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Enseignes Optical Center prises pour cible par des élus LFI sur les réseaux sociaux : «Ça participe à un climat de terreur», estime Jules Torres
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00:00
Effectivement, vous avez vu que la chaîne de magasins Optical Center a été prise pour cible
00:03
par un euro-député insoumis à l'EFI qui désigne directement les magasins
00:07
et qui appelle justement à les prendre pour cibles.
00:09
Il y a un collectif micro-palestine, euro-palestine,
00:13
qui vise directement cette enseigne de lunettes.
00:15
Que disent-ils que Optical Center, la chaîne qui offre des lunettes
00:18
et lentilles aux soldats israéliens pour mieux viser ?
00:22
Voilà, donc l'EFI s'en prend directement à une marque française,
00:24
à son patron qui s'appelle Laurent Lévy,
00:26
qui l'accusent de fournir l'armée israélienne en lentilles et lunettes.
00:30
Évidemment, les enseignes sont prises pour cibles.
00:33
Il y a aussi l'agence immobilière Orpi du 12e arrondissement de Marseille
00:36
qui a été victime d'un incendie volontaire dans la nuit de vendredi à samedi.
00:40
Un feu allumé sur le trottoir devant une agence immobilière
00:43
par un militant pro-palestinien soutien de Rima Hassan.
00:46
Voilà, incendie qui a gagné à la façade.
00:48
Les pompés sont intervenus.
00:49
Une vidéo de l'incendie, pour l'heure, qui n'a pas été authentifiée,
00:53
a été partagée sur les réseaux sociaux.
00:55
Rima Hassan qui affirme, elle, qu'il s'agit d'images créées par l'intelligence artificielle.
00:58
On sait que c'est faux.
00:59
On sait qu'il y a bien eu un incendie devant le Orpi à Marseille dans le 12e arrondissement.
01:04
Ça a été confirmé par la maire du 12e arrondissement.
01:08
Donc, Rima Hassan a menti, il faut quand même le dire,
01:11
puisqu'elle écrit sur Twitter, sur X, faux, c'est de l'IA.
01:15
Ça n'est pas de l'IA et ce n'est pas faux.
01:17
Et en réalité, ça participe à un climat, je crois, qu'on documente chaque semaine ici.
01:22
C'est un climat de terreur, un climat de fatwa.
01:26
C'est complètement des fatwa qui sont lancés.
01:28
Et pas seulement sur les réseaux sociaux par des anonymes,
01:31
contrairement à ce qu'on peut commenter d'habitude,
01:33
mais là bien par des élus de la République, des élus de la Nation.
01:35
En l'occurrence, Rima Hassan, et je crois que c'est un monsieur qui s'appelle Anthony Smith,
01:39
qui est député européen pour l'affaire d'Optical Center.
01:42
Ce sont des gens qui, pour le coup d'Optical Center,
01:46
dénoncent le fait que la société, même pas le patron,
01:51
aurait délivré des lunettes à l'armée israélienne.
01:54
Pour Orpi, c'est vrai qu'on a vu un échange où, pour le coup,
01:58
Rima Hassan n'est pas forcément fautive, mais elle est fautive en tant qu'élu,
02:02
de publier, de donner l'adresse, de jeter en pâture de personnes
02:08
qui ensuite seront ciblées sur les réseaux sociaux,
02:12
ciblées même dans la vraie vie.
02:14
Dans le meilleur des cas, c'est ça.
02:15
Dans le pire, ça peut être des agressions,
02:17
ça peut être des locaux incendiés, ça peut être de la violence.
02:21
Moi, je trouve assez dingue quand même que des élus de la France Insoumise,
02:24
des élus de la Nation, s'en prennent à des gens
02:26
et utilisent les mêmes méthodes qu'on utilisait sous la terreur,
02:30
que dans les pires régies islamistes, on utilise,
02:34
c'est-à-dire la fatwa, la terreur et la stratégie de la peur.
02:36
Oui, la violence dans la foulée, parce qu'effectivement,
02:39
il y a les réseaux sociaux, puis après il y a les actes dans la rue, Nathan Devers.
02:42
L'histoire de Orpi, donc cette agence d'immobilier,
02:45
est vraiment symptomatique.
02:48
Je la résume rapidement, Rima Hassan est dans la rue,
02:52
elle passe devant cette agence,
02:54
et les deux agents sortent,
02:55
et puis l'un des deux, énervé en la reconnaissant,
02:58
a des propos absolument scandaleux, absolument condamnables,
03:02
il lui dit, ta Palestine, on va te la brûler.
03:04
Elle filme la chose sur les réseaux sociaux,
03:06
et encore une fois, là vraiment, il faut condamner clairement
03:07
les propos de ce monsieur, qui sont scandaleux.
03:09
Mais, donc, elle filme la chose,
03:11
et alors, Orpi réagit quasiment dans l'heure,
03:14
en disant, ces deux personnes ont été licenciées.
03:16
Ce qui, alors je ne suis pas spécialiste en droit...
03:18
Un peu à l'encontre du droit du travail.
