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  • 25/05/2025
DB - 25-05-2025

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00:00C'est parti !
00:30Ayant échappé de justesse au péril au cours de la tempête en Méditerranée,
00:43André et Julien, sans ressources, et ne pouvant pour l'instant rejoindre leur oncle malade à Bordeaux,
00:48se sont installés dans une grotte à la frontière espagnole.
00:52C'est là qu'ils font la connaissance de M. Edmond, homme riche et énigmatique,
00:56qui embauche Julien comme compagnon de ses loisirs et professeur de pêche.
01:13Un soir, M. Edmond se réfugie dans la grotte,
01:17soudain angoissé comme si un grand péril le menaçait,
01:19et prend la route de Carcassonne, emmenant avec lui les enfants.
01:23Quel destin les y attend !
01:25Nous le saurons au cours de ce 28e épisode,
01:28dont la Maxime proclame que notre nom soit sans tâche.
01:31Au matin, la voiture roulait toujours vers Carcassonne, à travers la montagne.
01:48M. Edmond ne disait rien, le visage tendu.
01:51Son œil ne semblait même pas fixer la route,
01:54mais plus loin, plus profond,
01:56quelque part vers le passé sans doute.
01:58Mais, si absorbé qu'il fut par ses souvenirs,
02:02M. Edmond n'était pas sans observer le long de la route
02:04des silhouettes attentives.
02:06Sous-titrage Société Radio-Canada
02:13Sous-titrage Société Radio-Canada
02:43C'est ainsi qu'on arriva à Carcassonne.
03:03Depuis la nuit, André et Julien n'étaient pas sûrs de ne pas vivre un rêve,
03:07un étrange cauchemar,
03:08où surgissait maintenant ce décor fantastique.
03:11Carcassonne, cette cité formidable,
03:14ce château de romans,
03:15dressé sur la plaine avec ses tours, ses remparts,
03:18sa triple enceinte, inchangé,
03:20semblable exactement à ce qu'il fut au XIIIe siècle
03:23quand Simon de Montfort y assiégé les albigeois hérétiques.
03:26Sous-titrage Société Radio-Canada
03:56M. Edmond avait des amis dans une maison des remparts.
04:20Sous-titrage Société Radio-Canada
04:50Sous-titrage Société Radio-Canada
05:20Et puis, comme moi, il y a assez de gens qui vont s'en occuper.
05:24M. Edmond, qu'est-ce qu'ils veulent ?
05:28Ce qu'ils veulent ?
05:30Tu diras tout ça demain dans les journaux.
05:33Tout.
05:34Ce que j'ai fait et ce que je n'ai pas fait.
05:37Mais pourquoi je l'ai fait et pourquoi peut-être je n'aurais pas fait,
05:41ça, ça n'intéresse personne.
05:43Et pourtant, c'est ça qui est important.
05:46Dis-moi l'heure.
05:46Six heures moins deux.
05:53Deux minutes.
05:55Il peut bien me laisser deux minutes.
05:56Tu n'as pas une belle montre.
06:04C'est de mon père.
06:06Tu n'as pas de la chance.
06:09Non.
06:12Parce que ça signifie que mon père est mort.
06:13Ça ne fait rien.
06:14Tu n'as pas de la chance quand même.
06:17Parce que cette montre, tu ne t'en sépareras jamais.
06:19Ça sûrement.
06:20Tu la regarderas tous les jours de ta vie.
06:23Et tous les jours, quand la vie repassera sur le même chiffre,
06:25tu seras toujours un honnête homme.
06:27Autrement, tu ne pourrais plus la regarder, cette montre.
06:29C'est vrai.
06:32Moi, tu vois, quand j'étais gosse
06:33et que j'ai gardé les chèvres dans les Pyrénées,
06:37je n'ai jamais eu une montre.
06:39Ni de mon père, ni d'un autre.
06:41Tu me comprends.
06:44Alors, j'ai eu une envie de celle du voisin.
06:46Et quand j'ai eu celle du voisin,
06:48tu devines comment.
06:49Elle ne me paraissait plus assez belle.
06:52D'ailleurs, la façon dont je l'ai vue,
06:54quand j'y pensais un peu,
06:55ça ne me donnait pas envie de la garder longtemps.
06:57Alors, j'en ai voulu d'autres.
06:59Des plus riches, des plus belles.
07:03C'est comme ça que ça a commencé.
07:06Eh bien, tu vois,
07:07j'ai toujours cru que c'était pour un temps seulement.
07:11On croit toujours qu'on pourra changer de vie.
07:14Revenir en arrière, eh bien, c'est pas vrai.
07:16C'est comme un mur que tu construis autour de toi.
07:20Tu crois toujours qu'il reste un espace libre
07:22par où tu t'échapperas quand tu voudras.
07:25Et puis après, il faut s'en va à l'évidence.
07:27T'es renfermé.
07:29C'est trop tard.
07:32T'as plus le temps.
07:32Deux minutes à peine
07:36pour dire tout ça à quelqu'un.
07:40Si t'as un peu de chance,
07:41deux minutes, pas plus.
