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Barthélémy Dias : "Se débarrasser de ce régime est une œuvre de salubrité publique"
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00:00
On passe à notre invité qui est un politicien sénégalais de 50 ans, ancien député maire déchu, membre de l'opposition sénégalaise,
00:08
ancien compagnon de route d'Ousmane Sonko, devenu son rival, il a décidé de lancer son propre mouvement politique,
00:14
Sénégal Bouniou Bok, en français le Sénégal que nous partageons, Barthélémy Diaz, bienvenue dans le JTA de France 24.
00:21
Merci pour cette opportunité.
00:23
Commençons par l'actualité et cette séquence hallucinante qu'on a vécue à la Maison Blanche
00:27
entre Donald Trump et les cinq présidents africains, dont le président sénégalais.
00:32
Comment avez-vous vécu cette séquence ?
00:34
Écoutez, ça dépend dans quel sens on observe cette scène.
00:39
Ça peut ressembler effectivement à du mannequinat diplomatique.
00:44
Ça peut aussi ressembler plus ou moins à une opportunité.
00:46
Mais pour moi, le plus important, c'est quelle suite sera éventuellement donnée à cette rencontre.
00:51
Pour ce qui me concerne, donc pour le Sénégal, je pense que d'abord le président sénégalais
00:56
aurait pu peut-être se concentrer sur des sujets beaucoup plus importants
01:01
que de chercher à flatter son interlocuteur, parce qu'au Sénégal, nous ne sommes pas tout de même un pays de golfeurs.
01:07
Nous avons d'autres types de problèmes et des problèmes sérieux de croissance, d'éducation, de santé.
01:13
Le golf, c'est entre nous, c'est le cadet de nos soucis.
01:17
Très bien. Passons à présent à votre actualité.
01:19
Votre actualité, c'est votre mouvement politique que vous avez lancé.
01:22
Sénégal, Bouniou Boc, comprenons le Sénégal que nous partageons.
01:26
Rompant ainsi d'abord avec votre mentor, Khalifa Sal, avec qui vous avez cheminé pendant longtemps
01:31
au sein du Parti Socialiste notamment.
01:33
Pourquoi cette rupture avec votre ancien leader politique ?
01:36
Non, c'est un choix.
01:37
D'abord, c'est peut-être le lieu pour moi de rendre hommage à Khalifa Sal,
01:41
qui est un grand frère, un camarade socialiste.
01:44
Je lui souhaite beaucoup de courage et bon vent.
01:46
Mais vous savez, la politique, ce n'est pas du copinage, ce n'est pas du coquinage.
01:50
La politique, ce sont des responsabilités et c'est aussi un destin qu'on doit assumer.
01:54
Aujourd'hui, j'appartiens à une génération.
01:56
Je reste convaincu que j'ai rendez-vous avec l'histoire et je n'ai pas le droit de me dérober.
02:03
Et je fais partie de ceux qui ont aujourd'hui une part de responsabilité
02:07
dans ceux qui sont arrivés actuellement au pouvoir.
02:11
Alors, je ne veux pas être trop dur, mais je pense aujourd'hui que la déception est au rendez-vous.
02:16
Et pour moi, ainsi que d'autres compagnons, se débarrasser de l'actuel régime
02:20
est devenu pour nous une œuvre de salubrité publique.
02:23
Alors, on en parlera, mais d'abord, avec ce mouvement, quelles sont vos ambitions ?
02:26
Est-ce que, par exemple, vous envisagez de vous présenter à la présidentielle de 2029, par exemple ?
02:31
Mais par la grâce de Dieu, si le bon Dieu me prête longue vie et une bonne santé,
02:34
je compte briguer la magistrature suprême.
02:37
Et j'espère pouvoir convaincre le maximum de Sénégalais autour de ce projet
02:43
qui se veut un projet inclusif, participatif.
02:47
Sénégal Mini Box, c'est le Sénégal en partage.
02:50
C'est de partager une vision, partager une ambition, partager une volonté commune
02:55
de servir et non de se servir.
