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Avec Alexandre Jardin, Écrivain et chef de file des #gueux & François Goulard, Vice-président de l'association Patrimoine Nucléaire & Climat

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##EN_TOUTE_VERITE-2025-06-29##

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Transcription
00:00En toute vérité, 11h midi sur Sud Radio, Alexandre Devecchio.
00:05En toute vérité, chaque dimanche entre 11h et midi sur Sud Radio, sécurité, économie numérique, immigration, écologie, pendant une heure chaque semaine.
00:12Nous débattons sans tabou des grands enjeux pour la France d'aujourd'hui et de demain.
00:16Samedi, sous la bannière des gueux, des milliers de pêcheurs, artisans et agriculteurs se sont regroupés dans les ports de France
00:24pour protester contre le doublement probable de notre facture d'électricité.
00:29Le projet de loi pluriannuelle sur l'énergie prévoit en effet de continuer à investir massivement dans la transition énergétique d'ici à 2035
00:39en multipliant par 6 le solaire, par 2 l'éolien terrestre et par 12 l'éolien en mer.
00:45Un pari à 500 milliards d'euros que beaucoup estiment irréaliste et ruineux alors que notre électricité est déjà décarbonée à 95%.
00:54Nous en discuterons ce matin avec François Goulard, vice-président de l'association Patrimoine nucléaire et climat
01:01et Alexandre Jardin, écrivain et chef de file des gueux.
01:05Faut-il continuer à investir dans les éoliennes et les panneaux photovoltaïques ?
01:09Combien cela va-t-il nous coûter ? Pour quels résultats ?
01:12Cela se fera-t-il au détriment de l'industrie nucléaire ?
01:16Quel impact sur la croissance et le pouvoir d'achat des Français ?
01:19Cela va-t-il encore accroître la fracture entre les classes populaires et les élites ?
01:24Tout de suite, les réponses de François Goulard et Alexandre Jardin, en toute vérité.
01:34François Goulard, Alexandre Jardin, bonjour.
01:37Bonjour.
01:38Bonjour.
01:38Ravi de vous recevoir ce dimanche pour discuter de la politique énergétique de la France,
01:45des conséquences que cela va avoir sur le pouvoir d'achat des Français, des conséquences industrielles.
01:51Alexandre Jardin, hier, vous étiez à la tête d'une grande manif,
01:57regroupant des pêcheurs, des artisans, des agriculteurs dans les ports français.
02:03On va en discuter, on va discuter de cette révolte populaire qui est peut-être en train de naître.
02:09Mais d'abord, j'aimerais qu'on explique exactement qu'est-ce que contient cette PPE,
02:18cette loi de programmation pluriannuelle de l'électricité.
02:23Qu'est-ce qui va changer ?
02:25Pourquoi on continue à investir effectivement dans la transition énergétique ?
02:32Est-ce que c'est utile ?
02:34Pourquoi certains protestent ?
02:37Est-ce que finalement, ce n'est pas l'avenir en matière d'écologie, François Goulard ?
02:41C'est une politique qui est conduite depuis longtemps,
02:45puisque ça remonte à Lionel Jospin d'une certaine manière,
02:48avec l'arrêt de Superphénix.
02:51Et c'est une politique qui est totalement absurde.
02:54Totalement absurde.
02:55Qui est conduite d'ailleurs à l'échelle européenne.
02:57La Commission est en faveur du renouvelable dans des proportions qui sont absolument invraisemblables.
03:03Et aujourd'hui, sur un plan technique, sur un plan économique,
03:07c'est totalement injustifiable.
03:10Nous avons assez d'électricité en France.
03:12On en exporte.
03:13Nos centrales nucléaires tournent parfaitement bien.
03:16On a l'hydraulique.
03:17Il faudrait peut-être un peu de turbine à gaz pour passer quelques pointes.
03:20Et puis c'est tout.
03:21Et donc, l'éolien et le photovoltaïque, ça coûte extrêmement cher.
03:27Les prix, d'ailleurs, ne sont pas affichés.
03:29On affiche le prix au bas du pylône.
03:31Expliquez-nous ça, parce que les gens ont parfois l'impression
03:34qu'un panneau solaire ou une éolienne, ça coûte quand même moins cher qu'une centrale nucléaire.
03:38Alors, ça coûte en réalité beaucoup plus cher.
03:40Beaucoup plus cher.
03:41Beaucoup, beaucoup.
03:42Alors, je prends le photovoltaïque.
03:43C'est génial comme truc, le photovoltaïque.
03:45D'ailleurs, ça peut être utile dans certains cas.
03:46Mais pour produire de l'électricité, pour un réseau, pour tout le monde,
03:51en hiver, à 6h du soir, il fait nuit.
03:54Vous avez besoin de chauffage.
03:56Bon, on fait quoi ?
03:57Parce que le photovoltaïque ne produit rien.
04:00Le photovoltaïque, c'est un truc qui produit quand on n'a pas tellement besoin d'électricité,
04:04en été et à midi,
04:05et qui ne produit rien en hiver,
04:08quand le soleil est bas, souvent caché.
04:11Pour le vent, c'est à peu près la même chose,
04:13avec cette différence que ça n'est pas du tout prévisible.
04:16Il y a des moments où ça produit beaucoup trop,
04:18des moments où ça ne produit pas assez.
04:20Or, il faut marteler, rappeler à tout le monde,
04:23qu'un réseau électrique, ça fonctionne quand la production est strictement égale.
04:27Je dis bien strictement égale à la consommation.
04:31Si les deux ne sont pas en rapport,
04:33s'il y a un décalage entre les deux,
04:35le réseau saute.
04:36Le réseau tombe en rade.
04:37Il y a un risque de blackout, concrètement, si on continue comme ça ?
04:40C'est exactement ce qui s'est passé en Espagne et au Portugal.
04:42Et cet incident, qui a bloqué pendant une douzaine d'heures
04:46totalement l'économie, la vie dans ces deux pays,
04:49peut se produire demain matin, dans un mois, dans un an, dans deux ans,
04:52à l'échelle européenne.
04:54Donc c'est une politique non seulement absurde,
04:56mais qui est extrêmement dangereuse,
04:57qui est extrêmement coûteuse,
04:59qui n'a strictement aucun sens.
05:00Alexandre Jardin, je suppose que vous partagez ce diagnostic,
05:05parce que vous, après avoir mené le combat,
05:08on le rappelle, contre les ZFE,
05:11ces zones dans Paris où on voulait interdire les vieilles voitures,
05:15combat que vous avez d'ailleurs gagné,
05:16vous menez ce combat contre le doublement,
05:20parce que vous expliquez que la facture d'électricité va doubler.
05:25On en est sûr ?
05:26C'est d'ici combien de temps ?
05:27D'ici 2035 ?
05:28D'ici demain ?
05:29Non, non, c'est beaucoup plus rapide, puisque ce sont des investissements.
05:32Donc c'est au bout de 10 ans que vous sortez l'argent.
05:37C'est une catastrophe sociale.
05:40Parce que tout le monde sait très bien
05:42que le niveau actuel des factures
05:44est quasiment insoutenable pour une grande partie de la population.
05:49On connaît tous des gens
05:50qui baissent drastiquement leur chauffage en hiver.
05:55Moi, j'ai beaucoup d'amis dans mon village
05:57qui, quand les enfants ne sont pas là,
05:59éteignent.
06:00On a 22% du peuple qui est dans le rouge
06:03à partir du 15 du mois.
06:05On a quasiment 50% qui arrivent dans le rouge
06:08à la fin du mois.
06:10Et on est en train de dire
06:11à notre peuple
06:13qui vit avec ce niveau-là de revenus,
06:17ça va encore doubler.
06:19C'est-à-dire qu'on est dans une crise de déconnexion.
06:21Les gens qui ont pu concevoir...
06:23C'est à la fois absurde pour toutes les raisons que l'on vient d'entendre.
06:27C'est complètement absurde.
06:28C'est écologiquement complètement absurde.
06:31Puisqu'on est déjà décarboné.
06:33Mais c'est socialement dingo.
06:37C'est un pur délire idéologique
06:40de gens qui vivent dans le mépris du peuple
06:44au point de ne pas le voir.
06:46Et c'est pour ça que les gueux sont entrés
06:48dans ce combat.
