Variole du singe: cinq choses à savoir sur le vaccin et l’épidémie
  • il y a 2 ans
Une épidémie est une augmentation brutale et excessive du nombre de cas d’une maladie infectieuse sur un territoire donné et sur groupe de population donné. La France compte 2 300 cas quand elle n’en comptait aucun à la mi-mai. On peut donc parler d’épidémie.

La variole du singe touche essentiellement l’Ile-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Sur les 2 300 cas répertoriés, quarante-cinq ont nécessité une hospitalisation.. Aucun décès n’est à déplorer. Dans le monde, on recense 22 000 contaminations. On commence à recenser des décès de personnes ayant été contaminées par la variole du singe mais pour l’instant, les scientifiques ne sont pas en mesure d’établir un lien de causalité entre l’infection et le décès.

16 600 personnes sont vaccinées en France contre la variole du singe. Il est possible de se faire vacciner dans 139 hôpitaux et centres répertoriés sur le site Monkeypoxinfoservice.fr ou le site sante.fr.

Pour l’instant, force est de constater que la prise de rendez-vous est difficile mais si le ministre de la Santé François Braun réfute tout retard à l’allumage et dit être en capacité de vacciner 250 000 personnes à risque. Mais à Paris, il faut vraiment fouiller centre par centre sur Doctolib pour trouver des créneaux disponibles sous quinze jours. A Montpellier, il faut attendre mi-septembre. A Lille, cela prend huit à dix jours, a dit la maire Martine Aubry, qui ouvre un centre de vaccination ce samedi.

La vaccin utilisé pour la variole du singe est le même que celui qui est utilisé contre la variole humaine, maladie éradiquée en 1980. Ce vaccin est conçu à partir du virus de la vaccine sur un principe découvert par le britannique Edward Jenner au XVIIIe siècle, considéré comme le père de l’immunologie. Pour la variole du singe, on utilise depuis 2013 un vaccin de 3e génération, aux effets secondaires réduits et conçu par le laboratoire danois Bavarian Nordic.

L’OMS estime que le vaccin protège de l’infection à 85% mais on manque encore de données actualisées. A priori, les personnes nées avant 1977, date à laquelle la vaccination contre la variole a été stoppée en France, pourraient également bénéficier d’une petite protection immunitaire et être moins à risque.


Selon la définition de l’OMS, on parle de pandémie en cas de propagation mondiale d’une nouvelle maladie. La variole du singe n’est pas nouvelle, elle est même endémique en Afrique de l’Ouest et du centre, ce qui veut dire que sa présence est habituelle sur un territoire ou dans un groupe de population donné, un peu comme la grippe saisonnière en Europe et, peut-être, la Covid.

En revanche, les scientifiques ne savent pas encore expliquer exactement pourquoi ce virus a quitté son environnement naturel pour s’installer en Europe, foyer qui concentre la moitié des contaminations. Il est encore trop tôt pour parler d’une éventuelle pandémie, d’autant que tout le monde n’est pas considéré comme une personne à risque. C’est pourquoi la Haute autorité d