Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Dans C'est Excellent, Judith Beller reçoit Jacqueline Franjou, présidente du Festival de Ramatuelle qui fête ses 40 ans cette saison (du 29 juillet au 12 août) & Christophe Barbier, journaliste, éditorialiste et comédien. Sur la scène du Festival de Ramatuelle avec la pièce "Offenbach et les Trois Empereurs" le 30 juillet

---

🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_

##C_EST_EXCELLENT-2025-06-29##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Sud Radio, c'est excellent, Judith Bélaire.
00:04Bonsoir, bonsoir, c'est l'heure de prendre de la hauteur avec celles et ceux qui vont au bout d'eux-mêmes.
00:08C'est excellent sur Sud Radio et c'est la toute dernière de la saison 6.
00:11Aujourd'hui, nous prenons la route du Sud et de l'excellence culturelle avec une plongée dans l'un des festivals les plus emblématiques de l'été français.
00:18Le Festival de Ramatuel, synonyme d'exigence et d'amour du théâtre pour sa 41e édition.
00:23A partir du 29 juillet, ça sera jusqu'au 12 août. C'est bien ça les dates, Jacqueline Frangu.
00:26C'est bien ça, bonjour.
00:27Bonjour. Ce festival, c'est une histoire de fidélité, de passion portée par vous.
00:32Donc, une femme dont l'énergie et la vision ont permis à cet événement de rester unique, profondément humain aussi.
00:37Eh bien, bienvenue, Jacqueline Frangu. Je rappelle que vous êtes présidente du Festival de Ramatuel.
00:41Merci beaucoup. Je suis très, très, très heureuse d'être aussi avec mon camarade.
00:45Avec Christophe Barbier que je vais annoncer.
00:48Et voilà, si le Festival de Ramatuel sait accueillir les grands noms de la scène, notre deuxième invité en est une belle illustration.
00:54Christophe Barbier, il est journaliste, vous le connaissez, l'éditorialiste, mais il est aussi ancien directeur de l'Express, infatigable, amoureux du verbe, et puis comédien et auteur.
01:02Vous signez cette saison, Christophe Offenbach et les Trois Empereurs.
01:05C'est une fantaisie musicale inspirée d'un épisode historique.
01:08Alors, c'est plein de malice, c'est plein de champagne, il paraît aussi.
01:11Christophe, vous y campez Jacques Offenbach lui-même et c'est le 30 juillet à Ramatuel.
01:14Bienvenue sur Sud Radio.
01:15Merci Judith, merci. On est très heureux et très honorés d'aller à Ramatuel.
01:19Voilà, c'est un vrai plaisir.
01:21Et vous qui êtes à l'écoute, évidemment, vous le savez, c'est excellent.
01:23Bienvenue chez vous.
01:27Alors Jacqueline Frangu, déjà, je voudrais dire que vous êtes venu avec un très, très beau livre que je recommande,
01:32qui s'appelle Ramatuel, un théâtre né sous les étoiles.
01:34C'est sorti au Cherche-Midi et l'idée, c'est de raconter le festival, j'imagine, depuis ses origines,
01:39puisque je viens de l'avoir en main, ce livre, Jacqueline.
01:42Je me suis trouvée coincée avec bonheur à Ramatuel au moment du Covid.
01:48Et puis, j'ai eu peur que mon disque dur s'abîme un peu.
01:52Et j'ai voulu conserver dans ce livre quelques moments de mémoire,
01:59puisque Jean-Claude Briali n'était plus là, le maire de Ramatuel non plus,
02:02et Anne-Philippe n'était non plus, on était quatre chevaliers au départ.
02:07Et là, j'étais plus que toute seule.
02:08Et je me suis dit, mon Dieu, si j'oublie quelque chose,
02:11il vaut mieux que je me stade tranquillement pendant le Covid
02:13et que je laisse ma plume à l'aie avec quelques superbes photos
02:17qui sont des photos de Micheline Peltier-Decaux
02:19et également de mon directeur artistique.
02:21Je confirme, c'est un très, très beau livre.
02:23Alors juste pour que les auditeurs et les auditrices connaissent,
02:27pour ceux qui ne savent pas, le festival de Ramatuel,
02:29c'est donc ce rendez-vous incontournable du théâtre.
02:31Il célèbre cette année sa 41e édition.
02:34C'est une aventure artistique qui est née en 1985
02:36avec vous, Jacqueline Franjou et puis Jean-Claude Briali, d'ailleurs.
02:40Au départ, c'était un hommage à Gérard Philippe, aussi.
02:44Est-ce que sa vision du théâtre, de l'engagement,
02:48d'ailleurs de ces deux personnes importantes,
02:50vous guide encore aujourd'hui, bien sûr, on imagine ?
02:53On me guide encore de deux manières.
02:56J'ai vu jouer Gérard Philippe O'Dehard,
02:59je devais avoir 12 ans,
03:02et Jean-Claude Briali,
03:03j'ai vécu avec lui à Ramatuel pendant 23 ans,
03:07donc il ne me quitte pas.
03:08Même, il habitait à la maison,
03:10le matin au petit déjeuner,
03:11je me dis toujours, mon Dieu, qu'est-ce qu'il va penser ?
03:14Est-ce qu'il est d'accord avec moi ?
03:15Est-ce qu'il ne va pas me faire une critique ?
03:17Parce que Jean-Claude était très sacère,
03:20très ironique, et donc voilà.
03:23Je crois que l'état d'esprit est là.
03:26D'abord, le théâtre, pour moi,
03:28ça n'est pas mon métier, du tout.
03:32J'ai vécu que dans l'entreprise.
03:35Et pourtant ?
03:35Et pourtant, mais comme DRH,
03:38où mon dernier poste, c'était le Davos des femmes,
03:41où j'étais directeur générale,
03:42pour moi, le théâtre, la musique
03:45et la peinture et l'opéra
03:49représentent un lien social.
03:51J'ai vécu à travers des entreprises,
03:54j'étais à un moment donné chez Maëva,
03:56par exemple, une heure de Maëva,
03:57quand je me suis rendue compte
03:59que le théâtre aidait les gens à s'exprimer,
04:01et même dans des moments durs de grève
04:04et de rencontres avec les syndicats,
04:05ça permettait aux gens de s'exprimer.
04:08Il y a d'ailleurs eu des pièces de théâtre
04:09qui s'appelaient les DRH,
04:11à un moment donné, je ne me souviens plus
04:12qui a écrit cette pièce,
04:13mais c'est un lien social formidable.
04:15Et ça vous permet, je veux dire,
04:17d'apprendre aux gens à s'exprimer,
04:19à discuter et à avoir moins peur.
04:21Bien sûr, la culture, ça fait ça.
04:24J'ai envie de dire, c'est un peu l'ADN,
04:25pardonnez-moi, je n'aime pas ce mot,
04:26mais du festival lui-même aussi.
04:28Alors, il y a Michel Bougenac
04:29qui est à la direction du théâtre,
04:30il y a Jean-Michel Duez
04:31qui est au commande des Nuits Classiques.
04:33Vous restez évidemment fidèle
04:34à la grande musique classique,
04:35mais vous proposez aussi des lectures audacieuses.
04:36Il y a Carmen, par exemple,
04:37en version urbaine.
04:39C'est ça l'esprit aussi du festival.
04:40C'est ça aussi l'esprit.
04:41La culture, c'est ça et ça.
04:43Ce n'est pas un seul truc.
04:44Ce n'est pas un seul truc.
04:45C'est sûr.
04:46C'est quoi le fil rouge
04:47de cette 41e édition ?
04:48Alors, racontez-nous un peu.
04:49Alors, il y a un premier fil rouge
04:51que j'ai demandé d'ailleurs
04:52à Christophe en face,
04:55parce que nous avons...
04:59La justice, c'est quelque chose
05:00qui m'intéresse beaucoup.
05:01Et le théâtre, la justice,
05:02c'est quelque chose aussi
05:03de tout à fait passionnant.
05:05Et l'écriture et la manière
05:07dont Christophe perçoit tout ça
05:10m'intéressaient beaucoup,
05:11parce qu'il n'y a parfois
05:12pas beaucoup de différences.
05:14Et nous accueillons
05:15Éric Dupond-Moretti.
05:17Oui.
05:18Et Pauvre Bittos,
05:19la pièce d'Anouille,
05:20qui est une pièce,
05:23je dirais,
05:24dîner de cons
05:24entre avocats
05:26où il se manque de pauvres,
05:27de ce pauvre Bittos.
05:28Donc, la justice,
05:29et puis on est à une période aussi,
05:31la justice,
05:31c'est quelque chose d'important.
05:32Oui.
05:33Et que le théâtre peut peut-être
05:35aider à mieux comprendre
05:37certaines choses
05:38et à cesser des...
05:40Non pas à cesser,
05:41mais à comprendre
05:42comment la justice fonctionne
05:43et comment le théâtre
05:43peut aider dans certains cas aussi.
05:46Alors, vous nous avez parlé
05:46de Christophe,
05:47si c'est présent,
05:48on va y revenir.
05:48Puis, il y a évidemment
05:49d'Éric Dupond-Moretti,
05:50mais il y a aussi Nathalie Dessé,
05:51il y a Stéphane Frey,
05:52c'est Alex Lutz,
05:52il y a Danny Boone.
05:54C'est des artistes
05:54qui ont tous des univers
05:55très très différents.
05:57Comment vous opérez
05:58vos choix chaque année ?
05:59Est-ce qu'on vient vous voir ?
06:00Est-ce que c'est vous par amitié,
06:01par envie ?
06:02Comment ça se passe ?
06:03Alors, moi,
06:03je considère tout le monde
06:05de la même manière,
06:05parce que quand on est président
06:06d'une fondation,
06:10c'est pas toujours simple.
06:12Non pas qu'on aime tout le monde,
06:13mais on n'a pas
06:14des petites préférences.
06:15Il faut parler à tout le monde.
06:16On parle à tout le monde.
06:19Beaucoup demandent
06:20à venir jouer.
