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Evolution : des gains de précision importants pour les jeunes animaux
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08/07/2024
Génomique charolaise
Catégorie
🗞
News
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00:00
Bonjour et bienvenue sur le plateau de WebAgril.
00:09
Nous allons tout de suite parler de génomique charolaise.
00:11
Alors pour ça, je reçois M. Jean-Michel Roguet.
00:15
Bonjour.
00:16
Donc vous êtes directeur des filières viande chez Evolution
00:19
et tout le programme Charolais Univers.
00:23
Donc là, vous lancez cet automne le Charolais original,
00:28
donc la génomique en rachats en relais pour les éleveurs.
00:32
Alors voilà, comment ça peut se concrétiser ?
00:35
Qu'est-ce que peut apporter la génomique
00:38
dans un contexte qui est un peu difficile en ce moment ?
00:40
Oui, vous avez raison.
00:42
L'entrée, c'est par rapport au contexte.
00:44
C'est vrai que le contexte est difficile pour les éleveurs,
00:47
soit les éleveurs laitiers ou allaitants.
00:49
Et donc dans ce contexte-là,
00:51
il faut essayer de trouver de la valeur ajoutée.
00:52
Il faut essayer de trouver des technologies,
00:54
des innovations qui vont apporter aux éleveurs
00:57
quelque chose en plus.
00:58
Et donc dans toutes ces nouvelles technologies,
01:01
on trouve la génomique et donc le génotypage pour les éleveurs,
01:05
qui est une nouvelle technologie qui va leur permettre
01:07
aux éleveurs et aux filières d'avoir un petit plus,
01:10
une valeur ajoutée.
01:11
Donc peut-être pour ajouter sur ce point-là,
01:14
c'est qu'il y a plusieurs technologies.
01:16
La génomique en est une, mais en fait, il y a plein d'innovations
01:18
qui sont arrivées dans les élevages allaitants
01:20
ces dernières années.
01:21
L'assement sexé, le monitoring
01:23
et toutes ces nouvelles technologies,
01:24
elles sont au service des éleveurs.
01:26
Et les éleveurs allaitants doivent aussi profiter
01:28
de ces nouvelles technologies.
01:29
C'est ce qu'on appelle la performance viande
01:31
chez Evolution.
01:32
C'est comment ces innovations vont permettre aux éleveurs
01:34
et à leurs filières de gagner de la valeur ajoutée,
01:37
d'être plus performants dans un environnement
01:39
qui est de plus en plus difficile.
01:41
Et donc parmi ces technologies, donc la génomique,
01:44
comment on fait ?
01:45
Comment ça se concrétise en vrai dans une ferme ?
01:48
En pratique, c'est relativement simple pour les éleveurs
01:51
puisque ça se pratique tout simplement
01:54
en prenant un petit échantillon biologique de l'animal
01:58
qui va permettre, en extrayant l'ADN,
02:00
donc on va prendre cet échantillon,
02:01
l'envoyer au laboratoire, à l'abogénat,
02:04
qui va analyser le petit échantillon,
02:08
lire l'ADN et à partir de la lecture
02:11
de l'information du patrimoine génétique de l'animal,
02:14
on va en déduire sa capacité, ses qualités,
02:17
la performance qu'il va avoir.
02:20
Et ça, ça peut se faire dès le plus jeune âge de l'animal.
02:22
On n'a pas besoin d'attendre qu'il soit adulte
02:24
pour savoir, dès son plus jeune âge,
02:27
qu'il va devenir un bon reproducteur.
02:29
Et c'est réalisable sur un mâle ou sur une femelle.
02:32
Donc c'est relativement simple.
02:34
Pour l'éleveur, on va lui ramener un résultat
02:35
qui sera un résultat lisible
02:38
puisqu'on traduit ça sous la forme d'un index,
02:41
la forme d'évaluation qui est déjà connue des éleveurs.
02:44
Et donc les index,
02:45
est-ce que tous les index déjà connus sur descendants,
02:48
s'ils vont être appliqués en génomique ?
02:50
Alors aujourd'hui, les informations dont on dispose
02:52
sont issues du programme national GEMBAL.
02:55
C'est quelque chose qui a été élaboré de façon collective,
02:58
qui permet d'avoir les informations sur les caractères au sevrage.
03:01
Donc les caractères qu'on a aujourd'hui en termes de résultats
03:05
concernent la phase de naissance, la croissance,
03:07
le développement musculaire, le développement squelettique,
03:10
le vélage et l'allaitement.
03:11
Donc tout ce qui concerne le sevrage
03:14
et toutes les informations qui vont jusqu'au sevrage de l'animal.
03:16
Donc ce sont les caractéristiques principales
03:19
du revenu de l'éleveur, parce que ce sont elles
03:21
qui conditionnent le résultat économique de l'exploitation.
03:25
Quelle précision on peut attendre de ces index génomiques
03:28
par rapport à les index connus sur descendance ou sur ascendance ?
