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  • 21/06/2025
Vendredi dernier, Israël a mené des frappes ciblées contre des installations nucléaires iraniennes, affirmant agir pour empêcher Téhéran d’atteindre le seuil de l’arme atomique. En réponse, l’Iran a lancé plus de 150 drones et missiles balistiques en direction du territoire israélien — une riposte massive, sans précédent depuis la révolution de 1979.
Les États-Unis appellent à la "désescalade", tout en renforçant leur présence militaire dans la région. Donald Trump, lui, souffle le chaud et le froid, laissant entendre qu'une intervention américaine directe n'est pas à exclure. L’Union européenne, marginalisée, peine à exister diplomatiquement. Et la France ? Présente dans les déclarations, mais absente dans les rapports de force.
Pour en parler, Le Média reçoit ce soir Dorna Javan, docteure en science politique, spécialiste de l’Iran, autrice d’une tribune publiée sur Mediapart. Elle y interpelle non seulement les puissances occidentales mais aussi une partie de l’opposition iranienne en exil, qui, selon elle, trahit la voix du peuple iranien en soutenant les frappes israéliennes. Car derrière les frappes et les discours stratégiques, il y a une population prise en étau, une société civile qui refuse de choisir entre dictature religieuse et bombardements étrangers.

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Transcription
00:00Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans Au cœur de l'actu, l'émission d'actualité du soir sur Le Média.
00:06Que vous nous regardiez sur Youtube, sur notre canal 165 de la Freebox, sur Molotov ou sur lemédiatv.fr.
00:13Le Média qui a besoin de vous. L'extrême droite est aux portes du pouvoir et elle impose ses idées à travers des médias financés par des milliardaires.
00:21Pour apporter un autre son de cloche dans un paysage audiovisuel toujours plus à droite, voire à l'extrême droite,
00:27Le Média lance Repost, une campagne citoyenne cruciale pour bâtir une chaîne d'information indépendante et populaire.
00:34Sur les réseaux sociaux et la TNT francilienne, nous voulons porter les voix de celles et ceux qu'on n'entend pas ailleurs.
00:40Rejoignez-nous et soutenez La Repost sur campagne.lemédiatv.fr. Au cœur de l'actu, c'est tout de suite.
00:57Aujourd'hui, nous parlons du conflit entre l'Iran et Israël.
01:05Pour rappel, vendredi dernier, Israël a bombardé plusieurs installations nucléaires iraniennes.
01:10L'Iran a répondu dès le lendemain en lançant une attaque de drones et des missiles balistiques.
01:15Depuis, Téhéran et Tel Aviv s'échangent régulièrement des frappes,
01:19faisant craindre une nouvelle guerre dans une région déjà fragilisée par de nombreux conflits.
01:24Pour parler de cette situation explosive, je reçois Dorna Javan, doctorante en sciences politiques.
01:31Bonsoir, Dorna.
01:33Bonsoir.
01:33Merci d'être présente avec nous ce soir en visio.
01:38Tout d'abord, j'aimerais vous poser une première question pour savoir où est-ce qu'on en est un peu de la situation à l'heure actuelle.
01:43J'imagine que vous avez des contacts, voire de la famille en Iran. Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
01:51En fait, en ce moment, c'est difficile d'avoir des contacts depuis l'Iran.
01:54Depuis, justement, plus de 24 heures, tous les contacts ont été coupés.
01:59En fait, on n'a plus d'informations.
02:01Il y a parfois des gens qui arrivent à se connecter aux réseaux sociaux pour donner juste quelques informations.
02:07Et puis après, non, on ne peut ni contacter.
02:10Et j'ai entendu juste qu'en fait, il y a des gens qui peuvent appeler depuis l'intérieur du pays.
02:14Mais j'ai reçu aussi quelques appels.
02:18Mais on n'est pas sûr si c'est depuis l'Iran ou pas.
02:20Et puis, j'ai vite donné ce genre d'informations qui peuvent être des informations sécuritaires aussi.
02:25Je comprends.
02:26Vidèle de part de conflit, bien sûr.
02:32Moi, j'étais en contact avec beaucoup de monde via les réseaux que j'avais eus depuis six ans d'enquête de terrain que je menais en Iran.
02:41Et donc, avec des différents groupes féministes, écologiques, les militants et les défenseurs de droits des minorités ethniques.
02:48Et aussi beaucoup d'amis, beaucoup de proches.
02:51Ma famille s'est dispersée dans plusieurs villes de pays, particulièrement les villes qui ont été attaquées massivement.
02:57Et donc, voilà, moi, j'étais obligée de rester en contact, même pendant la nuit ici, pour pouvoir justement savoir ce qui se passe.
03:06Donc, ça, c'était, voilà.
03:09Et puis, c'est pour ça que j'ai réagi finalement face à certaines déclarations, certaines prises d'opposition ici en France sur le fait que, en fait, les peuples en Iran sont très contents des attaques.
03:24Ce qui est faux, en fait.
03:26Ça n'existe pas, ça.
03:27En fait, les Iraniens sont très énervés.
03:30Et même si, en fait, si au départ, juste quelques heures de début, en fait, quand ils ont entendu que quelques commandants de régime irénien,
03:39certaines familles qui avaient perdu pendant, lors des mouvements de famille Liberté ou lors d'autres mouvements 2018, 2019 et 2009, leurs proches,
03:50on a vu quelques sentiments partagés, mais c'était très rare, en fait.
03:54C'était très minoritaire.
03:55Et puis après, tout de suite, ça s'était transformé en une réaction, les gens, en fait, ça s'était contesté par le peuple, quoi.
04:06Surtout quand on a appris, plusieurs civils ont été tués aussi lors de la même attaque.
04:12En fait, les premiers chiffres parlent de plus de 70 personnes tuées et plusieurs centaines de blessés.
04:19Ce conflit, selon vous, est-ce qu'il était prévisible ?
04:24On sait qu'il y avait déjà eu des relations tendues entre l'Iran et Israël.
04:28Mais est-ce que vous vous attendiez à une telle tournure des événements ?