06:21Je dirais 50%.
06:22Et pour les autres,
06:24nous les sollicitons,
06:25parce que j'avais envie,
06:28par exemple,
06:29de recevoir Danny Boone,
06:30parce que je suis fondatrice
06:31de la Maison Raymond De Vos,
06:33et que Danny Boone
06:34incarne De Vos,
06:35donc j'avais très très envie
06:36de recevoir Danny Boone.
06:38Et on remettra d'ailleurs,
06:41ce soir-là,
06:42un prix à Nicole Ferroni,
06:44qui a obtenu
06:45le prix de la langue française,
06:47quelque chose
06:47qui m'intéresse beaucoup,
06:50et pour lequel je me bats.
06:51L'importance des mots.
06:52Et puis,
06:52l'importance des mots.
06:53Et la deuxième chose,
06:55je crois que
06:56la pièce sur le cercle
06:57n'est pas disparu
06:58est quelque chose
06:59de très intéressant
07:00et lié à l'éducation,
07:01qui est aussi quelque chose
07:03de fondamental
07:04dans le théâtre.
07:07Je trouve qu'on est
07:08un petit peu en panne
07:09dans le système éducatif.
07:11Pas qu'un peu,
07:12à priori.
07:12Pour dire,
07:13par exemple,
07:14Raymond De Vos
07:15est enseigné en enfance
07:17dans les CM1
07:18et dans les CM2.
07:19Je trouve que
07:20les programmes d'histoire
07:21sont minimalistes
07:24dans le secondaire.
07:26Et je remarque
07:27que ça déséquilibre
07:29beaucoup les jeunes
07:29parce qu'ils n'ont pas
07:30de mémoire,
07:32d'un passé
07:32qui nous est absolument nécessaire.
07:35Ils n'ont pas les fondations.
07:36Ils n'ont pas les fondations
07:37pour ça.
07:38Donc,
07:38dès que
07:39cette pièce est formidable,
07:41c'est une pièce remarquable.
07:44Le metteur en scène
07:44sera là d'ailleurs
07:45et je dois le voir lundi
07:46parce que je trouve
07:47qu'il a réalisé
07:47quelque chose
07:48de formidable.
07:49Il y a aussi
07:49Delphine Depardieu
07:50qui vient avec
07:51les liaisons dangereuses
07:52qui est le Molière.
07:53Tout le monde pense
07:53que...
07:54J'ai reçu ici
07:54qui est génial.
07:55Alors,
07:55Delphine Depardieu
07:56a reçu un brigadier
07:57et elle a aussi un Molière.
07:59Mais il faut s'imaginer
08:00que les gens
08:02ont une certaine réticence
08:03pour les laisons dangereuses
08:05parce qu'ils pensent
08:07que c'est quelque chose
08:08peut-être de très coquin
08:09ou de très pornographique
08:11ou je ne sais quoi.
08:12Mais il y a
08:13une espèce de réticence.
08:14Et il faut dire
08:15que je voudrais
08:16vraiment rendre hommage
08:17à Arnaud Denis
08:19qui a fait
08:20cette adaptation
08:22magnifique
08:23des liaisons dangereuses.
08:24Qui est absolument incroyable.
08:25Et qui est absolument incroyable.
08:27C'est une pièce
08:29qu'on n'oublie pas.
08:31On ne peut pas
08:32oublier cette pièce
08:33du tout.
08:34Et c'est une pièce
08:34qui arrive à prendre
08:35autant de place
08:36que John Malkovich
08:37et la marquise de Merteuil
08:38jouée par Glenn Close
08:39dans le film
08:40qui était dans les années 80.
08:42Vous savez qui est sorti.
08:43Moi je ne comporte pas
08:44ce genre de choses.
08:44Non mais moi j'ai réussi
08:45parce qu'en fait
08:46c'était ça dans mon cœur
08:47les laisons dangereuses
08:48donc tout d'un coup
08:48j'ai trouvé
08:49un truc qui a pris
08:50un peu de place.
08:50Les laisons dangereuses
08:50les lisaient en secret
08:52quand j'avais 14 ans
08:53sur ma couverture
08:54parce que mes parents
08:55m'interdisaient
08:56de faire ce genre de lecture.
08:58Mais ce n'est pas du tout ça.
08:59Non.
08:59Ce n'est pas du tout ça.
09:00Non mais c'est intéressant
09:01parce que c'est une incarnation.
09:03Vraiment
09:04c'est quelque chose
09:05de formidable.
09:07Alors justement
09:08vous
09:09avec Christophe
09:10ici présent
09:11il y a cette soirée
09:12Offenbach et les Trois Empereurs
09:14c'est le 30 juillet.
09:15Alors Christophe
09:15vous avez écrit ce texte
09:17vous jouez dedans
09:18vous mettez en scène aussi.
09:20C'est un choix original
09:21ça vous va bien aussi.
09:23J'ai envie de dire
09:24de l'audace
09:25toujours de l'audace.
09:26Oui oui il faut
09:26d'abord Offenbach
09:27on avait
09:28beaucoup plus que moi.
09:29Offenbach était
09:30un formidable
09:31compositeur audacieux
09:32où il essayait
09:34de réinventer
09:34en permanence la musique
09:35emprunter à ceci
09:36emprunter à cela
09:37bousculer les dogmes
09:38il faisait des acrobaties
09:39avec son violoncelle
09:40quand il était instrumentiste.
09:41Il était vraiment
09:41l'homme de l'audace
09:43le compositeur de l'audace
09:44et puis audacieux
09:45comme homme d'affaires
09:45créé d'abord
09:47les bouffes parisiens d'été
09:48sur les Champs-Elysées
09:48une baraque en bois
09:49pour l'exposition universelle
09:50de 1855
09:51et ensuite
09:52les bouffes parisiens d'hiver
09:53qui existent toujours
09:55qui sont toujours là
09:56sous le double parrainage
09:57d'Offenbach
09:58et de Jean-Claude
09:59Réalise
09:59donc là il y a un lien
10:00évident.
10:01Et donc il a eu
10:02cette audace là
10:03Offenbach
10:03et puis il a eu une audace
10:04aussi d'être un Prussien
10:05qui venait travailler à Paris
10:07qui incarnait la fête
10:08parisienne
10:09l'audace aussi
10:10d'être aux côtés
10:11du pouvoir napoléonien
10:12mais tout en étant
10:13dans la recherche
10:14de l'incarnation de l'époque
10:15et l'époque
10:16c'était le progrès technique
10:16c'était la fête
10:17c'était la joie
10:18c'était un développement
10:19économique majeur
10:20pour la France
10:20le Paris haussmanien
10:22qui se construisait
10:23et ça c'est l'audace
10:23d'Offenbach
10:24ça ne l'a pas empêché
10:25de subir des échecs
10:26de faire des faillites
10:27mais de toujours
10:28toujours toujours rebondir
10:29et je trouvais ça
10:30assez exemplaire
10:31avec cette idée
10:32que de toute façon
10:33quelles que soient
10:34les heurts et les malheurs
10:35de l'époque
10:35il faut garder la légèreté
10:37la privolité
10:38le monde continuera
10:40sans nous
10:40et donc il ne faut pas
10:41s'apitoyer sur notre propre sort
10:43reprenons une coupe de champagne
10:44et tout ira mieux
10:45c'est ça finalement
10:46le message d'Offenbach
10:47qui parle assez
10:47à notre époque
10:48aujourd'hui
10:48on dirait que c'est de la résilience
10:50aujourd'hui
10:50d'ailleurs nous on le voit
10:51avec les spectateurs
10:52qui viennent nous voir
10:53ils viennent y chercher
10:54cette piqûre de joie de vivre
10:56au milieu d'un océan
10:57de nouvelles anxiogènes
10:58et plutôt
10:58de pensées suicidaires
10:59Offenbach
11:00c'est le vaccin anti-suicide
11:02Jacqueline Franjoux
11:03justement raconter l'audace
11:04de cette époque-là
11:05de cette époque industrielle
11:06où tout était exaltant
11:08etc
11:08raconter cette histoire
11:09c'est aussi raconter l'histoire
11:10comme vous le disiez tout à l'heure
11:12la transmettre quoi
11:13alors l'histoire
11:14la mémoire et la transmission
11:16sont deux choses
11:17qui m'apportent au quotidien
11:19sinon je
11:20je n'aurais pas fait ce festival
11:23mais depuis toujours
11:23ça m'intéresse
11:24moi je suis quelqu'un
11:26qui est né
11:26aux Etats-Unis
11:28à Alton
11:29dans la ville de Miles Davis
11:30parce que mon père
11:31a fait neuf années de guerre
11:34pour délivrer
11:36l'Europe à l'époque
11:38et je suis là-bas
11:39et elle est revenue après
11:39donc j'ai toujours
11:41je suis une petite émigrée
11:44je suis peut-être issue
11:46j'ai dit ça un jour
11:47dans un dîner
11:48ça a choqué tout le monde
11:49je suis peut-être issue
11:50quelques années auparavant
11:52d'un brigand
11:54et d'une femme légère
11:55pourquoi ça a choqué tout le monde
11:57on adore
11:58on vous dit ça
11:59dans un dîner très mondain
12:00ça choque un peu les gens
12:02mais c'est ça qui est sympathique
12:03je crois que
12:04c'est choqué un peu
12:05oui
12:06choqué oui
12:07mais je crois que
12:07j'ai gardé ça
12:09c'est ma petite fibre américaine
12:11même si aujourd'hui
12:12je supporte très mal
12:13ce qui se passe
12:14mais d'aller toujours de l'avant
12:16parce que quand vous avez
12:18une passion
12:19une idée en tête
12:20et que surtout
12:22vous avez autour de vous
12:24des gens légers
12:25qui disent
12:27on va faire un truc avec toi
12:29on a vraiment tellement envie de le faire
12:31et c'est ça qu'il faut donner
12:32à la jeunesse
12:33qui parfois est triste
12:34parce qu'ils ne savent pas où aller
12:35ils ne savent pas quel travail
12:36ils ne savent pas à quoi s'accrocher
12:37mais il faut avoir
12:39comme tu le dis
12:41cette légèreté de vivre
12:43et envie de rire
12:45et surtout
12:46et surtout
12:47et c'est ce qui me frappe
12:49dans tout ce que
12:49dans tout ce que fait Christophe
12:51c'est aimer les autres
12:53et participer à ça
12:55c'est quelque chose
12:57de tellement essentiel
12:59Parlons vrai sur Sud Radio
13:01on le fait d'ailleurs
13:02avec la présidente du festival
13:03de Ramatuel
13:04Jacqueline Franjou
13:04et puis le journaliste
13:05éditorialiste, auteur, comédien
13:07je l'ai bien descendu