07:53Il y a des gens, ils n'aiment pas attendre.
07:55Sous-titrage Société Radio-Canada
08:18Sous-titrage FR ?
08:48Pauvre M. Hennemont.
09:03Sa bonne action, sans doute, lui avait été fatale.
09:06Tout seul aurait-il pu fuir, échapper à son destin, c'est peu probable.
09:18Tout absorbé par ses pensées, nos héros n'avaient pas remarqué sur le bord du canal du Midi
09:29un jeune apprenti éclusier qui manquait visiblement de zèle.
09:32Sous-titrage FR ?
10:02Ce visage ne leur était pas inconnu.
10:10Hé !
10:12Marcel, bien sûr, le neveu du capitaine Jérôme, celui qui ne voulait pas être mousse à Marseille,
10:17celui qui jouait les grands malades pour ne pas embarquer.
10:21Marcel, eh ben, pour une surprise, c'est une surprise.
10:26Ça va ?
10:26Alors, la marine, je vous parlais au fond de la mer avec le tonton.
10:30Eh ben non, tu vois.
10:31Ah ben, vous auriez pu au moins le laisser sur une île déserte, le tonton,
10:34qui ne puisse plus embêter personne.
10:35C'est pas vrai, on est devenus amis.
10:37On t'a demandé quelque chose à toi ?
10:41Qu'est-ce que tu fais là ?
10:42On ne m'en parle pas, hein.
10:43Il suffit que je sois au bord de l'eau pour qu'il m'arrive des ennuis.
10:46Veuillez-vous.
10:47C'est pas fini les voyages ?
10:48Non, toujours la recherche de notre oncle.
10:50Pourvu que ça dure.
10:52Pourquoi tu dis ça ?
10:53Oh ben, les oncles, crois-moi, hein.
10:54Moi, on les voit mieux, on se porte.
10:56Qu'est-ce qu'il fait, ton oncle ?
10:58Mécanicien de bateau.
10:59Oh, ben, c'est complet.
11:00Les oncles et les bateaux, tout ce que je déteste.
11:02Si tu connaissais celui-là, tu ne me dirais pas ça.
11:05Bien, monsieur ?
11:06Ben, où il est ?
11:07À Bordeaux.
11:09À Bordeaux ?
11:10Vous savez que je vais ?
11:12Les paroles ?
11:13Il va pouvoir embarquer.
11:14Une idée de ma mère.
11:16Une vraie maladie dans la famille, il y a la marine.
11:17Oui, mais c'est pas encore fait, hein.
11:19Pas besoin de te le dire.
11:21Mais d'abord, il faut que je me rends plus.
11:24Mais t'es riche, toi.
11:26Oh, ça non.
11:27On serait déjà à Bordeaux.
11:29Et pourtant, vous avez de beaux bagages.
11:30Touche pas à ça !
11:31Pourquoi ?
11:32C'est la valise de mon oncle.
11:33Et alors ?
11:34Qu'est-ce qu'il y a dans cette valise ?
11:37Un trésor.
11:38Un trésor ?
11:39Je ne crois pas que c'est bien libre.
11:47Vous êtes fâchés, on est copains, non ?
11:50Qu'est-ce qu'il y a de pas ?
11:51Si je te propose une affaire.
11:52Des toujours ?
11:53Ah ben, une affaire honnête, faut pas croire, non ?
11:55À Toulouse, à l'aérodrome, j'ai un tuyau.
11:58On peut gagner sa vie.
11:59Hein ?
12:00Ben, après ça, on va à Bordeaux, ensemble.
12:03Ça te dit ?
12:04Pourquoi pas ?
12:04Ben, on leur montrera tous ces marins qu'on n'a pas besoin d'eux.
12:07Et moi ?
12:07Ça t'enirait de répondre à Julien ?
12:10Oui, monsieur.
12:12Il faut parler plus fort.
12:14Et moi, qu'est-ce que je fais ?
12:15Toi, tu comptes pour du beurre.
12:17C'est pour moi.
12:17Mais Julien, Marcel ne te connaît pas.
12:21Il ne sait pas que tu as autant de courage qu'un grand.
12:23Mais si je comprends bien, vous êtes tous des héros dans la famille.
12:26Qui est-ce qui dit ça ?
12:27Moi.
12:29Ah, les héros.
12:30Les héros ?
12:31Les héros.
12:32Ça me fait le même effet que les oncles et les bateaux.
12:37L'aérodrome de Toulouse ne ressemble pas tout à fait aux autres.
12:53Ce n'est pas qu'une gare aérienne, un carrefour entre l'Europe, l'Afrique et l'Amérique.
12:57C'est un lieu de pèlerinage, comme le berceau de l'aviation moderne.
13:01Et l'on croit apercevoir soudain, dans le reflet des carlingues,
13:05les silhouettes légendaires de ces héros du XXe siècle.
13:08Mermoz, Saint-Exupéry, Guillaumet, Didier Dora.
13:11Les créateurs de la fameuse ligne, la ligne des pionniers.
13:14Cette route régulière bâtie sur les nuages, au-dessus de l'Atlantique,
13:17à force de courage et d'endurance, et qui partait de Toulouse.
