Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 24/05/2025
DB - 24-05-2025

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Musique
00:30À Lyon, toujours pas d'oncle.
00:40André et Julien le manquent de quelques minutes à peine.
00:44Déjà nos héros ont pris le chemin de Chambéry
00:47où André a décidé d'aller éclaircir le mystère de certaines lettres,
00:51nombreuses et pressantes,
00:52écrites par un notaire de cette ville et qui parle des dettes de l'oncle.
01:00Mais il est temps maintenant d'oublier Lyon et l'amitié.
01:09La retrouveront-ils sur ce nouveau chemin ?
01:12Vous en douterez certainement rien qu'à entendre la maxime de ce 19e épisode.
01:17Ne vous fiez pas étourdiment à ceux que vous ne connaissez point.
01:20Musique
01:22Au centre de la ville de Chambéry,
01:52quatre éléphants montent la garde.
01:58Quatre éléphants de bronze,
02:00tout étonnés de se trouver au pied des Alpes
02:02et de voir pousser certains jours d'hiver
02:04des fleurs de glace au bout de leur trompe.
02:10Musique
02:10Ils sont nés au siècle dernier
02:15de la fantaisie et de la munificence
02:18du comte de Boignes, bienfaiteur de la ville,
02:21en souvenir des Indes où il avait fait fortune.
02:26C'est là que nos trois héros
02:28attendaient patiemment
02:30l'heure de rendre visite au notaire de l'oncle.
02:35Musique
02:36Qu'allait-il faire au juste chez ce notaire ?
02:47Rembourser les dettes de l'oncle ?
02:49Certainement pas, hélas.
02:50Mais André avait la conviction
02:52qu'il pouvait rendre service à son oncle,
02:55trop absorbé ailleurs par d'autres soucis.
02:57Et peut-être aussi pourrait-il apprendre quelque chose
03:01sur cet homme mystérieux et insaisissable
03:04derrière lequel il courait depuis des mois
03:07le long des routes de France.
03:10Il s'en était fallu de quelques minutes à Lyon
03:13la veille qu'ils se rencontrent.
03:15Et l'oncle, ayant trouvé la maison vide,
03:18était reparti vers Marseille et son bateau.
03:20André et Julien, vers Chambéry.
03:23Cela, personne ne le savait,
03:25ni l'oncle, ni les enfants.
03:26Comme André et Julien passaient devant
03:28une boutique de vêtements,
03:30ils entendirent le bruit d'une discussion.
03:32Un gros monsieur, au teint fleuri,
03:35emplissait le magasin de ses vociférations.
03:39Quand, soudain, avisant Julien sur le trottoir...
03:42Musique
03:43Tenez, disait-il au vendeur,
04:05le voilà tout craché.
04:06S'il n'était pas à Nîmes à l'heure qu'il est,
04:08je jurerais que c'est mon fils.
04:09Vous n'avez qu'à aller lui essayer.
04:15À peine revenu de sa surprise,
04:18Julien comprit que le gros monsieur
04:19cherchait simplement un mannequin vivant
04:22ayant la taille de son fils cadet.
04:25Il se trouva qu'André avait, lui,
04:26exactement la taille du fils aîné,
04:28ce qui mit le monsieur de charmante humeur.
04:31Musique
04:33Visiblement, le monsieur ne savait pas très bien ce qu'il faisait.
04:57Musique
04:57Il était si content qu'il fit même ajouter à ses achats
05:03une casquette pour Julien
05:04et un manteau pour Ursi.
05:09La joie d'avoir conclu une bonne affaire
05:11et de rencontrer des mannequins aussi dociles
05:13ne suffisait pas à expliquer
05:15l'exubérance du monsieur.
05:19André remarqua même
05:21qu'il marchait légèrement de travers.
05:22Musique
05:23Musique
05:53Un père habitait dans la petite rue Croix d'Or,
05:55l'un de ses vieux hôtels majestueux
05:57de l'époque où Chambéry
05:59était capitale du duché de Savoie.
06:01Musique
06:02Ursi fut laissée sous la voûte.
