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00:0013h, 14h, Europe 1 13h.
00:03Avec Céline Gérot sur Europe 1 et à vos côtés Céline pour décrypter l'actualité de ce lundi 30 juin,
00:08le journaliste Yvan Riouffol et le chroniqueur politique Jean-Claude Dacier.
00:11Bonjour à vous deux, bienvenue à bord.
00:13Bonjour, bonjour.
00:14De quoi allons-nous parler dans les minutes qui arrivent ?
00:16De Jean-Luc Mélenchon qui affirme que le voile dans l'islam est un acte de soumission à Dieu, pas à l'homme.
00:21Un changement de posture sur le sujet qui interpelle.
00:24L'improportionnel, François Bayrou estime qu'il existe une majorité à l'Assemblée nationale favorable à cette réforme.
00:29Est-ce réaliste, vraiment ?
00:30La réforme des retraites, la dissolution de l'Assemblée nationale est nécessaire, selon le vice-président du RN, Sébastien Chenu,
00:36pour redonner la parole aux Français.
00:39Et puis Bruno Retailleau qui appelle le Conseil national des Républicains à refonder la droite pour relever la France.
00:46On va parler de tout ça, mais pour commencer.
00:48Dans la nuit de vendredi à samedi, une agence immobilière Orpi a été incendiée dans le 12e arrondissement de Marseille.
00:53Un incendie qui s'est déclaré quelques heures après le licenciement de deux agents immobiliers du même réseau à Paris
00:59qui avait insulté la députée européenne LFI Rima Hassan.
01:04Et sur les réseaux sociaux, la responsable politique a d'abord nié l'existence de l'incendie
01:09indiquant qu'il s'agissait d'images générées par l'intelligence artificielle.
01:14Et ce matin, Manon Brie, qui était sur CNews Europe 1, a défendu Rima Hassan.
01:20Elle dit à quel moment Rima Hassan a-t-elle appelé à brûler une agence Orpi ?
01:24Et elle défend la députée franco-palestinienne d'avoir lancé une fatwa.
01:28Yvan Rioufol.
01:30Rima Hassan s'est comportée d'une manière incendiaire.
01:32Elle a voulu allumer des incendies et du fait, elle a allumé un incendie.
01:36Et en plus, un incendie qu'elle a voulu nier, prétextant que celui de Marseille, en tout cas, avait été créé par l'intelligence artificielle.
01:46Donc, d'abord, cela montre au moins deux phénomènes de société nouveau.
01:50C'est d'ailleurs que le communautarisme s'est installé au cœur de la société française, puisqu'il importe maintenant des conflits extérieurs.
01:56Et que ce multiculturalisme devient multi-conflictuel.
02:01Ça, c'est la première constatation.
02:03Et la deuxième constatation, c'est que nous sommes de plus en plus maintenant dans une société de délation,
02:07dans une société de délation sur les réseaux sociaux.
02:10Et à la moindre contrariété, maintenant, vous avez également des députés européennes,
02:14une députée européenne qui filme une conversation privée.
02:17Certes, l'insulte qu'elle reçoit est idiote, le type n'aurait juste faire.
02:21C'est tout à fait inapproprié.
02:24Mais en même temps, ce sont des conversations privées que cette députée choisit précisément de rendre public,
02:30en ne masquant pas non plus, d'ailleurs, la figure de celui qui tient ses propos imbéciles.
02:35Et donc, ce deuxième phénomène est le phénomène de la délation généralisée,
02:39de la surveillance généralisée, de la surveillance numérique généralisée à la chinoise.
02:43Et donc, ce sont deux procédés totalitaires qui s'installent sous la caution de la France insoumise,
02:48qui est en train d'accélérer, dans le fond, des dissensions internes,
02:52et pour aller plus loin encore, des petites guerres civiles.
02:54Et là, nous sommes dans des préludes de petites guerres civiles, j'insiste encore à nouveau sur ce point-là,
02:59parce qu'on ne se rend pas compte à quel point la fracture identitaire, aujourd'hui,
03:02est en train d'opposer au moins deux France.
03:04Jean-Claude Dessier.
03:05J'espère que tu te trompes, et que nous ne sommes pas à la veille de la guerre civile,
03:10ou d'une petite guerre civile, parce que même une petite guerre civile,
03:14c'est quelque chose d'extrêmement préoccupant.
03:16Quand on brûle les magasins, ça commence.