06:50Puisque nous, on a décidé
06:51d'essayer de reconnecter le bas du pays avec l'eau.
06:55C'est ça les gueux.
06:57C'est un peuple qui se sent méprisé
06:58et qui l'est.
07:00Puisque les gens qui prennent ce genre de décision
07:03peuvent tranquillement parader
07:05en se fichant complètement
07:07des factures des boulangers.
07:10Or, on sait que
07:11je prends juste cette profession-là.
07:13Actuellement, elle est ric-rac
07:15dans mon département de l'Aude.
07:17Il y a eu plein de fermetures de boulangers.
07:19Oui, parce que faire du pain,
07:19ça nécessite de consommer
07:21beaucoup d'électricité.
07:22Mais beaucoup.
07:22Les fours sont électriques.
07:24Elles sont de manière écrasante.
07:27Elles sont très majoritairement électriques.
07:30Donc, toutes ces petites affaires
07:33qui sont ric-rac,
07:35elles vont crever.
07:38Et puis, notre peuple ne peut pas.
07:39Je viens de dire
07:42la réalité financière du peuple.
07:43Donc, une facture qui passe
07:46de 200 à 200,
07:48de 200 à 400,
07:50c'est de la folie.
07:52Et c'est de la folie aussi
07:53parce que l'économie,
07:54qu'est-ce que c'est ?
07:56Ce n'est que de l'énergie transformée.
07:59J'ai un micro devant moi,
08:01il incorpore de l'énergie.
08:04Vous nous écoutez,
08:06ça a un coût d'énergie.
08:09Une voiture, un objet,
08:10la veste que je porte,
08:11c'est de l'énergie transformée.
08:12Donc, quand on fait un choix énergétique
08:15qui est une erreur,
08:17on le paye dans tout.
08:18Ça veut dire que notre pays,
08:19en réalité, explose.
08:21Ce sont des dingues.
08:23Ce sont des dingues.
08:24C'est-à-dire,
08:25on est dans un moment
08:26où on est dans une telle déconnexion
08:29que la réalité économique,
08:32la réalité sociale,
08:34passe à la trappe.
08:35Tout le monde s'en fout là-haut.
08:36puisqu'on nous donne
08:39des cours de morale
08:40sans oublier
08:41qu'il faut vivre ici-bas.
08:44Voilà.
08:45Donc, hier,
08:45les manifestations...
08:46Là, on est en train de passer
08:47à la phase populaire
08:48parce que, maintenant,
08:50le peuple doit se prendre en main.
08:52Et on a mobilisé
08:54beaucoup de monde
08:55avec les pêcheurs,
08:57les pêcheurs artisans,
08:58avec la coordination rurale.
09:01Eux, dans leurs exploitations,
09:03ne peuvent pas
09:04avoir un doublement des factures.
09:05Ils ne peuvent pas.
09:08Ce sont déjà des secteurs
09:09qui sont en train de crever.
09:11Et puis,
09:11les pêcheurs vont disparaître
09:13pour une raison simple.
09:14C'est que
09:15le fuel
09:17pour aller pêcher,
09:18aujourd'hui,
09:19c'est en moyenne,
09:19pour un artisan pêcheur,
09:21c'est 40% de ses frais.
09:24Si on l'oblige
09:25à aller pêcher ailleurs
09:26en mettant des éoliennes
09:27et que ça passe à 50-55,
09:29c'est fini.
09:32Le type,
09:33la fille,
09:34ne peut plus dégager
09:35la moindre marge.
09:37Donc, c'est terminé.
09:38Vous n'aurez plus
09:38de poissons livrés
09:39dans vos ports.
09:41Parce que,
09:42mécaniquement,
09:43ça les oblige
09:43à aller pêcher loin.
09:45Donc, on est dans un suicide.
09:47Donc, on appelle le peuple
09:48à aller signer
09:50la pétition des gueux
09:52sur lesgueux.fr,
09:55à se mobiliser.
09:56Les prochains rassemblements
09:57doivent être
09:58de plus en plus larges
09:59et on est en train
09:59d'embarquer l'Europe.
10:01On va en parler, oui,
10:02parce qu'il y a des gueux
10:03européens,
10:03des gueux espagnols
10:04et italiens maintenant.
10:07François Goulard,
10:09je vous voyais sourire.
10:10Vous avez occupé
10:11des fonctions politiques.
10:13Est-ce que vous partagez
10:14ce constat
10:15de déconnexion
10:16de la classe politique ?
10:17C'est paradoxal.
10:18On nous parle
10:19de la dette
10:19matin,
10:20midi et soir.
10:21Je suppose
10:22que ça va creuser
10:23l'endettement.
10:23Je vois que c'est
10:24500 milliards d'investissement
10:25et si je vous écoute bien,
10:26c'est investir
10:27dans du vent,
10:28si vous me permettez
10:29l'exprès sur le jeu de mots.
10:30Une déconnexion
10:31entre le peuple
10:33et le politique,
10:34c'est un phénomène
10:35qui est relativement constant.
10:37Mais je n'ai jamais vu
10:38un sujet
10:39sur lequel
10:40le politique
10:41entraîne
10:42les pays européens
10:43vers une espèce
10:45de catastrophe
10:46parfaitement annoncée
10:47et parfaitement prévisible.
10:48Il faut expliquer
10:50en quelques mots
10:51le plus simple possible
10:52pourquoi est-ce que
10:53l'électricité augmente.
10:54Déjà,
10:55elle a doublé
10:55depuis 2012.
10:56Le prix de l'électricité
10:57a doublé depuis 2012.
10:58Et ça va continuer
10:59tout simplement
11:00parce que
11:00les renouvelables
11:01sont payés
11:03en réalité
11:03par tous les consommateurs
11:05d'électricité.
11:06On est principalement
11:07alimentés par du nucléaire,
11:09par de l'hydraulique,
11:10mais les renouvelables
11:11sont financés
11:12par l'ensemble
11:12des consommateurs
11:13et ça se retrouve
11:14sur la facture.
11:15Et aujourd'hui,
11:16c'est 40 euros,
11:17ce sera 50,
11:17ce sera 60 euros
11:18par mégawatt-heure.
11:20Donc,
11:20il est écrit
11:22dans les faits
11:23que ça va augmenter
11:24sans arrêt.
11:24Pourquoi ?
11:25Parce que
11:26les renouvelables,
11:27c'est très cher
11:28à raccorder.
11:29Il faut des quantités
11:30de lignes,
11:30chacun le comprend.
11:31Et ça complexifie
11:32les réseaux.
11:32Il faut mettre
11:33plein d'électroniques
11:33de puissance,
11:34des onduleurs,
11:35enfin tout un tas
11:35de machins
11:36qui coûtent extrêmement cher.
11:37Et ça,
11:38c'est payé
11:38par tous les consommateurs.
11:40Donc,
11:40la hausse du prix
11:41de l'électricité,
11:42elle est inscrite,
11:43elle est certaine.
11:44Et alors,
11:44ça aurait un intérêt écologique.
11:46On pourrait se dire
11:46pour l'avenir de la planète,
11:48on fait ce sacrifice.
11:49Alors,
11:50c'est un peu embêtant
11:50pour les plus modestes,
11:52mais au moins,
11:52c'est un intérêt.
11:53Et en l'occurrence,
11:54ça n'en a aucun.
11:55Les Allemands,
11:56qui sont des grands champions
11:57des renouvelables,
11:58émettent pour produire
11:59de l'électricité
12:00huit fois plus que nous
12:01de CO2.
12:03Huit fois plus que nous.
12:04Et ils se condamnent
12:05avec leurs renouvelables
12:06à avoir,
12:07jusqu'à la fin des temps,
12:08des centrales thermiques
12:09à charbon,
12:10à gaz,
12:10etc.
12:11Tout simplement
12:11parce que
12:12les renouvelables,
12:13ça ne fonctionne pas
12:14tout le temps.
12:14En décembre 2024,
12:16il n'y a pas très longtemps,
12:17pendant deux journées complètes,
12:20la production allemande
12:21sur une centaine
12:22de gigawatts,
12:23100 gigawatts,
12:24c'est plus que le parc
12:25électronucléaire français.
12:26Eh bien,
12:26pendant deux jours,
12:28ça a produit
12:28moins de 4 gigawatts.
