- 17/03/2023
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, René Chiche, François Pupponi et Benjamin Amar, Porte-parole de la CGT Val-de-Marne.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-03-17##
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00:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03 Et si le gouvernement déclenchait le 49-3, les représentants syndicaux avaient annoncé une phase de blocage plus concrète.
00:09 Les réactions ne se sont pas fait attendre. Frédéric ?
00:11 Le ministère de l'Intérieur a recensé 310 interpellations dans toute la France lors des manifestations spontanées d'hier.
00:18 Dégradation en tout genre, blocage du périphérique parisien et des voies ferrées,
00:22 menace de coupure d'électricité, de grève pour les examens du BAC.
00:26 Les syndicats sont vents debout et le peuple, lui, emboîte le pas via les réseaux sociaux.
00:31 La radicalisation du mouvement social est-elle la seule option pour faire plier le gouvernement ?
00:37 Auditeurs de Sud Radio, réagissez.
00:39 Bien sûr, et pour l'instant, ils nous disent oui à 85%.
00:42 Et pour en parler, notre invité Benjamin Amart est avec nous. Bonsoir Benjamin.
00:45 Bonsoir.
00:46 Porte-parole de la CGT, Val Demarne.
00:48 Juste avant de revenir à vous, un tour de table.
00:50 Vous connaissez le principe des vraies voix.
00:52 Philippe Bilger, est-ce qu'il va falloir passer par une radicalisation ?
00:55 Alors, rapidement ma chère Cécile, avant qu'on développe plus tard l'argumentation.
01:02 D'abord, je considère pour régler d'emblée le problème que l'usage du 49-3 est une malfaisance démocratique,
01:10 même si c'est une opération légale.
01:13 Deuxième élément, je suis, mais je le dis très aimablement,
01:18 la question de Sud Radio, je la trouve presque superflue,
01:22 dans la mesure où il ne faut jamais proposer la radicalité.
01:26 C'est une attaque pour Cécile et moi-même.
01:28 Nous l'avons décidée ensemble.
01:29 Mais non, ça n'est pas du tout une attaque.
01:31 C'est pour dire à quel point la radicalité est dans le cœur même du mouvement syndical,
01:37 même si dans cet inter-syndical, il y a heureusement un homme
01:41 dont l'impitoyable modération, comme on l'aurait dit de Raymond Barre,
01:45 rassure les gens comme moi.
01:47 Je parlais de Laurent Berger.
01:49 Mais moi, ce qui m'intéresserait, Cécile et Fred,
01:53 et là, Benjamin va nous donner son point de vue,
01:57 je ne vois pas, à partir du moment où le pouvoir va rester,
02:04 selon l'expression consacrée, droit dans ses bottes,
02:08 sauf si une motion de censure était votée lundi,
02:13 ce qui n'est pas forcément probable,
02:18 que pourrait bien faire, même avec des blocages,
02:22 même avec toutes les nuisances possibles et imaginables,
02:25 le mouvement syndical pour gagner ce qu'il a perdu sur le plan parlementaire ?
02:30 - Vous l'avez bien chauffé à blanc là, Benjamin.
02:32 - Non, moi je crois qu'effectivement, le mouvement social n'a pas d'autre solution.
02:36 On peut imaginer effectivement que la motion de censure ne soit pas votée lundi,
02:42 puisque tout est possible, mais la probabilité c'est qu'elle ne soit pas votée.
02:45 Donc le texte, à partir de là, est adopté par le Parlement,
02:49 et si on veut effectivement que le texte ne soit pas promulgué,
02:52 voire puisse être retiré après le vote,
02:54 et ne soit pas promulgué par le président de la République,
02:56 il faut effectivement que le pays soit bloqué.
02:58 C'est le seul événement qui pourrait dire au président,
03:02 "devant ça, je fais".
03:04 Mais ça veut dire que quand on dit "pays bloqué",
03:06 on dit "pays bloqué". - Ah bah faut envoyer du lourd, ça c'est sûr.
03:08 - Après, est-ce que le mouvement social en est capable ?
03:10 Après, attention, il y a bloqué et il y a cassé.
03:14 Si le mouvement social bascule dans la casse,
03:18 comme on a pu voir hier soir, là je pense qu'à un moment,
03:20 les français diront "non, on n'en veut plus",
03:22 et le président s'en tirera fort.
