- 29/05/2025
Les informés de franceinfo du 29 mai 2025
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00:00Et bienvenue dans les informés de France Info, votre demi-heure de décryptage de l'actualité politique,
00:12y compris en ce jour de l'ascension. Avec vous Antoine Comte, bonjour.
00:16Bonjour Adrien, bonjour à tous.
00:17Et avec nos deux invités, bonjour Agnian Hussbaum.
00:19Bonjour Adrien.
00:20Vous êtes journaliste politique à Bloomberg et bonjour à vous Elie Abergel.
00:24Bonjour Adrien.
00:24Journaliste politique à France Info, vous êtes notamment en charge du suivi de la gauche,
00:28ça tombe bien parce qu'on va en parler juste après notre premier sujet.
00:31Antoine, même d'ailleurs dans notre premier sujet, puisqu'on peut se demander si cette reprise annoncée des travaux autour de la 69 n'est pas une défaite pour les écologistes.
00:41En tout cas, ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas facile aujourd'hui d'être écologiste en France après la suppression hier par les députés à l'Assemblée nationale des ZFE,
00:48les zones à faible émission qui visaient à réduire la pollution automobile dans les centres-villes.
00:53Et après la loi Duplomb, on s'en souvient, c'était en début de semaine, dont les partisans ont réussi à court-circuiter les débats à l'Assemblée
00:59face à des députés insoumis et écologistes, vent debout contre le retour de pesticides interdits dans notre production agricole.
01:07C'est un nouveau coup dur pour Marine Tondelier et ses troupes.
01:10La justice a tranché, vous l'avez dit Adrien.
01:12Les travaux de l'autoroute A69 vont reprendre sans doute à la mi-juin, selon le ministre des Transports, Philippe Tabarro.
01:19Mais tout n'est peut-être pas perdu pour les opposants à ce projet soutenu par le gouvernement,
01:23puisqu'on est toujours dans l'attente d'un jugement sur le fond, sans doute pas avant 2026,
01:29pour savoir si le chantier pourra finalement aller jusqu'à son terme.
01:32Sauf que si les écologistes venaient finalement obtenir l'arrêt en appel de cette autoroute de la Discord,
01:38qui est censée relier Toulouse à Cas, le gouvernement a prévu un petit tour de passe-passe,
01:43comme il en a souvent le secret.
01:44La semaine prochaine, en fait, il y a une proposition de loi dite de la validation
01:50qui sera proposée au vote des députés pour autoriser la poursuite de la construction de cette autoroute A69,
01:56sans attendre que la cour d'appel administrative se prononce justement sur le fond du dossier.
02:01En fait, une sorte de loi sur mesure, spécialement conçue pour ce chantier autoroutier,
02:06qui a donc pour objectif de contourner la première décision de justice,
02:09on s'en souvient, qui avait suspendu le chantier, c'était en février.
02:12On a demandé à Laurent Jacobelli, député RN de Moselle, ce qu'il pensait finalement de ses décisions.
02:19Il réagit notamment sur les ZFE et leur suppression. Écoutez.
02:23Vous voulez libérer Paris et Lyon de la pollution ? Libérez-les de la gauche ?
02:28Celle qui fait que les bouchons sont permanents ?
02:30À Paris, pour faire un kilomètre, vous mettez une heure.
02:33Il ne vous a pas échappé que les électeurs ont voté à Paris comme à Lyon, Laurent Jacobelli ?
02:35Très bien, mais vous mettez une heure et pendant cette heure, quand vous êtes quasiment à l'arrêt,
02:39vous polluez beaucoup plus que si vous rouliez normalement.
02:41Donc voilà une solution concrète. Ne plus voter à gauche, mais plus sérieusement.
02:45Il ne faudrait pas de l'accompagnement social pour que les Français puissent acheter des véhicules moins polluants ?
02:51Moi, je vais vous dire, laissez les Français tranquilles.
02:53Bon, on peut se poser la question quand même, Anjan Husbaum, de ce qui est en train de se passer.
02:57Alors, il y a eu la décision de justice, bien sûr, mais Antoine nous parlait de cette loi de validation
03:03pour éventuellement contourner. Il y a les ZFE. Enfin, qu'est-ce qui se passe ?
03:07Il y a un recul de la classe politique sur la question écologique ?
03:11Bien sûr, on est dans un contexte absolument pas porteur pour la question écologique.
03:14Je vous rappelle qu'en 2022, on parlait de planification écologique.
03:16C'était un terme adopté par Emmanuel Macron, etc.