12:30C'est-à-dire que
12:30c'était totalement
12:31à l'arrêt.
12:32Totalement à l'arrêt.
12:33Alors,
12:33qu'est-ce qu'ils font
12:34dans ces cas-là ?
12:34Ils font marcher à plein
12:35leur vieille centrale thermique
12:37qui pollue de manière épouvantable.
12:38Et puis,
12:39ils importent du courant français.
12:41Et donc,
12:41nos électrons à nous,
12:43produits par les centrales nucléaires,
12:45servent à pallier
12:46l'insuffisance chronique
12:48des renouvelables
12:49dans les pays
12:49qui nous entourent.
12:50Donc,
12:50c'est quelque chose
12:51de complètement fou.
12:53C'est une politique
12:54à laquelle
12:55le gouvernement français
12:56a commencé
12:56à renoncer un peu,
12:58notamment depuis 2022
12:59et la relance du nucléaire.
13:02Mais pas totalement
13:03et pas suffisamment.
13:05Et l'Europe,
13:06quant à elle,
13:06continue dans ses aberrations.
13:08Merci François Goulard.
13:09Merci Alexandre Jardin.
13:10On continue
13:11de parler de la politique énergétique française,
13:14de ses conséquences,
13:15aussi plus largement
13:16de la fracture
13:16entre les élites
13:17et le peuple
13:18après une courte pause
13:20sur Sud Radio.
13:20A tout de suite,
13:21en toute vérité.
13:22En toute vérité,
13:2311h30 sur Sud Radio,
13:25Alexandre Devecchio.
13:26Nous sommes de retour,
13:27en toute vérité,
13:29sur Sud Radio,
13:30avec Alexandre Jardin,
13:32avec François Goulard.
13:34On parle de la question
13:35de la politique énergétique
13:37de la France
13:39avec ce projet
13:39de loi pluriannuel
13:40sur l'énergie
13:42qui prévoit
13:43de continuer
13:43à investir massivement
13:44dans l'éolienne
13:45et le photovoltaïque.
13:48François Goulard,
13:49avant la pause,
13:51vous nous expliquiez
13:52que c'était
13:52coûteux,
13:54que ça pouvait nous conduire
13:54vers une forme
13:55de blackout,
13:57mais surtout
13:57qu'en plus,
13:59écologiquement,
14:00c'était absurde.
14:02Alors,
14:02vous expliquez,
14:03notamment,
14:04on était obligé
14:05en Allemagne
14:05de faire tourner
14:06les centrales
14:08à charbon
14:08pour finalement
14:10permettre
14:11au système
14:13de fonctionner.
14:14hormis cela,
14:17est-ce que c'est polluant
14:18aussi ?
14:19On l'entend beaucoup
14:20sur les éoliennes
14:21en mer,
14:22ça complique
14:23le travail
14:24des pêcheurs,
14:26il y a une pollution
14:26des sols.
14:28Donc,
14:29est-ce que c'est
14:29non seulement
14:30que ce n'est pas écologique,
14:31mais en plus,
14:32c'est polluant ?
14:33Ce qui est certain,
14:35c'est qu'il n'y a
14:36pratiquement aucune
14:37étude environnementale
14:39à propos
14:40de l'éolien
14:41en mer.
14:42Pour faire
14:42la moindre route,
14:43on fait des années
14:45d'études,
14:46les décontentieux,
14:47on trouve une petite bête,
14:48etc.,
14:49qu'on va déranger,
14:50on annule les projets,
14:51l'actualité en fournit
14:52de nombreux exemples.
14:53Là,
14:53vous avez quelque chose
14:54qui est une espèce
14:55d'énorme usine
14:56qu'on va accrocher
14:58au sol de la mer,
14:59qui aura des conséquences
15:00pour la faune marine,
15:02qui aura des conséquences
15:02sur les sédiments marins,
15:04sur les courants,
15:05qui aura des conséquences
15:05qu'on ne connaît pas,
15:06qui n'ont jamais été
15:07étudiées sérieusement,
15:08et tout ça est fait
15:09sans aucune transparence,
15:11sans aucune étude
15:12d'aucune sorte.
15:13Donc,
15:13on continue l'aberration
15:14dans ce domaine-là,
15:16de la même manière
15:17que sur les coûts,
15:18c'est l'absence
15:19de transparence
15:19qui prévaut.
15:20Sur les panneaux,
15:21alors là,
15:22on a fait les éoliennes
15:23et notamment les éoliennes
15:24en mer,
15:24sur les panneaux
15:25photovoltaïques,
15:25où est-ce que c'est fabriqué ?
15:27Tout ça est fait en Chine.
15:29Tout ça est fait en Chine
15:29et les prix
15:30qui sont proposés
15:32par les exploitants
15:33futurs
15:34de ces éoliennes
15:35en mer
15:35leur imposent
15:37d'acheter
15:37des turbines
15:38et des pales
15:39en Chine.
15:41Parce que ce qui est fait
15:42en Europe
15:42n'est pas compétitif.
15:44Et donc,
15:44pour sortir des prix
15:45apparemment compétitifs,
15:47ce qui n'est d'ailleurs
15:47pas le cas,
15:48il faut acheter
15:49du matériel chinois.
15:50Donc,
15:50tout ça est naturellement
15:51apporté.
15:52Alors même que
15:52dans le nucléaire,
15:54on avait une maîtrise totale
15:56de ce qu'on appelle
15:56le cycle du combustible,
15:58ça a été mis à mal
15:59par un certain nombre
16:00de décisions politiques
16:01regrettables,
16:02notamment à l'époque
16:03Jospin,
16:03à l'époque Hollande,
16:04mais c'est quand même
16:06un des fleurons
16:07de l'industrie
16:08de la technologie française
16:10qu'on a sérieusement
16:11menacé
16:12par ces années
16:13de renoncement,
16:14qu'on est en train
16:15de remettre à flot,
16:16mais avec de vraies difficultés,
16:18tout simplement parce qu'il y a eu
16:19des générations perdues.
16:20Les jeunes ingénieurs
16:21dont on a besoin
16:22dans des technologies
16:23comme celle-là,
16:24ne se sont pas dirigés
16:25vers le nucléaire
16:25puisqu'on leur présente
16:26tel nucléaire
16:27comme quelque chose
16:27qui n'avait pas d'avenir.
16:28Quand vous avez 25 ans
16:29et que vous avez un diplôme
16:30d'une grande école d'ingénieurs,
16:31est-ce que vous allez vous engager
16:32dans un secteur
16:33dont on vous dit
16:34qu'il n'a aucun avenir ?
16:35Bien sûr, non.
16:35Et donc, on a véritablement
16:37une génération manquante.
16:38Donc, il y a un gros travail
16:39à faire
16:39et relancer le nucléaire,
16:41ça veut dire assurer
16:42à EDF,
16:43assurer à l'industrie nucléaire
16:45des commandes suffisantes
16:46pour investir massivement
16:47dans une relance du nucléaire.
16:49On va laisser la parole
16:50après à Alexandre Jartin
16:51mais arrêtez-moi
16:52si je me trompe.
16:53Je croyais que le président
16:54de la République
16:55avait pris le tournant
16:55du nucléaire.
16:56C'est ça que je ne comprends pas
16:57avec ce projet de loi.
16:59Je pensais qu'on en avait fini
17:00avec les énergies renouvelables
17:02et que là,
17:03on investissait massivement
17:04sur le nucléaire.
17:05Ce n'est pas le cas ?
17:06Alors, c'est partiellement le cas.
17:08C'est partiellement le cas
17:09mais ce n'est pas suffisamment le cas.
17:10Et puis, vous avez
17:11une sorte de difficulté
17:15et du politique
17:17et de l'administration
17:18à reconnaître
17:19qu'ils se sont trompés.
17:20L'administration,
17:21c'est flagrant.
17:22L'administration
17:23a suivi le politique
17:24depuis une vingtaine d'années,
17:26a essayé d'expliquer
17:27qu'on pouvait faire
17:28du tout renouvelable
17:29et abandonner le nucléaire.
17:30Ils se sont convertis à ça.
17:32Et comme l'administration
17:32ne se trompe jamais,
17:33naturellement,
17:34l'administration ne veut pas dire
17:35qu'elle s'est trompée.