04:31Pas du tout.
04:33D'autant plus qu'en fait, le régime était en pleine négociation avec des Américains.
04:37Et surtout, en fait, ça, c'était en même temps, même si on ne savait pas, finalement, la fin de le résultat sur cette négociation.
04:47Mais quand même, on ne pensait jamais que, en fait, le pays pouvait être attaqué, quoi.
04:53L'une des questions dans ce conflit qui revient systématiquement, c'est celle du nucléaire iranien.
04:59C'est d'ailleurs l'argument qu'a utilisé Israël pour justifier son attaque.
05:03Pourquoi, selon vous, est-ce que les Occidentaux sont aussi inquiets de ce nucléaire iranien ?
05:08Et à quel point, en fait, celui-ci représente une menace ?
05:13En fait, pour ça, il faut d'abord voir ce qui a été déclaré par le directeur de l'Agence d'énergie atomique,
05:20qui a déclaré, en fait, le 18 juin, hier, dans son reportage avec Christiane Amampour sur CNN,
05:29il a déclaré très clairement, en fait, il n'y a aucune prouve qui montre, en fait,
05:33que le régime était en train de, en fait, il essaie, en fait, de développer son programme nucléaire.
05:44Et ça, c'est très choquant d'entendre ça.
05:47En cette situation, on se demande pourquoi, en fait, ça n'a pas été dit avant,
05:51ça n'a pas été médiatisé.
05:53Et pourquoi, en fait, surtout pendant les négociations, quoi.
05:58Et puis, après, on se demande aussi pourquoi, en ce moment, ça s'était dit
06:04pour empêcher l'attaque des Américains ou peut-être pour empêcher d'autres vagues migratoires.
06:12On se pose beaucoup de questions.
06:13Mais c'est juste qu'en fait, si ce qu'il veut savoir là-dessus, il faut voir ce qu'il dit l'agence.
06:19Et l'agence aussi, à sa part, a mis beaucoup de temps à tardivement, en fait, révéler ce qu'il vient de dire hier.
06:30Donc, oui, Israël se sert de ce prétexte du nucléaire pour attaquer.
06:35Ma question, c'est pourquoi, maintenant ?
06:39Est-ce que vous pouvez un peu analyser l'agenda de Netanyahou ?
06:44Est-ce que c'est la suite logique après Gaza ? Je ne sais pas.
06:47En fait, c'est vrai qu'à plusieurs reprises, il a parlé de son projet de Grand Moyen-Orient,
06:55surtout après ce qui est arrivé en Syrie.
06:57Et donc, il a pensé qu'il y a eu un certain succès.
07:02Et puis après, l'Iran, c'était une d'autres régions qui étaient plus intéressantes,
07:08plus en train de négocier avec les Américains.
07:10On ne sait pas exactement ce qui se passe dans sa tête,
07:12mais aujourd'hui, justement, j'ai écouté, il parlait de deux objectifs pour justement mener cette attaque.
07:18Première fois, on n'est même pas sûr, en fait.
07:22Aujourd'hui, il a dit, en fait, c'était aussi pour le renversement du régime,
07:26mais aussi en préparant les conditions pour le peuple pour sortir dans la rue, pour se revolter, etc.
07:32Alors qu'en fait, il y a quatre jours, on a entendu qu'en fait, il cherchait vraiment le renversement du régime.
07:37Aujourd'hui, il ajoute, il dit, en fait, par le peuple.
07:41Alors qu'il y a quatre jours, il disait, c'est lui-même qui va le faire.
07:44Comment, en fait, on ne sait pas.
07:46Et deuxième objectif, pour lui, c'était justement empêcher le développement de ce programme nucléaire, etc.
07:53Et puis derrière ça, on a entendu aussi par d'autres autorités israéliques qui parlaient aussi de leur projet.
08:00Et ça, ça ne s'était pas trop, on n'est pas très sûr là-dessus,
08:03mais il faut vraiment, en fait, il y a pas mal d'informations qui se passent,
08:07qui se transforment à d'autres choses.
08:12En fait, franchement, ce n'est pas clair, même pour moi, en fait, de comprendre exactement ce qu'il vaut,
08:18parce qu'il change aussi son objectif, apparemment.
08:24Après les premiers échanges de missiles, on a Emmanuel Macron qui a pris assez rapidement la parole.
08:30On l'écoute.
08:31Le soutien, celui que nous avons toujours apporté, mais j'ai toujours été clair,
08:35ce n'est pas un soutien inconditionnel et sans limite.
08:40Et j'ai d'ailleurs été clair lorsqu'il s'est agi de lutter contre le terrorisme du Hamas,
08:44que nous avons condamné avec force le 7 octobre dernier.
08:48Nous avons soutenu toutes les opérations ciblées d'Israël,
08:51sa volonté de très clairement se protéger du terrorisme,
08:55mais en aucun cas nous n'avons soutenu les opérations qui mettaient en danger la vie des civils.
09:02Et c'est pourquoi nous avons appelé, dès la fin octobre 2023, à un cessez-le-feu sur le territoire.
09:07Pour ce qui est de l'Iran, nous soutenons la sécurité d'Israël.
09:14Et donc, si Israël devait être attaquée dans le cadre d'une représailles par l'Iran,
09:19la France, compte tenu de ses emprises, et si elle était en situation de le faire,
09:23participerait aux opérations de protection et de défense d'Israël.
09:27Et j'ai marqué notre disponibilité en ce sens.
09:33A l'inverse, je n'envisage aucunement de participer à quelle coopération offensive que ce soit.
09:39Ce n'est pas notre rôle, et ce n'est pas le chemin que nous choisissons, je l'ai déjà dit.
09:44Nous sommes pour un chemin diplomatique sur la question du nucléaire et du balistique iranien.
09:50Selon vous, Dorna, quel est le rôle de la France dans ce conflit ?
09:54En fait, on peut le voir, son rôle avant que cette attaque commence,
10:00c'est-à-dire lors de négociations des Iraniens avec les Américains,
10:05et son rôle après cette attaque.