03:24 Donc il faut trouver, entre guillemets, le juste milieu.
03:26 - Terminons ce petit tour de tabras de François.
03:28 - Les images d'hier soir étaient en défaveur du mouvement.
03:30 - François, je suis absolument d'accord avec François Di Poni,
03:32 parce qu'il y a deux formes de radicalité.
03:34 Soit il y a une radicalité, effectivement,
03:36 avec des grèves, avec des blocages,
03:38 mais qui se font quand même dans un relatif calme.
03:42 - Le président vient d'annoncer déjà des blocages.
03:44 - Soit il y a une radicalité plus violente,
03:46 et là on risque d'avoir quand même
03:48 une situation assez tendue,
03:52 puisque le pouvoir, à mon avis,
03:54 risque de durcir ses positions,
03:56 et on risque d'avoir un pouvoir de plus en plus
03:58 peut-être autoritaire vis-à-vis des syndicalistes
04:00 ou des gens qui mènent une radicalité un peu violente.
04:02 Alors, moi j'aimerais d'ailleurs poser la question,
04:04 si je peux me permettre.
04:06 - Allez, on y va.
04:08 - Benjamin Amard, est-ce que si vraiment...
04:10 - Benjamin Amard, oui.
04:12 - Si la radicalité, je dirais, traditionnelle,
04:16 c'est-à-dire grève, etc.,
04:18 ne vous permet pas d'aboutir à vos fins,
04:20 est-ce que vous seriez prêts d'aller
04:22 jusqu'à une radicalité un peu plus violente ?
04:24 Parce que ça peut exister.
04:26 Et d'ailleurs avec une radicalité que peut-être
04:28 vous ne maîtriseriez même pas vous-même
04:30 en tant que syndicaliste.
04:32 C'est quand même une éventualité qui existe
04:34 beaucoup dans l'histoire des Français.
04:36 - Allez, Benjamin Amard, réponse.
04:38 - Réponse de l'homme clivant.
04:40 - C'est ça ?
04:42 - J'ai pas de problème avec ça.
04:44 Mon grand-père me disait toujours
04:46 "un homme sans ennemi, c'est un homme sans valeur".
04:48 - C'est beau.
04:50 - Donc je vais vous répondre.
04:52 Mais je vais vous répondre d'abord pour dire une chose.
04:54 Moi et mes camarades, aujourd'hui,
04:56 on ne se sent pas du tout en situation de fébrilité.
04:58 La fébrilité, elle est en face, au gouvernement.
05:00 Nous, je vais vous dire, on est sur notre sillon
05:02 et on est serein.
05:04 On a compris que face à la stratégie d'Emmanuel Macron,
05:06 il allait falloir, en fonction de son attitude,
05:08 faire monter le curseur progressivement.
05:10 On a commencé par des mobilisations
05:12 massives, populaires, totalement pacifiques,
05:14 et avec des journées
05:16 de mobilisation espacées,
05:18 sans grève,
05:20 reconduction, c'est ça le départ.
05:22 Et d'ailleurs, avant ça, pardon,
05:24 il y avait eu des discussions,
05:26 on avait prévenu le gouvernement que s'il persistait,
05:28 ça n'allait pas bien se passer.
05:30 Ensuite, ces mobilisations espacées,
05:32 ensuite la reconduction de la grève,
05:34 et à chaque fois, le gouvernement en face,
05:36 montrait son obstination,
05:38 son entêtement
05:40 à verrouiller le débat démocratique,
05:42 après avoir verrouillé le débat
05:44 avec les organisations syndicales,
05:46 jusqu'à, finalement, empêcher le vote.
05:48 Eh bien, la prochaine étape,
05:50 c'est, bien évidemment, je vais vous dire un truc,
05:52 à propos de la violence.
05:54 Je vais vous donner un exemple
05:56 très concret.
05:58 Hier, au moment où il y a le 49.3
06:00 qui monte, et où on apprend qu'il va y avoir
06:02 un 49.3, moi je suis sur un piqué de grève
06:04 d'une entreprise de nettoyage
06:06 à Pizorno, à Vitry-sur-Seine.
06:08 C'est une entreprise où
06:10 il y a une ultra majorité de grévistes.
