Le Tour de la France par 2 Enfants - 1957 - Episode 11 - La Ferme des Sourires - Vidéo Dailymotion

Daniel31

DB - 24-05-2025

Transcript

00:00Musique

00:30Du fond de son bateau en pleine Méditerranée,

00:52l'oncle a enfin répondu à nos deux héros par un télégramme.

00:56Rendez-vous à Lyon, dans 25 jours.

01:0825 jours que les enfants iront passer en Alsace,

01:12chez un fermier ami de M. Gertal.

01:16M. Gertal, lui, pendant ce temps, va reprendre la route en sens inverse

01:21pour retrouver à Roubaix sa famille.

01:23C'est donc, pour les voyageurs, le moment de la séparation

01:27qui se passe à Don Rémy,

01:29sous le signe d'une autre grande voyageuse, Jeanne d'Arc.

01:38La suite du voyage, nous l'apprendrons dans ce 11e épisode,

01:43dont la maxime est

01:44« Le vrai bonheur est dans la maison de la famille ».

01:47La ferme Eberlin se trouvait à quelques kilomètres de Ribauville,

02:16en pleine Alsace.

02:18La forêt d'un côté, le vignoble de l'autre,

02:20les vergers de Mirabel, les cultures, les bêtes,

02:23les sous-bois, pleins de myrtilles à l'époque.

02:26Il y avait largement de quoi trouver du travail

02:28pour nos deux voyageurs, pendant leurs 25 jours d'attente.

02:32Arrivé le matin même, et tout à ses nouvelles occupations,

02:39Julien n'avait pas encore remarqué

02:40une ombre entre les branches qui les piaient.

02:43Une ombre à forme humaine,

02:55ayant bras et jambes,

02:57et qui semblait trouver un malin plaisir

02:59à faire sortir de l'enclos les chèvres confiées

03:02à la vigilance du nouveau berger.

03:04« Julien ! Qu'est-ce qu'il y a ?

03:18Appelle ton frère et le patron ! »

03:20« Oui ! André, écoutez ! »

03:25« On arrive ! »

03:32Un peu plus haut dans la forêt,

03:33André s'essayait au métier de bûcheron.

03:39« Venez vite ! »

03:49Du travail, de l'amitié,

03:53une maison heureuse et accueillante

03:55dans un pays souriant,

03:58M. Gertal n'avait pas menti.

04:00Sous-titrage Société Radio-Canada

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05:22Les Schlitt empruntent des chemins de rondins ou le lit de ruisseaux desséchés.

05:52Les Schlitt empruntent des chemins de rondins ou le lit de ruisseaux desséchés.

06:22Les Schlitt empruntent des chemins de rondins ou le lit de ruisseaux desséchés.

06:52Les Schlitt empruntent des chemins de rondins ou le lit de ruisseaux desséchés.

07:22André avait déjà oublié l'incident de ses pommes de pain mystérieusement tombées du ciel.

07:31Depuis le matin, il ne cessait de s'émerveiller.

07:34Ce n'étaient pas tant les mille détails de la vie alsacienne qui le charmaient.

07:40C'était, pour la première fois depuis leur arrivée en France, l'illusion même passagère d'avoir une maison.

07:48Une maison pleine de vieilles faillances et d'odeurs de pâtisseries, pleine d'affections et de sourires, tout à l'image de ses habitants.

07:57Seul de ses habitants, malgré la solennité et la richesse du goûter quotidien, manquait le fils de la maison, un certain Jacques.

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09:30Qu'est-ce que tu viens faire ici, toi ?

09:31C'est monsieur Héberlin qui m'a...

09:32Tu n'as pas demandé la permission ?

09:34Je vous dis que monsieur Héberlin...

09:35La permission à moi.

09:37Ah, parce qu'il faut te demander la permission.

09:39C'est chez moi ici.

09:40Bien sûr, c'est chez toi.

09:41Tu es le fils de la ferme, je suppose.

09:43Dans la ferme, tu fais ce que tu veux.

09:44Je te parle d'ici.

09:46C'est à moi.

09:47Personne n'a le droit d'y entrer si je ne veux pas.

09:50Je ne te connais pas.

09:51Eh bien moi, je te connais.

09:52C'est toi, Jacques.

09:53Ça dépend. Je n'ai pas qu'un an.

09:55Moi aussi, si tu veux, je m'appelle André, François, Marie.

09:58Mon vrai nom, moi, je le dis à personne.

10:01C'est pas pratique pour t'appeler.

10:02Comme ça, personne ne peut rien me faire.

10:04Tu aimes les mystères.

10:05C'est comme les bêtes.

