- hier
Avec Vincent Ballot, De la Maison Lagrange & Léo Delhon, Fondateur de Litha Espresso
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NewsTranscription
00:00Artisans, porteurs de projets, apprentis, les chambres de métier de l'artisanat vous accompagnent.
00:05La CMA, artisans de la nouvelle économie, présente
00:08Sud Radio, c'est ça la France, Nathalie Schrengerma.
00:13Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ces salles à France sur Sud Radio, l'émission du savoir-faire français.
00:17On va s'intéresser aujourd'hui à une boisson universelle, le café, une des boissons les plus bues au monde.
00:23D'un côté, nous recevrons Vincent Ballot, meilleur ouvrier de France Toré Factor,
00:27porteur d'une vision solidaire engagée jusqu'en Éthiopie.
00:30Et de l'autre, Léon Délon, fondateur de l'ITA Expresso, qui lui réinvente la pause café en entreprise
00:35avec une torréfaction éco-responsable qui réduit de 70% les émissions de CO2.
00:42Deux parcours inspirants entre goûts, innovation et responsabilité sociale.
00:46C'est parti !
00:47Sud Radio, c'est ça la France.
00:49Et nous sommes en ligne avec Vincent Ballot. Bonjour Vincent.
00:54Bonjour Nathalie, bonjour Léo, bonjour tout le monde.
00:56Alors Léo, on l'aura en deuxième partie d'émission.
00:58Mais alors Vincent, vous êtes sur le salon, je crois, sur un salon café.
01:01De toute façon, vous êtes toujours aux quatre coins du monde, vous.
01:04Oui, c'est un peu le métier du café.
01:06C'est pour ça que c'est un beau métier.
01:08Si j'avais choisi effectivement la boulangerie, je voyagerais moins loin.
01:11Mais en tout cas, je suis à Genève pour le World of Coffee.
01:14C'est un salon de café de spécialité.
01:17C'est vrai que c'est plutôt agréable.
01:18Racontez-nous un petit peu votre parcours.
01:21Cette passion pour le café dans un premier temps.
01:24Puis ce titre de meilleur ouvrier de France.
01:27Et puis justement, cette entreprise que vous avez créée, notamment avec votre femme.
01:30Oui, c'est surtout Mambara, en fait, qu'il a créé.
01:35Derrière elle, j'ai été caché.
01:38Et effectivement, c'est elle qui a créé la grange, infusion thé-café.
01:41Et le parcours, c'est une passion commune avec elle sur les boissons chaudes.
01:47Elle plutôt sur les infusions LT.
01:49Moi, sur le café.
01:50Et au fil des formations, des rencontres,
01:53j'ai eu cette chance incroyable en 2018
01:55de faire partie de la première promotion
01:58d'un des meilleurs ouvriers de France, comme on dit.
02:02Et voilà, ça a révolutionné un peu notre entreprise.
02:06Et puis depuis, on essaye de...
02:09Pas de prêcher la bonne parole,
02:10mais en tout cas, de faire en sorte que la filière du café
02:12puisse servir à aider principalement les producteurs
02:16parce que c'est eux qui sont la clé du café
02:18et la clé du succès du café.
02:19Vous avez lancé la Maison Lagrange à votre femme.
02:22Et vous, vous travaillez en 2009 à Marnay.
02:25Donc, il y a une vraie philosophie au démarrage.
02:27On l'a compris, des vraies valeurs à défendre.
02:30Alors, c'est vrai que ce qui est intéressant dans votre parcours,
02:32c'est que vous êtes aussi reconnu pour transformer justement
02:34ce café sur place en Afrique.
02:35Vous le disiez à l'instant, c'est important
02:37de permettre aux producteurs de le transformer sur place.
02:43Exactement.
02:44Le torréfacteur lui intervient sur les dix dernières minutes
02:47de vie du café, parce qu'il faut dix minutes en gros
02:49pour torréfier un café, pour faire simple.
02:50Alors que le producteur, il lui faut quatre ans
02:52de la première cerise avant qu'un arbre puisse produire
02:57ces merveilleuses fèves.
03:00Donc, le travail le plus important et le plus dur,
03:02c'est celui du producteur.
03:03Et on essaye effectivement de leur montrer
03:06que tout au long de l'atelière,
03:08la partie finale, la torréfaction a de l'importance,
03:10mais elle est intimement liée à la façon
03:12dont le café est développé, processé, taillé,
03:16choisi selon les variétés, selon les altitudes,
03:19selon les pays.
03:21Et donc, c'est dans cet esprit-là que l'on se déplace
03:22effectivement sur place au Rwanda, en Éthiopie ou ailleurs
03:25pour donner, entre guillemets, quelques clés de la torréfaction
03:29et leur apprendre à torréfier.
03:30Et c'est aussi pour faire de la valeur.
