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  • 10/07/2024
Brigitte Boucher prend les rênes de cette émission, avec la réouverture de l'Assemblée nationale pour cette nouvelle législature, proposant une couverture exhaustive de l'arrivée des députés, notamment ceux du parti écologiste et "La France Insoumise".

LCP mobilise son antenne à l'occasion des grands évènements. Journées parlementaires, grands débats, votes et explications de vote, auditions des commissions d'enquête, congrès, session extraordinaire, discours et grandes cérémonies...la vie politique avec l'analyse des meilleurs experts et politologues.

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Transcription
00:00:00Générique
00:00:02...
00:00:09Bonjour à tous et bienvenue sur LCP
00:00:12pour cette émission spéciale
00:00:14Arrivée des députés.
00:00:16Depuis les élections législatives de ce dimanche,
00:00:19ils sont nombreux à faire leur entrée,
00:00:21leur arrivée au Palais Bourbon,
00:00:23tout simplement pour aller s'inscrire
00:00:25ici à l'Assemblée nationale.
00:00:27Nous allons accueillir ce matin les députés écologistes,
00:00:31puis les députés insoumis,
00:00:32et cet après-midi, des socialistes.
00:00:35Mais au milieu de tout ça, il y aura des députés Renaissance
00:00:38ou d'autres groupes politiques qui feront leur entrée.
00:00:41Pour vous faire vivre cet événement,
00:00:43LCP a déployé un dispositif exceptionnel.
00:00:46Nous serons à l'extérieur de l'Assemblée nationale
00:00:49pour ne rien rater avec Stéphanie Despierre
00:00:51et Elsa Mondingava.
00:00:53Vous êtes toutes les deux place du Palais Bourbon.
00:00:55Nous serons également à l'intérieur de l'Assemblée nationale,
00:00:58dans la Cour d'honneur, avec Marco Pommier.
00:01:00Et puis nous serons aux quatre colonnes.
00:01:02Passage obligé, vous le savez, pour les députés
00:01:06et rencontrer les journalistes.
00:01:07Et là, c'est Thibault Hénocq qui nous attend.
00:01:10Et puis, enfin, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
00:01:13où nous verrons les néo-députés découvrir
00:01:16pour la première fois ce lieu tout à fait magique
00:01:19ici de l'Assemblée nationale.
00:01:21Alors, avec moi, pour commenter toutes ces arrivées,
00:01:23je vous présente mes invités.
00:01:25Rachel Garraval-Carcel, bonjour, merci.
00:01:28Vous êtes une grande spécialiste du Parlement,
00:01:31journaliste politique, bien sûr.
00:01:33Et face à vous, Stéphane Vernet.
00:01:35Bonjour, Stéphane. Merci d'être là.
00:01:37Vous êtes directeur de la rédaction de Ouest-France à Paris.
00:01:41Alors, on prend tout de suite, si vous le voulez bien,
00:01:43le pouls de ce qui se passe à l'extérieur de l'Assemblée nationale.
00:01:47On retrouve Stéphanie Despierre.
00:01:48Alors, Stéphanie, j'imagine qu'il n'y a pas encore de députés
00:01:51qui sont en vue ce matin,
00:01:52mais il y en a un certain nombre qui vont défiler
00:01:54tout au long de la journée.
00:01:57Alors, les portes se sont ouvertes il y a quelques minutes.
00:01:59On a vu passer Laurent Wauquiez, qui est arrivé
00:02:02et qui est entré dans l'Assemblée nationale.
00:02:04Mais ce matin, on attend surtout le nouveau Front populaire
00:02:07qui arrivera en ordre dispersé.
00:02:09Les écologistes ont attendu en premier vers 9h15.
00:02:11Ils sont une trentaine à avoir été élus députés.
00:02:14Ils vont arriver ici et ils feront leur photo de groupe
00:02:16devant cette façade aux couleurs des JO de l'Assemblée nationale.
00:02:20Et puis, un peu plus tard dans la matinée,
00:02:21ce sera le groupe La France insoumise.
00:02:23Ils ont attendu vers 10h30.
00:02:25Eux, ils sont environ 70.
00:02:27Les effectifs ne sont pas tout à fait formalisés
00:02:29parce que, vous le savez, les groupes politiques
00:02:32ne sont pas officiellement formés.
00:02:34Et puis, cet après-midi, ce sera au tour des socialistes
00:02:37vers 15h, 15h30.
00:02:39Eux, ils sont, comme les Insoumis, environ 70.
00:02:43Merci, Stéphanie.
00:02:44On va à l'intérieur maintenant de l'Assemblée nationale.
00:02:46Cour d'honneur où se trouve Marco Pommier.
00:02:49Marco, vous êtes devant les tentes
00:02:50qui ont été dressées pour accueillir les députés.
00:02:53Quel est précisément le parcours du député qui arrive ce matin ?
00:02:59Oui, Brigitte, ces tentes, elles sont juste derrière moi.
00:03:01Vous les voyez ici.
00:03:02Les députés ou les nouveaux députés,
00:03:05députés sortant de nouveaux députés,
00:03:06les emprunteront tout à l'heure
00:03:08pour des formalités de sécurité
00:03:10après avoir pénétré cette cour d'honneur
00:03:12par les portes que vous voyez juste au fond,
00:03:14derrière ces tentes.
00:03:15Une fois qu'ils seront rentrés dans cette cour d'honneur,
00:03:17les députés, eh bien, ils vont rejoindre
00:03:20le palais Bourbon que vous allez voir juste ici.
00:03:23Ils vont entrer par ces portes vitrées
00:03:25pour rejoindre d'abord un comptoir numérique
00:03:28sur la droite du palais Bourbon
00:03:29dans lequel, eh bien, ils pourront récupérer
00:03:32une tablette numérique ou un ordinateur.
00:03:34Ils seront ensuite dans les salons attenants de l'hémicycle.
00:03:38Dans ces salons, eh bien, c'est vraiment le coeur battant.
00:03:41C'est le périmètre sacré avant de rentrer effectivement
00:03:45dans le coeur battant de la démocratie,
00:03:47à savoir l'hémicycle de l'Assemblée
00:03:49nationale.
00:03:50Juste après, eh bien, ils emprunteront
00:03:52la salle des pas perdus, puis la salle des 4 colonnes.
00:03:54Vous la connaissez bien. C'est ici que les journalistes
00:03:57interviewent les députés avant de se rendre
00:03:59dans une salle de commission dans laquelle, eh bien,
00:04:01ils pourront récupérer le kit du parfait député.
00:04:04Une sacoche dans laquelle on trouvera, eh bien,
00:04:06l'écharpe tricolore, mais aussi une cocarde
00:04:09et, bien sûr, le règlement de l'Assemblée nationale.
00:04:12Ce règlement, croyez-moi, ils en auront bien besoin
00:04:15dans les prochains mois.
00:04:16Ca y est, on connaît maintenant le chemin.
00:04:18Grâce à vous, Marco Pommier, on va le suivre tout à l'heure.
00:04:21Alors, justement, vous nous parliez à l'instant
00:04:23de cette salle des 4 colonnes.
00:04:25C'est Thibault Hénocq qui s'y trouve.
00:04:27Thibault, alors, vous devriez voir arriver
00:04:28un certain nombre de députés aujourd'hui
00:04:31et peut-être même des renaissances, on ne sait jamais.
00:04:35Eh oui, effectivement, Brigitte, c'est le salle des 4 colonnes.
00:04:38Si calme, si anormalement calme pendant ces dernières semaines,
00:04:41va reprendre vie aujourd'hui avec l'arrivée,
00:04:43vous l'avez dit, de nombreux députés
00:04:45du nouveau Front populaire.
00:04:46C'est vrai qu'il y a eu quelques arrivées,
00:04:48mais dispersées déjà hier et puis la semaine dernière
00:04:51avec les premiers élus, les premières interviews ici.
00:04:53On a découvert de nouveaux visages,
00:04:54mais on va en découvrir surtout et beaucoup aujourd'hui.
00:04:57Et puis, effectivement, on va aussi voir passer
00:04:59des députés du groupe Renaissance.
00:05:01Pourquoi ? Eh bien, parce que le groupe Renaissance,
00:05:03qui va se reconstituer,
00:05:04eh bien, il va se réunir une première fois
00:05:07aujourd'hui dans une salle ici.
00:05:08Il y aura aussi le Premier ministre, Gabriel Attal,
00:05:11qui sera devant les députés du groupe.
00:05:14Une première réunion, et puis il y en aura une deuxième
00:05:16demain avec un format encore plus élargi.
00:05:19Voilà pour le programme ici,
00:05:20salle des Quatre Colonnes, Brigitte.
00:05:21Merci, Thibault Hénocq.
00:05:23Alors, nous sommes, nous, ici, salle des Pas Perdus,
00:05:25cette salle attenante à la salle des Quatre Colonnes,
00:05:28avec mes invités.
00:05:29Il devrait y avoir un petit peu moins de passages par ici.
00:05:32Alors, Rachel Garraval-Carcel.
00:05:35On voit ces députés qui vont arriver ce matin.
00:05:37Il y en a déjà eu hier.
00:05:39Ce qui est assez surprenant, c'est de se dire que la gauche,
00:05:42qui nous a vendus l'Union pendant plusieurs semaines,
00:05:46avec le nouveau Front populaire, n'arrive pas unie,
00:05:48alors qu'on se souvient très bien qu'en 2022,
00:05:51l'ANUP avait affiché un petit peu cette arrivée groupée.
00:05:54Oui et non. En 2022, lors de l'arrivée des députés,
00:05:57ils étaient arrivés groupe par groupe.
00:05:59Ils étaient arrivés ensemble par le jardin des Quatre Colonnes,
00:06:03seulement le premier jour de session,
00:06:05le jour de l'élection du président,
00:06:07en l'occurrence de la présidente de l'Assemblée nationale.
00:06:09Jusque-là, il n'y a rien de vraiment nouveau
00:06:11par rapport à 2022.
00:06:12Et je pense que, comme il y a deux ans,
00:06:15si on s'en tient à chaque petit écart entre les groupes,
00:06:18on aura de quoi remplir plein de journaux.
00:06:20Mais je ne crois pas que ce soit ça le fondamental
00:06:22dans les prochaines semaines.
00:06:23En tout cas, Stéphane Vernet,
00:06:25il n'y a pas cette volonté d'éventuellement
00:06:27vouloir mettre en scène une arrivée groupée,
00:06:30une grande photo de famille,
00:06:31où tout le monde serait uni à gauche ?
00:06:35Non, parce que pour l'instant, l'Union,
00:06:37elle n'existe pas au-delà du contrat de législature
00:06:39qui a été signé avant les élections.
00:06:40Donc voilà, il y a plusieurs pistes,
00:06:42il y a plusieurs scénarios possibles.
00:06:44Un des scénarios, c'est qu'en fait,
00:06:46on est une espèce de reformation de la NUPES,
00:06:50ou de la NUPES 2,
00:06:51avec une espèce de création d'intergroupes.
00:06:55Vous avez des gens comme Clémentine Autain
00:06:57qui plaident pour, au contraire, la création d'un grand groupe,
00:07:00qu'il soit un groupe nouveau Front populaire, un seul groupe.
00:07:03C'est amusant, parce que c'est ce que réclamait
00:07:05Jean-Luc Mélenchon pour la NUPE en 2022,
00:07:08et tout le monde avait dit non.
00:07:09Bon, là, je crois aussi que les députés ne sont pas d'accord.
00:07:12Non, mais oui, ce n'est pas l'hypothèse qui tient la corde.
00:07:14Donc voilà, et on va voir comment ces députés,
00:07:19qui appartiennent à des formations politiques différentes,
00:07:21vont pouvoir travailler ensemble, vont pouvoir s'organiser.
00:07:23Mais il se trouve que la subtilité,
00:07:26ou la différence par rapport à 2022,
00:07:28c'est qu'aujourd'hui, ils ont d'autres négociations en cours
00:07:30qui ne se passent pas à l'Assemblée, mais à une autre échelle.
00:07:33C'est comment est-ce qu'on compose un gouvernement d'union,
00:07:37quel Premier ministre on propose,
00:07:40et il ne vous a pas échappé que ces négociations-là,
00:07:43elles occupent beaucoup depuis l'élection
00:07:45et qu'elles vont durer au moins jusqu'à la fin de la semaine.
00:07:47Voilà. Alors, il y a une date fatidique,
00:07:49Rachel Garaval-Carcel, c'est ce 18 juillet.
00:07:51Il va se passer beaucoup de choses d'ici au 18 juillet.
00:07:55Cette date, c'est la date de l'élection du futur
00:07:57ou de la future présidente de l'Assemblée nationale.
00:07:59Oui, et j'aurais même tendance à dire
00:08:00qu'on s'intéresse beaucoup trop,
00:08:04si j'osais, je provoque en disant ça,
00:08:06au nom du prochain Premier ministre,
00:08:08qui n'arrivera pas avant un petit moment,
00:08:10alors que, comment dire,
00:08:12le nom du prochain président de l'Assemblée nationale,
00:08:14il y a une date limite, et c'est le 18 juillet.
00:08:17Et là, il faudra bien aussi une entente entre les blocs
00:08:22pour essayer de gouverner cette Assemblée nationale
00:08:25avant même de gouverner le pays.
00:08:27Et ça, pour le coup, il y a vraiment des dates butoirs.
00:08:30Le 18, c'est aussi le dernier jour pour la création des groupes.
00:08:33On parlait d'un éventuel groupe unique du Front populaire.
00:08:36La différence avec 2022, c'est que cette année,
00:08:38s'il y avait un groupe unique, ça permettrait au Front populaire
00:08:41d'être le premier groupe de l'Assemblée nationale.
00:08:43Oui, en nombre de députés, parce que là, c'est le RN.
00:08:46Voilà, ce qui n'était pas le cas il y a deux ans.
00:08:48Alors on sait bien que ça veut dire moins de niches,
00:08:49moins de temps de parole, moins de droits de tirage.
00:08:52Mais est-ce que dans cette Assemblée,
00:08:53qui va peut-être durer 15, qu'une seule année,
00:08:55est-ce que la question, c'est vraiment de savoir
00:08:56s'il y aura quatre commissions d'enquête de gauche ?
00:08:59Je ne suis pas sûr.
00:09:00Alors, ce qui est important, Stéphane Vernet,
00:09:03c'est la constitution de ces groupes pour savoir,
00:09:05pour se compter, pour savoir combien on pèse,
00:09:08finalement, dans l'Assemblée nationale.
00:09:10Et à gauche, ces groupes sont en train d'évoluer.
00:09:14Pour l'instant, le groupe qui est en tête,
00:09:16c'est la France insoumise,
00:09:17mais ça peut éventuellement changer.
00:09:19Oui, parce que le Parti socialiste est pas loin derrière.
00:09:23Il y a la question, notamment, d'un certain nombre de députés,
00:09:26ce qu'on a appelé les députés purgés de la France insoumise,
00:09:30donc qui sont une demi-douzaine, un peu moins,
00:09:32mais où est-ce qu'ils vont siéger ?
00:09:34Quel groupe ils vont rejoindre ?
00:09:35Il y a encore pas mal d'inconnus.
00:09:38On pourrait avoir, à l'arrivée,
00:09:41donc le 18 juillet à 18h, un certain nombre de surprises.
00:09:45Les grands équilibres ne changeront pas.
00:09:47Mais imaginons qu'on se retrouve avec le Parti socialiste
00:09:51qui coiffe au poteau la France insoumise.
00:09:54Pour la symbolique, déjà, je pense que ce serait très important.
00:09:56Et puis, il ne vous a pas échappé,
00:09:58tout le discours qui est tenu, notamment, par les Insoumis,
00:10:01qui ne cesse de marteler que, en fait,
00:10:03le Premier ministre doit sortir des rangs
00:10:07du premier groupe, du groupe le plus important
00:10:09au sein du Nouveau Front populaire.
00:10:12Pas du groupe arrivé en tête, mais le groupe le plus important
00:10:14au sein même du Nouveau Front populaire.
00:10:17Peut-être qu'on découvrira, j'en sais rien,
00:10:19mais peut-être qu'on découvrira la semaine prochaine
00:10:21que ce groupe le plus important, ce ne sont plus les Insoumis,
00:10:24c'est le Parti socialiste, par exemple,
00:10:25et là, ils seraient pris à leur propre jeu.
00:10:27Reste évidemment hantier.
00:10:28Alors, on va découvrir maintenant Philippe Vigée,
00:10:30redécouvrir Philippe Vigée, qu'on connaît bien,
00:10:33ici, à l'Assemblée nationale.
00:10:34On attendait les écologistes et, finalement,
00:10:36un député ensemble, Marco Pommier, député d'Eure-et-Loire,
00:10:40qui vient faire son entrée ce matin.
00:10:43Oui, exactement, Brigitte, député Modem, exactement.
00:10:46Bonjour, Philippe Vigée.
00:10:47Vous revenez à l'Assemblée nationale.
00:10:49C'est une certaine émotion, quand même, d'y revenir ?
00:10:51Une émotion comme au premier jour.
00:10:53Donc, je suis très heureux de retrouver l'Assemblée
00:10:55après une campagne un peu de folie, de quatre semaines éclaires,
00:10:59et une très belle campagne, une mobilisation générale,
00:11:01avec plus de 3 000 personnes rencontrées.
00:11:04Donc, des belles rencontres, mais aussi, croyez-bien,
00:11:07des belles leçons que je tiens de cette campagne,
00:11:09parce que là, on est évidemment en prise directe
00:11:11avec les habitants, même si je suis, tout au long de l'année,
00:11:13député de terrain que je suis.
00:11:15Est-ce que vous comptez siéger au groupe Modem ?
00:11:18C'est le groupe auquel j'appartiens,
00:11:20groupe démocrate.
00:11:21On dit groupe démocrate et indépendant.
00:11:23C'est vrai. À l'Assemblée, c'est les groupes démocrates.
00:11:25Donc, je serai fidèle à ce groupe,
00:11:27mais, bien sûr, j'ai retrouvé un certain nombre d'amis,
00:11:30mais je regrette que certains, malheureusement, ne soient plus là.
00:11:33C'est ça, aussi, l'étranger universel,
00:11:35c'est ça aussi une initiative.
00:11:37Ce sont des moments compliqués,
00:11:39parce qu'on perd des compagnons et des compagnes de route.
00:11:42Comment vous analysez la situation politique ?
00:11:44Parce que ça ne vous aura pas échappé, maintenant,
00:11:45qu'il y a trois blocs importants dans l'hémicycle,
00:11:48ensemble et loin de la majorité absolue.
00:11:50Comment vous analysez cette situation politique ?
00:11:52Personne de la majorité absolue. Personne.
00:11:55Il y a trois groupes.
00:11:56Moi, je vais vous dire, le message, il est très simple.
00:11:58Il faut que construire et être capable de bâtir une majorité,
00:12:01évidemment, sans les filles et sans les rennes.
00:12:03Une coalition avec la gauche.
00:12:04C'est un appel à toutes les bonnes volontés,
00:12:07parce que c'est ce que j'ai dit toute la campagne.
00:12:08Vous savez, j'ai une référence.
00:12:10Qu'a fait Général De Gaulle en 44-45 ?
00:12:12Il assumait des communistes, des socialistes,
00:12:13des centralistes, des hommes de droite, pour relever ce pays.
00:12:16Vous imaginez un pays sans gouvernement pendant un an ?
00:12:19Vous imaginez un pays qui n'avance pas,
00:12:21qui est en proie à des difficultés économiques ?
00:12:24Et puis tous les pays qui nous entourent
00:12:26seraient susceptibles, à un moment ou à un autre,
00:12:28naturellement, quelque part, de faire en sorte
00:12:31de profiter de la fragilité de la France.
00:12:33On ne peut pas faire ça.
00:12:34L'exigence, c'est d'être au rendez-vous
00:12:35de cette situation inédite.
00:12:37Mais c'est les Français qui ont voulu cette situation.
00:12:39Respectons le suffrage universel.
00:12:40Merci beaucoup, Philippe Vigier.
00:12:42Je vais vous laisser faire le parcours du député,
00:12:43mais vous le connaissez.
00:12:44Merci à vous.
00:12:46Merci, Marco Pommier.
00:12:48Rachel Garavelle-Carcel.
00:12:50On entendait Philippe Vigier dire, vous vous souvenez,
00:12:53en 1944-1945, est-ce que l'institution du pays
00:12:57n'est pas tout à fait la même ?
00:12:58Est-ce qu'on peut se rapporter
00:12:59au Conseil national de la résistance,
00:13:01parler de gouvernement d'union nationale ?
00:13:03Est-ce que ça ne vous paraît pas un peu décalé ?
00:13:05Oui, c'est complètement décalé.
00:13:07Mais c'est le jeu, aujourd'hui, du camp présidentiel,
00:13:11pour ne plus dire majorité présidentielle.
00:13:14De toute façon, dans cette assemblée,
00:13:16il va falloir bien qu'un des trois camps se casse en deux,
00:13:20si, à un moment donné, on veut que ce soit gouvernable.
00:13:24On n'imagine pas que ce soit le camp du RN
00:13:26qui se casse en deux.
00:13:27Donc ce sera soit la gauche, soit le camp présidentiel.
00:13:31Je ne dis pas que le camp de la gauche est très solide.
00:13:33On connaît, on l'a dit, toutes les contradictions
00:13:35qu'il y a dans le Nouveau Front populaire.
00:13:36Mais le fait qu'il soit arrivé en tête
00:13:39va le solidifier au moins un petit moment.
00:13:41Est-ce que le camp présidentiel est aussi solide ?
00:13:43On va voir.
00:13:45Alors, dans quelques instants maintenant,
00:13:47puisqu'à 9h15, on attend les députés écologistes.
00:13:50Ces députés écologistes qui devraient arriver
00:13:53par la rue de Bourgogne, que vous apercevez sur ces images.
00:13:56Cette rue de Bourgogne, elle est juste en face
00:13:59des portes de l'entrée principale du palais Bourbon,
00:14:02qui mène à la cour d'honneur.
00:14:03Vous avez pu voir Marco Pommier tout à l'heure.
00:14:05Et qu'est-ce qui sépare la rue de Bourgogne
00:14:08de cette porte de l'Assemblée nationale ?
00:14:12C'est cette grande place du palais Bourbon,
00:14:16où les écologistes devraient faire leur entrée,
00:14:19leur arrivée, en tout cas, d'une seconde à l'autre.
00:14:22Alors, il y a un petit attroupement.
00:14:23On ne voit pas très bien,
00:14:24mais ces députés écologistes devraient arriver.
00:14:27Alors, parmi eux, il y a Stéphane Vernet,
00:14:30quelques grandes figures qui devraient revenir ici,
00:14:33à l'Assemblée nationale.
00:14:34Quelles sont les grandes figures écologistes
00:14:36qu'on attend, Stéphane ?
00:14:38Oh là là, vous me posez...
00:14:39Je n'ai pas révisé, donc vous me posez...
00:14:41Sandrine Rousseau, peut-être ?
00:14:43Dominique Grenet, ancienne ministre,
00:14:45qui a été élue députée en 1997,
00:14:47mais n'a jamais siégé,
00:14:48puisqu'elle est devenue tout de suite ministre.
00:14:50Et qu'à l'époque, quand on arrêtait d'être au gouvernement,
00:14:52on ne revenait pas automatiquement à l'Assemblée.
00:14:54Elle était, à l'époque, députée du Jural,
00:14:56et cette année, députée du Doubs.
00:14:57Donc ça, c'est quand même un des gros retours.
00:15:00C'est une des figures qu'on attend.
00:15:03Potentiellement, ça peut être aussi quelqu'un de ministrable.
00:15:05Et voilà ces images des députés écologistes,
00:15:09donc, qui arrivent.
00:15:11Place du palais Bourbon,
00:15:12nous sommes rue de Bourgogne, sans doute.
00:15:16Tout simplement, place du palais Bourbon,
00:15:18devant l'entrée de l'Assemblée nationale.
00:15:21Alors, on a vu...
00:15:23Marie-Charlotte Gagarin.
00:15:27Cyrielle Chatelain, donc l'ex-présidente
00:15:29du groupe écologiste, qui est en tête.
00:15:32Sophie Taillet-Pollion, qui me semble être à ses côtés,
00:15:36députée écologiste également.
00:15:40Rachel Garavalcarcel, ils reviennent un peu plus nombreux,
00:15:42ces députés écologistes, qu'en 2022 ?
00:15:44Ils se font en très beaucoup, les écologistes,
00:15:46et pas que, ce que Sophie Taillet-Pollion,
00:15:47par exemple, ses générations.
00:15:50Mais ils étaient arrivés à 23 en 2022.
00:15:54Et alors que cette année,
00:15:56ils avaient moins de circonscriptions réservées
00:15:58dans l'accord du NFP que dans l'accord de l'ANUP.
00:16:00Alors, Stéphanie Despierre, vous, vous êtes sur place.
00:16:04Vous les voyez, ces députés écologistes qui arrivent ?
00:16:09Alors, je les aperçois,
00:16:10ils sont en train de remonter la rue de Bourgogne,
00:16:12derrière une meute de journalistes.
00:16:15Ils vont arriver ici.
00:16:16Ils sont une trentaine d'écologistes
00:16:18à avoir été élus pour ces élections législatives.
00:16:21Ils vont donc traverser le parvis de cette petite place de Bourgogne
00:16:26pour aller se poster devant l'Assemblée nationale.
00:16:28Et là, ils feront leurs photos de groupe,
00:16:30puis ils feront quelques déclarations.
00:16:32Alors, on les voit, il y a beaucoup, beaucoup, vous le voyez,
00:16:35beaucoup de journalistes sur cette place ce matin.
00:16:38Il y a longtemps qu'on n'avait pas vu autant de monde à l'Assemblée.
00:16:40Evidemment, depuis la dissolution.
00:16:43Voilà, donc Cyriel Châtelain en tête, qui mène ce groupe.
00:16:47Est-ce que ça arrive souvent, Stéphane Vernet,
00:16:49que les présidents de groupe retrouvent leur place
00:16:52quand il y a une dissolution ?
00:16:54Est-ce qu'on peut chacun reprendre sa place, comme ça ?
00:16:58Tout est possible.
00:17:00Ça dépend aussi de la dynamique, de la composition du groupe.
00:17:03Ça dépend... Voilà.
00:17:04Après, c'est pas écrit, c'est pas automatique.
00:17:07Euh... Il faudra aussi que les nouveaux députés s'entendent.
00:17:13Vous avez... Il y a des ambitions qui peuvent...
00:17:15— C'est un vote, on le dit. — Ben voilà.
00:17:16Il y a des ambitions nouvelles qui peuvent s'exprimer.
00:17:18Après, un président de groupe qui a bien fait le job,
00:17:22il n'y a pas de raison qu'il soit remercié,
00:17:24simplement parce qu'une nouvelle législature commence.
00:17:26Alors, Cyriel Châtelain va s'exprimer dans quelques instants.
00:17:30Cyriel Châtelain, c'est une figure plutôt consensuelle...
00:17:34— Au sein de la gauche. — ...au sein de la gauche.
00:17:37...chez les écologistes.
00:17:38J'imagine qu'elle a de bonnes chances
00:17:41de redevenir présidentielle et candidate,
00:17:42parce que, certes, ils ont gagné en siège,
00:17:44mais je suis pas sûr que les écologistes...
00:17:45J'ai même entendu son nom circuler pour un éventuel...
00:17:49Pour Matignon, éventuellement Premier ministre,
00:17:51si toutefois les écologistes arrivaient.
00:17:53On peut imaginer qu'un écologiste puisse faire la synthèse
00:17:54entre les socialistes et les insoumis pour Matignon.
00:17:57Moi, ça me paraît...
00:17:58Moi, j'aurais même plutôt tendance à parier là-dessus.
00:18:00Et on a entendu le nom de Marine Tendelé,
00:18:02mais on va y revenir, évidemment.
00:18:04On va écouter Cyriel Châtelain, qui va s'exprimer.
00:18:09On peut le dire, c'est quand même un peu la cohue, ici,
00:18:12place du Palais-Bourbon.
00:18:14— Plus gros groupe écologiste de l'histoire, aussi.
00:18:15— Plus gros groupe écologiste de l'histoire,
00:18:17nous dit Rachel Gara-Valcarcel.
00:18:20Donc c'est vrai que... Alors là, ils sont à une trentaine,
00:18:22à peu près, ces députés écologistes,
00:18:24donc ça fait pas non plus un nombre énorme
00:18:27sur cette place du Palais-Bourbon,
00:18:28mais il y a évidemment énormément, énormément de journalistes
00:18:32qui sont là pour vous faire vivre, évidemment, comme LCP,
00:18:36ces arrivées ici, à l'Assemblée nationale.
00:18:39Et c'est difficile, effectivement, de trouver une place
00:18:43et que chacun puisse tendre son micro,
00:18:45placer sa caméra, et bien que la prise de parole
00:18:48soit tout à fait entendue par tous.
00:18:52Donc, effectivement, il faut se frayer un petit chemin.
00:18:58Vous nous disiez, ça pourrait faire la synthèse.
00:18:59C'est un mot qu'on entend souvent à gauche.
00:19:01Ça pourrait... Ça pourrait exister avec les écologistes ?
00:19:04De toute évidence, les socialistes et les insoumises
00:19:06auront une taille comparable.
00:19:07On sait pas encore bien qui sera l'un devant l'autre.
00:19:09Mais j'ai du mal à voir les socialistes accepter un insoumis
00:19:12et les insoumis accepter un socialiste.
00:19:14Donc peut-être que les écologistes ont un coup à jouer là-dessus.
00:19:17Un écologiste, ça peut aussi être un petit peu plus consensuel,
00:19:20peut-être, pour l'aile gauche de la majorité, de l'ancienne majorité.
00:19:22Ça peut être un éventuel groupe pivot
00:19:24au sein du Nouveau Front populaire ?
00:19:26Tout à fait.
00:19:27Un groupe un peu deus ex machina
00:19:30qui pourrait permettre de mettre...
00:19:31Je ne dirais peut-être pas jusque-là non plus.
00:19:34Voilà, Cyrille Châtelain qui s'exprime.
00:19:36On l'écoute.
00:19:4630 secondes.
00:19:47Je vous demande... Voilà, on va commencer.
00:19:50Merci. Bonjour à tous.
00:19:52Déjà, je veux, au nom de tous les députés écologistes,
00:19:55remercier les Français et les Françaises
00:19:57qui se sont mobilisés massivement pour faire fonds républicains.
00:20:02Ils ont fait barrage dans les urnes.
00:20:04Il est de notre responsabilité
00:20:06de faire le barrage à l'Assemblée nationale.
00:20:08L'extrême droite n'est pas compatible avec la République.
00:20:12Le Rassemblement national ne doit donc occuper
00:20:14aucun poste dirigeant au sein de cette Assemblée.
00:20:18C'est le mandat que nous ont donné les électeurs.
00:20:23Pardon, je vais juste finir. En fait, non, c'est pas fini.
00:20:26On est sur l'entrée d'un groupe écologiste.
00:20:28La 1re chose, c'est ce front républicain
00:20:31qui a permis de faire refluer de manière extrêmement importante
00:20:34le Rassemblement national.
00:20:36La 2e chose, c'est qu'on a un président de la République
00:20:39qui semblait vouloir clarifier.
00:20:42Et il n'a provoqué que le désordre.
00:20:44La clarté, elle viendra du nouveau front populaire.
00:20:47Le nouveau front populaire est arrivé en tête
00:20:49des élections législatives.
00:20:51Elle est la 1re force républicaine de ce pays.
00:20:54Il est donc de sa responsabilité de former un gouvernement.
00:20:57Et de former un gouvernement pour mettre en oeuvre
00:21:00la politique publique attendue par les Français.
00:21:03Je vais vous prendre 3 exemples extrêmement simples.
00:21:05Premièrement, l'augmentation des salaires.
00:21:08C'est extrêmement attendu.
00:21:10La 2e chose, c'est une conférence de sauvetage de l'hôpital.
00:21:13On doit prévenir la fermeture des urgences cet été.
00:21:16La 3e, c'est notre école.
00:21:18On a besoin de redonner des moyens à l'école
00:21:21pour donner à l'ensemble des enfants
00:21:23la chance de s'émanciper et de grandir.
00:21:25Et cela passe par la diminution des effectifs
00:21:29dans chacune des classes.
00:21:30Et enfin, parce qu'on a une urgence qui est devant nous,
00:21:33qui est l'urgence climatique,
00:21:34nous devons mettre en place résolument
00:21:37la planification écologiste.
00:21:39Et donc, le nouveau front populaire va clarifier
00:21:42autour d'un cap clair et d'un programme cohérent et solide.
00:21:47Vous le savez, depuis hier, nous sommes au travail
00:21:50pour trouver ce chemin.
00:21:51Et enfin, je voudrais finir,
00:21:52parce que je pense que je parle pour tout le monde,
00:21:54quand je dis qu'on a fait 3 semaines de campagne
00:21:57extrêmement difficiles.
00:21:58Et donc, moi, je veux adresser un immense merci
00:22:01à tous les militants qui ont fait cette campagne
00:22:03et qui ont fait cette victoire.
00:22:05Les militants de la 1re heure,
00:22:06sur qui on peut compter à chaque campagne,
00:22:08qui sont toujours là.
00:22:10Et l'ensemble des citoyens et des citoyennes qui sont venus
00:22:12et pour qui c'était la 1re campagne,
00:22:14et qui sont allés tracter,
00:22:15qui sont allés faire du porte-à-porte.
00:22:17Et dans cette campagne extrêmement tendue,
00:22:19c'était aussi, d'une certaine manière,
00:22:21se mettre un peu en danger.
00:22:23Et alors, je les remercie du plus profond de notre coeur,
00:22:26et je pense que je les remercie pour chacun
00:22:27des députés du groupe.