10:07Clairement, on a vu que la prise d'opposition d'Emmanuel Macron a été claire.
10:11Immédiatement, il a donné le droit de se défendre à Israël.
10:15Et cela a été dans un contexte encore dans lequel il est dans un contexte très préoccupant.
10:22en fait, c'est qu'on est dans un contexte de banalisation, de recours unilatéral à la force militaire,
10:33sans déclarer en fait un guerre et sans respecter les droits internationaux.
10:39Vous condamnez cette phrase d'Emmanuel Macron qu'Israël a le droit de se défendre ?
10:43Pardon, je n'ai pas bien entendu.
10:47Est-ce que vous condamnez cette phrase de Macron, le droit d'Israël à se défendre ?
10:52J'imagine que oui, mais j'aimerais avoir votre avis là-dessus.
10:54Oui, parce qu'en fait, c'est inquiétant, comme j'ai dit en fait.
11:01Comme j'ai dit, en fait, dans ce contexte, en fait, de donner ce droit d'autodéfense à un pays
11:07qui attaque illégalement sur un autre pays sans avoir une raison assez solide,
11:14ben ça, c'est vrai qu'en fait, soit moi, soit beaucoup d'Iraniens,
11:18quand en fait cette information a été circulée sur les réseaux sociaux,
11:22ça a fâché beaucoup d'Iraniens.
11:24Beaucoup d'Iraniens, ils ne pensaient pas.
11:26Mais toujours, en fait, ils avaient des espoirs que peut-être les pays européens,
11:30ils ne vont jamais laisser Israël attaquer sur l'Iran.
11:33Et donc, ça a, comment dire, encouragé un sentiment de peur en même temps.
11:40Et aussi, ça s'était très contesté sur les réseaux sociaux.
11:42Alors, il n'y a pas qu'Emmanuel Macron qui a réagi.
11:46Il y a aussi Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères,
11:49qui estime que la France est un interlocuteur privilégié dans ce conflit.
11:54Le deuxième refus, c'est celui d'un Iran nucléaire
11:58qui fait penser à un danger existentiel sur Israël, sur la région, mais aussi sur l'Europe.
12:04C'est un problème que l'on ne peut régler que par la négociation,
12:07comme nous l'avons fait il y a dix ans.
12:09La négociation reste encore aujourd'hui la seule manière d'aboutir à un retour en arrière durable
12:16du programme nucléaire et balistique iranien.
12:20C'est pourquoi nous appelons, comme le président de la République l'a fait,
12:23à la retenue, à la désescalade et à l'arrêt des frappes des deux côtés.
12:28Et c'est pourquoi nous appelons au retour des négociations.
12:31De la même manière qu'il y a dix ans, ce sont les Français, les Anglais et les Britanniques
12:36qui avaient trouvé la solution.
12:38Nous nous tenons prêts à apporter notre compétence, notre expérience sur ce sujet
12:42et notre constance pour mener les discussions avec les partis prenants.
12:47Qu'est-ce que vous pensez de cette intervention, Dorna ?
12:52En fait, déjà, depuis 2015, à 2015, on est arrivé à une solution.
12:59Et ce n'était pas l'Iran qui est sorti de cette négociation.
13:03Et puis, on n'a rien à dire sur la question des attaques verbales du régime iranien,
13:09sur les questions de...
13:10À l'époque, c'était Ahmadinejad qui a lancé des messages de menace.
13:15Ça existait aussi avant, contre les États-Unis, contre l'Amérique.
13:20Mais finalement, en fait, ils ont trouvé une solution.
13:24Il y avait un accord, mais cet accord a été déchiré par M. Trump.
13:28Je vous arrête cinq minutes.
13:30Est-ce que vous pouvez nous parler, justement, de cet accord ?
13:31On ne l'a pas encore évoqué, le JCPOA en 2015.
13:36En fait, c'était cet accord sur le dossier nucléaire iranien
13:42que l'Iran avait accepté certaines mesures
13:44pour, justement, enlever certaines sanctions.
13:48Et aussi, on sait qu'en fait, à l'époque,
13:50certains pays comme l'Allemagne et aussi la France
13:53étaient au départ un peu contre d'arriver à ce résultat, finalement.
13:58Et puis, ils ont finalement accepté le lendemain.
14:00En fait, il y avait beaucoup d'Européens qui se sont trouvés en Iran
14:04pour pouvoir parler sur certains projets économiques,
14:08de vendre les Airbus, les Allemands, les Italiens, etc.
14:11Mais puis, d'un seul coup, Trump est arrivée au pouvoir.
14:15Et puis, après, la négociation...
14:18Cet accord n'avait plus de...
14:22J'ai oublié le nom.
14:25Oui, il n'avait plus lieu d'être quand Trump est arrivé au pouvoir en 2018.
14:29Oui, c'est ça.
14:31Et donc, par rapport à ce qu'il vient de dire,
14:34le ministre des Affaires étrangers,
14:36l'Iran a déjà essayé ça.
14:37Et pourquoi, en fait, pendant cette négociation,
14:40c'est-à-dire avant les quelques jours,
14:41juste avant l'attaque, il y avait une négociation, en fait.
14:45Je voulais savoir c'était quoi, en fait, leur programme,
14:47c'était quoi, en fait, comment ils pouvaient intervenir,
14:50qu'est-ce qu'ils ont proposé.
14:52Et aujourd'hui, en fait, on a entendu par M. Trump,
14:56il y a deux jours, qui a dit qu'il est fatigué,
14:59qu'il ne veut plus négocier.
15:01Et puis, OK, si les Européens veulent négocier
15:06avec le régime iranien,
15:08peut-être que cela peut changer des choses.
15:11Mais si les États-Unis ne veulent pas négocier,
15:14moi, je ne vois pas comment, en fait.
15:16C'est très tard, en plus.
15:17En fait, c'est ça, on est choqués face à le fait
15:21que, en fait, les révélations sur la question
15:23d'avancement du programme nucléaire iranien
15:26ont été déclarées tardivement.