17:36Or, l'honneur d'un politique,
17:38je ne parle pas
17:38de l'honneur d'un fonctionnaire,
17:39mais l'honneur d'un politique,
17:40c'est de reconnaître
17:41quelquefois qu'on se trompe.
17:42Moi, j'ai exercé
17:42des responsabilités politiques,
17:43on se trompe évidemment.
17:45Qui ne se trompe pas ?
17:46Quel est le chef d'entreprise
17:47qui ne commet pas des erreurs ?
17:48Et donc, le politique
17:49s'est lourdement trompé.
17:51D'ailleurs, avec un objectif
17:52très simple,
17:52c'était de satisfaire
17:53une opinion
17:54qui avait été travaillée
17:55par les courants écologistes.
17:56Il faut se rappeler
17:57comment en Allemagne,
17:59Angela Merkel,
18:00physicienne de formation,
18:01donc qui savait très bien
18:02de quoi il s'agissait,
18:03a décrété la fin du nucléaire
18:05tout simplement
18:06pour couper l'herbe
18:06sous le pied des écologistes
18:07pour des raisons
18:08strictement politiques.
18:10Et puis aussi,
18:10parce qu'il y avait
18:10des perspectives d'alliance,
18:12on sait qu'en Allemagne,
18:13il faut des coalitions
18:14pour pouvoir gouverner.
18:15Et donc, c'est des raisons
18:16strictement politiques
18:17qui ont amené
18:18la classe dirigeante
18:19à prendre des décisions
18:21qui sont insoutenables.
18:23Alexandre Jardin,
18:25on parlait peut-être
18:25du caractère polluant
18:28des éoliennes,
18:28des éoliennes en mer.
18:31Vous animez le mouvement dégueu
18:33avec notamment hier
18:35des manifs
18:37dans les ports français.
18:39Les pêcheurs
18:39sont à la pointe
18:41de la contestation
18:42et pourquoi justement
18:43les pêcheurs
18:45sont particulièrement
18:45concernés
18:46par ce projet de loi ?
18:48Il y a plein de raisons.
18:49La première,
18:50ils vivent là.
18:51Et ils voient
18:52qu'on est en train
18:53de détruire leur paysage.
18:54Donc émotionnellement,
18:57c'est leur monde.
18:58C'est un des plus beaux
18:59spectacles du monde,
19:00c'est un des plus...
19:01Nos côtes,
19:02nos côtes bretonnes,
19:03nos côtes françaises
19:05sont parmi les plus belles
19:06du monde
19:06et tout à coup,
19:07on leur propose
19:08de les détruire.
19:09Et en même temps,
19:12on leur propose
19:12un suicide.
19:14Puisqu'on les chasse
19:16de leur zone de pêche,
19:18ils n'ont plus pouvoir
19:19exercer leur métier.
19:21Donc,
19:23c'est comme...
19:23C'est tout leur monde
19:24économique,
19:26tout leur monde
19:26esthétique,
19:28j'allais dire spirituel,
19:29tout leur rapport
19:32à la beauté du monde
19:33et à la possibilité
19:33d'élever dignement
19:34leur famille.
19:36C'est terrible.
19:37Donc c'est pour ça
19:38qu'ils sont devant.
19:39Ensuite,
19:39ils sont très conscients
19:40et c'est pour ça
19:42que ce sont les pêcheurs
19:43qui ont été chercher
19:44les paysans
19:45de la coordination rurale.
19:48Parce que
19:48ils ont embarqué
19:50tout le monde
19:50et en ce moment,
19:51ils sont en train
19:51d'embarquer les Espagnols,
19:53les Italiens.
19:55Ils sont en train
19:55d'embarquer les Portugais
19:56également,
19:57les éleveurs,
19:58les agriculteurs,
19:59les pêcheurs
20:00parce que
20:01tous ces peuples européens
20:02subissent
20:03les mêmes dictates
20:04européens.
20:05Donc tout ça
20:06est en train
20:06de s'unir
20:07sous la bannière gueux.
20:09Alors ça change de nom,
20:10ça s'appelle
20:10les Mendigos
20:11en Espagne.
20:13On a eu les Gilets jaunes,
20:14on a eu les Fourches
20:15en Italie.
20:15Est-ce que c'est
20:16la continuité finalement
20:17d'un mouvement
20:18qui avait continué ?
20:19C'était pour d'autres raisons.
20:21Alors avec
20:21une très très grosse variante,
20:23c'est que
20:23le mouvement des gueux
20:24depuis le départ
20:25avance avec les mers.
20:28C'est-à-dire que justement
20:29j'ai appris des Gilets jaunes
20:30que cette absence
20:31de représentation
20:32au fond
20:34ne fonctionnait pas
20:35dans une république.
20:36Donc je me suis dit
20:37dès le départ
20:38il faut qu'on marche
20:39avec les mers.
20:40Ce qui veut dire
20:40que dans tous nos rassemblements
20:41il y a des mouvements
20:42comme
20:42Vendée Mère
20:43à May
20:44R.E.S.
20:46qui viennent
20:46en écharpe.
20:48C'est la base
20:48de la république
20:49qui se mobilise.
20:50Et c'est ça
20:51l'aventure des gueux.
20:52C'est qu'on est en train
20:53de soulever un peuple
20:54avec ses élus locaux
20:56au moment où en haut
20:57ça déconne.
20:58Et qu'est-ce qui fonctionne
20:59encore dans notre république ?
21:01Qu'est-ce qui est encore crédible ?
21:02C'est la démocratie
21:03de proximité.
21:04Est-ce que
21:04je vous entends ?
21:06Je me demande quand même
21:06si ce n'est pas un point
21:07sur lequel vous êtes
21:08un peu irréaliste
21:10dans le sens
21:11où les élus locaux
21:12les maires
21:13je crois
21:13touchent beaucoup
21:13de subventions
21:14pour construire
21:15des éoliennes.
21:16Arrêtez-moi
21:16si je me trompe.
21:18Il y en a beaucoup
21:18qui ont été achetés.
21:20C'est la stricte vérité.
21:22Mais pas tous.
21:23Et il y a encore
21:23des élus locaux
21:24qui ont une dignité.
21:26Donc ceux-là
21:26ils se battent.
21:27Et ceux-là
21:28se sont réunis
21:29au sein de l'association.
21:31Vents de colère
21:32etc.
21:32Vents des maires
21:33On reste un peuple digne.
21:37Bien sûr qu'il y a des gens
21:38qui ont marché
21:38dans la combine.
21:40Mais il y a quand même
21:41des Français
21:41qui ont le sens
21:42de leur nation.
21:43De leur peuple.
21:45Et c'est tout ça
21:46qu'on est en train
21:46d'embarquer.
21:48Et en même temps
21:50ce qu'on refuse
21:51très...
21:51Vous avez dit
21:52quelque chose
21:52de fondamental.
21:53L'administration
21:54ne revient jamais
21:54sur une de ces conneries.
21:57Or
21:57avec le mouvement
21:59des gueux
21:59on porte
22:00une vraie
22:02une vraie volonté
22:03politique de changement
22:04de reconnexion
22:05très profonde
22:06en demandant
22:07vraiment
22:08à vivre
22:08dans un système
22:09reconnecté.
22:10C'est ça
22:10notre objectif.
22:11Et comment ?
22:12Par le référendum
22:13d'initiative citoyenne.
22:15Comment on fait plier
22:16des bastions
22:16administratifs
22:17par la mobilisation
22:18du peuple ?
22:20Les peuples
22:21où on peut revenir
22:22sur les conneries
22:23qui ont été faites
22:24en Suisse
22:25ils votent
22:26ils contre-votent.
22:27Le peuple
22:28est capable
22:28d'être adulte.
22:30Et de plus en plus
22:31de mouvements de maires
22:31sont d'accord
22:32aujourd'hui
22:32avec nous.
22:33Parce qu'ils voient
22:34des bastions administratifs
22:35qui ne marchent plus.
22:36Et donc
22:36notre grande proposition
22:38c'est ce référendum
22:39déclenchable
22:41soit par 500 000
22:42citoyens
22:43soit 500 maires
22:44ou un nombre
22:45de parlementaires.
