- 27/05/2025
DB - 27-05-2025
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00:00Musique
00:30Tous les soucis de nos héros se sont un à un envolés.
00:44Sur la route de Normandie, Ursi a même retrouvé son ancien maître et sa maison perdu un an plus tôt.
00:51Musique
00:52Mais Ursi a choisi de vivre maintenant avec les enfants Leclerc.
01:09Désormais riches et heureux, l'oncle et ses neveux, accompagnés de ces cils que l'oncle a arrachés à sa prison du Mont-Saint-Michel,
01:16où la tenait enfermée l'homme en noir, gagnent Paris et la maison qu'ils veulent acheter.
01:22Paris, où le destin enfin apaisé leur ouvre toute grande les portes de l'avenir,
01:42à l'issue de ce long voyage autour de la France qui se termine au cours de ce 39e épisode,
01:48dont la maxime est, vous l'aviez deviné, tout est bien qui finit bien.
01:53Musique
01:54Musique
02:00Musique
02:02Paris
02:24Paris
02:25Tous ces gens que l'on croise, venus parfois du bout du monde, et qui ont chacun leur histoire.
02:31Toutes ces aventures que l'on côtoie sans le savoir, surtout lorsqu'on est soi-même à la fin d'une aventure.
02:37Paris où les destins se rencontrent sous le regard impassible de cette vieille dame sévère et pourtant gracieuse dans son corset de fer,
02:45la tour Eiffel.
02:46Musique
02:46Du haut de la tour Eiffel, nos quatre amis regardaient Paris.
03:10Terme de leurs épreuves.
03:11Musique
03:12Mais leurs yeux regardaient plus loin, au-delà des monuments, d'autres images, d'autres paysages sur l'écran de la mémoire.
03:25Julien apercevait là-bas vers le nord-ouest, un petit garçon qui débarquait au Havre avec son frère un matin de juillet.
03:32Musique
03:32Un petit garçon qui avait un an et demi de moins, moins d'expérience aussi, et qui demandait « C'est déjà la France ? »
03:57André n'était pas très sûr de reconnaître dans sa lunette braquée vers le nord
04:02Les passagers de cette barque plate, glissant paisiblement parmi les canaux des ortillonnages d'Amiens.
04:14Le petit André de cette époque.
04:16Musique
04:18L'oncle, lui, regardait vers le sud-ouest, au-delà de Grenelle et d'Auteuil, à des centaines de kilomètres.
04:42Musique
05:10Cécile, où qu'elle regarda, voyait toujours le Mont-Saint-Michel, sa délivrance, la fin de son cauchemar.
05:19Musique
05:20Paris
05:31Tous les chemins mènent à Paris.
05:43À Paris, toutes les rues conduisent à la Seine.
05:48Ils y allèrent.
05:50À la pointe du Vert-Galant, au bout de l'île de la Cité, à l'ombre du plus vieux pont de la capitale,
05:57qui n'a jamais renoncé, malgré ses trois siècles et demi d'âge, à son beau titre de pont neuf.
06:03Là-haut, c'est le bruit, l'agitation de la grande ville.
06:12En bas, c'est l'étage des rêveurs, les enfants, les amoureux, les pêcheurs.
06:17Et voilà.
06:44C'est la fin du voyage.
06:50Elle a bouclé, bouclé.
06:53Il n'y a plus qu'à se dire au revoir.
06:57Au revoir, Cécile.
07:00Au revoir, François.
07:03Vous ne partez pas déjà ?
07:06Vous venez de me dire au revoir.
07:07Je vous l'ai dit d'avance, pour ne pas risquer d'oublier, pour profiter de ce moment paisible.
07:15Mais nous avons tout le temps, maintenant que les adieux sont faits.
07:19Si je vous écoute, je serai encore avec vous, demain.
07:30Je l'avoue, vous ennuierai tant que cela.
07:31Ce qui m'ennuie, c'est de se faire des adieux tous les jours, et de se retrouver le lendemain, c'est épuisant.
07:46Je ne veux qu'un moyen pour éviter ce genre de désagrément.
07:50Lequel ?
07:51C'est même plus qu'il t'aime.
07:53Bien sûr.