00:22:29Pour gouverner, il faut une équipe,
00:22:31il faut aussi un Premier ministre.
00:22:32Vous en êtes où des discussions depuis hier ?
00:22:34Est-ce qu'on aura un nom cette semaine ?
00:22:36Alors, la 1re chose, c'est que vous l'avez vu,
00:22:38on va faire nos rentrées, chacun des groupes.
00:22:40Nous sommes dans une situation politique inédite.
00:22:43Et donc, oui, ça prend un peu de temps pour discuter.
00:22:46Je vous rappelle que ça fait à peine 48 heures qu'on est élus.
00:22:49Ça fait 48 heures et que notre objectif,
00:22:51c'est d'avoir un Premier ministre ou une Première ministre,
00:22:54et surtout une équipe cohérente et solide.
00:22:56Donc ça va prendre quelques jours.
00:22:58Mais on est maintenant dans un fonctionnement démocratique
00:23:01qui ressemble beaucoup plus aux démocraties matures
00:23:04de nos voisins européens,
00:23:06c'est-à-dire un système où le Parlement prédomine.
00:23:11Et oui, on est dans des situations
00:23:13où il faut se mettre d'accord et discuter
00:23:16pour former ce gouvernement.
00:23:18Vous n'allez pas faire l'ordre dispersé ?
00:23:21Non, mais la dernière fois, en 2022,
00:23:23nous avions déjà chacun fait notre rentrée.
00:23:25C'est une coalition, il y a des groupes différents
00:23:28qui ont des identités et du singularité.
00:23:32Après, vous connaissez la position des écologistes,
00:23:34elle a été constante depuis 2 ans.
00:23:36En fait, c'est celle d'une union autour de ces différences,
00:23:40parce que ces différences et le fait d'arriver à se mettre d'accord
00:23:43sur un programme commun qui fait notre force.
00:23:46Qui a le rapport de force ? Il est comment dans le bloc ?
00:23:48Est-ce que ça a été rééquilibré par le Parti socialiste ?
00:23:50Vous n'êtes pas tous à égalité, on imagine, quand même ?
00:23:52Vous ne faisiez pas tous le même point politique ?
00:23:54Aujourd'hui, la question, c'est...
00:23:57Enfin, je sais que la question du rapport de force
00:23:59vous intéresse. On a un programme.
00:24:02On a un programme qui a été négocié
00:24:04avec l'ensemble des 4 composantes,
00:24:06qui est signé par l'ensemble des 4 composantes
00:24:08et qui engage chacune de ces composantes.
00:24:10Donc en fait, cette négociation, elle a eu lieu.
00:24:13Après, on va avoir des groupes qui vont effectivement
00:24:15avoir des tailles différentes.
00:24:17Mais je pense qu'on a prouvé dans la dernière législature
00:24:19qu'il y avait des apports de chacun des groupes
00:24:22à la force de cette coalition et qu'en fait,
00:24:24la vérité, c'est que cette coalition,
00:24:26elle n'existe que parce que nous sommes 4
00:24:28et c'est bien l'alliance des 4 qui fait que nous sommes aujourd'hui
00:24:31la 1re force politique républicaine de ce pays.
00:24:33Les Macronistes vous font un peu des appels
00:24:35pour faire des sortes d'alliances avec eux.
00:24:37Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:24:39Moi, j'ai dit très clairement aujourd'hui,
00:24:41ce qu'il faut, c'est une politique de rupture.
00:24:44On a eu les élections européennes,
00:24:46on a eu les élections législatives.
00:24:48La très grande majorité des Français
00:24:50ont envoyé un message extrêmement clair.
00:24:52Il faut rompre avec la politique d'Emmanuel Macron.
00:24:55Il faut rompre avec cette logique ultralibérale
00:24:57qui est en train de décimer nos services publics.
00:25:00Il faut rompre avec cette idée
00:25:01qu'il faut donner aux plus riches pour que ça ruisselle.
00:25:04Il faut remettre de la justice sociale,
00:25:06il faut remettre de la justice environnementale,
00:25:08il faut remettre de l'action climatique.
00:25:10Donc aujourd'hui, le seul mandat que nous avons,
00:25:13c'est celui, un, de faire barrage
00:25:15et deux, d'avoir cette rupture extrêmement profonde
00:25:17dans les politiques publiques.
00:25:19Et je n'ai entendu aucun,
00:25:21mais aucun des nouveaux députés macronistes
00:25:25ni, un, reconnaître cet échec,
00:25:27deux, reconnaître cette volonté de rupture.
00:25:30Et même globalement, je les trouve
00:25:32qu'ils ont très vite passé sur le front républicain
00:25:34qui les a fait élire
00:25:35avec l'ensemble des voix du Nouveau Front Populaire,
00:25:37c'est-à-dire des voix insoumises, des voix écologistes,
00:25:40des voix socialistes et des voix communistes.
00:25:42Quelle place revendiquez-vous à l'Assemblée ?
00:25:45Alors, là, on n'en est pas là.
00:25:46Non, mais très clairement, là, on va rentrer...
00:25:49Non, mais là, on n'est pas là chaque chose en son temps.
00:25:53La 1re chose, c'est qu'on a eu 3 semaines de campagne
00:25:56extrêmement dures, où les gens nous ont parlé
00:25:59déjà de leurs craintes du RN
00:26:00parce que leur vie allait être bouleversée.
00:26:02Ils nous ont parlé de la difficulté de trouver un médecin.
00:26:04Ils leur ont parlé des classes qui ferment.
00:26:06En fait, là, la question prioritaire,
00:26:07ce n'est pas qui va avoir quelle place
00:26:10au sein de l'Assemblée nationale.
00:26:12Non, mais bien sûr qu'on va...
00:26:13Mais en fait, à un moment, chaque chose en son temps.
00:26:15Là, on est en train de rentrer.
00:26:17On porte le mandat qui a été donné par nos électeurs.
00:26:19Le 1er mandat, c'est pas de rassemblement national
00:26:22dans les plus hautes sphères de la République
00:26:23parce qu'ils sont antirépublicains.
00:26:25Et le 2e rendez-vous, c'est comment faire avancer
00:26:27les choses sur le fond pour mettre en place
00:26:29ce programme cohérent et solide.
00:26:31Si vous êtes prêts à gouverner, ça veut dire que vous laissez
00:26:33encore combien de temps à Gabriel Attal à Matignon ?
00:26:36Je pense que dès que nous aurons un gouvernement à proposer,
00:26:39j'espère qu'Emmanuel Macron sera un démocrate
00:26:42et donc appellera le nouveau Front populaire.
00:26:44Et quelle est l'échéance pour les Français qui nous écoutent ?
00:26:46Eh bien, ces échéances, elles ont été données.
00:26:49C'est-à-dire qu'on va avoir plusieurs jours,
00:26:50sans doute fin de semaine, début de semaine prochaine.
00:26:52Je le rappelle, ça fait 48 heures.
00:26:54Ca fait uniquement 48 heures que l'élection a été donnée.
00:26:58Je pense qu'on peut le dire que ça a été un soulagement
00:27:00et une surprise pour beaucoup.
00:27:03Et donc oui, nous prenons le temps d'être solides
00:27:05et d'avoir une équipe cohérente.
00:27:07Certains appellent un maître.
00:27:10Vous n'avez pas d'accord ?
00:27:12Non, mais nous sommes d'accord.
00:27:13Nous sommes d'accord.
00:27:14En fait, à un moment, est-ce qu'ils ont...
00:27:16Enfin, je suis désolée, moi, je vois une majorité,
00:27:20une ancienne majorité,
00:27:21un camp de soutien au président de la République
00:27:24qui se divise, qui se déchire,
00:27:26qui n'a pas eu les mêmes positions
00:27:28sur la question du Front républicain,
00:27:29qui, je ne suis pas sûre aujourd'hui,
00:27:31a encore un programme commun.
00:27:32Donc vraiment, si on veut de la stabilité,
00:27:35si on veut de la clarté dans le respect
00:27:36des valeurs de la République, c'est le nouveau Front populaire.
00:27:40Donc certains appellent à mettre les intérêts du pays
00:27:42avant les intérêts du parti
00:27:44et vous invitent à entrer dans des logiques
00:27:46plus parlementaristes, à accepter de travailler
00:27:49avec peut-être des gens avec qui vous n'avez pas
00:27:51forcément envie de travailler, à savoir les macronistes.
00:27:54Comment allez-vous faire cet apprentissage du parlementarisme ?
00:27:57Alors la première chose, c'est qu'on a effectivement
00:27:59tous à coeur l'intérêt supérieur du pays
00:28:01et que les Français, en voyant un message clair,
00:28:04je l'ai dit, veulent une politique de rupture.
00:28:05Ils veulent une politique qui redonne des moyens
00:28:07aux services publics.
00:28:08Ca, c'est la priorité et c'est ça qu'on doit mettre en place.
00:28:11On doit recréer de la confiance entre les Français et les politiques.
00:28:14La 2e chose, si vous lisez notre programme,
00:28:17on dit qu'on veut aller vers une 6e République.
00:28:19On dit qu'on veut revitaliser le parlement.
00:28:21Donc oui, bien sûr que c'est quelque chose
00:28:23que les écologistes et la gauche posent depuis très longtemps,
00:28:26c'est-à-dire une 6e République dans laquelle le parlement
00:28:30est au coeur de la République et de la démocratie.
00:28:32Mais vous restez dans des logiques de bloc, actuellement.
00:28:34Alors, premièrement, je le redis,
00:28:36la 1re chose, c'est qu'à ce stade,
00:28:39je n'ai entendu aucun, ou alors très peu et très faiblement,
00:28:43membre de la majorité, reconnaître,
00:28:44à l'échec des politiques publiques, de la nécessité de rupture.
00:28:47C'est-à-dire que là, c'est la 1re basse.
00:28:49Est-ce qu'ils ont entendu les Français ?
00:28:51J'ai entendu Yael Brown-Clivet
00:28:52qui s'est perdu dans des comptes d'apothicaires.
00:28:54Là, c'est pas le moment.
00:28:56La question, c'est quelles sont les leçons qu'on tire d'un scrutin.
00:28:59Eh bien, on a eu 2 scrutins d'affilée
00:29:01à cause du président de la République.
00:29:03Il voulait de la clarté.
00:29:04Il y en a, il est désavoué.
00:29:07C'est la condition pour éventuellement
00:29:08une coalition plus large que le NFP ?
00:29:11C'est pas la condition, c'est ce qui montre que le NFP,
00:29:13aujourd'hui le Nouveau Front Populaire,
00:29:15a une légitimité pour mettre en oeuvre son programme.
00:29:17Et alors, attendez 30 secondes, je vais finir sur quelque chose.
00:29:20Je vois que vous partez,
00:29:21mais ce que j'aimerais,
00:29:22vous connaissez le combat des écologistes.
00:29:25On a eu le combat contre les polluants internels
00:29:28pour l'arrêt menstruel
00:29:30sur la question de l'amélioration de l'indemnisation
00:29:32des propriétaires qui ont des maisons fissurées
00:29:34par le retrait et gonflement d'argile.
00:29:36Et là, nous avons des nouveaux arrivés.
00:29:37Et je voudrais vraiment prendre quelques minutes
00:29:39pour les présenter.
00:29:41Je ne sais pas si ils sont tous autour de moi,
00:29:42mais en tout cas, est-ce que vous pourriez venir 5 minutes ?
00:29:46Voilà.
00:29:47Donc, je vais commencer.
00:29:49Juste que tu es là, Stéphanie Gustave,
00:29:51qui est à côté de moi.
00:29:52Léa Ballage, qui a quand même fait sortir un ministre.
00:29:56Damien Girard.
00:29:58C'est ça.
00:29:59Il y a aussi des visages familiers
00:30:01que vous retrouvez, comme Jean-Louis Roumégas.
00:30:05Il y a Dominique Voinet, qui ne doit pas être très loin.
00:30:08Voilà.
00:30:10Emmanuel Duplessis, Boris Travernier, Julie Eusène.
00:30:13Qui est-ce que je n'ai pas vu encore ?
00:30:16Benoît Biteau, dans les visages connus.
00:30:18Arnaud Bonnet.
00:30:19Non, mais je vais partir comme ça, vous aurez la photo.
00:30:23Non, mais en tout cas, c'était...
00:30:24Mais non, mais c'était en tout cas pour vous dire...
00:30:27Non, mais...
00:30:28Non, mais aujourd'hui, c'était...
00:30:29On a 33 députés écologistes qui ont été élus.
00:30:33Et c'était en tout cas pour vous dire
00:30:34qu'il y avait toutes ces nouvelles figures.
00:30:36J'ai oublié aussi Tristan Lahaie.
00:30:38C'est toutes ces nouvelles figures
00:30:40qui vont venir enrichir ce travail
00:30:42et redonner du poids et de la force et de la vitalité
00:30:45à nos combats.
00:30:46Donc on garde une cohérence
00:30:47et on revient renforcés et déterminés.
00:30:59Voilà.
00:31:00Vous entendez donc...
00:31:03Vous venez d'entendre Cyriel Châtelain,
00:31:05ex-présidente du groupe écologiste ici à l'Assemblée nationale.
00:31:08Alors, Stéphanie Despierre, si vous nous entendez
00:31:10et que Dominique Voynet, par hasard, est à vos côtés,
00:31:13eh bien n'hésitez pas à nous faire signe,
00:31:15l'ancienne ministre écologiste sous Lionel Jospin,
00:31:20qui fait donc son entrée à l'Assemblée nationale aujourd'hui.
00:31:23On a vu Cyriel Châtelain nous présenter
00:31:26un certain nombre des nouveaux députés écologistes
00:31:29et puis surtout ce discours qu'elle a tenu.
00:31:32L'extrême droite n'est pas compatible avec la République.
00:31:35Aucun poste ne doit redevenir à des députés
00:31:37du Rassemblement national ici à l'Assemblée.
00:31:40Et puis elle prône une politique de rupture
00:31:43sur trois priorités, les salaires, l'hôpital et l'école.
00:31:47Alors voilà, Stéphanie, vous m'avez entendue.
00:31:50Vous êtes aux côtés de Dominique Voynet,
00:31:53élue du Doubs, il me semble.
00:31:56Voilà. Je vous regarde, vous.
00:31:59Bonjour, Dominique Voynet. Vous faites votre retour
00:32:02à l'Assemblée aujourd'hui. Qu'est-ce que vous ressentez ?
00:32:05Moins d'enthousiasme et moins d'euphorie que la 1re fois.
00:32:08Parce qu'à l'époque, on disposait d'une majorité
00:32:11très importante après la dissolution voulue par Jacques Chirac
00:32:14et qu'on était sûrs de pouvoir mettre en oeuvre notre projet.
00:32:17Aujourd'hui, les choses sont plus compliquées.
00:32:19Je ressens surtout un grand sens des responsabilités
00:32:21parce que je mesure que si ça ne marche pas derrière nous,
00:32:26ce sera une catastrophe et l'extrême droite.
00:32:29Justement, vous le disiez, ça va être difficile
00:32:31de mettre en oeuvre un programme.
00:32:32Pour l'instant, personne n'a la majorité absolue.
00:32:35Vous-même, la gauche, vous avez la majorité relative.
00:32:37Je ne l'ai pas dans le marc de café,
00:32:38donc je ne peux pas vous dire ce qui sortira des discussions.
00:32:41Pour ma part, j'aspire à ce que personne ne mette d'oucas ou d'interdit.
00:32:45Finalement, moi, j'ai été élue avec des voix des électeurs du centre
00:32:49et ils ne comprendraient pas qu'on commence à discuter
00:32:52en s'insultant ou en se caricaturant.
00:32:54Donc je souhaite qu'on puisse discuter largement.
00:32:56Emmanuel Macron ne doit pas dire qu'il ne veut pas de LFY
00:32:59et LFY ne doit pas dire qu'il ne veut pas des macronistes.
00:33:02Je crois qu'on doit tout faire pour unir les démocrates
00:33:06et les républicains autour d'une majorité progressiste.
00:33:09Donc vous êtes prête, vous, à discuter avec les macronistes ?
00:33:11Je fais entièrement confiance aux dirigeants de mon parti
00:33:15qui sont en train de discuter au sein du nouveau Front populaire
00:33:18pour tenter de construire une majorité,
00:33:20pour tenter de convaincre,
00:33:21s'agissant du périmètre de cette coalition.
00:33:24Pourquoi vous avez décidé de revenir,
00:33:26de vous représenter à l'Assemblée nationale ?
00:33:27Parce qu'il y avait une vraie menace, l'élection d'un député
00:33:29de l'extrême droite dans la circonscription du Doubs,
00:33:31dans laquelle j'avais milité alors que j'étais une jeune femme,
00:33:35que j'avais lutté avec Paulette Guinchard,
00:33:36donc ça a été la circonscription,
00:33:39et sur laquelle je me suis battue pour éviter
00:33:42qu'un cadenas la grand gabarine défie Urune Vallée.
00:33:45Emmanuel Macron voulait une clarification.
00:33:46Là, on est un petit peu dans le brouillard.
00:33:48Vous n'avez pas de boule de cristal, vous me l'avez dit,
00:33:50mais vous avez de l'expérience.
00:33:52Comment vous voyez les prochains jours ?
00:33:54Ne pas s'énerver, rester zen,
00:33:57céder à la tentation de caricaturer l'adversaire,
00:34:01qui deviendra peut-être le partenaire.
00:34:03Merci beaucoup. Je vous laisse rejoindre
00:34:05vos collègues pour la photo.
00:34:07Voilà Dominique Voinet qui fait son retour ici
00:34:10à l'Assemblée nationale.
00:34:11On va retrouver maintenant une autre nouvelle députée
00:34:15élue dimanche dernier, députée écologiste de Paris,
00:34:18Léa Balagel-Mariqui.
00:34:19On la retrouve au micro d'Elsa Mondin-Gavart.
00:34:24Qui va devoir se mettre en place très rapidement
00:34:26pour la photo de famille.
00:34:27Vous faites votre rentrée à l'Assemblée.
00:34:28Vous êtes toute nouvelle députée.
00:34:29Vous avez fait tomber un ministre, Anis Lasguerini.
00:34:32Votre sentiment ce matin en arrivant dans cette Assemblée ?
00:34:35Il y a forcément beaucoup d'émotions.
00:34:36L'émotion de représenter l'ensemble des habitants
00:34:38de la 3e circonscription de Paris.
00:34:40Une émotion aussi, puisqu'il y a deux ans,
00:34:42j'avais failli gagner.
00:34:43Et donc, maman, c'est chose faite.
00:34:45Et puis surtout, beaucoup de détermination,
00:34:46parce qu'on a besoin de porter cet espoir,
00:34:48celui du Nouveau Front Populaire,
00:34:50qui a fait surgir dans les isoloires
00:34:54beaucoup de jeunes personnes,
00:34:55notamment dans cette 3e circonscription,
00:34:56qui sont allées voter pour la première fois.
00:34:58Et donc, ne pas les décevoir.
00:34:59Ne pas les décevoir, ça commence aujourd'hui.
00:35:01Merci beaucoup. Je vous laisse rejoindre la photo de famille.
00:35:03Je m'en voudrais de vous la faire louper.
00:35:04Vous avez vu, tous les journalistes passent devant.
00:35:06Ils vont tous se mettre ici, devant cette place du Palais Bourbon,
00:35:09ce fronton de l'Assemblée nationale,
00:35:11pour la photo de famille des élus écologistes.
00:35:13Merci, Elsa Mondin-Gavart.
00:35:14Et vous nous prévenez pour que nous aussi,
00:35:16nous puissions voir cette photo
00:35:19dès que tous les députés écologistes seront en place.
00:35:22Stéphane Vernet, on voit beaucoup d'enthousiasme
00:35:25du côté de ces députés écologistes qui arrivent,
00:35:27et ces néo-députés,
00:35:28mais aussi, comme le disait Dominique Voynet,
00:35:30beaucoup de responsabilité face à la situation inédite du pays.
00:35:34Oui, énormément. Il y a plein de choses très intéressantes
00:35:35qui ont été dites.
00:35:37Cyriel Chatelain, en fait, résume bien la situation.
00:35:40C'est-à-dire que les législatives,
00:35:42c'est à la fois un rejet de la politique
00:35:44qui a été menée par l'ancienne majorité présidentielle.
00:35:47Je pense que c'est clair.
00:35:49Il y a une énorme volonté de faire barrage
00:35:51au Rassemblement national.
00:35:53L'idée, quand même, vous avez un tiers des Français
00:35:55et des Françaises qui ont voté pour le Rassemblement national
00:35:59aux européennes au premier tour et au second tour des législatives,
00:36:01mais vous avez quand même deux tiers des Français
00:36:03qui ne veulent pas que le Rassemblement national
00:36:05accède au pouvoir. C'est clair.
00:36:09Le problème, c'est qu'en l'absence de majorité absolue,
00:36:13on n'a que des majorités relatives.
00:36:15Et celle que détient le nouveau Front populaire à ce stade,
00:36:19elle est très, très fragile.
00:36:21C'est une petite majorité relative.
00:36:22C'est une toute petite majorité relative.
00:36:25Elle est très fragile. Elle est d'autant plus fragile
00:36:26que les européennes, en fait, ont donné une autre carte
00:36:30et une autre photo des rapports de force au niveau...
00:36:33Alors, ce sont deux scrutins qu'on ne devrait pas comparer.
00:36:38Mais je vous rappelle quand même qu'au moment des européennes,
00:36:43la première force à gauche, c'est Place publique et l'EPS
00:36:50menée par Raphaël Glucksmann, et que le total
00:36:53est à peu près de 13% des suffrages exprimés.
00:36:56La France insoumise, la liste de la France insoumise,
00:36:59ne fait que 10% des suffrages exprimés.
00:37:02Et les écologistes sont autour de 5,5%.
00:37:08Ce n'est pas foufou non plus, si vous voulez.
00:37:09Donc, moi, je trouve très intéressant ce à quoi on assiste,
00:37:13parce qu'il y a beaucoup de symbolique dans ces entrées.
00:37:17Vous avez le groupe écologiste qui arrive le 1er,
00:37:24donc 33, avec un certain nombre de figures,
00:37:28des gens qui changent de fonction.
00:37:32On voit le retour de Dominique Voynem.
00:37:33Il y a Benoît Biteau, par exemple, qui vient à l'Assemblée,
00:37:36qui est un député européen.
00:37:38Vous avez Tristan Lahaie, qui a été cité brièvement,
00:37:42qui a battu Laurence Magnieri en Ille-et-Vilaine.
00:37:45Mais lui, c'est un ancien du Parti socialiste,
00:37:47donc maintenant, il rentre à l'Assemblée.
00:37:49– Chez les écologistes.
00:37:50– Moi, je n'avais pas capté, parce qu'il s'était présenté
00:37:51avec l'étiquette Nouveau Front Populaire,
00:37:53mais il va siéger avec les écologistes ?
00:37:54Je le découvre, ce n'est pas bien, mais j'aurais dû le savoir.
00:37:59Mais vous voyez ce que je veux dire ?
00:38:00– Oui, mais les groupes sont en train d'évoluer, effectivement.
00:38:02– Les lignes bougent.
00:38:03– Les lignes bougent, la poutre bouge encore,
00:38:05comme disait Édouard Philippe.
00:38:06– Tout à fait, et tout n'est pas écrit,
00:38:07il y a encore des choses qui demandent à être affinées.
00:38:12Je trouve le discours intéressant.
00:38:16Je suis surpris quand même que dans les priorités
00:38:18énoncées par les écologistes, par Cyril Chatelain,
00:38:21vous l'avez dit vous-même, les salaires, l'hôpital, l'éducation,
00:38:25vous avez oublié la quatrième, le climat.
00:38:27– Le climat est arrivé à la fin.
00:38:29Le climat, il faut le dire, a été totalement absent
00:38:31de cette campagne à la fois européenne et législative.
00:38:35– Alors, pourquoi pas, mais dans la bouche des écologistes,
00:38:38pour moi, c'est toujours un mystère et une surprise.
00:38:41– C'est quoi, c'est pour prouver qu'on est un parti de gouvernement aussi ?
00:38:43– Les écologistes ne sont pas que des environnementalistes.
00:38:46L'écologie, c'est beaucoup plus que la défense de l'environnement
00:38:50ou la lutte au changement climatique.
00:38:52C'est une part très importante de leur engagement.
00:38:54Mais ce n'est pas que ça, moi, ce que je retiens aussi
00:38:56de l'intervention de Cyril Chatelain,
00:38:58c'est qu'elle commence son intervention par la question
00:39:00du bureau de l'Assemblée nationale et pas par le gouvernement,
00:39:04en disant, et ça c'est un combat de longue date des écologistes,
00:39:07pas de membres du Rassemblement national dans le bureau.
00:39:10On se souvient qu'il y a deux ans,
00:39:12il y avait eu les deux fameuses vice-présidences
00:39:14et qu'en septembre dernier, Cyril Chatelain,
00:39:17alors président du groupe écologiste, avait demandé
00:39:19que soient remises en cause, remises en jeu
00:39:22les postes des vice-présidents RN,
00:39:24ce qui finalement n'avait pas été le cas,
00:39:25puisque ça arrangeait bien tout le monde
00:39:27de ne pas rouvrir la boîte de pandore
00:39:29de la distribution des postes à l'Assemblée nationale.
00:39:31Mais cette fois-ci, là, les macronistes
00:39:33vont être aussi au pied du mur sur cette question-là,
00:39:36et encore une fois, pour cette question-là,
00:39:38il y a une date limite, pas comme pour le gouvernement.
00:39:41Voilà, et on risque peut-être de revivre ce psychodrame
00:39:43autour de vice-présidences
00:39:46ou de postes confiés au Rassemblement national.
00:39:50Un autre député qui n'est pas nouveau,
00:39:52puisque nous le connaissons déjà de la précédente législature,
00:39:54c'est Benjamin Lucas, député écologiste des Yvelines,
00:39:56et il est à vos côtés, Marco Pommier.
00:39:59Oui, tout à fait, Benjamin Lucas,
00:40:00vous n'êtes pas un nouveau ici à l'Assemblée,
00:40:02vous êtes arrivé en 2022.
00:40:04Qu'est-ce que ça fait de revenir ?
00:40:05Écoutez, le contexte est historique,
00:40:07et donc ça fait évidemment plaisir.
00:40:10On est très heureux d'avoir gagné une élection,
00:40:11mais la joie de l'élection
00:40:13et la joie surtout d'avoir battu l'extrême droite
00:40:14dans ma circonscription et dans le pays
00:40:16est assez vite dissipée par le sens des responsabilités
00:40:19qui doit nous animer aujourd'hui.
00:40:21Il se joue beaucoup pour l'avenir du pays,
00:40:22pour que cette élection ne soit pas la dernière station
00:40:24avant le désert, le péniste.
00:40:25Et donc, pour nous, en tout cas, la gauche et les écologistes,
00:40:28le fait d'être arrivé en tête
00:40:29nous donne vraiment beaucoup de responsabilités.
00:40:31Il n'y a jamais eu autant d'écologistes
00:40:32à l'Assemblée nationale, 34, il me semble.
00:40:35Comment vous comptez peser au sein de la coalition de gauche ?
00:40:39Écoutez, on continue à être ce que nous avons été
00:40:41pendant deux ans, c'est-à-dire un groupe unitaire,
00:40:44un groupe résolument écologiste, résolument de gauche,
00:40:46qui oeuvre pour transformer la société,
00:40:48pour répondre aux urgences de nos concitoyens et de nos concitoyennes.
00:40:51Et veillez, peut-être, c'est notre force
00:40:53à maintenir l'unité, à être un trait d'union
00:40:55entre toutes les forces de ce nouveau Front populaire
00:40:57qui a apporté un espoir immense et dont, je le dis,
00:40:59il ne nous appartient pas.
00:41:01Il appartient aux millions de gens qui ont donné une dynamique
00:41:03au 1er tour au nouveau Front populaire
00:41:04et qui ont fait le barrage républicain au 2d tour
00:41:06et nous ont permis d'être en tête au soir du 7 juillet.
00:41:10Comment gouverner dans cette situation politique ?
00:41:12Écoutez, il va falloir être inventif, là,
00:41:14c'est le moins qu'on puisse dire, puisqu'on est dans une situation
00:41:16qui n'a jamais existé.
00:41:17À la fois, il n'y a pas d'hégémonie au sein de la gauche
00:41:19d'une force politique parmi d'autres,
00:41:20il n'y a pas d'hégémonie au sein de l'Assemblée nationale
00:41:22d'une force politique par rapport à d'autres.
00:41:26Ce qui n'est pas suffisant pour former une majorité absolue,
00:41:28mais enfin, nous sommes le 1er bloc ici à l'Assemblée nationale.
00:41:30Donc d'abord, il est légitime que nous gouvernions
00:41:32et ensuite, à nous d'être responsables,
00:41:35à nous d'être inventifs, à nous surtout d'être déterminés
00:41:38pour appliquer notre programme qui répond, je crois,
00:41:40aux urgences du quotidien de nos concitoyens
00:41:42et aux grands défis qui se posent à l'avenir du pays,
00:41:44défis de la transition écologique, défis de la justice sociale,
00:41:46défis aussi du renouvellement démocratique
00:41:48et on l'a vu avec cette participation massive
00:41:50aux élections législatives.
00:41:51Merci beaucoup, Benjamin Leca, merci à vous.
00:41:54Merci, Marco Pommier.
00:41:55Alors, au milieu de ces écologistes,
00:41:57il y a aussi quelques socialistes qui sont arrivés un peu en avance
00:42:00puisqu'on les attendait plutôt en début d'après-midi.
00:42:02Parmi eux, Dominique Potier,
00:42:04qui est députée socialiste de Meurthe-et-Moselle.
00:42:06Dominique Potier, qu'on va retrouver dans un tout petit instant.
00:42:10Alors, voilà, Elsa Mondingava, ça y est, vous avez retrouvé
00:42:14Dominique Potier, députée socialiste de Meurthe-et-Moselle,
00:42:18qui est avec nous.
00:42:21Elsa, il est arrivé effectivement un peu en avance.
00:42:26Oui, c'était à 15 heures, normalement, l'arrivée des socialistes,
00:42:28mais peut-être que vous vouliez faire vos formalités avant.
00:42:30Dominique Potier, si je ne me trompe pas,
00:42:31vous, vous êtes bien socialiste,
00:42:33mais vous avez pris vos distances avec le Nouveau Front Populaire.
00:42:36Vous n'étiez pas investi dans le cadre du Nouveau Front Populaire.
00:42:39J'étais dit vers gauche, effectivement.
00:42:40Et je rejoins le groupe socialiste, je l'ai annoncé clairement.
00:42:43Alors, comment ça va se passer au niveau de ces relations
00:42:45avec ce Nouveau Front Populaire ?
00:42:46Vous, qui n'en étiez pas tout à fait ?
00:42:49Écoutez, moi, je suis d'abord attaché au groupe socialiste.
00:42:51C'est une fidélité au territoire qui m'a fait confiance à nouveau
00:42:54par vent contraire, vent très contraire en Lorraine.
00:42:57Je crois être un des seuls à gauche à être élu
00:43:00dans les territoires périphériques et ruraux.
00:43:02C'est dire si la poussée du Rassemblement national
00:43:04a été extrêmement puissante chez nous.
00:43:06On sort donc de ces élections blessées,
00:43:10profondément meurtries par cette défiance
00:43:14qui vient notamment des milieux populaires
00:43:16auxquels nous sommes attachés, dont je suis issu,
00:43:18et pour lesquels nous nous battons.
00:43:19Alors, aujourd'hui, la posture qui convient,
00:43:21ce n'est pas celle de l'arrogance,
00:43:22parce qu'on a été élus avec des voix d'un front républicain,
00:43:26parce qu'on a été élus pour apporter des réponses concrètes
00:43:29et gouvernées dans une certaine stabilité
00:43:30dans les trois ans qui viennent.
00:43:32Donc, la posture, c'est celle de l'humilité et du dialogue.
00:43:34Dominique Potier, l'année dernière,
00:43:36vous aviez un groupe de travail avec une députée de la majorité,
00:43:38un député les Républicains.
00:43:39Vous êtes prêts, vous, demain, à faire une grande coalition
00:43:42avec ces députés-là, qui iraient de la droite
00:43:45jusqu'au Parti socialiste, voire des écologistes ?
00:43:47Dans cette coalition, il y avait Stéphane Viry,
00:43:48qui est l'héritier du vaulisme social.
00:43:51Il y avait Astrid Pannossian,
00:43:53on pourrait dire une aile libérale, sociale,
00:43:56au sein de Feu, la Macronie.
00:43:58Et puis, j'ai représenté les social-démocrates,
00:44:00mais il y avait également François Ruffin,
00:44:01il y avait Gérard Le Sol, qui bosse sur l'économie sociale.
00:44:03Et ensemble, on a réussi à trouver du commun,
00:44:06à se dire que sur les questions de qualité
00:44:08et de sens du travail, du dialogue professionnel,
00:44:11de la participation des salariés au comité de rémunération,
00:44:14il y avait des choses sur lesquelles on pouvait être d'accord.
00:44:16Mais écoutez, j'espère que ce qu'on a fait à ce moment-là,
00:44:18c'est un peu un labo de ce que nous sommes amenés à faire.
00:44:20Avec humilité, dans une logique de dialogue,
00:44:23apporter des réponses concrètes aux défis du pays,
00:44:25le faire sans ostracisme, le faire sans arrogance.
00:44:29L'urgence pour notre pays, c'est de le réparer et de le réconcilier.
00:44:33Donc vous dites, oui, banco, on peut essayer de travailler tous ensemble.
00:44:36Oui, une coalition, une coalition dans la tradition allemande,
00:44:39pas sur le modèle allemand, mais dans l'esprit allemand,
00:44:41c'est-à-dire un contrat de gouvernement
00:44:43qui réunisse des personnes capables d'être d'accord sur un programme.