02:58
Et surtout, partager une détermination, surtout, mais à tenir un discours de vérité.
03:03
Alors, notre credo pour nous, dans ce mouvement, c'est vérité, équité et liberté.
03:09
Parce que le Sénégal a besoin de vérité.
03:10
Le Sénégal, particulièrement la jeunesse sénégalaise,
03:13
a été victime de l'une des plus grosses escroqueries politiques et intellectuelles du Sénégal moderne.
03:19
Donc, pour nous, on a besoin de vérité.
03:21
C'est-à-dire que la victoire d'Ousmane Sonko et de Joma Efei, c'est une escroquerie ?
03:25
C'est ça que vous êtes en train de dire ?
03:26
Mais c'est une grosse escroquerie.
03:27
En quoi est-ce qu'une escroquerie ?
03:29
Ils ont gagné et vous étiez avec eux, d'ailleurs.
03:31
Mais déjà, aujourd'hui, je suis désolé, ils avaient promis mon zémerveille.
03:34
Aujourd'hui, la jeunesse sénégalaise, particulièrement, est dans une déception totale.
03:38
Nous avons aujourd'hui un constat qui est là.
03:40
Ça veut dire, aujourd'hui, nous avons une situation macroéconomique totalement désastreuse,
03:44
le gel des financements.
03:48
Pourtant, il y a des bons chiffres qui sont annoncés, notamment de croissance.
03:51
Vous savez, la croissance, elle ne se mange pas.
03:53
Vous comprenez ?
03:54
C'est de la littérature politique.
03:55
Pour moi, aujourd'hui, il s'agit d'abord de vérité.
03:59
Ensuite, il s'agit de réalisation.
04:01
Vous avez cité des noms.
04:04
Je souhaite ne pas les citer.
04:06
Excusez-moi l'expression par mépris,
04:07
parce que je considère que mon peuple mérite mieux que ce qu'on nous a servi.
04:12
Et aujourd'hui, comme j'ai déjà dit, la situation macroéconomique est totalement catastrophique.
04:16
Le gel des financements, c'est une réalité.
04:18
Aujourd'hui, nous avons les institutions de Bretton Woods qui nous ont totalement fermé les portes.
04:22
Nous avons aujourd'hui une baisse des activités au Sénégal, entre autres le BTP et j'en passe.
04:29
Aujourd'hui, la vérité, elle est ce qu'elle est aujourd'hui, c'est que la déception a atteint son sommet.
04:35
Quand je parle aujourd'hui de vérité…
04:36
Alors, c'est une déception pour le Sénégal, mais une déception propre à vous.
04:39
Vous avez rompu avec votre ancien allié, Ousmane Sonko.
04:42
Vous étiez dans le camp des vainqueurs il y a quelques mois.
04:46
Aujourd'hui, vous êtes à mer.
04:47
Est-ce que c'est votre condamnation et votre radiation à la fois de votre poste de maire et de député ?
04:53
Est-ce que c'est ça qui vous rend à mer ou est-ce qu'il y a autre chose ?
04:56
Si oui, expliquez-nous.
04:57
Je parle d'abord de vérité, avec votre permission, si je peux continuer.
05:00
Donc, cette vérité, nous en avons besoin.
05:02
Nous avons besoin d'équité parce que sans équité, il n'y a pas de république.
05:05
Et nous avons surtout besoin de liberté parce que sans liberté, il n'y a point de démocratie.
05:09
Alors, vous avez peut-être parlé tantôt de la mairie de Dakar.
05:12
Eh bien, on reviendra éventuellement à certaines pratiques autoritaires et dictatoriales parce que…
05:18
Les mêmes que vous dénonciez sous Macky Sall, pour vous, c'est la même chose ?
05:20
Et surtout, les raisons pour lesquelles plus de 80 Sénégalais ont perdu la vie pour que le Sénégal reste et demeure une démocratie.
05:28
Aujourd'hui, ce principe d'une nation, d'un État démocratique, on est en train de fouler ce principe au pied.