22:46Mais même
22:46quand je parle
22:47avec des parlementaires
22:48avec des sénateurs
22:50ils savent tous
22:51très bien
22:51que leurs lois
22:52n'ont pas une chance
22:53face à des bastions
22:54administratifs
22:55face à des textes
22:57ils le disent off
22:59ils le disent pas
23:00devant les micros.
23:01En tout cas
23:02au Sénat
23:02il y en a plein
23:03de sénateurs
23:03qui m'ont dit
23:04si vous faites ça
23:05si on va vers ça
23:06nous on voudrait
23:07que un tiers
23:08de sénateurs
23:08puisse déclencher
23:09puisse mobiliser
23:10la nation
23:11je pense qu'on est arrivé
23:14à un tel niveau
23:15de blocage
23:15de déconnexion
23:17il faut bien
23:18qu'il y ait une force
23:18il faut bien
23:21qu'il y ait
23:21un sursaut citoyen
23:23pour servir
23:24notre pays
23:25et moi j'étais
23:28très sensible à ça
23:28parce que j'ai passé
23:29une partie de mon enfance
23:30en Suisse
23:30où étaient mes grands-parents
23:31et j'ai bien vu
23:33que quand un peuple
23:35complète la démocratie
23:37représentative
23:39par un volet
23:40de représentation directe
23:42il y a une responsabilité
23:43il y a un esprit civique
23:45au fond
23:45l'être humain
23:46quand on lui demande
23:47d'être grand
23:47il est plutôt grand
23:48Merci Alexandre Jardin
23:50merci François Goulard
23:51on poursuit
23:52la conversation
23:53après une courte pause
23:54sur Sud Radio
23:55à tout de suite
23:55en toute vérité
23:56en toute vérité
23:5711h midi
23:58sur Sud Radio
23:59Alexandre Devecchio
24:00nous sommes de retour
24:01sur Sud Radio
24:02avec François Goulard
24:03vice-président
24:04de l'association
24:05patrimoine nucléaire
24:06et climat
24:07et Alexandre Jardin
24:08écrivain et chef
24:08de file des gueux
24:09on discute ce matin
24:11de la politique énergétique
24:12de la France
24:14de cette ambition
24:15finalement
24:17du projet
24:19de loi pluriannuelle
24:20de l'énergie
24:21d'investir
24:22jusqu'en 2035
24:23massivement
24:24dans l'éolien
24:25et dans le solaire
24:27ce qui pourrait doubler
24:28la facture
24:29d'électricité
24:31ce qui pourra aussi
24:31vous nous l'avez dit
24:33François Goulard
24:33avoir des conséquences
24:36par exemple
24:38un blackout
24:39puisque
24:39les énergies renouvelables
24:42finalement
24:42sont assez fragiles
24:44assez peu
24:44efficaces
24:45avant la pause
24:47Alexandre Jardin
24:48nous disait
24:48qu'il y avait
24:49un mouvement
24:49de révolte populaire
24:51mais pas seulement
24:52que ça s'appuyait
24:53sur les maires
24:53sur les élus locaux
24:54mais ce que je lui faisais
24:57cette objection
24:58ce système
25:00du renouvelable
25:01a aussi été
25:03un système
25:04largement subventionné
25:05et un certain nombre
25:06d'élus locaux
25:07ont touché
25:07beaucoup de subventions
25:09pour installer
25:10soit des éoliennes
25:11soit des panneaux
25:12photovoltaïques
25:13est-ce que vous pouvez
25:14nous en dire plus ?
25:15Oui, alors d'abord
25:16il faut dire que
25:17comme c'est
25:17une économie
25:19qui est totalement
25:20dépendante
25:20des subventions
25:21des aides publiques
25:22ce sont des gens
25:23qui défendent
25:24bec et ongle
25:25leur situation
25:25et donc
25:26ils ont des actions
25:27de lobbying
25:27extrêmement intenses
25:29et localement
25:30ils ont promis
25:31des subventions
25:32à toutes les collectivités
25:34concernées par
25:34l'implantation
25:35des éoliennes
25:36alors il y a
25:36une anecdote
25:37assez drôle
25:38assez drôle
25:39le sujet
25:39n'est pas drôle
25:41mais entre
25:41Bély-Légrois
25:42donc ce projet
25:43de parc
25:44d'éoliennes
25:45flottant
25:45était situé
25:47entre les deux îles
25:48à peu près
25:48et donc
25:49les communes
25:50de Bély-Lille
25:50et la commune
25:51de l'île de Grois
25:51devaient toucher
25:53la manne financière
25:54et puis
25:54le projet
25:55a légèrement évolué
25:56s'est déplacé
25:57au large de Bély-Lille
25:58et donc
25:59l'île de Grois
25:59n'était plus
26:00à distance
26:01pour percevoir
26:02les subventions
26:03et le maire de Grois
26:04s'est dit
26:04mais c'est scandaleux
26:05il faut remettre
26:05le parc
26:06là où il était
26:06pour qu'on ait l'argent
26:07donc ça montre bien
26:08que ça joue un rôle
26:10assez déterminant
26:11vis-à-vis de
26:12l'attitude
26:13des élus locaux
26:14sur l'éolien
26:16mais c'est vrai aussi
26:17qu'il y a des maires
26:18qui sont beaucoup plus
26:18conscients que d'autres
26:20et qui
26:20notamment sur
26:21cette espèce
26:22d'atteinte
26:23à la beauté
26:24des paysages
26:25quand on vit en Bretagne
26:26quand on navigue
26:27en Bretagne
26:28on se dit que ça n'est pas possible
26:29tout simplement
26:30de gâcher des paysages
26:31comme ceux-là
26:31c'est une espèce de crime
26:32non pas contre l'humanité
26:34mais un crime contre la beauté
26:35il y aurait quelqu'un
26:36d'assez fou
26:37pour proposer
26:38de mettre des éoliennes
26:39dans le parc de Versailles
26:40je pense qu'on l'enfermerait
26:41immédiatement
26:42là c'est l'exact équivalent
26:44donc
26:45et alors
26:46les comités locaux
26:47des pêches
26:47ont été également
26:48fortement
26:49arrosés
26:50d'où l'attitude
26:51au départ conciliante
26:52d'un certain nombre
26:53de pêcheurs
26:53donc tout ça
26:54à mon avis
26:55ça a vécu
26:56et
26:56Alexandre Jardin
26:58est très pessimiste
26:59sur la classe
26:59dirigeante politique
27:00moi je le suis un peu moins
27:01et je constate une chose
27:03c'est que
27:03un effort patient
27:04de conviction
27:05vis-à-vis des parlementaires
27:07est en train
27:08de porter ses fruits
27:08là je vous arrête
27:09tout de même
27:10comment vous expliquez
27:12il y a eu
27:12une proposition
27:14de moratoire
27:15venant je crois
27:16des LR en plus
27:17vous m'arrêtez
27:18si je me trompe
27:19de moratoire
27:20sur l'éolien
27:21et le photovoltaïque
27:23et au final
27:24les LR
27:24se sont abstenus
27:25et ce qui aurait pu
27:27tout stopper
27:27n'a pas été adopté
27:29par le parlement
27:30alors
27:30vous savez comme moi
27:31que le parlement
27:32à l'heure actuelle
27:33c'est comment dire
27:34en étant gentil
27:35un tout petit peu
27:36désordre
27:36et donc
27:38cette proposition
27:39de loi
27:39qui venait du Sénat
27:40c'est la proposition
27:41Grémillet
27:42a été examinée
27:43par l'Assemblée
27:44il se trouve que
27:45lors de
27:46Grémillet
27:47sénateur LR
27:49et des amendements
27:51ont été déposés
27:52par le RN
27:52par LR
27:53pour en effet
27:54avoir un moratoire
27:55mais il se trouve aussi
27:56que parmi les amendements
27:58il y avait des choses
27:58qui étaient tout à fait
27:59inapplicables
28:00par exemple
28:00la remise en route
28:01de Fessenheim
28:02il se trouve que
28:02Fessenheim
28:03non seulement est en voie
28:04de démantèlement
28:04on a enlevé
28:05tout un tas
28:07d'éléments
28:07extérieurs
28:08et puis
28:09ça a d'ailleurs
28:09été détruit
28:10en ce qui concerne
28:11les circuits intérieurs
28:12par la décontamination
28:14du circuit primaire