00:44:46C'est la seule issue, à mon sens,
00:44:48parce que le chaos profitera à ce qu'il y a de pire dans notre vie politique.
00:44:51Merci beaucoup, Dominique Pottier.
00:44:52On verra si votre avis est partagé par l'ensemble du groupe socialiste,
00:44:55qui devra arriver vers 15h à l'Assemblée nationale.
00:44:57Allez, on va retrouver maintenant une écologiste,
00:45:00c'était Marie-Charlotte Garin, qui a été réélue dimanche dernier.
00:45:03On la retrouve au micro de Marco Pommier
00:45:04à l'intérieur du Palais Bourbon.
00:45:07Elle est députée du Rhône.
00:45:12Oui, exactement. Alors pour être tout à fait exact,
00:45:13vous avez été réélue dès le premier tour,
00:45:15il me semble, Marie-Charlotte Garin.
00:45:17C'est une émotion particulière de revenir à l'Assemblée nationale ?
00:45:20En tout cas, on est plus heureux de revenir cette semaine
00:45:22qu'il y a une semaine, je ne vous le cache pas,
00:45:23accompagnée d'un nouveau groupe, les écologistes,
00:45:25avec plus de 33 collègues, donc ça fait plaisir.
00:45:29C'est une émotion et une grande responsabilité aussi.
00:45:32Je crois qu'on a tous conscience qu'on a évité le pire dimanche soir
00:45:34dans les urnes, mais qu'aujourd'hui, pour le Nouveau Front Populaire,
00:45:37en tout cas, nous avons une responsabilité de proposer un chemin
00:45:39qui ne soit pas celui de l'extrême droite
00:45:40et pas celui de la brutalité de la Macronie
00:45:42que nous avons connue pendant sept ans.
00:45:43Donc le chemin est étroit, mais en tout cas,
00:45:45on est plein de bonnes volontés pour faire en sorte
00:45:46que nous puissions tous et toutes l'emprunter.
00:45:48Comment ça va se passer à l'Assemblée nationale ?
00:45:50Parce qu'aucun des groupes, aucune des coalitions
00:45:54n'a la majorité absolue.
00:45:55Les Français peuvent se poser la question,
00:45:56est-ce que ça ne va pas être un grand bazar, finalement ?
00:45:59Certains ont vu en 2022 que ça l'a été, parfois.
00:46:01Il ne faut pas oublier qu'effectivement,
00:46:02la majorité était déjà relative.
00:46:04Moi, aujourd'hui, je pense que tous et toutes,
00:46:05on doit se montrer à la hauteur de l'heure dans laquelle nous sommes.
00:46:08Il ne faut pas oublier qu'on a quand même plein de voisins en Europe
00:46:11avec des régimes parlementaires où ça fonctionne
00:46:13et on apprend à travailler en coalition.
00:46:15Donc, on a du boulot, effectivement.
00:46:16Il y a aussi un exercice d'humilité pour tout le monde
00:46:18pour faire un peu le bilan, justement, de ces deux dernières années
00:46:21et proposer autre chose, puisque je crois que tous et toutes,
00:46:23on a été interpellés dans nos campagnes respectives
00:46:26sur le fait que les Français et les Françaises,
00:46:27ils attendent autre chose.
00:46:28Alors, de quelle coalition parlez-vous ?
00:46:30Simplement au sein de la gauche
00:46:32ou pourquoi pas une coalition
00:46:33avec ensemble la coalition présidentielle ?
00:46:36La question de la coalition au sein de la gauche,
00:46:37elle ne se pose pas.
00:46:38Aujourd'hui, la question est renvoyée aux macronistes.
00:46:40Est-ce qu'ils sont prêts à soutenir, finalement,
00:46:42le programme du Nouveau Front Populaire
00:46:43qui est la première force démocratique
00:46:45qui est arrivée en tête dans les urnes ce dimanche ?
00:46:47Avec la France insoumise.
00:46:48C'est à eux de prendre la responsabilité.
00:46:50En fait, le Nouveau Front Populaire
00:46:51n'existe pas sans la France insoumise
00:46:52et les gens ont voté pour des députés de la France insoumise,
00:46:54pour des députés communistes, des députés socialistes,
00:46:56des députés ultramarins et des députés écologistes.
00:46:58Merci beaucoup, Marie-Charlotte Garin.
00:47:00Merci à vous.
00:47:01Merci, Marco Pommier.
00:47:02Stéphane Vernet, on voit que l'équation est difficile,
00:47:05c'est-à-dire qu'en fait, il n'y a pas de majorité absolue,
00:47:08on l'a dit, mais on a le sentiment
00:47:10qu'il n'y a pas de volonté véritablement,
00:47:12en tout cas chez les écologistes,
00:47:14d'alliance avec les macronistes au sein d'une large coalition.
00:47:18Alors, il faut voir comment les lignes évoluent,
00:47:20mais en fait, il y a deux scénarios.
00:47:23Soit vous dites, nous avons la majorité relative
00:47:27et nous allons conduire notre programme
00:47:30et on va trouver, on va dégager des majorités de projets,
00:47:34on va négocier texte par texte, un coup avec la droite,
00:47:37un coup avec les centristes, en fonction des thématiques.
00:47:40Ça, c'est ce qu'on vient de vivre pendant deux ans, en fait.
00:47:42C'est ce qu'a appliqué l'ancienne majorité présidentielle.
00:47:47Avec une majorité relative un peu plus forte,
00:47:49donc la nécessité de trouver moins de députés
00:47:51pour former une majorité absolue.
00:47:52Et en plus, je suis désolé de le dire,
00:47:53mais ça ne marchait pas si bien que ça, en fait.
00:47:55Il y avait tout un discours, communication politique,
00:47:57qui consistait à dire, regardez,
00:47:58on arrive quand même à dégager les grands textes, etc.
00:48:00Bon, enfin, il y avait quand même un certain nombre de sujets
00:48:02qui ne passaient pas, il y a eu quelques moments...
00:48:04Il y a eu beaucoup de 49.3.
00:48:05Il y a eu beaucoup de 49.3 sur le budget.
00:48:07Sur le budget, c'est normal.
00:48:08Ça, c'est normal.
00:48:09Mais il y a eu l'épisode de la réforme des retraites.
00:48:11Il y a eu la motion de rejet sur la loi immigration.
00:48:13Enfin, bon, c'est pas non plus...
00:48:15C'est pas une méthode idéale,
00:48:18surtout avec une majorité relative beaucoup plus basse.
00:48:22Donc voilà.
00:48:23Et après, il y a l'autre idée qui consisterait à dire,
00:48:25on peut créer une grande coalition à l'allemande.
00:48:27C'est ce qu'a évoqué Dominique Pottier.
00:48:28Mais ça, ça implique que chacun y mette un peu du sien.
00:48:32Si vous partez avec le principe que vous arrivez,
00:48:36avec une courte tête,
00:48:37que vous avez la majorité relative avec une courte tête
00:48:38et que c'est votre programme et rien que votre programme
00:48:41et tout votre programme qui doit s'appliquer,
00:48:43c'est difficile de pouvoir créer une alliance.
00:48:46Il faut que chacun fasse un pas.
00:48:48Moi, je pense que la seule solution
00:48:52qui soit durable et fonctionnelle,
00:48:54ce serait de créer une grande coalition à l'allemande,
00:48:56ce qui a été évoqué par Dominique Pottier,
00:49:00sur la base d'un contrat de gouvernement
00:49:02avec une demi-douzaine de textes
00:49:04ou de grandes réformes très claires négociées à l'avance.
00:49:07Et là, vous pouvez dégager une nouvelle majorité,
00:49:15voire une majorité absolue avec une certaine stabilité.
00:49:20Mais ça, ça implique que chacun y mette du sien
00:49:23et accepte de rentrer dans quelque chose
00:49:25qui ne fait pas partie de notre culture, en réalité.
00:49:27Et si tout le monde compte sur ses positions,
00:49:30le risque, c'est qu'on reste dans une logique de majorité relative
00:49:33qui, en plus, peut bouger.
00:49:35Je vous rappelle que chez Les Républicains,
00:49:36il y a une trentaine de... Vous m'arrêtez, c'est une bêtise,
00:49:39mais à peu près une trentaine de divers droits,
00:49:40c'est-à-dire des gens qui ont quitté Les Républicains
00:49:43après le psychodrame Ciotti et machin et compagnie.
00:49:47Donc, on compte aujourd'hui dans le groupe républicain,
00:49:49mais si cela bascule, se rapproche d'Horizon, par exemple,
00:49:53ou tout au parti d'entre eux,
00:49:57comme on se rallie d'ici le 18 au Bloc central,
00:50:01du coup, la majorité relative, à quelques voix,
00:50:04à quelques sièges, elle peut changer.
00:50:06Mais là, on aura un blocage.
00:50:08C'est ce que dit Jean-Pierre Raffarin ce matin.
00:50:11Il dit que Les Républicains doivent se rapprocher de Macron.
00:50:14Et effectivement, ça changerait le groupe arrivé en tête.
00:50:18Alors, on va essayer de retrouver Thomas Ménager,
00:50:20qui est député Rassemblement national du Loiret,
00:50:23qui se trouve, salle des Quatre Colonnes,
00:50:24au micro de Thibaut Hénocq,
00:50:26c'est un député RN un peu isolé,
00:50:28puisqu'ils sont censés arriver demain, ils me semblent, Thibaut.
00:50:32Bonjour, Thomas Ménager.
00:50:34Effectivement, l'essentiel des députés
00:50:35du Rassemblement national va arriver demain.
00:50:38Vous avez été largement réélu dans le Loiret.
00:50:40On a entendu ce matin la présidente,
00:50:42l'ancienne présidente du groupe écologiste à l'Assemblée,
00:50:45Cyril Châtelain, dire qu'elle voulait prolonger
00:50:46le front républicain ici, à l'Assemblée,
00:50:48empêcher des élections de députés de votre groupe au poste clé.
00:50:52Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:50:53C'est un comportement antirépublicain,
00:50:54antidémocratique.
00:50:56Nous représentons aujourd'hui 10 millions de Français,
00:50:58143 députés ici.
00:51:00À quelques dizaines, au final, du groupe majoritaire
00:51:04du Nouveau Front populaire.
00:51:05Donc j'appelle à un peu de raison
00:51:07à respecter le choix des électeurs.
00:51:09Le choix des Français, c'est les usages.
00:51:11Et en plus, nos 2 anciens vice-présidents, notamment,
00:51:13ont fait un travail remarquable au perchoir.
00:51:15Et donc, je les appelle à la raison
00:51:17et j'appelle aussi toutes les forces politiques autres,
00:51:19au-delà du Nouveau Front populaire, à respecter les électeurs,
00:51:22parce que ce n'est pas les députés du Rassemblement national
00:51:25qui ne sont pas respectés, mais bien les Français.
00:51:28Demain, les députés du Rassemblement national
00:51:30vont faire leur entrée groupée ici, à l'Assemblée nationale.
00:51:33Plus nombreux que pendant la dernière législature,
00:51:35mais moins que ce que vous espériez.
00:51:36Vous continuez de faire l'analyse de ce scrutin.
00:51:38Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:51:39Il s'est passé qu'il y a eu peut-être
00:51:41un certain nombre d'erreurs, de ratés,
00:51:42mais il y a eu surtout un tapage médiatico-politique
00:51:45qui a voulu salir le Rassemblement national.
00:51:47Mais nous, aujourd'hui, l'idée, c'est d'être tourné vers l'avenir
00:51:49pour apporter des solutions aux Français,
00:51:51pour agir de manière constructive, pragmatique,
00:51:53être dans l'opposition. C'est la réalité.
00:51:55Mais une opposition, de la même manière que nous l'avons été,
00:51:58pragmatique, voter tout ce qui va dans le bon sens,
00:52:00s'opposer très frontalement à ce qui sera proposé
00:52:02et qui est néfaste pour les Français,
00:52:04et puis préparer les échéances à venir,
00:52:05parce qu'on dit aux Français,
00:52:06gardez espoir, soutenez le Rassemblement national,
00:52:08et on sera là pour les échéances à futur.
00:52:10Merci, Thomas Ménager. Merci beaucoup.
00:52:13Thibault Hénoc, on part voir Elsa Mondingava.
00:52:15Elsa, vous êtes toujours place du Palais Bourbon,
00:52:18avec un député de la France insoumise.
00:52:20Ces députés qui doivent arriver aux alentours de 10h.
00:52:23Il est député de Seine-et-Marne, il s'appelle Arnaud Saint-Martin.
00:52:25Allez, pour l'instant, il n'y a plus eu de problème.
00:52:28Oui, député nouvellement élu ce dimanche,
00:52:30alors que cette place du Palais Bourbon
00:52:31se remplit de députés insoumis.
00:52:33Que vous ont dit vos camarades ?
00:52:34Quel conseil ils vous donnent, vous qui faites votre entrée à l'Assemblée ?
00:52:37De représenter avec fierté et orgueil
00:52:41la force politique qu'on a fait gagner dimanche dernier,
00:52:44ce qui était vraiment une victoire historique.
00:52:46C'était une circonscription à droite depuis 1986.
00:52:49Donc il a fallu la chercher avec les dents, cette victoire.
00:52:52Et maintenant, je dois faire le travail.
00:52:53Et c'est-à-dire faire le travail, ça veut dire quoi ?
00:52:55Ça veut dire déjà changer de vie.
00:52:56Moi, je suis sociologue à deux stations d'ici,
00:52:58à la Maison des Sciences de l'Homme.
00:52:59Donc là, je vais devenir personnalité publique politique,
00:53:03avec une parole qui va changer,
00:53:04et des idées à porter d'un point de vue normatif,
00:53:06ce que je ne fais pas d'habitude dans mon métier habituel.
00:53:08Donc là, je vais devoir apprendre vite.
00:53:11Je connais un peu le métier, j'étais candidat la dernière fois,
00:53:13sauf que là, maintenant, je suis élu,
00:53:15donc je vais prendre des dossiers,
00:53:16je vais me positionner sur un certain nombre de questions
00:53:18et je vais honorer du mieux que je peux le mandat qui s'ouvre.
00:53:21Alors, une entrée très politique,
00:53:23puisqu'on est en pleine recherche chez vous
00:53:25d'un candidat pour Matignon.
00:53:27D'après vous, qui, pour vous représenter,
00:53:29pour proposer ce nouveau Front populaire à Matignon ?
00:53:32Alors, moi, j'attends.
00:53:33J'attends de voir comment le groupe va se positionner.
00:53:35Moi, j'ai qu'une seule ligne, c'est la défense du programme,
00:53:37qu'on a défendu partout dans la circonception
00:53:39et qui a suscité la mobilisation populaire qu'on a revue,
00:53:42notamment avec une jeunesse qui s'est mobilisée
00:53:43dans les quartiers, etc.
00:53:44Donc moi, pour l'instant, la seule ligne, c'est celle du programme.
00:53:46Merci beaucoup, Arnaud Saint-Martin.
00:53:49Un de vos premiers duplex, donc, sur la chaîne parlementaire.
00:53:51Je suis honoré.
00:53:52Voilà, et un autre député nouvellement élu,
00:53:55c'est Aurélien Lecoq.
00:53:56Il est député La France insoumise du Nord.
00:53:58On le retrouve au micro de Stéphanie Despierre.
00:54:03Aurélien Lecoq, bonjour.
00:54:04Alors, vous êtes un nouveau député La France insoumise.
00:54:05Vous êtes le successeur d'Adrien Quatennens.
00:54:07Qu'est-ce que vous ressentez, là,
00:54:08en ce premier jour à l'Assemblée ?
00:54:11Aujourd'hui, on a surtout la détermination
00:54:13de changer les choses,
00:54:14parce que je crois que le vote des Français a été très clair.
00:54:16D'abord, ils ont infligé une défaite cinglante à la Macronie.
00:54:20Aujourd'hui, plus personne ne veut d'Emmanuel Macron,
00:54:22qui a fait souffrir les Français pendant 7 ans.
00:54:24Le taux de pauvreté, le taux de chômage
00:54:26est devenu insupportable.
00:54:27Et donc, on est venu dire, et moi, je suis venu dire aujourd'hui,
00:54:29d'abord, que Gabriel Attal devait partir,
00:54:32qu'il doit démissionner,
00:54:33qu'Emmanuel Macron doit accepter sa démission.
00:54:35Et puis, on a la détermination, aujourd'hui, nous,
00:54:37de vouloir changer les choses
00:54:38et d'améliorer le quotidien des Français.
00:54:40Pour ça, on attend qu'Emmanuel Macron
00:54:42nomme un Premier ministre du Nouveau Front Populaire
00:54:44pour pouvoir appliquer notre programme,
00:54:46l'augmentation des salaires, le blocage des prix,
00:54:47la retraite à 60 ans.
00:54:49Et alors, qui comme Premier ministre du Front Populaire ?
00:54:51Puisque, on l'a vu, dans vos partenaires de gauche,
00:54:54tout le monde ne veut pas de Jean-Luc Mélenchon.
00:54:57Aujourd'hui, les discussions, elles sont en cours.
00:54:59Moi, il me semblerait naturel, compte tenu du fait
00:55:01que les Insoumis sont le premier groupe parlementaire
00:55:04de la coalition du Nouveau Front Populaire,
00:55:06que le Premier ministre soit issu des Insoumis.
00:55:08Je pense que les Insoumis ont été une force centrale et motrice,
00:55:13y compris dans la préparation et dans l'élaboration
00:55:15du programme du Nouveau Front Populaire.
00:55:17Donc, ça me paraît tout à fait logique.
00:55:18Après, pour ce qui est du non, vous le savez,
00:55:21on a beaucoup d'Insoumises et d'Insoumis
00:55:23qui sont tout à fait capables, en capacité de le faire.
00:55:25A qui vous pensez ?
00:55:26Et Jean-Luc Mélenchon fait parmi de ceux-là.
00:55:29Il l'a dit par ailleurs lui-même,
00:55:31Jean-Luc Mélenchon ne veut pas s'imposer,
00:55:33mais on ne peut pas l'exclure pour autant.
00:55:35Jean-Luc Mélenchon reste celui qui a fait tenir la gauche debout,
00:55:38qui a rassemblé 22 % des voix à l'élection présidentielle,
00:55:40qui a permis à la nupèce d'exister.
00:55:42Donc, je crois qu'aujourd'hui, oui, nous avons besoin
00:55:45de Jean-Luc Mélenchon dans cette période.
00:55:46Il y a d'autres noms possibles.
00:55:48Ils ont été cités dans les médias,
00:55:50Manuel Bonparc, Clémence Guettet, Mathilde Panot.
00:55:52Donc, je crois qu'en termes de qualité et de personnes
00:55:55pour gouverner, la France insoumise compte beaucoup de gens.
00:55:59Merci beaucoup.
00:56:00Merci à vous.
00:56:01Merci, Stéphanie Despierre.
00:56:02Je remercie Stéphane Vernet et Rachel Valcarcel
00:56:06d'avoir été avec nous ce matin
00:56:07pour commenter ces premières images.
00:56:09Evidemment, ça continue, puisque, vous allez le voir,
00:56:12les députés de la France insoumise sont en train d'arriver.
00:56:15Place du Palais-Bourbon, il est 10h, c'est tout à fait normal.
00:56:17Elsa Mondin-Gaval sont à vos côtés.
00:56:21Oui, regardez sur ces images de Marion Goussiès,
00:56:23ce sont de longues embrassades
00:56:26entre députés de la France insoumise.
00:56:28On voit Louis Boyard, Clémence Guettet,
00:56:31Gabrielle Cattala, qui travaillait au groupe,
00:56:33qui a été élue également.
00:56:35Beaucoup de femmes, là, dans ce cercle d'insoumise
00:56:38avec Louis Boyard, qui se saluent.
00:56:40Il y a des sourires, des bises, évidemment.
00:56:43Ensuite, on va parler très rapidement politique,
00:56:45puisque cette rentrée, vous le savez,
00:56:46elle est très politique, alors que le Nouveau Front Populaire
00:56:48essaye de trouver un nom, un Premier ministre,
00:56:51un nom de Premier ministre commun.
00:56:53Une photo de famille est organisée.
00:56:56On va essayer de vous la proposer du bon côté,
00:56:59sachant que, voilà, là, pour l'instant,
00:57:00c'est un groupe assez féminin,
00:57:02avec Louis Boyard, député du Val-de-Main,
00:57:05entre toutes ces femmes, entre toutes ces députés insoumises.
00:57:07...
00:57:12Merci, Elsa Mondin-Gaval.
00:57:14Effectivement, on voit toutes ces caméras,
00:57:17ces journalistes en train, effectivement,
00:57:19de prendre des photos, de filmer tous ces députés
00:57:22de la France insoumise qui arrivent.
00:57:24On les a entendus.
00:57:25On va commenter, on va continuer à commenter,
00:57:27effectivement, toutes ces arrivées.
00:57:29Je vous présente mon 2e plateau pour cette émission,
00:57:32Sophie Dravinel. Bonjour et bienvenue.
00:57:35Vous êtes grand reporter au Figaro.
00:57:37Vous avez longtemps suivi la gauche,
00:57:39donc vous allez être précieuse pour nous,
00:57:40pour commenter, évidemment, toutes ces images.
00:57:42Et face à vous, Emmanuel Rivière.
00:57:44Bonjour.
00:57:45Vous êtes politologue et professeur à Sciences Po.
00:57:49Merci d'être avec nous.
00:57:51Alors, on voit ces écologistes.
00:57:52On les a entendus parler il y a quelques instants.
00:57:56On a quand même le sentiment que tout doit se faire
00:57:58autour du programme du Nouveau Front Populaire
00:58:01et chez les insoumis.
00:58:03Pourquoi pas autour d'un insoumis, quand même, comme Premier ministre ?
00:58:06On sent que l'hégémonie du côté des insoumis
00:58:10ne s'est pas arrêtée avec cette élection.
00:58:13C'est pour ça que toute discussion
00:58:15sur le périmètre de la nouvelle majorité
00:58:19et d'éventuelles coalitions est extrêmement importante,
00:58:21parce que selon la largeur du champ
00:58:23de ceux qui, demain, devraient soutenir le gouvernement,
00:58:28on va compter quel est le poids de chacun.
00:58:30Effectivement, si le gouvernement n'était soutenu,
00:58:34ça s'appelle un gouvernement minoritaire,
00:58:36ça existe, mais ça n'a jamais existé en France
00:58:39que par le Nouveau Front Populaire.
00:58:40La composante la plus importante, pas de beaucoup,
00:58:44c'est la France insoumise,
00:58:46sauf à ce que d'autres groupes cherchent à s'additionner.
00:58:50La question, c'est quel est le mandat
00:58:54qui a été donné au pays ?
00:58:55Je pense qu'il faut quand même toujours en revenir
00:58:57à cette question-là.
00:58:58Qu'est-ce qu'ils ont voulu dire, les électeurs,
00:59:00dimanche dernier et dimanche d'avant ?
00:59:02Je pense qu'ils ont voulu dire, en fait,
00:59:04surtout une chose, c'est non au Rassemblement national au pouvoir.
00:59:08Est-ce pour autant qu'ils ont donné mandat
00:59:11au Nouveau Front Populaire pour appliquer tout le programme,
00:59:14rien que le programme du Nouveau Front Populaire ?
00:59:16C'est sujet à discussion.
00:59:18Donc c'est vrai aussi que c'est l'enjeu d'arriver
00:59:21au sein du Front Populaire à se mettre d'accord
00:59:24et à trouver une force.
00:59:27Ce qu'il leur donnera de la force, c'est d'arriver à se mettre d'accord
00:59:28sur un Premier ministre, une composition gouvernementale,
00:59:31puisque le programme, ils l'ont déjà.
00:59:33Mais il y a quand même une question qui est incontournable.
00:59:36C'est le nouveau Premier ministre
00:59:38qu'il proposerait au président de la République.
00:59:40Est-il susceptible de rencontrer un écho,
00:59:43un soutien plus large que celui du Nouveau Front Populaire ?
00:59:47Ce qui semble préférable, quand même,
00:59:49à l'Assemblée et dans le pays.
00:59:52Ou bien est-ce qu'on se dispense
00:59:54d'avoir quelqu'un qui soit consensuel ?
00:59:56Alors, je vous donne la parole dans un petit instant.
00:59:57On va retrouver Stéphanie Dépierre,
00:59:59qui se trouve à la place du Palais Bourbon.
01:00:01Alors, Stéphanie, il y a donc tous ces députés
01:00:04de la France insoumise qui sont à côté de vous.
01:00:08Est-ce que vous les voyez, Stéphanie ?
01:00:10Est-ce que vous les entendez ?
01:00:12Est-ce qu'ils vont donner une interview ?
01:00:14Est-ce que vous pouvez nous tenir au courant ?
01:00:18Oui, vous voyez, par exemple, Louis Boyard qui est en interview,
01:00:21député insoumis, qui a été réélu derrière lui.
01:00:24C'est l'embrassade pour la France insoumise.
01:00:27On a vu Clémence Guettet, il y a aussi Sarah Legrain.
01:00:31Une grande partie de ces députés sont des députés sortants
01:00:33qui ont été réélus, mais il y a aussi des nouvelles têtes.
01:00:36Vous l'avez vu tout à l'heure, il y avait Aurélien Lecoq,
01:00:39là, sur ma droite, il y a Aurélien Saint-Aoul,
01:00:42qui lui est un député sortant.
01:00:44Alors, les députés insoumis, au total,
01:00:47devraient être 70, 71.
01:00:49Les chiffres ne sont pas vraiment arrêtés.
01:00:51Vous le voyez, tout le monde n'est pas encore là.
01:00:53Ils attendent les retardataires pour la photo de groupe.
01:00:57Merci, Stéphanie Dépierre.
01:00:58Vous nous faites signe, effectivement,
01:01:00pour cette photo de groupe.
01:01:01On a déjà eu celle des écologistes en attendant
01:01:03avec impatience pour notre album photo de LCP,
01:01:06celle des insoumis.
01:01:07Alors, Sophie de Ravinelle,
01:01:09ce qui est important aujourd'hui à gauche,
01:01:11c'est le rapport de force au sein des groupes
01:01:14du Nouveau Front Populaire,
01:01:15puisque là, ils sont en train de discuter
01:01:17pour sortir un nom du chapeau, un nom de Premier ministre.
01:01:19Mais en théorie, ça devrait venir du groupe arrivé en tête,
01:01:23celui qui a le plus de députés au sein du NFP.
01:01:25Oui, absolument, et ça devrait venir du groupe
01:01:27qui arrive en tête, mais il n'est pas évident,
01:01:29on vient de voir passer derrière nous Manuel Bompard,
01:01:32il n'est pas évident que ce soit le groupe des insoumis
01:01:35qui soit en tête, parce qu'il y a une petite battle,
01:01:38comme disent les jeunes, une bataille très sérieuse,
01:01:40d'ailleurs, pour essayer de constituer
01:01:42le groupe le plus important.
01:01:43Il faut savoir que les socialistes,
01:01:45pour cette mandature, ont impressionnément
01:01:48accru leur groupe en termes de force,
01:01:51et ce qui n'est pas le cas des insoumis,
01:01:53qui sont restés stables, à peu près au même nombre.
01:01:55Les socialistes sont quasiment...
01:01:56Ils seront plus de deux fois plus nombreux,
01:01:58c'est une jolie victoire pour eux,
01:02:00même s'ils sont beaucoup moins nombreux
01:02:02qu'ils l'ont été par le passé.
01:02:03Bien entendu, mais par rapport à leur précédent rapport de force,
01:02:06c'est évident que c'est eux qui prennent le lead,
01:02:08on avait eu aussi la place de Raphaël Glucksmann
01:02:11aux Européennes importantes, etc.
01:02:13Et donc là, ils espèrent, dans la journée,
01:02:15ils ont, ils manœuvrent, enfin, manœuvrent,
01:02:18le mot n'est pas très bon, parce qu'il est péjoratif,
01:02:20mais ils essayent de faire en sorte d'être le premier groupe
01:02:23pour pouvoir donner leur propre tempo,
01:02:26leur propre influence
01:02:28dans la constitution de ce gouvernement,
01:02:30parce qu'évidemment, ça n'est pas seulement
01:02:31un Premier ministre qu'on cherche,
01:02:33on cherche un ensemble, un gouvernement globalement.
01:02:36Et donc, il va falloir faire les équilibres,
01:02:38et les insoumis, dans cet équilibre,
01:02:39représentent 40 %, et dans ce gouvernement,
01:02:42il y a aussi les postes régaliens, enfin, voilà.
01:02:44Et tout ça, en considérant qu'Emmanuel Macron
01:02:47accepterait, ou disons, aurait le geste républicain
01:02:50de nommer celui qui est le...
01:02:53Enfin, de proposer au premier groupe de la première force.
01:02:57– On va retrouver un nouveau député qui est à vos côtés,
01:03:00Elzam Mandangaba, c'est Gabriel Katala,
01:03:02il est député du Val-d'Oise, et il vient de la France insoumise,
01:03:06elle est députée du Val-d'Oise, pardon, et elle est à vos côtés,
01:03:09donc nous sommes Place du Palais-Bourgmont, toujours.
01:03:13– Oui, et vous connaissez très bien l'Assemblée,
01:03:15puisque vous étiez secrétaire générale du groupe des Insoumis,
01:03:18quel est le mot d'ordre aujourd'hui
01:03:19pour cette rentrée parlementaire ?
01:03:21– Le mot d'ordre, c'est de rappeler que le nouveau Front Populaire
01:03:25a gagné les élections législatives de dimanche,
01:03:27et que donc, il y a des discussions actuellement
01:03:29avec l'ensemble des partenaires pour dégager un nom de Premier ministre
01:03:33avec une méthode, et ensuite former un gouvernement.
01:03:36Ce matin, M. Attal n'a pas démissionné,
01:03:39le décret de démission n'était pas au journal officiel,
01:03:41ce qui est complètement anormal,
01:03:43puisque la Macronie a perdu les élections législatives,
01:03:46et nous, en tout cas, c'est une grande joie aujourd'hui
01:03:48d'entrer à l'Assemblée Nationale avec les députés Insoumis,
01:03:51le plus grand groupe de gauche de l'Assemblée Nationale.
01:03:54Donc aujourd'hui, on éprouve une grande satisfaction
01:03:57à arriver tous ensemble ce matin à l'Assemblée.
01:03:59– Tous ensemble, mais entre Insoumis,
01:04:01chaque groupe de gauche fait sa rentrée séparée.
01:04:04Est-ce qu'on doit y voir un signe que le nouveau Front Populaire
01:04:06a déjà un peu du plomb dans l'aile ?
01:04:08– Non, puisque depuis hier soir, les discussions vont bon train
01:04:12entre les différents chefs de parti.
01:04:15On a montré notre capacité à s'unir sur un programme de rupture.
01:04:19Nous, on a un projet clair, un cap clair.
01:04:21On est là pour appliquer les 150 mesures
01:04:23qu'on a apportées devant les Français.
01:04:25Et donc, nous, ce qu'on veut, c'est que le gouvernement
01:04:28se forme rapidement et qu'on puisse agir vite
01:04:30avec l'abrogation de la retraite à 64 ans,
01:04:33le SMIC à 1 600 euros, le blocage des prix,
01:04:35toutes les mesures qui pourront être prises dans 15 jours par décret.
01:04:38– Est-ce qu'il faut que ce soit forcément un Insoumis à Matignon
01:04:40ou vous accepteriez de laisser la place à une autre formation de gauche ?
01:04:43– Alors, la méthode étant en discussion actuellement.
01:04:45Nous, à l'Assemblée nationale, là, on est actuellement…
01:04:50le nombre de députés dans notre groupe n'est pas finalisé,
01:04:53mais on est plus de 70 Insoumis.
01:04:55Et donc, il serait normal qu'un Insoumis puisse prétendre à Matignon.
01:04:59Et on a diverses personnalités qui en sont totalement capables,
01:05:02Mme Guettet, Mme Pannot, M. Bompard.
01:05:05Et c'est sur ça que sont en train de travailler les différents partenaires.
01:05:08– Merci beaucoup, Gabrielle Catala.
01:05:09Justement, derrière vous, regardez peut-être sur ces images
01:05:12de Marion Goussiès, Mathilde Pannot, l'ancienne présidente du groupe,
01:05:17qui arrive et qui salue donc les députés sur cette place du Palais-Bourbon.
01:05:22Mathilde Pannot, qui était présidente du groupe, peut-être qu'elle le restera.
01:05:25– Oui, Mathilde Pannot, qu'on a déjà aperçue hier aux alentours du Palais-Bourbon
01:05:31et qui a aussi fait son entrée à l'Assemblée nationale,
01:05:34mais qui est là, effectivement, avec l'ensemble des députés ce matin
01:05:37pour cette arrivée groupe.
01:05:38Et Emmanuelle Rivière-Sophie de Ravinel nous le disait,
01:05:41l'important, c'est le nombre de députés à l'intérieur de chaque groupe de gauche.
01:05:47Là, Gabrielle Catala nous disait, nous sommes un peu plus de 70.
01:05:51C'est vrai que tout l'enjeu pour le PS, c'est aujourd'hui d'aller chercher
01:05:55des députés qui pourraient faire grossir les rangs de ce groupe-là.
01:06:00– Il pourrait y avoir ce match, effectivement, qui consiste à dire
01:06:04nous sommes la première force au sein du Nouveau Front Populaire,
01:06:07donc c'est à nous de proposer un Premier Ministre.
01:06:10Ou du plein, le Premier Ministre doit être collectivement agréé
01:06:14comme étant issu de nos rangs.
01:06:17Si on en est là, au sein du Nouveau Front Populaire,
01:06:19je pense que ce n'est pas un très bon signe,
01:06:21parce que ce serait un peu méconnaître que, par ailleurs,
01:06:23il y a d'autres forces qui existent et d'autres grandes manœuvres.
01:06:26Et on voit les manœuvres tentées par le gouvernement actuellement
01:06:31pour essayer de constituer une majorité alternative,
01:06:33en disant, on prend à partir des LR et avec une prétention d'ailleurs
01:06:38à casser le Nouveau Front Populaire, en disant,
01:06:40mais par contre, LFI, on ne prend pas.
01:06:43Donc tout ce qui donnerait un peu des sentiments
01:06:45qu'un, le Nouveau Front Populaire, a du mal à se mettre d'accord
01:06:49sur le nom du Premier ministre et sur les membres du gouvernement,
01:06:52tout ce qui montrerait des failles et des tensions,
01:06:55apporte un petit peu de l'eau au moulin à cette offre concurrente,
01:06:59ou en tout cas à cette tentative concurrente
01:07:01d'un président de la République très affaibli
01:07:04par cette séquence électorale,
01:07:05mais qui ne renonce peut-être pas à être dans la manœuvre.
01:07:09Donc, l'intérêt pour le Nouveau Front Populaire,
01:07:12s'il veut vraiment jouer son batout et arriver à dire
01:07:15que c'est autour de leurs propositions
01:07:17et de leur position de premier en première force
01:07:20au nombre de sièges, il y a une urgence.
01:07:23Ça ne peut pas durer des heures de se mettre d'accord
01:07:26et de faire des tractations individuelles pour dire,
01:07:29rejoins-nous, rejoins-nous, pour qu'on puisse passer devant les autres,
01:07:32ce qui amènerait évidemment des contestations.
01:07:34Alors, il y a deux scénarios qui pourraient se refiler,
01:07:36soit une alliance des Républicains
01:07:39avec des Républicains au sens large,
01:07:41mais à ce moment-là, il faudrait que le Nouveau Front Populaire
01:07:44se divise, soit on pourrait éventuellement changer
01:07:46la majorité relative.
01:07:48Jean-Pierre Raffarin disait ce matin au LR,
01:07:50aux Républicains, donc à la droite,
01:07:52de se joindre au macroniste, et dans ces cas-là,
01:07:55eh bien, ça pourrait être le premier bloc
01:07:58arrivé en tête dimanche dernier, et dans ces cas-là, ça change tout.
01:08:01Oui, absolument, et il y a déjà eu des offres de services
01:08:04par un ancien, d'ailleurs, de la droite, Benjamin Haddad,
01:08:06et d'autres, qui étaient élus députés
01:08:08du 16e arrondissement de Paris,
01:08:11qui est aujourd'hui dans la majorité présidentielle,
01:08:14mais il y a eu des réponses assez fermes
01:08:18de Laurent Wauquiez, d'abord, qui a évidemment 2027 en tête,
01:08:22c'est-à-dire la prochaine présidentielle,
01:08:23qui ne veut pas, par principe, mélanger ses voix
01:08:26à celles d'un groupe macroniste qu'il juge dans la défaite,
01:08:31et donc, il veut essayer de reconstruire quelque chose
01:08:33indépendamment d'eux, rester dans l'opposition,
01:08:35et Gérard Larcher, à la tête du Sénat,
01:08:38LR, évidemment, non-siotiste,
01:08:40et qui veut être le garant des institutions,
01:08:43qui représente une certaine stabilité,
01:08:45à la fois comme numéro 2 de l'Etat, président du Sénat,
01:08:49et au sein des Républicains.
01:08:51Lui, hier, a publié un communiqué très ferme
01:08:53en disant qu'il n'était pas question de participer, voilà,
01:08:57mais je pense qu'au sein des Républicains
01:09:00et au sein de la majorité macroniste,
01:09:03il y a quand même une poussée assez nette
01:09:05pour, comme disait très bien M. Rivière,
01:09:07venir compenser une forme d'instabilité
01:09:10que représenterait le Nouveau Front Populaire
01:09:12s'ils ne parviennent pas à sortir un gouvernement
01:09:15ou quelque chose qui représente la stabilité pour le pays.
01:09:20Alors, c'est vrai que cette alliance
01:09:22entre la majorité et les Républicains,
01:09:25elle apparaît plus difficile aujourd'hui qu'il y a 2 ans,
01:09:29et on a du mal à imaginer pourquoi elle se ferait aujourd'hui
01:09:31alors qu'elle n'a jamais pu se faire ces 2 dernières années.
01:09:34Alors, je pense que le pari d'Emmanuel Macron
01:09:37au moment de la dissolution,
01:09:38en voyant la force croissante et dynamique
01:09:40qu'était celle du Rassemblement national,
01:09:42était de penser que, précisément, sous l'effet de la contrainte
01:09:46et de la réduction des forces qu'il prétendait coaliser,
01:09:50ce serait peut-être plus facile de le faire maintenant
01:09:53qu'il y a 2 ans, mais c'est très bien de rappeler
01:09:54ce qui ne s'est pas passé il y a 2 ans,
01:09:56c'est-à-dire qu'au fond, la situation d'aujourd'hui
01:09:58est un petit peu aussi l'héritage des responsabilités, d'ailleurs,
01:10:02qui n'ont pas été prises, de faire l'alliance
01:10:05qui paraissait naturelle pour constituer une majorité.
01:10:07Visiblement, c'était compliqué de gouverner sans majorité.
01:10:09D'ailleurs, Emmanuel Macron donne un peu le sentiment
01:10:11d'avoir jeté l'éponge en décidant,
01:10:13je dissous, et en anticipant une motion de censure
01:10:16qui risquait de se profiler.
01:10:17Sans oublier qu'il n'y aurait pas de majorité absolue
01:10:19s'il y a cette alliance, aujourd'hui,
01:10:22entre les LR et l'ex-majorité présidentielle.
01:10:25Ce qui rend l'équation très difficile, en fait.
01:10:27Et en plus, elle semble méconnaître, en fait,
01:10:29l'état d'esprit des Français.
01:10:30On parle ici des conséquences d'une élection.
01:10:33Donc c'est pas mal d'essayer de comprendre
01:10:34ce que les électeurs ont voulu dire.
01:10:36Je disais tout à l'heure, ils ont voulu dire
01:10:38non au Rassemblement national.
01:10:39Mais ils ont dit oui à personne d'autre.
01:10:40Ils ont vraiment donné demande à clair à personne d'autre.
01:10:44Ils ont plutôt sanctionné la majorité assortante.
01:10:46Et tout en ne voulant pas du Front national,
01:10:48ils n'ont mis aucune force devant le Rassemblement national
01:10:50au premier tour.
01:10:52Donc c'est quand même incertain.
01:10:53Il y a une enquête d'Aris Interactive très intéressante
01:10:56qui a été publiée hier,
01:10:57qui dit qu'en fait, il y a une majorité de Français
01:11:00qui pensent que tous ces gens-là doivent s'entendre
01:11:03et constituer quelque chose de composite
01:11:06et se mettre d'accord sur un programme, un gouvernement
01:11:10qui reflète, en fait, les forces qui se sont opposées
01:11:13au Rassemblement national,
01:11:14parce que c'était ça pour eux l'essentiel.
01:11:16On va retrouver Stéphanie Despierres,
01:11:18qui est place du Palais Bourbon.
01:11:19Stéphanie, il y a beaucoup, beaucoup d'agitation
01:11:21sur cette place.
01:11:23Qui voyez-vous en ce moment ?
01:11:24Ce sont toujours les insoumis ?
01:11:28Oui, toujours les insoumis qui arrivent sur cette place.
01:11:30Vous le voyez face à notre caméra, c'est Raphaël Arnault,
01:11:32député de la France Insoumise, nouvellement élu du Vaucluse.
01:11:35Sa candidature avait fait beaucoup de polémiques
01:11:37pendant ces élections parce qu'il est fiché S.
01:11:40Il a donc été élu dans le Vaucluse.
01:11:42Et là, vous le voyez, il répond aux nombreuses questions
01:11:44des journalistes.
01:11:46Les insoumis, il y a beaucoup d'agitation
01:11:47parce que les insoumis sont en train de se mettre en place
01:11:49pour la photo de groupe.
01:11:51Vous le voyez, mes confrères tentent de s'installer,
01:11:54et nous avec, puisqu'on n'est pas du bon côté.
01:11:58Alors, c'est pas grave, Stéphanie.
01:11:59Vous allez peut-être pouvoir vous déplacer
01:12:01pour nous montrer cette photo de groupe des insoumis.
01:12:05Voilà, on se déplace.
01:12:08Sophie Dravinel, Emmanuel Rivière le disait,
01:12:11les Français n'ont pas plébiscité un bloc ou un parti
01:12:14plutôt qu'un autre.
01:12:16Est-ce qu'ils ont vraiment voulu une coalition ?
01:12:18Est-ce que c'est ce que les Français veulent ?
01:12:20Parce que c'est vraiment pas dans la culture,
01:12:22pour le coup, française.
01:12:23Je dirais une toute petite nuance.
01:12:24Je pense qu'ils ont manifesté une volonté,
01:12:27c'était que le Rassemblement national n'arrive pas au pouvoir.
01:12:30C'est peut-être quelque chose de commun,
01:12:34en dehors, évidemment, de la droite,
01:12:37qui s'était alliée avec le Rassemblement national.
01:12:40Et donc, est-ce que ça fait un gouvernement commun,
01:12:43une coalition ?
01:12:44Est-ce que ça fait quelque chose un petit peu...
01:12:47On peut pas construire quelque chose sur un rejet uniquement.
01:12:51Ça peut être un ciment, mais ça ne suffit pas.
01:12:53Et donc, évidemment, les Français ont demandé
01:12:56quelque chose de nouveau, d'une certaine façon.
01:12:58C'est-à-dire, ils n'ont pas plébiscité, ils ont...
01:13:02C'est compliqué.
01:13:03Je pense qu'il y a chez les Français, quand même,
01:13:04une part de colère.
01:13:06Il y avait une colère qui s'est exprimée au RN,
01:13:08il y avait une colère contre le RN,
01:13:10il y avait une colère contre le chef de l'Etat,
01:13:12il y avait une colère contre les extrêmes,
01:13:14il y avait énormément de tensions qui se sont exprimées aussi.
01:13:18Et pour moi, tout ça n'est pas décanté.
01:13:21Et donc, effectivement, le risque,
01:13:22c'est que nous n'arrivions pas à constituer cette coalition.
01:13:26Parce que moi, je sais que certains l'appellent de leur vœu.
01:13:30Je ne sais pas si ça va être réalisé.
01:13:32Parce que ces colères, encore une fois, ne sont pas tombées.
01:13:35Y compris, d'ailleurs, dans la classe politique
01:13:37qui est censée construire cette coalition,
01:13:39c'est-à-dire le Parlement.
01:13:40Toutes ces colères, elles vont s'exprimer au Parlement.
01:13:43Et il va y avoir des propositions,
01:13:45comme l'a fait Johanna Roland, la maire socialiste de Nantes,
01:13:48qui est numéro 2 du Parti socialiste,
01:13:49qui a dit qu'elle ne voulait pas être sectaire aujourd'hui, ce matin,
01:13:52et que donc, il était possible de s'ouvrir aux macronistes de gauche.
01:13:56Ça va faire râler les écologistes,
01:13:58ça va faire râler des communistes ou des insoumis.
01:14:00Je ne sais pas comment ils vont réussir à s'entendre.
01:14:02Et donc, là encore,
01:14:05moi, j'avance une solution, mais je suis un peu seule là-dessus.
01:14:09Parce que je pense qu'effectivement, les Français...
01:14:11On me répond, technocrate, moi, je dis,
01:14:13il faut un gouvernement un peu comme il y a eu des Podestas.
01:14:15C'est-à-dire des personnes, des magistrats,
01:14:18qui viennent d'une cité extérieure
01:14:19et qui viennent essayer d'apporter la paix.
01:14:21Des personnes qui soient des représentants,
01:14:23pourquoi pas, de la société civile,
01:14:25qui ne soient pas marquées politiquement
01:14:27et qui puissent venir un peu apaiser les choses.
01:14:30Alors, évidemment, on pense à Laurent Berger.
01:14:32Je ne sais pas s'il accepterait
01:14:33et je ne sais pas qui constituerait un gouvernement avec lui.
01:14:35C'est Raphaël Glucksmann qui avait avancé,
01:14:37c'est Laurent Berger, l'ancien leader de la CFDT.
01:14:40Mais c'est vrai que, pour l'instant,
01:14:41Laurent Berger n'a pas vraiment saisi la perche
01:14:44qui lui était tendue.
01:14:46Il n'a pas dit non non plus, nous dit Sophie de Ravinel.
01:14:49Alors, Elsa, mon dingue, avant,
01:14:50vous êtes place du Palais-Bourbon.
01:14:52J'entends, je vous l'avoue, dans l'oreillette, beaucoup de bruit.
01:14:56Donc, j'imagine que c'est assez sonore
01:14:57sur cette place du Palais-Bourbon
01:14:59et ce sont les Insoumis, remarquez.
01:15:01C'est assez normal ?
01:15:03Oui, exactement.
01:15:05Regardez, côté pile, vous avez les Insoumis
01:15:08qui se mettent donc en rang pour une photo de famille.
01:15:10Et puis, vous vous imaginez, de l'autre côté,
01:15:11nous, on est dans la meute de caméras.
01:15:14Il y en a, j'en compte, allez,
01:15:15quasiment une cinquantaine des photographes.
01:15:17Ça joue des coudes, c'est compliqué dans ces moments-là.
01:15:20On sent quand même, dans le visage des Insoumis,
01:15:22par rapport à lundi dernier, de la joie.
01:15:25De la joie, parce que le nouveau Front Populaire
01:15:27est arrivé en tête.
01:15:28Donc, cette photo de famille, ils sont heureux.
01:15:30Ils nous disent qu'ils sont plus de 70.
01:15:32Là, vous voyez, ils prennent la pose
01:15:34devant le fronton de l'Assemblée nationale
01:15:36sur cette place du Palais-Bourbon.
01:15:38Ils vont ensuite, après, entrer en même temps.
01:15:40On a vu, effectivement, des visages
01:15:41beaucoup plus détendus que lundi dernier.
01:15:43Nous, on s'installe.
01:15:44Là, on nous demande de reculer pour prendre du champ.
01:15:48Les équipes de la France Insoumise nous demandent de reculer.
01:15:52Alors, on recule un petit peu, Elsa.
01:15:53Reprenez votre souffle.
01:15:55Voilà, pour qu'on puisse voir tous les députés
01:15:57pour cette photo de famille.
01:15:58Il va falloir un grand écran, effectivement,
01:16:02pour tous les apercevoir.
01:16:05Photo de famille.
01:16:06Si on fait un peu de communication politique,
01:16:08Emmanuel Rivière, il y a quand même une volonté,
01:16:12cette arrivée groupée,
01:16:14de montrer un peu les muscles, non ?
01:16:16De dire, voilà, on existe.
01:16:17On les entend au micro dire, voilà, on est plus de 70.
01:16:21Ça a un sens, ça a une volonté cachée,
01:16:24finalement, toute cette mise en scène.
01:16:27La photo de famille, effectivement,
01:16:29elle a ce sens-là.
01:16:31Après, je crois qu'elle est assez traditionnelle
01:16:33pour les groupes politiques
01:16:34ou en tout cas ceux qui ont vocation
01:16:36à devenir un groupe politique,
01:16:38mais la répétition du nombre et de la puissance
01:16:43de ce groupe au sein du Nouveau Front populaire
01:16:45a certainement un objectif.
01:16:46De toute façon, ça avait été le cas pendant la campagne.
01:16:48On a entendu à maintes reprises
01:16:51Manuel Bompard, comme Jean-Luc Mélenchon, d'ailleurs,
01:16:54se prévaloir d'une formule
01:16:57qu'il prête d'ailleurs à Olivier Faure, disant,
01:16:59c'est le groupe le plus nombreux
01:17:02qui aura vocation à choisir et à proposer
01:17:05un Premier ministre en son sein.
01:17:06Alors, ça se passe déjà pas tout à fait comme ça,
01:17:09mais on voit qu'il y a une question de rapport de force,
01:17:11de rapport de force interne au sein du Nouveau Front populaire.
01:17:15Et donc, oui, montrer, sinon les muscles,
01:17:18du moins le nombre,
01:17:20est une manière de s'imposer aux partenaires.
01:17:23Stéphanie Despierre, vous êtes place du Palais Bourbon.
01:17:26Vous avez, j'imagine, reculé
01:17:28pour pouvoir laisser les insoumis prendre cette photo.
01:17:34Qui voyez-vous ?
01:17:35Oui, vous le voyez, il y avait au centre Mathilde Panot,
01:17:38qui est toujours au centre et qui s'approche
01:17:40pour faire des déclarations aux journalistes.
01:17:42C'est l'ancienne présidente du groupe de la France insoumise
01:17:44et probablement la prochaine.
01:17:45Et puis derrière elle, une brochette d'insoumis sortant réélu.
01:17:49On a vu Sarah Legrin, il y a Clémence Guettet,
01:17:52il y a aussi Manuel Bompard,
01:17:53le coordinateur de la France insoumise.
01:17:54Il y a également François Bigmal.
01:17:56Et puis, il y a des nouvelles têtes,
01:17:59notamment Raphaël Arnaud.
01:18:01Puisque pour la première fois
01:18:03dans l'histoire de la Ve République
01:18:05et même dans notre histoire à nous,
01:18:07les insoumis rentrent à l'Assemblée nationale
01:18:09non pas comme une force d'opposition à un pouvoir,
01:18:13mais comme une force qui prétend gouverner ce pays.
01:18:16Nous avons gagné les élections législatives.
01:18:20Nous sommes avec le nouveau Front populaire.
01:18:22Aujourd'hui, la première force politique
01:18:25à l'Assemblée nationale,
01:18:26c'est l'issue du scrutin de ce dimanche.
01:18:28Et nous exigeons qu'Emmanuel Macron
01:18:31respecte le vote populaire
01:18:33en choisissant de nommer un Premier ministre
01:18:36ou une Première ministre
01:18:38qui serait issue du nouveau Front populaire.
01:18:40Et je dois dire que nous vivons comme une anomalie démocratique
01:18:43le fait que depuis 2 jours,
01:18:46la Macronie a été battue.
01:18:49Et ce, pendant les élections législatives,
01:18:51mais je le rappelle aussi pendant les élections européennes.
01:18:53Et que depuis 2 jours, le président de la République
01:18:56fait comme s'il ne s'était rien passé dans ce pays,
01:18:59alors que c'est lui-même
01:19:00qui a provoqué cette dissolution éclaire,
01:19:02et qu'il fait comme si le vote des Français et des Françaises
01:19:04n'avait pas eu lieu.
01:19:05Nous ne sommes pas d'accord avec ça.
01:19:07Dans une démocratie, la tradition veut
01:19:10que ce soit le 1er groupe parlementaire
01:19:12qui puisse gouverner le pays.
01:19:14Et nous, représentants du peuple qui sommes ici,
01:19:17nous faisons rentrer de nouveau des députés de combat,
01:19:20des députés du peuple.
01:19:22Je pense à Zahia Hamdan, qui est juste derrière moi,
01:19:24qui est travailleuse sociale, mais à beaucoup d'autres.
01:19:26À Béranger Cernon, qui est cheminot,
01:19:29qui représente la société, à Abdelkader Lamar,
01:19:32qui est professeur en lycée professionnel,
01:19:34et on pourrait continuer longtemps.
01:19:36Nous faisons de nouveau rentrer le peuple à l'Assemblée.
01:19:39Et nous, députés de la majorité du Nouveau Front populaire,
01:19:42sommes là pour augmenter les salaires et le SMIC
01:19:45immédiatement dans ce pays, pour bloquer les prix,
01:19:48pour qu'enfin les Français et les Françaises puissent respirer.
01:19:51Nous sommes là pour abroger la réforme de la retraite
01:19:55à 64 ans qui n'a jamais été votée dans ce pays,
01:19:58ni par les représentants du peuple,
01:20:00et qui a été refusée par une majorité de Français.
01:20:03Nous sommes là pour rétablir la retraite à 60 ans
01:20:07pour toutes et tous.
01:20:09Nous sommes là pour enfin restaurer les services publics,
01:20:12et notamment, dès la rentrée scolaire,
01:20:14rendre l'école totalement gratuite
01:20:16pour l'ensemble des enfants de ce pays.
01:20:19Nous sommes donc, dès aujourd'hui, à la tâche.
01:20:23Nous sommes à la tâche avec nos partenaires
01:20:25du Nouveau Front populaire.
01:20:27Nous sommes à la tâche avec le groupe Insoumis,
01:20:30et nous prétendons toujours gouverner ce pays.
01:20:33Emmanuel Macron doit se plier au choix des urnes.
01:20:36Sur le programme, vous êtes prêts à gouverner,
01:20:38mais pourquoi ça prend tant de temps de sortir un nom,
01:20:40une équipe pour aller à Batignan ?
01:20:42Vous savez, nous avons déjà réussi 2 fois l'impossible.
01:20:46Une 1re fois, lorsque Emmanuel Macron a annoncé la dissolution,
01:20:50personne ne croyait, après une campagne européenne
01:20:52qui a quand même été dure,
01:20:53personne ne croyait que nous arriverions
01:20:55à faire le Nouveau Front populaire.
01:20:57Nous avons créé en 4 jours
01:20:59un programme qui s'appelle le contrat de législature
01:21:02qui lie tous les députés du Nouveau Front populaire entre eux
01:21:05sur un programme de rupture.
01:21:07C'est ce que le peuple français a choisi par son vote.
01:21:10Et avec un accord,
01:21:11ce n'est que la 2e fois que ça arrive,
01:21:12puisque la 1re fois, c'était avec la NUPES,
01:21:15un accord dès le 1er tour
01:21:17avec des candidatures uniques partout dans le pays.
01:21:20Voilà ce que nous avons réussi à faire en 4 jours seulement.
01:21:23Puis nous réussissons une 2e fois l'impossible.
01:21:25C'était il y a seulement 2 jours.
01:21:26Ce que cherchent certains, et certaines cherchent déjà
01:21:29à effacer, la victoire du Nouveau Front populaire,
01:21:32alors que tous les sondages, partout,
01:21:34prédisaient que le Rassemblement national
01:21:36serait la 1re force à l'Assemblée.
01:21:37Non seulement ils ne sont pas la 1re force à l'Assemblée,
01:21:40mais ils sont la 3e force à l'Assemblée nationale.
01:21:43Nous avons donc empêché,
01:21:45par une mobilisation populaire absolument exceptionnelle,
01:21:49que l'extrême droite ait une majorité dans ce pays.
01:21:51Mais l'autre choix très clair qui a été fait aussi,
01:21:54c'est de tourner la page de la Macronie
01:21:56et de ce monde de malheur.
01:21:57Donc excusez-nous d'avoir besoin d'un peu de travail,
01:22:00parce que nous sommes en train de parler
01:22:02de quelque chose de sérieux.
01:22:03Nous voulons gouverner ce pays.
01:22:05Nous ne sommes pas en train de dire
01:22:07que nous ferions une animation d'une colonie
01:22:09ou je ne sais quoi. Nous voulons gouverner ce pays.
01:22:12Donc nous sommes en train de travailler sérieusement
01:22:14avec les partenaires du Nouveau Front populaire
01:22:17pour effectivement dire qui serait le candidat
01:22:19ou la candidate à la primature,
01:22:21mais aussi construire une équipe gouvernementale
01:22:23pour pouvoir mettre à bien notre programme,
01:22:25rien que le programme, tout le programme.
01:22:27Le président de la République a dit que pour l'instant,
01:22:29peut-être que ce serait pas avant septembre.
01:22:32Vous comprenez, pas avant septembre ?
01:22:33Mais c'est insupportable.
01:22:35Je vous parlais d'une anomalie démocratique tout à l'heure.
01:22:38Anomalie démocratique, puisque le président de la République
01:22:40fait comme si ce vote n'avait pas existé.
01:22:42C'est lui qui a choisi de dissoudre juste avant les Jeux olympiques.
01:22:45Et donc, on ne peut pas utiliser ensuite
01:22:47l'excuse des Jeux olympiques pour expliquer
01:22:49qu'il ne pourrait pas avoir de nouveau gouvernement.
01:22:52Il n'est pas normal que le président de la République
01:22:54ait refusé la démission de M. Attal.
01:22:57M. Attal a été battu trois fois aux élections.
01:23:00Il doit donc s'en aller.
01:23:01Et Emmanuel Macron doit se plier
01:23:03à la volonté populaire et à la démocratie.
01:23:06Et donc, d'ici la fin de la semaine, nous l'avons dit,
01:23:08nous proposerons une équipe gouvernementale
01:23:10et Emmanuel Macron devra se plier au vote
01:23:13qu'il a lui-même demandé avec sa majorité.
01:23:15Ce qui est difficile, c'est que le rapport de force
01:23:17s'est rééquilibré au sein de ce qu'était la NUPRES
01:23:19et aujourd'hui le Nouveau Front populaire.
01:23:21En gros, est-ce que les socialistes,
01:23:22ils empêchent un petit peu plus les discussions ?
01:23:24Non, personne n'empêche les discussions.
01:23:26Juste, nous faisons des discussions sérieuses.
01:23:28Et moi, je dois dire que je me réjouis aujourd'hui
01:23:31que les différentes composantes du Nouveau Front populaire
01:23:34aient non seulement grandi,
01:23:36mais aient en plus permis que nous soyons
01:23:38la première force politique de l'Assemblée nationale.
01:23:41Et je dois dire que les Insoumis ont joué un rôle
01:23:43tout particulier dans la création de ce Nouveau Front populaire,
01:23:46puisque, je le rappelle, nous, nous avons donné
01:23:48100 circonscriptions pour que puisse se faire cette coalition,
01:23:52qui est d'ailleurs non pas une coalition juste
01:23:54de mouvements ou de partis politiques,
01:23:56mais qui compte fait historique le soutien, l'appel de la CGT
01:24:00à voter pour les candidatures du Nouveau Front populaire,
01:24:03le soutien du planning familial,
01:24:05qui lui aussi a appelé à voter pour les candidatures
01:24:07du Nouveau Front populaire,
01:24:08de la Confédération paysanne, de la FSU.
01:24:11Donc, tout cela doit continuer d'abord
01:24:13avec un gouvernement du Nouveau Front populaire,
01:24:16mais aussi avec une mobilisation populaire très ample
01:24:19pour aller arracher les droits que les Français demandent.
01:24:22Nous sommes la 7e puissance économique au monde.
01:24:24Les gens ont droit de vivre en dignité.
01:24:27C'est un mot que la discussion avance.
01:24:29Applaudissements
01:24:32Eh bien, à chaque instant,
01:24:35à chaque instant dans l'Assemblée nationale,
01:24:37les groupes parlementaires prendront leur responsabilité.
01:24:40Et donc, lorsque nous proposerons
01:24:42l'abrogation de la réforme des retraites,
01:24:43il y a une majorité dans cette Assemblée,
01:24:45comme dans la précédente, je le rappelle,
01:24:46c'est pour ça qu'ils étaient passés en force par le 49-3
01:24:49pour abroger la réforme des retraites.
01:24:51De même, je crois qu'il y a une majorité dans cette Assemblée
01:24:54pour la taxation des superprofits,
01:24:56qui nous permettrait ensuite, eh bien, notamment,
01:24:58de réinvestir massivement dans nos services publics.
01:25:01Donc, nous ferons avec ce que compte l'Assemblée,
01:25:05avec ce qui est aujourd'hui le résultat du vote
01:25:08et qui nous permettra de gouverner ce pays,
01:25:10puisque nous avons la majorité, certes relative,
01:25:12mais la majorité à l'Assemblée.
01:25:14Et je vous remercie...
01:25:15...de Clémentine Autain, François Ruffin,
01:25:18est-ce qu'ils vont être d'accord ?
01:25:19Eh bien, je crois qu'ils ont répondu à la question.
01:25:21La réponse est non, et c'est leur choix.
01:25:23Voilà.
01:25:24...demander de bloquer l'accès du RN
01:25:26aux postes clés de l'Assemblée.
01:25:28Est-ce que c'est une chose que vous partagez ?
01:25:30Oui, je crois que c'est une bonne idée.
01:25:31Vous remarquerez qu'au Parlement européen,
01:25:34pourtant, il y a beaucoup d'eurodéputés d'extrême droite,
01:25:36et on ne leur fait accéder à aucun poste à responsabilité.
01:25:39Je rappelle que la dernière fois, il y a 2 ans,
01:25:42ce sont les macronistes qui avaient voté
01:25:44pour des vice-présidences du RN,
01:25:46et qu'à chaque fois qu'on leur donne des postes,
01:25:48eh bien, à chaque fois qu'on leur donne des postes,
01:25:50on les fait monter en compétences.
01:25:52Et donc, je crois que oui, il est important.
01:25:54Vous savez, ils seront représentés à l'Assemblée
01:25:56puisqu'ils ont les députés, donc les votes seront représentés,
01:25:59mais qu'il est important
01:26:00qu'ils n'aient pas les postes à responsabilité.
01:26:03Je vous remercie.
01:26:04Applaudissements
01:26:07Voilà, vous venez d'entendre Mathilde Pannot,
01:26:09qui était l'ex-présidente du groupe Insoumise
01:26:12à l'Assemblée nationale, et qui a, vous le voyez,
01:26:15toujours le lead sur ses députés insoumis.
01:26:18Alors, les anciens qui refont leur entrée
01:26:20après avoir déjà été, depuis 2 ans,
01:26:24sur les bancs des insoumis,
01:26:26et puis les nouveaux députés que vous avez pu déjà entendre,
01:26:30par exemple, à notre micro, à celui d'LCP.
01:26:33Alors, on a entendu Emmanuel Rivière, Mathilde Pannot,
01:26:37dire qu'il y avait une anomalie démocratique,
01:26:41tout simplement parce que le président, hier,
01:26:44a décidé de reconduire le Premier ministre
01:26:47alors que celui-ci venait présenter sa démission.
01:26:50Oui, parce qu'on a l'habitude,
01:26:52et c'est dans cette habitude-là que s'inscrivent les propos
01:26:55de Mathilde Pannot qu'il y a une élection,
01:26:58et puis que très rapidement, derrière,
01:27:00constatant le fait majoritaire,
01:27:01eh bien, ceux qui ont gagné l'élection
01:27:04s'installent au poste de pouvoir
01:27:06dès la semaine qui suit l'élection,
01:27:08et puis on voit les passations de pouvoir, etc.
01:27:11Là, ça prendra plus de temps, d'évidence,
01:27:14mais, de toute façon, on est dans une anomalie.
01:27:16C'est-à-dire que rien de ce qui est en train d'arriver
01:27:19ne ressemble à quoi que ce soit qui se soit déjà produit
01:27:21sous la Ve République.
01:27:23Ca ressemble beaucoup à ce qui se produit
01:27:25dans beaucoup de pays qui nous entourent,
01:27:27et, dans ce cas-là, ça prend du temps.
01:27:28Ca prend du temps et le gouvernement reste en place.
01:27:30Alors, de ce point de vue-là,
01:27:32c'est pas totalement une anomalie démocratique.
01:27:34Lorsque la coalition en Allemagne,
01:27:37conduite par le SPD avec les Verts et les libéraux,
01:27:42a remporté l'élection, les élections,
01:27:45ou plutôt quand on a constaté que c'était cette coalition-là
01:27:48qui pouvait gouverner, eh bien, ils ont pris le temps qu'il a fallu,
01:27:50et ça a duré des semaines pour se mettre d'accord
01:27:52sur un programme et des postes clés.
01:27:54Et ça arrive partout.
01:27:55Regardez combien de temps ont mis les Néerlandais
01:27:57après la victoire de Geert Wilders,
01:28:02donc du parti de l'extrême droite néerlandais,
01:28:04pour se mettre d'accord sur des combinaisons,
01:28:06d'ailleurs, dans lesquelles il est mis à part.
01:28:08Et je crois qu'il a fallu 555 jours à la Belgique
01:28:12pour pouvoir trouver aussi un gouvernement.
01:28:14Voilà. Et donc, de ce point de vue-là,
01:28:16c'est pas complètement une anomalie,
01:28:17d'autant que ce qui aurait...
01:28:18Enfin, de toute façon, là, le président de la République
01:28:22n'est pas en situation de nommer un Premier ministre,
01:28:24d'ailleurs, parce qu'il n'y a pas de majorité
01:28:26qui s'impose de fait pour qu'il soit une majorité
01:28:29gouvernementale au sens où il y aurait plus de la moitié
01:28:32des députés qui lui voteraient aujourd'hui la confiance.
01:28:35C'est quand même partie aussi des rituels de l'Assemblée
01:28:38lorsqu'un nouveau gouvernement est nommé.
01:28:40Bon, un rituel dont on s'était dispensé ces dernières années
01:28:43parce qu'il n'y avait pas de majorité absolue à l'Assemblée.
01:28:47Donc oui, on est dans l'expérimentation
01:28:49où chacun joue un peu son batout
01:28:51et a des lectures de ce qui doit être conservé,
01:28:55parce que le relevant de la tradition,
01:28:57quand ça l'arrange,
01:28:59et t'es pas obligé de se dispenser des traditions
01:29:02quand, de toute façon, ce n'est pas possible
01:29:04parce qu'on est hors cadre habituel.
01:29:06Alors, Sophie de Ravinel, ce matin, on a accueilli les écologistes,
01:29:09là, ce sont les insoumis,
01:29:11mais à chaque fois, on entend dans la bouche
01:29:14des responsables de chaque groupe politique
01:29:17que oui, il faut effectivement arriver au pouvoir,
01:29:20mais sans coalition.
01:29:23On comprend que c'est l'alliance des groupes de gauche,
01:29:25que c'est le Nouveau Front Populaire,
01:29:27mais il faut le rappeler,
01:29:29si toutefois, il y a un Premier ministre qui sort,
01:29:31soit socialiste, soit insoumis,
01:29:33qui a un gouvernement du Nouveau Front Populaire,
01:29:36cette majorité-là, elle sera quand même
01:29:39sous le coup sans arrêt d'une motion de censure.
01:29:41Oui, absolument.
01:29:42Ce sera un gouvernement qui ne peut pas durer très longtemps.
01:29:45Non, ça ne peut pas durer très longtemps,
01:29:47et globalement, en fait, le gouvernement pourra tomber,
01:29:50l'Assemblée ne pourra pas être dissoute avant un an.
01:29:53On peut se dire qu'il y aura sans doute,
01:29:55peut-être, vu l'Etat, effectivement,
01:29:58comme vous l'avez très bien dit, Emmanuelle,
01:29:59la situation est inédite, en tout cas,
01:30:01dans sa représentation sous la Ve République.
01:30:04Et donc, pourquoi pas des élections en septembre 2025
01:30:08ou peut-être à l'été 2026,
01:30:10même si je pense que c'est impressionnant,
01:30:132025, même si c'est impressionnamment court.
01:30:15Il faut savoir que septembre 2025,
01:30:18ce sera aussi le lancement des élections municipales.
01:30:21Alors, tout va se mélanger, il va y avoir des enjeux.
01:30:24Donc là, bon, ça paraît un petit peu compliqué.
01:30:27Ce qu'il faut savoir, c'est que ce qu'ils cherchaient, sans doute,
01:30:29c'est la possibilité de créer quand même...
01:30:33On sent une ouverture depuis 24 heures.
01:30:36Alors, Johanna Roland, je le disais, numéro 2 du Parti socialiste,
01:30:39a ouvert un peu à des macronistes de gauche.
01:30:41Ils veulent essayer de convenir, peut-être,
01:30:45d'une forme de stabilité avec des concessions de part et d'autre.
01:30:49On entendait Mathilde Panot dire oui, mais alors, OK,
01:30:52peut-être, on pourrait s'entendre à condition
01:30:55qu'il n'y ait aucun poste du Rassemblement national confié.
01:30:59Alors, ça, c'est pour l'Assemblée nationale,
01:31:00mais pour cette alliance gouvernementale,
01:31:03ça voudrait dire quoi ? Qu'il pourrait y avoir...
01:31:05Parce que les macronistes ne veulent pas gouverner avec les insoumis.
01:31:08Est-ce qu'on peut essayer de casser ce bloc de gauche ?
01:31:12Ou est-ce qu'il vous paraît quand même suffisamment solide ?
01:31:14Ou est-ce qu'on pourrait imaginer que les insoumis
01:31:17acceptent un soutien sans participation ?
01:31:20Alors, un soutien sans participation
01:31:23ou bien des postes... Tout va entrer dans la négociation.
01:31:26En fait, nos voisins belges nous ont donné, le soir,
01:31:29dans un édito très drôle,
01:31:32une leçon de comment on monte une coalition.
01:31:34Et alors, évidemment, ça commence...
01:31:35C'est la coalition pour les nuls.
01:31:37Absolument, la coalition par les nuls.
01:31:38Et ça commence par les noms d'oiseaux, l'attention.
01:31:40Et ils nous disent, mais ne vous inquiétez pas, c'est normal.
01:31:43Alors, ils conseillent aussi de se réunir tous
01:31:45dans un beau château en Belgique.
01:31:46Ils aiment ça, ils ont un roi.
01:31:48Ici, on a quand même...
01:31:49On a quelques palais de la République.
01:31:51Et on a aussi des ors, même si on n'a pas un roi.
01:31:54Et donc, ils disent, ne vous inquiétez pas,
01:31:56ça commence par les tensions,
01:31:57mais ce qui se passe un jour ne se passe pas le lendemain.
01:32:00Donc, il faut avoir ça en tête.
01:32:01Les Français ont souvent du mal à considérer
01:32:03que ce qui est définitif ne l'est plus le lendemain.
01:32:06Et là, en l'occurrence, effectivement,
01:32:07tout va dépendre de la répartition des postes dans un gouvernement,
01:32:11avec des postes régaliens qui prendraient la défense,
01:32:13qui prendraient la culture, qui prendraient l'intérieur,
01:32:15qui prendraient... Voilà.
01:32:16Et c'est un peu ça qui va se faire avec, évidemment,
01:32:19potentiellement des insoumis,
01:32:22mais pas ceux qui sont les plus durs,
01:32:24ou peut-être...
01:32:25Et effectivement, des règles de non-agression en échange.
01:32:29On retourne tout de suite à l'Assemblée nationale.
01:32:31Marco Pommier, vous êtes avec Aurélie Trouvé.
01:32:34Aurélie Trouvé, qui est députée
01:32:36de la France insoumise de Seine-Saint-Denis,
01:32:39qui est une figure qu'on connaît bien
01:32:40à l'Assemblée nationale depuis 2022.
01:32:43Oui, Aurélie Trouvé, vous connaissez bien l'Assemblée nationale.
01:32:46Qu'est-ce que ça vous fait de revenir ici aujourd'hui ?
01:32:48Je suis là que depuis 2 ans.
01:32:492 ans, c'est...
01:32:51Déjà, beaucoup, évidemment, beaucoup d'émotions et de fierté,
01:32:55puisque, en plus, nous revenons en étant la 1re force
01:32:59parlementaire de l'Assemblée nationale.
01:33:01Après, avec le nouveau Front populaire,
01:33:03il s'est passé, comme vous le savez, beaucoup de choses
01:33:05depuis un mois, une dissolution à laquelle
01:33:07quasiment personne ne s'attendait,
01:33:09décidée comme ça par un président Jupiter.
01:33:12Des conditions d'élection déplorables,
01:33:15il faut quand même bien le dire.
01:33:17Voilà, un petit mot aussi pour les députés,
01:33:20les anciens députés qui ne sont pas avec nous,
01:33:22qui ont été vaincus, parfois, par l'extrême droite.
01:33:25Je veux dire d'ailleurs à tous ces anciens collègues députés
01:33:28qu'ils ont participé, d'une certaine façon,
01:33:30quand même à la victoire et qu'il faut qu'ils continuent
01:33:32à se battre dans ces circonscriptions
01:33:35où l'extrême droite a un élu, et vous le savez,
01:33:38nous allons continuer ce combat-là.
01:33:40Une pensée aussi pour tous ceux qui se sont retirés,
01:33:43pour ne pas laisser passer un candidat de l'extrême droite.
01:33:47Le nouveau Front populaire veut gouverner,
01:33:50mais comment c'est possible sans majorité absolue ?
01:33:53Comment c'est possible ?
01:33:54C'est possible comme ça s'est fait depuis 2 ans, en réalité.
01:33:56Vous vous souvenez quand même que Renaissance
01:33:59et les macronistes n'avaient pas la majorité absolue.
01:34:01Mais vous en êtes encore plus loin, cette fois.
01:34:03Pas beaucoup, mais nous sommes, comme eux,
01:34:05la 1re force de l'Assemblée nationale.
01:34:08Comme eux, il y a 2 ans.
01:34:09Donc vous savez que la transition républicaine
01:34:11veut que le président de la République
01:34:13accepte la nomination d'un gouvernement
01:34:17et d'un Premier ministre, surtout,
01:34:19issus des rangs de la 1re force de l'Assemblée nationale.
01:34:22Donc nous attendons simplement que le président Macron
01:34:24accepte les résultats des urnes,
01:34:26accepte le résultat démocratique,
01:34:28même si ce n'est pas à ça qu'il s'attendait.
01:34:31Pour l'instant, vous n'avez même pas proposé de nom
01:34:33au nouveau Front populaire,
01:34:34un nom d'éventuel Premier ministre,
01:34:36où en sont les discussions, d'ailleurs ?
01:34:38Je pense que ça fait à peu près moins de 40 heures
01:34:41que nous avons les résultats
01:34:42des élections législatives du second tour.
01:34:45Donc vous nous permettrez encore
01:34:47de discuter quelques heures, quelques jours.
01:34:49En tout cas, d'ici la fin de la semaine,
01:34:51nous ferons une proposition.
01:34:53Vous le savez, en 4 jours, nous avons été capables,
01:34:55dans l'urgence, de former le nouveau Front populaire
01:34:58avec un programme de 150 mesures.
01:35:00Personne d'autre n'en a été capable, bien évidemment.
01:35:02Nous l'avons même chiffré sur le plan économique.
01:35:05Tout ça en 3-4 semaines,
01:35:07des candidatures uniques dans chaque circonscription.
01:35:10Alors vous voyez bien qu'on sera capables, de la même façon,
01:35:12avec le nouveau Front populaire, de proposer un gouvernement.
01:35:16Ce sera forcément un Premier ministre insoumis ?
01:35:19On verra ça, mais ce serait le plus logique,
01:35:22puisque même Olivier Faure a proposé cette méthode-là au départ,
01:35:26et ça nous semble la plus raisonnable, la plus logique.
01:35:29C'est-à-dire que le premier groupe parlementaire
01:35:31de cette première force politique
01:35:32soit celle qui propose un nom de Premier ministre,
01:35:35bien évidemment.
01:35:37Est-ce que vous serez le premier groupe parlementaire à gauche ?
01:35:40Car les socialistes ont plus d'une soixantaine de députés.
01:35:43Ils pourraient avoir des ralliements avec des divers gauches,
01:35:45et peut-être qu'ils pourraient devenir le premier groupe à gauche
01:35:48dans les prochains jours.
01:35:49Vous avez bien vu, on connaît quand même le résultat
01:35:53des groupes parlementaires, à peu près.
01:35:55Bon, l'AFI est pour l'instant, clairement,
01:35:57le premier groupe parlementaire.
01:35:59Donc, en l'état des forces, des rapports de forces,
01:36:02oui, nous sommes le premier groupe parlementaire
01:36:05du Nouveau Front Populaire.
01:36:06Donc, c'est à nous de faire cette proposition,
01:36:09cette première proposition, j'ai envie de dire,
01:36:12pour le Premier ministre.
01:36:14Et puis, évidemment, ça n'est pas que le Premier ministre,
01:36:16il faut arrêter avec ça, ou la Première ministre.
01:36:19Il y a toute une composition d'un gouvernement à former,
01:36:23voilà, tout simplement, et ça, ça va se faire en discussion,
01:36:26comme on l'a toujours fait, d'ailleurs, depuis maintenant 2 ans,
01:36:30une discussion entre les différentes forces politiques.
01:36:33Mais vous le savez, non seulement on a été capables
01:36:35de faire la NUPES, puis le Nouveau Front Populaire,
01:36:37mais depuis 2 ans, ici, dans cette Assemblée nationale,
01:36:40nous ne cessons de travailler ensemble,
01:36:41et d'ailleurs de voter la plupart du temps ensemble.
01:36:44Merci beaucoup, Aurélie Trouvé.
01:36:45Je vous laisse rejoindre vos collègues,
01:36:46parce que je crois qu'il y a une petite visite de prévue
01:36:48pour les nouveaux insoumis dans l'Assemblée nationale,
01:36:50dans l'hémicycle.
01:36:52Merci beaucoup, merci à vous.
01:36:53Merci, Marco Pommier.
01:36:54Vous étiez donc avec Aurélie Trouvé,
01:36:56qui nous disait que dans quelques jours,
01:36:57et peut-être d'ici la fin de la semaine,
01:36:59il y aura effectivement un nom qui devrait sortir du chapeau,
01:37:02une fumée blanche pour le poste de 2 Premiers ministres.
01:37:04On va retrouver Adrien Clouet,
01:37:06voir ce qu'il en dit, lui, de son côté,
01:37:07député LFI, lui aussi, de Haute-Garonne,
01:37:09et on le retrouve au micro de Stéphanie Despierre.
01:37:14Oui, je suis dans la cour d'honneur,
01:37:15aux côtés d'Adrien Clouet.
01:37:16Alors, vous l'avez vu, les députés insoumis sont rentrés.
01:37:17Là, ils sont dans la prestigieuse cour d'honneur.
01:37:19Ils vont faire probablement d'autres photos sur les marches.
01:37:21Adrien Clouet, vous, vous avez été réélu.
01:37:24Qu'est-ce que vous ressentez, ce matin,
01:37:25alors que c'est votre 2e arrivé à l'Assemblée ?
01:37:27Oui, 2e en 2 ans, donc ça va très vite.
01:37:29Il y a 2 sentiments, je pense, qui se disputent.
01:37:31Il y a à la fois un sentiment de joie,
01:37:32parce qu'on a bloqué l'extrême droite
01:37:34de l'arrivée au pouvoir en France,
01:37:36ce qui est quelque chose de majeur,
01:37:37et le monde entier a regardé la France.
01:37:39Et donc, on a réussi à défendre la République en tant que telle.
01:37:41Et puis, un sentiment de responsabilité,
01:37:43parce que le fait d'arriver en tête signifie
01:37:45qu'on est positionnés pour gouverner le pays
01:37:47et on a un programme politique.
01:37:49Les gens n'ont pas voté pour nous par défaut.
01:37:51Ils ont voté pour un programme politique de rupture,
01:37:53partagé par toutes les forces de gauche.
01:37:54Maintenant, il faut qu'on le mette en place
01:37:56et donc, il faut qu'on trouve les moyens
01:37:57d'obtenir du président de la République
01:37:59qu'il respecte la Constitution,
01:38:01qu'il nomme un ou une première ministre issue de la gauche
01:38:03et puis qu'on gouverne le pays.
01:38:05Le nouveau front populaire est en effet arrivé en tête,
01:38:06mais vous n'avez pas de majorité relative.
01:38:09Il va peut-être falloir discuter avec d'autres partis.
01:38:12C'est ce qu'on a toujours fait.
01:38:13D'ailleurs, je ferai remarquer que ça fait 2 ans
01:38:14que la Macronie n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
01:38:17Mais ils étaient beaucoup plus nombreux.
01:38:19Oui, on fera tout aussi bien en étant un peu moins nombreux.
01:38:22Ça fait 2 ans qu'ils ne sont pas majoritaires.
01:38:24Eh bien, il y a des discussions, texte par texte.
01:38:26Eh bien, ce n'est pas grave, c'est de la démocratie.
01:38:28On discutera aussi. Moi, je pense qu'il y a,
01:38:29dans l'Assemblée, une majorité pour reconstruire une école,
01:38:32pour avoir une rentrée scolaire correcte
01:38:33pour tous les gamins du pays.
01:38:35Je pense qu'il y a une majorité pour rebâtir un hôpital public
01:38:37et réouvrir tous les lits d'hôpitaux qui ont été fermés.
01:38:39C'est des choses très simples du quotidien
01:38:40qu'on peut faire toutes et tous ensemble.
01:38:42Et il y a un seul programme qu'ils proposaient,
01:38:44c'est le nôtre, celui qui est arrivé en tête.
01:38:46Merci beaucoup. On vous laisse rejoindre vos collègues.
01:38:48Vous allez peut-être faire la petite visite au Petit Nouveau ?
01:38:50Eh oui, tout à fait.
01:38:52On fera le bronze de Dalhou, etc. à l'intérieur.
01:38:54C'est prévu dans les secondes qui viennent.
01:38:56Merci beaucoup.
01:38:57Alors, Sophie de Ravinel, vous avez entendu Adrien Clouet.
01:39:01Il dit, je pense qu'il y a,
01:39:02dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
01:39:04ou qu'il y aura demain,
01:39:06une majorité pour faire voter des textes
01:39:08sur le pouvoir d'achat, sur la santé, sur l'école.
01:39:13Est-ce qu'il y a, selon vous,
01:39:14une majorité qui peut être trouvable sur ces questions-là
01:39:17avec le nouveau Front populaire ?
01:39:19Est-ce qu'il y a l'appoint de voix suffisant
01:39:22pour gouverner avec l'ensemble de la gauche ?
01:39:25Écoutez, ça dépend.
01:39:27Ils ont commencé, Jean-Luc Mélenchon en premier,
01:39:30par dire qu'ils voulaient imposer la reconnaissance
01:39:33de l'Etat palestinien,
01:39:34qu'ils voulaient abroger la loi sur les retraites,
01:39:38qu'ils voulaient...
01:39:39Et donc, des choses beaucoup plus combatives
01:39:43et pas forcément...
01:39:45Peut-être vont-ils trouver le Rassemblement national
01:39:48sur la question des retraites.
01:39:50Il y a un débat...
01:39:51Pour abroger cette réforme.
01:39:53Mais par quelle manière ?
01:39:54Par ce 49-3 qu'ils ont eux-mêmes combattu ?
01:39:57Donc, voilà, il va y avoir les arguments de campagne
01:40:01et il va y avoir la conduite d'une politique
01:40:05que les Français souhaitent,
01:40:07donc, comme nous l'a dit Emmanuel Rivière,
01:40:08une politique de coalition,
01:40:10et qui, là, pour moi, serait plus
01:40:12la recherche du consensuel, ça ne va pas faire de vagues.
01:40:15Ça va être des dossiers
01:40:18que, effectivement, les Français souhaitent.
01:40:20L'éducation, l'hôpital,
01:40:22les sujets de la vie quotidienne des Français,
01:40:25la consommation,
01:40:27parce qu'il est vrai que le budget finance
01:40:29va être compliqué, va être douloureux,
01:40:32parce que l'Europe nous regarde du coin de l'œil,
01:40:35et ça, à construire, il va falloir serrer les rangs, effectivement,
01:40:41mais sans doute en rabattre sur les promesses
01:40:43du Nouveau Front Populaire en matière de fiscale, par exemple.
01:40:49– On va retrouver Philippe Gosselin à présent en place du Palais-Bourbon.
01:40:52Philippe Gosselin qui refait son entrée,
01:40:55il a déjà plusieurs mandats à son actif,
01:40:57Elsa Mondingava, il siègera du côté des Républicains.
01:41:03– Oui, je rassure vos électeurs,
01:41:05votre arrivée quasiment simultanée avec les Insoumis
01:41:08est purement fortuite,
01:41:09vous restez au groupe Les Républicains.
01:41:11– Aucune difficulté, je vous le confirme.
01:41:13– Comment va se positionner votre groupe ?
01:41:15Est-ce que ça va être un groupe de droite dans l'opposition,
01:41:18ou d'accord pour une coalition avec Emmanuel Macron ?
01:41:21– Écoutez, d'abord, on n'en est pas là,
01:41:22on ne sait pas qui sera chef du gouvernement potentiel,
01:41:25vous voyez bien que la gauche, le Nouveau Front Populaire
01:41:28ne sait pas lui-même qui il va être désigné,
01:41:30donc comment voudriez-vous que nous, nous le sachions ?
01:41:33Déjà, un premier pas, il est prudent de prendre un peu de recul,
01:41:36et nous, ce qui est prévu, c'est que cet après-midi,
01:41:39nous nous voyons pour débriefer ces élections,
01:41:42pour faire part aussi un peu de nos volontés, de nos orientations.
01:41:45Donc, à ce stade, les choses ne sont pas définitivement bouclées,
01:41:49ce qui est certain, c'est qu'il n'y a pas d'alliance,
01:41:50ni d'une façon, ni d'une autre, avec l'ERN,
01:41:53ça a été dit et redit, nous ne sommes pas sur la ligne Ciotti,
01:41:56il faut le répéter avec force et conviction,
01:41:59et pas d'alliance non plus, à aucun prix, avec la France Insoumise.
01:42:02Donc effectivement, je suis là, par hasard,
01:42:04au même moment que le groupe que vous évoquiez il y a deux minutes.
01:42:08Quand on a dit ça, aujourd'hui, il y a beaucoup trop d'incertitudes
01:42:11pour caler tout définitivement.
01:42:13Ce qui est certain, c'est qu'on n'est pas devenus macroniens,
01:42:15et qu'on n'a pas rejoint la majorité présidentielle.
01:42:17Ça, c'est une chose certaine et affirmative.
01:42:19Mais vous, vous dites aujourd'hui,
01:42:21attention, la droite ne doit pas être dans une opposition frontale.
01:42:25Laurent Wauquiez, dimanche soir, avait l'air
01:42:28d'être dans cette opposition assez dure avec le gouvernement.
01:42:31Écoutez, aujourd'hui, il y a un gouvernement qui est en suspens,
01:42:34évidemment, qui va expédier les affaires courantes,
01:42:36et ça risque de durer quelques semaines.
01:42:37Donc on va laisser peut-être un peu de temps au temps.
01:42:40Maintenant, Laurent Wauquiez consulte beaucoup.
01:42:43Je l'ai eu, comme beaucoup de collègues, au téléphone,
01:42:45et on a fait part aussi d'un certain nombre d'éléments.
01:42:48En ce qui me concerne, et ce que j'ai vendu, moi, à mes électeurs,
01:42:51c'est des convictions, une droite gaulliste, fière de ce qu'elle est,
01:42:55mais c'est aussi une droite qui, s'il le fallait,
01:42:58pourrait, sur au moins un certain nombre de priorités.
01:43:01C'est pas un programme commun, c'est pas une entrée au gouvernement.
01:43:04On n'est pas devenu majorité présidentielle,
01:43:07qui, d'ailleurs, n'existe plus par le président de la République lui-même,
01:43:11mais peut-être peut-on, sur un certain nombre de sujets
01:43:14que l'on mettra, nous, sur la table, trouver des points de convergence.
01:43:17Mais c'est pas simplement à nous à le dire,
01:43:19c'est aussi à ce qui reste de la majorité,
01:43:21le moment venu, à l'exprimer.
01:43:23Donc voilà, on avance patiemment, on consolide tout ça,
01:43:27et aujourd'hui, c'est une rentrée comme toute rentrée,
01:43:30forcément un peu singulière.
01:43:31Réunion de groupe à 15h, élection de votre présidente demain ?
01:43:34Oui, vraisemblablement, élection demain.
01:43:37C'est pas encore officiel, mais ça le devrait l'être.
01:43:39Réunion de groupe, cet après-midi, à 15h.
01:43:41Pour faire un bon débriefing, on en a besoin,
01:43:43et besoin de se retrouver aussi, ça a été dur.
01:43:45Merci beaucoup, Philippe Gosselin.
01:43:47On suivra toutes ces réunions,
01:43:49qui s'enchaînent à l'Assemblée, dans chacun des groupes politiques.
01:43:52Merci, Elzamond Agaba.
01:43:54Emmanuelle Rivière, c'est vrai qu'on sent que, du côté de la droite,
01:43:58Philippe Gosselin dit que ça a été dur.
01:43:59Effectivement, il y a eu ce drame avec Éric Ciotti,
01:44:04ce psychodrame chez Les Républicains
01:44:06qu'on a vécu pendant cette campagne,
01:44:08où il a fait sécession, finalement,
01:44:10en voulant partir, faire alliance avec le Rassemblement national.
01:44:15Est-ce que c'est un pari gagnant ?
01:44:18Alors, ça dépend de quel point de vue on se place.
01:44:20Quand il se présente devant les télévisions dimanche soir,
01:44:25visiblement très heureux,
01:44:27Éric Ciotti, pour annoncer sa réélection
01:44:30et celle de ses camarades dans les Alpes-Maritimes,
01:44:36il a l'air d'avoir gagné son pari,
01:44:38si son pari, c'était de sauver sa circonscription.
01:44:40Peut-être c'était ça, d'ailleurs, son pari,
01:44:41de sauver sa circonscription.
01:44:44Pour ce qui concerne ce qui aurait constitué
01:44:47un fait historique, en fait, et un fait déterminant
01:44:50sur la possibilité pour le Rassemblement national
01:44:52d'accéder au pouvoir, c'est-à-dire une alliance,
01:44:54une alliance avec un parti central,
01:44:56un parti qui incarne depuis des décennies
01:44:59une force politique très enracinée dans le pays
01:45:01avec beaucoup d'élus.
01:45:03C'est moins clair, parce qu'Éric Ciotti a surtout révélé
01:45:06qu'il était très, très seul dans ce mouvement.
01:45:09Alors, il a pu présenter des candidats,
01:45:11parmi les candidats qu'il a fallu débrancher au dernier moment,
01:45:14parce qu'ayant tenu des propos fâcheux dans le passé,
01:45:16il y avait aussi des candidats qui faisaient partie
01:45:18de l'alliance RN-Ciotti.
01:45:21Elle est RN, oui.
01:45:22Je pense qu'il y a un ouf de soulagement
01:45:24chez les Républicains, on va dire, historiques.
01:45:26D'abord, parce qu'ils ont reconduit
01:45:29leur représentation parlementaire,
01:45:30quasiment à l'identique en nombre de sièges.
01:45:34Pour l'essentiel, d'ailleurs,
01:45:36dans des duels contre le Rassemblement national.
01:45:38Donc, finalement, cette élection et ce 2e tour
01:45:40aura maintenu cette digue
01:45:43entre les Républicains et le Rassemblement national.
01:45:45On a un nombre d'élus, là, 39 sur les 45
01:45:48qui étaient opposés au duel RN,
01:45:49qui ont fait un 2e tour en disant c'est moi ou le RN.
01:45:52Donc, cette césure, elle est maintenue.
01:45:55La question, maintenant, c'est de savoir
01:45:56quel est le rôle des Républicains et leur place,
01:45:58parce qu'ils sont toujours confrontés à cette question.
01:46:00Ils ont un rendez-vous qui est quand même...
01:46:02Le prochain rendez-vous est un rendez-vous d'importance pour eux
01:46:06parce que, finalement, la force qui domine
01:46:08les élections municipales qui arrivent en 2026,
01:46:12ce sont encore les Républicains,
01:46:14même si peu de maires...
01:46:15Je vous coupe parce que nous sommes avec Aurélien Pradié,
01:46:18qui est député Les Républicains du Lot.
01:46:22Et c'est probablement le plus fructueux pour l'avenir.
01:46:24Donc, je garderai ce chemin d'indépendance.
01:46:26Après, nous allons discuter des modalités d'organisation.
01:46:29Ca va être compliqué, justement, de discuter ?
01:46:31On a le droit d'être opposé, c'est un peu plus complexe.
01:46:34Oui, c'est peut-être un peu simpliste aussi
01:46:36d'aborder les choses de cette manière-là.
01:46:37Moi, j'ai toujours été dans l'opposition.
01:46:39Je n'ai pas vocation à changer.
01:46:41La question qui se pose aujourd'hui
01:46:43n'est plus la même qu'il y a quelques mois.
01:46:44Le président de la République n'a plus les pouvoirs.
01:46:46C'est une réalité.
01:46:47Les Français ont rendu un verdict dans lequel
01:46:50ils ont demandé à ce que les pouvoirs soient partagés.
01:46:52Je suis un patriote avant tout et je ne me satisferais pas
01:46:56ni de voir le Front populaire accéder aux responsabilités,
01:47:00ni de voir le pays s'effondrer.
01:47:01Mais que les choses soient bien claires,
01:47:03il faut que nous tous, nous ayons des lunettes de lecture différentes.
01:47:05Désormais, ce n'est plus comme avant.
01:47:07Le monde a changé.
01:47:08Désormais, le fonctionnement de la démocratie
01:47:11va devoir être très différent
01:47:13de tout ce que nous avons pu connaître jusque-là.
01:47:15La seule voie possible, c'est la cohabitation.
01:47:17Alors, une version différente de la cohabitation
01:47:19de ce que nous avons connu.
01:47:21Je vous invite à plein d'imagination.
01:47:23Mais le seul point de départ, c'est la cohabitation.
01:47:25Le président de la République va devoir cohabiter
01:47:26avec ceux nombreux à qui les Français ont donné désormais le pouvoir.
01:47:30Est-ce qu'il pourrait y avoir plusieurs groupes, les Républicains ?
01:47:32Vous, vous voulez un seul groupe de droite, les Républicains ?
01:47:35Je peux juste vous dire qu'il n'y aura, à mon avis,
01:47:37plus de groupes, les Républicains.
01:47:39D'ailleurs, pardon de le dire...
01:47:40Ça vous changera de nom ?
01:47:41Oui, mais ce n'est pas tout à fait un détail
01:47:42parce que lorsqu'il y a quelques semaines ou quelques mois,
01:47:44je disais moi-même que la marque, les Républicains, était morte.
01:47:48Il m'est arrivé qu'on me fasse remarquer que j'étais excessif.
01:47:51Je crois qu'aujourd'hui, tout le monde est d'accord sur cela.
01:47:53Je crois avoir été un peu précurseur, et c'est très bien
01:47:55parce qu'il nous faut passer à autre chose.
01:47:56Et puis, franchement, les Français ne se passionnent absolument pas.
01:48:00Ils ont raison pour tous ces bidouillages.
01:48:02Donc, je vous le redis, ce qui compte pour moi,
01:48:04c'est de conserver le chemin d'indépendance
01:48:07que j'ai toujours porté,
01:48:08que j'ai porté durant cette campagne électorale,
01:48:11y compris si c'est difficile.
01:48:13Mais parce que c'est le seul chemin de reconstruction,
01:48:14on a besoin, aujourd'hui, dans ce pays,
01:48:16de personnalités qui ne soient pas des personnalités dociles.
01:48:19Nous avons besoin, dans ce pays,
01:48:21de personnalités qui soient capables de rebâtir.
01:48:23Et pour ça, il faut du caractère et du tempérament.
01:48:25Mais est-ce que l'indépendance...
01:48:26...d'exister dans cette nouvelle composition de l'Assemblée ?
01:48:29Je vous invite à sortir de votre bouche le mot
01:48:31les Républicains.
01:48:32C'est une vieille histoire qui a fait quelques temps heureux.
01:48:37Les idées de la droite gaulliste doivent perdurer,
01:48:40et pour qu'elles perdurent, il faut que nous sortions
01:48:41de ces petits carcans.
01:48:43Donc, changez de mot.
01:48:45Avant de potentiellement changer de mode de fonctionnement.
01:48:48Est-ce qu'être indépendant, ça peut vouloir dire,
01:48:49au coup par coup, sur certains dossiers,
01:48:51oui, travailler avec le gouvernement,
01:48:52avec une coalition ?
01:48:54Il y a des mots, une fois de plus,
01:48:56il faut que nous changions notre vocabulaire
01:48:57et que nous l'adaptions à l'époque politique.
01:49:00Coalition, ça n'existe pas.
01:49:02Ça n'existe plus.
01:49:05La seule possibilité, c'est une cohabitation.
01:49:07Les Français l'ont voulu.
01:49:08Ils ont voulu une cohabitation, dans sa version,
01:49:10la plus plurielle qu'il soit.
01:49:11Est-ce que nous sommes capables de ça ?
01:49:13C'est toute la question fondamentale.
01:49:14Mais aujourd'hui, je n'ai pas la réponse à cette question.
01:49:16Ce que je peux juste vous dire,
01:49:17c'est que j'arrive ici dans cette maison,
01:49:19que j'aime de toutes mes forces,
01:49:21pour conserver une ligne d'indépendance
01:49:23qui m'a parfois avalue d'être vilipendée,
01:49:27mais qui, au fur et à mesure du temps, me donne raison.
01:49:29Et j'arrive avec la confiance des électeurs
01:49:30sans avoir eu besoin de faire le moindre deal électoral.
01:49:33Je n'ai pas sur mes épaules le Misty Gris
01:49:36de l'extrême-gauche ou de l'extrême-droite
01:49:37qui aurait appelé à voter pour moi.
01:49:39J'ai fini en triangulaire,
01:49:41à plus de 53% ou 52% des voix,
01:49:44avec une totale liberté.
01:49:46Il va falloir s'habituer.
01:49:48Je ne suis pas un gentil garçon qui rentre à la niche.
01:49:53Voilà, vous venez d'entendre Aurélien Pradié,
01:49:55député Les Républicains du Lot.
01:49:58Mais je viens de dire une bêtise, Sophie Dravinel.
01:50:00On ne peut plus dire Les Républicains,
01:50:01nous dit Aurélien Pradié.
01:50:04Les LR sont morts.
01:50:05La marque LR est morte, a-t-il dit ?
01:50:07Eh bien, écoutez, en tout cas,
01:50:09le parti a besoin de se refonder complètement.
01:50:11C'est une certitude, après le psychodrame
01:50:13du départ d'Éric Ciotti
01:50:16et la création sans doute de son propre groupe,
01:50:19d'Éric Ciotti, avec ceux qui ont choisi
01:50:22de rejoindre le Rassemblement national,
01:50:25croyant à une majorité, au moins,
01:50:27à cette occasion de nos législatives.
01:50:31Évidemment qu'ils ont besoin de se refonder.
01:50:33Et là, on est dans une restructuration globale,
01:50:37évidemment, du bloc des Républicains,
01:50:39de celui de ce que fut une Macronie glorieuse
01:50:43et qui est aujourd'hui divisée en plusieurs tendances.
01:50:48Et je parlais tout à l'heure de l'enjeu de 2026.
01:50:51Évidemment, c'est celui des municipales.
01:50:53Ça va être un enjeu de restructuration
01:50:56en vue des élections présidentielles de 2027,
01:50:59si jamais nous considérons qu'elles ne seront pas anticipées
01:51:02pour des raisons de pression contre Emmanuel Macron.
01:51:07Et donc, cette restructuration,
01:51:08elle va commencer par se faire sur le tissu local,
01:51:11sachant que ces élections législatives
01:51:13sont un écho de cette restructuration locale.
01:51:17Et évidemment, on retrouve des anciennes configurations.
01:51:22Il y a eu déjà, au sein de la droite et du centre,
01:51:24plusieurs autres reconstructions, reconfigurations dans l'histoire.
01:51:29Ça n'est pas la première fois.
01:51:30On entendait Aurélien Pradié nous parler de chemin d'indépendance,
01:51:34lui qui pourrait avoir effectivement des velléités présidentielles.
01:51:38Je vous propose cette image de l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:51:42Ce sont l'ensemble des députés de la France insoumise
01:51:46qui font leur entrée dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:51:48Alors, il y a évidemment d'anciens députés insoumis
01:51:52et puis de nouveaux, de néos députés
01:51:54qui, pour la première fois, découvrent effectivement
01:51:58cet hémicycle qui est le lieu principal,
01:52:02le clou, effectivement, de cette visite du Palais-Bourbon.
01:52:06On va retrouver Paul Vannier à présent,
01:52:07député de la France insoumise du Val-d'Oise,
01:52:09qui est au micro de Stéphanie Despierre,
01:52:12cours d'honneur à l'Assemblée.
01:52:16Paul Vannier, vous faites partie des gens assis autour de la table
01:52:19des négociations avec les autres formations de gauche.
01:52:21Où en sont ces discussions ?
01:52:23Elles avancent à bon rythme, étape par étape.
01:52:26Nous sommes convergents pour porter ensemble le programme.
01:52:30Rien que le programme, tout le programme du Nouveau Front Populaire
01:52:32dans cette Assemblée nouvelle,
01:52:33dont la configuration peut permettre très rapidement
01:52:36d'abroger, par exemple, la réforme de la retraite à 64 ans.
01:52:39Nous travaillons sur la façon dont, par des décrets, par exemple,
01:52:42un futur gouvernement du Nouveau Front Populaire
01:52:44pourrait mettre en oeuvre tout de suite le SMIC à 1 600 euros,
01:52:47par exemple, des mesures fortes de soulagement pour les Français
01:52:50qui sont attendus par une majorité de nos compatriotes.
01:52:52Et puis, nous commençons nos échanges
01:52:54sur la constitution d'une architecture gouvernementale.
01:52:57Nous sommes prêts, nous avons la volonté
01:52:59de changer l'état des choses ici.
01:53:02Après cette entrée historique, nous sommes pour la 1re fois
01:53:04en tête dans l'Assemblée et le 1er bloc à l'Assemblée nationale.
01:53:07Merci beaucoup. On vous laisse rejoindre
01:53:08vos collègues dans l'hémicycle. Merci.
01:53:11Merci, Stéphanie Despierre.
01:53:12Emmanuel Rivière, on entend le Nouveau Front Populaire
01:53:17qui aurait besoin, pour faire voter certains textes de voix,
01:53:22peut-être des macronistes de gauche.
01:53:24Pour autant, on a vu que depuis 2 ans,
01:53:27c'était quand même quasiment impossible
01:53:29de trouver des accords entre ce Nouveau Front Populaire
01:53:33et l'ARGY, donc avec les Insoumis, et les macronistes.
01:53:36Et assez peu de textes, finalement, ont été votés
01:53:39entre macronistes et socialistes ou voix de gauche.
01:53:43Ca vous paraît possible, éventuellement,
01:53:47aujourd'hui, dans cette configuration inédite
01:53:49et parce qu'il faudrait construire des coalitions
01:53:53ou des compromis ? Ca vous paraît possible ?
01:53:55Il y a eu des textes qui ont été votés
01:53:57avec les voix de la gauche.
01:53:58Il y a eu un texte très emblématique
01:54:00qui était l'inscription du droit à l'avortement
01:54:02dans la Constitution.
01:54:05Et c'est théoriquement possible,
01:54:08mais c'est là où, effectivement, ce moment qu'on est en train de vivre
01:54:10est un moment qui est extrêmement intéressant aussi
01:54:12par rapport à l'évolution éventuelle d'une culture politique.
01:54:15Parce qu'au fond, qu'est-ce qui rend les choses
01:54:18très difficiles à imaginer ?
01:54:19C'est qu'on reste dans cette espèce de culture
01:54:22de la majorité et de l'opposition
01:54:25et dans des tactiques et des raisonnements politiques
01:54:29qui sont très imprégnés par la présidentielle,
01:54:32qu'il faut absolument gagner,
01:54:33et c'est mieux pour cela d'être dans l'opposition.
01:54:36La question de construction de majorité autour de textes,
01:54:39c'est le pari que fait aujourd'hui le Nouveau Front populaire.
01:54:41C'est-à-dire qu'on n'a pas, finalement,
01:54:43la majorité, loin s'en faut, des sièges,
01:54:46mais si on propose un certain nombre de textes
01:54:48sur un certain nombre de sujets qui sont assez consensuels
01:54:50dans le pays, ou en tout cas qui répondent
01:54:51à des attentes des Français,
01:54:52Sophie Dravinel les listait tout à l'heure,
01:54:55les priorités sur les services publics,
01:54:57sur le système de santé, etc.,
01:54:59on devrait pouvoir y arriver.
01:55:00Il y a quand même une question qui n'est pas du tout évoquée,
01:55:03c'est dans l'idée de présenter un gouvernement
01:55:05qui serait uniquement du Front populaire,
01:55:07c'est comment on évite une motion de censure.
01:55:11C'est-à-dire comment on fait quand il manque...
01:55:14Et je vous laisse poursuivre dans un petit instant,
01:55:17parce que nous sommes dans l'hémicycle
01:55:18de l'Assemblée nationale,
01:55:20et il y a un brief des députés insoumis.
01:55:32Il y a plein de trucs à raconter, mais si vous voulez,
01:55:34on vous fera un tour un peu plus long.
01:55:39Alors, le 1er balcon, c'est le public
01:55:41qui n'a pas le droit d'applaudir, de parler, de se lever, etc.,
01:55:44qui doit quitter la salle dès qu'il y a une suspension de séance.
01:55:47Et donc là, vous, vous avez des places
01:55:49pour inviter des gens pour faire une séance.
01:55:52Et le 2e balcon, c'est la presse.
01:55:54Alors, Aurélien, vas-y.
01:55:56Là-bas, vous avez Gabriel Amart qui fait sa photo.
01:55:58Rires
01:56:00Ca va, Gabriel ?
01:56:01Ca va, Gabriel ? On ne dérange pas ?
01:56:03On se lisse, on est en train de se le faire.
01:56:06Monsieur le Premier ministre, rejoignez-nous.
01:56:10Alors, vas-y, Aurélien.
01:56:11Juste pour vous signaler, donc, le perchoir,
01:56:13l'endroit où se retrouvera le président
01:56:15ou la présidente de la séance.
01:56:17Petite info, on le signale dans les visites,
01:56:21il n'est pas plus haut que le dernier rang de l'hémicycle.
01:56:25Parce qu'évidemment, même s'il est président ou elle est présidente,
01:56:28il est un député et elle est une députée comme les autres,
01:56:30donc elle est première parmi les égaux.
01:56:32Voilà.
01:56:33Je te l'ai pour récupérer la place de Yael.
01:56:36Rires
01:56:37Non, c'est plus haut.
01:56:39Mais il n'y a pas le droit d'excéder.
01:56:40Et là, vous avez des petits boutons pour faire monter le pupitre.
01:56:43Ouais, le pupitre.
01:56:45Vas-y, fais voir. Fais monter ça.
01:56:47Oh !
01:56:48Alors, ce n'est pas Sébastien qui rapetit,
01:56:51c'est le pupitre qui monte.
01:56:53Rires
01:56:55La force est bien, tranquille.
01:56:57Quand vous commencez un discours, on vous apporte un petit verre d'eau.
01:56:59Et ça, ça fait plaisir.
01:57:01Et des fois, ils oublient et on voit dans le verre d'eau du précédent.
01:57:04Mais c'est rare.
01:57:05Rires
01:57:15Alors, bien sûr, il est interdit de vapoter dans l'hémicycle.
01:57:18On le rappelle à Mme Borne,
01:57:20parce qu'elle va revenir sur les bains de l'hémicycle,
01:57:23qu'elle n'oublie pas.
01:57:24Oui, voilà, vous venez d'entendre effectivement Mathilde Panot,
01:57:27un certain Antoine Léaument, des députés insoumis
01:57:30qui brifent leurs nouveaux collègues
01:57:32dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:57:34Et Sophie Ravinel, vous faisiez référence tout à l'heure
01:57:36à Jean-Luc Mélenchon, qui était venu en 2022,
01:57:39alors qu'il n'avait pas été élu.
01:57:40Absolument, et ça avait créé un peu de schpoun,
01:57:42si je peux me permettre.
01:57:43Ça avait créé un peu de buzz,
01:57:45parce qu'il avait aussi donné un grand cours d'histoire,
01:57:48comme il sait le faire, comme il aime le faire.
01:57:50C'était le moment où il peut-être regrettait
01:57:53de ne pas avoir été lui-même sur ce banc à cette occasion-là.
01:57:57Et là, il est plus en retrait.
01:57:59Il sent que sa position n'est pas la même, évidemment.
01:58:01Oui, effectivement, Jean-Luc Mélenchon,
01:58:02qu'on disait, Marie, finalement,
01:58:05de ne pas avoir été élue en 2022, de ne pas s'être représentée.
01:58:08Mais finalement, il a fait le choix aussi
01:58:10de ne pas revenir par l'Assemblée nationale.
01:58:13Il a fait le choix de ne pas revenir par l'Assemblée nationale,
01:58:15et le rapport de force au sein du Nouveau Front populaire
01:58:18n'est pas le même pour lui qu'il l'était avec la NUPES.
01:58:21Il avait continué, pendant la dernière mandature,
01:58:23à conserver une influence forte, on se souvient,
01:58:26pendant le débat sur les retraites,
01:58:28de son choix de ce qui avait été appelé la bordélisation.
01:58:31On se souvient aussi de son influence
01:58:33sur la stratégie du groupe des députés insoumis.
01:58:37Cette fois-ci, Manuel Bompard, Mathilde Panot, Clémence Guettet
01:58:40ont un peu pris la main, même s'ils restent très présents.
01:58:43Merci, Sophie de Ravinel, d'avoir été avec nous ce matin.
01:58:45Merci, Emmanuelle Rivière aussi, d'être venue commenter
01:58:49ces images avec nous et analyser ces arrivées
01:58:53et ces groupes politiques qui sont en train de se constituer
01:58:56ici, à l'Assemblée nationale.
01:58:57On va bientôt repartir, effectivement, en duplex.
01:59:01Avant cela, Emmanuelle Rivière, c'est vrai qu'il y a,
01:59:04on le disait, Jean-Luc Mélenchon, qui a fait le choix
01:59:06de ne pas revenir par l'Assemblée nationale.
01:59:09Il y a donc de futurs candidats prétendants
01:59:13à l'élection présidentielle qui sont en dehors,
01:59:15j'allais dire Jean-Luc Mélenchon et Édouard Philippe.
01:59:18Et puis, il y a ceux qui sont à l'intérieur.
01:59:19Il y en a beaucoup, des prétendants, qui ont été réélus.
01:59:22Oui, il y a un casting, effectivement, qui est assez large.
01:59:25La question, c'est LFI ou pas LFI.
01:59:27Toute la stratégie de la France insoumise depuis le début,
01:59:30c'est de dire, si on est le principal groupe
01:59:32au sein du Nouveau Front populaire,
01:59:35on pourra imposer l'un des l'autre.
01:59:37Il y a des noms qui ont été cités.
01:59:38Il y a celui de Manuel Bompard, qui a été mis en évidence
01:59:41par sa participation à un débat
01:59:43avec Gabriel Attal et Jordan Bardella.
01:59:45Il y a le nom de Mathilde Panot qui a été proposé.
01:59:48Il y en a d'autres qui ont été cités.
01:59:50Mais c'est l'enjeu clé, c'est-à-dire que la caractéristique...
01:59:54Et c'est là un pari qui, effectivement, reste un pari audacieux
01:59:56parce qu'il s'agit pour un groupe qui, certes,
01:59:59est le plus nombreux au sein du Nouveau Front populaire,
02:00:01mais qui, contrairement à 2022, n'en représente pas la moitié.
02:00:05Au sein d'une force, le Nouveau Front populaire
02:00:08qui est le plus nombreux à l'Assemblée nationale,
02:00:10mais qui n'en représente pas non plus la moitié,
02:00:12d'accéder à Matignon, alors que ce groupe, LFI,
02:00:15est le plus à gauche, c'est-à-dire, finalement,
02:00:17sans doute le moins acceptable
02:00:19par le reste de la représentation parlementaire.
02:00:21Donc c'est toute l'audace.
02:00:23Et Mathilde Panot disait tout à l'heure,
02:00:24on a réussi des choses impossibles par l'Union, le programme,
02:00:26et puis, voilà, là, c'est encore une chose impossible
02:00:29qui leur appartient d'essayer de réussir.
02:00:30Merci, Emmanuel Rivière.
02:00:32Merci, donc, Sophie de Ravinel.
02:00:34Ça continue, on va avoir des invités politiques
02:00:36dans un tout petit instant.
02:00:38Et un invité politique aussi en duplex avec Marco Pommier,
02:00:40c'est André Chassaigne, une figure de l'Assemblée nationale.
02:00:43C'est l'ancien président du groupe communiste,
02:00:46ici, à l'Assemblée, et il va peut-être le redevenir.
02:00:51Oui, et élu depuis 2002, M. Chassaigne.
02:00:55Neuf députés communistes ont été élus.
02:00:58C'est pas suffisant pour l'instant pour faire un groupe,
02:01:00mais est-ce que ce groupe communiste va finalement exister ?
02:01:02D'abord, je voudrais préciser que c'était pas un groupe communiste.
02:01:05C'est un groupe de la gauche démocrate et républicaine
02:01:08qui rassemble les députés communistes
02:01:12et des députés d'outre-mer,
02:01:14de différents territoires d'outre-mer.
02:01:16Donc, pour le moment, nous sommes neuf députés,
02:01:21huit députés communistes, d'ailleurs, et un député du GRS,
02:01:25et neuf, huit ou neuf députés d'outre-mer.
02:01:29Il n'y a pas de raison que le groupe ne se constitue pas.
02:01:33Mais la réunion se fait demain à 18h.
02:01:36Il faut attendre que tous les députés d'outre-mer nous rejoignent,
02:01:39et c'est là que nous nous mettrons d'accord sur le groupe,
02:01:44sur la pérennité de ce groupe.
02:01:47Et sur la présidence du groupe, peut-être ?
02:01:48Est-ce que vous êtes candidat à nouveau pour être président ?
02:01:51Non, mais la présidence du groupe, elle est décidée collectivement.
02:01:55C'est-à-dire, moi, j'ai tendance à dire
02:01:57que c'est pas une affaire personnelle.
02:01:59Je suis candidat à rien.
02:02:00C'est-à-dire que si les députés du groupe
02:02:03souhaitent que je continue ce mandat comme président,
02:02:07je le ferai.
02:02:09S'ils pensent qu'il faut, pour plus de dynamisme,
02:02:12pour rajeunir un autre président ou une autre présidente,
02:02:15bien évidemment.
02:02:16Vous savez, on a l'habitude, nous, ça, c'est la culture communiste,
02:02:19on n'est pas dans des affaires personnelles,
02:02:21on est dans l'intérêt collectif.
02:02:23Est-ce que vous souhaitez faire venir dans votre groupe
02:02:26les exclus de la France insoumise ?
02:02:28Je pense par exemple à Daniel Simonnet ou Alexis Corbière.
02:02:31Moi, pour le moment, j'ai pas eu de contact.
02:02:34Pour le moment, j'ai pas été sollicité.
02:02:36Donc je ne sais pas quels sont leurs objectifs,
02:02:41ce qu'ils souhaitent faire.
02:02:43J'attends qu'ils prennent contact avec moi.
02:02:46Après, nous discuterons, mais bien évidemment, là aussi,
02:02:50ça ne peut être qu'une décision collective.
02:02:52C'est-à-dire une décision qui soit prise à la fois
02:02:55par les députés communistes et par les députés d'Outre-mer.
02:03:00Et ça sera la condition,
02:03:02c'est que ça soit une décision qui soit unanime.
02:03:06Merci beaucoup.
02:03:07André Chassaigne, nous étions en salle des 4 colonnes.
02:03:10Merci, Marco, et on en saura un peu plus demain à 18h,
02:03:13avec cette réunion, cette constitution d'un groupe communiste,
02:03:17parce qu'ils ne sont pas tout à fait assez nombreux seuls.
02:03:20Avec les ultramarins, ils pourraient reconstituer ce groupe.
02:03:23Et puis, il y a effectivement les élections
02:03:26pour la présidence de chaque groupe
02:03:28qui vont avoir lieu ces prochaines heures et ces prochains jours.
02:03:33Je vous présente mes invités politiques pour cette émission.
02:03:38Richard Ramos, bonjour.
02:03:39Vous êtes député démocrate du Loiret.
02:03:43Vous avez été réélu.
02:03:45Et face à vous, Philippe Brun, réélu.
02:03:47Vous êtes député socialiste de l'heure.
02:03:49Alors, on le disait, il y a les groupes qui se constituent
02:03:52et le nouveau Front populaire qui réfléchit,
02:03:55tous les groupes de gauche qui sont réunis
02:03:58de sortir un nom pour un futur Premier ministre.
02:04:02Ce qui est important, c'est qu'on entend du côté des Insoumis
02:04:06que le nom du Premier ministre doit venir du premier groupe,
02:04:09donc le groupe le plus important,
02:04:11en nombre, au sein du nouveau Front populaire.
02:04:14Est-ce que le groupe socialiste peut dépasser en nombre
02:04:18le groupe des Insoumis ?
02:04:19Oui, ça va se jouer à un ou deux sièges.
02:04:23On est en discussion avec un certain nombre d'amis
02:04:26pour voir combien on sera.
02:04:28Il est fort probable, possible que le groupe socialiste
02:04:31soit le premier groupe de la gauche à l'Assemblée nationale.
02:04:34C'est en train de se jouer en ce moment.
02:04:36À qui tendez-vous la main ?
02:04:38C'est dans les divers gauches ? C'est dans d'autres groupes ?
02:04:40Vous savez qu'il y a un certain nombre de députés socialistes
02:04:43qui ne siégeaient pas au groupe socialiste jusqu'ici.
02:04:45Je pense à David Taupiac dans le Gers,
02:04:47Laurent Panifous et Martine Froger dans l'Ariège.
02:04:51Ils ont vocation à rejoindre le groupe socialiste.
02:04:52Ils paient leur cotisation au groupe socialiste.
02:04:54Ils se sont engagés par écrit à rejoindre le groupe socialiste
02:04:56au moment de l'accord électoral qui leur a permis d'être élus.
02:05:00J'espère qu'ils nous rejoindront.
02:05:02Ce sont des personnes de qualité.
02:05:03Nous avons eu des divergences en 2022.
02:05:05Aujourd'hui, il est important qu'on soit unis.
02:05:07Il y a un certain nombre de députés ultramarins
02:05:09qui manifestent leur envie de rejoindre le groupe socialiste.
02:05:12Un député radical de gauche aussi.
02:05:13Tout cela pourrait nous permettre d'être autour de 69-70
02:05:17et d'être le premier groupe de la gauche à l'Assemblée nationale.
02:05:19Vous vous dites qu'effectivement, c'est le premier groupe de gauche
02:05:23qui doit présenter un nom pour être Premier ministre ?
02:05:26En vérité, ce qu'il faut, c'est qu'il y ait quelqu'un
02:05:29qui puisse trouver une majorité à l'Assemblée nationale.
02:05:32Je ne crois pas au gouvernement minoritaire.
02:05:33On l'a bien vu durant les deux dernières années.
02:05:35On n'a pas réussi à gouverner avec un groupe majoritaire
02:05:39avec ses alliés qui faisaient 250-260.
02:05:41On ne va pas faire un gouvernement avec 180 députés seulement.
02:05:44Il faut qu'on ait beaucoup plus.
02:05:46Il faut une personnalité qui arrive à rassembler,
02:05:48un peu comme Pierre Mendès France en 1954,
02:05:51un peu comme le général de Gaulle dans d'autres circonstances en 1945.
02:05:53Il faut un gouvernement, je crois, d'union républicaine
02:05:56avec un programme clair dans lequel dominent les idées
02:05:59qui sont celles du Front populaire,
02:06:00parce que c'est le programme qui est arrivé en tête
02:06:03sous le 10e tour des élections législatives.
02:06:05Voilà les enjeux auxquels nous devons faire face.
02:06:07Richard Ramos, vous êtes député démocrate.
02:06:11C'est le groupe MoDem, plus communément appelé Groupe MoDem.
02:06:13Vous revenez moins nombreux qu'en 2022.
02:06:17Est-ce que vous vous sentez affaibli dans cette nouvelle Assemblée nationale
02:06:19et comment vous comptez peser ?
02:06:21Non, d'abord, on est relativement nombreux.
02:06:23On est encore 35, donc il y a beaucoup de...
02:06:25de mouvements qui aimeraient être à cette hauteur-là.
02:06:29Moi, ce que je dis aujourd'hui, c'est que, malheureusement,
02:06:32euh... on aura eu des difficultés.
02:06:33On le voit bien, j'avais dit à plusieurs reprises que...
02:06:37ce que je crois le nouveau Front populaire,
02:06:39c'était comme la vinaigrette.
02:06:41C'est-à-dire que ça fonctionne que quand c'est agité.
02:06:43Quand on la laisse reposer, la vinaigrette,
02:06:45on a les huiles d'un côté et le bon vinaigre d'Orléans de chez moi.
02:06:48Et donc, on voit bien qu'il y aura un groupe avec qui moi,
02:06:51j'ai aucun problème à travailler qui est le groupe du Parti socialiste,
02:06:54mais qui n'a rien à voir avec certains de chez LFI.
02:06:56Et donc, ça veut dire que le groupe même socialiste
02:06:59majoritaire à la gauche, il fera que 60.
02:07:01Est-ce qu'on peut avoir un Premier ministre
02:07:02qui ne représente que 60 députés ?
02:07:04Ça va être très, très compliqué.
02:07:05Et donc, je pense que, comme peut-être l'a dit mon collègue,
02:07:09il faudra trouver quelqu'un en surplomb de tout ça.
02:07:11Et moi, j'aimerais, parce que c'est ce que nous ont demandé
02:07:13les Français, que dans nos différences,
02:07:16dans nos différences, on soit capables
02:07:18de gouverner quand même la France.
02:07:19C'est-à-dire que je ne pense pas la même chose que M. Brun,
02:07:21il ne pense pas la même chose, mais par rapport à des extrêmes,
02:07:24ce qui nous rassemble est bien plus fort que ce qui nous divise.
02:07:27Mais malheureusement, vous savez, je crois,
02:07:29ce qui va se passer dans l'hémicycle,
02:07:30vous vous rappelez peut-être que j'étais le premier
02:07:32à annoncer la dissolution avant la dissolution.
02:07:35Mes documents étaient faits 15 jours avant.
02:07:37Je vous dis, il n'y aura pas de majorité,
02:07:40et il n'y aura pas, parce que tout le monde ici
02:07:42va être rivé sur 2027.
02:07:44M. Hollande va regarder 2027, M. Wauquiez va regarder 2027.
02:07:48Dans la majorité présidentielle...
02:07:49— Donc il n'y a pas de coalition possible.
02:07:50— Mais non, parce qu'ils vont tous regarder 2027.
02:07:51Je le déplore.
02:07:53Mais alors que les Français nous disent
02:07:54« Comment je fais pour que mon gosse puisse avoir plus de viande ?
02:07:57Comment je fais pour que mon gosse puisse partir un peu en vacances ? »
02:08:00Ils vont déjà être là, dans l'hémicycle, à regarder 2027,
02:08:03parce que ces gens-là vont regarder 2027.
02:08:05Il n'y aura pas d'accord possible, alors, et je le déplore,
02:08:08alors que c'est ce que nous ont demandé les Français.
02:08:10— Alors 2027, c'est dans 3 ans, ça va être long, on va en reparler.
02:08:13Elsa Mandaga, vous êtes place du Palais Bourbon.
02:08:16Il y a eu beaucoup d'arrivées.
02:08:17Ce matin, est-ce que vous voyez encore quelques députés ?
02:08:22— Non, alors l'ambiance est beaucoup plus calme, ici,
02:08:24sur cette place du Palais Bourbon.
02:08:26C'est la place, en fait, qui donne sur l'entrée principale
02:08:29de l'Assemblée nationale.
02:08:30Peut-être que nos téléspectateurs ne connaissent pas tous
02:08:33la géographie des lieux.
02:08:34Ensuite, il y a la Cour d'honneur.
02:08:36C'est ici que se donnent rendez-vous les députés
02:08:38pour chorégraphier un petit peu leur arrivée.
02:08:40On l'a vécue avec l'arrivée des écologistes,
02:08:43puis des députés insoumis.
02:08:44Ce qu'il faut se dire, là, la place est un peu vide.
02:08:47La pression est retombée.
02:08:48Il y avait à peu près tous les députés insoumis.
02:08:50Presque autant de journalistes, des caméras, des micros.
02:08:53Il faut jouer des coups pour essayer d'être le mieux placé possible.
02:08:57Et puis, ensuite, ces députés, ils font leurs interviews.
02:08:59Une photo, juste ici, devant, justement,
02:09:02l'Assemblée nationale, aux couleurs des Jeux olympiques.
02:09:05Puis ils rentrent dans cette Cour d'honneur.
02:09:07Il y a un nouveau stand de micros auquel ils peuvent s'arrêter,
02:09:10reparler un petit peu.
02:09:11Ensuite, ils déposent les affaires.
02:09:12Et puis, après, vous les avez vues sur les images de nos équipes,
02:09:15qui sont à l'intérieur de l'Assemblée.
02:09:16Cette place, elle se vide un petit peu,
02:09:18mais elle va rester quand même aux aguets,
02:09:20puisqu'il y a des députés qui n'arrivent pas à grouper,
02:09:22qui peuvent arriver au compte-gouttes.
02:09:23On a vu Aurélien Pradié tout à l'heure.
02:09:25Et puis, cet après-midi, à 15h, ce sont les députés socialistes
02:09:28qui, eux, vont arriver en nombre.
02:09:30Philippe Brun vous le disait,
02:09:31ils essayent vraiment d'être le plus nombreux possible.
02:09:34Donc, voilà, cette place du Palais-Bourbon,
02:09:36première étape dans ces journées d'arrivée des députés.
02:09:39Voilà, les écologistes, les insoumis, les socialistes,
02:09:42le nouveau Front populaire, qui est un peu en ordre dispersé
02:09:45pour arriver à l'Assemblée nationale.
02:09:48Et puis, sachez qu'en ce moment même,
02:09:49le groupe Renaissance est réuni ici,
02:09:52dans une des salles qui s'appelle la salle Colbert,
02:09:54mais c'est une réunion à huis clos, en principe.
02:09:56Elle avait été ouverte au tout début à la presse.
02:09:59Et puis, finalement, les députés ont décidé de se réunir entre eux
02:10:03pour échanger certainement sur la stratégie
02:10:05et puis se mettre d'accord aussi très rapidement
02:10:08sur un président de groupe, le groupe Renaissance,
02:10:11qui revient à 99 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
02:10:15Jean-Paul Matéi, député démocrate des Pyrénées-Atlantiques,
02:10:18est maintenant aux côtés de Marco Pommier.
02:10:21Marco, vous êtes juste à l'extérieur
02:10:24de la salle des Quatre Colonnes, je crois.
02:10:28Oui, exactement, Brigitte.
02:10:29Nous sommes dans les jardins de l'Assemblée nationale,
02:10:31juste à côté de la salle des Quatre Colonnes.
02:10:33Jean-Paul Matéi, bonjour.
02:10:35Vous siégez au groupe démocrate.
02:10:37Vous étiez anciennement président de ce groupe démocrate.
02:10:40Est-ce que vous allez retenter ?
02:10:42Est-ce que vous allez redevenir ce président ?
02:10:44En tout cas, est-ce que vous êtes candidat ?
02:10:45Écoutez, on va discuter entre des collègues qui sont élus.
02:10:50On a un groupe d'environ 35 députés.
02:10:54Il y a encore quelques discussions.
02:10:55Non, on va échanger entre nous, on a une réunion demain
02:10:58et on commencera donc effectivement à se projeter dans le futur,
02:11:01à savoir qui sera président de groupe et autres.
02:11:03Effectivement, j'ai exercé cette fonction
02:11:05pendant deux ans avec passion, beaucoup d'engagement.
02:11:09Mais bon, on a des personnalités au groupe
02:11:11qui peuvent aussi être tout à fait légitimes
02:11:14pour exercer cette présidence.
02:11:15Donc on va échanger entre nous.
02:11:17Effectivement, moi, si mes collègues me font confiance,
02:11:20je continuerai. Après, c'est à eux de décider.
02:11:22C'est à nous de faire ça de manière la plus transparente possible
02:11:26et, je dirais, sans crispation.
02:11:28Alors, ça ne vous a pas échappé,
02:11:29il n'y a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
02:11:31Aucun des trois blocs n'a la majorité absolue.
02:11:34Vous, qu'est-ce que vous voulez faire ?
02:11:35Vous voulez faire une coalition avec la gauche ?
02:11:37Oui, moi, je pense qu'on peut tout à fait travailler...
02:11:40En fait, qu'est-ce qu'on a devant nous ?
02:11:42On a... Pendant une année, l'Assemblée ne peut pas être dissoute.
02:11:45Moi, je ne peux pas...
02:11:47Je n'attends pas une nouvelle dissolution.
02:11:49Moi, ce que j'attends, c'est qu'on puisse répondre
02:11:50à l'attente des Françaises et des Français,
02:11:52qu'on soit en capacité de proposer, je dirais, des textes,
02:11:57des textes qui peuvent être liés, par exemple,
02:12:00au texte de la fin de vie, qui reviendra peut-être
02:12:01dans l'hémicycle, mais pas que.
02:12:02On va avoir aussi des textes financiers,
02:12:05que ce soit le loi de finances pour 2025
02:12:07ou le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
02:12:09Effectivement, là, je dirais, c'est là que ça va se crisper
02:12:13et on va avoir des positions un peu différentes.
02:12:15Une coalition avec qui, exactement ?
02:12:16Moi, la coalition, elle peut aller, effectivement,
02:12:19des Verts, socialistes, je dirais, certains LR,
02:12:22on l'a toujours dit, et la partie centrale.
02:12:24Pas la France insoumise ?
02:12:25Mais la France insoumise, individuellement,
02:12:27moi, j'ai pas de...
02:12:28On a des collègues avec lesquels on parle.
02:12:30Moi, j'ai beaucoup travaillé avec Eric Coquerel,
02:12:32qui ne m'a posé aucune difficulté
02:12:33en tant que président de la Commission des finances.
02:12:35Ça a été un bon président de la Commission des finances.
02:12:37Voilà, on ne partageait pas les mêmes idées,
02:12:39mais on a pu échanger.
02:12:40Vous savez, avec Eric, on avait imaginé
02:12:43de pouvoir faire ce qu'on appelle les dialogues de l'Assemblée
02:12:45avant cette dissolution.
02:12:46C'était une piste où tous les groupes
02:12:47se mettaient autour de la table
02:12:48pour essayer de trouver, faire des propositions
02:12:51et voir si on avait des points de rencontre sur certains sujets.
02:12:53Voilà, bon, ça n'a pas été possible.
02:12:55Moi, j'aimerais qu'on ait une méthode,
02:12:57qu'on échange avec tout le monde.
02:12:59Bon, on a un bloc,
02:13:00on s'est opposés au Rassemblement national, on l'assume,
02:13:03mais ces députés sont légitimes comme nous,
02:13:05moi, j'ai pas de soucis,
02:13:06mais, bien évidemment,
02:13:09s'il y a une majorité demain,
02:13:11je dirais, de projets et de gouvernements,
02:13:13mais moi, je serais plus pour une majorité globale,
02:13:16c'est-à-dire qu'on soit sur une forme de pacte de gouvernement
02:13:18plutôt que texte par texte,
02:13:21ça me semble pas être la bonne méthode, voilà.
02:13:22Merci beaucoup, Jean-Paul Matéi, on a compris,
02:13:24vous êtes donc favorable à cette idée de coalition avec la gauche
02:13:27et donc à un pacte de gouvernement.
02:13:28Absolument.
02:13:29Merci beaucoup.
02:13:30Merci, Marco Pommier.
02:13:31Richard Ramos, est-ce que Jean-Paul Matéi
02:13:34peut rester président de groupe ?
02:13:35Est-ce que vous êtes prêt à lui apporter votre voix ?
02:13:37Mais il peut pas rester président, il doit rester président,
02:13:40et donc Jean-Paul a tout mon soutien pour rester président de groupe.
02:13:44Ici, il est réputé pour être d'abord un honnête homme
02:13:48et puis être en capacité de travailler
02:13:50dans l'arc central républicain,
02:13:52et donc Jean-Paul est l'homme de la situation
02:13:54pour rester président du MoDem.
02:13:55Donc vous, vous votez pour lui pour le président
02:13:57du groupe démocrate ici, à l'Assemblée.
02:14:01Du côté des socialistes, vous, c'est Boris Vallaud,
02:14:04qui était président de groupe, est-ce qu'il doit le rester aussi ?
02:14:08Oui, Boris Vallaud a fait la preuve de ses capacités
02:14:11à la fois de management, d'ouverture et de leadership du groupe.
02:14:16Nous sommes tous favorables à ce qu'il continue.
02:14:18Alors tous, je ne vais pas parler pour mes collègues,
02:14:20mais je crois que sans grand suspense,
02:14:22il sera réélu avec une très large majorité
02:14:25président de notre groupe. Je l'espère, en tout cas.
02:14:27Alors vous, vous nous disiez que vous ne croyez pas
02:14:29à cette grande coalition
02:14:30parce qu'il y a trop d'intérêts personnels en vue de 2027,
02:14:33mais on a entendu Jean-Paul Matéi,
02:14:35votre peut-être futur président de groupe
02:14:37et ex-président de groupe, qui disait, lui,
02:14:39qu'il était favorable à cette grande alliance,
02:14:42une alliance qui exclurait RN et LFI.