03:32Mais bien sûr.
03:32que les producteurs ne puissent pas vendre du café torréfier
03:37plutôt que vendre simplement la matière première route au départ.
03:39Donc, c'est un peu notre philosophie, notre engagement
03:42et on y tient beaucoup.
03:44C'est un peu comme nos agriculteurs ici en France,
03:47producteurs de lait par exemple,
03:48juste vendre le lait et ne pas le transformer en fromage
03:51ou en glace ou j'en sais rien.
03:52En tout cas, c'est créer de la valeur.
03:54Effectivement.
03:55Mais alors, vous avez commencé par quel pays ?
03:57Et racontez-nous un petit peu les structures
03:59que vous avez déjà pu aider à mettre en place.
04:02Alors, on a commencé par l'Éthiopie
04:04qui est le berceau de l'humanité et du café.
04:07Ça nous paraissait tellement logique de commencer par là.
04:09Et effectivement, il y a quelques années,
04:11avec une association exportatrice de café,
04:14avec des torréfacteurs locaux,
04:17on a effectivement commencé à donner ces cours
04:19de la Specialty Coffee Association
04:21pour qu'ils puissent effectivement être certifiés
04:25et devenir surtout,
04:26et ça c'est important,
04:28à leur tour des professeurs
04:29pour pouvoir traduire les différents programmes
04:33en langue locale.
04:35Et on a commencé à le faire effectivement
04:37plutôt en Éthiopie.
04:38Ensuite, il y a eu le Rwanda pour une session
04:42et on va bientôt commencer ces opérations-là
04:45sur le Honduras aussi.
04:47Et l'idée étant vraiment de pouvoir prêcher,
04:51non pas la bonne parole,
04:52mais en tout cas donner les clés
04:53pour que tout le monde parle un peu la même langue
04:56de la torréfaction du producteur au consommateur.
05:01Et effectivement, ça nous paraissait tellement logique
05:03de commencer par l'Éthiopie
05:04qu'on s'est empressé d'aller sur Addis Abeba
05:07pour commencer à faire ses premiers cours.
05:09Le berceau du café.
05:11Le berceau du café, absolument.
05:13Le berceau du café et de l'humanité,
05:14comme on le dit souvent.
05:15Et de l'humanité, effectivement,
05:17comme on le dit, vous avez raison de le rappeler.
05:18Donc qu'on comprenne bien,
05:19c'est vrai que ce modèle,
05:20il a un impact sur la qualité du produit,
05:22sur les revenus des producteurs,
05:23sur la création de valeurs locales.
05:24C'est ça, absolument.
05:28Le fait, effectivement,
05:29de pouvoir travailler et comprendre l'impact,
05:33ce qu'a par exemple.
05:34Par exemple, tout simplement,
05:35ce qu'on appelle le process du café,
05:37c'est-à-dire la fermentation des cerises de café
05:40lors de la production.
05:42On doit, à la fin de la cueillette,
05:44effectivement, enlever certaines parties
05:47un peu incongrues du café,
05:48qu'on appelle le mucilage,
05:49qui donne une notation un peu à l'air.
05:51Si on le fermente de manière nature,
05:53c'est-à-dire en le laissant sécher au soleil,
05:55eh bien, on va donner un peu plus de sucrosité.
05:57Cette sucrosité va caraméliser plus vite,
05:59va torréfier plus vite
06:00au moment de l'acte de torréfaction.
06:02Et donc, c'est pour ça qu'on explique,
06:03effectivement, aux producteurs
06:05quel est l'impact de telle ou telle méthode
06:06de fermentation.
06:08Même chose pour la récolte.
06:09Plus on va récolter, effectivement,
06:10les cerises mûres,
06:11plus elles seront cueillies de manière sélective,
06:14de manière mûre,
06:15eh bien, plus vous aurez, effectivement,
06:16une meilleure qualité en tasse.
06:18Et donc, plus la torréfaction sera homogène
06:20et vous aurez moins dans votre café torréfier
06:22de gaines de couleurs trop noires ou trop blondes
06:25qui peuvent, effectivement,
06:26altérer la tasse au final.
06:27Donc, toutes ces notions de qualité
06:29donnent, effectivement,
06:32donnent de l'importance, effectivement,
06:33à ce travail de formation.
06:35Et il est important,
06:36comme vous l'avez dit tout à l'heure,
06:38comme un paysan chez nous
06:40ou un vigneron chez nous,
06:41il est important qu'on ne s'occupe pas
06:43simplement du cède de vigne
06:44et de la grappe de raisin,
06:45mais aussi du résultat en bouteille
06:47quelques mois après.
06:48Et c'est le sens, effectivement,
06:50de ces formations que l'on donne
06:52dans les écoles qui sont présentes
06:54dans les pays producteurs.