07:54C'est une bonne idée, n'est-ce pas ?
07:59Elle est de Julien.
08:01Oh, c'est drôle.
08:02Pourquoi c'est drôle ?
08:04Ce qui est drôle, c'est que André a eu la même idée.
08:08André ?
08:09Oui.
08:12Ces gosses sont vraiment incroyables.
08:14Ils arrangent facilement les choses.
08:16Oui.
08:18Il leur a fallu deux jours pour souhaiter ce que je souhaite depuis cinq ans.
08:22François.
08:23Oui, de vous le dire.
08:24Ça fait cinq ans que je me demande si j'aurai le courage de vous le dire.
08:28Si j'aurai le courage de vous demander de me répondre.
08:33Voulez-vous me répondre, Cécile ?
08:37Il faudrait que je sache de quoi il s'agit.
08:42Vous le savez, Cécile.
08:46Mais dites-le.
08:48Ayez du courage jusqu'au bout.
08:49Cécile.
08:56Vous voulez-vous m'épouser ?
09:01Voilà.
09:04Ce n'est pas difficile à dire.
09:06Ah, mais répondez-moi maintenant.
09:14Il y a longtemps que j'ai répondu, François.
09:18Je réponds oui.
09:19Tout en mon cœur.
09:20On leur a dit.
09:34Mais ne leur dites pas que c'est grâce à eux.
09:36Non, ils seraient trop fiers.
09:37Oh, putain.
09:38Ils croiraient que nous n'y avions jamais pensé tout seuls.
09:40André !
09:43Julien !
09:45Une surprise !
09:50Qu'est-ce que c'est ?
09:54Cécile a accepté de rester avec nous.
09:56Pour toujours.
09:57Ce n'est pas une surprise.
09:58Il y a longtemps qu'on le savait.
09:59Ils repartirent.
10:25Le dernier nuage était envolé.
10:27Il n'y avait plus qu'à organiser la vie future.
10:30Place Vendôme, on déposa Cécile et Julien à l'hôtel.
10:58L'oncle et André avaient tant de choses à faire, tant de courses, d'achats, tant de démarches pour la vie future, pour la maison Leclerc, pour les études de Julien, pour l'avenir d'André, pour le mariage de Cécile et de François, pour le bonheur de tout le monde.
11:17L'oncle et de François.
11:19L'oncle et de François.
11:21L'oncle et de François.
11:51André regardaient défiler la grande ville.
12:16Les maisons vieilles et les neufs.
12:21Les grandes avenues et les rues modestes où l'herbe pousse entre les pavés.
12:27C'était tout un monde en une seule ville.
12:32Une ville faite de plusieurs mondes assemblés, où chaque province de France a su mettre sa marque.
12:39Une ville dont tous les citadins ne sont finalement que tous les habitants de toutes les provinces de France.
12:47Tous les amis rencontrés par André et Julien au cours de leur voyage.
12:51Les Savoyards, les Bretons, les Franc-Contois, les Normands, les Pyrénéens, les Provençaux.
12:57Tous qui n'ont pas oublié le pays de leur père et qui vous le rappellent au passage.
13:03Dans sa chambre du grand hôtel, la dernière chambre d'hôtel du voyage,
13:16Julien écrivait des cartes postales de Paris à tous ses amis de France
13:20pour les inviter à venir célébrer avec eux la fin du voyage.
13:23Il y eut une carte pour Madame Leroux, la vieille dame de Lille,
13:29qui avait tant d'amour justement pour les cartes postales,
13:32tant de gentillesse et si peu de mémoire.
13:48Pour Jean, le petit laitier de Neubrisac,
13:51qui les avait aidés à s'évader de chez le faux-éclusier,
13:55le despotique M. Joseph.
13:56Julien n'oublia pas non plus la famille et Berlin en Alsace,
14:22et spécialement Jacques, Jacques l'orphelin,
14:27adopté maintenant, Jacques qui voulait jouer au méchant
14:30et qui était redevenu le bon petit Jacques qu'il n'avait jamais cessé d'être.
14:34Monsieur Gertal, bien sûr, et son incorrigible duchesse.
