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Génotyper des bovins allaitants pour accélérer le progrès génétique
Terre-net
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10/07/2024
Ingenomix
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News
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00:00
Solange Fourisson, vous êtes chef de service un Genomics.
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Exactement.
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Alors la génomique en allaitant, c'est quelque chose dont on ne parle pas assez souvent quand même.
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À quoi ça sert la génomique en allaitant ?
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Alors la génomique, c'est un outil d'aide à la sélection et c'est assez révolutionnaire.
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Ça permet de connaître le potentiel génétique des animaux quasiment dès leur naissance,
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dès qu'on les prélève et donc ça permet de gagner et de bien sélectionner ces animaux
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bien plus rapidement que ce qu'on pouvait faire avant où il fallait attendre que les
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reproducteurs aient des produits qui soient pesés, pointés, enfin dont on connaisse
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leur performance.
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Donc là, un Genomics fait de la génomique sur de la limousine.
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Oui.
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Quel test vous proposez ?
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Alors, un Genomics a commencé la recherche sur les tests sur la génomique il y a une
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dizaine d'années et on commercialise depuis 2011 un test qu'on appelle Evalim qui comprend
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une évaluation, une prédiction sur 12 caractères, donc des caractères morphologiques et surtout
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des qualités maternelles qui sont les plus longs à connaître et qui apportent aussi
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le gros intérêt de la génomique et ont également des index iboval compilés à de la génomique.
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Ça permet aussi d'en profiter pour faire la filiation des animaux et connaître les
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gènes d'intérêt type culard, sans corne ainsi que des anomalies génétiques comme
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le palais fendu.
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Alors si par exemple l'éleveur veut juste rechercher ses gènes d'intérêt, il passe
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également par la génomique ou pas ?
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Alors c'est le même type de puce, c'est des marqueurs de l'ADN, mais spécifiques,
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c'est des mutations, donc on va chercher uniquement l'information avec un test plus
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simple donc moins coûteux pour connaître le statut culard ou non de l'animal, le type
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de mutation et également pour le sang-corne s'il est homozygote ou hétérozygote, si
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jamais il transmettra ce gène d'intérêt à l'ensemble de sa production ou seulement
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à la moitié.
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Alors ça coûte combien des tests génomiques comme ça ?
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Alors un test complet avec l'intégralité des caractères, ça va aller selon les quantités
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commandées de 60€ à 89€ pour des femelles et pour un mâle, où l'intérêt est évident
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au vu de la production des animaux, ça va être de 160€ à 200€.
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D'accord.
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Et alors les éleveurs qui font appel à vous le font plutôt sur la voie mâle je suppose
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?
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Aujourd'hui ça s'est très bien développé sur la voie mâle, les trois quarts des tests
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qu'on fait sont sur la voie mâle et on débute, on lance le génotypage femelle pour
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alors les génisses de l'année essentiellement afin de choisir les génisses de renouvellement
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et donc d'avoir un choix vraiment pertinent sur la voie femelle parce que l'intérêt
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de la génomique on l'oublie mais c'est aussi la précision qu'on va avoir sur la voie femelle
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qui sera équivalente à la précision qu'on peut avoir sur la voie mâle parce qu'on ne
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s'occupe pas du nombre de descendants mais bien juste de l'ADN de l'animal qu'on compare
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à l'ADN de toute la population.
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Et alors comment ça se rentabilise les tests génomiques ?
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Comment ça se rentabilise ? Donc si on investit dans la bonne génétique on va gagner aussi
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bien en frais d'élevage par exemple si on a des veillages faciles, si on a besoin de
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veillages faciles on va gagner en frais vétérinaires, en nombre de veaux sevrés, en productivité
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globale de l'exploitation, on peut gagner aussi en nombre de jours d'entretien en moins
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si jamais on choisit plutôt ces génisses de renouvellement, sur de l'engraissement
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on peut choisir des potentiels de croissance plus importants donc des animaux qui vont
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en mangeant la même quantité d'aliments grossir plus vite et on va les garder moins
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longtemps donc chaque jour d'entretien c'est toujours quelques euros dans l'élevage donc
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multiplié par une centaine d'animaux par jour ça finit par faire des grosses différences
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à la fin de l'année.