06:55Et ça nous montre bien la complexité
06:57de ce métier
06:58et l'importance, justement,
06:59de maîtriser le savoir-faire.
07:00Vous le disiez,
07:01la durée de vie du café,
07:02c'est quoi ?
07:02C'est 10 minutes
07:03au moment où on le récupère ?
07:04Oui, en tout cas,
07:05une torréfaction.
07:06Une torréfaction,
07:07c'est en gros une douzaine de minutes
07:09pour faire griller un café,
07:10comme on le disait dans le temps.
07:12Alors qu'effectivement,
07:13avant d'obtenir la première cerise,
07:14quand on plante
07:15la première cerise en terre,
07:16eh bien, c'est 4 ans d'engagement.
07:18Ce n'est pas la même chose
07:20qu'un cultivateur ou qu'un paysan,
07:22comme l'était mon père chez nous,
07:24c'est-à-dire avec des récoltes annuelles
07:26de maïs, de blé ou de céréales.
07:29Effectivement, là-bas,
07:30c'est un engagement de long terme
07:31du producteur
07:31qui va travailler ses sols,
07:34ses forêts
07:35et attendre effectivement 4 ans
07:37le premier résultat de sa récolte.
07:40Et le premier résultat de sa récolte
07:41sera immédiatement jugé
07:43par les acheteurs,
07:43par les torréfacteurs
07:44qui vont lui acheter
07:45son café vert.
07:46Donc, il n'a pas le droit à l'erreur
07:48parce que cet investissement
07:49de 4 ans est très, très lourd
07:50dans des pays souvent en difficulté
07:52avec des producteurs
07:54qui effectivement ont des difficultés
07:56à accéder à nos modèles économiques,
07:59à l'accès à la banque,
08:00accès à la culture,
08:01accès à tout ça.
08:02Et donc, il ne peut pas se rater.
08:03Donc, l'importance
08:05de connaître effectivement
08:06le métier,
08:07le produit final
08:08est quelque chose de capital
08:09pour pouvoir optimiser
08:11la production
08:11et la culture du café.
08:12Et un métier
08:13qui évolue constamment,
08:14notamment avec le climat
08:16qui évolue également.
08:17Donc là aussi,
08:17c'est un métier
08:18qu'il ne cesse de...
08:19Il faut se réinventer.
08:20Le réchauffement climatique
08:22est une donnée
08:24aussi très importante.
08:26On le voit
08:26quand on va
08:26dans ces merveilleux pays
08:28chez nous, effectivement,
08:29le réchauffement climatique
08:29se traduit par un changement
08:31de latitude.
08:32On dit souvent
08:33que le climat bouge
08:34de 30 ou 40 mètres par jour.
08:36Il fait chez moi,
08:37à côté de Pesançon,
08:38le climat qu'il faisait
08:39à Lonce-le-Saunier
08:40il y a 20 ans.
08:41Eh bien,
08:41dans les pays producteurs,
08:42ça se joue en altitude.
08:43Et quand il faut monter
08:44effectivement de 200,
08:45300 mètres,
08:46400 mètres
08:47pour retrouver
08:48des conditions climatiques
08:49intéressantes,
08:50eh bien,
08:50c'est ces problèmes-là
08:51auxquels ils ne vont pas
08:52parce que les terres
08:53ne leur appartiennent pas forcément.
08:55Cela pose effectivement
08:56des soucis
08:57et des problèmes
08:58de déforestation.
09:00Donc nous,
09:00on essaye
09:01aussi de leur expliquer
09:02et on travaille avec eux
09:03et avec d'autres organismes
09:04pour faire en sorte
09:05que l'agroforesterie,
09:06la culture sous rombrage,
09:08leur permettent
09:08de rester là où ils sont,
09:09de passer ce cap
09:11du réchauffement climatique,
09:12si on peut dire,
09:13pour continuer
09:13à cultiver
09:14des bons produits
09:15et qui leur permettent
09:17de vivre
09:17dignement sur place
09:18sans avoir
09:19à faire
09:20des kilomètres
09:21et des kilomètres
09:21en altitude
09:22pour trouver
09:23d'autres terres
09:24qui soient arables
09:25et qui soient compatibles
09:26avec le café.
09:27Donc tout ça aussi,
09:28vous avez raison,
09:29le réchauffement climatique
09:29a une importance énorme
09:31dans le monde du café.
09:32Dernière petite question,
09:34on l'a bien compris,
09:35vous êtes très engagé,
09:36est-ce que vous avez
09:36le sentiment
09:36que le consommateur français
09:38lui aussi évolue
09:39et a cette envie
09:41de soutenir
09:41une filière café
09:42plus locale,
09:43plus solidaire ?