03:19François Bayrou a toujours la charge, si je ne l'abuse.
03:21Absolument, tout à fait. Il y a en tout cas Clément Beaune, qui est ancien ministre des Transports aussi,
03:25qui est censé travailler sur les sujets de planification.
03:28Mais aujourd'hui, ce n'est pas du tout un sujet porteur.
03:30Et l'argument, je dirais, du gouvernement, c'est de dire que dans les autres pays,
03:33aux États-Unis, notamment depuis l'élection de Donald Trump,
03:36on ralentit, voire on fait un peu demi-tour sur les questions de régulation et les questions écologiques.
03:42Et que si nous-mêmes, on continue à accélérer, on sera en retard,
03:45ou en tout cas, sur le plan économique, on sera désavantagé.
03:48Donc, le président de la République lui-même a parlé de la sur-transposition.
03:51Du fait qu'il y a certaines directives, notamment sur le devoir de vigilance,
03:54des entreprises sur lesquelles il faudrait revenir.
03:56Bref, c'est tout un mouvement général aujourd'hui qui va à l'encontre de l'écologie.
04:00Et les tensions qu'on a toujours vues, en fait, finalement,
04:02qui ressurgissent entre les impératifs de développement du territoire,
04:06les impératifs économiques et les impératifs écologiques qui passent au second plan.
04:10Elia Bergel, moi, ce qui m'a surpris dans le vote d'hier soir,
04:12alors là, nous sommes sur les zones à faible émission,
04:15les ZFE, c'est que, certes, le RN vote, on a entendu Laurent Jacobelli,
04:20ce n'est pas très surprenant. LR vote, ce n'est pas très surprenant non plus,
04:23une partie du centre. Mais la France insoumise aussi ?
04:26La France insoumise.
04:26On pensait que la gauche était plutôt écologiste ?
04:28Là, en l'occurrence, la France insoumise va à rebours du reste de la gauche,
04:31puisque le PS et les écolos ont voté pour le maintien de ces ZFE.
04:36Donc, petit pas de côté des insoumis au nom du pouvoir d'achat.
04:40Quoi ou non, on est sur un peu les mêmes thèmes que les opposants aux ZFE à droite,
04:48sachant que les insoumis apportent cette nuance de dire qu'on est contre les ZFE,
04:52mais il faut apporter des mesures alternatives qui permettent de réduire la pollution dans les villes.
05:00Mais du côté de la France insoumise, en tout cas, on a toujours considéré,
05:02ça fait longtemps que LFI considère que ces ZFE sont antisociales et nuisent aux classes populaires.
05:09Alors, est-ce que ça veut dire qu'il ne faut pas comprendre que, même à gauche,
05:12il peut y avoir, non pas des doutes, mais en tout cas, quelque part,
05:16j'allais même pas dire une remise en cause,
05:19mais en tout cas un questionnement autour des questions écologiques,
05:21dont on voit qu'elles sont peut-être moins porteuses ?
05:23Est-ce que ça, ça existe à gauche ou pas du tout, à part chez LFI, sur ce sujet ?
05:26Ça existe à gauche.
05:29On parlait de la 69, il y a un clivage au sein du Parti Socialiste
05:32entre Nicolas Maillot-Rossignol, le maire de Rouen,
05:35qui est actuellement en campagne pour prendre la tête du PS,
05:37qui, lui, au nom du pragmatisme, était pour la reprise du chantier de la 69.
05:42Il se disait, en fait, de toute façon, ça a commencé,
05:44ça fait plusieurs mois que c'est en cours,
05:47les engins de chantier sont déjà sur site,
05:48il y a déjà eu des grands travaux, donc continuons.
05:51Carole Delga, présidente de la région Occitanie-PS,
05:54alliée de Nicolas Maillot-Rossignol,
05:55elle est complètement pour, depuis le début,
05:57ce projet de la 69 entre Toulouse et Castres, dans sa région.
06:00Bien sûr.
06:00Et en face, Olivier Faure, l'actuel premier secrétaire du PS,
06:03lui, dénonce un projet qui est écologiquement absurde.
06:07Donc, là encore, on voit bien qu'à gauche,
06:10sur des grands projets, sur ces grandes questions écologiques,
06:13tout le monde ne parle pas d'une même voie.
06:14Antoine Comte.
06:14Je crois qu'en fait, faire campagne aujourd'hui,
06:16en tout cas, porter des éléments programmatiques
06:19qui défendent l'écologie et l'environnement,
06:21ça ne fonctionne pas.
06:22Ce n'est pas très payant.
