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  • 24/06/2025
Stéphanie Roy, journaliste à l’AGEFI, reçoit Guillaume De Dinechin, président de ASTRIA, en direct de la 16e édition de ParisMat à la Maison de la chimie.

Organisé par le CESAM en étroite collaboration avec le Comité d’organisation, le Rendez-vous ParisMat a pour objet de mettre en valeur les savoir-faire et les connaissances de l’ensemble des acteurs de l’Assurance Maritime, Transports et Aviation évoluant sur le marché français.

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Transcription
00:00Musique
00:00Et nous vous retrouvons à Paris Mat, où je suis en compagnie de Guillaume de Dinchin,
00:19président d'Astria, spécialisé dans le conseil en assurance spatiale.
00:23Bonjour.
00:24Bonjour.
00:25Merci beaucoup d'être avec nous pour porter ce coup de projecteur sur les défis de l'assurance spatiale
00:29et quels sont les principaux risques couverts par ces assurances ?
00:33Les assurances spatiales couvrent deux types de risques.
00:36Le premier est ce qui constitue l'essentiel du marché de l'assurance spatiale, c'est le risque dommage.
00:42Donc les satellites qui vont avoir une panne ou perdre de leur performance d'une manière ou d'une autre.
00:49Ça, c'est le gros du marché.
00:51Accessoirement, et de manière un peu plus complexe juridiquement,
00:53le marché de l'assurance spatiale couvre la RC spatiale,
00:59c'est-à-dire les dommages qui peuvent être causés par un satellite à des tiers.
01:04C'est très clair.
01:05Et pour bien assurer ces satellites, les assureurs ont besoin de données,
01:09de données envoyées par un satellite qui peuvent faire étage, par exemple, de défaillance,
01:12comme vous l'avez cité.
01:13Est-ce qu'on peut vraiment compter sur de la donnée fiable, suffisamment fine,
01:18pour évaluer l'ampleur d'un sinistre, par exemple ?
01:22Oui, dans la plupart des cas, oui, parce que les dommages couverts par l'assurance spatiale
01:27ne sont pas forcément des dommages physiques, mais simplement des réductions de performance.
01:32Donc on constate que le satellite n'opère pas exactement comme il le devrait,
01:37et donc c'est ça qui déclenche un sinistre, quelle qu'en soit la cause,
01:40sauf si c'est une cause manifestement exclue dans la police.
01:44Et donc c'est bien à partir des données reçues du satellite qu'on va pouvoir évaluer le dommage,
01:50et s'il n'y a pas de données reçues du satellite, le satellite est en perte totale.
01:55Il peut y avoir des cas où les données ne permettent pas forcément d'évaluer exactement le sinistre,
02:02mais ce sont des cas plutôt rares.
02:04Donc une donnée relativement fiable.
02:06Un défi toutefois aussi auquel sont confrontés les assureurs, c'est un marché en permanente évolution,
02:11avec une multiplication des acteurs, parfois avec des satellites plus petits,
02:14on n'est pas que sur du géostationnaire.
02:16Qu'est-ce que ça change pour eux ?
02:17Est-ce qu'il faut s'attendre à avoir un marché en grande mutation dans les années à venir ?
02:22Oui, je pense qu'on est dans un marché en grande mutation, vraiment,
02:27et ceci essentiellement lié au fait que le marché spatial lui-même est en grande mutation.
02:31Donc on avait un marché spatial jusqu'à présent qui était le fait essentiellement de,
02:36soit des États, soit de très très grosses sociétés opérateurs de satellites,
02:41qui commandaient des satellites de très grande valeur,
02:44entre 200 et 400 millions de dollars par satellite, tout au moins dans les sommes assurées.
02:48Et maintenant on se retrouve avec un secteur qui est beaucoup plus dispersé,
02:53avec un très grand nombre de petits opérateurs, des start-up,
02:57qui vont acheter ou produire de très petits satellites
03:02avec une valeur intrinsèque individuelle bien moindre.
03:05Et ça, ça perturbe considérablement le marché,
03:08d'autant plus qu'ils ne prennent pas toujours de l'assurance,
03:10puisqu'ils auraient quelquefois plus économique de lancer plus de satellites
03:14et d'accepter des pertes que de prendre de l'assurance.
03:16Donc un défi supplémentaire pour...
03:18Assurance spatiale. Merci beaucoup.
03:20Merci à vous.

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