06:12 - Les déchets, le traitement des déchets.
06:14 - Il y a une ultra majorité
06:16 de grévistes.
06:18 Il y a un piqué de grève dessus,
06:20 avec des, comment dire,
06:22 de la solidarité
06:24 autour des grévistes.
06:26 Ça arrive très souvent. C'est un gros piqué.
06:28 On voit débarquer
06:30 des gendarmes.
06:32 Pourtant, on est sur
06:34 un site de piqué de grève totalement pacifique.
06:36 Il n'y a aucune violence.
06:38 On se fait charger, on se fait gazer.
06:40 Alors,
06:42 ça n'entamera en rien la détermination
06:44 des grévistes, qui d'ailleurs seront encore plus
06:46 nombreux suite à cela qu'au départ.
06:48 Mais elle est où la violence,
06:50 bon sang ?
06:52 - C'est un bon exemple.
06:54 - Je voudrais juste conclure.
06:56 - Pour conclure, Benjamin.
06:58 - Non, non, non. L'argument, il est sensé.
07:00 Elle est où la violence ?
07:02 Voilà. Donc, je vais vous dire un truc.
07:04 - Elle est de la part de ceux qui ont tout brûlé
07:06 cette nuit aussi à Paris.
07:08 - Excusez-moi, on ne va pas faire
07:10 passer des décis pour des lanternes.
07:12 Vous avez vu des ballons CGT ? Cette nuit, en train de brûler ?
07:14 Bon, OK, d'accord. Donc, la CGT,
07:16 elle fait des piqués de grève. La CGT, elle organise
07:18 des manifestations.
07:20 Si vous m'avez vu un jour, moi ou mes camarades,
07:22 en train de m'amuser à incendier des caisses,
07:24 vous me prévenez. - Voilà, ça, on voulait l'entendre.
07:26 - C'est important de le dire. - Non, mais moi, je veux bien,
07:28 on pose en permanence ces questions-là.
07:30 Allez demander aux ministres, quand est-ce qu'ils auront
07:32 fini de donner des ordres, pour qu'on évacue
07:34 dans la violence les piqués de grève.
07:36 Moi, je me suis pris, moi,
07:38 moi, hier, je me suis pris
07:40 des sprays au poivre en pleine tronche.
07:42 Et j'ai écrasé toute ma bile.
07:44 C'est insupportable. - Bon, les auditeurs
07:46 de Sud Radio, on vous donne la parole.
07:48 - Donc, la violence, elle est... - Juste un mot.
07:50 - La responsabilité de la violence, elle est au gouvernement.
07:52 Point barre. - Et les auditeurs de Sud Radio
07:54 réagissent aux 0826 300 300.
07:56 Vous êtes les bienvenus.
07:58 Venez avec nous débattre.
08:00 - François Filipponi, Philippe, qu'est-ce qu'il y a ?
08:02 - C'est très révélateur.
08:04 - C'est plus que sur la stratégie...
08:06 - On vous entend pas, Philippe.
08:08 - Philippe, dans le micro. - C'est très révélateur
08:10 ce qu'a dit Benjamin Damar depuis tout à l'heure.
08:12 Et c'est ce que je voulais illustrer tout à l'heure.
08:14 Pourquoi il y a eu
08:16 cette intervention-là de la police ?
08:18 Pourquoi, au moins, le ministre de l'Intérieur s'est senti capable de le faire ?
08:20 C'est parce que le mouvement de grève
08:22 des...
08:24 - C'est Boeure. - C'est Boeure, sur Paris,
08:26 est devenu extrêmement impopulaire.
08:28 Les gens disent "on en a marre, il y a des poubelles".
08:30 Et donc, ça veut dire qu'à un moment,
08:32 un mouvement que l'on peut comprendre
08:34 et qui devient impopulaire
08:36 permet au gouvernement de dire "ah ouais, là c'est..."
08:38 Et parce que les gens, en Paris, te disent
08:40 "le dialogue, on en peut plus". Non mais, attention,
08:42 je suis là. Faut aussi tenir compte
08:44 de ce que pensera l'opinion publique à un moment.
08:46 Et elle peut, en fonction de ce qui est fait,
08:48 basculer d'un côté comme de l'autre.