09:45En tout cas,
09:46incontestablement,
09:48le client maintenant
09:49a besoin de savoir
09:50ce qu'il se passe
09:51derrière la tasse.
09:53C'est plus seulement
09:54l'image du gringo
09:55il y a quelques années
09:55qui va choisir
09:57en pays producteur
09:58son café,
09:59on a besoin
09:59d'avoir contact
10:00avec le producteur,
10:01on a besoin
10:01de connaître
10:02ce qu'il se passe
10:02sur place.
10:02Et effectivement,
10:03quand on leur demande
10:04pour d'autres projets
10:05comme des projets
10:06plus scolaires
10:07où on participe
10:07financièrement
10:08à hauteur de Tissène
10:10se la livre
10:10à des projets
10:11éducatifs
10:12d'école sur place,
10:14eh bien,
10:15le consommateur
10:15est sensible à ça,
10:16faire un acte citoyen,
10:19même si on le dit souvent,
10:20on oublie parfois
10:21on est citoyen
10:23de bon matin
10:24et consommateur
10:25quelques heures après,
10:26les citoyens
10:26sont quand même
10:27intéressés,
10:28conscients
10:29que de faire
10:29un acte
10:30financier
10:32important
10:33en mettant
10:34un peu plus cher
10:35sur le kilo de café
10:36contribue aussi
10:37au bien-être
10:37et à élever
10:38le niveau de vie
10:38des producteurs
10:39et de la permettre
10:41de rester simplement
10:41sur place
10:42et d'offrir
10:42un futur
10:43à leurs enfants.
10:43Donc,
10:44on est vraiment
10:45sur de la conscience
10:46et tout passe
10:47par l'éducation,
10:48il faut expliquer
10:49cela aux gens,
10:50leur montrer
10:50la difficulté
10:52qu'est le métier
10:52de producteur de café
10:53mais on sent
10:54effectivement
10:54un éveil là-dessus,
10:56un éveil des consciences,
10:57quelqu'un qui se lève
10:57le matin,
10:58qui prend un bon café,
10:59a envie de savoir
10:59effectivement
11:00ce qu'il y a derrière
11:01et a envie de contribuer
11:02quelque part
11:02à quelque chose.
11:03Et c'est encourageant
11:03et du coup,
11:04notre café a une autre saveur.
11:06Merci beaucoup
11:07Vincent Ballot
11:08et bon salon à Genève,
11:10merci encore,
11:11bon salon à vous
11:11et votre femme
11:12et on rappelle
11:13à la maison
11:14Lagrange.
11:15Merci,
11:16à bientôt,
11:17au revoir.
11:17A bientôt.
11:18On va se quitter
11:19un court instant
11:20et on se retrouve
11:20juste après
11:21pour découvrir
11:21un autre profil,
11:23Léon qui lui révolutionne
11:24la pause café
11:24en entreprise
11:25avec son entreprise
11:28qu'il a créée
11:28assez récemment.
11:29Restez avec nous
11:30à tout de suite.
11:31Artisans,
11:32porteurs de projets,
11:32apprentis,
11:33les chambres de métier
11:34et de l'artisanat
11:35vous accompagnent.
11:36La CMA,
11:37artisans de la nouvelle économie
11:38présente
11:39Sud Radio,
11:41c'est ça la France,
11:42Nathalie Schrengerma.
11:44Nous voilà de retour
11:44dans ces salles à France,
11:45l'émission du savoir-faire français
11:47pour parler café
11:48avec Léo,
11:49désormais,
11:49qui a un parcours
11:50très atypique.
11:51Il est passé
11:52de la moto
11:52à la communication
11:53puis à la création
11:54d'entreprises
11:55et notamment
11:55dans l'univers
11:56du café.
11:57On en parle tout de suite.
12:01Bonjour Léo,
12:02Délon,
12:03si je prononce bien.
12:05C'est ça,
12:05bonjour,
12:06merci de me recevoir.
12:07Fondateur
12:08de l'ITA Expresso.
12:10Alors c'est un parcours
12:10atypique.
12:11Qu'est-ce qui vous a donné
12:12envie de rejoindre
12:13l'univers du café ?
12:16En fait,
12:16c'est plus
12:16par opportunité.
12:18J'avais développé
12:19plusieurs sociétés
12:20dans le passé.
12:21J'ai créé
12:22ma première boîte,
12:23j'avais tout juste
12:2320 ans
12:24et à un moment donné,
12:26on m'a proposé
12:27ce marché
12:28et j'ai trouvé
12:28un marché
12:29avec un potentiel
12:30illimité
12:31et étant passionné
12:32d'entrepreneuriat
12:33et de développement,
12:35c'est ce qui a fait
12:35que je me retrouve
12:36aujourd'hui
12:36dans le café.
12:37Alors vous avez créé
12:38l'ITA Expresso
12:39en 2020,
12:40comme je le disais.
