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  • 11/05/2024

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00:00Cyril Payan, notre grand reporter, qui est avec nous en plateau. Bonjour Cyril.
00:03Bonjour.
00:03Cyril, nouvelles évacuations, on l'a dit avec Ludovic Defoucault, de milliers de civils de Rafah.
00:10Le gouvernement israélien qui est déterminé à aller jusqu'au bout dans cette région de la bande de Gaza.
00:14Oui, c'était tôt, qui continue de se resserrer sur cette population réfugiée.
00:19Je vous rappelle que Rafah, dans l'extrême sud de la bande de Gaza, qui est le point de frontière, on le sait, avec l'Egypte.
00:26Ce point de frontière, ce terminal de Rafah qui a été détenu par les Israéliens, l'armée israélienne, depuis le 7 mai.
00:31C'est une petite ville de 150 000 habitants, en règle générale, et depuis quelques mois, c'est 1,4 million.
00:37Donc l'Eto'o, de manière inéluctable, se resserre.
00:40Il fallait imaginer ce matin l'ambiance que nous avons parlé au Gazaoui de Rafah quand plusieurs dizaines de milliers de tracts,
00:47mais aussi des SMS envoyés en arabe depuis, c'est le protocole habituel, avant le début d'une offensive,
00:53ont été distribués sur cette zone immensément peuplée, avec l'évacuation de Jabalia, le centre de Rafah,
01:00et cette offensive qui continue massivement à l'est, avec cette zone de repli annoncée par l'armée israélienne,
01:07cette zone dite humanitaire, mais de quoi parle-t-on ?
01:10Et ce n'est même pas un camp de réfugiés, c'est la zone côtière de Dalmawassi,
01:14où il y a déjà 450 000 Palestiniens qui croupissent dans des conditions extrêmement difficiles,
01:20puisque l'ONU le dit même, elle n'y a pas accès.
01:22Donc 300 000 personnes, vous le disiez, ont été, selon l'armée israélienne, pu évacuées aujourd'hui.
01:28Donc il faut imaginer cette somme de gens absolument astronomiques aussi désastreuses.
01:34Et encore une fois, c'est Taito qui se resserre sur 1,4 million de réfugiés de Gazaoui à Rafah,
01:41qui sont pris en tenaille entre l'offensive qui vient de l'est israélienne,
01:45et puis la frontière au sud avec l'Égypte, qui est infranchissable, totalement hermétique,
01:51et puis la solution, la Méditerranée à l'ouest, c'est-à-dire, en fait, il n'y a pas de solution pour ces Gazaouis.
01:56Et cette épée de Damoclès, oui, parce que ça fait des semaines qu'on attendait le début de cette offensive,
02:01et elle semble prendre part, alors moins brutalement peut-être que le début de l'offensive du 27 octobre sur le nord de Gaza,
02:07certes, plus méthodique, mais de l'avis des gens qui sont réfugiés à Gaza, ça va prendre plusieurs jours.
02:13Mais l'offensive a pour eux bel et bien commencé dans cette partie sud de l'enclave palestinienne.
02:18— Cyril, l'armée israélienne et israëlienne, de manière générale, peut compter sur le soutien indéfectible des États-Unis,
02:24mais il faut quand même noter qu'il y a une forme de changement de ton de la part de l'administration américaine
02:29vis-à-vis de son allié israélien ces derniers jours. — Oui. Et Ludovic le précisait parfaitement.
02:34C'est dans le fond, en tout cas... Sur le fond, pardon, il y a un peu une sorte de bémol, de quoique diplomatique,
02:40à moins le blanc-seing qu'on a vu de Washington, principal allié d'Israël, et notamment le président américain
02:47dont on sait qu'il va peut-être le payer électoralement en novembre prochain,
02:50puisqu'une grande partie de l'électorat démocrate réfute cette notion un peu obsolète d'être allié de manière aveugle
02:58de Washington et Israël, donc contre Joe Biden. Mais ça, c'est la forme.
03:04Anthony Blinken, le secrétaire d'État américain, lui aussi, dans un appel aux autorités égyptiennes,
03:09a déploré la possibilité de grandes pertes civiles, notamment avec de l'armement américain.
03:15Mais sur le fond, on est toujours évidemment dans énormément d'armes qui sont de livraison d'armes, pardon,
03:25livraison d'armes massives américaines. Alors il y a eu quelques stops, effectivement,
03:29mais qui sont totalement cosmétiques au regard de cet énorme armement qu'utilise Israël avec l'aide du parrain américain.
03:37— Merci beaucoup, Cyril, pour votre analyse.

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