08:50 - Benjamin, moi je suis impatient de vous entendre.
08:52 On a bien compris
08:54 l'argument sur la violence,
08:56 mais quelle est votre stratégie
08:58 si le pouvoir ne change pas ?
09:00 - Alors, d'abord, première chose, réponse à François Pouponni.
09:02 Moi je veux bien, tout de suite là,
09:04 qu'on me montre un sondage, une enquête d'opinion
09:06 qui montre qu'à un moment ou un autre,
09:08 le mouvement a été impopulaire.
09:10 Ça n'est pas vrai. Le mouvement
09:12 est ultra... Pardon. - On parle aux gens, quand même.
09:14 - Pardon, par contre, j'aimerais... Moi, j'interviens pas
09:16 quand vous parlez, je me tais, même si je trépille.
09:18 Donc j'aimerais la même chose.
09:20 Au-delà du micro-trottoir,
09:22 quelles enquêtes d'opinion ? Ce mouvement,
09:24 il est ultra populaire. Ça enrage les macronistes,
09:26 ça enrage le regard de chiourme,
09:28 mais ce mouvement, il est ultra populaire. - Des poubelles à Paris ?
09:30 - Je suis pas d'accord avec vous. - Attendez.
09:32 - François, laissez finir Benjamin.
09:34 - Moi, je peux vous présenter
09:36 50 enquêtes d'opinion, y compris d'ailleurs
09:38 une enquête d'opinion qui dit
09:40 que là, désormais, il faut tout bloquer
09:42 suite au 49.3,
09:44 à 67 %, non, non, c'est la même chose.
09:46 C'est pas du tout autre chose, c'est la même chose.
09:48 Et donc, 67 %, ce mouvement
09:50 est ultra populaire. Maintenant, pour répondre
09:52 à Philippe Dijard, la stratégie
09:54 elle est simple. Là,
09:56 bien évidemment qu'il faut passer
09:58 à ce que vous appelez radicalité, mais moi
10:00 que j'appelle pour le coup le cœur du syndicalisme
10:02 que porte la CGT,
10:04 c'est-à-dire un mouvement
10:06 de grève, alors des fois, il y aura des jours
10:08 où il y a grève, des jours où il n'y a pas grève, mais qui
10:10 s'inscrit dans la durée et qui
10:12 perturbe l'économie fortement. L'extrait
10:14 où mon camarade Olivier
10:16 Matheu intervient est très pertinent
10:18 parce que je vous le dis, et c'est l'effet de
10:20 combustible, c'est l'effet de
10:22 le carburant de la lutte, c'est
10:24 le 49.3. Et là, les camarades
10:26 sur le terrain, ils nous disent, vous savez quoi ?
10:28 Alors moi, j'étais en train de me poser
10:30 la question, je vais en grève, je vais pas en grève. Avec ce qui
10:32 vient de se passer, je vais me mettre en grève
10:34 et tant pis si je me retrouve financièrement
10:36 un peu dans la nuit. Et c'est comme ça
10:38 que l'économie
10:40 se met à l'arrêt. Elle se décrète pas
10:42 le 7 et le 8 mars, ça s'inscrit dans la durée.
10:44 - Est-ce que ce sont des grèves reconductibles ?
10:46 - Mais bien évidemment ! C'est de ça dont nous parlons.
10:48 Parce que pour par exemple organiser des
10:50 pénuries d'essence, ça se fait pas en un jour.
10:52 Par contre, sur la durée, oui, ça a un impact.
10:54 - René Chichou.
10:56 - Moi, vous dites que
10:58 ce mouvement
11:00 est très populaire.
11:02 Mais il y a peut-être aussi des gens en France
11:04 qui ne trouvent pas ce mouvement populaire.
11:06 Et moi aussi, comme vous, je parle avec des gens.
11:08 Il n'y a pas que vous en tant que syndicalistes et jettis.
11:10 Vous voyez ? Je veux dire, en plus, excusez-moi.
11:12 Je vais peut-être vous provoquer un peu.
11:14 Mais moi, ce mouvement de protestation
11:16 n'a réuni que pour moi,
11:18 c'est mon opinion,
11:20 1,8 millions de personnes. Sur plusieurs jours, certes.
11:22 Mais ça n'a pas été un mouvement
11:24 qui a réuni... Laissez-moi terminer.