12:41Beau bilan,
12:41à ce jour,
12:42plus de 10 millions
12:43de chiffres d'affaires,
12:4445 franchisés,
12:457000 clients
12:46répartis un petit peu partout.
12:48Alors ce qui est étonnant,
12:49c'est que vous avez décidé,
12:50vous,
12:50de faire ce qu'on appelle
12:51la torréfaction.
12:53C'est bien évidemment
12:54une étape indispensable
12:55dans l'univers
12:55du torréfacteur
12:56mais au pelé de bois.
12:58Racontez-nous ça.
13:00Tout en fait,
13:01en fait,
13:01quand j'ai créé l'ITA,
13:02ça faisait plusieurs années
13:03que j'entreprenais déjà
13:04et j'avais vraiment envie
13:05de trouver un sens
13:06à mon action
13:07et de porter des valeurs
13:09dans ce projet
13:10en l'ITA Expresso
13:12made with respect.
13:13C'était vraiment l'idée,
13:14c'était de faire
13:15un produit
13:15le plus vertueux possible
13:17et donc on a fait
13:20toute une analyse
13:20de cycle de vie
13:21avec une agence
13:22d'éco-innovation
13:24et donc on a développé
13:25un torréfacteur
13:25qui fonctionne au pelé de bois
13:27aujourd'hui,
13:27ce qui nous permet
13:28de réduire nos émissions
13:29de CO2 de 70%.
13:30Est-ce que ça change
13:31quelque chose
13:32par rapport à la façon
13:34dont est torréfié le café ?
13:36Alors,
13:37nos torréfacteurs
13:37ont dû s'adapter,
13:38bien entendu.
13:39On a dû adapter
13:39les courbes de torréfaction
13:40mais aujourd'hui,
13:41pour le rendu
13:42pour le client final,
13:45il n'y a aucune différence
13:46par rapport
13:47à notre café
13:48torréfié de manière artisane.
13:50En fait,
13:50pour vous,
13:50c'était important
13:51de bâtir
13:52un modèle RSE complet
13:54dans le cycle de vie,
13:56les capsules compostables,
13:57la logistique responsable,
14:01c'était un petit peu
14:02cette ligne
14:02qu'il fallait respecter.
14:03Oui,
14:05tout à fait.
14:05Tout en mettant
14:06l'humain au cœur
14:08du système
14:09avec le réseau
14:11de concessionnaires
14:12qui sont une technologie
14:13de franchisés.
14:14Ce sont des gens
14:14qu'on accompagne,
14:15qui changent de parcours,
14:17qui avant étaient salariés
14:19et qui aujourd'hui
14:20ont toujours rêvé
14:21de créer leur entreprise.
14:22Il y a quand même
14:23un Français sur trois
14:23qui rêve de créer une boîte
14:25et qui n'ose pas
14:26franchir le pas.
14:27Nous,
14:27on les accompagne
14:28sur un marché
14:29avec un fort potentiel.
14:31Donc,
14:31on les accompagne
14:32de A à Z.
14:32on met l'humain
14:35vraiment au cœur
14:36de notre action
14:37avec un service
14:37de proximité
14:38pour nos clients
14:39également.
14:40C'est la raison
14:41pour laquelle
14:41vous avez décidé
14:42de créer des franchises.
14:45Et donc,
14:45du coup,
14:45ça se passe comment ?
14:46Ils sont formés
14:46chez vous ?
14:47Comment vous faites
14:48pour qu'ils puissent
14:49respecter les valeurs
14:51de l'entreprise ?
14:53Ils sont formés,
14:54accompagnés au quotidien.
14:56On est en relation
14:57permanente.
14:58En fait,
14:58quelque part,
14:59nous,
14:59la tête de réseau,
15:00on est un support
15:01marketing,
15:01on a un support
15:02sur la partie
15:03commerciale,
15:04on a un support
15:05sur la partie technique,
15:06un support
15:06sur la partie logistique.
15:09Enfin,
15:10vraiment,
15:10on les accompagne
15:11également dans la gestion
15:12de leur entreprise.
15:13On va même jusqu'à proposer
15:15à leur faire
15:16des fiches de poste
15:17pour leur recrutement.
15:18On les accompagne
15:19de A à Z.
15:20L'idée,
15:20c'est qu'ils puissent
15:20vraiment se concentrer
15:21sur le développement
15:22de leur entreprise
15:23et sur leurs clients
15:24et sur la satisfaction
15:25de leurs clients.
15:25Voilà.
15:25La maison mère
15:27est à Rodez.
15:28Au niveau des franchisés,
15:29vous en êtes où ?
15:30Est-ce qu'ils sont
15:31plutôt répartis
15:32dans le sud du pays,
15:34ailleurs,
15:35un peu partout,
15:36en dehors de la France ?