15:28La prise d'opposition, en fait, des pays européens
15:30sur ce qui, en fait, l'ampleur de ce conflit,
15:34soit en Iran, soit en Israël, en fait,
15:36ça vient tardivement.
15:37Et puis, de dire qu'on a des solutions
15:40et on peut négocier, ça aussi, ça arrive,
15:42cette proposition, ça arrive tardivement.
15:44Qu'est-ce qu'on peut faire maintenant ?
15:46En fait, on ne peut même pas, aujourd'hui,
15:48par exemple, on est sous stress, sous panique,
15:51on ne peut pas avoir, savoir exactement
15:55ce qui se passe là-bas.
15:58Et donc, c'est vrai qu'aux États-Unis,
16:00ils sont en train de négocier avec
16:01certains groupes d'opposants au régime iranien,
16:05sauf qu'en fait, ce groupe d'opposants
16:07ou d'opposition, ils sont tous des groupes différents,
16:11royalistes, monarchistes, républicains,
16:14les groupes, les partis politiques kurdes,
16:17chacun ont des différends.
16:19En fait, il n'y a pas, non seulement,
16:21en fait, un espoir à ce côté-là,
16:24de voir qu'en fait, ce groupe s'est lié.
16:26Et puis, après, ce sont des opposants
16:28qui sont très minoritaires par rapport
16:30à toutes les populations qui sont
16:32à l'intérieur du pays,
16:33la société civile à l'intérieur du pays,
16:35les intellectuels.
16:36Et donc, ici, en fait,
16:37la vie des gens,
16:39ça ne croise pas exactement ce qu'on entend
16:42par l'extérieur.
16:43C'est-à-dire, monsieur,
16:46j'ai vu que monsieur Reza Pahlavi,
16:48le fils d'ancienne, un roi à Tiran,
16:50il disait qu'il est prête d'être le leader
16:55de cette groupe d'opposition
16:56et retourner dans le pays.
16:58Alors qu'il y a deux ans,
17:00pour calmer un peu les jambes,
17:01en fait, ce n'était pas la même prise d'opposition
17:03qui a pris.
17:06Et donc, à l'époque, il disait,
17:08on va voir, on va laisser au peuple de choisir.
17:11Mais aujourd'hui, il est très sûr.
17:12Et d'ailleurs, je répète encore,
17:15il a qualifié cette attaque
17:17très positive pour le peuple.
17:20Et aussi, c'est parce qu'il cherche,
17:22bien sûr, renversement du régime
17:24et de retourner dans le pays.
17:27Donc, c'est aussi...
17:28Il n'y a pas tout le monde qui partage,
17:30en fait, forcément,
17:32cet avis.
17:33Et ils ne sont pas prêts
17:34de l'accepter,
17:36cette famille,
17:39d'accepter un système monarchique.
17:41En fait, c'était aussi la position
17:43qui était prise par
17:44certains Iraniens qui sont là
17:46depuis longtemps.
17:47Et moi, hier,
17:49tout le temps,
17:50sur ces news
17:50et sur d'autres chaînes,
17:51j'ai entendu sans arrêt,
17:52en fait,
17:53sur ça,
17:54que les Iraniens veulent
17:55le système monarchiste
17:57et les Iraniens veulent
17:58réserver la vie.
17:59Non, ça, ce n'est pas vrai.
18:01Et puis, il faut vraiment
18:01insister aussi là-dessus
18:03que les Iraniens,
18:04s'ils veulent renverser le régime,
18:06ils préfèrent le faire eux-mêmes.
18:09Et d'ailleurs,
18:10ils ont montré très bien
18:11pendant toutes ces années,
18:13avec beaucoup de mobilisation,
18:14des mouvements sociaux
18:15qui sont contre de ce régime
18:17idéologique, théocratique.
18:20Et donc,
18:21ils préfèrent aussi choisir
18:22leur destin eux-mêmes.
18:24Et d'ailleurs,
18:24c'est l'objet de votre tribune
18:26dont on parlera
18:27un petit peu plus tard.
18:29J'aimerais revenir
18:30sur l'aspect un peu plus
18:31géopolitique et diplomatie.
18:34Donc, je l'ai dit,
18:34il y a Emmanuel Macron,
18:35il y a aussi
18:35le ministre des Affaires étrangères
18:37qui a pris la parole.
18:39Il y a d'autres figures politiques
18:40qui ont donné leur analyse
18:44sur ce conflit.
18:45C'est le cas du député
18:47Pouria Amir Chahi.
18:49Lui parle d'une situation
18:50catastrophique
18:51et impute directement
18:52la responsabilité
18:53à Benjamin,
18:54Netanyahou.
18:56On nous décrit
18:56le récit d'une catastrophe.
18:58C'est ça qui est en train
18:58de se passer sous nos yeux.
19:00Une catastrophe
19:00dont personne ne mesure
19:01les conséquences potentielles.
19:04Aïda vient de le dire
19:05à l'instant.
19:06Ça fait 40 ans
19:07que ce peuple iranien
19:07vit sous la coupe réglée
19:09des Mollahs.
19:11Mais l'attaque israélienne,
19:13qui est une attaque illégale,
19:14je le rappelle,
19:15quelles qu'en soient
19:15les justifications apportées,
19:17ne produit que du chaos,
19:18rajoute du malheur au malheur.
19:20dans la grande panique
19:25qui s'installe dans une ville,
19:27des centaines de milliers
19:28d'habitants
19:29qui fuient Téhéran.
19:31Et pourquoi ?
19:32Au fond,
19:33personne n'en sait rien,
19:35à part Netanyahou lui-même,
19:36qui est le seul
19:36qui fixe le cap,
19:38qui est le seul
19:38qui donne aujourd'hui
19:39le ton et le la.
19:41Parce que, voyez-vous,
19:42tout ce qu'il nous a raconté
19:43sur la réalité
19:45du programme
19:46d'enrichissement nucléaire iranien,
19:47qui est un vrai sujet
19:48et un vrai danger potentiel
19:49pour toute nation d'ailleurs
19:50qui aurait une bombe atomique,
19:52est à peu près le même récit,
19:53quasiment mot pour mot,
19:54de ce qu'il avait dit en 2002
19:55à propos de l'Irak.
