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Produire de la viande en élevage laitier grâce au croisement Angus
Terre-net
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10/07/2024
Testé à l'Inrae du Pin (61)
Catégorie
🗞
News
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00:00
Bonjour à tous, nous voilà de nouveau sur le site Inrae et Dupin, au cœur de l'hiver.
00:06
Aujourd'hui une journée plutôt fraîche et dans mon dos les vaches de l'expérimentation XXXL
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qui ne vont pas tarder à véler puisque notre saison de reproduction est conduite en vélage groupé.
00:18
Je vous rappelle, comme on avait déjà discuté de cela dans les épisodes précédents,
00:22
vélage groupé qui se situe environ de février à avril sur trois mois.
00:28
Une des originalités de cette expérimentation c'est qu'elle produit aussi des animaux croisés en gusse
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dans la mesure où la fin de la saison de reproduction, de juin à juillet,
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est assurée par des taureaux qui assurent le rattrapage des animaux
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qui n'ont pas été fécondés lors de la première partie de la saison de reproduction conduite en semences sexées.
00:59
Notre objectif c'est de produire de la viande issue du troupeau laitier
01:03
et d'essayer de valoriser ces animaux dans le cadre d'un projet conduit avec l'entreprise Charal basée à Cholet
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qui propose le développement d'une filière associée à ces animaux croisés en gusse et airford
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pour développer des animaux issus de systèmes herbagers qui vont être abattus entre 24 et 30 mois
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pour aboutir à des animaux bien finis mais plutôt légers correspondant à la demande du marché
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et l'objectif c'est de développer une filière viande acceptable et acceptée
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qui va valoriser des prairies disponibles dans les élevages laitiers
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et qui va aussi bénéficier d'une viande de qualité issue de ces animaux croisés.
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Nos copains sévaux qui je vous ai dit naissent plutôt au cours du printemps
02:00
vont être élevés avec les génisses de renouvellement jusqu'à environ l'âge de six mois
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où sera procédé à la castration des animaux mâles croisés
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castration sous anesthésie générale dans le respect du bien-être animal autant que faire se peut
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et là ensuite ces animaux là vont être conduits dès le premier automne quelques mois au pâturage
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pour découvrir l'herbe tout simplement avant d'être rentrés pour leur premier hiver
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et bénéficier d'un apport d'ensilage d'herbe ou d'enrubané
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qui sera pas forcément de très grande qualité dans la mesure où on va essayer de bénéficier
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lors de la saison de pâturage suivante de la croissance compensatrice bien connue dans ces systèmes de production
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où les animaux vont faire des croissances très élevées au pâturage.
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On arrive là donc leur première année se déroule durant la saison de pâturage
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et en octobre, autour de l'âge de 20 mois à peu près, ces animaux vont rentrer pour le deuxième hiver
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un certain nombre d'entre eux seront préorientés vers la phase de finition
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qui devra avoir lieu autour de 22-24 mois pour les animaux les plus jeunes, les plus précoces et les mieux finis
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tandis que les autres seront poussés jusqu'à 28 mois et vont donc bénéficier d'une troisième saison de pâturage
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si je puis dire, en tout cas d'un deuxième printemps au pâturage
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pour être finis à l'herbe et là est vendu plutôt on va dire fin août début septembre.
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En théorie, la race Angus va permettre de les finir au pâturage avec de l'herbe seule
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ou pour les animaux 24 mois de les finir avec de l'anciennage d'herbe de bonne qualité
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mais nous essaierons également de voir l'intérêt de deux ou trois kilos de céréales
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en termes de finition, de perciller, de marbrer et de qualité de la viande
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puisque l'objectif avec l'entreprise Charal est d'aller au bout du produit
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et avec mes collègues de l'URH, de l'unité de recherche sur les herbivores de Clermont-Ferranté
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de voir quel type de viande on obtient et si cette viande correspond bien effectivement aux attentes du consommateur
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en termes de goût, de saveur et de taille de pièce qui serait vendue normalement dans les GMS.
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Donc là, dans le cadre du cahier des charges proposé par Charal, nous on va viser un poids de carcasse
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entre 280 et 300 kilos de carcasse, sans doute un peu moins pour les animaux croisés gerzés
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et du coup on peut tabler sur des poids vifs d'entre 500 et 560 kilos de poids vifs
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ce qui va, compte tenu du poids de naissance, justifier une croissance moyenne d'environ 800 grammes jour
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durant les deux années, deux années et quatre mois de croissance de ces animaux
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alors sans doute avec des périodes plus proches de 600 grammes jour et au pâturage
04:40
voir en finition des périodes à plus de 1000 grammes jour pour assurer ce poids vif que l'on attend
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afin d'obtenir le poids de carcasse souhaité dans le cadre du cahier des charges.
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L'idée du croisement et l'idée d'aboutir à un animal fini de 24-28 mois va permettre de mieux valoriser ce coproduit
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notamment mais aussi de mieux valoriser les prairies et les parcelles en herbe un peu éloignées de l'exploitation
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et on pense qu'il y a un créneau possible quand on veut maintenir des prairies
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et bien il ne faut jamais oublier qu'il faudra avoir les animaux qui les consomment
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or avec les vaches laitières le pâturage est possible, on en a largement parlé
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mais il faut néanmoins que ces parcelles restent à proximité de la salle de traite
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il se trouve qu'il y a quand même pas mal de surfaces disponibles en herbe un peu trop éloignées
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et ce type d'animaux qui doit nécessiter le minimum de travail pour être intéressant en élevage laitier
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et bien pourrait valoriser ces parcelles disponibles et favoriserait le maintien des surfaces en herbe
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que tout le monde évoque comme intéressante mais qui malheureusement doivent être assumées par les éleveurs
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et donc doivent être assumées par des ruminants qui les consomment.
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Et donc l'idée là c'est qu'on espère quand même pouvoir vendre des animaux autour de 1000 euros
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1000 à 1200 euros au mieux si ces animaux sont bien conformes à ce que l'on attend dans le cadre du cahier des charges.
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Alors le schéma le plus classique d'aujourd'hui c'est le schéma croisement bleu-blanc-belle
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mais on pense qu'il y a la place pour d'autres types d'animaux
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d'où l'utilisation des taureaux Angus ou Airford qui vont en fait être des taureaux intéressants
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en termes de développement puisque l'on a affaire à une race ultra précoce facile à finir à l'herbe
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que ce soit de l'herbe conservée ou du pâturage, une race sans corne qui limite aussi les problèmes des cornages
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et donc c'est un animal qui peut être très intéressant pour la production de vaux de boucherie.
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Une race sans corne qui limite aussi les problèmes des cornages et donc sont plutôt favorables en termes de bien-être animal
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et surtout une race qui veille facilement.
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Il faut bien avouer que sur nos petites vaches gerzièses il est très intéressant d'avoir un veillage facilité
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grâce à un père de type Angus qui permet de limiter les risques de casse et notamment les risques de césarienne.
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