14:49Marie, la plus belle dame de Paris à tous ses amis,
15:19la petite boulangère de Lyon,
15:21qu'André n'avait pas tout à fait oublié certainement.
15:23M. Alexandre, le bon M. Alexandre,
15:46qu'on aurait encore plus aimé s'il n'avait pas tant aimé le Rome.
15:50Fred, tout un mois passé avec Fred,
16:12les grandes espérances,
16:14guignoles, la roulotte, les poursuites,
16:17le créancier tant de fois joué.
16:18Sous-titrage Société Radio-Canada
16:28Hélas, Fred ne serait pas au rendez-vous des amis.
16:54Le capitaine Jérôme, le terrible capitaine Jérôme,
16:59le capitaine marseillais qui rêvait des supplices de la marine à voile,
17:03du temps des corsaires et de l'île au trésor.
17:05Un autre ami qui ne pourrait pas venir non plus,
17:32l'ami des Pyrénées,
17:36M. Edmond, prison centrale à Toulouse.
18:02Et quelques jours plus tard,
18:07dans une charmante maison de l'île de France,
18:10qui était maintenant la maison Leclerc,
18:12les invités de Julien sonnaient l'un après l'autre à la grille.
18:16Ils étaient là tous, tous ou presque,
18:38tous les amis des quatre coins de France.
18:40Vous les voyez ?
18:47Imaginez que sans eux...
18:50Sans eux ?
18:50Sans eux, je n'aurais jamais retrouvé les enfants.
18:52Et sans les enfants...
18:53Venez.
18:55Voilà.
18:56Il faut les laisser, je crois qu'ils ont beaucoup de choses à se dire.
19:01Alors dites-moi, M. Renaud, et votre camion ?
19:03Mon camion ?
19:04Oui, ça marche, j'avais pas d'ennui.
19:05Ah ben ça marche pas mal, oui.
19:07Ben moi j'avais une C4, 1929.
19:10Vous connaissez ?
19:11Ah ben j'ai connaît ça, oui.
19:13La 8 chevaux.
19:13Oui.
19:14Et vous, monsieur ?
19:15Oui, mais je préfère un seul cheval, avec une carriole.
19:18Ah, vous êtes dans l'agriculture.
19:21Oh oui, et non, je cultive les roses.
19:23Alors vous aussi, vous avez retrouvé Julien ?
19:25Oui, je lui ai montré mon jardin,
19:26et puis après nous sommes allés jusqu'à...
19:28Des dents, avec votre carriole.
19:30Vous n'avez pas venu les emmener bien loin.
19:32Non, surtout que nous nous sommes perdus en route.
19:35Mais enfin, tout s'est bien fini,
19:36et le gosse est un ravi.
19:37Comment le gosse ?
19:38Ah, c'est vrai, vous n'en connaissez qu'un.
19:40Ah, c'est vrai, j'oublie toujours qu'ils sont deux.
19:47Moi, quand ils sont venus me voir,
19:49ils étaient trois à Chambéry.
19:50On ne montra pas ça de l'idée.
19:51Je n'ai rien compris à ce qu'ils me demandaient, hein.
19:52Ils frappaient sur la table,
19:54nous voulons notre argent, nous voulons notre héritage, nous voulons...
19:56Ah, ce sont des garçons décidés, hein.
19:57Décidés, vous l'avez dit.
19:59Je ne voulais pas aller à Manos.
20:01Eh bien, ils m'ont obligé à y aller.
20:03Ah, ils sont tyranniques, hein.
20:04Tyranniques ?
20:05Oh, je les ai vus à Lyon.
20:06Ils ont failli se faire rouler par tout le monde.
20:08Vous n'êtes pas objectifs.
20:10Pourquoi ?
20:11Pour rien.
20:12Regarde.
20:14C'est tout notre voyage qui est là.
20:18Toute la France.
20:20Oui, quand je pense que tous, successivement,
20:22et chacun dans notre ville,
20:23nous les avons vus atterrir avec leur équipage.
20:26Et leur chien ?
20:27Ah, ça, le chien, c'est à cause de moi.
20:29Comment, à cause de vous ?
20:30C'est parce que je n'en voulais pas.