03:32
Alors cette nouvelle technologie, elle présente l'intérêt
03:35
d'avoir pour les animaux les plus jeunes
03:37
des gains de précision importants.
03:39
Alors on n'est pas dans les niveaux de précision
03:41
qui existent aujourd'hui en race laitière,
03:43
puisqu'il y a plusieurs années de travail
03:45
et ce qu'on appelle des populations de référence
03:48
qui permettent d'avoir des gains de précision plus importants.
03:50
Mais on a des gains de précision qui vont de 10 à 50 %
03:53
suivant les caractères.
03:55
Donc on est sur des gains de précision
03:56
qui sont suffisamment significatifs
03:58
pour être utilisés à la fois dans les programmes de sélection
04:00
et dans les élevages.
04:02
Et ces gains de précision, ce sont eux
04:04
qui vont faire de la valeur ajoutée au niveau des éleveurs.
04:06
Vous avez parlé de base de référence.
04:08
C'est quoi ? C'est de la recherche qui vient d'où ?
04:10
Qui est signée Évolution ?
04:11
Alors elle n'est pas signée Évolution seulement.
04:14
C'est Évolution et l'ensemble des partenaires de toutes les races,
04:17
pas qu'en race charolaise, puisque le lancement de l'offre-là
04:19
se fait aujourd'hui en race charolaise,
04:21
mais ce sont des technologies qui sont aussi disponibles
04:24
et qui vont faire l'objet aussi de lancements
04:26
dans les autres races dans les mois qui viennent.
04:28
Donc cette technologie-là, elle est élaborée par un consortium
04:32
dans lequel on retrouve les grandes familles, on va dire,
04:34
les grandes entreprises qui est en France
04:37
et qui, autour de l'INRA, ont mis au point
04:40
cette nouvelle technologie qui permet d'avoir
04:42
des évaluations officielles,
04:44
donc les mêmes que celles qu'on a aujourd'hui en anaxiboval,
04:47
dans laquelle on va rajouter une information génomique
04:49
et c'est ça qui va gagner de la précision.
04:51
Historiquement, les index sont constitués d'informations
04:55
concernant les parents, l'animal et ses descendants.
04:58
Donc quand on est tout jeune et tout petit,
04:59
on n'a que ses parents comme élément d'information.
05:02
Avec l'arrivée de l'information génomique en plus,
05:05
on a l'information des parents plus, petit plus,
05:08
et ce petit plus, c'est ce qui fait la précision en plus,
05:10
une information qui résulte de la lecture qu'on a faite
05:13
sur l'ADN de l'animal qui va nous indiquer
05:16
qu'il faut améliorer encore l'information
05:18
qu'on a en lui faisant gagner de la précision
05:22
ou au contraire, qu'il va nous dire que cet animal,
05:23
il ne faut pas le conserver.
05:25
Donc s'il ne faut pas le conserver, on va le réformer.
05:27
Par contre, s'il est meilleur, on va le garder
05:28
et on va l'exploiter à la fois dans les programmes
05:30
et dans les élevages.
05:31
Et justement, quelle utilisation les éleveurs vont en faire,
05:35
s'attendent à en faire ?
05:36
Est-ce que c'est faire tout son troupeau et trier ?
05:39
Est-ce que c'est en faire quelques-uns les meilleurs
05:41
ou les intermédiaires ?
05:42
Alors, cette arrivée du génotypage,
05:46
qui s'appelle Charolais original pour les éleveurs charolais,
05:49
mais qui existera dans les autres races,
05:52
permet aux éleveurs de faire des choix.
05:53
Donc ces choix, ils se font sur les mâles et sur les femelles,
05:56
puisqu'en fait, l'information est disponible
05:59
chez les animaux mâles et femelles.
06:02
Donc en fait, il va faire ses choix sur les mâles.
06:04
Donc il peut choisir le mâle qu'il va conserver
06:07
ou vérifier que le mâle qu'il a prévu de garder
06:10
est bien conforme à ce qu'il pense être.
06:12
Et donc il va augmenter la précision d'information
06:15
qu'il a sur son taureau
06:16
et donc le choisir et faire des descendants
06:17
qui sont conformes à ses choix.
06:19
Et puis sur ces femelles,
06:20
là, il peut avoir plusieurs stratégies.
06:23
Confirmer que ces meilleurs animaux sont bien les meilleurs,
06:25
regarder ceux qui sont entre les deux
06:27
pour rechoisir parmi ces animaux-là
06:30
lesquels il va conserver ou, au contraire,
06:33
lesquels il va réformer ou vendre.
06:36
Et donc les stratégies sont diverses.
06:38
Moi, je pense qu'aujourd'hui,
06:40
l'éleveur doit plutôt s'intéresser...
06:42
Alors évidemment, au mâle, c'est un peu naturel.