06:20On lui expliqua que les chiens bien élevés
06:22n'entrent pas chez les notaires.
06:24Musique
06:25Oui, je suis le neveu de monsieur Leclerc
06:30Oui, je suis le neveu de monsieur Leclerc
06:35et le fils d'André Leclerc, vos clients.
06:54J'ai reçu vos lettres à Lyon.
06:56Comme je n'ai pas vu mon nom,
06:57j'ai pensé que peut-être je pouvais lui servir à quelque chose.
06:59Chaque chose en son temps, asseyez-vous.
07:02Merci monsieur.
07:03Appelez-moi maître.
07:05Merci maître.
07:06Vous n'êtes pas professeur ?
07:07C'est votre femme ?
07:09Ah non, c'est mon petit frère.
07:11Vous êtes combien ?
07:12Deux.
07:13Monsieur le maître ?
07:14Oui ?
07:15À quoi ça sert un notaire ?
07:16À quoi ça sert ?
07:18À avoir de la mémoire pour tout le monde.
07:20Tout est là.
07:21Je n'ai pas besoin de voir les gens.
07:22D'ailleurs, je vois si mal.
07:24Il suffit de me dire le nom.
07:26C'est drôle.
07:27Le nom !
07:28De mon père ?
07:30André Leclerc.
07:31André Leclerc.
07:33Voyons.
07:36André Leclerc.
07:38Leclerc.
07:40Vous avez été en prison ?
07:42Oh non maître.
07:43Alors c'est par ici.
07:44Voyons Leclerc.
07:46Leclerc.
07:48675.
07:52675.
07:55André Leclerc.
07:57Vous êtes né à Montélimar en 1897.
08:01Enfin, pas moi, mon père.
08:02Oui.
08:03André Leclerc.
08:04Vous épousez, etc.
08:06En 1935, vous achetez un terrain à côté de Montélimar.
08:10Vous construisez une maison et d'autres terrains dans le département de la Gironde, pays de votre femme.
08:15C'est vrai ?
08:16Vous émigrez au Canada.
08:19Oui.
08:19Pas la peine de dire oui, je vous dis que tout est là.
08:23En 1957, voyons, en 1957, vous êtes mort.
08:26Enfin, pas moi, monsieur, mon père.
08:28Vous êtes mort.
08:29Bon.
08:30Voyons André Leclerc.
08:31Ah, vous avez deux enfants.
08:32Mais c'est nous, monsieur, justement.
08:34C'est vous ?
08:36Deux.
08:37Deux enfants qui héritent de tout maux biens.
08:39C'est vrai ?
08:40C'est écrit.
08:41C'est-à-dire du terrain de Montélimar.
08:43On est propriétaire ?
08:44Mais alors si on est propriétaire...
08:45On est riche ?
08:46Non.
08:47Si on est propriétaire, on peut vendre le terrain et comme ça rembourser les dettes de longue sans qu'ils le sachent, évidemment.
08:52Évidemment.
08:52Avec l'autorisation de votre tuteur.
08:54Votre tuteur, mais qui est-ce ?
08:56Votre tuteur ?
08:57Votre tuteur, François Leclerc, votre oncle.
09:00Alors, il faut lui demander l'autorisation pour lui faire un cadeau.
09:02Une fois payé naturellement les droits de succession et les impôts fonciers depuis dix ans.
09:06Chique, on est propriétaire.
09:08C'est tout ce que vous voulez savoir.
09:09Mais vous n'avez pas de nouvelles de notre oncle ?
09:11Votre oncle ?
09:13François Leclerc, voire la palude.
09:16La palude, qui est-ce ?
09:18La palude ?
09:19Adrien La palude, c'est Adrien La palude.
09:21C'est en 93.
09:29Tandis qu'André et Julien essayaient de démêler les secrets de la famille Leclerc,
09:33Leclerc, un homme vêtu de noir s'approcha d'Urcy.
09:46Ah ! En 1935, François Leclerc veut s'associer avec son frère.
09:52Mon père.
09:53Votre père.
09:54Votre père refuse et s'en va pour le Canada.