20:32Ah, c'est parce que vous n'en vouliez pas que...
20:33Parce que je n'en voulais pas qu'ils ont assisté,
20:35et que, comme toujours, je me suis laissé faire.
20:37En tout cas, le sac à dos, c'est moi.
20:39Oh, et la valise.
20:40Quelle valise ?
20:41Oh, la valise.
20:43Oui, il paraît qu'ils l'ont perdue.
20:44À cause de moi.
20:46Et retrouver.
20:48Toujours à cause de moi.
20:50Mais ce serait trop long de vous expliquer.
20:53La fortune, en tout cas, c'est grâce à moi.
20:56N'est-ce pas, madame ?
20:57Il me semble qu'on a brouillé une carte de la France comme un bus.
21:06Tout se mélange.
21:07Toute cette histoire n'aurait pas existé sans moi.
21:10Si moi, à Renault, je n'existais pas,
21:12vous ne seriez pas là aujourd'hui.
21:13Mais pourquoi vous ?
21:14Parce que je suis le premier de la chaîne.
21:16C'est moi qui les ai embarqués au Havre.
21:18Julien ?
21:19Oui ?
21:19On les laisse.
21:20Pourquoi ?
21:22S'ils commencent à parler de nous, ils n'ont pas fini.
21:23T'as qui en fait ?
21:24Tu veux te dire ?
21:26Ils sont gentils, ils sont bons et tous.
21:30Les amis, c'est comme ça.
21:31Ils se font beaucoup d'idées.
21:33C'est la prof qui nous aime.
21:34Tu viens ?
21:35Ouh.
21:35Je vais te montrer quelque chose.
21:56Il va revenir, ma petite fille.
22:00Tu as peur de quoi ?
22:01Je ne sais pas.
22:03Il s'en va.
22:04Et qu'il t'oublie.
22:05Les voyageurs, crois-moi, c'est des gens qu'ils n'oublient pas.
22:12C'est vrai ?
22:13Regarde-les, ceux-là.
22:20Dans quelques jours, ils vont retourner à leurs petites affaires, chacun dans sa ville.
22:25Ils vont commencer à broder, à embellir leurs souvenirs.
22:29Les voyageurs, eux, ils vont retourner, à embellir leurs souvenirs, tous les portes de la terre, tous les visages des gens qu'ils aiment, exactement.
22:43Et vous ?
22:45Moi, d'abord, ils m'ont sauvé la vie.
22:49Et puis, je n'ai plus que ça à faire maintenant.
22:56André et Julien s'étaient esquivés dans le parc.
22:58André et Julien s'étaient esquivés dans le parc.
23:12André et Julien s'étaient esquivés dans le parc.
23:24Tant de souvenirs rassemblés soudain, cela donnait un peu le vertige.
23:28Écoute cela, dit soudain André.
23:43Il tenait un livre à la main.
23:45Un vieux livre qu'il avait trouvé au grenier.
23:49Un livre qui s'intitulait
23:50Le tour de la France par deux enfants, par Bruno, 1877.
23:58Par un épais brouillard du mois de septembre,
24:02deux enfants, deux frères, sortaient de la ville de Falsbourg en Lorraine.
24:08Ils venaient de franchir la grande porte fortifiée qu'on appelle Porte de France.
24:21Chacun d'eux était chargé d'un petit paquet de voyageurs,
24:24soigneusement attachés et retenus sur l'épaule par un bâton.
24:26Tous les deux marchaient rapidement, sans bruit.
24:31Ils avaient l'air inquiets.
24:33Malgré l'obscurité déjà grande,
24:35ils cherchèrent plus d'obscurité encore
24:36et s'en allèrent cheminant à l'écart le long des fossés.
24:41L'aîné des deux frères, André,
24:43âgé de 14 ans,
24:45était un robuste garçon,
24:46si grand et si fort pour son âge
24:48qu'il paraissait avoir au moins deux années de plus.
24:50Il tenait par la main son petit père Julien,
24:53un jeune enfant de 7 ans,
24:54prêle et délicat comme ici,
24:56et malgré tout le temps.
24:57Sous-titrage Société Radio-Canada
25:27Sous-titrage Société Radio-Canada
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