15:38Ils sont répartis
15:39partout en France
15:39à ce jour.
15:40On se concentre
15:40vraiment sur la France.
15:42On a 50 unités
15:44à ce jour.
15:46On en a une dizaine
15:48en prévision
15:49d'ouverture
15:52jusqu'à décembre.
15:53mais on est à Lille,
15:55on est à Caver,
15:56on est à Dynard,
15:58on est à Aix-en-Provence,
15:59on est à Toulouse,
16:01on est un peu partout
16:02en France.
16:04Alors,
16:04quel bilan vous dressez
16:055 ans plus tard ?
16:08Parce que,
16:08je ne l'ai pas précisé,
16:09vous avez quand même
16:09lancé l'entreprise.
16:11On a été confinés
16:12quasiment juste après.
16:13Donc,
16:13ça a été des débuts
16:14assez compliqués,
16:15j'imagine.
16:17Tout à fait.
16:17Quand on travaille
16:18en B2B,
16:20avec l'autre clientèle,
16:21ce sont les entreprises
16:22et qu'elles sont fermées,
16:24ça a été très compliqué.
16:27Nous,
16:27on a relancé la boîte
16:29le 1er mars 2020.
16:31Donc,
16:31l'Italie commençait
16:32à être confinée
16:33et d'ailleurs,
16:3515 jours après,
16:36on s'est retrouvés,
16:36on n'a pas pu travailler.
16:38Donc,
16:38voilà,
16:39avec beaucoup de résilience,
16:40beaucoup de travail.
16:41De toute façon,
16:42il n'y a pas trop de secret
16:42quand on veut réussir
16:44dans l'entrepreneuriat.
16:46C'est du travail
16:46et de la résilience,
16:47de la remise en question.
16:48On s'est adaptés,
16:49on a innové
16:50et on a réussi
16:51à créer ce beau développement,
16:54mais aussi grâce
16:54à la confiance
16:55de tous nos partenaires
16:57qui nous ont accompagnés
16:58pendant cette période aussi.
16:59Aujourd'hui,
17:00vous êtes une équipe
17:00de combien,
17:01la Maison-Mère ?
17:03Donc,
17:03on est une petite vingtaine.
17:04Ah,
17:05quand même,
17:05quand même,
17:07une petite vingtaine.
17:08Avec quoi comme corps
17:09de métier ?
17:09C'est-à-dire qu'il y a
17:10un fondateur,
17:11un co-fondateur,
17:12une équipe surtout marketing,
17:13une équipe
17:13service après-vente ?
17:15Donc,
17:16je suis le seul fondateur.
17:19Taïsia est mon bras droit.
17:20Après,
17:21on a toute une équipe
17:23marketing,
17:25une équipe de gestion,
17:27une équipe ADV,
17:28une équipe à la logistique,
17:30une équipe technique,
17:32une équipe à la production
17:34avec des tourés facteurs.
17:37Donc,
17:37voilà à peu près
17:37comment se répartissent
17:39les rôles.
17:40En fait,
17:40c'est étape par étape.
17:41Il a fallu d'abord
17:42créer l'entreprise,
17:44faire le dos rond
17:45pendant le Covid
17:46et puis se relancer derrière,
17:47innover
17:48et puis continuer
17:49à s'étendre.
17:50C'est une belle réussite,
17:52Léon Délon.
17:53On était ravis
17:53de pouvoir justement
17:54mettre en avant
17:55ce profil.
17:56Puis ça permet aussi
17:57de rappeler
17:58à ceux qui nous écoutent
17:59que parfois,
17:59effectivement,
17:59la franchise,
18:00ça peut être
18:00un bon moyen
18:02de se lancer
18:02dans l'entrepreneuriat
18:03parce que trouver une idée,
18:05la développer,
18:05l'installer,
18:06ce n'est pas toujours évident.
18:07Oui,
18:07et puis bénéficier également
18:08d'un accompagnement
18:10qui est précieux.
18:12Vous savez,
18:12les entreprises standards
18:14après trois ans
18:14je crois qu'il y a,
18:16je ne vais pas dire de bêtises
18:17dans les statistiques,
18:18mais je crois que c'est 70%
18:19qui ne passent pas
18:21le cap des trois ans.
18:22C'est réduit
18:22de moitié en franchise
18:23en fait,
18:23parce que vous avez
18:24un accompagnement,
18:25vous bénéficiez
18:25d'une expérience
18:26et sans quelque part...
18:28Et une marque déjà installée.
18:30Tout à fait.
18:31Merci beaucoup,
18:32Léon Délon,
18:33d'avoir pris le temps
18:33de nous présenter
18:34cette entreprise.
18:35Un grand bravo à vous
18:36et on vous souhaite
18:37un bon dimanche.