03:17Comme toi, je m'inquiète comme toi des ravages de ce qu'on ne peut appeler le numérique au sens large
03:23sur nos libertés du quotidien, sur nos libertés de tous les jours.
03:28J'ai vu qu'il y avait une conférence qui était prévue à l'université à Lille jeudi, c'est cela ?
03:33Oui.
03:34Et qu'elle a été interdite par le préfet, j'imagine, le préfet du Nord,
03:40dans une maison qui a comme principal slogan « Vive la liberté d'expression »,
03:48moi je me range contre la décision du préfet du Nord,
03:52à moins qu'il ait des arguments à nous opposer qui soient solides et sérieux.
03:57Comme j'étais contre, comme j'étais contre les interdictions qui ont été faites
04:01à la femme du Premier ministre, dont j'ai oublié le nom,
04:03et à des tas de gens qui voulaient parler du conflit au Proche-Orient, à la Sorbonne.
04:08C'est une situation qui devient extrêmement préoccupante,
04:12nos libertés sont grignotées les unes après les autres tout doucement,
04:16et tu as raison que le numérique, l'intelligence artificielle, le numérique,
04:20si on ne réussit pas à dominer ce qui nous arrive, va devenir extrêmement préoccupant,
04:26et je ne sais pas trop comment nous allons nous en sortir.
04:28Il n'y a pas lieu, si vous voulez, de considérer que tout est foutu,
04:33et que la technologie va nous tuer.
04:36Néanmoins, il y a de quoi être légèrement inquiet sur la tournure
04:41que prennent un certain nombre d'événements.
04:42Yvan Riaufol ?
04:43Je rajoute encore un troisième phénomène dans le fond que révèle cette affaire-là,
04:47c'est le procédé de la victimisation qui est instrumentalisé par toutes les minorités
04:51quand elles se disent opprimées.
04:53Et là, vous avez exactement un très bon cas de figure par cette députée,
04:57d'ailleurs qui a été présentée ce matin par Manon Aubry
04:59comme étant une députée palestinienne,
05:01en oubliant de dire que c'était une députée française.
05:03Elle est franco-palestinienne.
05:05Elle est d'abord française, avant d'être palestinienne,
05:07jusqu'à preuve du contraire, sinon elle ne serait pas députée française.
05:10Et donc, on voit également cette instrumentalisation systématique aujourd'hui
05:13d'une victimisation qui désigne dans le fond comme étant oppresseur,
05:17le blanc, parce que dans le fond, c'est toujours le blanc qui est désigné,
05:20ou le juif en l'occurrence, parce que là c'était le juif.
05:22Et donc, quand vous appelez à désigner le blanc, le juif,
05:25et que vous dites que vous n'êtes pas anti-raciste,
05:27vous vous foutez de la gueule du monde.
05:28Et donc, effectivement, à minima, elle aurait pu présenter ses excuses,
05:31Arima Hassan, parce que c'était une élue de la République, vous l'avez dit,
05:33et son tweet, justement, a été élu plus de 2 millions de fois.
05:37J'ajoute pour conclure que Valérie Boyer, la sénatrice LR des Bouches-du-Rhône,
05:42a commenté ses incidents en disant que c'est bien une agence qui a été incendiée à Marseille,
05:46qu'elle se contente d'appeler au calme au lieu de poursuivre sa campagne haineuse et irresponsable.
05:51Total soutien à Orpi et aux habitants.
05:53Quand je parlais de l'antiracisme, je voulais parler de racisme.
05:55Oui, oui, non, mais c'est vrai que c'est préoccupant, tu as raison.
05:59C'est extraordinaire.
06:01Ce qui nous arrive là, alors, il n'y a pas que chez nous,
06:04mais néanmoins, nous, on importe, évidemment, les divergences, les oppositions, les agressions.
06:11On n'est plus capable de se parler sur le conflit du Proche-Orient, qui n'est pas rien.
06:14C'est vrai qu'on a une communauté juive, mais qui n'est pas très nombreuse.
06:17On a une communauté musulmane bien supérieure.
06:20Il se passe dans ce pays des choses que nous ne saurions tolérer.
06:24Et je trouve que le Premier ministre est un peu trop silencieux.
06:27Et le Président de la République, idem, je pense que la situation que nous vivons à l'heure actuelle,
06:32mériterait de leur part un certain nombre de prises d'opposition radicales.
06:36Mais justement, est-ce que ce n'est pas un signe de radicalisation de ce parti ?