09:58Alors François Leclerc, qui a besoin d'un associé, s'associe avec...
10:04Avec qui ?
10:07Adrien La palude.
10:11François Leclerc, votre oncle, emprunte de l'argent sous son propre nom.
10:16Sous le nom de Leclerc, François.
10:18Jamais sous le nom de La palude.
10:20Adrien.
10:20Adrien commet quelques petites choses louches.
10:27Votre oncle François est ruiné.
10:30Et Adrien La palude.
10:34793.
10:35La palude.
10:36Hein ?
10:37En profite pour disparaître.
10:40Et naturellement, c'est votre oncle François qui doit payer pour tout le monde.
10:46Mais on n'a pas de prof contre Adrien La palude ?
10:49Il y en a sûrement, des papiers.
10:50Mais personne ne sait où ils sont, paraît-il.
10:53Comment ça va finir ?
10:54Comment ça finit ?
10:55Ah, ça n'est pas encore dans le dossier.
10:58On attend de savoir.
10:59En sortant de chez le notaire, nos enfants ne pensaient qu'à une chose.
11:16Ils étaient propriétaires.
11:17Si bien qu'ils ne prêtèrent aucune attention à l'homme en noir de tout à l'heure qui les épiait, embusqués dans une enconnure.
11:25Dans la rue de Boigne, un attroupement.
11:48Des cris.
11:48Le monsieur de tout à l'heure.
11:54Visiblement, il avait dû boire encore quelques verres depuis leur première rencontre.
11:58Il criait et gesticulait plus que jamais et accusait les assistants de lui avoir volé son portefeuille.
12:04André et Julien avaient bien envie de s'esquiver quand le monsieur les aperçut.
12:09Soudain, Julien eut une idée.
12:35Et il demanda à l'agent de police de l'accompagner jusqu'au magasin de vêtements.
13:05Sous-titrage Société Radio-Canada
13:35Le gros monsieur n'en croyait pas ses yeux.
13:39Et il invita nos amis, vous l'avez deviné, à boire avec lui le verre de l'amitié.
13:43Le gros monsieur n'en croyait pas ses yeux.
14:13Ah non monsieur, à quoi tu discutes, t'es un faux frère alors ?
14:16Non mais nous ne buvons pas d'alcool.
14:18Et toi ?
14:19Moi j'aimerais ce qui est verre.
14:21Il veut dire de la menthe.
14:22La menthe, oui j'aime ça.
14:24Bon alors une menthe à l'eau, dans un petit verre.
14:26Dans un petit verre, pourquoi pas dans un thé à coudre ?
14:29Mais apportez la bouteille, vous entendez ? Il vous dit qu'il aime ça.
14:31Alors un seul rhum ?
14:33Trois rhum, je vous dis.
14:35Ils ont le droit de ne pas les boire, mais moi j'ai le droit de les leur offrir, non ?
14:39C'est lui qui tout à l'heure voulait vous faire passer pour des voleurs.
14:43Vous êtes sûr ?
14:44Oui.
14:45Ah non, c'est peut-être pas lui.
14:47C'est celui qui avait le plateau qui brillait.
14:49Tout ça pour ce portefeuille.
14:52Je vais te le donner ce portefeuille, il sera mieux dans ta poche que dans la mienne.
14:55Tenez, le voyer a été tombé.
15:00Ah ah ah ah !
15:25Mais alors tu bois de l'eau toi aussi ?
15:27Oui monsieur.
15:28Alors on ne boit pas à l'amitié ?
15:30Si monsieur, je bois.
15:32Alors c'est que tu ne connais rien à l'amitié.
15:34Tu m'as dit que tu allais à Marseille tout à l'heure.
15:37Eh bien pour aller à Marseille, je suppose que tu ne vas pas à pied.
15:40Tu prends le train, et puis pas n'importe lequel.
15:43On reprend l'omnibus, l'express.
15:46Eh bien l'amitié c'est pareil, il ne faut pas prendre l'omnibus.
15:49C'est ça l'express de l'amitié.
15:52À trois ans, on est amis d'enfance.
15:54Tu veux être mon ami d'enfance ?