19:56Car c'est lui
19:56qui avait initié en 2002, déjà,
19:58tout un processus
19:59de mise en alerte
20:00et on sait
20:01ce qui s'est produit après.
20:02Qu'est-ce qu'on a dit ?
20:02On a dit à l'époque,
20:03les Américains ont dit à l'époque,
20:05Saddam Hussein
20:06a des armes de destruction massives.
20:09Mensonge révélé.
20:10Le mensonge étant d'ailleurs démasqué,
20:11tout de suite,
20:12le discours a changé.
20:12Nous allons aider les peuples
20:13à se libérer.
20:14Qu'est-ce qu'on a eu
20:15comme résultat ?
20:16Daesh.
20:17Dans toute la région.
20:18Et un million de morts.
20:19Et donc,
20:19évidemment,
20:20un million de morts.
20:22Qu'est-ce que vous pensez
20:23de l'analyse
20:24pour Yaa Amir Shahi ?
20:26Est-ce que l'Iran,
20:27c'est le nouvel Irak
20:28comme il semble
20:28l'affirmer en filigrane ?
20:31Dans le contexte actuel,
20:33oui,
20:33on peut dire
20:34qu'on voit
20:38les cas similaires,
20:39presque.
20:40C'est-à-dire,
20:41sur la base
20:42d'une information faux,
20:44sur la base
20:45de, je ne sais pas,
20:46en fait,
20:46des propagandes,
20:47en fait,
20:47l'Iran a été attaqué.
20:49Il est dans une attaque
20:49illégale.
20:52Mais aussi,
20:53ce qui est arrivé
20:54à l'époque
20:54à l'Irak aussi,
20:55en fait,
20:56je me souviens,
20:57dans la nuit,
20:58quand il est attaqué,
20:58on est un peu loin,
21:00mais on le regardait,
21:03puis les raquettes
21:04dans le ciel,
21:05en fait,
21:05c'était effrayant,
21:07en fait.
21:07On pouvait sentir
21:07la peur.
21:08et malheureusement,
21:10en fait,
21:11ça,
21:11c'était,
21:12moi,
21:12je partage tout
21:13ce qu'il a pourri
21:14Amir Chahi
21:15vient de dire.
21:17Bien sûr,
21:17en fait,
21:18c'est là qu'on demande
21:19aussi un peu
21:21plus de clarté.
21:23On attendait,
21:24c'est tard,
21:25on attendait plus
21:25de clarté
21:26parmi,
21:27par exemple,
21:27au moins les Européens
21:28sur cette question-là.
21:30Quand on laisse,
21:31et on ne sait pas,
21:32en fait,
21:32selon quel droit international,
21:34selon quelles règles,
21:35on laisse un pays
21:36de tout faire.
21:37Et on a vu depuis
21:38il y a deux ans
21:39ce qui est arrivé
21:39en Palestine.
21:41C'est-à-dire,
21:41en plus,
21:42les prises de position
21:43des gouvernements
21:45sur la question
21:46de Palestine,
21:47c'est clair pour nous.
21:48Et puis,
21:48c'est pour ça
21:49qu'on est un peu
21:50désespérés.
21:51Je ne le dis pas,
21:52en fait,
21:52dans le sens
21:53de désespérés
21:54dans leur prise d'opposition,
21:56pas désespérés
21:57dans ce qui va arriver.
21:58On espoir.
21:59On a un peu quand même,
22:00je pense que moi aussi,
22:01comme beaucoup d'Iraniens,
22:02on a d'espoir
22:03que la situation
22:04se change.
22:05Et puis,
22:06surtout,
22:07surtout,
22:08aujourd'hui,
22:08on attend de voir
22:09ce qu'ils disent
22:10aux États-Unis.
22:11Si le Congrès,
22:12d'après ce qu'on a entendu
22:13dans certaines informations,
22:15les Républicains
22:16et aussi les Démocrates
22:17sont contre
22:18d'une guerre.
22:19et aussi les populations
22:21américaines.
22:22Donc,
22:22est-ce que ça,
22:24ça va changer
22:24quelque chose ou pas ?
22:26Et on rappelle
22:26qu'en fait,
22:27en 2002,
22:28en 2003,
22:30lors de l'attaque
22:30d'Irak,
22:32et donc,
22:33il y avait beaucoup
22:33de pays
22:34qui étaient contre.
22:35D'ailleurs,
22:36le positionnement
22:37des pays européens
22:38a été clair
22:39à cette époque-là,
22:40plus clair qu'aujourd'hui,
22:41sur la question
22:42d'Iran,
22:43et aussi que le peuple
22:44américain était contre
22:45de cette attaque-là.
22:46Mais, par contre,
22:47George Bush,
22:48George W. Bush
22:49a attaqué.
22:50Et donc,
22:50là aussi,
22:51on ne comprend pas
22:52parce qu'on est face
22:54à quelqu'un
22:54qui a déjà déchiré
22:59l'accord de nucléaire
23:00iranien en 2018
23:01et il est sorti
23:03de certains accords
23:04aussi à la suite.
23:05On voit,
23:05en fait,
23:06sa prise de position
23:07sur les questions,
23:09des accords
23:09sur la question
23:10du rechauffement climatique.
23:11Et puis,
23:11d'autre part,
23:12on voit quelqu'un
23:13qui est capable
23:14pendant la nuit
23:15de stresser tout le monde
23:18ou envoyer des messages
23:19comme à un influenceur
23:21qu'il était errant,
23:23on va attaquer.
23:24En fait,
23:25je parle plutôt,
23:25en fait,
23:26de son message
23:26qui a été envoyé
23:27le 16,
23:28dans la nuit
23:29du 16 juin.
23:30et beaucoup d'Iraniens,
23:32tout le monde,
23:33je pense qu'en fait,
23:36on était inquiets
23:38et on n'a pas pu dormir
23:39parce qu'en fait,
23:41c'est évacuer Téhéran,
23:43une ville
23:44avec plus de 10 millions
23:48d'habitants.