11:26 Laissez-moi terminer, Benjamin ! - Je vous interromps pas, moi.
11:28 - Ce n'est pas un mouvement qui a réuni... - Je souille, je parle de moi.
11:30 - Non, non, ce n'est pas un mouvement
11:32 qui a réuni 5, 6 millions
11:34 de personnes. Il y a à peu près 40 millions
11:36 d'actifs en France. Et moi, je connais des gens
11:38 qui ne sont pas spécialement des gens privilégiés,
11:40 etc., qui sont plutôt favorables
11:42 à cette réforme. Alors vous,
11:44 vous défendez, je dirais, votre
11:46 précaré, votre
11:48 syndicat. Mais moi, je trouve que vous êtes quand même
11:50 dans une optique à vous dire
11:52 "Tous les Français sont...
11:54 ne sont pas favorables à cette réforme.
11:56 Tous les Français sont opposés au gouvernement."
11:58 Vous voyez ? C'est votre optique.
12:00 - Je peux répondre, là ? - Je voudrais vous dire une dernière chose
12:02 pour la violence. Je voudrais aussi vous dire une dernière chose pour la violence.
12:04 Moi, j'ai vu hier, à la télé aussi,
12:06 des syndicalistes,
12:08 alors, franchement, alors par contre, je ne sais pas si c'est CGT
12:10 ou CFDT, mais qui avaient vraiment
12:12 les blousons CFDT, et qui
12:14 restaient sans bouger,
12:16 sans aucune réaction,
12:18 devant un spectacle absolument pitoyable
12:20 et, pour moi, vraiment honteux,
12:22 les effigies de Macron
12:24 - Les corps, etc., brûlés. - Oui.
12:26 - Oui. - Et les syndicalistes
12:28 qui gavaient, excusez-moi, et je ne suis pas du tout anti-syndicaliste,
12:30 Benjamin, je vous le dis.
12:32 - Qu'est-ce que vous voulez nous voir, monsieur ?
12:34 - Non, vous avez vu, moi, je prononce
12:36 trois syllabes et je me fais interrompre.
12:38 - Non, c'est pas vrai. - Monsieur le président,
12:40 donc là, je vais pouvoir répondre tranquillement.
12:42 - Allez-y. - Alors, moi,
12:44 vous savez, je suppose, je propose
12:46 qu'on arrête de faire,
12:48 d'aller dire, moi, un tel, mon voisin m'a dit ça,
12:50 il y a des enquêtes... - Bah, c'est qu'il fallait commencer.
12:52 - Non, monsieur. - Monsieur, vous avez dit...
12:54 - Vous voyez ? Vous voyez ?
12:56 - Attendez. - Continuez, Benjamin.
12:58 - Vous voyez ? - Continuez, Benjamin.
13:00 - Ah, c'est un dialogue, donc je vais vous interrompre
13:02 à votre troisième syllabe, on verra si c'est un dialogue.
13:04 - Allez-y. - Donc, moi, je vais vous dire une chose simple.
13:06 - Ça n'intéresse pas. En revanche, ça, oui, allez-y.
13:08 - Non, mais attendez, c'est une blague. Est-ce que
13:10 chacun va évoquer ? Moi, mon voisin m'a dit,
13:12 il y a des enquêtes d'opinion. On ne fait pas le café du commerce,
13:14 ici. Il y a des enquêtes d'opinion. - Enfoire aussi.
13:16 - Les enquêtes d'opinion,
13:18 et d'ailleurs, même, le sondage que vous venez d'évoquer
13:20 sur Sud Radio, 85% des gens
13:22 qui estiment que le mouvement doit se radicaliser.
13:24 C'est une plaisanterie. - C'est une consultation.
13:26 - Et toutes les enquêtes... Non, mais c'est une consultation.
13:28 - Non, mais c'est intéressant. - Et toutes les enquêtes d'opinion
13:30 sont dans ce sens. Ça, c'est le premier point.
13:32 - Deuxième... - Sauf que ça peut changer si ça devient...
13:34 - Écoutez, revient là. - Hé, alors... - Écoutez.
13:36 - Laissez-le parler. - Mais voyez, c'est intéressant.