15:56Je veux bien de votre ami.
15:57Alors ?
15:59Oui mais c'est pas la peine de boire du rhum pour ça.
16:01On est amis d'enfance ?
16:02Pas amis d'enfance.
16:03Pourquoi pas ?
16:04Ça t'est jamais arrivé de vouloir être grand ?
16:06On aussi.
16:07Eh bien alors ça y est, on est des vieux copains, et on ne s'est pas vus depuis vingt ans.
16:12Ça fait plaisir de se revoir.
16:14Ça va ?
16:14Oui ça va monsieur.
16:15Oh non, pas monsieur, tu dis ça va Alexandre.
16:19Ça va Alexandre ?
16:20Et toi mon vieux Julien, tu es content de me revoir ?
16:23Très content Alexandre.
16:27Ah tu te rappelles quand on allait à l'école ?
16:29Oui je me rappelle.
16:30Ah tu étais toujours le premier, moi.
16:32Vous étiez toujours au piquet.
16:34Veux-tu sale gosse ? C'était toi qui me dissipais.
16:37Tu as oublié tout ça, maintenant que tu es arrivé.
16:39J'ai quel âge ?
16:40Oh, 30, 35 ans.
16:43Oh là là !
16:45Il est 6 heures, monsieur.
16:47Et alors ?
16:48Vous m'avez dit de vous prévenir que vous deviez partir à 6 heures.
16:51Mais vous ne voyez pas que je suis avec des amis d'enfance ?
16:53On commençait à peine à s'amuser.
16:55Non, il a raison, monsieur Alexandre. Il ne faut pas vous mettre en retard.
16:57Oh bon, ça va, je m'en vais.
16:59Vous ne voulez pas que je vous emmène avec moi, puisqu'on va dans la même direction ?
17:02On a encore des choses à se dire.
17:03Non, non, vraiment, merci, merci beaucoup.
17:04Eh bien, qu'est-ce que vous attendez là ?
17:08Ah, vous voulez te payer ?
17:11Demandez donc ça à monsieur Julien, c'est lui l'aîné.
17:16Merci, papa.
17:34Ouf !
17:51Cette fois, le voilà parti pour de bon, espérons-le.
17:54Quelques cartes postales.
18:11Il y en a eu pour monsieur Gertal, pour Émile, pour mademoiselle Bull.
18:26Une toute spéciale adressée à Lyon et qui disait,
18:29« Cher Fred et chère Marie, nous pensons bien à vous et à Guignol.
18:34Nous sommes tout contents, car nous venons d'apprendre
18:36que nous sommes propriétaires d'un terrain près de Montélimar.
18:39Mais oui, Fred, Montélimar, notre commune patrie,
18:43où nous prendrons le temps de nous arrêter sur le chemin de Marseille. »
18:47Et maintenant, direction Grenoble, Montélimar, Marseille.
19:08Oh, monsieur Alexandre, quelle bonne surprise.
19:30Trop tard, il était bien difficile de refuser.
19:38Musique du générique
20:08Musique du générique
20:38Musique du générique
21:08André, soudain s'aperçut que la voiture roulait maintenant
21:21sur une petite route de montagne, en plein désert.
21:25Musique du générique
21:38Et brusquement, le moteur s'arrêta.
21:48Plus d'essence.
21:49Musique du générique
21:51Ce n'est rien, dit monsieur Alexandre.
22:16J'ai aperçu un village, là, à gauche.
22:19Venez avec moi.
22:19Musique du générique
22:29Musique du générique
22:59Musique du générique
23:29André et Julien et Julien, épouvantés, n'eurent plus qu'une idée, courir jusqu'au village qu'ils avaient cru apercevoir pour chercher du secours.
23:49Musique du générique
23:58Et dans la nuit tombante, nos amis s'élancèrent à travers l'immensité blanche.
24:07Musique du générique
24:11Musique du générique
24:20Musique du générique
24:29Musique du générique
24:37Musique du générique
24:46Musique du générique
24:55Musique du générique
25:04Musique du générique
25:12Musique du générique
25:16Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations