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  • 19/05/2024

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Transcription
00:00 Dans les allées et sur les couvertures, les femmes sont présentes en nombre à Abidjan.
00:06 Au salon du livre, des autrices féministes présentent leurs nouveaux ouvrages.
00:10 Certains évoquent ouvertement la sexualité dans le couple, ou même les premières règles.
00:15 Je veux passer un message de sensibilisation et de prévention aux petites filles.
00:20 On peut le lire à partir de 6-7 ans, juste pour prévenir.
00:23 On veut éviter les faits surprises, le fait "je vais mourir, je vais mourir".
00:28 Je veux que la petite fille soit prête à la survenue de ses premières règles.
00:32 Un pari osé, car le sujet est souvent tabou sur le continent.
00:36 Les écrivaines qui abordent la sexualité s'exposent à des représailles.
00:40 Pourtant, les violences sexistes et sexuelles concernent de nombreuses femmes.
00:44 On ne peut pas parler ouvertement de la lutte contre l'excision et les mutilations génitales féminines.
00:49 On ne peut pas parler en tant que femme, ouvertement, contre les mariages forcés, les mariages d'enfants, les mariages précoces.
00:56 Jusqu'à présent, il y a du tabou.
00:59 Ces autrices féministes comptent sur les salons pour trouver leur public en Afrique.
01:04 Leurs livres sont majoritairement lus en Europe ou parmi les élites locales.
01:08 La faute notamment à l'absence de maisons d'édition structurées et à l'analphabétisme
01:13 qui touche 41% des femmes d'Afrique subsaharienne, selon l'Observatoire des Inégalités.

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