13:07il y en a des titres
13:09Christophe Barbier
13:10nous revenons à vos côtés
13:11après une courte pause
13:12et bien décidément
13:13vous partez pas trop loin
13:13Vous écoutez cet excellent
13:19votre shot d'inspiration
13:20du dimanche soir
13:21avec ce qui ose
13:22tout d'ailleurs
13:23pour réussir sur Sud Radio
13:24avec la présidente du festival
13:25de Ramatuel
13:26Jacqueline Franjou
13:26qui a lieu
13:27d'ailleurs le festival
13:28du 29 juillet au 12 août
13:29et puis on est avec
13:30le journaliste, éditorialiste,
13:31auteur et comédien
13:32Christophe Barbier
13:33qui est à l'affiche
13:34le 30 juillet du 10 festival
13:35avec Offenbach
13:36et les trois empereurs
13:37d'ailleurs on écoute
13:38un court extrait
13:39Offenbach et les trois empereurs
14:00c'est un spectacle écrit
14:01mise en scène
14:02par Christophe Barbier
14:02juste à écouter
14:03comme ça
14:04alors je dis quand même
14:04que vous êtes avec
14:05Pauline Courtin
14:05qui est Soprano
14:06et puis vous-même
14:07Christophe
14:08et puis Vadim
14:08Cher qui est au piano
14:09écoutez comme ça
14:11ça s'amuse sur scène
14:12on a le sourire
14:12c'est excellent
14:13mais ça c'est déjà
14:14le premier truc
14:14bien sûr c'est la première chose
14:15ça ne peut pas
14:16ne pas entraîner le public
14:17Offenbach
14:17c'est construit
14:18un peu comme Fedot
14:20pour emmener les gens
14:21dans une mécanique folle
14:22que ce soit dans la vie parisienne
14:24qu'on vient d'entendre
14:24ou dans d'autres oeuvres
14:25c'est toujours la même chose
14:26on ne peut pas résister
14:27il y a une ivresse
14:28intrinsèque
14:29à cet art là
14:31parce qu'il ne se prend pas
14:32au sérieux
14:33parce qu'il cherche l'émotion
14:34à travers
14:35à travers ce qui est
14:36au fond de nous
14:37c'est-à-dire le principe vital
14:39et ça c'est vraiment
14:40la force d'Offenbach
14:41et c'est comme ça
14:41que vous l'avez écrit
14:41dans le même rythme
14:42oui j'ai cherché ça
14:43ce rythme-là
14:44en ayant deux autres contraintes
14:46d'abord raconter quand même
14:47la vie d'Offenbach
14:48parce que c'est plusieurs décennies
14:49raconter ce couple incroyable
14:51qu'il forme avec
14:52Hortense Schneider
14:52qui est la grande cantatrice
14:54Offenbachienne
14:55celle qui va créer
14:56la Belle Hélène
14:56et des tas d'autres rôles
14:57elle l'a du début
14:58à la fin de l'aventure
14:59et sans elle
15:00il n'aurait pas eu
15:00la même résonance
15:01pour donner sa place
15:02c'est d'ailleurs presque
15:04Offenbach
15:05et les trois empereurs
15:06on aurait dû l'intituler
15:07Hortense et les deux barbus
15:08parce qu'en fait
15:09il y a un deux barbus dans sa vie
15:10il y a Offenbach
15:11et puis il y a le tsar de Russie
15:13ça c'était aussi ma volonté
15:14c'était d'ancrer Offenbach
15:16dans son époque politique
15:17et ce dîner des trois empereurs
15:18il a vraiment existé
15:19le fameux 7 juin 1867
15:21le tsar
15:22le futur Kaiser
15:23le futur empereur d'Allemagne
15:24et Napoléon III
15:25sont à Paris
15:26exposition universelle
15:27fête
15:27dîner au café anglais
15:29c'est un peu un épisode étrange aussi
15:31parce que d'abord
15:32c'est un épisode historique
15:34qui est très méconnu
15:35que vous mélangez
15:37avec cette fantaisie musicale
15:38il y a de l'histoire
15:38il y a de l'opéra bouffe
15:39il y a de l'ironie
15:40racontez-nous un peu
15:42un petit pitch quand même
15:43de ce moment incroyable
15:45ce soir-là
15:45il y a la rencontre
15:46des trois empereurs
15:47lors d'un dîner
15:48ça, ça a vraiment existé
15:49ce que j'ai inventé
15:50c'est que Offenbach
15:51y est convoqué
15:52pour égayer la soirée
15:54avec des extraits de son oeuvre
15:55donc il convoque
15:56des chanteurs pour répéter
15:58il n'y en a qu'une qui vient
15:58c'est Hortense Schneider
15:59ils vont essayer de bricoler un spectacle
16:01il y a un pianiste qui arrive
16:03ça tombe bien
16:03c'est pas un pianiste
16:04c'est le tsar de Russie
16:05il est venu en avance
16:06il admire Offenbach
16:07il joue du piano
16:07il va les aider aussi
16:08et il y a évidemment
16:09beaucoup de rebondissements
16:10donc j'ai greffé cela
16:11mais le dîner
16:12il a vraiment eu lieu
16:13la Prusse vient de battre
16:14l'Autriche l'année précédente
16:16l'Empire d'Allemagne
16:17est en train de se construire
16:18l'Empire français
16:20est en train de décliner
16:21Napoléon III
16:21étant lisé au Mexique
16:22dans trois ans
16:24il va perdre la guerre de 1870
16:25on est dans un moment
16:27entre les derniers feux
16:29du rayonnement impérial français
16:30et les premiers feux
16:32de la guerre qui s'annoncent
16:33donc c'est un moment
16:34où l'Europe doit choisir
16:35son destin
16:35et là
16:36ça résonne
16:37j'ai envie de dire
16:37ça résonne aujourd'hui
16:38en ce moment particulièrement
16:39quand notre tsar de Russie
16:40parle de la Crimée
16:41dans la pièce
16:42je peux vous dire
16:42qu'évidemment
16:43ça a un effet à la fois comique
16:44et ironique
16:45par rapport à notre époque
16:46bien sûr
16:46alors vous qui êtes connu
16:48pour vos éditos politiques
16:49au couteau
16:50Christophe Barrier
16:50c'est encore une autre manière
16:51de faire de la scène politique
16:52mais cette fois-ci
16:52avec un piano
16:53une soprano
16:54j'ai envie de dire
16:54exactement
16:55je ne quitte pas
16:55mon métier de journaliste politique
16:57parce que c'est une sorte
16:57de reportage
16:58sur cette période impériale
17:00où les français avaient élu
17:01un jeune président
17:02de moins de 40 ans
17:03ça nous rappelle quelqu'un
17:04sauf qu'en 1851
17:05le jeune président
17:06il a fait un coup d'état
17:07pour ne pas perdre le pouvoir
17:07il est devenu empereur
17:08pour l'instant
17:09on échappe à ça
17:10on n'en prend pas le chemin
17:11on laisse des angoisses
17:12où passe notre croissance économique
17:14comment assurer le progrès social
17:16et comment faire de la France
17:17la grande puissance
17:18qu'elle a envie d'être
17:18ces angoisses-là
17:20elles étaient
17:20dans les années 1860
17:22on sait plutôt qu'elles étaient
17:22maintenant
17:23c'est ça qu'on se pose
17:25cette angoisse du déclin
17:25à l'époque
17:26il y avait quand même
17:27cette idée
17:28qu'on se poussait du col
17:30et que ça allait mal finir
17:32d'ailleurs ça a mal fini
17:33en 1870
17:33mais on s'en est relevé
17:35donc il faut garder espoir
17:36dans le futur
17:37Offenbach est là
17:38pour nous dire
17:38que ce n'est jamais fini
17:39ça c'est une bonne nouvelle
17:41comment on dirige
17:43une soprano
17:43à un pianiste
17:44et soi-même
17:44en plus avec de la musique
17:46vous avez créé
17:47une partition commune
17:48d'abord les musiciens
17:49il faut les écouter
17:49j'avais monté un spectacle
17:51avec eux deux
17:52avant sur Mozart
17:53donc je commençais
17:54à mieux comprendre
17:55leur manière de fonctionner
17:56donc je leur ai demandé
17:57de me faire un squelette musical
17:59qu'est-ce que Pauline avait envie
18:00de chanter
18:01comme mère d'Offenbach
18:01elle a chanté à l'opéra
18:03Eurydice
18:03elle a chanté Pomme d'Api
18:04elle avait donc un parcours
18:06dans Offenbach
18:07et elle m'a construit
18:08un chemin musical
18:09le pianiste aussi
18:10m'a dit
18:10mais Offenbach
18:11ce n'est pas que l'opérette
18:12il y a aussi des valses
18:13il y a aussi de l'écriture
18:14c'est une manière
18:15de révolutionner la composition
18:17de composer tout au piano
18:19puis après d'arranger
18:20donc il m'a apporté
18:21cet apport là
18:22et en écoutant
18:23leur volonté musicale
18:24je n'ai plus qu'à mettre
18:25dessus mon histoire
18:26la vie d'Offenbach
18:28mais surtout
18:29cette ambiance politique
18:30et après
18:31on a beaucoup travaillé
18:32en plateau
18:32c'est-à-dire que
18:33plus encore que pour
18:34du théâtre classique
18:35quand on fait du théâtre musical
18:37les preuves du plateau
18:38les preuves de la répétition
18:40est rédhibitoire
18:41si ça coigne
18:41si ça passe pas
18:42si ça traîne
18:43il faut couper
18:44il faut changer
18:44il n'y a pas de possibilité
18:46de se dire
18:46allez on va faire
18:47les 15 premières
18:47puis ça retrouvera son rythme
18:48non
18:49le rythme
18:49il est dans le tempo
18:50de la musique
18:50donc si on ne l'a pas
18:51dans le texte
18:52à l'unisson
18:52il faut changer le texte
18:53très vite
18:54alors Offenbach
18:55c'est la satire
18:55c'est la fête
18:56mais c'est aussi
18:56la subversion
18:57mais alors avec élégance
18:58j'ai envie de dire
18:59ça manque aujourd'hui
18:59cette élégance
19:00ça manque un petit peu
19:01il n'y a pas de méchanceté
19:02chez Offenbach
19:02il y a beaucoup d'ironie
19:03beaucoup de moquerie
19:04il se moque de tout le monde
19:05il se moque de Wagner
19:06il était dans un grand litige
19:08avec Wagner
19:08il se moque des politiques
19:09quand il écrit
19:10la grande duchesse