06:23On voit bien que les écologistes enchaînent
06:26des fêtes cuisantes sur des fêtes cuisantes.
06:28On a parlé de la loi Duplon, avec cette motion de rejet
06:31qui, finalement, bloque totalement leurs amendements
06:35pour essayer de stopper ce fameux pesticide
06:38qui doit revenir dans notre production agricole.
06:40On parle, en effet, des ZFE.
06:43On a l'impression qu'en fait, il y a une forme de retour en arrière,
06:46là, sur ces derniers mois, ces dernières années.
06:48On a un petit peu, finalement, une politique très trumpienne en France,
06:51où, finalement, c'est celui qui crie le plus fort.
06:53Et ça marche beaucoup du côté de LFI,
06:55mais aussi du côté du RN.
06:56Et c'est celui qui crie le plus fort qui l'emporte.
06:58Au nom, finalement, de la fin de mois difficile, du pouvoir d'achat...
07:02Je me permets, simplement, d'apporter une petite précision.
07:04C'est que, quand on voit des témoignages sur le terrain,
07:07les gens, les Français, qui sont potentiellement concernés,
07:10étaient aussi très opposés à ces derniers-feux.
07:12Bien sûr, bien sûr.
07:12Considérés comme étant discriminatoires.
07:14Absolument, parce que ça peut pénaliser, en tout cas,
07:17des gens qui ont un petit budget
07:18et qui se retrouvent, finalement, avec un véhicule
07:20qui ne peut pas circuler dans les centres de ces grandes villes.
07:24Après, il faut regarder aussi les études
07:26et la mairie de Paris en a publié une.
07:28Ça réduit quand même la pollution.
07:29Donc, voilà, il faut savoir ce qu'on veut, en fait.
07:31Est-ce qu'il n'y a pas, en effet, des solutions
07:32peut-être plus alternatives
07:34qui pourraient permettre,
07:35et c'est ce que dit, semble dire, en tout cas, LFI aujourd'hui,
07:38de ne pas pénaliser ces gens-là
07:40qui sont, en effet, en difficulté
07:43pour finir le mois
07:44et qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler ?
07:46Et puis, de l'autre côté, une réduction massive de la pollution.
07:49C'est vrai, il y a Berger, globalement.
07:50Que proposent LFI
07:52ou même ceux qui sont contre les ZFE ?
07:54Alors, on a eu Laurent Jacobelli, tout à l'heure, sur ce plateau
07:56qui était plutôt sur le fait de proposer
07:58pas grand-chose.
08:01Mais, par ailleurs,
08:02ceux qui se disent
08:03qu'il faut quand même faire de l'écologie
08:04et qui estiment avoir un programme écologique,
08:08ils proposent quoi comme alternative ?
08:10Par exemple, de réduire les vitesses dans les villes,
08:14aller plus lentement
08:15et surtout de ne pas s'en prendre directement
08:17à ceux qui...
08:18En tout cas, c'est comme ça que c'est perçu
08:20par les opposants aux ZFE,
08:22qui pourraient ne pas avoir les moyens
08:24de changer tout de suite de véhicule
08:26parce que c'est un petit peu ça la question.
08:28C'est quand on a...
08:29Est-ce qu'on achetait un véhicule
08:30qui est moins polluant ?
08:32Ça coûte extrêmement cher.
08:33On a bien vu le prix des voitures
08:34énormément augmenter ces dernières années.
08:36Donc, il y a des gens qui n'ont pas d'autre choix.
08:38Ils ne peuvent pas acheter une nouvelle voiture,
08:39mais ils ne peuvent pas non plus passer
08:40de leur voiture actuelle qui est trop polluante.
08:41Donc, c'est surtout à ça qu'il faut faire attention.
08:43Alors, à Nianusbaum, justement,
08:44ça nous amène au point budgétaire
08:47parce qu'est-ce qu'aussi,
08:49il n'y a pas un tel recul de l'écologie
08:51tout simplement parce qu'on ne peut plus
08:52se permettre d'aider les gens
08:53à changer de voiture.
08:54On a vu les primes à la conversion
08:55qui ont baissé.
08:56Les primes rénov' dans les bâtiments,
08:58ça baisse aussi.
09:00Donc, faute de pouvoir aider,
09:02on impose moins.
09:03Bien sûr, vous êtes tout à fait dans le mille.
09:06A l'époque, on parlait beaucoup d'écologie
09:08où c'était plus facile.
09:08C'était une époque où les taux d'intérêt
09:10en fait étaient bas
09:11et l'argent, entre guillemets, peu cher.