06:39Ça fait 50 ans qu'il dorme, bien sûr que si, c'est un signe de radicalisation.
06:42Il dorme de...
06:42Ça fait, personnellement, depuis 30 ans que j'alarme, je ne suis pas le seul,
06:46contre la fracturation de la société, contre le communautarisme,
06:49contre le multiculturalisme, en disant que c'est une folie
06:51que de faire venir ainsi des flots d'immigrés
06:55qui deviennent de cultures qui ne s'entendent pas.
06:57Il y a des affrontements entre juifs et musulmans,
07:00mais il y a des affrontements entre chrétiens et musulmans,
07:02des affrontements qui sont d'ailleurs millénaires.
07:05Et donc, il y a une sorte de naïveté cruelle
07:07à vouloir penser que le vivre ensemble va s'appliquer.
07:10Le vivre ensemble ne pourra pas s'appliquer.
07:12Et plus nous allons conduire à...
07:15Plus les responsables politiques vont persister à vanter les louanges
07:20de la société ouverte à la Soros, à la Davos, etc.
07:23Nous allons aller vers ces temps de plus en plus difficiles
07:27qui amènent, je suis désolé de le répéter,
07:29mais qui amèneront à la guerre civile.
07:31Parce que c'est ceci qui est en train de se propager
07:33sous les feux, dans le fond,
07:37sous les incitations incendiaires de la France Insoumise
07:40et de tous ceux qui veulent une sorte de révolution.
07:42Oui, c'est œil pour œil, dent pour dent, finalement.
07:44Il y a un incident dans l'agence immobilière à Paris
07:47et on riposte en violant une agence.
07:49Ça fait longtemps, lui, très longtemps,
07:52qu'il met en garde et qu'il alerte et qu'il dit
07:55« Attention, c'est dangereux ! »
07:57On le voit aujourd'hui,
07:59quand on pense qu'il y a encore quelques années,
08:01l'un des slogans, me semble-t-il, d'Alain Juppé
08:03lors de la présidentielle,
08:06c'était le vivre ensemble.
08:07Comment fait-on pour essayer de mieux vivre ensemble ?
08:11On a vu les résultats.
08:12Et vous avez vu ?
08:13Très préoccupant.
08:14Une boulangerie, dans le même genre d'idée,
08:16une boulangerie a été prise à partie
08:18par une jeune femme qui se présente,
08:20on le comprend à son propos,
08:21qui se présente comme étant musulmane
08:23et que la boulangère est blanche.
08:25Il oppose le blanc au rebeu.
08:29Oui, c'est ça.
08:29Qu'est-ce qu'elle lui reprochait ?
08:31On peut peut-être le rappeler.
08:32Elle est venue acheter un sandwich.
08:33Oui, alors bon...
08:34Elle achète un sandwich,
08:35elle demande un sandwich,
08:36mais en fait, c'est un sandwich qui n'est pas halal.
08:37Et il y a une erreur dans la transmission du sandwich.
08:39Elle s'en aperçoit.
08:40Elle revient quelques minutes après
08:41et demande à ce qu'on lui échange du sandwich.
08:42Et de la même manière,
08:43elle filme la boulangère.
08:44Le même procédé que celui qui a été utilisé par Amarassane.
08:47Elle se victimise.
08:48Elle insulte la boulangère à la traitante blanche
08:50et de dire que dans le fond,
08:51elle a voulu insulter.
08:53Et on voit la boulangère sur le pas de son commerce
08:55se défendre en disant, voilà...
08:57Elle a tout à fait raison.
08:58C'est tout à fait.
08:59Nous n'avons pas fini de payer.
09:00Vous pouvez toujours porter plainte.
09:01La plainte en justice, ça sert à quelque chose.
09:04Ça sert effectivement quand vous avez été insulté
09:05à porter plainte.
09:06Mais là, il n'y a pas d'insulte.
09:07Enfin, dans le cas de Rima Hassan,
09:10il y avait une maladresse.
09:11C'était d'ailleurs même pas une insulte.
09:13Mais en tout cas,
09:14vous n'avez pas à faire justice vous-même.
09:15Or là, vous sollicitez les réseaux sociaux,
09:17parce que c'est ça ce qui se passe,
09:18comme étant le juge suprême, dans le fond,
09:21dans des conflits qui sont des conflits intérieurs.
09:23On n'a pas fini de payer une immigration
09:25totalement hors de contrôle.

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