19:11de Gerolstein
19:11il se moque de l'armée
19:12il se moque de la famille impériale
19:14il parodie
19:15il a copié
19:16beaucoup de ses rivaux musiciens
19:18comme Massenet
19:19qu'il lui pardonnait
19:20parce qu'il n'y avait pas
19:21d'esprit de méchanceté
19:22chez Molière
19:22il y avait cet esprit
19:23d'autodérision
19:24quel que soit le génie
19:26des artistes
19:26ou des politiques
19:27quelle que soit leur grandeur
19:28allez
19:28on va tous se retrouver
19:29au cimetière
19:30à un moment donné
19:30c'est pas la peine
19:31de s'apesantir
19:32et cette leçon de vie
19:33elle était toujours
19:34bon enfant
19:35il y a quelque chose
19:35de bon enfant
19:36toujours chez Offenbach
19:37alors vous
19:38qui êtes passionné
19:39on l'a dit
19:39d'histoire de théâtre
19:40et de politique
19:41qu'est-ce que vous voulez
19:42nous transmettre en fait
19:43est-ce que c'est un peu
19:43une leçon
19:44est-ce que c'est une échappée
19:45comment vous définiriez
19:47ce que vous avez envie
19:48de nous donner
19:48ce n'est pas une leçon
19:50c'est quelque part
19:51quand même
19:52un petit miroir
19:53que nous tend le 19ème siècle
19:54dans lequel
19:55derrière les roues flaquettes
19:56d'Offenbach
19:57on voit notre visage
19:58à nous
19:58de ce 21ème siècle
19:59nos roues flaquettes à nous
20:00voilà
20:00et je pense qu'aujourd'hui
20:02on exagère nos angoisses
20:04et notre impression
20:05que tout va à volo
20:06et qu'on est dans un déclin
20:07rédhibitoire
20:08pourquoi à votre avis ?
20:09on l'exagère
20:10parce que
20:10avec l'amplification
20:12des réseaux sociaux
20:12de l'opinion publique
20:14parce que c'est confortable aussi
20:15c'est très confortable
20:16de s'installer
20:17dans un désespoir
20:18collectivement partagé
20:19on oublie
20:20qu'on est déjà passé
20:21par des périodes terribles
20:21dans notre histoire
20:22et qu'il y a quelque chose
20:23en France
20:24qui s'appelle l'étincelle
20:25qui ne s'éteint jamais
20:26dans Orphée
20:27et aux enfers
20:28il y a un personnage
20:30inventé par Offenbach
20:31qui s'appelle
20:31l'opinion publique
20:32alors il reprend le coeur antique
20:34mais il le transforme
20:35et il l'appelle
20:35opinion publique
20:36à une époque
20:38et il nous envoie
20:39ce message au 21ème siècle
20:40bien sûr l'opinion
20:41c'est important
20:4275% des français
20:43disent ceci
20:4453 pensent cela
20:45mais ce n'est pas
20:46la fin des fins
20:47l'opinion elle change
20:48et donc nous sommes tous
20:50capables de faire changer
20:51l'opinion des autres
20:52en apportant
20:53notre petite étincelle
20:54alors Jacqueline Franjou
20:56quand on écoute
20:57Christophe Barbier parler
20:58alors il y a cette évidence
20:59de volonté de transmission
21:01qui vous anime aussi
21:03mais il y a aussi
21:03cette insolence
21:05cette audace
21:06pour revenir dessus
21:07mais c'est de l'insolence
21:08aussi un spectacle
21:09comme celui-là
21:10pour venir piquer
21:11les gens un peu
21:12aujourd'hui
21:12et justement les sortir
21:13de ce confort
21:14je crois qu'il faut
21:15que les gens s'installent
21:16dans un univers
21:17un petit peu de rêve
21:18on a besoin de rêver
21:19parce que si on arrête
21:20de rêver
21:20on a quand même
21:22les français sont
21:24critiques
21:25pessimistes
21:26et il y a peut-être
21:27de quoi
21:28mais de créer
21:29un espace
21:30comme ça
21:31dans ce théâtre
21:32aramatuel
21:33où l'on peut rêver
21:35être attentif
21:36à quelque chose
21:37s'évader
21:38il est important
21:39de s'évader
21:39je veux dire
21:39pour garder
21:40être saint d'esprit
21:42aussi
21:43et développer
21:44son sens critique
21:45pour d'autres choses
21:46donc la volonté
21:48Offenbach
21:49moi j'adore
21:49Offenbach
21:50en plus je suis
21:50très très honorée
21:52et flattée
21:53que Christophe
21:54vienne
21:55c'est vous qui l'avez contacté ?
21:57on veut savoir
21:57comment ça s'est passé
21:58maintenant
21:58je l'ai contacté
22:00très simplement
22:00je l'ai contacté
22:02et aussi pour qu'il vienne
22:03signer ses ouvrages
22:04un petit peu après
22:05j'ai contacté
22:06parce que
22:07les bouffes parisiens
22:07c'est quelque chose
22:08qui me tient à coeur
22:09par Offenbach
22:11par Guiterie aussi
22:13bien sûr
22:15par Jean-Claude
22:16mais parce que
22:18ce que j'aime bien
22:20aussi
22:21quand on parle de vie
22:22il faut faire vivre
22:23les théâtres
22:23je le disais
22:25il y a quelque temps
22:25au Théorat Marigny
22:27qui était un très très grand théâtre
22:28et il y a eu
22:29une très grande patronne
22:31de théâtre
22:31qui habite à Ramatuel
22:32qui s'appelait
22:32Madame Volterra
22:33qui était propriétaire
22:35des champs de course
22:35et le théâtre vivait
22:37grâce aux champs de course
22:38à l'époque
22:38et elle s'est installée
22:40à Ramatuel
22:41elle a eu Marigny
22:42tout le monde oublie
22:43qui est Madame Volterra
22:44son mari avait été
22:45maire de Saint-Tropez
22:46les femmes sont souvent oubliées
22:47si je peux me permettre
22:48et elle a fini sa vie
22:49dans le château Volterra
22:50avec sa caissière
22:52elle disait
22:52au théâtre
22:53ce qui est important
22:54c'est la caisse
22:55ne l'oubliez jamais
22:56et c'est la première personne
22:58qui m'a appris
22:59elle me dit
23:00vous ne savez rien
23:01ma petite au théâtre
23:02vous êtes dans la vie industrielle
23:04je vais vous apprendre
23:05à faire une salle
23:06si vous la ratez
23:07vous avez gardé la caisse ou pas ?
23:09j'ai distribué la caisse
23:10non ce que je veux dire
23:12ce qui est important
23:13c'est
23:14j'adhère tout à fait
23:16à tout ce que dit Christophe
23:17c'est qu'on a besoin
23:18aujourd'hui
23:19oui c'est dramatique
23:20oui c'est horrible
23:21c'est franchement horrible
23:22mais si la culture
23:23on est un grand pays culturel
23:26je souffre
23:27tous les jours
23:29parce que j'ai des copains en Iran
23:30des copains iraniens
23:31j'ai vu une dame
23:32hier au téléphone
23:34qui a été une grande patronne
23:35d'entreprise ici
23:36qui est iranienne
23:37qui me disait
23:38quand tu penses
23:38que tu bouges un petit doigt
23:40on pend les gens à des grues
23:41en ce moment
23:41tu magnifies
23:43on est tué etc
23:43alors que l'Iran
23:45a été
23:46c'est un grand pays de culture
23:47j'ai passé dans ma vie
23:48à un moment donné
23:49six mois à Bassora
23:50en Irak
23:50donc c'est à dire
23:51je passais
23:52en Iran
23:53je m'occupais
23:55d'un centre
23:55de formation
23:56à Bassora
23:57à Bassora
23:57c'est vraiment
23:58pas très agréable
23:59à vivre
24:00mais quand on voit
24:01cette culture iranienne
24:02c'est formidable
24:03moi j'ai parcouru la Syrie
24:04quand je vois que les choses
24:04ont été détruites
24:05ça me rend malade
24:06donc quand on a conçu
24:08ce théâtre
24:09à Ramatuel
24:10qui ressemble
24:11un tout petit peu
24:12un tout petit peu
24:13au théâtre d'Épidore
24:14pour sentir que les gens
24:16soient enveloppés
24:17comme ça
24:17pour se permettre
24:18de s'évader
24:19et de rêver
24:20un théâtre sous les étoiles
24:22je vous le rappelle
24:23chers auditeurs
24:24chers auditeurs
24:24c'est le livre
24:25de Jacqueline Franjou
24:26un très très beau livre
24:26qui raconte ce festival
24:28incroyable
24:28et qui est sorti
24:30au Cherche Midi
24:31c'est vraiment excellent
24:33on va se retrouver
24:34j'aime beaucoup
24:35parce que Christophe
24:37a invité
24:38au spectacle
24:39Léo Vermeaux
24:41des Roches
24:41qui est un jeune ténor
24:44et c'est très très important
24:46parce que
24:46c'est très rare
24:48que des artistes
24:50ou des gens de théâtre
24:51invitent une première partie
24:53c'est compliqué
24:54mais en plus
24:55insèrent
24:56cette première partie
24:57dans le spectacle
24:58d'Ossenbach
24:59génial
25:00on va pouvoir continuer
25:00à en parler
25:01tout de suite
25:01puisque c'est excellent
25:02on va se retrouver
25:03juste après la pause
25:04avec Jacqueline Franjou
25:05qui est présidente
25:05du festival Ramatuel
25:06Christophe Barbier
25:07que vous connaissez
25:08éditorialiste, journaliste,
25:09auteur et comédien
25:10à tout de suite
25:11Bienvenue dans cet excellent
25:16votre rendez-vous
25:17du dimanche soir
25:18sur Sud Radio
25:18et que celles et ceux
25:19qui tracent leur voix
25:20vous êtes en compagnie
25:21ce soir de Jacqueline Franjou
25:22présidente du festival
25:23de Ramatuel
25:24qui se tiendra cette année
25:25du 29 juillet au 12 août
25:26et puis Christophe Barbier
25:27journaliste, éditorialiste,
25:28auteur et comédien
25:29qui sera sur scène
25:30le 30 juillet
25:31avec son spectacle
25:32Offenbach
25:32et Les Trois Empereurs
25:35Alors Jacqueline Franjou
25:36vous avez vu défiler
25:37des générations
25:38d'artistes
25:38de spectateurs
25:39de tendance
25:40qu'est-ce qui a changé
25:41le plus changé
25:42dans la manière
25:43de faire vivre
25:44un festival
25:44aujourd'hui en 2025 ?