09:13Alors qu'aujourd'hui,
09:14la contrainte budgétaire étant très lourde,
09:15on parle de 40 milliards d'économies
09:16pour le prochain budget.
09:18Le leasing social, par exemple,
09:19qui était donc la possibilité
09:21de permettre aux gens
09:22de louer une voiture électrique
09:23ou en tout cas de l'acheter à crédit
09:24avec des loyers très très faibles.
09:27Le gouvernement a proposé cette option
09:29sur beaucoup moins de véhicules que prévu.
09:30Enfin bref, sur la 69,
09:33en l'occurrence,
09:33c'est un peu la même question.
09:35C'est court terme versus long terme.
09:36À court terme, la construction de la 69,
09:38on se dit, c'est un coût financier,
09:39mais ça encourage les entreprises de BTP,
09:41les fonds d'investissement
09:42dans les infrastructures,
09:43l'économie locale.
09:44Pierre Fabre, qui est un groupe pharmaceutique
09:46qui est basé près de Castres.
09:47Mais on sait l'importance
09:48des infrastructures dans l'économie.
09:50Bien sûr, oui.
09:50Donc on se dit, voilà,
09:51on mise plutôt sur l'activité économique
09:53à court terme
09:53plutôt que le long terme,
09:54la planification écologique.
09:55Même chose, pourrait-on dire,
09:56pour la loi Duplon,
09:58les néonicotinoïdes
09:59réintroduits chez certains agriculteurs.
10:01Bien sûr, avec les agriculteurs,
10:02alors là, c'est presque plus
10:04une question sociale,
10:04parce que sinon,
10:05ils vont déverser du purin
10:06devant les préfectures.
10:08Mais effectivement, oui,
10:09alors soit la paix sociale,
10:10soit l'économie passe devant l'écologie.
10:13Vous restez avec nous,
10:14les informés.
10:14On va parler du Parti Socialiste
10:17dans une minute,
10:17juste après votre fil info.
10:19À 9h16,
10:20c'est Étienne Cholaise.
10:21Les armes blanches comme les couteaux
10:24représentent plus de la moitié
10:25des homicides commis par des mineurs
10:27en France depuis 2019.
10:30Voilà ce qu'on apprend
10:30dans le rapport mineurs-armes blanches
10:33commandé par le gouvernement.
10:35Plusieurs mesures sont proposées
10:36pour endiguer la violence,
10:37comme interdire la vente
10:39de certains couteaux,
10:40vidéoprotection à l'entrée
10:41des établissements scolaires,
10:42surveillance aussi
10:43de la santé mentale des élèves.
10:45Le gouvernement s'engage
10:46à communiquer dans les prochains jours.
10:49Une nouvelle scène de chaos
10:50à Gaza.
10:51Un bâtiment de l'ONU
10:52stockant de la nourriture
10:53a été pillé hier
10:54dans l'enclave palestinienne.
10:56Les Nations Unies sur place
10:57parlent de hordes
10:58de gens affamés
10:59et les tensions grandissent.
11:01Avec Israël,
11:02l'État hébreu
11:02accuse l'ONU
11:03de bloquer la distribution d'aides.
11:06L'organisation assure de son côté
11:07faire tout son possible
11:08pour assurer les distributions.
11:11Enfin,
11:11est-ce le dernier match
11:13de Richard Gasquet ?
11:14Le tennisman français
11:15affronte le numéro 1 mondial
11:17cet après-midi
11:18à Roland-Garros.
11:19L'italien Yannick Siner
11:20le tricolore
11:21prendra sa retraite
11:22en cas de défaite.
11:23Autre français sur les cours
11:24aujourd'hui,
11:25Corentin Moutet.
11:26Face à lui,
11:27peut-être le meilleur joueur
11:28de l'histoire du tennis,
11:29le serbe,
11:30Novak Djokovic.
11:30France Info.
11:34Les informés,
11:38Antoine Comte,
11:40Adrien Beck.
11:41Toujours avec
11:41Anian Husbaum,
11:42journaliste politique
11:42à Bloomberg
11:43et Elie Abergel,
11:44journaliste politique
11:45à France Info Radio.
11:47Vous suivez notamment
11:48la gauche.
11:49Elie, ça tombe bien
11:50parce que je crois
11:51que vous avez dû suivre
11:51peut-être le congrès
11:52du Parti Socialiste
11:53ces dernières heures,
11:53je ne me trompe pas.
11:54Tout à fait.