28:15on a mis des produits chimiques
28:17qui font que
28:17la centrale
28:18est de toute façon
28:19inutilisable
28:20donc il y avait des éléments
28:21c'est vrai
28:21le président de votre association
28:24Bernard Acoyer
28:26a fait une tribune
28:27dans le Figaro
28:28expliquant qu'il fallait
28:29quand même
28:29prendre ce moratoire
28:30même si tout
28:31n'était pas applicable
28:32LR aurait pu tout de même
28:34le voter
28:36comment vous expliquez
28:37qu'on arrive à ça
28:38c'est pour des raisons
28:39de politique politicienne
28:41parce qu'ils ne veulent pas
28:41mêler leur voix au RN
28:43c'est autre chose
28:43c'est justement
28:44la pression des lobbies
28:45alors la pression des lobbies
28:47sur les parlementaires
28:48ça existe
28:48mais je ne crois pas
28:49que ce soit le facteur premier
28:50non
28:50d'abord il y a une chose
28:52qu'il faut bien comprendre
28:53c'est que
28:54ce sont des réalités
28:55à la fois physiques
28:56techniques et économiques
28:57qui sont
28:58extraordinairement complexes
28:59et donc
29:00beaucoup de parlementaires
29:01ne connaissent pas
29:02ces sujets
29:03ou les connaissent très mal
29:04alors nous avons réussi
29:06nous patrimoine nucléaire et climat
29:07à évangéliser
29:09si je puis dire
29:10un certain nombre d'entre eux
29:11et notamment au Sénat
29:12maintenant
29:12il y a une majorité
29:13de sénateurs
29:14qui ont compris
29:16quels étaient
29:16les véritables enjeux
29:17d'une politique énergétique
29:19sérieuse dans notre pays
29:19le travail a commencé
29:21à l'Assemblée
29:22alors c'est plus difficile
29:23vous voyez à peu près
29:24la configuration de l'Assemblée
29:25c'est une sorte de neuf des fous
29:28et c'est toujours difficile
29:29de convaincre des fous
29:30donc le travail n'est pas fait
29:32moi j'ai espoir
29:33que les dirigeants politiques
29:35petit à petit
29:36se détachent de ces folies
29:38et reviennent à la raison
29:39ne serait-ce que pour des raisons
29:40budgétaires
29:41que vous avez évoquées
29:42tout à l'heure
29:42parce que
29:43quand on propose
29:44des prix garantis
29:45aux renouvelables
29:47ça veut dire que
29:48si le cours de l'électricité
29:50chute
29:50et bien c'est l'État
29:52qui compense
29:52c'est l'État qui paye
29:54et quand on demande
29:55aux renouvelables
29:56de s'arrêter de produire
29:57parce qu'il y a trop d'électricité
29:58il faut que l'État compense
29:59et donc
30:00c'est absolument ruineux
30:02c'est ruineux
30:02et puis
30:03le pouvoir d'achat des ménages
30:04parce qu'il y a les ménages
30:05bien sûr
30:06il y a les boulangers
30:06mais il y a toute l'industrie
30:07les électro-intensifs
30:09qui dépendent
30:09totalement du prix de l'électricité
30:11eux ne peuvent pas se satisfaire
30:13d'une électricité
30:13qui flambe
30:14bien sûr
30:14sans compter que
30:15si ça pénalise la croissance
30:17si il y a un certain nombre
30:18d'artisans
30:19qui font faillite
30:20d'industrie
30:21on n'en a déjà pas beaucoup
30:22les cases de l'État
30:24vont se vider
30:25et ça aura un coût social
30:27terrible
30:28donc on est face
30:28à une folie
30:30
30:30effectivement
30:30vous avez dit
30:31la nef des fous
30:32on y est
30:33on y est en plein
30:35et du coup
30:37à sa proposition
30:38de Alexandre Jardin
30:39de mettre un peu
30:40de démocratie directe
30:41dans tout ça
30:42je vous ai vu
30:42vous avez dit
30:43je fais quand même confiance
30:44à la classe politique
30:45est-ce qu'il peut pas
30:47finalement dans la constitution
30:48de la 5ème république
30:49la démocratie directe
30:50le référendum
30:51est quand même
30:51pas forcément
30:52d'initiative populaire
30:53mais un outil
30:54qu'on pourrait utiliser
30:55qu'on utilise très peu
30:56c'est vrai que ça
30:56pourrait faire l'objet
30:57d'un référendum
30:58ça nous concerne tous
30:59c'est tout à fait possible
31:00je pense que
31:02le fait que l'opinion
31:03ait évolué
31:04notamment sur le nucléaire
31:05bon c'est très net
31:06en quelques années
31:07l'opinion a basculé
31:08l'opinion a compris
31:10que c'était la garantie
31:11d'une électricité fiable
31:12sûre
31:13et bon marché
31:15et donc
31:15et décarboné
31:16et totalement décarboné
31:18l'évolution de l'opinion
31:19ça a évidemment
31:20un retentissement
31:21sur la classe politique
31:22la classe politique
31:23finit toujours
31:24par entendre
31:25quelquefois avec retard
31:26plus ou moins
31:27l'état de l'opinion
31:28le fait qu'il y ait
31:29des mobilisations
31:30contre les éoliennes
31:30c'est excellent
31:32pour que la politique énergétique
31:35redevienne rationnelle
31:37donc tout ça va dans le même sens
31:38et il faut négliger
31:39ni l'un ni l'autre
31:40essayer de convaincre
31:42les parlementaires
31:43essayer de convaincre
31:43les dirigeants
31:44peu difficile
31:45et naturellement
31:47mobiliser tous ceux
31:48qui comprennent
31:49que c'est une folie collective
31:50que nous sommes en train
31:51de mener
31:53alors il y a une action
31:54qui n'est pas encore
31:55assez active
31:56c'est vis-à-vis de Bruxelles
31:57parce que nous avons
31:59nous sommes sous la menace
32:02d'amende
32:03de Bruxelles
32:04parce que nous n'avons pas
32:05assez de renouvelables
32:06alors que les allemands
32:07qui continuent à émettre
32:08du CO2
32:09tant qu'ils le peuvent
32:10eux sont indemnes
32:11puisqu'ils ont une proportion
32:12de renouvelables
32:13le nucléaire a été maintenant
32:14classé parmi les énergies propres
32:15c'est toujours pas le cas
32:16c'est un combat
32:17de tous les jours
32:18pour essayer de faire admettre
32:19que le nucléaire
32:20est une énergie
32:20propre
32:21et totalement décarbonée
32:23alors il y a eu
32:23des progrès de fait
32:24depuis quelques années
32:25mais c'est extrêmement lent
32:26merci François Goulart
32:29je vous laisse la parole
32:32à Alexandre Jardin
32:32pour apporter un peu
32:34de contradictions
32:35vous expliquez
32:36que le RIC
32:37peut être
32:37la solution
32:39à ceci près
32:40que la France
32:40n'est pas la Suisse
32:41Alexandre Jardin
32:42non et il est grand temps
32:43qu'elle bouge
32:43parce que
32:45notre crise
32:46de la déconnexion
32:47ça fonctionne
32:49à l'échelle de la Suisse
32:50à l'échelle française
32:51est-ce que ça peut
32:51vraiment fonctionner ?
32:54le système
32:54de pure démocratie
32:56représentative
32:57c'est 3400 milliards
32:58de dettes
32:59un échec de sécurité
33:00un échec
33:01sur quasiment tout
33:03donc est-ce que
33:05on remet
33:05un peu de raison
33:06populaire
33:07est-ce qu'on permet
33:08à une nation
33:09d'exprimer
33:10c'est
33:10on va pas
33:12tourner autour du pot
33:13on a un système
33:13où le citoyen
33:14existe tous les 5 ans
33:15pas pendant les 5 ans
33:17c'est vrai
33:18mais admettons
33:19que ce soit
33:19sur un autre sujet
33:20sur les retraites
33:21vous imaginez sincèrement
33:23que les citoyens
33:24décident collectivement
33:25de travailler plus
33:26même si c'est nécessaire ?