18:39Merci à vous.
18:40Au revoir.
18:41Allez,
18:42il est temps
18:42d'aller se balader
18:43avec Thibaut,
18:44notre French Trotter.
18:45Sud Radio,
18:46c'est ça la France
18:47avec Thibaut,
18:48le French Trotter.
18:49Il nous fait découvrir
18:49la principale association française
18:51d'acheteurs,
18:52un réseau incontournable
18:53dont le rôle est devenu central
18:55pour renforcer
18:56la souveraineté économique
18:57du pays.
18:58Et oui,
18:59Nathalie,
18:59aujourd'hui,
18:59je suis au Théâtre de Paris
19:00où le CNA,
19:01le Conseil National des Achats,
19:03a réuni ses membres
19:04pour sa matinale
19:05des universités des achats.
19:07Et c'est l'occasion
19:07de parler d'un sujet
19:08qui nous concerne tous,
19:09la souveraineté économique.
19:11Concrètement,
19:12comment on peut acheter
19:13plus local,
19:13plus français ?
19:14Alors moi,
19:15j'en ai profité
19:15pour poser quelques questions
19:16au président du CNA,
19:17Jean-Luc Barras.
19:18Quelques mots
19:19sur le CNA ?
19:20Le CNA,
19:20c'est vraiment
19:21une organisation
19:22qui est assez importante.
19:23Il y a 20 000 adhérents.
19:24Donc,
19:24on représente
19:25la communauté achat.
19:27Et donc,
19:28sa mission première,
19:29c'est de permettre
19:30à chacun
19:30de savoir,
19:32d'avoir accès
19:33aux bonnes pratiques,
19:33d'avoir accès
19:34aux meilleurs outils,
19:35de pouvoir travailler
19:36ensemble
19:37pour renforcer
19:40la performance
19:40de toutes les organisations
19:41qui sont servies
19:42par les achats.
19:43Et c'est aussi vrai
19:44d'ailleurs dans le privé
19:45que dans le public.
19:47Et donc,
19:47réunir les gens,
19:48leur permettre
19:49de travailler
19:50un certain nombre
19:50de thématiques,
19:51de mettre en avant
19:52un certain nombre
19:53de bonnes pratiques,
19:54c'est ça en fait
19:54la vocation du CNA.
19:55Une thématique
19:56qui était au cœur
19:56des réflexions aujourd'hui,
19:58c'est la souveraineté économique.
19:59De quelle manière
20:00le CNA accompagne
20:02ou encourage
20:02la souveraineté économique française ?
20:04En fait,
20:05le B2B,
20:06c'est un élément essentiel
20:07de la souveraineté.
20:08Évidemment,
20:09ce que les acheteurs,
20:10les acheteurs publics,
20:11évidemment,
20:11mais les acheteurs privés aussi,
20:13ce qu'ils vont faire
20:14dessine effectivement
20:15le monde économique
20:16aussi extérieur.
20:16Ils l'exploitent
20:17d'une certaine façon,
20:18mais ils le construisent aussi.
20:19C'est-à-dire que nos choix
20:20ont un impact.
20:21Et une journée
20:22comme celle-là,
20:22c'est l'occasion
20:23de bien comprendre
20:24quels sont les enjeux,
20:25pourquoi aujourd'hui
20:26on doit avoir
20:27une vision moyen terme,
20:29voire long terme
20:30sur ces transformations-là
20:31et sur la souveraineté.
20:32Parce que nos entreprises
20:34dépendent quand même
20:35d'un tissu industriel
20:36qui est parfois très local
20:37et ont besoin
20:38de se responsabiliser
20:40par rapport
20:40à leurs actes d'achat.
20:41C'est un acte politique
20:42essentiel, l'achat.
20:43Vous verriez un exemple
20:44concret en tête
20:45à citer pour nos auditeurs ?
20:47Oui,
20:47parmi les exemples
20:48qui ont été cités aujourd'hui,
20:50il y a des choses
20:50très industrielles,
20:51il y a des choses
20:52qui concernent l'IA,
20:52mais il y en a peut-être
20:53un qui concerne tout le monde
20:54et qui peut intéresser
20:55vos auditeurs.
20:55C'est l'effort
20:56qu'a fait la SNCF
20:57à repenser
20:58la filiale du lin
21:00pour ses vêtements.
21:01Et ils ont reconstruit
21:03vraiment tout un écosystème
21:05qui va de la culture
21:07au tissage
21:08jusqu'à la confection.
21:10Et en plus,
21:10ils ont montré
21:10qu'économiquement,
21:12ça ne nuit pas
21:13à la performance
21:13qui est attendue.
21:14Là, je profite
21:15d'une pause
21:15entre deux conférences
21:16pour rejoindre
21:17Stéphane Faustin-Lébac
21:18qui est directeur
21:19des achats du groupe Naos
21:20et bien entendu
21:21membre du CNR.