11:55Parce qu'on va en parler
11:56Antoine et on va se demander
11:58Antoine Comte,
11:59est-ce que Boris Vallaud
12:00est en train de devenir
12:01le faiseur de roi,
12:02lui qui est le troisième homme ?
12:03Oui absolument.
12:03On va déjà se demander
12:04est-ce qu'on n'est pas
12:05en train de vivre
12:05le remake du dernier congrès
12:07où finalement vous aviez
12:08les deux mêmes hommes
12:09face à face
12:10avec des scores
12:11très serrés aussi,
12:13une nouvelle guerre
12:13fratricide
12:14qui avait éclaté
12:16sur fond de triches,
12:17d'accusations de triches
12:18en tout cas.
12:18Et puis finalement
12:19Olivier Faure
12:19qui au final l'avait emporté
12:21et avait conservé
12:22la tête du parti à la rose.
12:23Et cette fois-ci
12:24vous avez raison Adrien,
12:25on a un troisième homme fort
12:26dans la course,
12:27le patron des députés
12:28socialistes à l'Assemblée nationale,
12:29j'ai nommé Boris Vallaud
12:30avec ses 18% des voix
12:32à peu près
12:33qui se positionnent
12:34en effet en faiseur de roi,
12:36en faiseur de roi
12:37de l'un des deux camps
12:38qui s'affrontent
12:39et qui convoit désormais
12:40le soutien du député
12:42des Landes
12:43mais rien n'est acté
12:43parce que pour le moment
12:44Boris Vallaud n'a rien dit.
12:45Il n'a pas dit
12:46s'il apportait son soutien
12:47à Nicolas Maillois-Ressouniol
12:48ou à Olivier Faure
12:50mais en tout cas
12:51s'il le fait,
12:52s'il l'apporte
12:53au maire de Rouen
12:54ça veut dire sans doute
12:56un changement de ligne
12:57pour le parti socialiste
12:59avec une rupture
13:01et une émancipation
13:02sans doute
13:02de la France insoumise
13:03par contre
13:04s'il l'apporte
13:04à Olivier Faure
13:05le premier secrétaire sortant
13:06là on serait plutôt
13:07dans une continuité
13:08et donc finalement
13:10dans une proximité
13:12avec Jean-Luc Mélenchon.
13:14Ce qui est sûr
13:14c'est qu'en tout cas
13:15que ce soit Nicolas Maillois-Ressouniol
13:16ou Olivier Faure
13:18ils tendent tous les deux la main
13:18à Boris Vallaud désormais.
13:20Je vous propose qu'on écoute le maire de Rouen
13:22il était l'invité de France 2 ce matin.
13:25Moi j'appelle à une direction collégiale
13:27avec les amis de Boris Vallaud
13:28avec toutes celles et ceux
13:29parce que Boris l'a dit
13:30nous nous le disons
13:31il faut remettre ce parti au travail.
13:33Vous avez dit qu'il allait se prononcer
13:34Boris Vallaud ou pas ?
13:35Il s'est je crois déjà
13:37comment dire
13:38rassemblé avec ses amis
13:40et je crois que ce qu'il a dit
13:42dans le premier tour
13:44est très important.
13:45il faut rénover ce parti
13:47ce parti aujourd'hui
13:49est devenu très rétréci
13:51et ce qu'a dit Boris
13:52c'est qu'il faut qu'on forme des militants
13:53il faut qu'on ait plus de militants
13:54il faut qu'on travaille sur le fond
13:55et moi c'est ce que je veux faire
13:57et je pense que beaucoup
13:58beaucoup de militants
13:59et de sympathisants
14:00attendent cela.
14:02Elie Avergel
14:03on entendait Nicolas Maillois-Ressignol
14:06qui parlait de rénovation
14:07et qui semblait vouloir envoyer des perches
14:09à Boris Vallaud
14:10pourquoi il dit rien pour l'instant
14:11Boris Vallaud le troisième homme ?
14:14Parce que Boris Vallaud
14:14il négocie
14:15il négocie des tractations
14:17évidemment
14:17qui sont en cours
14:18avec chaque camp
14:19avec le camp Nicolas Maillois-Ressignol
14:20avec le camp d'Olivier Faure
14:21Boris Vallaud
14:23c'est aussi quelqu'un
14:23qui s'est mis du temps
14:24avant de se lancer
14:25c'est un cérébral
14:27je pense qu'on peut le dire comme ça
14:28Boris Vallaud
14:29il a essayé de faire un coup
14:30à ce congrès
14:31il s'est dit
14:31qu'il y avait peut-être
14:32un espace pour lui
14:33entre Olivier Faure
14:34entre Nicolas Maillois-Ressignol
14:35mais il a trop tardé
14:36à se lancer dans la campagne
14:37donc il n'a pas eu le temps
14:38véritablement
14:39peut-être d'imprimer suffisamment
14:41pour pouvoir aller
14:42chercher la victoire
14:44chercher la place
14:44de premier secrétaire
14:45il est donc
14:46entre guillemets
14:46relégué
14:48à ce rôle
14:48de faiseur de roi
14:50il discute
14:51il consulte
14:52ses troupes
14:53lui qui dit
14:54qu'il veut
14:54unir les socialistes
14:55qui met en avant
14:56une vision très collégiale
14:57de la pratique
14:58de la politique
14:58il va devoir
15:00à mon avis
15:00il va devoir dire
15:02s'il soutient l'un ou l'autre
15:04mais c'est pas évident
15:04il peut aussi
15:05il peut dire
15:07bah non je laisse
15:08mes militants
15:09mes adhérents
15:10voter
15:10soit pour Olivier Faure
15:11soit pour Nicolas Maillois-Ressignol
15:13et c'est pas évident
15:15de voir comment ça se vantile
15:15ce qui n'aiderait personne
15:16ce qui n'aiderait personne
15:17en vérité
15:18ce qui n'aiderait personne
15:19sachant qu'il y a de fortes chances
15:20que l'électorat
15:21Boris Vallot
15:22se compose
15:22sans doute
15:24alors c'est dur
15:24de faire des estimations
15:25comme ça
15:25mais peut-être 50-50
15:2760-40
15:28pour des gens
15:28qui pourraient voter
15:29pour Olivier Faure
15:30ou Nicolas Maillois-Ressignol
15:31est-ce qu'il faut redouter
15:32à Nianusbaum
15:32encore un duel fratricide
15:35où on se souvient
15:36c'était en 2022
15:37c'est ça si je ne m'abuse
15:382023
15:39ah oui c'était récent en plus
15:41de ce qui s'était passé déjà
15:44ça avait fait un feuilleton
15:46après comme souvent
15:47au Parti Socialiste
15:48mais là particulièrement
15:49est-ce qu'il faut s'attendre à ça
15:50est-ce que
15:50question bête
15:51est-ce que
15:52peut-être les votes
15:53ont été peut-être
15:53davantage sécurisés
15:54pour éviter
15:55qu'il y ait
15:56des triches
15:58visiblement
15:59il y a moins d'interrogations
16:00sur les votes
16:01mais oui
16:01c'était fratricide
16:02c'était même le psychodrame
16:03lors du dernier congrès
16:04en fait
16:04parce qu'on a à chaque fois
16:05deux courants
16:06au coude à coude
16:07et puis Olivier Faure
16:08a en fait subi l'usure du pouvoir
16:09il est là depuis 2018
16:10il a fait une coalition
16:12avec Jean-Luc Mélenchon
16:13ça ne s'est pas forcément
16:14toujours bien passé
16:15là il y a trois enjeux
16:17pour moi
16:17dans ce congrès
16:18qui va venir mi-juin
16:19et dans cette élection
16:20du premier secrétaire
16:21c'est clarifier la relation
16:22avec Raphaël Glucksmann
16:23qui a quand même fait
16:24des bons résultats
16:25aux européennes
16:26et c'est notamment grâce à lui
16:27en deux
16:28clarifier la relation
16:29avec la France insoumise
16:30et Jean-Luc Mélenchon
16:31puisque Faure
16:32tout d'abord s'est lancé
16:33dans cette alliance
16:33avec lui
16:34et progressivement
16:35s'est distancé
16:36ces derniers mois
16:36pour travailler
16:37avec le gouvernement
16:38et ce qui me fait
16:39mon troisième enjeu
16:39et qui est pour moi
16:40le plus important
16:41à court terme
16:41c'est que le PS
16:42va devoir dans les prochains mois
16:44se positionner
16:44vis-à-vis du gouvernement
16:45et décider
16:47s'il est vraiment
16:47dans l'opposition
16:48ou s'il continue
16:49à travailler avec le gouvernement
16:49c'est-à-dire
16:50s'il censure ou pas
16:51s'il censure ou pas
16:52exactement
16:52sur la question du budget
16:53et la question du budget
16:54va revenir très très fort
16:55au mois de septembre
16:56quand on va parler
16:57notamment de
16:58voilà de baisse des dépenses
16:59et des impôts
17:01et la fin du conclave
17:02des retraites
17:02aussi en juin
17:05Alors justement
17:06un mot sur les lignes
17:07Elia Bergel
17:08on sait qu'Olivier Faure
17:10il était plutôt réputé
17:11ben voilà
17:12pro-NFP
17:13plutôt proche de l'NFI
17:14unioniste
17:15unioniste comme on dit
17:16voilà
17:17Ania nous dit
17:17il s'est éloigné
17:18de Jean-Luc Mélenchon
17:19qu'est-ce qui les différencie
17:21par conséquent
17:21aujourd'hui
17:22Olivier Faure
17:23et Nicolas Maillot-Rossignol
17:24sur ce sujet ?