33:27je pense qu'il y aura
33:28un grand grand
33:29débat responsable
33:30vous pouvez être irresponsable
33:32quand vous ne vivez pas
33:32avec votre propre décision
33:34je pense que
33:35tous les peuples
33:36qui sont mis
33:37au pied du mur
33:37ont des processus
33:39de débat
33:40ce qui est très intéressant
33:41en Italie
33:42par exemple
33:43ils ont le référendum
33:44en Suisse
33:45ils l'ont également
33:46en Espagne
33:47ce qui me passionne
33:48c'est que le processus
33:49est quasiment plus important
33:50que la décision
33:51ça refait une conversation nationale
33:54qui intègre tout le monde
33:55ça refait des nations
33:56et ça intègre
33:59les nouveaux français
34:00dans la conversation nationale
34:01parce que tout le monde
34:02est décisionnaire
34:03ça fait des peuples
34:04plus grands
34:05alors
34:06de toute façon
34:08soyons clairs
34:09cette bataille
34:10contre la PPE
34:11on va la gagner
34:12il n'est même pas question
34:14qu'on flingue notre pays
34:15donc
34:17et on va la gagner
34:19au niveau européen
34:20parce que
34:20les gueux
34:20les mendidos
34:21on est en train
34:23de se mobiliser
34:24il est impensable
34:25de flinguer notre pays
34:26mais quand je dis impensable
34:28on ne va pas
34:29dynamiter
34:30toutes nos boulangeries
34:31dynamiter complètement
34:32notre compétitivité
34:33foutre en l'air
34:34intégralement nos côtes
34:36donc
34:37on va le gagner
34:38par la bataille
34:39de l'opinion
34:39comment on a gagné
34:40les ZFE
34:41c'est qu'à un moment donné
34:42on a gagné
34:448 français sur 10
34:45avec le mouvement des gueux
34:46et au moment de voter
34:47tous ceux qui étaient contre
34:48sont partis faire pipi
34:49ils sont partis à la buvette
34:51et c'est comme ça
34:53qu'on a gagné
34:53ce sera
34:54le mot de la fin
34:55de cette avant-dernière partie
34:56parce qu'il reste
34:57une dernière partie
34:58donc restez avec nous
34:59sur Sud Radio
34:59on continue cette conversation
35:01en toute vérité
35:02avec Alexandre Jardin
35:03et François Goula
35:03en toute vérité
35:0511h midi
35:06sur Sud Radio
35:07Alexandre Devecchio
35:08nous sommes de retour
35:10on continuait à parler
35:12pendant la pause
35:14avec bonne humeur
35:16même si
35:16la situation
35:17qu'on décrit
35:18sur la politique énergétique
35:19de la France
35:20est plutôt tragique
35:20donc nous sommes
35:21ce matin
35:22avec Alexandre Jardin
35:24le chef de file
35:25des gueux
35:26l'écrivain aussi
35:27il faut le rappeler
35:28vous avez gagné
35:29votre combat
35:29sur les ZFE
35:30vous menez maintenant
35:31le combat
35:32sur la facture
35:32d'électricité
35:33avec François Goulard
35:34vice-président
35:35de l'association
35:35patrimoine nucléaire
35:36et climat
35:37on discute effectivement
35:38de la politique
35:39énergétique
35:40vous nous disiez
35:41que c'était aussi
35:41une politique
35:42qui était beaucoup
35:43dictée
35:44par Bruxelles
35:46il y a
35:46des enjeux
35:48de pouvoir d'achat
35:49des enjeux sociaux
35:49autour de cette politique
35:50des enjeux écologiques
35:52mais aussi
35:52il y a un enjeu
35:53de souveraineté
35:54est-ce que la France
35:54ne se laisse pas déposséder
35:56depuis des années
35:56de sa souveraineté
35:58alors que le général de Gaulle
35:59avait mis sur place
36:00une industrie nucléaire
36:03qui nous garantissait
36:04justement
36:04une souveraineté énergétique
36:07la question de l'énergie
36:09en Europe
36:10c'est extrêmement simple
36:11à comprendre
36:11les allemands
36:13ont fait fausse route
36:13et ils le savent
36:15on est obligé
36:16de suivre les allemands
36:17mais comme ils font fausse route
36:19il ne faudrait pas
36:20que la France
36:20elle profite
36:22de l'avantage
36:23qu'elle a incontestablement
36:24avec son électricité nucléaire
36:27et donc les allemands
36:28les gouvernements allemands
36:29successifs
36:29ont obtenu
36:31et ça n'a pas été très difficile
36:32de la présidente de la commission
36:34Ursula von der Leyen
36:36d'avoir une politique européenne
36:40qui soit le strict équivalent
36:42de la politique allemande
36:44et donc la politique européenne
36:45en matière d'énergie
36:46c'est la politique allemande
36:48on a lâché
36:50on a complètement lâché les choses
36:52à l'époque de François Hollande
36:54et on a accepté
36:55tout ce que l'Europe
36:56posait comme condition
36:57en matière énergétique
36:58à cette époque-là
36:59et comme vous le savez
37:00c'est extrêmement difficile
37:01de revenir sur des accords
37:02qu'on a signés
37:03et puis dans les débuts
37:05du quinquennat
37:06d'Emmanuel Macron
37:08il n'y avait pas cette conviction
37:09que le nucléaire avait une valeur
37:10donc on ne s'est pas battu
37:12et Bruxelles étant
37:13quelque chose d'extrêmement long
37:14et puis la commission
37:16ayant pris un pouvoir
37:17absolument phénoménal
37:18il faut avoir conscience
37:20que dans le début de l'Europe
37:22l'Europe à 6
37:23les premiers agrandissements
37:25les premiers élargissements
37:26les états pesaient beaucoup plus
37:28aujourd'hui à 27
37:29on est libre de faire ce qu'on veut
37:33quand on a 27 patrons
37:34et donc la commission
37:35n'a pas de patron
37:35la commission a un pouvoir
37:36absolument considérable
37:38et s'ingère dans des domaines
37:39qui ne devraient pas être les siens
37:41et en matière énergétique
37:42c'est tout à fait anormal
37:43d'imposer aux états
37:46une politique énergétique
37:47alors même que
37:48bien des aspects
37:49de la politique énergétique
37:50devraient relever
37:51du principe de subsidiarité
37:53j'ajoute une chose
37:54c'est qu'il y a un accord européen
37:56un traité européen
37:57qui est en vigueur
37:58qui date de 1957
38:00c'est le traité Euratome
38:02qui est toujours en vigueur
38:03et qui demande à l'Europe
38:05et c'est la commission
38:06qui en est chargée
38:07de favoriser le développement
38:09du nucléaire civil
38:10donc la commission s'assoit
38:13sur le traité Euratome
38:14qui est un traité
38:15parfaitement en vigueur
38:16pour mener une politique
38:17qui est simplement
38:18une politique au service
38:19de l'Allemagne
38:19Alors vous l'avez dit
38:21c'est très compliqué
38:22mais est-ce qu'il y a
38:23la volonté politique là
38:24cette programmation
38:25ce projet de loi
38:27pluriannuel de l'énergie
38:29est-ce que c'est vraiment
38:29c'est une volonté européenne
38:31ou c'est purement
38:32une volonté française
38:33parce qu'il y a
38:33le marché européen
38:34de l'électricité
38:35dont on n'a pas parlé
38:36encore
38:37mais ça il me semble
38:38que c'est la volonté
38:39du président de la République
38:41finalement
38:41est-ce que c'est
38:42des convictions écologistes
38:44de sa part
38:44la volonté d'être moderne
38:46la volonté d'être
38:47le bon élève
38:48de l'Europe ?