25:47En écoutant les artistes
25:48en écoutant
25:50ceux qui sont venus jouer
25:51quand Michel Bouquet
25:54qui est un homme
25:55que j'adorais
25:56qui a joué
25:58une pièce de théâtre
25:59à Ramatuel
26:00le problème de Ramatuel
26:01parfois c'est la météo
26:02Ah oui
26:03parce que c'est un théâtre
26:05à ciel ouvert
26:05C'était la pièce de théâtre
26:07à tort et à raison
26:08qui est une pièce magnifique
26:11Là aussi la musique
26:11Furt Vangler
26:12Exactement
26:13et tout à coup
26:15je vous passe le texte
26:16histoire du texte
26:17etc.
26:17et tout à coup
26:18Mistral
26:19épouvantable
26:20mauvais temps
26:20et le décor est par terre
26:22Oh là là
26:22Rien en miette
26:25Donc nous allons
26:26Penaud
26:26Michel et moi
26:28voir Michel
26:29et lui dire
26:31écoute on a un petit problème
26:33il n'y a plus de décor
26:34Oh !
26:36dit-il
26:36Je vais enfin jouer
26:38dans Berlin détruite
26:40Et ça
26:42c'est la magie
26:44à la fois dramaturale
26:46et aussi
26:47la magie
26:48la magie du théâtre
26:50Je veux dire
26:51quand Juliette Gréco
26:54qui est pour moi
26:56comme une deuxième mère
26:57qui a décidé
26:58de faire construire
27:01c'est la seule artiste
27:02en France
27:03que je connaisse
27:03en tous les cas
27:04qui a décidé
27:05de faire construire
27:06sa maison à Ramatuel
27:07elle avait abandonné
27:07Saint-Tropez
27:08pour que ce soit
27:09l'architecte du théâtre
27:10qui construit sa maison
27:11car elle voulait
27:13y finir sa vie
27:14et elle est partie
27:17elle est partie à Ramatuel
27:18définitivement
27:19Comme quoi c'est une ville
27:20où vous avez vos fantômes
27:21Il y a des choses
27:22et elle disait
27:22ce théâtre
27:23il a toujours existé
27:24il est né ici
27:25et il doit sortir de terre
27:27il est sorti de terre
27:29Christophe Barbier
27:31vous avez joué
27:31en uniforme d'empereur
27:33en dandy du 19ème
27:34en avocat
27:35vous en avez fait
27:36des rôles
27:36Oui beaucoup
27:37Quel costume
27:39si vous deviez choisir
27:41lequel vous a donné
27:42le plus de plaisir ?
27:43Celui qui m'a changé
27:44le plus profondément
27:45avec lequel je vis encore
27:46quasiment tous les jours
27:47j'y pense
27:48c'est Georges Mandel
27:48Donc un homme politique
27:50là aussi
27:51un martyr
27:51qui avait été
27:52le plus proche de Clémenceau
27:54qui avait un bout de carrière
27:55avant la guerre
27:56un ministre des PTT
27:57qui a inventé à la radio
27:59le théâtre
27:59le théâtre radiophonique
28:00avec sa compagne
28:01qui était Béatrice Bretty
28:02et puis qui fait le mauvais choix
28:04plutôt partir en Afrique du Nord
28:05que partir à Londres
28:06à Londres
28:07je passerai pour un juif
28:08qui a quitté son pays
28:08je reste en France
28:09je pars en Afrique du Nord
28:10il se fait arrêter
28:11par Vichy
28:11puis par les Allemands
28:124 ans de détention
28:13il finit tout près de Buchenwald
28:15et il est renvoyé en France
28:16pour être fusillé
28:17parce que les résistants
28:18ont abattu Philippe Henriot
28:19le ministre de l'information
28:20la milice veut des otages
28:22pour se venger
28:22il y a Blum et Mandel
28:24qui sont là en Allemagne
28:26il les réclame
28:26l'Allemagne renvoie Mandel
28:27il est fusillé
28:28dans la forêt de Fontainebleau
28:29et ça
28:30jouer un tel personnage
28:31ce destin
28:32ce martyr
28:33cette puissance de réflexion
28:35sur la France
28:35cette tragédie
28:36du parcours personnel
28:37ça ça m'a marqué profondément
28:39comment vous allez chercher
28:40la personne
28:41qui du coup
28:42doit traverser
28:43les décennies
28:44à travers vous ?
28:46c'est là où le metteur en scène
28:47est très précieux
28:48jouer et mettre en scène
28:50Offenbach
28:50c'est une pièce
28:51de la légèreté
28:52la frivolité
28:53du bonheur
28:53ça va
28:54je peux faire les deux
28:55quand j'ai joué Mandel
28:56qui est sans doute
28:57ce que notre nation
28:58fait de mieux
28:59ou Paul Morand
29:00qui lui a été
29:01un grand écrivain
29:02peut-être le meilleur styliste
29:03du XXe siècle
29:04mais un afro-collaborateur
29:05là j'ai besoin
29:06d'un metteur en scène
29:07d'un obstétricien
29:08d'un accouchement
29:09de quelqu'un
29:10qui me dit
29:10voilà comment on va
29:11le construire ce personnage
29:12voilà comment tu vas
29:13donner vie
29:14à ce personnage
29:15qui est en toi
29:15et que tu ne connais pas
29:16là je ne peux pas
29:16le faire tout seul
29:17et vraiment là
29:18le metteur en scène
29:18on s'y accroche
29:20comme à Dieu le Père
29:21je ne sais pas
29:23s'il a reçu votre message
29:24en tant que journaliste politique
29:26vous en avez croisé
29:27des présidents
29:27des ministres
29:28des personnalités
29:29etc
29:30on a envie de savoir
29:31quand la salle s'éteint
29:32et que le rideau se lève
29:33est-ce que vous avez le trac ?
29:35oui
29:35est-ce que vous avez
29:36autant le trac par exemple
29:37quand vous intervievez
29:38un grand président
29:38j'ai beaucoup plus
29:40de trac au théâtre
29:40beaucoup plus de trac au théâtre
29:42parce que nos métiers journalistiques
29:43que l'on reçoive un président
29:44c'est parfois impressionnant
29:46il faut être concentré
29:47on a du stress
29:48mais le stress
29:49ce n'est pas le trac
29:50et la différence
29:51c'est que dans nos métiers
29:52il n'y a pas le public
29:53là devant nous vivant
29:54c'est 100, 200, 500, 1000 silhouettes
29:57devant lesquelles
29:58on va se produire
29:58et on parle à des machines
30:00des micros
30:01des caméras
30:01ça n'a rien à voir
30:02donc il peut y avoir
30:03beaucoup de stress
30:04dans notre métier
30:05vous le savez
30:05on peut être parfois
30:06en eau
30:07parce qu'on est vraiment stressé
30:08mais le trac
30:09c'est autre chose
30:10et tout ce qui change
30:11dans un cas comme dans l'autre
30:12finalement c'est quand même
30:12la concentration
30:13oui
30:14il faut avoir la concentration
30:15on n'est rien sans la concentration
30:17il faut savoir s'abandonner aussi
30:18au théâtre
30:19qu'à un moment
30:19on fasse confiance à son corps
30:21pas trop s'écouter
30:22pas trop vouloir tout maîtriser
30:23il faut être maître
30:25de sa partition
30:26et il faut laisser
30:27une liberté
30:28à cette chose en vous
30:30qui s'appelle acteur
30:31et qui va jouer
30:31à travers vous
30:32finalement c'est le plus difficile
30:33ça
30:33c'est le plus difficile
30:34et d'ailleurs souvent
30:35c'est au bout de plusieurs dizaines
30:36de représentation
30:37qu'on atteint ce moment
30:38on atteint ce moment
30:39où vous êtes joué
30:41par quelqu'un dans votre corps
30:43qui est le comédien
30:43et qui s'est emparé
30:44et ça sort de vous
30:45vous n'y pensez plus
30:46vous n'avez plus à le penser
30:47à le préméditer
30:48ça se fait
30:49c'est là qu'on reconnaît
30:51qu'on différencie
30:52les bons et les mauvais acteurs
30:53à priori
30:53exactement
30:54qu'est-ce qui fait la différence
30:55entre Michel Bouquet et moi
30:57c'est que moi
30:58je dois énormément travailler
30:59pour des quelques millisecondes
31:00parfois
31:01où j'ai l'impression
31:01de vivre ça
31:02Michel Bouquet
31:03il l'était
31:03il l'était
31:04et moi je l'ai beaucoup vu aussi
31:06il faisait que ça
31:07en même temps
31:07certes
31:08mais non je pense que
31:09c'est parce qu'il avait ça en lui
31:10qu'il ne pouvait faire que ça
31:11je pense qu'il ne pouvait faire que ça
31:13Michel Bouquet
31:13parce que quand on a ça
31:15quand on a une nature de comédien
31:17on ne peut pas se tuer
31:18tous les matins
31:18pour faire autre chose
31:19moi je construis
31:21un parcours de comédien
31:22des travaux de metteur en scène
31:24mais
31:25je n'ai pas cette
31:26vous disiez ADN tout à l'heure
31:28je n'ai pas ce que Michel Bouquet avait
31:30j'en suis heureux d'ailleurs
31:32ça m'a permis d'avoir plusieurs vies professionnelles
31:33plusieurs expériences
31:34ça ne m'empêche pas de faire du théâtre
31:36mais faire du théâtre
31:37ou être l'acteur
31:39comme Michel Bouquet
31:40c'est autre chose
31:41c'est tout
31:42peut-être dans une autre vie pour moi
31:43Jacqueline
31:43vous avez envie de réagir
31:44j'aime beaucoup
31:45ça me donnera l'occasion
31:47de discuter avec
31:48Christophe de Mandel
31:49parce que moi je suis une
31:50grande admiratrice de Mandel
31:52un peu pour ce que
31:53vous venez de dire
31:54non Michel Bouquet
31:56m'a dit un jour une phrase
31:57il me dit
31:58tu sais
31:58j'ai mis 20 ans
32:00pour comprendre la VAR
32:01et il l'a joué combien de fois ?