03:19
Bien sûr, en droit du travail.
03:20
C'était un peu rapide.
03:20
Mais en droit du travail, normalement,
03:21
il y a une procédure de licenciement, premièrement.
03:24
Deuxièmement, ça suscite un buzz absolument massif,
03:26
à juste titre, parce que c'était critiquable,
03:28
avec aussi, moi je vais aller voir sur les réseaux sociaux,
03:30
un déferlement d'insultes antisémites contre ce monsieur.
03:33
Et donc ça, c'est quelque chose.
03:34
Et la deuxième chose que j'aimerais relever,
03:36
c'est qu'au même moment, je crois la veille,
03:38
il y avait eu une dame qui avait dit,
03:40
dans une manifestation,
03:42
« Sale juif ! » à des gens,
03:43
et qui avait été filmée.
03:44
C'est exactement comme cet agent immobilier d'Orpi.
03:46
J'incite tous nos auditeurs,
03:48
à aller voir sur leurs réseaux sociaux,
03:50
à aller faire la comparaison,
03:51
entre l'indignation, à juste titre,
03:53
suscitée par les propos tenus par cet agent immobilier
03:55
contre Rima Hassan,
03:56
qui est une indignation énorme,
03:58
c'est genre des millions,
03:59
peut-être même des dizaines de millions de vues
04:01
sur les réseaux sociaux,
04:02
c'est des centaines de milliers de messages,
04:04
c'est des milliers, des dizaines de milliers d'insultes,
04:06
c'est des milliers d'insultes antisémites contre ce monsieur,
04:08
ce n'est pas parce qu'il a dit une phrase scandaleuse
04:10
qu'il doit être victime d'insultes antisémites.
04:12
Et cette dame qui a donc dit « Sale juif ! »
04:14
à quelqu'un dans la rue,
04:15
à peu près, aucun problème,
04:16
c'est-à-dire une indignation.
04:17
Quand vous regardez les comptes sur Twitter,
04:19
c'est essentiellement des comptes de la communauté juive,
04:21
des représentants de la communauté juive,
04:23
qui expriment leur indignation,
04:24
et sinon c'est à peu près le silence radio.
04:25
C'est une nouvelle forme d'antisématisme.
04:26
C'est un, c'est le deux poids deux mesures,
04:30
et deux, c'est l'incapacité en fait
04:31
à avoir un peuple français qui dit
04:33
« Non au racisme ! Non à la haine ! »
04:35
Point final.
04:36
Ce qu'il pouvait y avoir dans ce discours
04:38
qu'on avait encore dans les années que je n'ai pas connues,
04:40
dans les années 90,
04:41
où le racisme,
04:42
quel que fut sa victime,
04:43
quel que fut sa cible,
04:45
quel que fut son objet,
04:45
quel que fut son expression,
04:47
était condamné en bloc.
04:48
Nous assistons aujourd'hui
04:49
à une fragmentation des luttes antiracistes.
04:52
Ceux qui combattent le racisme,
04:55
par exemple,
04:55
contre les musulmans ou contre les palestiniens,
04:58
ne sont pas capables de combattre aussi
04:59
avec la même véhémence,
05:00
l'antisémitisme,
05:01
et réciproquement.
05:02
Et ça c'est terrible,
05:03
ça m'inquiète,
05:04
et c'est le signe d'une dissolution profonde
05:06
à la racine de nos démocraties.
05:09
Surtout c'est ça la société
05:10
que dessine la France insoumise,
05:12
c'est en effet
05:13
cette indignation à géométrie variable
05:15
entre un acte raciste,
05:18
c'était à Saint-Mort-des-Fossés
05:19
cette semaine,
05:20
une dame qui va crier
05:22
« Sale juif »
05:23
à quelqu'un comme ça dans la rue,
05:24
qui est filmé,
05:26
ça n'a pas eu beaucoup d'écho,
05:27
moi je ne l'ai pas vu dans les médias,
05:29
alors que je crois que normalement
05:30
ça devrait faire la une des médias.
05:32
Et puis cette indignation
05:33
sur un bas d'eau
05:36
qui est énervé
05:37
par les positions
05:38
que Rima Hassan
05:39
prend depuis des mois,
05:40
par les slogans
05:41
qu'elle peut utiliser
05:42
où elle dit
05:42
qu'il faut l'extermination d'Israël,
05:44
parce que quand elle dit
05:45
« From the river to the sea »
05:46
c'est l'extermination
05:47
complète et simple
05:49
d'Israël de la carte.
05:51
Et ça crée une société
05:53
finalement
05:54
où on tolère
05:55
et où on légitime ça.
05:55
Moi j'ai vu cet après-midi
05:56
une petite polémique
05:58
entre une pseudo-influenceuse
05:59
avec quasiment 20 000 followers
06:02
qui a été mécontente
06:03
que dans une boulangerie
06:04
on lui serve
06:05
de manière
06:06
complètement
06:07
en ne faisant pas exprès.
06:08
La boulangère lui a servi
06:09
un sandwich poulet
06:10
plutôt qu'au ton.