23:49C'est très compliqué,
23:49c'est une ville
23:50très, très dense.
23:51Et d'ailleurs,
23:52de même façon,
23:52les Israéliens,
23:53à partir du 15 juin,
23:54ils ont commencé
23:55à publier des annonces
23:56sur le fait
23:57d'évacuer,
23:57par exemple,
23:583e arrondissement,
24:00on va attaquer
24:00dans une heure,
24:02évacuer 18e arrondissement,
24:04on va attaquer,
24:05mais en fait,
24:05on ne sait pas
24:06où ça va être attaqué.
24:08Et ça,
24:09en fait,
24:09ça s'était dit
24:09une heure avant l'attaque,
24:11alors qu'en fait,
24:11les villes,
24:12le peuple,
24:13ne pouvaient même pas
24:14sortir de leur quartier
24:15parce que dans chaque arrondissement,
24:17on peut calculer
24:17qu'il y a au moins
24:19300,
24:20400 000 d'habitants.
24:21Et c'est horrible,
24:23en fait,
24:24de quitter Téhéran.
24:26Et puis,
24:26les autoroutes,
24:27le même jour
24:27et deux jours après,
24:29étaient bondées.
24:31Soit il y avait des gens
24:32qui étaient sur la route,
24:33qui étaient bloqués,
24:34qui n'arrivaient plus à avancer,
24:36d'autres qui ne trouvaient
24:37plus d'essence.
24:38Donc,
24:38ça,
24:38c'était une situation chaotique.
24:41Ça me fait
24:42une transition parfaite
24:44pour parler vraiment
24:45en détail
24:46du rôle des États-Unis.
24:49Donald Trump,
24:50même s'il ne se dit pas
24:51pour cette guerre,
24:53il ne ferme quand même
24:54pas la porte
24:54à une intervention militaire.
24:58Vous avez un peu parlé
24:59du rôle des États-Unis
25:00dans ce conflit.
25:01Est-ce que vous pouvez
25:02un peu détailler son rôle
25:04et surtout s'interroger
25:05sur la tournure
25:06que prendrait le conflit
25:07dans le cas
25:10où Trump déciderait
25:11intervenir ?
25:13En fait,
25:14bien sûr,
25:15son grand rôle,
25:16ça pourrait être
25:17de nouveau inviter
25:18les Iraniens
25:19à la négociation.
25:21Mais est-ce que,
25:21et d'autre part,
25:22il y a des Iraniens,
25:23en fait,
25:23le guide suprême
25:24a fermement dit
25:25qu'il ne va pas retourner
25:26à une négociation.
25:28D'autre part,
25:28on entend qu'en fait,
25:29le guide suprême
25:30a déclaré que,
25:32désormais,
25:32c'est les gardiens
25:33de révolution
25:33qui prend en main
25:35tous parce qu'en fait,
25:36finalement,
25:36le guide suprême,
25:37c'est lui le chef d'État.
25:41Et donc,
25:41il a passé certain
25:42de son pouvoir
25:43au gardien de révolution.
25:48Et donc,
25:49on va voir
25:50est-ce qu'eux aussi,
25:51comme guide suprême,
25:53ils acceptent,
25:57ils n'acceptent pas,
25:58ils refusent
25:58une telle négociation ou pas.
26:00Ça dépend des deux côtés.
26:02Donc,
26:02espérons en fait,
26:04c'est pour ça
26:05qu'il y a en fait
26:05plusieurs appels
26:10aux paix
26:11lancés par plusieurs
26:13activistes iraniens
26:14en même temps
26:15que les gens attaquaient
26:17ces groupes d'activistes
26:19et intellectuels
26:20attaqués.
26:23Il a contesté
26:24la position
26:25du régime iranien
26:26en même temps aussi.
26:28Il demandait,
26:29pardon,
26:30il contestait
26:31l'attaque israélien
26:33et en même temps,
26:34il demandait au régime
26:35de retourner
26:35en négociation.
26:37Donc,
26:37tous,
26:37à mon avis,
26:40en ce moment,
26:40dépendent
26:41de la négociation,
26:42retourner en négociation
26:43et qu'ils ont
26:43deux côtés
26:44accepté ça.
26:44Et puis,
26:46après,
26:47comme on a vu
26:47l'exemple
26:48direct,
26:49dans un scénario
26:50plus pire,
26:52c'est qu'en fait,
26:53George W. Bush
26:54a décidé
26:55sans prêter
26:56attention
26:57de ce qu'il dit
26:57républicain,
26:58démocrate,
26:59peuple américain,
26:59les européens.
27:00Et ça aussi,
27:01ça peut aller.
27:02On espère
27:02que ça n'arrive pas.
27:03On espère,
27:05surtout nous,
27:07beaucoup d'Iraniens
27:09qui ont
27:09de la famille
27:11à l'intérieur
27:12de pays.
27:12On espère
27:13que tous
27:16les deux côtés
27:17retournent
27:20à la négociation
27:21que, en fait,
27:22les pays européens
27:23soient plus sérieux
27:24dans leurs propositions,
27:25dans leurs propositions
27:26qui vont aider,
27:27en fait,
27:28de reprendre
27:29les négociations.
27:31Et comme le disait
27:32Jean-Noël Barraud,
27:33est-ce que vous,
27:34vous pensez
27:34que les Européens,
27:36la France
27:36et les Britanniques,
27:39enfin,
27:39les Français
27:40et les Britanniques
27:40pour ne citer qu'eux,
27:41vous pensez
27:41que ce sont
27:42des interlocuteurs
27:43privilégiés ?
27:46C'est difficile
27:52à dire,
27:52en fait.
27:53L'exemple
27:53de l'Ira
27:54qui nous montre
27:55et aussi
27:56leur rôle
27:59dans les guerres
28:00qui ont commencé
28:01depuis il y a
28:02un an
28:03ou deux ans,
28:04en fait,
28:05qu'ils ont soutenu
28:06jusqu'au bout.