05:35
Et actuellement, à l'heure où je vous parle, l'actualité au Sénégal tourne plus ou moins autour d'un chroniqueur, un ami, un citoyen engagé,
05:44
M. Badara Gadiaga, qui a seulement osé dire tout haut ce que tous les Sénégalais pensent tout bas.
05:50
Alors, aujourd'hui, au Sénégal, on n'a même pas le droit de dire qu'une actuelle autorité du pays a été condamnée par la justice de notre pays
05:58
parce qu'il disait tantôt qu'il était condamné par un système. Aujourd'hui, c'est lui qui incarne ce système.
06:03
Il est condamné par une justice qui, aujourd'hui, il traite cette justice de corrompue.
06:08
Mais cette justice l'a condamnée pour diffamation parce que monsieur est devenu un expert en diffamation et en contre-vérité.
06:16
Mais vous-même, vous avez été condamné par la justice ?
06:18
Alors, moi, je n'ai jamais été condamné, excusez-moi l'expression, quand la diffamation, c'est pour être correct.
06:23
Non, pas la diffamation. Vous avez été condamné à six mois et là, est-ce que vous ne craignez pas une illigibilité, par exemple, pour vous ?
06:30
Non, pas du tout. Actuellement, celui qui est inéligible, c'est lui qui vient d'être déclaré inéligible par la justice du Sénégal.
06:37
Cette même justice qui nous a tous condamnés pour des raisons diverses.
06:42
Et moi, je souhaiterais seulement dire que je n'ai jamais été condamné pour un crime.
06:45
J'ai été condamné pour un délit et même le président Macky Sall, au plus fort de notre opposition,
06:50
n'a jamais osé me retirer mon mandat de maire de Dakar parce que vous n'êtes déchu de votre mandat de maire
06:56
que si vous êtes condamné pour un crime et non pour un délit.
06:59
Mais comme nous sommes dans la République de la justice des vainqueurs,
07:03
vous savez, le retour de bâton, le karma, ne vous inquiétez pas.
07:06
On n'est pas du tout pressé pour ça.
07:08
Pour l'instant, ce qui est le plus important, c'est de pouvoir aujourd'hui constituer une alternative crédible
07:13
et surtout avoir aujourd'hui une posture durable, fiable aux yeux des Sénégalais
07:19
pour pouvoir éventuellement aspirer à conduire ce peuple vers une prochaine alternance.
07:24
Alors qui vous soutient aujourd'hui ? Avec qui êtes-vous dans cette opposition sénégalaise ?
07:29
Alors dans cette opposition, aujourd'hui, je suis avec des acteurs politiques,
07:34
des acteurs de la société civile, des citoyens épris de justice, de paix et de démocratie.
07:39
Aujourd'hui, mes objectifs, pour ne pas dire mes cibles, dans un premier temps,
07:43
c'est ce que j'appelle le peuple des 46%.
07:46
Ce sont tous ces Sénégalais et ces Sénégalaises qui n'ont pas voté pour les tenants actuels du pouvoir.
07:50
Ensuite, ma seconde cible, c'est tout de même ce que j'appelle les déçus, les trahis et les frustrés
07:55
des 54% qui ont été abusés.
07:58
Et bien sûr, la dernière cible, c'est ce que je considère comme étant les primo-votants.
08:02
Le Sénégal est un pays très jeune, plus de 50% de sa population à moins de 19 ans
08:06
et plus de 75% à moins de 35 ans.
08:08
Et je reste convaincu qu'on réussira à pouvoir convaincre sans contraindre cette masse critique.
08:13
Très bien. Merci beaucoup d'être venu, Barthélémy Diaz, sur ce plateau du Journal de l'Afrique.
08:19
Merci beaucoup.
08:19
Merci.
08:20
C'est la fin de cette édition.
08:21
Merci à tous ceux qui nous ont suivis partout dans le monde.
08:23
Et ce soir, en particulier de Morovia à Dakar, en passant par Washington.
08:27
Restez avec nous, car l'actualité continue sur 134.
08:29
Sous-titrage Société Radio-Canada
08:34
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