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M. Breheret : « On exporte des doses mais aussi et surtout un savoir-faire »
Terre-net
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10/07/2024
La génétique française à l'international
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00:00
...
00:07
Bonjour et bienvenue sur le plateau de WebAgri,
00:09
où j'accueille Marielle Bréhéret,
00:11
qui est directrice adjointe d'Evolution Internationale.
00:15
Bonjour.
00:17
Avec vous, on va parler de la génétique française
00:19
et notamment de son export à l'étranger
00:22
à travers de nombreux pays.
00:23
Quels sont les métiers d'Evolution Internationale ?
00:27
Evolution Internationale, c'est une société anonyme
00:30
qui a été créée dans les années 60
00:32
par un certain nombre de coopératives françaises
00:35
qui ont mutualisé leurs efforts autour d'Evolution Internationale
00:39
pour pouvoir exporter leur génétique française
00:42
de par le monde.
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Vous diffusez quelles races ?
00:45
Que les races d'évolution ou un peu tout le monde ?
00:47
On diffuse les races de l'ensemble de nos partenaires,
00:50
tant en races laitières,
00:51
donc là, Holstein, Normande, Brune,
00:53
parenthèses, abondance,
00:55
des races à viande, Charolais, Limousin, Blonde,
00:58
mais aussi des races un peu plus rustiques,
01:00
Aubrac, Gascogne, Basadès, Salers, etc.
01:04
Et puis, on diffuse également des races caprines,
01:07
Alpine, Sanone, Boer,
01:09
et des races spécifiques pour le croisement,
01:11
des races à viande sur une base de races laitières.
01:14
C'est exporté dans combien de pays ?
01:17
On travaille aujourd'hui à peu près avec 80 pays
01:20
qui sont disséminés un peu partout dans le monde,
01:21
sur tous les continents.
01:23
Pour un total de combien de doses ?
01:25
Globalement, chaque année, on commercialise
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à peu près entre 2,2 et 2,5 millions de doses par an,
01:32
qu'elles soient conventionnelles ou sexées.
01:33
D'accord. Et ça se répartit comment
01:35
entre les différentes races ?
01:37
Les viandes, l'Holstein est bien sûr la principale, j'imagine.
01:41
Voilà. Donc, là, Holstein, effectivement, c'est la locomotive.
01:44
A peu près 50 % de notre activité est faite en races Holstein.
01:48
Et sur les zones géographiques, évidemment,
01:51
on travaille sur tous les continents,
01:52
donc on vend de la Holstein partout dans le monde,
01:55
mais aussi on vend le savoir-faire
01:57
et les races laitières françaises sur les mêmes pays.
01:59
Alors le fait d'avoir cette gamme de races extrêmement développée
02:03
nous permet avec nos distributeurs, puisqu'on travaille en B2B,
02:07
nous permet avec nos distributeurs
02:09
de répondre à tous les besoins de marché
02:11
en offrant des races
02:13
qui sont adaptées aux différents contextes environnementaux.
02:16
Et donc, évolution internationale, ça représente quoi
02:19
dans la concurrence mondiale des exporteurs de semences ?
02:24
Globalement, on doit être à peu près
02:25
entre le 6e et le 7e rang mondial.
02:29
Devant quel pays ?
02:30
Alors bon, surtout les marchés Holstein
02:33
sont extrêmement pris, on va dire,
02:37
par les sociétés génétiques nord-américaines,
02:40
donc États-Unis, Canada.
02:42
Et puis, en Europe, on va se situer, nous,
02:45
dans le schéma Holstein le plus important,
02:48
devant les Hollandais et devant les Allemands.
02:51
Et en nombre de doses, ça se répartit comment
02:53
entre la viande et le lait ?
02:55
Globalement, nous, on vend à peu près 50 % de nos doses
02:58
en races laitières, voire même un peu plus,
03:00
avec évidemment une majeure partie en Holstein.
03:03
Et le reste, ce sont l'ensemble des races à viande et du caprin.
03:07
Alors la Holstein, justement, parlons-en.
03:10
Quels sont les atouts de la Holstein française ?
03:12
Pourquoi les clients étrangers s'intéressent à la Holstein
03:16
d'Aislinn France ?
03:17
On avait fait, il y a quelques années,
03:18
une petite enquête, justement, auprès d'un certain nombre
03:20
de nos distributeurs étrangers, principalement européens,
03:24
pour leur poser exactement cette même question.
03:26
Quel est, à votre avis, l'intérêt,
03:28
quels sont les avantages de la génétique française en général
03:31
et surtout de la génétique évolution en particulier ?