13:38 - Benjamin, allez-y. - Alors donc... Mais c'est pas grave,
13:40 j'ai l'habitude, ne vous inquiétez pas. - Non. - En l'occurrence,
13:42 je vous le dis, ça fait deux mois
13:44 qu'on me dit, vous allez voir, ça va changer.
13:46 J'ai l'impression qu'il y a des
13:48 prédictions qui sont des espérances, si vous voulez
13:50 ce que je veux dire. Il y a des prédictions qui sont des prières.
13:52 En attendant, c'est pas ce qui se passe,
13:54 et je vais vous dire... Alors là,
13:56 par contre, c'est très drôle. Excusez-moi, monsieur.
13:58 C'est aux camarades cégétistes d'aller
14:00 faire respecter l'ordre public, mais moi, je suis pas un
14:02 supplétype de la police. D'accord ? L'ordre public,
14:04 la gestion de l'ordre public, c'est
14:06 le ministre de l'Intérieur, c'est pas la CGT.
14:08 Par rapport à vos remarques sur "les gens
14:10 n'interviennent pas". Non, mais enfin... Et ensuite,
14:12 sur la question de...
14:14 finalement,
14:16 de comment les choses pourraient évoluer
14:18 depuis le moment, depuis le début.
14:20 Ce qui fait consensus, c'est la responsabilité
14:22 des organisations syndicales,
14:24 qui ont justement, comme je l'ai dit tout à l'heure,
14:26 apporté une réponse graduée, mais
14:28 bien évidemment, appuyée
14:30 sur un large sentiment populaire,
14:32 défendant l'intérêt général
14:34 et pas le précaré de je ne sais trop qui,
14:36 parce que c'est effectivement interclassiste,
14:38 et ça concerne même les CAOR, et bien effectivement,
14:40 on ne lâchera rien. Et je vous le dis,
14:42 c'est à la fin de la foire qu'on clique les bouses,
14:44 et Emmanuel Macron, à la fin,
14:46 il devra effectivement mettre
14:48 sa réforme à la poubelle. La seule place
14:50 qui est finalement la sienne, les poubelles
14:52 de l'histoire. - Mais il faut dire que la stratégie n'a pas fonctionné.
14:54 - Ah bon ? - Mais puisque la réforme a pas été
14:56 réformée. - Ah bon ? Vous trouvez que là, en ce moment,
14:58 c'est nous qui sommes en difficulté ? - Mais non, mais j'ai
15:00 jamais dit ça. - Ah ok. Moi je trouve que...
15:02 - Attends, Benjamin... - Oui, François Pupaudi,
15:04 allez-y. - Mais rapidement. - Mais rapidement.
15:06 - À l'heure où on parle, le texte n'est pas retiré.
15:08 - Et il y a une motion de censure.
15:10 - D'accord. - Mais il n'est pas retiré.
15:12 Jusqu'à présent, la stratégie et l'objectif
15:14 n'ont pas été atteints. - Parce que
15:16 tout simplement, le bras de fer... Non mais François,
15:18 pour une raison simple, si tu me le permets. - Mais c'est un constat.
15:20 - C'est un constat quand même étonnant. Le match n'est
15:22 pas terminé. Tu dis que t'as bien échappé. - On est
15:24 entièrement d'accord. - On est d'accord. Et aujourd'hui,
15:26 je te le dis, la Macronie
15:28 est effectivement en très grande difficulté. - Et ça sera le mot de la fin.
15:30 - Ah ben non, c'est la même chose. - C'est autre chose.
15:32 - C'est la même chose. - C'est dit. Merci, Benjamin
15:34 Amart. Vous n'avez presque pas été
15:36 coupé. Vous êtes presque heureux.
15:38 Vous êtes presque heureux. - Il y a une autre technique.
15:40 C'est qu'on le coupe, il gueule.
15:42 - Ah ben c'est le syndicaliste.
15:44 - Il ne coupe pas les autres. - Voilà, exactement.
15:46 Vous savez ce qu'on va faire,
15:48 Benjamin ? On va vous garder pour le quiz.
15:50 Allez, restez avec nous. Dans quelques instants... - Ben il va gagner.
15:52 - Non, ben non, il ne va pas gagner.
15:54 Le quiz de l'actu.
15:56 Dans un instant, tout de suite.
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