02:14:45Oui, mais pardon, j'ai dit que j'étais favorable à cette alliance.
02:14:48Mais que vous n'y croyez pas.
02:14:49Que je n'y croyais pas, ce qui est très différent.
02:14:51Ce qui est très différent.
02:14:52Je crois à cette alliance, mais elle est impossible.
02:14:54Elle doit aller d'où à où, cette alliance ?
02:14:55Évidemment, c'est sauf LFI et sauf le Rassemblement national.
02:14:59Et donc c'est ça, mais d'ailleurs,
02:15:01c'est ce que nous ont demandé les Français.
02:15:02Les Français nous ont demandé, dans nos différences,
02:15:05de travailler ensemble pour regarder, texte par texte,
02:15:08ce qui est dans l'intérêt des Français.
02:15:09C'est ça qu'ils nous ont demandé.
02:15:11J'ai toujours cette liberté de ton, je n'ai pas changé.
02:15:14Je pense que c'est impossible,
02:15:16parce qu'on aura des éléphants d'UPS, des requins DLR,
02:15:19peut-être d'autres poissons en eau trouble de la majorité
02:15:24qui voudront aller à 2027.
02:15:25Je le déplore, mais encore une fois,
02:15:27dans la liberté qui est la mienne,
02:15:28je dis qu'à mon avis, on aura du mal à la trouver.
02:15:30Alors, on a entendu les Insoumis et les écologistes ce matin
02:15:35dire qu'il fallait que ce soit le programme
02:15:38du nouveau Front populaire qui s'applique.
02:15:40On n'a pas l'impression véritablement qu'à gauche,
02:15:42vous tendiez la main à une grande alliance
02:15:45ou à une coalition pour trouver des compromis.
02:15:49Bon, attendons que les groupes se réunissent réellement.
02:15:52Je crois que la voix du terrain va aussi parler.
02:15:53Je crois qu'on a un certain nombre de miraculés dans ce groupe,
02:15:57un certain nombre de personnes élues.
02:15:58Je vous redonne la parole dans un tout petit instant,
02:15:59parce que Boris Vallaud est en train de s'exprimer,
02:16:01place du Palais-Bourbon, au micro de Stéphanie Despierres.
02:16:03Sur ce tournant social que les Français ont demandé
02:16:06dans cette campagne, et nous devons,
02:16:07parce que nous aurons besoin de légiférer,
02:16:09nous tourner et dire qu'il y a besoin d'un Front républicain.
02:16:12Ca va être compliqué, ça va être long, ça va être exigeant,
02:16:15mais moi, je suis assez convaincu que la 3e République,
02:16:17la 4e République, en ont été capables.
02:16:19Et comme on espère une 6e République
02:16:20qui soit d'une République parlementaire,
02:16:21eh bien, faisons-en la démonstration dès à présent.
02:16:23Boris Vallaud, en direct pour LCP,
02:16:25comment vous allez pouvoir faire fonctionner cette assemblée
02:16:28et fonctionner ce nouveau Front populaire
02:16:30dont on voit que les discussions sont quand même un peu difficiles ?
02:16:32Nous sommes en train de chercher les voies et moyens.
02:16:36C'est pas nous qui avons mis le pays
02:16:37dans cette situation extraordinairement difficile.
02:16:40C'est le président de la République, d'accord ?
02:16:42Donc, c'est d'abord l'échec du président de la République,
02:16:44de sa politique sur le fond et de sa politique sur la forme.
02:16:49Eh bien, nous devons trouver la meilleure équation possible.
02:16:51Je crois qu'il est possible de servir les mesures d'urgence,
02:16:54de servir le pouvoir d'achat, de soutenir les services publics,
02:16:56de répondre aux exigences et aux attentes de vie quotidienne
02:16:59des Français qui sont exprimées dans cette élection
02:17:01avec un gouvernement de gauche.
02:17:03Et je crois que nous sommes capables de donner au Parlement
02:17:05une centralité et de nous élargir,
02:17:07au moment des débats parlementaires,
02:17:09sur des grands doigts qui vont engager le pays
02:17:11pour des générations et des générations.
02:17:13Vous seriez prêt à discuter avec une partie du camp macroniste ?
02:17:16Mais s'ils prennent acte,
02:17:18ce qui est, à mon avis, le cas de beaucoup d'entre eux,
02:17:20que le macronisme est mort au soir de la dissolution
02:17:23et qu'il est mort une deuxième fois au soir des élections.
02:17:26Qu'il faut changer l'ordre des priorités.
02:17:29D'abord, celles et ceux qui n'ont que leur travail pour vivre
02:17:30et qui veulent en vivre, d'accord ?
02:17:32Qui ont besoin des services publics
02:17:33parce que c'est leur seul capital.
02:17:34Si on est capable de se tourner vers eux
02:17:36et de faire en sorte que leur vie change
02:17:38dans les mois qui viennent,
02:17:40et qu'ils sont capables aussi de dire
02:17:42que le césarisme, ça n'est plus possible,
02:17:44que la caporalisation des partenaires sociaux
02:17:47ou leur infantilisation, ça n'est plus possible,
02:17:49que le mépris du débat parlementaire,
02:17:51ça n'est plus possible et que nous devons faire vivre
02:17:52la démocratie de façon exigeante,
02:17:54eh bien ceux-là, évidemment, se retrouveront
02:17:56dans ce que nous pouvons porter.
02:17:57Une dernière question, quel est le profil idéal
02:17:59d'un ou d'une première ministre de gauche ?
02:18:03Vous voulez dire...
02:18:04Non, mais écoutez, on ne manque pas de talent.
02:18:06Moi, ce que je dois vous dire,
02:18:08c'est qu'on a besoin d'une personnalité qui rassemble,
02:18:11personnalité de consensus, d'expérience
02:18:14et qui soit prête à ce travail exigeant et long
02:18:18qu'est de recoudre un pays fracturé.
02:18:20Franchement, on cherche les machines à coudre
02:18:22parce que les machines à découdre, on en a beaucoup.
02:18:23Merci.
02:18:24Voilà, c'était Boris Vallaud,
02:18:27l'ex-président du groupe socialiste
02:18:30qui pourrait le rester, selon Philippe Brun.
02:18:32Philippe Brun, je vous ai coupé,
02:18:33vous avez aussi entendu Boris Vallaud.
02:18:36Oui, il faut aller chercher, élargir un petit peu
02:18:39pour trouver des voix du côté des macronistes.
02:18:42Comment vous voyez les choses fonctionner ?
02:18:45Écoutez, il est clair qu'on a une situation
02:18:47qui est exceptionnelle,
02:18:49une situation exceptionnelle avec un pays
02:18:51qui est au bord de l'effondrement démocratique,
02:18:52on l'a vu au premier tour.
02:18:54On ne peut pas, finalement, se planquer
02:18:56et attendre 2026.
02:18:57Ce serait irresponsable.
02:18:59Moi, je dis à tous ceux qui ont des jeux politiciens,
02:19:01des jeux partisans,
02:19:02qui préparent des écuries présidentielles,
02:19:05que si nous échouons entre 2024 et 2027,
02:19:08alors en 2027, il n'y aura pas de jeu, ce sera le peine.
02:19:11Ce sera le peine dès le premier tour.
02:19:12J'en suis convaincu.
02:19:14Je vous le dis, moi, je suis une circonscription
02:19:15qui a voté très largement Bardella aux élections européennes
02:19:18dans un département qui a totalement basculé
02:19:20dans le camp...
02:19:21J'ai eu la confiance des habitants,
02:19:24alors qu'ils n'avaient pas voté pour la gauche du tout
02:19:26aux élections européennes,
02:19:27parce que j'ai porté cette idée d'un programme
02:19:30d'union républicaine.
02:19:31C'est ce que le pays demande.
02:19:32Et c'est dans ces grands moments que le pays est le plus grand.
02:19:35Regardez 1945, le gouvernement de l'Union nationale,
02:19:37le programme du Conseil national de la résistance.
02:19:391954, Pierre Mendès-France,
02:19:41gouvernement extraordinaire qui a changé le pays
02:19:43pendant quelques mois.
02:19:44Mais concrètement, comment on fait,
02:19:47alors qu'il y a ce nouveau Front populaire
02:19:49et ces insoumis qui sont un peu urtiquants
02:19:52pour toute une partie des macronistes ?
02:19:54Écoutez, je ne crois pas que ce soit aux macronistes
02:19:56de choisir, finalement, parmi la gauche,
02:19:59ceux avec lesquels ils veulent travailler.
02:20:00Aujourd'hui, il faut un rassemblement large.
02:20:01On ne va pas commencer un rassemblement large en excluant.
02:20:04On a besoin des voix de tout le monde pour gouverner.
02:20:06Donc on a besoin des voix de LFI.
02:20:07Je rappelle à ceux qui ont eu de l'urticaire
02:20:10que les communistes staliniens gouvernaient avec les gaullistes.
02:20:14Et que ça ne dérangeait à l'époque personne
02:20:16parce que l'intérêt national était en jeu.
02:20:18Dans le Conseil national de la résistance.
02:20:19On ne peut pas commencer par exclure LFI.
02:20:21Il faut rassembler le plus largement possible
02:20:23aux macronistes qui le souhaitent.
02:20:27Et je le dis, je suis un député d'opposition.
02:20:29J'ai combattu les macronistes pendant deux ans.
02:20:31Et je le dis, il faut trouver une majorité.
02:20:33Il y a des gens intéressants.
02:20:34Jean-Paul Matéi, on partage beaucoup de choses ensemble.
02:20:36Le député du Modem,
02:20:38il y a des points de convergence sur des sujets.
02:20:40Et je dis même, certains membres de LR
02:20:42qui partagent l'opposition,
02:20:43sur les 30 ou 35 députés LR qui vont rester,
02:20:46la majorité a voté contre la réforme des retraites.
02:20:48Je le rappelle. Ils votaient même la motion de censure
02:20:50pour faire tomber le gouvernement
02:20:51à cause de cette réforme des retraites.
02:20:53Je suis presque plus proche économiquement
02:20:55d'Aurélien Pradié que d'Elisabeth Borne.
02:20:58Moi et les socialistes de manière générale.
02:20:59Donc on voit bien qu'il y a, finalement,
02:21:01dans ce Parlement, un essai de sortir des postures.
02:21:04Et faire valoir une éthique de conviction
02:21:06sur des postures politiciennes
02:21:08qui amèneront sans aucun doute le pays dans le mur.
02:21:12Est-ce que vous, vous voyez des points d'accord possibles
02:21:15avec ce nouveau Front populaire ?
02:21:17Parce qu'on a entendu les Insoumis qui disent,
02:21:19c'est notre programme, tout notre programme,
02:21:20rien que notre programme, le SMIC à 1600 euros,
02:21:23l'abrogation de la réforme des retraites.
02:21:25Qu'est-ce qu'on va faire avec ce programme ?
02:21:26Le Front populaire est terminé.
02:21:27Le Front populaire est terminé.
02:21:29L'LFI va reprendre sa liberté.
02:21:32Et M. Brun l'a dit, il a dit,
02:21:35on a besoin des voix de l'LFI.
02:21:36Il n'a pas dit qu'on a besoin du programme.
02:21:38Et donc, ça veut dire qu'on a besoin de voix
02:21:40comme à l'électorat.
02:21:41Mais on va voir dès demain,
02:21:43on va voir dès demain, dès demain,
02:21:45que l'LFI sera décalée avec le Parti socialiste.
02:21:49Moi, je n'ai aucun souci pour être avec le Parti socialiste.
02:21:51Mais vous avez des gens chez l'LFI
02:21:53qui, de toute façon, ne voudront pas
02:21:55de cette alliance, de cet arc
02:21:57tant réclamé à juste titre par M. Brun.
02:21:59Mais ils ne le voudront pas. Dès demain, on va le vivre.
02:22:02— Moi, je pense qu'il y a deux écueils possibles.
02:22:04Le premier écueil, ce serait de ne pas chercher
02:22:06à trouver une coalition et donc d'amener le pays dans le mur.
02:22:08Le deuxième écueil, ce serait de passer à côté
02:22:11la grande envie de changement du pays.
02:22:13Donc, il faut un programme de transformation profonde.
02:22:15Il faut augmenter les salaires. Il faut augmenter le SMIC.
02:22:17Il faut rénover nos services publics,
02:22:19défendre l'hôpital, défendre l'école.
02:22:21Il faut des mesures très fortes sur l'écologie et la démocratie.
02:22:24Il faut, à mon avis, changer nos institutions.
02:22:26— Mais tout ça, ça a été proposé pendant 2 ans par les macronistes,
02:22:28et vous n'avez guère voté les textes de loi qui étaient proposés.
02:22:31— C'est le statu quo pendant 2 ans.
02:22:33Il n'y a pas eu de proposition de réforme réelle du pays.
02:22:35Là, il faut tout changer.
02:22:36Si on n'arrive pas à tout changer, 2027, c'est le peine, c'est certain.
02:22:40— Il faut changer de politique.
02:22:41— Ce sera très difficile, parce que, bien sûr,
02:22:43il faut changer de politique. C'est ce qu'on dit les Français.
02:22:45Mais par exemple, quand M. Brun dit
02:22:47« Il faut augmenter les salaires »,
02:22:48chez moi, les artisans, ils ne peuvent pas augmenter les salaires.
02:22:51Et donc, là, on est sur une politique keynésienne,
02:22:53qui est une politique par la demande,
02:22:55alors que moi, je pense que c'est une politique de l'offre qu'il faut.
02:22:57Il faut que les entreprises françaises soient compétitives
02:23:00et qu'on fabrique la richesse avant de la redistribuer.
02:23:02Et là, on est déjà en train de penser
02:23:03qu'il faut redistribuer la richesse avant de la produire.
02:23:06— Donc, on retrouve le vieux clivage gauche-droite,
02:23:08finalement, entre libéraux et keynésiens.
02:23:10— Ni M. Ramos ni moi ne sommes mandatés par notre parti politique
02:23:13pour trouver un accord de gouvernement.
02:23:15Je le dis très simplement, il faudra un jour que cela arrive.
02:23:19Il faudra faire le choix du pays avant le choix du parti.
02:23:21— Vous nous parlez d'une grande coalition.
02:23:24Ça veut dire qu'au gouvernement,
02:23:26il faudrait que tous les partis soient représentés ?
02:23:29Ça veut dire qu'il pourrait y avoir des macronistes au gouvernement
02:23:32avec des personnalités du Nouveau Front Populaire
02:23:36dans toutes ses composantes ?
02:23:37— Écoutez, il faut regarder ce qui se passe.
02:23:39Il faut regarder aussi quelle est l'ambition.
02:23:40Et je pense que tout cela peut fonctionner
02:23:42que s'il y a une ambition très forte de changement.
02:23:44Si on est dans le statu quo, dans le gouvernement technique,
02:23:47alors personne ne voudra y participer.
02:23:48Personne ne voudra monter sur le radeau qui prend l'eau.
02:23:51Il faut une personnalité assez exceptionnelle, je pense,
02:23:54à la tête du gouvernement pour permettre ce rassemblement.
02:23:56— Alors, on aimerait bien savoir qui.
02:23:58Est-ce qu'il y a des noms pour vous,
02:23:59des personnalités au Nouveau Front Populaire
02:24:02qui peuvent incarner ça ? Et qui, voyez-vous ?
02:24:04— Oui, je le pense. Boris Vallaud en fait partie,
02:24:07Nicolas-Malheur-Rossignol, je le crois aussi.
02:24:09Je pense, pourquoi pas, Raphaël Glucksmann,
02:24:11pourquoi pas un certain nombre d'autres personnalités,
02:24:13des femmes, Johanna Roland, Carole Delgar,
02:24:15il y en a d'autres.
02:24:16Et puis, pourquoi pas des écologistes ?
02:24:19Je n'en sais rien, au moment où je vous parle.
02:24:20Et puis, vous savez, les personnalités exceptionnelles,
02:24:22elles se révèlent dans les moments exceptionnels.
02:24:25C'est à l'usage aussi qu'on le verra.
02:24:28Mais il faudra que chacun, ici, à l'Assemblée,
02:24:30soit emprunt de cette très forte éthique de responsabilité.
02:24:33— Est-ce qu'il pourrait y avoir des démocrates
02:24:35dans un gouvernement avec du nouveau Front populaire ?
02:24:39— Oh oui, bien évidemment. Mais le nouveau Front populaire est mort.
02:24:42Il y aura des démocrates avec des socialistes.
02:24:44Le Front nouveau populaire, il y a les LFI dedans.
02:24:47Les LFI vont reprendre leur bille,
02:24:48pour que M. Mélenchon puisse aller encore une fois à la présidentielle.
02:24:51Donc arrêtons de parler du Front populaire, qui est déjà mort-né.
02:24:54Moi, le Front populaire, à Orléans, c'est Jean Zé.
02:24:57D'accord ? J'ai une haute estime de cette affaire-là.
02:24:59Mais Jean Zé, quand il voit certains de LFI dans sa tombe, il se retourne.
02:25:03Et donc, je pense que le Front populaire est mort dès demain,
02:25:06et on le verra avec un LFI qui va reprendre ses billes
02:25:09pour que M. Mélenchon aille à la présidentielle.
02:25:12— Jean-Luc Mélenchon, c'est toujours un repoussoir, chez vous ?
02:25:15Ça crée des tensions, finalement ?
02:25:17— Je trouve qu'il est audacieux, M. Ramos, de faire parler Jean Zé,
02:25:21une haute figure socialiste qui gouvernait avec les communistes,
02:25:24qui était en sous-élection de la Présidentation...
02:25:26— Ministre de l'Éducation nationale. — ...en 1936.
02:25:28Et dont l'œuvre, d'ailleurs, a été reprise ensuite par Maurice Thorez,
02:25:31quand il est devenu lui-même ministre...
02:25:33— Ah, je suis audacieux, parce que j'aime la vie de Jean Zé,
02:25:35et je fais partie du cercle Jean Zé. — Très audacieux.
02:25:37Bon, écoutez, moi, je pense que la question,
02:25:38c'est pas Jean-Luc Mélenchon, il ne siège pas à l'Assemblée nationale.
02:25:40La question, c'est trouver le gouvernement le plus large possible
02:25:42pour changer les choses dans le pays.
02:25:44Et le faire sans LFI, ça me paraît compliqué.
02:25:46Qu'il faut le faire avec LFI, il faut essayer
02:25:48qu'LFI entre dans cette discussion avec nous,
02:25:51et utiliser tout notre pouvoir de conviction
02:25:53pour faire prévaloir l'intérêt national,
02:25:55l'intérêt de celles et ceux qui n'ont que leur travail pour vivre.
02:25:59— Si on parle maintenant de l'Assemblée nationale,
02:26:01on a entendu Cyriel Chatelain, pour les écologistes tout à l'heure,
02:26:04dire que le Rassemblement national n'était pas dans la République,
02:26:09et qu'il ne fallait aucun poste pour le RN à l'Assemblée nationale.
02:26:13On se souvient que ça avait été un psychodrame en 2022.
02:26:16Est-ce que vous pensez, vous, qu'il doit y avoir des RN
02:26:19à des postes-clés de l'Assemblée ?
02:26:20Vice-président, casteur, secrétaire ?
02:26:23— Oui, je partage pas l'avis.
02:26:25Les élus du Rassemblement national,
02:26:26ils ont été élus par la République et par les Français.
02:26:29Et donc, je les combats, c'est toute ma vie.
02:26:31J'étais objecteur de conscience à SOS Racisme.
02:26:34J'ai monté les premiers comités de vigilance
02:26:36contre le racisme et l'antisémitisme, j'avais 20 ans.
02:26:38Et donc, y a pas de sujet.
02:26:39Mais à partir du moment où ils ont été élus par le peuple français,
02:26:42ils sont dans la République.
02:26:43Il faut les combattre. On va les combattre durement.
02:26:45On va continuer à les combattre durement.
02:26:47Mais ils ont été élus par le peuple français.
02:26:49Il faut respecter le peuple français.
02:26:51— Oui, voilà. C'est ce que disait Cyriel Chatelain.
02:26:53L'extrême-droite n'est pas compatible avec la République.
02:26:56Vous êtes de l'avis de Richard Ramos,
02:26:58il faut que le Rassemblement national ait des postes
02:27:00à proportion du poids qu'il pèse aujourd'hui à l'Assemblée ?
02:27:04— Nous verrons, évidemment, les discussions que nous aurons.
02:27:07Ce que je constate, c'est qu'en 2022, c'est ce qui s'est passé.
02:27:10Ils ont eu des vice-présidences à l'Assemblée nationale,
02:27:12un certain nombre de postes.
02:27:14Donc, il est probable que ce sera à nouveau le cas cette fois-ci.
02:27:18— Un dernier mot sur le président de l'Assemblée nationale,
02:27:22ou la présidente. L'élection aura lieu le 18 juillet.
02:27:25Chaque groupe peut proposer un nom.
02:27:28Vous voyez-vous quelqu'un chez vous qui pourrait émerger ?
02:27:32Ce serait forcément une personnalité
02:27:33qui connaisse bien l'Assemblée nationale,
02:27:35qui a de l'expérience ?
02:27:36Ça va être une assemblée compliquée.
02:27:38— Nous avions une candidate évidente
02:27:39qui s'appelait Valérie Rabault,
02:27:41qui malheureusement a été battue... — Qui était vice-présidente.
02:27:43— Et c'est très injuste en Tarn-et-Garonne.
02:27:46Maintenant, à ce stade, personne n'a enregistré sa candidature.
02:27:50Nous n'avons même pas eu de réunion de groupe.
02:27:52Nous verrons qui se présentera.
02:27:53Là aussi, une personne qui fasse fonctionner
02:27:55cette Assemblée nationale,
02:27:56une personne d'expérience et qui rassemble.
02:27:59Je crois qu'on a eu quelques précédents malheureux
02:28:01durant les deux dernières années.
02:28:02On a tordu le règlement pour des raisons politiciennes.
02:28:05Je souhaite qu'il y ait un président, une présidente
02:28:07qui applique le règlement, rien que le règlement,
02:28:09et permette cette libre expression des groupes politiques.
02:28:11Il va falloir qu'on travaille ensemble,
02:28:12qu'on se répartisse les présences de commissions.
02:28:14La loi, elle va se faire beaucoup plus à l'Assemblée
02:28:16que jadis encore.
02:28:17Et donc, le président, la présidente de l'Assemblée
02:28:20devra être fidèle à l'expression des Français
02:28:22le 7 juillet dernier.
02:28:23Ca ne peut pas être à nouveau Yael Broun-Pivet ?
02:28:26Je ne le pense pas.
02:28:27Je ne le pense pas et je ne crois pas qu'il y aura
02:28:29de consensus sur sa candidature.
02:28:32J'ai de bonnes relations personnelles
02:28:34avec Yael Broun-Pivet.
02:28:35Et je pense que, compte tenu de ce qui s'est passé
02:28:38dimanche dernier, il n'y a plus...
02:28:40Les macronistes ont perdu ces élections législatives.
02:28:43C'est évident.
02:28:44Je crois qu'il faut une nouvelle personnalité
02:28:46qui rassemble davantage.
02:28:47Alors, une échéance.
02:28:48Demain, votre réunion de groupe
02:28:50et on connaîtra votre président de groupe.
02:28:51C'est demain ?
02:28:52C'est demain, mercredi, normalement.
02:28:53Mercredi, à quelle heure ?
02:28:54Aujourd'hui, réunion de groupe à 15h30.
02:28:56Et puis demain, vote pour le président du groupe.
02:28:58Demain, vote pour le président.
02:29:00Et du côté démocrate ?
02:29:02Moi, j'ai dit que Mathieu
02:29:03ferait un bon président du groupe démocrate
02:29:05et je pense que Philippe Vigier
02:29:07ferait un bon président de l'Assemblée nationale.
02:29:09Et donc, à la fois cet équilibre-là
02:29:10de Philippe, son fibre sociale
02:29:12et son côté auquel il s'entend aussi bien avec la droite.
02:29:16Donc, je pense que Philippe Vigier
02:29:18ferait un très, très bon président de l'Assemblée nationale.
02:29:20Bon, on comprend bien que d'un côté comme de l'autre,
02:29:22eh bien, il y a des noms qui sont avancés.
02:29:25L'élection pour la présidence de l'Assemblée nationale,
02:29:27ce sera le 18 juillet.
02:29:29Merci, évidemment, à tous les deux
02:29:30d'être venus débattre sur ce plateau.
02:29:33Nous sommes en direct de la salle des Pas Perdus.
02:29:34Il y a pas mal de bruit ici
02:29:35et des députés qui arrivent maintenant
02:29:37puisque Elsa Mandingueva, vous êtes à l'extérieur.
02:29:40Les députés, eux, ne sont plus là.
02:29:42Ils sont à l'intérieur de l'Assemblée.
02:29:45Alors, Elsa, il y a aussi une réunion
02:29:48qui se tient au groupe Renaissance.
02:29:50Et il y avait Gabriel Attal à cette réunion.
02:29:55Oui, une réunion qui se tient à huis clos.
02:29:57Gabriel Attal, il est toujours Premier ministre,
02:29:59mais il est aussi député
02:30:00puisqu'il a été réélu dans les Hauts-de-Seine dimanche
02:30:03et il est pressenti pour prendre peut-être
02:30:05la tête du groupe Renaissance ici à l'Assemblée.
02:30:07Le Premier ministre a remercié tout le monde,
02:30:10a appelé à l'unité.
02:30:11Ce message a été très fortement apprécié
02:30:13par les députés Renaissance élus.
02:30:15Beaucoup remercie le Premier ministre
02:30:17pour son investissement dans la campagne
02:30:19et considère que c'est grâce à lui
02:30:21que, finalement, ce groupe Renaissance
02:30:23va pouvoir compter une centaine de membres.
02:30:26Ce qu'un participant me dit, c'est qu'au sein de ce groupe,
02:30:28il y a vraiment une volonté de marquer une rupture
02:30:32avec le président de la République.
02:30:34Vous savez, le président de la République,
02:30:35il a décidé de cette dissolution sans en avertir ses troupes.
02:30:40Beaucoup de députés se sont sentis trahis,
02:30:42envoyés aux casse-pipes.
02:30:44Il y a donc cette volonté de rupture avec le président.
02:30:48Merci, Elsa Mondingava.
02:30:50Vous étiez en direct de la place du Palais Bourbon
02:30:54pour cette réunion Renaissance
02:30:57qui se tient avec Gabriel Attal à huis clos.
02:31:00Je vous présente mes invités pour cette dernière partie d'émission.
02:31:03Erwan Balanant, bonjour, bienvenue.
02:31:05Vous êtes député démocrate du Finistère.
02:31:09Et vous, Rodrigo Arenas,
02:31:11vous êtes député de la France insoumise de Paris.
02:31:14Il y a beaucoup de députés qui ont fait leur arrivée ce matin.
02:31:18Vous, au groupe démocrate, vous n'avez pas décidé d'arriver groupé ?
02:31:22Si, on arrivera peut-être groupé demain,
02:31:26aujourd'hui ou demain, c'est pas calé encore.
02:31:29Tous n'étaient pas arrivés, certains sont un peu plus loin.
02:31:31Nous sommes des députés de territoire,
02:31:34donc loin de Paris, souvent.
02:31:36Et donc, on a prévu de faire quelque chose, effectivement.
02:31:38Et puis, on a surtout prévu de se voir.
02:31:40On s'est déjà beaucoup téléphonés.
02:31:41On va continuer durant ces deux jours.
02:31:44Il y a une réunion de groupe qui est prévue ?
02:31:45Normalement, on a une réunion de groupe prévue dans la journée.
02:31:49Et on en aura d'autres demain.
02:31:50Enfin, voilà, comme tous les groupes,
02:31:53on s'organise et on discute beaucoup.
02:31:55Alors, on discute de quoi, au groupe démocrate ?
02:31:57De toute la situation.
02:32:02Chez nous, on a cette perception
02:32:07et cette idée que personne n'a gagné dans cette élection.
02:32:10On a trois blocs.
02:32:11Et deux blocs ont fait un travail de front républicain
02:32:14pour battre le troisième bloc.
02:32:16Et je pense que, collectivement, ça nous engage.
02:32:19Si nous n'avions pas fait ce front républicain,
02:32:22je pense que dans le groupe de l'ex-majorité,
02:32:25il y aurait 50 députés de moins.
02:32:26Et dans le groupe du nouveau Front populaire,
02:32:29il y aurait aussi 50 députés de moins.
02:32:32Et donc, ça ferait 100 députés de plus
02:32:33pour le Rassemblement national.
02:32:35Et je crois que le message des Français, il a été clair.
02:32:38Il a été de dire que 66 % des Français
02:32:41ne souhaitaient pas le Rassemblement national.
02:32:43Alors, ça nous engage à deux choses.
02:32:45A, un, à travailler ensemble,
02:32:47et, deux, à écouter ce qui nous a été dit
02:32:51par des électeurs du Rassemblement national.
02:32:53Pour, tout simplement, parce que je ne veux pas croire,
02:32:56et je le sais, que dans ce pays,
02:32:57il n'y a pas 33 % des gens qui sont racistes.
02:32:59Ce n'est pas vrai.
02:33:00Et donc, il nous faut écouter ce qu'ils nous disent
02:33:02et il nous faut trouver des solutions.
02:33:04Et je pense que, collectivement, il faut qu'on avance
02:33:07pour trouver ces solutions à cette vague qui monte,
02:33:11qui, aujourd'hui, était une vague.
02:33:13Il faut qu'il y ait un ressac,
02:33:15mais il ne faut pas qu'il y ait tsunami derrière.
02:33:16Je vous donne la parole. Dans un petit instant,
02:33:18on va retrouver David Habib, qui nous attend,
02:33:20salle des 4 colonnes, aux côtés de Thibault Hénocque.
02:33:22David Habib, qui a été réélu
02:33:23les député socialiste des Pyrénées-Atlantiques.
02:33:28Exactement, David Habib, réélu largement
02:33:31dans les Pyrénées-Atlantiques,
02:33:33sans l'étiquette du nouveau Front populaire,
02:33:34sur votre nom, expliquez-nous.
02:33:36Oui, je n'avais le soutien d'aucune formation politique
02:33:38au premier tour, et au second,
02:33:41les désistements naturels sont faits,
02:33:42sauf de LFI, d'ailleurs, qui n'a pas appelé à voter pour moi.
02:33:45Donc, les choses sont très claires.
02:33:47Je suis pour qu'un cordon sanitaire
02:33:49puisse être mis autour des deux formations
02:33:51radicales et extrémistes,
02:33:53que sont le Rassemblement national et la France insoumise.
02:33:56Je ne change pas.
02:33:58En 2022, je m'étais déjà présenté hors NUPES,
02:34:02et je l'avais emporté par le même score, d'ailleurs, 65 %,
02:34:06aujourd'hui, devant un candidat du RN.
02:34:10Je crois que le Parti socialiste, s'il veut garder son âme,
02:34:12s'il veut garder le soutien
02:34:14qu'il y a été manifesté dimanche dernier,
02:34:16il doit être authentique, il ne doit pas être soumis
02:34:18à Jean-Luc Mélenchon.
02:34:20Si le nouveau Front populaire parvient à trouver un accord
02:34:22sur un nouveau Premier ministre, ce sera sans vous ?
02:34:26Oui, ce sera sans moi.
02:34:27Je ne serai jamais dans une combinaison
02:34:29avec la France insoumise.
02:34:31Mais je vois mal comment ils arriveront,
02:34:34malheureusement, d'ailleurs, à constituer une majorité.
02:34:37Il leur manque 100 sièges, aujourd'hui, 100 sièges.
02:34:39On a vu que la précédente majorité,
02:34:42avec un delta de 30 ou 40 sièges,
02:34:44n'était pas arrivée à trouver un équilibre.
02:34:46Là, avec 100, c'est, à mon sens, impossible.
02:34:49Où est-ce qu'elle pourrait être, cette majorité au centre ?
02:34:52Avec des élus macronistes ?
02:34:55Non, elle est dans la capacité à rassembler des Républicains,
02:34:58au sens démocrate du terme,
02:35:00et ça va des communistes jusqu'aux Républicains.
02:35:03Cette grande coalition, dont on a beaucoup parlé,
02:35:05pour moi, elle n'est pas enterrée.
02:35:07C'est la seule solution pour sortir le pays du chaos
02:35:10et pour éviter le bordel à l'Assemblée.
02:35:12Il faut, de façon...
02:35:16Comment dire ?
02:35:17Définitive, écarter la France insoumise de la gauche,
02:35:21tout comme on a écarté, heureusement,
02:35:23le Rassemblement national
02:35:25des possibilités de gouverner le pays.
02:35:27La police ne tue pas.
02:35:31La police, elle protège.
02:35:33Les propos qui ont été les leurs pendant le conflit à Gaza,
02:35:39les disqualifier à jamais.
02:35:40La France insoumise, ce n'est pas un intermède
02:35:43que nous vivons avec eux.
02:35:44Ils sont intrinsèquement opposés à notre vision de la démocratie.
02:35:48Donc, tirons-en les conclusions
02:35:50et essayons d'éviter de faire des combinaisons.
02:35:54Moi, j'entends bien, je vois bien que certains socialistes,
02:35:56par exemple, sans la France insoumise,
02:35:57n'auraient pas été élus.
02:35:58Ça, c'est en ville, dans les grandes métropoles.
02:36:01Mais heureusement, il y a la ruralité et les villes de province
02:36:04qui sont avec des électeurs de gauche
02:36:07qui ne veulent pas de cette alliance avec la France insoumise.
02:36:10Merci beaucoup, David Habib.
02:36:11Voilà la voix d'un député de gauche qui refuse
02:36:13le Nouveau Front populaire, donc.