06:11
Donc le sandwich poulet
06:13
n'était pas halal.
06:14
Elle s'est fait doxer.
06:16
On a balancé
06:17
sa boulangerie en pâture.
06:18
Attendez, vous n'avez pas compris.
06:19
D'où le poulet doit être halal
06:20
dans les boulangeries en France ?
06:22
Pardon, excusez-moi.
06:22
Je repose la question.
06:24
D'où le poulet doit être halal
06:25
dans les boulangeries en France ?
06:26
Et donc voilà la société
06:27
dans laquelle ils veulent convive.
06:29
C'était une société
06:30
libanisée, balkanisée
06:32
où chacun est là
06:34
à scruter ce que fait son voisin.
06:35
Donc s'il pense mal
06:36
vous allez le doxer,
06:38
donner son adresse,
06:38
montrer son image.
06:40
Et puis si quelqu'un
06:40
commet une erreur
06:42
dans un commerce,
06:43
ça arrive quand même
06:44
assez souvent.
06:44
Moi on m'oublie souvent
06:45
mes frites au McDo.
06:46
C'est pas vrai.
06:47
J'en fais pas un étalage.
06:49
Mais voilà,
06:49
j'ai travaillé au McDo
06:50
donc je les salue tous
06:51
parce que c'est évidemment
06:52
un métier compliqué.
06:53
Mais voilà,
06:54
c'est cette société-là,
06:55
la société de la dénonciation,
06:57
de la terreur,
06:57
de la peur,
06:58
de l'indignation à Jôme et Trav.
06:59
Et honnêtement,
07:00
moi j'ai aucune envie
07:01
d'habiter dans cette société-là
07:03
que la France insoumise
07:04
bâtie pierre après pierre
07:06
de semaine en semaine.
07:06
Bon, on attend.
07:07
Une remarque aussi,
07:10
c'est effrayant,
07:12
c'est la répétition de l'histoire.
07:15
Nous avons passé
07:16
des décennies et des décennies
07:17
à enseigner aux enfants
07:19
le fait qu'avant
07:20
la Seconde Guerre mondiale,
07:21
le premier symptôme
07:22
très très grave
07:23
d'antisémitisme en Europe
07:24
avant la Shoah,
07:25
c'était la stigmatisation
07:26
des magasins juifs,
07:27
des commerces juifs,
07:28
les affiches Juden
07:29
sur les rues de Munich
07:30
quand il y avait un magasin
07:31
de meubles
07:32
qui appartenait à un juif
07:33
ou une boulangerie, etc.
07:34
Et en fait,
07:35
on assiste exactement
07:35
à ça aujourd'hui
07:36
mais avec un argument
07:37
qui est complètement
07:39
entre guillemets,
07:40
enfin, pas légitime,
07:41
mais qui vise à légitimer
07:42
cette stigmatisation
07:43
des magasins juifs,
07:44
c'est
07:44
les commerces juifs
07:45
sont génocidaires.
07:47
Alors, vous avez
07:47
les lunettes génocidaires,
07:48
les lentilles génocidaires,
07:50
vous pourriez imaginer
07:50
les pains au chocolat génocidaires.
07:51
On a eu,
07:52
avant le Bataclan,
07:53
l'attentat du Bataclan,
07:54
il ne faut pas oublier
07:55
qu'il y avait eu
07:55
commerce communautaire.
07:56
Mais bien sûr,
07:57
et c'est cette manière
07:58
de dire,
07:59
en gros,
07:59
le raisonnement c'est
08:00
le magasin appartient à Lévy,
08:02
Lévy a des cousins en Israël,
08:04
il a peut-être organisé
08:04
une fois un événement
08:05
lié de près ou de loin
08:06
à Israël,
08:07
comme le font souvent
08:07
des gens qui ont des familles
08:09
qui habitent dans d'autres pays,
08:11
donc il est génocidaire.
08:12
Il y avait eu la même chose
08:13
avec le Bataclan,
08:14
avant les attentats,
08:15
où on avait stigmatisé
08:16
le Bataclan,
08:16
parce qu'il y avait eu
08:16
une ou deux fois
08:17
des événements communautaires.
08:18
Et j'aimerais juste
08:19
pour finir,
08:19
Pascal,
08:19
vous remercier du fond du cœur
08:21
pour cette année.
08:22
Ah non, mais Nathan,
08:23
vous savez,
08:23
moi aussi,
08:24
je vous remercie.
08:25
Vous serez là peut-être
08:25
tout à l'heure,
08:26
vous n'allez pas partir.
08:27
Peut-être, bien sûr.
08:27
Restez dans le coin.
08:29
Merci à vous, Nathan.
08:32
Évidemment, merci.
08:33
Jules Torres aussi, merci.
08:34
Je vous vois tout à l'heure.
08:35
J'ai prévu de revenir.
08:36
Ah oui, voilà, c'est bien.
08:37
Je ne voulais pas vous lire
08:38
Ima Hassan,
08:38
puisque vous voulez tellement mieux.
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