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Donc l'investissement dans la génétique on ne peut pas le quantifier très précisément
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parce que chaque exploitation a son mode de production et sa façon d'organiser mais
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l'investissement en génétique il est évident qu'il finit par faire la différence sur les
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élevages.
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Alors au niveau de la fiabilité de ces tests ?
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Alors la fiabilité donc c'était aussi le fait que avant de pouvoir étendre le développement
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les éleveurs attendaient des preuves de la fiabilité et donc c'est vrai que maintenant
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nous a fait presque dix ans qu'on a débuté les tests, on peut vraiment aujourd'hui on
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a fait des études cette année donc on va commencer à communiquer dessus sur la précision
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de ce qu'on avait prédit il y a cinq ans et comment ces animaux ont produit et on voit
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que les scores génomiques sont aujourd'hui le meilleur prédicteur de la production à
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venir.
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D'accord.
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Voilà on pourrait regarder les index ou des choses comme ça aussi on regarde par exemple
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les index des parents, la moyenne des index des parents c'est en général les scores
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génomiques vont être 30% à deux fois plus précis selon les caractères notamment sur
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les qualités maternelles on va être bien plus précis avec les génomiques plus tôt
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et donc aujourd'hui c'est l'outil à utiliser sur des animaux jeunes.
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Encore faut-il le rentabiliser là-dessus il y a pas mal de débats en élevage est-ce
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que c'est rentable de génotyper des animaux ? Comment ça se rentabilise ? C'est du coup
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on va plus vite on avance plus vite en fait dans la génétique c'est ça ?
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Alors le gain va être sur l'amélioration du troupeau, l'amélioration de la productivité
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du troupeau et voilà donc sur plus de productivité, plus de viande vive vendue à la fin avec des
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animaux aussi qu'on va garder plus longtemps parce qu'on les aura bien choisis et surtout
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sécuriser parce que le choix du reproducteur notamment sur les mâles c'est très important
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ça peut avoir des conséquences c'est plus pas combien ça rapporte mais combien ça
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peut éviter de perdre aussi un mauvais reproducteur qui va avoir des conséquences pendant plusieurs
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années dans un élevage s'il a des gros défauts on va avoir produit 30 femelles voire plus et
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ensuite pour corriger ça on va mettre plusieurs années donc c'est l'avenir quand même de
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l'élevage de bien choisir ses reproducteurs. Et alors on peut génotyper à partir de quel âge ?
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Alors pour les femelles dès la naissance et pour les mâles dans la race limousine
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on rend les scores à partir de neuf mois. Il y a une petite primauté pour le programme de
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sélection pour qu'ils puissent choisir l'intégralité des animaux parce que la génomique est aussi
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utilisée dans le programme de sélection à limousin c'est très important en amont de notamment de la
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sélection à l'anneau de la sélection des animaux qui vont aller au CI, au contrôle individuel pour
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l'insémination donc c'est un des outils parmi d'autres mais qui est très utilisé dans le
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programme de sélection. Et vous avez combien d'éleveurs qui utilisent la génomique actuellement ?
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La génomique est utilisée donc partout en France, il y a à peu près 800 cheptels aujourd'hui qui
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nous font confiance et on en vend aussi dans toute l'Europe, on a des distributeurs en Allemagne,
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en Suisse, en Hongrie... C'est quelque chose qui tend à se développer quand même. Voilà qui est
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très demandé et qui permet aussi aux animaux étrangers de se comparer à la génétique française
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qui est quand même le berceau de la race limousine. Vous avez une assez grande référence ?
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L'atout avec la race limousine et ce qui a fiabilisé les tests c'est qu'on a une très grande population de
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référence, on a génotypé depuis 2011 plus de 19 000 animaux et donc utilisables en population de
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référence qui ont des performances, aujourd'hui on en a à peu près 15 000. Ce qui est déjà pas mal.
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Ce qui permet de fiabiliser la prédiction. On représente bien la diversité de la race
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parce que sur les races allaitantes il y a encore plus de diversité génétique que sur les races
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laitières et c'est ce qui peut rendre sceptiques les éleveurs allaitants à la base sur le
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génotypage. Effectivement pour que ça fonctionne il faut bien connaître l'ensemble de la diversité
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génétique de la race. Tout ce que vous êtes en train de faire. Merci pour ces infos. Merci à vous.
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