28:07Quand on analyse
28:08leur rôle,
28:11dans la question
28:12d'Irak,
28:13Afghanistan
28:14et puis
28:15même pendant
28:17la guerre
28:17d'Iran et Irak
28:18si on peut aller
28:19très loin.
28:22Mais,
28:22c'est-à-dire,
28:23ils ont pu,
28:23quand même,
28:24malgré tout,
28:25arriver à un accord
28:25en 2015
28:26sur le dossier nucléaire.
28:27mais je pense
28:29que c'est faisable
28:29sauf qu'ils doivent
28:32être insistants
28:33et en même temps
28:34ils doivent
28:34surtout,
28:35surtout,
28:35en fait,
28:37être plus sérieux
28:38avec leur,
28:40comment dire,
28:41avoir un rôle
28:42davantage sérieux
28:43pour négocier
28:46avec le régime
28:47israélien,
28:48de dire,
28:48de leur rappeler
28:49qu'ils sont en train
28:50de violer
28:53les lois internationales
28:53et en fait,
28:55pour pouvoir
28:56justement
28:56arrêter cette série.
28:57En fait,
28:58mais,
28:59c'est,
29:01on espère,
29:02on espère tout
29:03et puis,
29:04c'est difficile,
29:05on analyse
29:06de ce qui est passé,
29:07on fait une analyse
29:08historique,
29:09ça peut nous désespérer,
29:11mais,
29:12on verra.
29:14Pour terminer
29:15cet entretien,
29:16je voudrais bien
29:16que vous nous parliez
29:17de la tribune
29:18que vous avez publiée
29:19sur Mediapart,
29:21dans laquelle
29:22vous déplorez
29:23le soutien à Israël
29:25de certaines figures
29:25de l'opposition iranienne.
29:27On a déjà commencé
29:28à évoquer ce sujet,
29:29est-ce que vous pouvez
29:30en parler un petit peu ?
29:33En fait,
29:33l'opposition iranienne,
29:35en fait,
29:35ils sont nombreux,
29:38donc,
29:39on parle
29:40de différents acteurs
29:41qu'on a pu clairement
29:42identifier
29:45lors du mouvement
29:45Famille Liberté,
29:47parce que c'était
29:47la première fois,
29:48quand même,
29:49aussi,
29:49lors de ce mouvement
29:50que plusieurs oppositions
29:52se sont rassemblées.
29:53Et donc,
29:54en Iran,
29:55par exemple,
29:55il y a un mouvement
29:56ethnique très fort.
29:57L'Iran,
29:57ce n'est pas un pays
29:58seulement,
29:59même s'il y a
30:01une sorte de nationalisme
30:02perse,
30:02à côté du nationalisme
30:03chiite,
30:04en même temps,
30:04l'Iran est un pays
30:05multi-ethnique.
30:07C'est-à-dire,
30:07la majorité de périphérie
30:09iranienne,
30:09c'est peuplé par
30:10les ethnies
30:11qui composent
30:12plus de 40%
30:13de la population
30:13de pays,
30:14et eux,
30:15ils sont en contestation
30:17depuis plus de 100 ans.
30:19Et ces contestations,
30:20au premier lieu,
30:21ça s'est arrivé
30:21de l'Azerbaïdjan,
30:22qui arrivait
30:23à la région
30:24d'Azerbaïdjan,
30:24qui,
30:25bah,
30:26était gravement
30:28réprimée,
30:29et aussi,
30:30et donc,
30:33assimilée.
30:34Donc,
30:34on était face
30:35à une sorte
30:35de politique
30:36assimilationniste.
30:38Donc,
30:38ces mouvements
30:39ethniques
30:39ont commencé
30:39depuis 1920-25,
30:42avec la répression
30:43des groupes minoritaires,
30:44jusqu'à ce qui s'est
30:45continué jusqu'à aujourd'hui.
30:46Soit avant la révolution,
30:47soit après la révolution,
30:48on est assisté
30:49à plusieurs mouvements sociaux.
30:52Mais par contre,
30:53lors du mouvement
30:54Femme et Liberté,
30:55c'est la première fois
30:55qu'on est assisté,
30:56en fait,
30:57de finalement,
30:59de publiciser
31:01et médiatiser
31:02de la question
31:02des minorités ethniques
31:03en Iran.
31:04Donc,
31:05leurs acteurs aussi,
31:06ils ont déclaré
31:10qu'ils sont prêts
31:11à se battre
31:11pour pouvoir arriver
31:12à un accord
31:13de finalement
31:13renverser le régime.
31:15Mais finalement,
31:15les désaccords,
31:16et le problème,
31:17c'est arrivé quand,
31:18à partir du moment
31:19que les royalistes,
31:23eux aussi,
31:24ils se présentaient
31:25comme un autre groupe
31:28d'opposants.
31:29En disant qu'on a aussi
31:30une base sociale,
31:32peut-être qu'il y a
31:3310% de populations
31:34dans le pays
31:34qui sont favorables
31:36à un système monarchiste
31:38et ils adorent
31:39cette famille-là.
31:40Sauf qu'à partir du moment
31:41que Reza Badali
31:41et sa femme,
31:43ils ont vachement
31:45été mobilisés
31:45pour mobiliser
31:46dans le sens
31:47justement
31:47de participer
31:48dans quelques négociations.
31:50Sinon,
31:52ils étaient
31:53de l'extérieur,
31:54depuis l'extérieur
31:55du pays.
31:55et donc,
31:58à partir du moment
31:58qu'ils sont venus,
31:59non seulement,
32:00en fait,
32:00ils ont instrumentalisé
32:01le slogan
32:02« Famille de la Té »
32:03ou d'autres slogans
32:04genre « Homme »
32:07et « Patriote »
32:09et je ne sais pas quoi,
32:10en fait,
32:11ils ont récupéré
32:12le mouvement,
32:12malheureusement.
