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00:00Le 26 juillet 2023, le général Abdurrahman Tiani renversait le président Mohamed Bazoum avec la promesse de restaurer la sécurité et la souveraineté du Niger.
00:11Deux ans plus tard, le pays est fragilisé, 1480 soldats tués, une économie exsangue avec un taux d'inflation record.
00:19Politiquement, l'agent a dissous les partis et durci la répression rompue avec la CDAO.
00:25Quel scénario s'offre au Niger ? Peut-il sortir de l'impasse ? Nous posons la question à Seydi Kaba, essayiste nigérien, président du Centre international des réflexions et des études sur le Sahel, auteur de Crises internes au Conseil militaire suprême du Niger chez l'Armatan.
00:40Bonsoir et bienvenue Seydi Kaba.
00:42Bonsoir.
00:43Alors pour commencer, avez-vous des informations sur Mohamed Bazoum, le président élu renversé ? Dans quelles conditions de détention se trouve-t-il ?
00:50Écoutez, le président Bazoum reste détenu deux ans après dans des conditions très spartiates.
00:55Il partage avec son épouse Hadiza qui est restée à ses côtés un petit périmètre de deux chambres avec une petite cour où il fait le va-et-vient.
01:05Cette détention, je pense, n'honore ni le Niger ni ceux qui le détiennent dans ces conditions.
01:11Et toute solution à la crise politique au Niger passe absolument par la libération du président Bazoum, puisqu'il ne s'agit pas d'un dossier judiciaire.
01:20Je rappelle simplement que le 14 juin 2024, l'immunité du président Bazoum a été levée et son dossier a été judiciarisé.
01:28Sauf que depuis 2024, il n'y a eu aucun acte judiciaire.
01:31Donc, sa détention est totalement arbitraire.
01:34Le Conseil, la Commission des droits de l'homme des Nations Unies a demandé sa libération.
01:39Toutes les instances ont demandé sa libération, mais les militaires au pouvoir sont restés sourds face à ces demandes.
01:45En plus de la détention de Bazoum, les partis politiques ont été dissous.
01:50Diriez-vous que s'installe au Niger une dictature ?
01:54Non, il y a un rétrécissement de l'espace des libertés.
01:58Il y a encore quelques possibilités de donner son point de vue, mais ça reste un peu arbitraire.
02:03Vous pouvez être arrêté comme vous pouvez ne pas être arrêté.
02:06Et je ne vois pas comment on pourrait envisager l'avenir démocratique sans qu'il y ait des partis politiques.
02:12Initialement, les partis avaient été dissous pour leur permettre de se reconstituer.
02:17Parce qu'à la veille du coup d'État, il y avait 172 partis sans qu'il y ait 172 offres politiques.
02:23Donc, il y a besoin d'assainissement.
02:25Et on avait pensé qu'il s'agit plutôt d'un assainissement que d'une dissolution ou un musulman des partis politiques.
02:31Tant qu'on ne remet pas en place des partis politiques, il n'est pas possible d'envisager un avenir démocratique dans le pays.
02:38Passons au plan militaire et en tout cas sécuritaire.
02:42La promesse, justement, des militaires, ça avait été de restaurer la sécurité dans le pays.
02:50Deux ans après, le moins qu'on puisse dire, c'est que la promesse n'est pas tenue et que même la situation s'aggrave sur le terrain.
02:56Comment vous l'expliquez ?
02:57Oui, je crois que ça confirme ce qu'on avait dit déjà au moment du coup d'État, que le coup d'État était un coup d'État de convenance.
03:04Qu'il n'y avait aucune raison de faire ce coup d'État.
03:07Parce que les deux raisons qui ont été avancées, le plan sécuritaire et la gouvernance vertueuse, ne sont pas au rendez-vous aujourd'hui.
03:14Vous avez rappelé en début des missions qu'il y a 1 400 qui ont été tués.
03:18Ce qui est factuel, qui est indiscutable, le nombre d'incidents de sécurité a augmenté par rapport à la période avant le coup d'État.
03:25Le nombre de décès par incident a augmenté par rapport à la période avant le coup d'État.
03:29La période du président Bazoum, le plus grand acte qui a été commis terroriste avait coûté la mort à 10 soldats.
03:36Aujourd'hui, régulièrement, nous avons 50 morts, 60 morts.
03:39Et sur ce plan sécuritaire, la réponse n'a pas été au rendez-vous.
03:42Comme sur le plan d'ailleurs du deuxième argument, celui de la gouvernance vertueuse.
03:46Même la création de la commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale n'a pas donné de résultats.
03:52Alors un dernier mot rapide sur le plan économique.
03:55Le Niger fait face à une inflation record, malgré une croissance tirée par le pétrole.
04:01Oui, l'héritage du président Bazoum a été totalement gaspillé.
04:06Puisque le président Bazoum a créé les conditions pour que le pays passe de 20 000 barils de production à 13 000 barils.
04:13Tout cela aujourd'hui n'est pas au rendez-vous.
04:15Et je crois que son héritage a été gaspillé.
04:18Que l'avenir du pays passe absolument par sa libération, si on veut que le pays ait un avenir économique et politique.
04:24Merci. Merci beaucoup, Cédric Abba, d'être venue pour faire ce point sur la situation au Niger, deux ans après le coup d'État.
04:31Merci beaucoup.
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04:32Merci beaucoup.
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04:33Merci beaucoup.
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