06:44
Il aura envie de regarder.
06:46
Et puis, vu le nombre de descendants,
06:47
ça justifie de faire cet investissement-là.
06:49
Et aussi sur les femelles,
06:51
sans doute sur les animaux qu'il va garder de toute façon.
06:54
Et souvent, c'est les plus précoces.
06:55
C'est ceux qui naissent le plus tôt.
06:56
C'est ceux qu'il va garder pour son renouvellement.
06:59
Et dans ceux-là, il y a des animaux
07:00
pour lesquels il a une incertitude.
07:02
En les génotypant, il va pouvoir une information complémentaire
07:04
qui va lui confirmer qu'il fait le bon choix
07:06
ou, au contraire, savoir qu'il fait un choix moyen.
07:09
Et dans ce cas-là, il choisira de conserver les animaux,
07:12
encore un petit peu les élever,
07:13
ou bien de ne pas les conserver
07:14
et de faire un autre choix de renouvellement.
07:16
Donc, c'est vraiment dans le choix du renouvellement des élevages
07:18
que les éleveurs vont faire des gains d'efficacité.
07:24
Et puis, concrètement, des gains de temps,
07:27
ne pas élever des animaux qui n'ont pas d'intérêt
07:29
et ne conserver que des animaux qui vont correspondre
07:32
à ce qu'eux cherchent en termes d'objectifs de sélection.
07:35
Et donc, la génomique, pour vous,
07:36
en tant que programme Charrois-les-Univers,
07:39
qu'est-ce que ça va changer pour la diffusion des taureaux ?
07:41
On sait qu'en lait, ça a complètement bouleversé la donne.
07:44
Qu'est-ce que ça donnera ?
07:45
C'est la même chose.
07:46
Là aussi, l'arrivée est récente dans les programmes de sélection.
07:50
Ça fait quelques années
07:51
que nous disposons des informations de ce type-là.
07:54
Alors, avec moins de précision,
07:56
une utilisation un petit peu plus difficile,
08:00
mais on l'utilise déjà depuis quelques années.
08:02
Et Charrois-les-Univers a déjà réorganisé
08:04
son programme de sélection
08:05
pour pouvoir répondre à ces nouveaux enjeux
08:08
en intégrant ces nouvelles technologies.
08:11
Donc là, le programme Charrois-les-Univers a été revu totalement,
08:14
de telle sorte qu'on va faire, comme en lait,
08:16
démultiplier les meilleures femelles
08:18
pour en faire un maximum de produits
08:20
et sélectionner parmi ces produits le plus tôt possible
08:23
les femelles qui seront les futures mères à taureaux.
08:25
Puis de la même façon, côté père à taureaux,
08:27
côté taureaux, ressources voies mâles,
08:31
on va utiliser les taureaux les plus jeunes
08:33
qu'on ne connaissait pas très bien avant,
08:34
qu'on connaît mieux aujourd'hui,
08:35
qu'on va utiliser de façon plus intensive.
08:37
Donc ça, c'est sur la création,
08:39
c'est sur la production de la génétique
08:41
des taureaux qui vont venir.
08:42
Et dans la diffusion,
08:43
on est aussi aujourd'hui en mesure
08:45
de pouvoir diffuser des animaux plus jeunes,
08:46
des taureaux plus jeunes.
08:47
Jusqu'à maintenant, on attendait d'avoir des taureaux
08:49
testés sur descendance
08:51
pour lesquels on avait une précision élevée.
08:54
Aujourd'hui, compte tenu des informations supplémentaires
08:56
dont on dispose,
08:57
on peut lancer des taureaux plus jeunes
09:00
pour lesquels on n'a pas de descendants
09:01
avec des garanties supplémentaires
09:03
à celles qu'on avait avant sur ces animaux-là.
09:05
Alors évidemment, on n'a pas les précisions
09:07
aussi fortes que celles qu'on a
09:09
pour les taureaux qui sont testés sur descendance,
09:11
mais des niveaux de précision qui sont suffisamment importants
09:14
pour pouvoir les mettre en diffusion.
09:16
Et donc, on a, par exemple, cette année
09:18
plusieurs taureaux nouveaux qui arrivent au catalogue Charles-Lenivers,
09:21
et notamment un taureau qui est homozygote sans corne,
09:24
qui s'appelle Imperator.
09:25
Et donc, ces taureaux-là n'auraient pas été diffusés
09:28
de la même manière avant l'évaluation génomique.
09:30
Avec ces outils nouveaux,
09:32
on est capable de les mettre en diffusion
09:33
avec plus d'informations, plus de confiance
09:36
dans les informations qu'on diffuse sur ces taureaux.
09:39
Jean-Michel Roguet, je vous remercie.
09:40
Et puis, vous pouvez retrouver de nombreux articles
09:43
sur la génétique et la génomique
09:45
sur l'observatoire génétique de webagri.fr.
09:48
Merci.
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