38:49Non je crois que c'est
38:50tout bêtement
38:50hélas
38:51on ne change pas
38:53parce qu'on a déjà dit ça
38:54donc on ne va pas
38:55se renier
38:55et on continue
38:56ce qu'on a fait
38:57jusqu'à présent
38:58avec quand même
38:59il faut bien le dire
39:00une administration
39:01qui a été très largement
39:02noyautée par les écologistes
39:03y compris des administrations
39:05qui étaient des administrations
39:06d'ingénieurs
39:07et d'ingénieurs
39:08autrefois extrêmement qualifiés
39:09qui ont conçu
39:10la politique électronucléaire française
39:12qui a été appliquée
39:13avec courage
39:13par les gouvernements
39:15à l'époque de Georges Pompidou
39:16de Valéry Giscard d'Estaing
39:17et bien aujourd'hui
39:18cette administration-là
39:19elle est totalement
39:20enfin j'allais dire
39:22anti-nucléaire
39:23oui assez largement
39:23et pro-écologiste
39:25et ça c'est
39:25très difficile
39:27vous savez
39:27quand on est ministre
39:28il faut un certain courage
39:29pour se heurter
39:30à son administration
39:31parce qu'on vit avec eux
39:32tous les jours
39:32donc il y a beaucoup de ministres
39:33qui ne sont pas capables
39:34de faire ça
39:34alors
39:35et puis c'est
39:36pour le président de la république
39:38c'est pas sa préoccupation
39:39majeure
39:40aujourd'hui
39:41et puis il y a des aspects
39:42techniques
39:42qui échappent très largement
39:44aux politiques
39:44je vais prendre un exemple
39:45l'Europe prône
39:47ce qu'on appelle
39:48les interconnexions
39:49c'est-à-dire qu'il y a
39:49de plus en plus
39:50de câbles
39:51accueillant
39:52de plus en plus
39:53de courants
39:54entre les pays européens
39:55bon
39:55et ça n'a strictement
39:57aucun sens
39:57les installations actuelles
39:59sont largement suffisantes
40:00pour les importations
40:01et les exportations
40:02que nous avons entre nous
40:03et ce qui se passera
40:04si on continue
40:05à interconnecter
40:06c'est qu'on sera obligé
40:07d'accepter
40:08en quantité
40:10absolument invraisemblable
40:11l'énergie
40:12enfin l'électricité
40:13des renouvelables
40:14de nos pays voisins
40:15alors même
40:16qu'on n'en a pas besoin
40:16et alors même
40:17que ça entraîne
40:18des prix négatifs
40:19bon
40:19et tout ça
40:20c'est un non-sens
40:21et ça va coûter
40:21des centaines
40:22de milliards d'euros
40:23à horizon de 10 ans
40:24je dis bien
40:25des centaines
40:25de milliards d'euros
40:26qui seront payés
40:27assez largement
40:28par l'Europe
40:29mais également
40:29par les différents pays
40:30on a quelque chose
40:31que les gens ne connaissent pas
40:32que les politiques
40:33ne connaissent pas
40:34savez-vous que les allemands
40:35très malins
40:36ont mis leurs éoliennes
40:37naturellement dans le nord
40:38où il y a plus de vent
40:39et les consommateurs
40:40notamment les industries
40:41sont en Allemagne centrale
40:43et en Allemagne du Sud
40:43et ils ont été un foutu
40:45de faire les lignes électriques
40:46parce que la population
40:47ne les accepte pas
40:47entre le nord
40:48et le sud
40:49et vous savez comment ils font
40:50pour faire passer leur courant
40:51et bien ils passent par la France
40:52c'est-à-dire
40:53nos réseaux servent
40:54très largement
40:55à permettre aux allemands
40:56de faire passer
40:57leur courant électrique
40:58du nord
40:58vers le sud
40:59ils remontent d'ailleurs
41:00par la Suisse
41:01c'est quand même
41:01plutôt amusant
41:02donc tout ça
41:04c'est une espèce
41:05de délire collectif
41:06et c'est contraire
41:07aux intérêts
41:08de notre pays
41:08Alexandre Jardin
41:11François Goulard
41:13on l'a dit
41:14on est quand même
41:15soumis à une forme
41:16de doxa
41:18française
41:19dans l'administration
41:21très noyotée
41:23mais aussi
41:23européenne
41:25est-ce que
41:26dans votre mouvement
41:28dégueu
41:28est-ce que vous sentez
41:30un ras-le-bol
41:30monter
41:31à l'égard
41:32de l'Europe
41:32vous nous expliquez aussi
41:34que c'était un mouvement
41:35qui était en train
41:35de s'européaniser
41:36puisque vous êtes aussi
41:37en contact
41:38avec des pêcheurs
41:39espagnols
41:40italiens
41:41les kilos
41:45d'absurdité
41:46que vous venez
41:47de décrire
41:48on voit bien
41:50qu'en réalité
41:50on a des mécanismes
41:52actuels
41:52d'organisation
41:53de nos pouvoirs
41:54qui ne parviennent
41:55pas à les maîtriser
41:56lorsque vous dites
41:58qu'un ministre
41:58a une très grande
41:59difficulté
42:00à maîtriser
42:01sa propre administration
42:03noyauté
42:04etc
42:04on voit bien
42:06qu'à un moment
42:06les gens qui nous écoutent
42:08les citoyens
42:09il va falloir qu'ils rentrent
42:10dans la danse
42:11c'est pour ça
42:12que je veux
42:13qu'à un moment
42:14on ait
42:15un référendum
42:16d'initiative citoyenne
42:17quand on a un système
42:18qui en haut
42:19disjoncte à ce point
42:20parce que là
42:21ça disjoncte
42:22à tous les étages
42:23tout ce que vous décrivez
42:25c'est quand même
42:25on n'est pas loin
42:26de la grande folie
42:27si le citoyen
42:29à un moment
42:30ne dit pas
42:30stop
42:32avec la puissance
42:33référendaire
42:34parce que quand on a signé
42:35des traités absurdes
42:37comment on va les défoncer
42:38ça ne se défonce
42:40que si le peuple
42:41à un moment
42:41rentre dans la danse
42:42parce que l'autorité
42:44d'une décision référendaire
42:46elle est tout à fait
42:47beaucoup plus puissante
42:49qu'une décision politique
42:51infiniment plus
42:53donc
42:54on voit bien
42:54pas toujours
42:55on l'a vu en 2005
42:56mais bon
42:56oui mais
42:58ce qui est en train
42:59de mûrir
43:00dans le mouvement des gueux
43:01c'est l'idée
43:02que c'est un tel
43:03sac de nœuds
43:05un tel tissu
43:07de conneries
43:08qui ont été signés
43:08accumulés
43:10que
43:10de traités imbéciles
43:12d'acceptation
43:13de soumission
43:14à l'Allemagne
43:15que si on veut
43:16reprendre un cours
43:17normal
43:18il va falloir
43:19que le citoyen
43:20entre dans la danse
43:20et je pense
43:22que c'est le cauchemar
43:23de ces gens
43:23que le citoyen français
43:25puisse s'exprimer
43:26directement
43:26et c'est ça
43:28qu'on est en train
43:28d'organiser
43:29on voit bien
43:31François Goulard
43:32il nous reste une minute
43:33et c'est pour ça
43:33qu'on monte en puissance
43:34qu'il faut
43:35quasiment tout remettre
43:37à plat
43:37d'une certaine manière
43:40il nous reste 52 secondes
43:44donc je ne vais pas
43:44vous demander
43:45comment on met tout à plat
43:46est-ce qu'il y a un espoir
43:47malgré tout
43:47parce qu'on voit
43:48que l'Allemagne
43:48a joué un rôle
43:49quand même délétère
43:50là-dedans
43:51avec la politique
43:51de Merkel
43:52eux-mêmes
43:53n'ont peut-être pas
43:53d'intérêt
43:54à continuer
43:54dans cette politique
43:55
43:56ils vont construire
43:57des centrales
43:58ou c'est pas prévu
43:58c'est beaucoup plus conscient
44:00que ses précéseurs
44:01mais il est tenu
44:02par une coalition
44:02donc ceux qui aspirent
44:04à des coalitions
44:04en France
44:05je ne suis pas sûr
44:06qu'ils aient raison
44:07le référendum
44:08oui pourquoi pas
44:09mais il faut rappeler
44:10que la 4ème république
44:11c'était pas mal non plus
44:12et puis en 58
44:13on a eu quand même
44:14un grand mouvement
44:14de redressement
44:15donc ce n'est pas impossible
44:16mais il faut une volonté
44:17politique extrêmement forte
44:18pourquoi pas appuyer
44:19sur des référendums
44:20appuyer sur le peuple
44:21c'est tout à fait légitime
44:22en démocratie
44:22mais c'est possible
44:23quand on croit à la politique
44:25on croit au redressement
44:26merci François Goulard
44:27merci Alexandre Jardin
44:29c'était passionnant
44:31je vous laisse avec les informations
44:33on se retrouve la semaine prochaine
44:35pour une nouvelle émission
44:36dans toute vérité
44:36puis on se retrouve la semaine prochaine

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