10:07Tu as des bêtes ?

10:08Toutes les bêtes.

10:09Elles m'obéissent parce que je sais leur langue.

10:12Si je veux, je peux toutes les léguer contre toi et ton frère.

10:16Je n'ai qu'à dire un mot.

10:17Tu sais, moi aussi, je sais un peu leur parler.

10:18Je te préviens.

10:20Tiens, regarde.

10:23Tu sais, j'ai un chien.

10:45Celui-là aussi.

10:47Il n'a qu'à bien se tenir.

10:48Tu n'as pas de chance.

10:49Il est déjà ami avec le chien de la ferme.

10:51Je vais m'occuper de ça.

10:53Tu ne peux pas l'en empêcher.

10:58C'est comme si je voulais être ton ami.

10:59Tu ne peux pas l'en empêcher.

11:01Et si je ne veux pas ?

11:02Même si tu ne veux pas.

11:04Je n'ai pas d'amis, moi.

11:06D'abord, je n'aime pas ça.

11:07Mes amis, c'est les bêtes.

11:09C'est pour ça que je te dis de faire attention.

11:11Je te préviens.

11:12Moi, mes amis, c'est les arbres.

11:15Comment ça, les arbres ?

11:16Je leur commande, comme toi, aux bêtes.

11:18Je voudrais voir ça.

11:19Par exemple, s'ils ont envie de me jeter des pommes de pain,

11:22je leur dis de les jeter sur les personnes qui ne m'aiment pas.

11:24Tu vois ce que je veux dire ?

11:26J'entends le voir.

11:27Tu verras.

11:28Toi aussi, tu verras.

11:29J'entends le voir.

11:30J'entends le voir.

11:59J'entends le voir.

12:30Il existe encore en Alsace 200 nés de cigognes.

12:34Et les Alsaciens ne cessent de les entourer d'une tendre sollicitude.

12:39Certains datent de plusieurs décades,

12:41étayés, rajeunis chaque printemps par les oiseaux

12:44et par les hommes durant l'hiver.

12:46Cinq ans de suite,

12:58on a vu le même couple de cigognes

13:00revenir du fond de l'Afrique fidèlement au même nid,

13:04apportant le bonheur, disent les Alsaciens,

13:07sous le toit qu'elles ont choisi.

13:09Fidélité.

13:15Cela pourrait être la devise de cette vieille terre d'Alsace,

13:19de ce peuple farouche en même temps que tendre,

13:22épris d'indépendance à la foi et de confort,

13:25amoureux de la vie et de tous ces biens

13:27que son sol généreux dispense

13:29et prêt à mourir pour sa liberté.

13:31Peuple pacifique entre tous,

13:35mais capable de tous les courages.

13:38Peuple fidèle,

13:39dans les grandes choses comme dans les infimes,

13:42fier de son honneur comme de ses richesses,

13:44fier de sa forêt,

13:46de ses vergers, de ses vignobles,

13:47de sa terre et de ses fleuves,

13:49de ses maisons peintes et vernissées comme de son ciel,

13:52et de la plus grande de ses richesses,

13:54le cœur.

13:56Ce cœur alsacien à jamais fidèle,

13:58en dépit des guerres et des persécutions

14:00d'un occupant tenace,

14:01revenu trois fois en soixante-dix ans,

14:04fidèle à sa patrie.

14:05Oh, c'est violé,

14:08du noir, du chanteux,

14:11d'une voix douxée,

14:15du chanteux,

14:18qui voit quand il faut m'aider,

14:24à voir, à voir, à voir, à voir.

14:28Il n'y a jamais de repos dans une ferme,

14:32même une ferme heureuse.

14:35Sous-titrage Société Radio-Canada

14:40Sous-titrage Société Radio-Canada

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15:18Où est-tu, Pierre? Où est-tu?

15:31Bicat! Où est-elle partie?

15:36Mais la porte est ouverte.

15:48La porte est ouverte.

16:05Ah, te voilà, toi, hein? Vous savez pas ce qu'il a fait, ce sale basse?

16:08Il a laissé la porte ouverte et toutes les chèvres sont parties.

16:10Viens ici. Tiens, attrape ça, voilà pour toi, ça se voyou.

16:13Allez, sauve-toi.

16:18Il y avait tout ce qu'il fallait à la fermée Berlin pour passer vingt-cinq jours heureux.

16:40Cela ne dépendait que de Jacques.

16:48Leui Hitman

17:00Si vous priez, n'enviez.

17:02Leui Hitman

17:07...

17:37...

Le Tour de la France par 2 Enfants - 1957 - Episode 11 - La Ferme des Sourires

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