32:05oh des centaines
32:06et ça c'est quelque chose
32:08c'est au-delà des mots
32:10au-delà du personnage
32:12essayer de revenir des années en arrière
32:14et pourquoi Molière a créé ce personnage
32:17et ce qu'il y avait
32:18qu'est-ce qu'il a dit
32:19ou pas dit
32:19ou qu'est-ce qu'il a caché
32:20et sur quoi voulait-il revenir
32:22et pourquoi l'a-t-il présenté comme ça
32:24Michel était quelqu'un qui doutait
32:26en permanence
32:28ce qui faisait sa grande sensibilité
32:32et c'est ce qui faisait sa grande sensibilité
32:34il est mort très malheureux
32:36parce que
32:37vous savez au théâtre
32:39quand vous devenez très âgé
32:41que vous avez toujours envie de jouer
32:42ou que la mémoire parfois vous échappe
32:44la mémoire flanche
32:45et bien
32:46les compagnies d'assurance ne vous assurent plus
32:49donc le dernier spectacle de Michel Bouquet
32:51où il devait venir à Ramatuel d'ailleurs
32:53avec bonheur
32:54et bien les assureurs n'ont pas voulu
32:57payer et assurer l'assurance
33:00bien qu'on leur ait dit
33:02écoutez nous vous inquiétez pas
33:03on s'occupe de Michel Bouquet
33:05on s'occupe de Koudou
33:06ainsi que de Juliette
33:08qui a été sa merveilleuse compagne
33:10Jacqueline Franjou
33:12est-ce que vous vous souvenez
33:12la toute première fois
33:13vous avez été bouleversée par un spectacle ?
33:15Oui
33:16C'est laquelle ?
33:17Racontez
33:17Alors il y a deux spectacles
33:21qui m'ont bouleversée
33:23l'un spectacle c'est
33:25quand Marie-Paul Belle a
33:27chanté cette chanson
33:29sur les camps de concentration
33:30où dix personnes se sont levées
33:32dans la salle
33:33ils étaient dans les wagons
33:35et ça je dois dire
33:37que ça m'a
33:38terriblement bouleversée
33:40et le deuxième spectacle
33:43qui m'a bouleversée
33:45c'était les
33:46j'ai un truc de mémoire
33:50ça m'arrive
33:51mais c'était les lettres
33:52les lettres de
33:53de
33:55ça c'est très mauvais
33:57ce que je fais là
33:58c'est pas grave
33:58ça va me revenir
33:59ces lettres d'amour
34:01où chacun avait vécu
34:04une histoire
34:05à travers ces lettres là
34:07et
34:09ces deux spectacles
34:10m'ont vraiment bouleversée
34:11et ça vous a donné envie
34:13ou vous étiez déjà dedans ?
34:15dans le théâtre
34:15j'ai envie de dire
34:16ah j'étais déjà dans le théâtre
34:18alors tous les deux
34:20vous avez un rapport
34:20fort au passé
34:21on l'a dit
34:22bon on va le redire
34:23peut-être
34:24mais d'une autre manière
34:25si l'idée c'est d'éclairer le présent
34:26c'était Anoukémi et Bruno Kremer
34:27Love Letters
34:28merci beaucoup
34:29Love Letters
34:30Love Letters
34:31c'est magnifique
34:32chacun
34:32chacun d'entre nous
34:34je pense
34:36on a
34:36ou chacun dans ce théâtre
34:37a eu
34:38un souvenir
34:40ou triste
34:42ou joyeux
34:43ou les deux
34:44ou les deux
34:45donc
34:46pour en revenir
34:47à ma petite question
34:48l'histoire
34:50de ce passé
34:51mais de cette histoire
34:51mais de ce passé
34:52même du passé
34:53d'il y a trois mois
34:54on est quand même
34:55dans une époque
34:55où on avance
34:57toujours très très vite
34:58en lâchant du laisse
34:59sur ce qui vient
35:00de se passer
35:01finalement
35:03si on s'y intéressait
35:04un peu plus
35:04ça éclairerait
35:05notre présent
35:05c'est pour ça
35:08que moi je suis toujours
35:09effrayé et déçu
35:10quand je vois
35:11des moments importants
35:12de notre histoire
35:13de notre actualité
35:13ne pas être pris en compte
35:15par le théâtre
35:16par exemple
35:16l'épidémie de Covid
35:17il y a eu très peu de choses
35:18c'est vrai
35:19ça a été un moment
35:20quand même fondateur
35:21fondamental
35:21une brisure
35:22dans un destin collectif
35:23on pensait que des dizaines
35:24de pièces de théâtre
35:24auraient pu être écrites
35:25sur le milieu médical
35:26sur le milieu politique
35:27sur les vaccins
35:28il y a eu très peu de choses
35:29comme si on voulait
35:30tourner la page
35:30et passer à autre chose
35:31pour que ça ne revienne pas
35:32oui mais si on n'écrit pas
35:35sur les traumatismes
35:35ils reviendront
35:36et donc il faut se dire
35:38je m'arrête
35:39et avec une plume
35:40d'auteur de théâtre
35:41j'invente quelque chose
35:43une fiction
35:44et qui va servir
35:45à porter cette mémoire
35:46c'est votre prochaine pièce
35:46Christophe
35:47j'ai écrit une pièce
35:48avec Philippe Tesson
35:49on avait monté
35:49le théâtre de l'épidémie
35:50dans la foulée
35:51mais voilà maintenant
35:52c'est presque trop tard
35:54il ne s'agit pas
35:55de faire une pièce
35:55archivistique maintenant
35:56autant faire une pièce
35:57sur Napoléon
35:58dans ce cas là
35:58mais au moment
35:59où on vit les faits
36:01les transformer
36:01en pièce de théâtre
36:02ou en film
36:03ça marque le temps
36:03c'est important
36:04ça marque le temps
36:05on a joué à Ramatuel
36:08oui
36:08c'était compliqué
36:10d'abord
36:11comment ça est fait ?
36:13d'abord on s'adresse
36:14à la préfecture
36:14qui vous dit
36:15écoutez on est en pleine épidémie
36:18vous avez 100 personnes
36:19avec des masques
36:19100 personnes dans le théâtre
36:21100 personnes dans un théâtre
36:23qui dure 12 jours
36:24par jour
36:25vous imaginez
36:25qu'on prend un bouillon
36:26on commence à prendre un bouillon
36:27donc tous les jours
36:28c'était 10 de plus
36:3020 de plus
36:31jusqu'à ce que j'arrive
36:33au mois de juillet
36:34on m'a dit
36:34vous avez 700
36:35bravo
36:36vous avez tenu le coup
36:37et c'est pas ça
36:37bravo aux artistes
36:38le premier qui a dit
36:39oui c'est Berléans
36:40qui est quand même
36:41un traqueux fondamental
36:43fondamental
36:44extrêmement ça va être
36:46il est venu
36:47ils sont tous venus
36:48mais c'était aussi
36:49quelque chose d'important
36:50parce qu'il touchait à cacher
36:52que c'était la première fois
36:54que les techniciens
36:54étaient payés
36:55et donc
36:57on était tous masqués
36:58et ce qui est très curieux
37:00c'est que l'année d'avant
37:01on avait joué
37:02le malade d'imaginaire
37:03avec Michel Bouquet
37:04sans masque
37:06et que sur scène
37:07ils étaient tous masqués
37:08et là ça a été l'inverse
37:10les spectateurs masqués
37:11c'est une photo incroyable
37:12incroyable
37:12allez on parle vrai
37:13sur Sud Radio
37:14vous l'aurez compris
37:14c'est excellent
37:15on est avec la présidente
37:16du festival de Ramatuel
37:17Jacqueline Franjou
37:18et puis le journaliste
37:19éditorialiste
37:20auteur comédien
37:21Christophe Barbie
37:22et bien restez avec nous
37:23parce que dans pas longtemps
37:24c'est la fin de l'émission
37:25et c'est le petit portrait chinois
37:26qui arrive
37:27Sud Radio
37:29c'est excellent
37:30Judith Bélair
37:31vous êtes bien sur Sud Radio
37:32et nous aussi
37:33c'est excellent
37:33comme chaque dimanche
37:34ce soir pour encore
37:35quelques instants
37:36vous êtes avec Jacqueline Franjou
37:37qui est présidente
37:37du festival de Ramatuel
37:39c'est du 29 juillet
37:40au 12 août
37:41et puis Christophe Barbie
37:42est journaliste éditorialiste
37:43auteur et comédien
37:44qui jouera le 30 juillet
37:45dans Offenbach
37:45et les Trois Empereurs
37:46pièce que vous avez écrite
37:48et mise en scène
37:48Christophe
37:49alors quelques instants
37:50je le disais
37:52je vous le disais
37:53mes chers invités
37:53c'est pour vous embêter
37:54un peu avec mes portraits chinois
37:55sur mesure
37:56est-ce que vous êtes prêts ?
