de citoyenneté.
03:53
Alors, supposons même,
03:55
on peut dire que ce n'est pas assez,
03:57
que c'est ridicule, je le pense assez,
03:59
mais supposons que ce Huan ait réellement été puni,
04:01
voire qu'il ait purgé,
04:03
une peine de prise en cours,
04:05
ce qui est assez improbable dans l'état de notre système.
04:07
Mais supposons, ce qu'on séduit,
04:09
incline à penser que ça n'aurait pas forcément changé
04:13
ce qui s'est passé la semaine dernière,
04:15
en début de semaine,
04:17
parce qu'il y a quelque chose,
04:19
il me semble, d'un personnage d'orange mécanique,
04:21
quelque chose d'un nihilisme destructeur.
04:23
Alors, je répète,
04:25
il n'y a pas de société sans crime.
04:27
Même dans les sociétés très répressives,
04:29
il y a des tueurs d'enfants,
04:31
des tueurs en série, des psychopathes,
04:33
qui ont parti lié avec le mal.
04:35
Je dirais que la terrible mort de Louis,
04:37
ça ne pose pas, c'est pas un fait politique,
04:39
je dirais que ça ne pose pas une question politique,
04:41
ça nous pose évidemment
04:43
une vertigineuse question métaphysique
04:45
qui est celle du rapport
04:47
de la part maudite de l'homme
04:49
et ça nous oblige aussi
04:51
à admettre que parfois,
04:53
il y a des crimes sans pourquoi.
04:55
– Oui, c'est une bonne question que vous posez,
04:57
je vais en parler à Jean-François.
04:59
Jean-François, je voudrais quand même,
05:01
pour compléter ce que vient de dire Elisabeth,
05:03
vous donner deux chiffres.
05:05
La réalité des choses,
05:07
les meurtres sur mineurs de moins de 15 ans en France
05:09
ne sont pas plus nombreux aujourd'hui
05:11
que dans les années 60.
05:13
Ça c'est la première des réalités.
05:15
La deuxième réalité,
05:17
80% des meurtres
05:19
sur mineurs de moins de 15 ans
05:21
sont commis dans le cercle familial.
05:23
Ce sont des pères qui tuent les enfants,
05:25
ce sont des mères qui affament leurs filles,
05:27
comme on l'a vu dans le procès de Montpellier
05:29
et d'Amandine récemment,
05:31
80% dans le cercle familial.
05:33
Voilà la réalité.
05:35
– Alors, par exemple,
05:37
pour autant,
05:39
on n'exclut pas toute responsabilité à chaque fois.
05:41
Parce que par exemple, dans le cas d'Amandine,
05:43
on se dit, alors je ne connais pas assez le dossier,
05:45
mais on se demande comment
05:47
tout ça est passé,
05:49
cette gamine allait à l'école dans un état de maigreur.
05:51
– Ça on est d'accord, mais c'est sa mère.
05:53
– Bien sûr, mais je sais, sa mère,
05:55
ça on le sait.
05:57
– Ce que je veux dire, c'est que bien souvent,
05:59
les meurtres de mineurs,
06:01
c'est vrai que ça nous horrifie à juste raison,
06:03
mais c'est commis dans le cercle familial.
06:05
– Oui, et par ailleurs, ce sont souvent des crimes
06:07
psychopathes, des crimes qui ne seraient probablement
06:09
pas évitables
06:11
avec une meilleure législation.
06:13
– C'est malheureusement inévitable,
06:15
c'est pas ce qu'on pense en France.
06:17
– Elisabeth Lévy, vous citez
06:19
Anthony Burgess et Stanley Kubrick,
06:21
L'Orange Mécanique, moi je vous citerai
06:23
Phil Vickadick, grand auteur,
06:25
et Spielberg, il y a plus de 20 ans,
06:27
Minority Report, souvenez-vous,
06:29
l'invention d'un système futuriste
06:31
de détection,
06:33
de prévention et de répression des crimes.
06:35
C'est-à-dire, on dit, qu'est-ce que fait l'État ?
06:37
Pouvoir tenter d'imaginer un système
06:39
qui pourrait anticiper
06:41
la commission du crime,
06:43
ça n'existe pas.
06:45
– Toute intelligence artificielle.
06:47
– Absolument, on peut se retourner
06:49
vers l'État, est-ce qu'il y a des trous
06:51
dans la raquette ? Sans doute.
06:53
Il était question avec François-Noël Buffet tout à l'heure,
06:55
on parlait des mineurs, ce qui n'est pas le cas.
06:57
– C'est pas le sujet.
06:59
– Non, c'est pas le sujet.
07:01
Mais la commission des crimes, très difficile
07:03
de mettre un policier, un gendarme, un agent de sécurité
07:05
derrière chaque citoyen.
07:07
– Excusez-moi, dans l'affaire d'Elias par exemple,
07:09
quand on voit que ces gamins,
07:11
les deux suspects,
07:13
faisaient partie d'une bande qui semait la terreur,
07:15
et qu'après
07:17
qu'ils aient été repérés,
07:19
on les a laissés continuer à sévir,
07:21
là il y a une responsabilité.
07:23
Quand c'est un OQTF qui n'a pas été exécuté,
07:25
il y a une responsabilité.
07:27
– Là, je parlais de cette affaire précise,
07:29
et ce que je voulais dire,
07:31
c'est que c'est très dur à admettre pour les gens,
07:33
on voudrait un coupable, vous l'avez dit Jean-Jacques.
07:35
– Bien sûr, on veut toujours un coupable.
07:37
– On veut s'en prendre à quelqu'un,
07:39
et qu'il y a tout simplement des gens
07:41
qui sont vraiment partis liés
07:43
avec le mal en prise directe.
07:45
– Des psychopathes.
07:47
– Il est 8h23, à tout de suite.
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