03:34
Et donc, ce qui en était ressorti,
03:36
c'était une notion d'efficience,
03:39
de matrice gain-effort, on va dire,
03:43
intéressant avec la génétique française,
03:45
avec un volet d'excellence, évidemment,
03:48
mais surtout un volet de variabilité
03:51
et puis un volet de fiabilité de la génétique,
03:57
tant par les résultats qu'ils peuvent rencontrer,
03:59
mais aussi par les index qu'on peut leur proposer.
04:01
Fiabilité, ça veut dire quoi ?
04:03
Ca veut dire que la France a une image de travail fiable,
04:07
d'être des bosseurs sur la génétique ?
04:11
Nous, Français, on est un peu des techniciens, on va dire.
04:13
On est des personnes qui sont plutôt
04:18
vouées à tout ce travail génétique et technique.
04:21
On a des schémas de sélection qui sont extrêmement développés,
04:24
tant aujourd'hui en génomique
04:27
qu'en contrôle de descendance pour les races laitières
04:29
ou les races à viande.
04:31
Et voilà, on a cette image d'une génétique fiable
04:35
de par les index qu'on a mis en place.
04:38
Vous avez parlé de génomique.
04:40
Ca a changé aussi votre métier d'exportateur de semences ?
04:43
Oui, bien évidemment.
04:45
C'est vrai qu'on ne connaît plus de taureaux stars
04:49
qui étaient sur le duvent de la Seine
04:51
pendant 4, 5, voire 10 ans,
04:53
comme on pouvait avoir auparavant.
04:55
Aujourd'hui, avec la génomique, depuis le début des années 2000,
04:58
ça va beaucoup plus vite.
04:59
Les nouveaux taureaux arrivent beaucoup plus rapidement
05:01
et le progrès génétique est plus rapide également.
05:04
Justement, les taureaux en Euschtein,
05:06
on peut parler desquels ?
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Qu'est-ce qui se vend bien à l'étranger et dans quel pays ?
05:09
Aujourd'hui, on a plusieurs axes de travail.
05:13
Sur la zone Europe,
05:15
on va faire une promotion de la génétique française
05:17
sur les bases des indexations françaises, ISU,
05:20
et aussi sur les bases des indexations européennes,
05:22
donc le RZG en Allemagne, le PF en Pologne.
05:25
Là, on a des taureaux comme Luxor,
05:27
qui sont fer de lance en France,
05:29
mais aussi fer de lance en Europe.
05:31
Et puis après, sur les marchés pays tiers,
05:34
la Russie, la Chine, l'Argentine, le Brésil,
05:37
on va travailler avec des index américains,
05:41
c'est-à-dire que nos taureaux sont indexés
05:43
dans le système américain
05:45
et donc sont commercialisés sur ces index techniques-là.
05:49
Or, Europe, c'est le TPI,
05:51
c'est l'index américain qui compte,
05:53
qui fait l'étalon de base ?
05:55
Oui, effectivement, c'est beaucoup le TPI
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qui est la référence marché,
05:59
même si on connaît aujourd'hui certains pays
06:02
qui veulent se désengager par rapport à ce TPI-là
06:06
et aller chercher d'autres index, notamment l'ISU.
06:10
Et puis aussi, il y a tout un travail
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qui est en cours de réalisation aujourd'hui
06:13
sur le plan européen avec Eurogenomics
06:16
pour arriver à une certaine harmonisation
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des index européens
06:19
pour justement faire face à cette obdiprésence du TPI
06:23
sur les pays tiers.
06:24
Alors nos taureaux hachetings français,
06:26
ils partent où ? Dans quels pays ?
06:28
Nos taureaux hachetings français,
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ils partent un peu partout dans le monde,
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donc beaucoup en Amérique du Sud.
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On parle de l'Argentine, du Brésil,
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du Chili, en Asie, avec la Chine,
06:42
avec le Vietnam.
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Ils vont en Océanie également, Australie, Nouvelle-Zélande.
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Les pays du Moyen-Orient, on a des pays comme l'Iran,
06:51
qui sont des gros pays utilisateurs de notre génétique.
06:55
La demande, elle va plus sur des hachetings
06:57
à très gros volumes de production
06:59
ou des hachetings un peu plus résilientes ?
07:01
C'est tout l'intérêt de la génétique française
07:03
que d'avoir des schémas de sélection extrêmement développés
07:07
qui nous permettent intra-race, donc intra-Holstein,
07:10
d'arriver à faire une segmentation taureaux
07:13
qui répond soit à des besoins de production laitière...