17:24Alors justement
17:25c'est ça qui n'est pas évident
17:26à lire
17:26et c'est aussi sans doute
17:27pour ça que les scores
17:28du premier tour
17:2942% pour Olivier Faure
17:3040% pour Nicolas Maillot-Rossignol
17:32voilà
17:32ça s'est joué
17:33à quelques centaines de voix près
17:34en vérité
17:35il y a peut-être
17:36deux lignes de différenciation
17:38relativement claires
17:40la première c'est
17:41sur la présidentielle
17:422027
17:43Nicolas Maillot-Rossignol
17:44lui il est tenant
17:44d'une ligne
17:45un candidat PS
17:46ou un candidat social-démocrate
17:48dans tous les cas
17:49sur la ligne de départ
17:49c'est un tenant
17:50de l'affirmation du PS
17:52le PS qui va retrouver
17:53la place qui était la sienne
17:54au sein de la gauche
17:55c'est l'objectif
17:55de Nicolas Maillot-Rossignol
17:57et de la plupart
17:58des opposants internes
17:58à Olivier Faure
18:00lui Olivier Faure
18:01sur 2027
18:01s'inscrit dans un processus
18:02davantage de
18:04un candidat désigné
18:06via un processus
18:07ça peut être la primaire
18:08mais un candidat
18:09d'union de la gauche
18:09pas nécessairement
18:10un candidat PS
18:12et ensuite
18:13Agnel disait très bien
18:13sur la France insoumise
18:15Nicolas Maillot-Rossignol
18:17accuse Olivier Faure
18:18d'être encore ambigu
18:19de ne pas dire
18:19très clairement
18:20qu'il refuse
18:21ça c'est vrai
18:21ou c'est faux ?
18:23c'est vrai et faux
18:25en vérité
18:25parce que
18:25Olivier Faure
18:27il n'a pas voté
18:28la dernière censure
18:30sur le budget
18:32ça fait des mois
18:32que Jean-Luc Mélenchon
18:33à coup de notes de bloc
18:34s'en prend
18:34au premier secrétaire du PS
18:36en l'invictivant
18:38comme il sait très bien faire
18:39le leader de la France insoumise
18:40et à la fois
18:41quand on demande
18:42au camp d'Olivier Faure
18:43s'il n'y aura plus jamais
18:44jamais jamais
18:45d'accord électoral
18:46avec la France insoumise
18:47ils disent évidemment
18:47non
18:48pas comme le NFP
18:48pas comme la NUPES
18:50ça c'est non
18:51mais
18:51s'il y a une nouvelle dissolution
18:53il y a un principe de réalité
18:54qui sont que certaines circo
18:56ne sont pas gagnables
18:57s'il y a deux
18:57candidats de gauche
18:59issus de partis importants
19:00dans ces cas-là
19:01tout le monde perd à gauche
19:02donc
19:02il y a ce principe de réalité
19:03qui s'impose là
19:04où Nicolas Maillard-Rossignol
19:06dit lui
19:06plus jamais
19:07ni au premier
19:07ni au deuxième
19:08ni au troisième
19:08ni au quatorzième tour
19:09avec la France insoumise
19:10quelle que soit
19:10l'élection
19:12c'est un petit peu là-dessus
19:14que se joue véritablement
19:16la différence
19:17et voilà
19:17c'est assez ténu
19:18Antoine Comte
19:19on imagine aussi
19:20que le gouvernement
19:20peut regarder ça
19:21avec une forme d'attention
19:22oui bien sûr
19:23notamment en vue
19:24du vote du budget
19:25à l'automne
19:26mais c'est quoi le problème
19:27du parti socialiste
19:27depuis finalement
19:28le départ de François Hollande
19:29de l'Elysée en 2017
19:30c'est qu'en fait
19:31depuis le départ
19:33de l'ancien chef de l'État
19:34on a finalement
19:35une perte de militants
19:36d'adhérents
19:37aujourd'hui 40 000 à peu près
19:3824 000 votants
19:39vous imaginez
19:4024 000 votants
19:41ce que ça représente
19:41sur des millions de Français
19:43c'est quand même rien du tout