32:13Et puis,
32:13après,
32:13il y avait des accords
32:14sur la question
32:15du fédéralisme
32:15qu'on entend aujourd'hui,
32:16d'ailleurs,
32:17que la question
32:18du fédéralisme,
32:20ça revient
32:21sur la table.
32:24Et puis,
32:24alors qu'à l'époque,
32:26ils ont refusé
32:27d'un système
32:28Reza-Pandali
32:30n'était pas d'accord
32:31avec un système fédéral.
32:33C'est-à-dire,
32:33vous,
32:34en fait,
32:34il y avait des minorités
32:35ethniques
32:36avec leurs acteurs
32:37qui insistaient finalement
32:38d'avoir un système fédéral
32:40dans le pays
32:40lors de ce mouvement,
32:42il y a deux ans,
32:43en fait,
32:44suite des négociations.
32:45Lui,
32:45il a refusé.
32:46Et puis,
32:46finalement,
32:47cette groupe
32:48qui se sont rassemblés
32:49finalement
32:50pour avoir
32:51apporté un programme
32:53et pour pouvoir
32:54finalement
32:55influencer
32:57le mouvement
32:58à l'intérieur
32:58pour finalement
32:59aussi rembourser
33:00le régime,
33:02ça s'était
33:02échoué.
33:04C'est parce que
33:04d'autres choses,
33:06ils sont tellement
33:07minoritaires,
33:08ils pensent que tous,
33:09ils ont une base sociale
33:10très importante
33:11à l'intérieur du pays
33:12alors que ce n'est pas
33:13le cas.
33:14Alors qu'en fait,
33:15ils ont,
33:15malheureusement,
33:16en fait,
33:16je pense que si on laissait
33:17les Iraniens eux-mêmes
33:19à l'intérieur du pays,
33:20choisissaient eux-mêmes
33:21aussi leur leader,
33:23mais je ne sais pas,
33:24en fait,
33:24est-ce que vraiment
33:25forcément en ce moment
33:26on a besoin d'un leader
33:27pour,
33:27je ne sais pas,
33:29renverser un régime,
33:30faire révolution ou quoi,
33:32en fait,
33:32c'est un grand débat
33:33dans la question
33:34de l'action collective,
33:39mais en fait,
33:41tout ce qui était,
33:42en fait,
33:44voué et fait
33:45par les Iraniens
33:46à l'intérieur du pays
33:47pouvait changer quelque chose.
33:49pas quelqu'un qui essaie
33:50depuis l'étranger
33:52en tant qu'opposant,
33:53soit les royalistes,
33:55soit d'autres groupes
33:56opposants comme les partis kurdes,
33:58soit comme d'autres
33:59qui sont les activistes
34:00comme Masih Alinejad,
34:02que d'ailleurs,
34:04plusieurs entre eux
34:04se rapprochent
34:05à des extrêmes droits,
34:08à tous les autres
34:08extrêmes droits
34:09qu'ils ont trouvés
34:10aux États-Unis
34:10en Europe
34:11ne pouvaient jamais
34:12changer,
34:13en fait,
34:14la situation à l'intérieur.
34:15Et aujourd'hui,
34:16au départ,
34:20lors des premiers jours,
34:21ils étaient très contents.
34:22Même les activistes aussi
34:23avaient même avis
34:25que Reza Pahlavi
34:26en disant que
34:27ben voilà,
34:28c'est le moment,
34:29c'est une opportunité
34:30pour changer,
34:31en fait,
34:32pour faire
34:33un régime change
34:34en Iran.
34:37Et appeler aussi,
34:39bizarrement,
34:40comme Reza Pahlavi
34:41a appelé
34:42le peuple iranien
34:43de sortir dans la rue
34:44et se revoter
34:44contre le régime iranien.
34:45imaginez,
34:46en fait,
34:47c'est l'un des messages
34:48qui a beaucoup énervé
34:49les Iraniens
34:49qui étaient sous
34:50le bombardement
34:51et attendaient
34:52depuis l'extérieur
34:53aller mobiliser
34:54et puis sortir
34:54dans la rue
34:55pour enverser.
34:56En fait,
34:56c'est tellement,
34:57en fait,
35:00utopique
35:00ce qu'ils demandaient
35:01aux populations
35:02à l'intérieur
35:03et d'autre part,
35:05mais par contre,
35:06certains de ces groupes,
35:08c'est-à-dire
35:08les activistes
35:08comme Masi
35:09et Alineja,
35:10en fait,
35:10ils ont un peu
35:11changé leur position.
35:12effectivement,
35:12surtout quand ils ont vu
35:14en fait
35:16la croissance
35:18de l'attaque
35:21et aussi
35:22surtout en fait
35:23l'augmentation
35:24de nombre
35:24des victimes
35:25qui aujourd'hui
35:25s'augmentaient
35:26à plus de 600 morts
35:28et à des milliers
35:29de blessés
35:30et donc,
35:30ils ont commencé
35:31et surtout,
35:32surtout après
35:32la déclaration
35:33de Trump
35:34qui disait
35:34quittez Teheran
35:35et puis,
35:35ils ont commencé
35:36un peu
35:36à changer leur discours
35:39et à dire
35:40qu'on n'est pas d'accord
35:43avec une telle attaque
35:44mais par contre,
35:45Reza Pahlavi,
35:45toujours,
35:46il l'affirme
35:47et il est très content,
35:48il le voit,
35:48il le qualifie
35:49comme positif
35:50et il dit
35:50qu'en fait,
35:51ça va apporter
35:53la liberté
35:53pour le peuple iranien
35:55d'ailleurs,
35:55la même phrase
35:56qui est utilisée
35:57par Netanyahou.
35:59Merci,
36:00merci d'en âge avant
36:02pour vos analyses
36:05et votre expertise,
36:06merci d'avoir été présente
36:07avec nous ce soir
36:07et merci d'avoir regardé
36:09au cœur de l'actu
36:10sur votre Freebox,
36:12sur Molotov,
36:13sur notre chaîne YouTube
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36:24du milliardaire
36:24ultra-conservateur
36:25Stérin
36:26pour installer
36:26l'extrême droite
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