21:21Quelques mots
21:22sur le groupe Naos ?
21:23Déjà, Naos,
21:24c'est une société
21:24indépendante française
21:26qui a plus de 45 ans
21:28créée par Jean-Noël Torel
21:30et aujourd'hui,
21:31elle appartient
21:31à une fondation actionnaire
21:32pour la recherche,
21:33la science et le vivant.
21:34Elle détient trois marques
21:35commerciales de dermatologie.
21:37Nos marques sont
21:38Bioderma,
21:39Institut Estéderme
21:40et Etat Pur.
21:41Nous distribuons
21:42dans 130 pays,
21:43nous avons 47 filiales
21:44et nous allons atteindre
21:46cette année
21:46notre milliard de chiffres d'affaires.
21:48Le thème de la matinée,
21:49c'était la souveraineté.
21:50De quel levier
21:51vous disposez, vous,
21:52pour réorienter
21:53les achats
21:54vers la Made in France ?
21:55Depuis 20 ans,
21:57j'ai orienté
21:57une priorité territoriale
21:59mais comme on l'a entendu
22:00ce matin,
22:01tout ne peut pas être acheté
22:02en France,
22:02que tout n'est pas produit
22:03en France
22:04mais quand j'ai le choix
22:05et la possibilité
22:06de le faire,
22:07je favorise quand même
22:08le territoire.
22:09Pour preuve,
22:09on a plus de 60%
22:11de l'origine de nos achats,
22:12toute l'entreprise
22:13qui sont déjà faits en France
22:14et plus de 80%
22:15de l'origine
22:16de ce que l'on achète
22:17est fait en Europe.
22:18Donc en fait,
22:19on a quand même réduit
22:21la maille,
22:22la distance,
22:22là aussi pour opérer
22:24des produits plus vertueux,
22:26plus proches,
22:26développer l'emploi local,
22:28développer la formation
22:29des jeunes,
22:30relancer des entreprises
22:31dans l'industrie
22:31et du coup,
22:32on a une responsabilité
22:32sociétale aux achats.
22:34Donc il faut savoir
22:34que le scope 3
22:35d'une entreprise,
22:36c'est 95% de l'emploi de carbone
22:37et le scope 3,
22:38ce sont les fournisseurs.
22:39Donc sans embarquer
22:40nos fournisseurs,
22:41on ne peut pas décarboner
22:42notre chaîne de valeur.
22:42Demain,
22:43nous aurons des produits
22:44non seulement de qualité
22:45mais il faudra que ce soit
22:46des produits
22:46avec le moindre impact
22:48possible sur la planète.
22:49Donc c'est aussi
22:50cet enjeu
22:50que les acheteurs
22:51doivent adresser
22:51dès l'éco-conception
22:52de ce qu'ils achètent
22:54jusqu'à l'acheminement
22:55du produit
22:56dans les points de vente.
22:56Vous pouvez le dire,
22:57le métier d'acheteur a évolué.
22:59Comment vous définiriez
22:59aujourd'hui ?
23:00Les achats seront
23:01toujours des achats
23:02mais à la différence
23:03du passé,
23:03c'est qu'avant,
23:04on achetait en effet
23:05une ressource,
23:06un prix,
23:06ça s'arrêtait là.
23:07On était plus dans un rôle
23:08d'approvisionnement,
23:10de continuité,
23:11d'activité.
23:12L'acheteur de demain,
23:13il agira sur la décarbonation
23:14de sa chaîne de valeur,
23:15donc la décarbonation
23:16de son entreprise.
23:17Merci beaucoup.
23:18Voilà Nathalie,
23:18c'est tout pour aujourd'hui.
23:19Je vous retrouve
23:20la semaine prochaine.
23:21Souveraineté,
23:22durabilité,
23:22responsabilité,
23:23on connaît désormais
23:24un petit peu mieux
23:24les différentes facettes
23:25du métier d'acheteur.
23:26Merci beaucoup Thibault.
23:28Merci à Vincent Ballot
23:29et Léon Délon
23:29pour ces histoires fortes
23:30de passion,
23:31d'innovation,
23:32de sens.
23:33Merci à vous chers auditeurs.
23:34On se retrouve
23:35la semaine prochaine
23:36pour la dernière
23:37avant les vacances.
23:39A très très vite
23:39sur Sud Radio.
23:42Sud Radio,
23:43c'est ça la France.
23:44Nathalie Schrengerma
23:45Avec les chambres de métier
23:46de l'artisanat,
23:47artisans,
23:48porteurs de projets,
23:49apprentis,
23:49nous vous accompagnons
23:50depuis 100 ans
23:51pour faire battre
23:52le cœur de la France.
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