02:36:14Merci, Thibault Hénocq.
02:36:16On va justement demander à Rodrigo Arenas,
02:36:17puisque vous, vous êtes de la France insoumise.
02:36:19Vous avez bien compris, pour David Habib,
02:36:21il faut un cordon sanitaire, à la fois avec l'ORN,
02:36:24mais aussi avec la France insoumise.
02:36:25Pas question de gouverner avec eux.
02:36:27Il a le droit de siéger en indépendance,
02:36:29c'est son affaire.
02:36:31Il y en a plusieurs dans l'Assemblée nationale
02:36:32qui font ce choix de ne siéger avec personne,
02:36:34si ce n'est avec eux-mêmes.
02:36:35Ils respectent en cela leur campagne
02:36:37et ça l'honore de son point de vue.
02:36:39Maintenant, ça n'a pas de réalité politique
02:36:40et je pense que cette outrance
02:36:42dont on vient d'entendre sur la France insoumise
02:36:45et les députés qui la composent,
02:36:47d'abord fait l'impasse sur le fait que c'est le groupe majoritaire,
02:36:49en tout cas aujourd'hui, dans le Nouveau Front populaire,
02:36:52mais être majoritaire, ça ne veut pas dire être hégémonique.
02:36:54Ça ne veut pas dire prendre le dessus sur tous les débats,
02:36:57puisqu'il ne vous a pas échappé
02:36:59qu'en ce moment, les trois composantes,
02:37:00les quatre composantes,
02:37:02en incluant le Parti communiste, évidemment,
02:37:03sont en train d'échanger sur des noms et des propositions,
02:37:06mais qui sont liées à un programme électoral.
02:37:08Nous, nous avons fait campagne, tous,
02:37:10sur un programme que maintenant est connu du grand public,
02:37:13y compris sur ces grandes lignes,
02:37:15et c'est ceux-là que nous allons porter.
02:37:16Donc, évidemment, dans toute élection,
02:37:19quand vous gagnez une élection, parce que c'est le cas,
02:37:20eh bien, vous aspirez à gouverner,
02:37:22ce qui me semble être la norme en démocratie.
02:37:24Ça ne veut pas dire faire la politique tout seul,
02:37:26on va discuter, comme on l'a fait, évidemment,
02:37:28dans la session précédente,
02:37:30on a voté des lois ensemble, on a voté des réformes ensemble,
02:37:32où nous sommes opposés aussi les uns aux autres,
02:37:34ce n'est pas quelque chose de nouveau,
02:37:35mais le centre de gravité, le barycentre politique
02:37:38aujourd'hui est à gauche, et nous allons l'assumer,
02:37:40et du point de vue gouvernemental, mais aussi au sein du Parlement.
02:37:45On nous a expliqué dans la session précédente
02:37:47que c'était le groupe majoritaire qui devait avoir,
02:37:49par exemple, Perchoir, eh bien, surprise,
02:37:51le groupe majoritaire aujourd'hui est le Nouveau Populaire,
02:37:53donc c'est nous qu'allons devoir, logiquement,
02:37:55en toute tradition républicaine, assumer cette fonction.
02:37:58C'est en tout cas une majorité relative
02:37:59qui s'appliquera au troisième tour de scrutin
02:38:01pour cette élection de l'Assemblée nationale.
02:38:04Dans le camp d'Emmanuel Macron, c'est aussi une majorité composite,
02:38:06d'ailleurs le MoDem est une partie de cette majorité
02:38:08avec Ensemble Horizons, donc il ne faut pas nous faire
02:38:10le reproche à nous de ce qui existe aussi
02:38:12dans les autres groupes, sauf à penser,
02:38:14mais je n'imagine même pas deux secondes,
02:38:15qu'on veuille, les uns et les autres,
02:38:16donner le Perchoir au Rassemblement national,
02:38:18c'est précisément ce qui nous a rassemblés
02:38:20dans la séquence que nous voulons vivre,
02:38:21donc le groupe majoritaire et le Nouveau Populaire.
02:38:23Juste pour comprendre, vous, vous souhaitez
02:38:25que la majorité relative du Nouveau Front populaire
02:38:28exerce le pouvoir et trouve des compromis texte par texte,
02:38:32comme l'a fait l'ex-majorité présidentielle depuis deux ans,
02:38:36ou est-ce que vous souhaitez élargir avant,
02:38:39créer une alliance plus large ou une coalition ?
02:38:42Non, madame, ce n'est pas un mercato politique,
02:38:44ce n'est pas des combinazioni qu'on est en train de faire,
02:38:47c'est-à-dire de faire ce que le Parlement sait faire,
02:38:49c'est-à-dire être un Parlement.
02:38:51Nous pensons, et j'ai agi dans ce sens-là
02:38:53dans les années précédentes, en tout cas,
02:38:55pour faire que dans les textes, on puisse s'opposer,
02:38:57créer des majorités et faire en sorte
02:38:58que la grande majorité des textes puisse passer
02:39:00avec le plus grand de députés, parce que, de toute façon,
02:39:02tous les textes doivent avoir le plus grand de députés.
02:39:04En revanche, il y a des marqueurs qui sont propres
02:39:08à ce qui a aujourd'hui gagné dans l'élection législative
02:39:10que nous devons porter et qui est, finalement,
02:39:13la colonne vertébrale du Nouveau Front populaire.
02:39:16Et il n'y a pas que le Parlement qui est en charge
02:39:18de faire fonctionner la France.
02:39:20En tout cas, ce qui est certain, c'est que le 49.3,
02:39:22ce n'est pas notre culture politique.
02:39:24Mais vous serez peut-être obligé de l'utiliser, le 49.3.
02:39:26Alors moi, je n'aspire pas à être Premier ministre,
02:39:28donc ça ne sera pas de ma responsabilité.
02:39:30Non, mais si c'est le Nouveau Front populaire,
02:39:31c'est un peu votre responsabilité aussi.
02:39:32Non, je ne le crois pas pour une raison simple,
02:39:33c'est que si un groupe parlementaire
02:39:36voulait faire des 49.3 en s'adossant
02:39:38à une décision du gouvernement, eh bien, il me semble
02:39:40que les motions de censure tomberont
02:39:42et que n'importe quelle majorité qui s'essaierait
02:39:44à cet exercice serait bien fragile
02:39:46pour pouvoir rester avec une majorité gouvernementale.
02:39:49Donc non, je ne pense pas que le 49.3,
02:39:51c'est une réalité politique, une réalité électorale,
02:39:54mais ce n'est pas non plus une réalité de méthode,
02:39:55il me semble, qui nous rassemble au Nouveau Front populaire.
02:39:58Vous, du côté du groupe démocrate,
02:40:00vous allez éventuellement accepter de voter des textes
02:40:03avec le Nouveau Front populaire ?
02:40:05Mais... Attends, avant de parler de ça,
02:40:09parce que c'est un vrai sujet,
02:40:10revenir sur ce que vient de dire M. Arenas
02:40:13sur le fait que le Nouveau Front populaire avait gagné.
02:40:16Moi, je crois qu'il faut que chacun redescende.
02:40:19Personne n'a gagné cette élection.
02:40:21On a 3 blocs, et je le redis,
02:40:232 blocs qui se sont alliés contre un 3e.
02:40:26Vous êtes devant et nous avons beaucoup plus de députés
02:40:30que ce qui était prévu parce que nous avons fait
02:40:32ce Front républicain, et je pense que ça nous engage.
02:40:36Alors, est-ce que ça nous engage à continuer à travailler ensemble ?
02:40:38Moi, je pense que oui, mais sur des bases claires.
02:40:42Et il y a des limites, et nous, on a des limites
02:40:44sur certains sujets que vous avez pu porter
02:40:48dans la législature précédente,
02:40:50et surtout sur certaines attitudes dans l'Assemblée.
02:40:54Je peux vous le dire tranquillement,
02:40:55parce que vous, je pense que durant tout le mandat précédent,
02:40:58vous n'avez pas été parmi ceux qui causaient du trouble.
02:41:02Donc, voilà, dont acte.
02:41:04Mais je crois que dire qu'il y a un bloc qui a gagné,
02:41:08c'est pas tout à fait vrai.
02:41:09La répartition est bien plus complexe que ça.
02:41:11Non, mais il y a un bloc qui est arrivé en tête.
02:41:13Vous, vous étiez arrivé en tête en 2022.
02:41:15Vous avez exercé le pouvoir.
02:41:17C'est normal, aujourd'hui, que le Nouveau Front populaire...
02:41:19Moi, je prends acte, évidemment,
02:41:21que le premier des trois blocs,
02:41:23c'est aujourd'hui le bloc du Nouveau Front populaire.
02:41:27Il faut prendre acte de ça, c'est vrai.
02:41:29Mais après, quand on rentre un peu
02:41:31dans la mécanique de ce Nouveau Front populaire,
02:41:33je crois que parfois, il y a plus de choses
02:41:36qui peuvent nous rapprocher, nous, les démocrates,
02:41:39des socialistes et des écologistes,
02:41:41que parfois même, les filles de certains socialistes,
02:41:45voire de certains écologistes dans ce bloc.
02:41:47Donc, il faut que ça peut être...
02:41:49Comme avait dit un ancien Premier ministre,
02:41:52peut-être que la poutre n'a pas fini tout à fait de bouger.
02:41:55Donc, laissons décanter, prenons le temps de nous parler.
02:41:58Je pense qu'il faut qu'on se parle.
02:41:59Mais vous, vous souhaitez quoi, au fond ?
02:42:00Vous souhaitez une alliance plus large ?
02:42:02Vous souhaitez une coalition ?
02:42:03Ou vous dites, non, c'est le premier bloc,
02:42:05c'est à eux, en majorité relative,
02:42:06d'essayer d'exercer le pouvoir ?
02:42:08Ça ne marchera pas.
02:42:09Voyez bien la difficulté que nous avons eue, nous,
02:42:12à, je crois, nous étions à 250.
02:42:14Ça a tenu deux ans à 250.
02:42:17Et on nous a fait tellement ce reproche
02:42:18d'être la majorité minoritaire
02:42:21que j'ai envie de dire que là,
02:42:22vous serez la majorité très, très, très minoritaire.
02:42:25Voyez bien qu'à 180, ça ne tient pas
02:42:28et qu'à 180, on est obligés de trouver des appuis.
02:42:31Mais il faut les trouver avant, ces appuis ?
02:42:33On peut les trouver texte par texte ?
02:42:34Moi, je pense qu'il faut qu'on se parle
02:42:36et qu'il faut qu'on prenne le temps,
02:42:37comme toutes les grandes démocraties européennes.
02:42:39Voilà.
02:42:41M. Glucksmann a dit quelque chose de très intéressant.
02:42:43Avant de constituer un gouvernement ?
02:42:45Avant de constituer un gouvernement, peut-être, oui.
02:42:47Et on a des urgences, là, qui sont les sièges de l'Assemblée.
02:42:51Mais après, on a le temps.
02:42:52Après, on a le temps de discuter.
02:42:53Et je pense que M. Glucksmann a dit quelque chose
02:42:55de fort intéressant le soir du premier tour.
02:42:58Il faut que nous rentrions dans une certaine maturité parlementaire.
02:43:00Il faut se parler en adulte, il a dit.
02:43:02On va retrouver Sandra Rogol qui est dans les jardins
02:43:05de la salle des Quatre Colonnes,
02:43:06jardin de l'Assemblée nationale, avec vous, Marco Pommier.
02:43:08Elle est députée écologiste du Bas-Rhin.
02:43:11Elle refait son entrée aujourd'hui à l'Assemblée.
02:43:16Oui, Brigitte Sandra Rogol.
02:43:17Jamais les écologistes n'ont été aussi nombreux
02:43:19à l'Assemblée nationale.
02:43:20Mais pourquoi faire, j'ai envie de vous dire,
02:43:21puisque le Nouveau Front Populaire n'a pas la majorité absolue
02:43:24et même très loin de cette majorité absolue ?
02:43:26Alors, non seulement personne n'a de majorité absolue,
02:43:29mais on est les seuls à en être les plus proches.
02:43:31Donc, à un moment donné,
02:43:32j'entends que le camp présidentiel
02:43:35essaye de réécrire l'histoire, de dire que nous n'avons pas gagné,
02:43:39mais il y a une certitude, c'est que dimanche 20h,
02:43:41quand l'ordre d'arrivée du nombre de députés est tombé,
02:43:45tout le monde a été étonné.
02:43:47Une bonne partie des Français s'est réjouie.
02:43:49Et je vois bien que du côté du Rassemblement national
02:43:52et du camp présidentiel, c'est la soupe à la grimace.
02:43:54Après, il y a des faits, il y a des millions de Français
02:43:57qui ont voté pour que le programme du Front Populaire
02:44:00puisse avoir une chance d'être mis en place.
02:44:01Ce qui veut dire un gouvernement, nouveau Front Populaire
02:44:05et des discussions avec l'ensemble des forces républicaines,
02:44:08mais sur la base de ce programme, qui, je le rappelle,
02:44:11a des propositions qui sont ultra-majoritaires
02:44:14dans la population.
02:44:15Élever le niveau de vie, par exemple,
02:44:18taxer les super-profits.
02:44:19Je vous rappelle que c'était quand même une proposition
02:44:22de l'ex-présidente du groupe MoDem, Jean-Paul Mathiey.
02:44:26Donc, vous voyez, c'est une proposition
02:44:27quand même assez consensuelle.
02:44:29Donc, je pense qu'il faut arrêter un peu le cinéma
02:44:32côté Emmanuel Macron et commencer à assumer son devoir
02:44:36face aux Françaises et aux Français.
02:44:38Donc, si je comprends bien, vous voulez faire
02:44:39une forme de coalition avec la coalition présidentielle ensemble.
02:44:43Mais finalement, avec quel Premier ministre ?
02:44:46Parce que ça aussi, c'était un sujet.
02:44:48Non, non, là, vous reprenez les mots
02:44:50du président de la République et de ses émissaires.
02:44:54Nous, on est arrivés en tête.
02:44:56Donc, les discussions, elles se font autour de ce qu'on propose.
02:44:58Si des gens, j'ai entendu certains chez Renaissance,
02:45:02mais aussi au MoDem dire que ça suffisait,
02:45:05il fallait rompre avec ce qui n'avait pas marché,
02:45:07à savoir la politique d'Emmanuel Macron.
02:45:09Alors, ils peuvent venir discuter avec nous
02:45:11du périmètre de ce qu'on peut voter ensemble.
02:45:14Mais on ne va pas tricher, on ne va pas mentir aux électeurs.
02:45:17On va construire avec d'autres en parlementaire,
02:45:20mais pas dans une coalition.
02:45:21Des majorités texte par texte, c'est ça que vous souhaitez ?
02:45:24Valeur par valeur, proposition par proposition,
02:45:27projet par projet, oui, c'est ça qui est sur la table aujourd'hui.
02:45:30Si d'autres veulent plus, alors il faut qu'ils viennent.
02:45:32Mais ce n'est pas à nous qu'il faut poser la question.
02:45:34Nous, on a tout posé sur la table
02:45:36et il faut arrêter de réécrire la réalité.
02:45:38Merci beaucoup, Sandra Regol. Merci à vous.
02:45:40Sandra Regol vous a entendu, puisqu'elle dit pas de coalition,
02:45:43mais oui à éventuellement construire texte par texte des projets,
02:45:47trouver des alliances sur certains points.
02:45:50Ça s'appelle des coalitions,
02:45:51comme dans toutes les démocraties européennes.
02:45:54Donc je prends acte que Sandra Regol dit
02:45:59que tout seul, ils n'y arriveront pas.
02:46:01Et je crois que c'est la réalité.
02:46:03Nous, tout seul, on n'y arrivera pas.
02:46:05Le Nouveau Front populaire, tout seul, n'y arrivera pas.
02:46:07Et on sait, et le message est clair,
02:46:09on n'a pas envie que le Rassemblement national y arrive.
02:46:13Donc ça nous engage, ça nous oblige à travailler ensemble,
02:46:17je le redis, sur ce qui peut être du commun.
02:46:22Et ce qui peut être du commun dans ces blocs,
02:46:24effectivement, écarte certains du bloc.
02:46:27C'est logique, puisqu'il y a des dénominateurs communs.
02:46:29Écarte qui ?
02:46:30On voit bien que certaines positions,
02:46:34certaines personnalités au sein du...
02:46:37Des insoumis.
02:46:39Des insoumis, excusez-moi, c'est la fatigue, crispent.
02:46:42Et donc si on veut que ça fonctionne,
02:46:43il faudra que... Et de la même façon,
02:46:45peut-être que chez Renaissance, il y a des gens qui peuvent crisper.
02:46:47Donc il va falloir qu'on trouve ensemble,
02:46:50il va falloir qu'on discute, il va falloir qu'on soit adultes.
02:46:52Alors, qu'est-ce que vous en pensez, Rodrigo Arenas ?
02:46:54On peut construire effectivement des coalitions sur des textes,
02:46:59comme le pense Erwann Balanant.
02:47:01Vous êtes prêts à discuter avec les démocrates ?
02:47:03On a toujours discuté sur les textes.
02:47:04La différence qu'il y a aujourd'hui, c'est que nous,
02:47:06nous avons pour tradition aussi de travailler
02:47:08avec les corps intermédiaires.
02:47:09Donc inévitablement, il ne vous a pas échappé
02:47:11qu'une grande partie du programme du Nouveau Fonds populaire
02:47:13était issue notamment de ce que proposaient
02:47:16les organisations syndicales, les organisations associatives,
02:47:18les ONG, et qui sont au cœur de notre programme.
02:47:21Donc moi, ce que j'invite surtout, c'est que le débat démocratique,
02:47:24le débat parlementaire ne se résume pas au Palais-Bourbon.
02:47:26Il doit aussi engager celles et ceux
02:47:27qui ont permis de construire ce programme-là,
02:47:29et nous comptons évidemment sur leur soutien.
02:47:32Dans la séquence que nous venons de passer,
02:47:33la session précédente, il y a eu énormément de mobilisations,
02:47:36par exemple sur la réforme des retraites.
02:47:38Nous avons eu un pouvoir en place, y compris à l'Assemblée nationale,
02:47:41qui était sourde, en fait, à ces revendications
02:47:42et à ces mobilisations. Nous, nous souhaitons travailler avec elle.
02:47:45Et c'est ce changement de braquet qu'il va falloir intégrer,
02:47:47y compris à l'Assemblée nationale,
02:47:49parce que si nous échouons collectivement ici
02:47:51de ne pas associer les citoyens, la société civile,
02:47:54qu'on appelle d'une certaine façon, à nos travaux,
02:47:57eh bien, nous nous retrouvons dans un an,
02:47:58si dissolution il y a et qu'il y a une hypothèse qui est sur la table,
02:48:01eh bien, dans des difficultés dans chacune de nos circonstances,
02:48:04et le front républicain ne suffira pas.
02:48:06Maintenant, il y a aussi une réalité électorale qui se pose, oui.
02:48:09Le Front populaire, et en particulier la France insoumise,
02:48:12est celle qui paye le plus de tribus
02:48:13en retirant ces candidats arrivés en 3e position.
02:48:16C'est une réalité mathématique
02:48:18qui vous apprendra, en tant que journaliste, de vérifier,
02:48:21mais je pense que je n'ai pas tort sur ce que je suis en train de vous dire.
02:48:24Et, au contraire, nous avons eu très peu de désistements
02:48:27dans certaines circonscriptions
02:48:28quand, effectivement, la France insoumise était candidate.
02:48:31Donc, je pense que, quand on parle de coalition,
02:48:33d'abord, ce n'est pas une coalition d'appareils dont il faut parler.
02:48:35C'est une entente sur des programmes,
02:48:38c'est une entente sur des réformes, c'est une entente sur des lois.
02:48:40Oui, ça, c'est tout à fait envisageable.
02:48:42Mais, par contre, de commencer la discussion
02:48:44en ostracisant le groupe qui est le plus important
02:48:46au moment où nous nous parlons dans le cadre de nos concurrents,
02:48:49je pense que ce n'est pas la bonne méthode,
02:48:51ni au niveau de l'ancienne majorité d'Emmanuel Macron
02:48:54et ni de tous les commentateurs qui pullulent sur les plateaux télé
02:48:58en essayant de mettre cette théorie du croc-mitaine
02:49:02de la France insoumise, qui n'a de réalité
02:49:04que dans les postures et dans les caricatures.
02:49:05Allez, on va retrouver Laurent Pagny-Fousse,
02:49:07qui est député d'Ivers-Gauche-de-Lariège, réélu.
02:49:10Il est aux côtés de Thibaut Hénocq, celle des 4 colonnes.
02:49:15Laurent Pagny-Fousse, réélu sous l'étiquette socialiste,
02:49:17mais hors du Nouveau Front populaire.
02:49:19Vous siégiez, pendant la précédente législature,
02:49:21sous le groupe Lyotte.
02:49:23Qu'allez-vous faire ? Vous ne savez pas encore ?
02:49:26Alors, à cet instant précis, non.
02:49:27J'attends de savoir avec clarté la position du groupe socialiste,
02:49:31qui est le groupe dans lequel, naturellement,
02:49:33je suis censé siéger. C'est ma famille politique,
02:49:35c'est mon parti qui m'a investi, d'ailleurs.
02:49:37En effet, j'ai été investi en dehors du champ du Front populaire,
02:49:40mais par le Parti socialiste.
02:49:41J'attends des positions claires du Parti socialiste
02:49:43pour savoir si je peux siéger dans un groupe
02:49:46qui met une rupture claire avec la France insoumise
02:49:50pour préparer ce que je souhaite, ce que j'appelle,
02:49:53c'est-à-dire la constitution d'un gouvernement de coalition
02:49:56qui réunira les forces républicaines de ce pays.
02:49:59On voit bien aujourd'hui que les blocs constitués
02:50:01ne peuvent pas, à eux seuls,
02:50:02constituer une majorité au gouvernement.
02:50:05Je souhaite que nous fassions les uns les autres
02:50:07preuve de dépassement et de responsabilité
02:50:09au sein d'un champ républicain précis,
02:50:12avec des digues qui ne seront pas franchies.
02:50:13— La condition claire, on le comprend, donc,
02:50:15c'est que le Parti socialiste ne soit pas dans une alliance
02:50:17avec la France insoumise, c'est ça ?
02:50:19— Oui, tout à fait. C'est toujours la même condition
02:50:21depuis deux ans, il y a deux ans avant dans l'UPS,
02:50:22aujourd'hui, malheureusement, encore avec le Front populaire.
02:50:26Les élections sont derrière nous.
02:50:27Le Front républicain a été constitué, il était nécessaire.
02:50:29Il a permis d'éviter la vague RN qui était prévisible ici.
02:50:33En revanche, les Françaises et les Français
02:50:34nous ont lancé un signal assez fort.
02:50:36Et je crois qu'aujourd'hui, il faut que nous fassions
02:50:37les uns les autres preuve de responsabilité,
02:50:39notamment au sein du Parti socialiste.
02:50:41Et aujourd'hui, être en capacité de constituer
02:50:43une proposition sérieuse, et cette proposition sérieuse,
02:50:46à mes yeux, ne peut pas intégrer des mouvements extrémistes.
02:50:49— Est-ce que vous avez des discussions
02:50:50au groupe socialiste ? C'est vrai que ça peut être
02:50:52un groupe pivot avec la gauche, mais aussi avec le centre.
02:50:54Il y a un vrai débat dans le groupe ?
02:50:56— Je crois que le Parti socialiste a un rôle essentiel
02:50:59dans la composition de ce qui sera demain
02:51:01une éventuelle majorité composite ici à l'Assemblée nationale
02:51:04pour pouvoir gouverner.
02:51:06Il y a des décisions graves à prendre
02:51:08de la part des dirigeants du parti.
02:51:10J'attends, j'attends.
02:51:11J'exprime avec clarté mes positions depuis le début.
02:51:14J'espère que le parti posera clairement les limites.
02:51:17Et alors, bien sûr, naturellement, je siégerai avec eux.
02:51:20Mais à défaut, non.
02:51:21— Merci beaucoup, Laurent Pagny-Fousse.
02:51:23— Merci, Thibault Hénocque.
02:51:24Rodrigo Arenas avait entendu Laurent Pagny-Fousse.
02:51:27Il n'est pas très favorable à la France insoumise.
02:51:29Il dit que je ne siégerai pas avec eux
02:51:31s'il y a les insoumis.
02:51:33Il n'y a pas question de se soumettre.
02:51:34— Je ne crois pas qu'il va siéger
02:51:35dans le groupe de la France insoumise.
02:51:36Donc ce qu'il a à dire sur ce que nous faisons,
02:51:38on ne le regarde pas vraiment.
02:51:39En revanche, ce que je sais,
02:51:40c'est que vu qu'il a été investi par le Parti socialiste,
02:51:42et Olivier Faure est sur la position aussi que je défends,
02:51:45c'est-à-dire que le Nouveau Groupe populaire
02:51:46va faire une proposition pour un Premier ministre
02:51:48ou une Première ministre,
02:51:49que nous allons faire des propositions aussi
02:51:51dans les instances de l'Assemblée nationale.
02:51:52Et il me semble qu'il faut quand même garder en mémoire
02:51:54qu'il est de tradition dans cette Assemblée
02:51:57que, par exemple, la présidence de la Commission des Finances
02:51:59revienne à l'opposition.
02:52:00Et il me semble que ça s'est plutôt bien passé,
02:52:02voire très bien passé avec M. Coquerel,
02:52:04que nous avons chaque groupe politique qui assume aussi
02:52:07une vice-présidence qu'elle est amenée à diriger les débats
02:52:10dans le sein de l'hémicycle.
02:52:11Et il me semble qu'avec notre collègue Caroline Fiat,
02:52:12qui malheureusement n'a pas été réélue,
02:52:14ça s'est très bien passé.
02:52:15Donc je pense qu'il faut sortir des postures.
02:52:17Je pense qu'il faut sortir des caricatures.
02:52:19Et ce monsieur devrait se rappeler, ce collègue devrait se rappeler
02:52:21qu'au moment de la réforme des retraites,
02:52:23nous avons plus que soutenu la position de Lyott,
02:52:25notamment, qui a été émanée par M. De Courson.
02:52:27Pourquoi ? Moi, je comprends.
02:52:29Sortir des postures, c'est ce que j'essaye de dire et de faire
02:52:32depuis que je suis élu député depuis sept ans.
02:52:35Mais la question, c'est pourquoi, dans la mandature précédente,
02:52:38vous étiez dans les postures ?
02:52:39Parce que vous étiez dans des postures, un nombre de fois.
02:52:42Parfois, vous avez... On a eu plein de textes
02:52:44qui ont été... sur lesquels vous auriez parfaitement pu voter.
02:52:48Des postures ou des convictions différentes
02:52:50ou des désaccords de fond ?
02:52:51Oui, mais justement, il y a les deux.
02:52:53Il y a des... Je pense que sur plein de sujets,
02:52:57dans l'arc républicain des écolos,
02:53:01aux sociodémocrates, à M. Panifous, à certains LFI,
02:53:05nous pouvons sortir des postures.
02:53:07Mais je note avec une certaine satisfaction
02:53:11qu'aujourd'hui, vous nous demandez de sortir des postures
02:53:13alors que vous nous avez été dans ces postures pendant deux ans,
02:53:17ce qui a conduit, sans doute, à la dissolution aussi.
02:53:21Parce que moi, j'ai vu beaucoup de Français
02:53:23pendant la campagne, sur mon territoire,
02:53:25qui étaient choqués des attitudes et des outrances.
02:53:29Les gens, ici, c'est la maison du peuple
02:53:33et c'est la maison du débat, d'un débat qui est organisé,
02:53:36qui se doit d'être serein.
02:53:39Et vous ne l'avez pas toujours été.
02:53:40Et c'est ça que, parfois aussi, c'est ça aussi qui nous rend...
02:53:43La difficulté, peut-être, de travailler aujourd'hui ensemble...
02:53:45Et Rouen Balanon, vous allez être dans l'opposition,
02:53:47vous croyez, ici, à l'Assemblée nationale ?
02:53:49Qui est dans l'opposition aujourd'hui ?
02:53:50Qui est dans la majorité ? On a trois blocs.
02:53:52Si c'est le premier bloc qui gouverne,
02:53:53il n'y a pas un bloc arrivé en tête.
02:53:55Mais on sait bien que... Alors, attendez...
02:53:56La France Insoumise était dans l'opposition.
02:53:59C'est peut-être vous qui allez devenir l'opposition ?
02:54:00Le bloc... Mais bien sûr, s'il faut être dans l'opposition
02:54:03parce qu'il y a une politique qui ne nous convient pas,
02:54:05je le serai avec... sans problème.
02:54:08Mais moi, je pense qu'aujourd'hui, nous avons trois blocs
02:54:10et personne n'a la majorité.
02:54:12Voilà, ça s'équilibre.
02:54:14C'est un triptyque et un triptyque solide
02:54:16où personne ne l'emporte sur l'autre.
02:54:19C'est pas un déni de reconnaître que vous n'êtes pas arrivé en tête
02:54:21et que, finalement, vous avez perdu ?
02:54:22Je le reconnais. Moi, j'ai été réélu,
02:54:24mais je reconnais que notre camp politique,
02:54:28notre ex-majorité a perdu
02:54:31presque un peu moins de 100 députés, évidemment.
02:54:34Je vous fais réagir à ce qu'a dit Mathilde Panot tout à l'heure.
02:54:36Elle dit que c'est une anomalie démocratique
02:54:37parce que le Premier ministre est toujours en place.
02:54:39Il a été reconduit,
02:54:40alors qu'il aurait dû démissionner pour laisser une place.
02:54:43Il a démissionné.
02:54:44Le président, je pense, en responsabilité
02:54:46devant les enjeux qui arrivent là,
02:54:49a souhaité qu'il continue.
02:54:50Écoutez, soyons un peu raisonnables.
02:54:53Si on n'avait plus de Premier ministre,
02:54:54plus de gouvernement aujourd'hui,
02:54:55à quelques jours des Jeux, ça serait assez problématique.
02:54:58Donc, il faut qu'il y ait une continuité.
02:55:00Et c'est ce qui fait aussi qu'un des grands enseignements
02:55:03et un des grands gagnants de cette séquence de dissolution,
02:55:06dont je ne souhaitais pas la dissolution,
02:55:08comme nombreux députés, quand vous êtes député,
02:55:10vous ne la souhaitez pas vraiment,
02:55:12c'est quand même la victoire aussi de nos institutions
02:55:14et de la démocratie.
02:55:16On a pu organiser des... Comment dire ?
02:55:19Des élections.
02:55:21Et contrairement à des paroles
02:55:23qui avaient pu être dites un peu malheureuses,
02:55:25le pays n'est pas à feu et à sang aujourd'hui
02:55:28et le pays peut continuer à voir sereinement les Jeux arriver.
02:55:31Et puis ensuite, en adulte, en démocratie mature,
02:55:36nous trouverons des solutions pour dégager une majorité.
02:55:39Rodrigo Arenas, il nous reste une minute.
02:55:41Vous avez un Premier ministre dans les jours qui viennent
02:55:44à présenter. Il doit venir des rangs des insoumis.
02:55:46Il ne vous a pas échappé que je ne suis pas
02:55:48dans les équipes de discussion.
02:55:49Il doit venir des rangs des insoumis pour vous ?
02:55:50J'imagine que dans la semaine,
02:55:52comme le disent tous les chefs de parti,
02:55:54il y aura un nom qui sortira...
02:55:56Ce sera un insoumis ?
02:55:57Pardon ?
02:55:58Ce sera un insoumis ?
02:55:59Écoutez, je l'espère.
02:56:00En tout cas, nous ferons des propositions.
02:56:01Après, ce sera forcément quelqu'un de consensuel
02:56:03qui devra répondre à tout le monde.
02:56:05Mais je tiens à dire quand même que,
02:56:06quel que soit le candidat aujourd'hui
02:56:08qui a été élu et qui fait partie,
02:56:09ils ont aussi été élus avec les voix des insoumis.
02:56:12Donc c'est des personnes qui font confiance
02:56:13et qui croient en ce que nous disons,
02:56:14et notamment la façon parfois excessive,
02:56:16de votre point de vue,
02:56:17pas forcément du point de vue des gens que nous représentons,
02:56:19que nous avons menés à l'Assemblée nationale,
02:56:21et notamment pendant la réforme des retraites.
02:56:22Donc oui, nous avons été élus avec des voix un peu de tout le monde,
02:56:26mais quand même, les insoumis ont pris plus que leur part.
02:56:29Et aujourd'hui, on ne peut pas nous exclure
02:56:31de ce fameux arc républicain qui n'a d'existence
02:56:33que dans la posture du président de la République.
02:56:36Mais au contraire, nous avons fait acte d'un grand républicanisme
02:56:39en préservant l'institution qui est la nôtre.
02:56:41Et nos voix se sont portées sur tous les candidats,
02:56:43y compris sur Jarenda Manin,
02:56:44qui aujourd'hui nous crache à la figure.
02:56:46Merci, Rodrigo Arenas.
02:56:47Merci, Erwan Balanant.
02:56:49Merci à tous les journalistes qui m'ont accompagné
02:56:52tout au long de cette émission.
02:56:53Elsa Mondingava, Stéphanie Despierre,
02:56:55Thibaut Hénocq et Marco Pommier.
02:56:57Et regardez encore cette vue de l'hémicycle
02:56:59de l'Assemblée nationale, où vous avez vu tout à l'heure
02:57:01les députés de la France insoumise arriver.
02:57:04Les écologistes, c'était ce matin.
02:57:06Merci à vous tous de nous avoir suivis.
02:57:07Et évidemment, à suivre l'arrivée des députés socialistes,
02:57:11ce sera à partir de 15h sur la chaîne parlementaire.
02:57:22Sous-titrage ST' 501

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