07:16
En France, le lait, il est payé
07:18
et sur la quantité et sur la qualité,
07:20
mais nombre de pays ne payent le lait que sur la quantité.
07:23
Il s'agit de trouver des taureaux
07:25
qui sont extrêmement producteurs de lait,
07:27
mais on va aussi trouver des environnements
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beaucoup plus extensifs,
07:31
avec des animaux qui font du grazing,
07:32
qui consomment sur les terres des éleveurs de l'herbe.
07:37
Et donc on va avoir une segmentation de nos taureaux
07:41
par la taille du schéma de sélection
07:43
qui va être faite en fonction des différents besoins
07:45
des marchés vers lesquels on travaille.
07:47
Cette variabilité intéresse vos clients.
07:50
Il y a d'autres pays qui cherchent plutôt des races plus mixtes,
07:53
qui n'ont pas forcément des capacités de production
07:56
adaptées à des Holstein de très haut potentiel.
07:59
Oui, alors on rencontre aujourd'hui des besoins de mixité,
08:04
notamment pour aller chercher sur des éleveurs
08:06
qui sont des éleveurs laitiers au démarrage,
08:09
mais qui veulent aller chercher de la valeur ajoutée par la viande.
08:11
Et donc des races comme la Normande se développent.
08:14
On en a vendu en Chine, on en a vendu au Chili.
08:19
Gros pays utilisateurs de la Normande,
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c'est la Colombie, par sa rusticité, par sa fertilité.
08:25
Donc ces races mixtes aussi sont en race en fort développement.
08:29
Et au contraire, il y a des pays qui ont des stratégies
08:31
lait-viande assez définies,
08:33
avec notamment de la semence sexée, du croisement.
08:36
On vend aussi des doses de croisement en viande.
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En France, on a cette particularité d'avoir des races
08:41
qui sont des races spécifiques pour le croisement.
08:42
L'Inra 95, le Charolais Excellence,
08:45
ces races-là sont des races testées sur base Holstein.
08:49
Et donc le croisement viande sur lait
08:53
est quelque chose qui se développe énormément aujourd'hui
08:55
de par le monde et où qu'on soit dans le monde,
08:57
parce que les besoins en protéines animales
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sont de plus en plus importants.
09:01
Et donc aujourd'hui, on rencontre vraiment des stratégies d'élevage
09:05
qui sont... Je renouvelle mon élevage en utilisant des doses Holstein
09:09
avec de la semence sexée sur mes meilleures vaches
09:12
et les moins intéressantes, les moins bonnes.
09:14
Je fais du croisement industriel, comme on l'appelle,
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avec des races Inra 95 Charolais Excellence,
09:20
mais aussi Limousin ou Blonde d'Aquitaine
09:22
pour aller chercher de la valorisation du vomale.
09:24
C'est le cas de la Chine, par exemple,
09:26
qui est un gros importateur de doses,
09:27
qui choisit des stratégies comme ça.
09:30
Voilà, c'est le cas de la Chine,
09:31
avec un travail de promotion qu'on est en train de faire
09:34
sur ce volet-là,
09:35
avec l'utilisation, effectivement,
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de doses sexées pour les meilleures vaches,
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doses conventionnelles pour le milieu,
09:41
et puis du dose de croisement
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pour aller développer plus de protéines animales.
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Justement, le besoin en protéines bovines augmente.
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Et comment se portent nos races à viande françaises
09:51
à travers le monde ?
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Nos races à viande sont relativement connues,
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en particulier la Limousine, la Charolaise, la Blonde d'Aquitaine,
09:58
qui sont des races franco-françaises
10:00
qui ont été exportées de par le monde
10:03
et qui sont utilisées un peu partout dans le monde.
10:05
Ce sont des races qui se développent énormément.
10:08
La Ferdelance, c'est vrai que c'est plutôt la race charolaise
10:10
qui est plus connue,
10:12
mais la Limousine n'est pas très loin
10:13
et la Blonde d'Aquitaine non plus.
10:15
Et puis après, on va trouver des systèmes,
10:17
des races qui s'adaptent un peu plus
10:19
à des environnements beaucoup plus rustiques.
10:21
Je pense à l'Aubrac pour des pays comme la Mongolie,
10:24
où les environnements froids ou les environnements montagneux
10:27
nécessitent des races qui sont beaucoup plus résistantes et fertiles.
10:31
Eh bien, Marielle Bréhéret, je vous remercie.
10:33
Et puis, vous pouvez retrouver de nombreux articles
10:36
et vidéos sur la génétique sur webagri.fr.
10:39
Merci.
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