37:58allons-y
37:58allez c'est parti
38:00on essaye de pas trop réfléchir
38:01pour la réponse
38:02d'accord
38:02Jacqueline Franjou
38:04si votre vie était une pièce
38:06de théâtre
38:07qu'est-ce que ça serait ?
38:11pas trop réfléchir
38:11il faut pas réfléchir
38:12les précieuses ridicules
38:14ah pourquoi ?
38:17de Molière
38:17je le précise
38:18les précieuses ridicules
38:20en homme
38:20et pas en femme
38:22bonne idée
38:23très bonne idée
38:24Christophe Barbier
38:26si vous étiez un accessoire
38:28de scène
38:28je serais le brigadier
38:30vous savez celui
38:31avec lequel on frappe
38:32les trois coups
38:32le fameux prix du brigadier
38:33dont on parlait tout à l'heure
38:34le prix du brigadier
38:35je ne saurais concourir
38:36j'ai l'honneur d'être
38:38membre du jury
38:39c'est un moment très important
38:40de notre profession
38:41parce que c'est vraiment
38:42la reconnaissance intérieure
38:44mais le brigadier lui-même
38:45l'objet
38:45pourquoi d'ailleurs ?
38:46parce que c'est celui
38:47qui lance le spectacle
38:48ces fameux trois coups
38:49un pour les cintres du haut
38:50un pour les cintres du dessous
38:51un pour le plateau
38:52c'est aussi le père, le fils
38:53et le Saint-Esprit
38:54et ces trois coups
38:55qu'on oublie maintenant
38:56on ne le fait pratiquement plus
38:57dans les théâtres
38:57c'est très beau
38:58et puis l'objet
38:58j'ai tout un passage
39:01dans mon spectacle
39:02le tour du théâtre
39:03en 80 minutes
39:03sur le brigadier
39:04petit roi couronné
39:05au chef sein de velours rouge
39:07chevalier de la coulisse
39:08avec son homme clôté
39:09le brigadier
39:10c'est l'objet fétiche
39:11de la scène
39:12vous donnez envie en tout cas
39:13Jacqueline Franjou
39:15si vous pouviez dîner
39:16avec un artiste disparu
39:18il y en a quelques-uns
39:18si vous pouviez choisir
39:20comme ça
39:21disparu récemment
39:23il y a longtemps
39:24comme vous voulez
39:24réfléchissez pas trop
39:28Jacqueline
39:28Villon
39:28pourquoi ?
39:29François Villon
39:30pourquoi François Villon ?
39:31incroyable François Villon
39:32parce que j'adore
39:33les textes de François Villon
39:34je trouve que
39:35il faut dire quand même
39:36aux auditeurs qui c'est
39:37ah oui
39:37ça remonte
39:39à quelques siècles
39:40mais François Villon
39:42parce qu'il a écrit
39:43des poètes
39:44extrêmement réalistes
39:45et que son écriture
39:47était très belle
39:48et que c'est un homme
39:49qui a eu une vie
39:49très très dure
39:50et qu'il a réussi
39:52comme chantre
39:53à se promener
39:54dans une misère
39:57assez incroyable
39:59on sait même pas
39:59comment il est mort d'ailleurs
40:00il a disparu
40:00et on sait même pas
40:01comment il est mort
40:02vous auriez envie de savoir
40:03vous lui poseriez la question ?
40:06j'inviterais peut-être
40:07à dîner chez moi
40:08qu'est-ce que vous lui feriez
40:10comme plat tiens ?
40:12comme plat ?
40:12ouais
40:12alors j'adore la cuisine
40:16donc je pourrais lui faire
40:18je sais pas
40:19un cuisseau de chevreuil
40:20par exemple
40:21il aimerait ça
40:23il faut que ça cuise
40:23au moins 7 heures
40:24pas forcément
40:26non c'est vrai
40:27bon j'y connais rien
40:28j'ai bien
40:28si vous étiez une chanson
40:30Christophe Barbier
40:31les passantes
40:32de Georges Brassens
40:33de Georges Brassens
40:34inspiré par un poète
40:36d'ailleurs
40:36qui
40:37que Brassens
40:38a retrouvé
40:39tardivement
40:40c'est une chanson
40:43absolument formidable
40:43je veux dédier ce poème
40:45à toutes les femmes
40:45qu'on aime
40:46pendant quelques instants secrets
40:47à celles qu'on connait à peine
40:49qu'un destin différent
40:50entraîne
40:51et qu'on ne retrouve jamais
40:52quel plaisir cette émission
40:53j'adore
40:54Jacqueline Franjou
40:56si j'ai ramatuel
40:57était un tableau
40:58qu'est-ce que ça serait
41:00comme tableau ?
41:02un tableau
41:03un tableau
41:04vous réfléchissez trop
41:05Jacqueline ?
41:06j'ai réfléchi
41:06c'est trop
41:07certainement
41:08un impressionniste
41:09ouais
41:09un petit Van Gogh
41:12pour être facile
41:12ou un Monet
41:13peut-être plutôt
41:14je pense
41:15je pense plutôt
41:16à Monet
41:16parce que
41:17en raison des fleurs
41:20en raison aussi
41:21des arbres
41:22j'ai essayé de faire
41:24et j'ai du mal
41:24à le faire
41:25autour du théâtre
41:27et
41:28quelques artistes
41:29ont planté
41:29des oliviers
41:30comme signe de la paix
41:32dont Gaston Dofer
41:35dont son épouse
41:36dont Juliette Gréco
41:37dont Jean-Tout de Bruyalli
41:38alors la mairie
41:39est un petit peu
41:40difficile de la convaincre
41:41mais j'aimerais bien
41:41que Chark Artiste
41:42plante un olivier
41:44symbole de la paix
41:45allez on s'en fait deux
41:46rapide parce qu'on a
41:46plus de temps maintenant
41:47Christophe Barbier
41:48si la politique
41:49était un genre théâtral ?
41:51ça serait une tragique comédie
41:52parce qu'il y a les deux dedans
41:54et puis dans les meilleurs jours
41:55ça serait une comédie héroïque
41:56comme le Cid
41:57vous voyez
41:57il y a tout cela
41:58mais ça ne serait pas
41:59un vaudeville
41:59non il faut être un peu au-dessus
42:01allez pour terminer avec vous
42:02Jacqueline Franchot
42:03si vous étiez un super pouvoir
42:04si vous pouviez
42:06je pourrais traverser
42:07les murailles
42:07si je pouvais traverser
42:09les murailles
42:09un super pouvoir
42:10celui que vous voulez
42:11oh mais j'organiserais
42:12avec une baguette magique
42:13la paix partout
42:14bah voilà
42:14c'est notre bonne fée
42:16à tous
42:17bah bien sûr
42:18allez merci
42:19vous restez encore avec nous
42:21c'est l'heure de notre chronique
42:22Parlons de vous
42:23c'est parti
42:23Sud Radio
42:26Parlons de vous
42:27Judith Bélair
42:29Bienvenue dans Parlons de vous
42:30sur Sud Radio
42:30aujourd'hui on s'invite
42:31à Livry-Gargan
42:32c'est une ville
42:33aux mille visages
42:34on est avec son maire d'ailleurs
42:35Pierre-Yves Martin
42:36qui est le maire d'Hiver Droite
42:38alors ce qui est intéressant
42:39c'est que vous avez
42:40dans votre population
42:40autant des anciennes familles
42:42des nouveaux arrivants
42:42des classes moyennes
42:43des commerçants
42:43des jeunes actifs
42:44vous aviez commencé
42:46à nous dire
42:46dans la chronique précédente
42:48que justement
42:48ce qui était important
42:49c'était la cohésion
42:50donc comment est-ce qu'on fait
42:51pour faire vivre ensemble
42:52tous ces gens-là
42:52sans qu'il y ait trop d'accrocs
42:54alors en effet
42:57et en tout cas
42:57merci de
42:59cette nouvelle invitation
43:00sur Sud Radio
43:01c'est aujourd'hui
43:03un concept important
43:05et la mixité
43:07n'est pas seulement un concept
43:09ça doit être aussi
43:11une réalité
43:11et comment pour cela
43:13on mène des actions
43:14on mène des actions
43:15c'est vrai
43:16vous l'avez dit
43:17à Livry-Gargan
43:18il y a des personnes
43:19qui sont là
43:20depuis de nombreuses générations
43:22il y a des nouvelles familles
43:23qui s'y installent
43:25pour notamment
43:25ce cadre de vie
43:26il y a des jeunes
43:28voilà
43:29de toutes origines
43:30c'est
43:31comment on met en place
43:34ce concept-là
43:35c'est
43:35on le construit surtout
43:37comment vous faites
43:37pour construire
43:38avec les habitants
43:39en mettant notamment
43:41en place
43:41des actions
43:43et des animations
43:44qui permettent à ce que
43:44les habitants
43:45puissent se rassembler
43:45nous en faites beaucoup
43:46d'ailleurs à Livry-Gargan
43:47il y a beaucoup
43:47oui je pense que c'est
43:48important que les habitants
43:50et qu'elles
43:51puissent se rassembler
43:53se retrouver
43:54et ce qui apporte aussi
43:57une richesse
43:58d'une part
43:59et puis d'autre part
44:00c'est aussi
44:00différentes actions
44:02qui sont menées
44:02avec notamment
44:03des maisons de quartier
44:04un tissu associatif aussi
44:07qui est très riche
44:08et qui
44:08ou à laquelle
44:09la ville soutient fortement