19:44donc il y a ce problème là
19:45il y a aussi ce problème
19:46de lignes
19:46et d'affrontements
19:47entre une ligne sociale-démocrate
19:49celle finalement
19:50incarnée toujours
19:51par François Hollande
19:51qui est un petit peu en embuscade
19:52on l'entend peu
19:53ces derniers jours
19:54mais il est en embuscade
19:55derrière
19:55pour soutenir
19:56il agit d'ailleurs
19:57oui bien sûr
19:58et l'île dira mieux que moi
20:00mais bien sûr
20:00qu'il est très présent
20:02et il agit
20:02en tout cas
20:03il est très attentif
20:03et il est très attentif
20:04et il s'exprimera
20:05en temps voulu
20:05on connaît François Hollande
20:06donc il y a quand même
20:07cet affrontement
20:08entre cette ligne
20:08qu'il incarnait lui
20:10quand il était à l'Elysée
20:11avec peut-être
20:12un Manuel Valls
20:13un Bernard Cazeneuve
20:13donc cette ligne
20:14très rocardienne
20:15sociale-démocrate
20:16et puis cette ligne
20:17finalement
20:17beaucoup plus à gauche
20:18incarnée par Olivier Faure
20:20et d'autres
20:20qui ont pris le pari
20:22de dire
20:22si en fait
20:23on ne fait pas l'union
20:24et notamment
20:25avec les insoumis
20:26on est mort
20:26et quand vous regardez
20:27finalement les dernières législatives
20:29ils sont 66 députés
20:31les socialistes aujourd'hui
20:33ils n'auraient jamais été 66
20:34s'il y avait eu un candidat
20:36et les filles
20:36face à eux à chaque fois
20:37donc voilà
20:37cet affrontement permanent
20:39qui devient un petit peu ridicule
20:41au bout d'un moment
20:41et on a envie
20:42que la ligne
20:43soit tranchée
20:44entre les deux
20:44et peut-être
20:45qu'elle sera tranchée
20:45à la mi-juin
20:46avec peut-être cette victoire
20:47de Nicolas Maïra aussi
20:48un dernier mot
20:49Ania
20:49peut-être pour dire
20:50qu'à côté de ça
20:51à la France insoumise
20:52Jean-Luc Mélenchon
20:52doivent regarder ça
20:53avec l'air un peu goguenard
20:54eux
20:54là-bas
20:55pas besoin d'élection
20:56c'est plus simple
20:57ça c'est certain
20:58ils avancent
21:00dans leur couloir
21:00tout le problème
21:02de la démocratie
21:02dans les partis
21:03on l'a vu dans les primaires
21:04c'est que ça pose des risques
21:05que les oppositions émergent
21:06mais vous voyez
21:07Olivier Faure
21:07qui a été donc élu
21:09en 2023
21:10après un congrès fratricide
21:11globalement
21:12il a su assurer
21:13sa maîtrise du parti
21:14jusqu'ici
21:15donc c'est peut-être
21:16temporaire
21:17et c'est peut-être
21:17que quelques mois
21:18un dernier mot
21:19Elia Bergel
21:19en 5 secondes
21:20un tout dernier mot
21:21sur justement
21:21Jean-Luc Mélenchon
21:22qui observe
21:23l'issue de ce congrès
21:25en fonction de qui gagne
21:26si c'est Nicolas Maïra
21:26Rossignol
21:27qui veut à tout prix
21:27un candidat
21:28PS social-démocrate
21:29sur ligne de départ
21:30en 2027
21:30et pas de primaire à gauche
21:31ça avantage
21:32Jean-Luc Mélenchon
21:33qui lui
21:33s'est déjà déclaré candidat
21:34merci à vous
21:35Elia Bergel
21:35journaliste
21:36Elia Bergel
21:37journaliste au service politique
21:38de France Info
21:39Agnianus Baum
21:40bien sûr
21:40journaliste politique
21:41à Bloomberg
21:42et merci à vous
21:43Antoine Comte
21:44de nous avoir accompagné
21:45ce matin
21:45avec plaisir
21:46d'ici là
21:47les informés
21:48sur France Info
21:48reviennent bien sûr
21:49ce soir
21:49à 20h
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