13:29Marcel, toujours délicat, avait choisi de travailler à la réception.
13:33Cela lui permettait d'avoir un bel uniforme,
13:37et de pouvoir, à longueur de journée, faire des sourires ou des grimaces
13:40à des passagers venus du monde entier.
13:48André, plus courageux, s'était fait embaucher aux ateliers
13:51où l'on fabrique les célèbres caravelles.
13:53de voir la réception.
13:57Son de carreau, ce n'est pas assez incroyable.
14:03Daar沒關係- colocar la réception.
14:05Julien, lui, avait droit à des vacances.
14:35Tous les pilotes de Toulouse connaissaient maintenant ce petit garçon avec son chien, toujours blotti dans un coin de l'aérodrome, et qui, dans le fracas des hélices, lisait Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry.
14:50Un micro en main, Julien pouvait même dialoguer toute la journée avec ses amis de la tour de contrôle.
14:56« Allô, disait Julien, Saint-Exupéry, qui est-ce ? » et la tour racontait à Julien la merveilleuse histoire de Toulouse et de l'aviation moderne.
15:05L'histoire de ses premiers avions, engin bizarre, aussi éloigné des avions modernes que la chrysalide l'est du papillon.
15:131909, Blériot, qui venait de se blesser, traverse la Manche.
15:18Un mois plus tard, Henri Farrmann, pour la première fois au monde, transportait deux passagers dans sa machine volante sur le circuit de Reims.
15:39En 1911, Védrine, au cours du Raid Paris-Madrid, atterrissait sur la plage de Saint-Sébastien et manquait fort de se retourner.
16:01La même année, sept passagers prenaient place dans l'aérobus d'Albersa.
16:0923 décembre 1913, Roland-Garros traversait la Méditerranée.
16:321919, le Goliath, premier avion de transport, prenait l'air avec 19 passagers.
16:39Bientôt, à Toulouse, Didier Dorat entreprenait de créer la ligne vers l'Amérique pour le transport du courrier.
16:51Un matin de 1926, un jeune homme entrait dans son bureau qui venait sans succès d'essayer plusieurs métiers.
16:57Ce jeune homme n'avait qu'un rêve, voler.
17:00Son nom, Antoine de Saint-Exupéry.
17:02Désormais, il ne s'agissait plus seulement de voler, de franchir les terres et les mers.
17:07Il fallait créer des routes aériennes, tracer dans le ciel un chemin comme on perce un sentier à travers une forêt.
17:13Connaître la ligne, caillou par caillou, disait Saint-Exupéry, pour que des hommes comme les autres puissent désormais remplacer les pionniers.
17:201926, la même année, Ningesser et Coli échouaient dans leur tentative d'atteindre New York avec leur oiseau blanc.
17:31Mais l'Atlantique était franchi dans l'autre sens en 1927 par Charles Lindbergh en 33 heures 27 minutes.
17:44Et les pilotes de Toulouse continuaient leur oeuvre.
18:10En mai 1930, Mermoz franchissait d'un coup d'aile l'Atlantique Sud et l'arc-en-ciel se posait à Buenos Aires.
18:17La ligne existait.
18:40Mique, l'ami de Julien, le pilote de l'hélicoptère, donna à Julien et Ursi le baptême de l'air.
18:55Sous-titrage Société Radio-Canada
19:25Sous-titrage Société Radio-Canada
19:55André, lui, avait d'autres soucis.
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22:19Sous-titrage Société Radio-Canada
22:25Sous-titrage Société Radio-Canada
22:27Une garde en réserve. Une dette. Trop aimable.
22:31Seulement que je ne m'en souvienne pas.
22:34Et moi qui croyais qu'on était amis.
22:36Je l'écrivais encore à ma mère ce matin.
22:38Encore une chose.
22:40De ne jamais te retrouver sur mon chemin. C'est un conseil.
22:46Un conseil d'amis.
22:51Enfin arriva le grand jour.
22:53L'heure de gagner Bordeaux.
22:55Leur coeur battait tandis qu'ils marchaient vers la gare.
22:59Quand, soudain, Marcel.
23:02On n'avait aucune envie de le revoir.
23:09Marcel, lui, ne semblait pas de cet avis.
23:11Et s'obstinait à les suivre.
23:25Les enfants essayaient de le semer sur les quais.
23:30Marcel s'accrochait à leur pas, furtivement.
23:33Et que cherchait-il ?
23:34Et au moment où André levait la tête,
23:36Et au moment où André levait la tête,
24:04la valise de l'oncle.
24:06Déjà, le train démarrait.
24:10Il n'était pas question d'abandonner la valise de l'oncle et son précieux chargement.
24:13André eut le temps de crier à son frère, rendez-vous à Bordeaux devant le théâtre.
24:17Et il se lança sur les traces du voleur.
24:19Et comme Julien cherchait une place dans un compartiment,
24:38il se trouva face à face.
24:40Sous-titrage Société Radio-Canada
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25:03...
25:16...
25:29...
25:42...
25:47Merci.

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