44:11ce tissu associatif
44:12permettant ainsi
44:13de créer vraiment
44:15une dynamique
44:16et que derrière
44:17les habitants
44:18puissent avoir aussi
44:19des activités sportives
44:20culturelles
44:21au sein de la commune
44:22et puis avoir aussi
44:23des médiathèques
44:24un centre culturel
44:26et vont autant
44:26un tiers lieu
44:27qui puisse permettre
44:28à ce que les habitants
44:29puissent se retrouver
44:29quelle que soit
44:30leur génération
44:31des lieux de rencontre
44:32alors justement
44:33cette mixité
44:34on en parle beaucoup
44:35mais
44:35comment vous faites
44:37il y a ces événements
44:38qui créent des ponts
44:39entre les générations
44:40et les cultures
44:41mais dans les quartiers
44:42comment ça se passe
44:43par exemple
44:43à Livré-Gargan
44:44racontez-nous un peu
44:45dans les quartiers
44:46il n'y a personne
44:46qui
44:46moi je considère
44:48qu'il ne doit
44:49il ne doit y avoir
44:50aucun quartier
44:50qui ne doit être oublié
44:52et comme je le disais
44:54tout à l'heure
44:54construire
44:55il faut construire
44:56et en effet
44:57on ne doit pas
44:57on doit construire
44:58des ponts
44:59on doit construire
45:00des ponts
45:00entre les habitants
45:01non pas construire
45:02des murs
45:02et entre les quartiers
45:04mais permettre
45:05à ce que les habitants
45:06puissent avoir
45:07ces ponts
45:08à travers notamment
45:08les événements
45:09qui ont été évoqués
45:11tout à l'heure
45:12mais aussi
45:12cette richesse
45:14que chaque quartier
45:17est écouté
45:18chaque habitant
45:20est écouté
45:21c'est important
45:22qu'il y ait
45:23cette transversalité
45:25ce pont
45:26qui puisse être mis
45:26entre les habitants
45:27et alors
45:28concrètement
45:29je sais que par exemple
45:29vous faites un événement
45:30par semaine
45:31à la mairie
45:32pour rassembler
45:33tout le monde
45:34en été
45:34donnez-nous
45:36quelques autres exemples
45:36d'événements concrets
45:38que vous faites
45:38pour que les gens
45:39puissent se rencontrer
45:40alors déjà
45:40parlez-nous
45:40de celui-là
45:41par exemple
45:42l'été
45:45on organise
45:46des animations
45:46pour
45:47l'activité sportive
45:50culturelle
45:51avec de la musique
45:53en effet
45:53du sport
45:55et ça permet
45:55vraiment
45:55de rassembler
45:56les habitants
45:58quelle que soit
45:59leur génération
45:59la mamie
46:01qui va
46:01accompagner
46:02ses enfants
46:03aux activités
46:04sportives
46:05elle peut aussi
46:05se poser
46:06et bourrin vert
46:07pendant ce temps-là
46:09c'est vraiment
46:10une dynamique
46:11de cohésion
46:13qui est réfléchie
46:13dans ce sens-là
46:14et je pense
46:15que ce qui est important
46:16c'est que
46:16derrière
46:17on soit dans
46:18une ville
46:18apaisée
46:20et quand les gens
46:22vivent dans une ville
46:24apaisée
46:25et bien aussi
46:25ça renforce
46:26ça permet de renforcer
46:27aussi
46:27ce lien
46:28entre les habitants
46:30parce qu'ils ont
46:30ce rapprochement
46:33et cette identité
46:34cette envie
46:35de venir vivre
46:35dans la ville
46:36ou de vivre
46:37dans cette ville-là
46:38à Livry-Argan
46:38parce que c'est
46:39une ville apaisée
46:40mais ça passe
46:40par le rôle modèle
46:41parce que vous incarnez
46:42toutes ces valeurs
46:43Pierre et Martin
46:43finalement
46:44vous ne sauriez pas
46:45faire autrement
46:46oui je pense
46:47que c'est important
46:47comme je dis
46:49je pense
46:49il faut être
46:50un repère
46:51pour les habitants
46:52et moi je suis
46:53un repère
46:53il y a repère
46:54et papa quoi
46:55voilà
46:56mais c'est aussi
46:57donner
46:58donner un sens
47:00aussi
47:00à
47:01à ce qu'on
47:02à ce qu'on attache
47:04en termes de valeurs
47:05bien sûr
47:06c'est prouvé
47:07montrer par l'exemple
47:08quoi
47:08voilà exactement
47:09montrer par l'exemple
47:10être aussi
47:11une personne
47:12qui puisse
47:12vraiment représenter
47:15aussi les valeurs
47:15de la république
47:16moi je suis attaché
47:17à cette cohésion
47:18républicaine
47:19alors j'ai envie de dire
47:20liberté, égalité, fraternité
47:21et laïcité
47:22Pierre et Martin
47:23à Livry-Gargan
47:24d'ailleurs
47:24on organise
47:25chaque année
47:26avec l'éducation nationale
47:29et notamment
47:32une fête de la laïcité
47:33deux fois par an
47:34le 9 décembre
47:36et puis au mois de mai
47:38puisqu'il y a un long travail
47:38qui est mené
47:39dans les classes
47:40et on arrive à avoir
47:411500 élèves
47:43qui participent
47:44à cette journée
47:45je pense qu'on est aujourd'hui
47:46l'une des seules villes
47:48du départ
47:48des seules villes à faire ça
47:49mais même
47:49je ne pense pas
47:50que ça se fasse tellement
47:50à Paris non plus
47:51ou dans d'autres villes de France
47:52ça rassemble vraiment
47:54tout le monde
47:54et quand on voit
47:55ensuite la fierté
47:57des enfants
47:58qui sont présents
48:00qui nous interprètent
48:02des chansons
48:02c'est ça votre fierté
48:03à vous
48:03c'est ça
48:04la fierté de voir
48:05les enfants heureux
48:06quand on va ensuite
48:07leur remettre un diplôme
48:09pour leur participation
48:10à cette journée de laïcité
48:11on les voit
48:12encore heureux
48:13d'avoir
48:13ce souvenir
48:14d'avoir fait cette
48:16cette journée
48:17d'avoir chanté
48:18d'avoir
48:18de s'être exprimé
48:20sur cette valeur de laïcité
48:21finalement le vivre ensemble
48:23ça ne se programme pas
48:24en deux mots
48:25Pierre-Yves Martin
48:25ça se cultive
48:26c'est ça
48:27c'est ça que vous faites
48:27vous avez tout à fait raison
48:28ça se cultive
48:29et puis je pense
48:31qu'on l'enrichit
48:33avec les habitants eux-mêmes
48:35et bien merci beaucoup
48:36Pierre-Yves Martin
48:37je rappelle que vous êtes
48:38maire de Livre-Igare
48:39Gandy vers droite
48:39et vous êtes un maire
48:40authentique et engagé
48:41pour votre commune
48:41et ça ça fait du bien
48:42merci d'être venu
48:43d'en parler en nouveau
48:44Jacqueline Franjou
48:45et Christophe Barbier
48:45merci à tous les deux
48:46d'être venu par ici
48:47merci beaucoup
48:48c'était un grand plaisir
48:49c'est un bonheur
48:51et ça sera un grand bonheur
48:52d'être le 30 juillet à Ramatuel
48:53notre rêve se réalise
48:54mais moi mon plus grand bonheur
48:56c'est que Christophe
48:58soit heureux
48:59à Ramatuel
49:00avec Pauline
49:01et avec
49:03notre autre camarade
49:04notre Vadim
49:05notre
49:06Vadim
49:06près de Sard de Russie
49:07et aussi Léo
49:08bien sûr
49:09mais vraiment
49:11venez
49:13venez
49:14venez
49:15alors justement
49:15le festival d'Istien
49:17donc le de Ramatuel
49:18est synonyme d'exigence artistique
49:19attention
49:20et d'amour du théâtre
49:21se tient pour sa 41ème édition
49:23à partir du 29 juillet
49:24c'est jusqu'au 12 août
49:25et puis si vous voulez
49:26des informations
49:27ou réservez vos places
49:28c'est tout bête
49:28c'est festivalderamatuel.com
49:30c'est ça Jacqueline
49:31c'est ça
49:31voilà
49:31Offenbach et les Trois Empereurs
49:33la fantaisie musicale
49:34mise en scène
49:35et écrite par Christophe Barbier
49:36avec la soprano
49:37Pauline Poucourtin
49:38le pianiste Vadim Cher
49:39et puis vous même
49:40Christophe Barbier
49:41c'est le 30 juillet
49:4130 juillet
49:42je vais y arriver
49:43à Ramatuel
49:43c'est à quelle heure d'ailleurs ?
49:45c'est en soirée
49:45quand on attend
49:46que la nuit tombe
49:46à Ramatuel
49:46et Christophe
49:48dédiquera ses bouquins
49:50le lendemain
49:51sur la place du marché
49:52à Ramatuel
49:53au café de l'Horme
49:54rendez-vous
49:54et puis dès le 17 juillet
49:56nous on se retrouve
49:56puisque j'ai le plaisir
49:57d'animer les vrais voix
49:58de l'été au côté
49:59de Frédéric Brindel
50:00et puis les émissions préférées
50:01Parlons Femmes
50:02et tout ça
50:02elles continuent dans l'été
50:03il y a des redifs
50:04merci à Anthony
50:05qui réalise pour vous aujourd'hui
50:06merci encore à tous les deux
50:07merci Vivi
50:08bis à tous
50:08c'était excellent
50:09bye bye

Recommandations